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20. 03. 2009, 19:50

What you can't see...

" L'amour naît d'inanition et meurt de nourriture." Alfred de Musset

" Quand on dit ce qu'on ne devrait pas dire, on s'expose à entendre ce qu'on ne voudrait pas entendre. " Chilon






Un fil... Un simple fil... Juste une petite fibre vibrante et soyeuse... Si fragile... Si douce... Si belle lorsqu'elle brillait dans la lumière... Oh! Et comme on avait peur qu'elle ne se brise... Comme on était terrifié, complètement paralysés à l'idée que l'autre ne la fasse vibrer trop fort, trop vite, ou avec un simple zest d'acide méchant, qui aurait pourtant suffi à sa perte. Jolie plume sur le vent du hasard... Jolie plume dans l'ouragan des mots... Petit oiseau voletant tant bien que mal sur la mélodie des faux-semblants.

Il était si gracile ce petit rien qui était tout. Pourquoi les autres l'ont-il haï ainsi? Pourquoi ont-ils craché ainsi dessus, comme on crache sur quelque chose d'odieux? Pourquoi... Pourquoi... Pourquoi... Toi? Moi? ... Nous? Un grand point d'interrogation qui importe peu, comme une lune grise dans un ciel noir qu'on ne regarde pas. C'était si simple et si compliqué à la fois, c'était si peu et tellement, c'était être rassuré et mourir de peur, c'était geler et fondre, vouloir et douter, sourire mais pourtant pleurer. C'était si chaud au creux de toi... C'était si étrange de ne plus avoir peur le temps d'une éphémère éternité... C'était si bizarre de pouvoir pleurer sur une poitrine sans inutiles questions. Alors pourquoi...

Pendant un temps on parvient à oublier le crachat de dégoût qui coule encore sur votre visage, on parvient ingénument à omettre le mépris qui dégouline des murmures, on parvient à sourire, sans contre-façon, on parvient à rire, à aimer pour de bon. Mais comment de pas entendre les sinistres souffles qui vous glacent le cœur, comment ne pas se laisser ronger par l'acide des doutes, par la fumée de la douleur? Cela, parait si facile... pourtant... non, non ça ne l'est pas, pas du tout même. Parce que quand on a un cœur qui peut aimer grand comme ça, qui peut aimer tous ceux qui l'habitent avec le même infini étrange et sincère, alors on ne peut pas se permettre de faire la sourde oreille. On ne peut pas se permettre d'être aveugle, on ne peut pas. On ne peut pas. Alors on pleure, parce qu'on paie. On paie pour avoir dit "oui". On paie pour avoir oser sourire, on paie pour avoir omis d'être désolée, on paie pour avoir eu avant. On paie encore et encore, même si on n'a plus rien à donner, on paie avec ses pleurs, on paie avec son sang. On paie pour avoir oser, on paie pour avoir essayer, et surtout on paie pour avoir gagner. ... Les victoires se paient... cela je l'ai compris maintenant...

Tourmente noire... Pourquoi tout tourna au vinaigre? Pourquoi le miel devint-il si aigre? Pourquoi? Pourquoi?!?! Toi aussi devais-tu me faire payer? Par ton incompréhension, ta naïveté, et ton humanité... oui, tellement humain... tellement mortel... tellement prévisible... Et pourtant... Pourtant je n'ai rien vu... Aussi aveugle que toi... Comme toi en fait... Aveugle de moi...

Du coq à l'âne, la discorde venait, et la faiblesse, la tienne à l'excuse la mienne au pardon, venait l'apaiser. Mais que peut-on, lorsqu'on est porté par des failles? De déséquilibre en raccommodage, ensuite, il fallut bien que je pense à ce moi dont je ne voyais même pas le fond, puisque toi-même te chargeait du tien. Répartition égale des tâches. Toi pour toi et le bonheur, moi pour moi et les larmes. Chacun à son habitude, chacun à la routine assignée par l'autre même. ... Mais même l'équilibre précaire finit en huile sur le feu. Tous deux coupables d'égoïsme, laissant l'orgueil accuser le miroir de sa faute. Orgueil... Orgueil... démon aux mille ruses cavalier de la rage, maître de nos fureurs.

J'ai pleuré. Tant pleuré. De ne pouvoir mériter ni le pile ni le face, de ne pouvoir ramasser qu'un lambeau de "peut-être", de n'avoir droit qu'à l'hypothèse d'une clémence humaine et partiale. Et vous, vous tous qui étiez autour à commenter et à juger, aviez-vous seulement le droit? Toi, cœur du mépris, n'était-ce pas le comble de l'égoïsme que de mettre sciemment entre mes mains le couteau pour me séparer le cœur? Et toi, toi qui faisait briller le fil... toi qui ne voyais que le bonheur... le nôtre... ce bonheur qui puisqu'il n'était que pour nous, n'était bon que pour toi... ce bonheur, ne voyais-tu pas qu'il me faisait pleurer lui aussi? Que nous n'avions pas les même yeux, pour y voir tantôt le soleil de la vie et tantôt le visage grimaçant de l'évidence?

Mais il a bien fallu un jour que le fil se brise... Tes mensonges dérisoires, mon désespoir grandissant, et ton dernier faux-pas... Ma première et ma dernière frappe. J'ai dit ce que jamais que n'aurais du dire. Sciemment, je me suis exposée. Cette douleur-là, je l'avais déjà pleurée, tant pleurée, trop pleurée. J'avais déjà versé mes larmes, je pensais avoir assez payer... mais je m'étais trompée. Voir la douleur et l'horreur dans tes yeux, ce n'était pas assez. Sentir la douleur dans ton coeur avant de couper le fil, ce n'était pas assez cruel. Te faire du mal de ma propre main et de ma propre volonté, c'était loin d'être assez, loin, très loin, de me faire assez de mal. Non, il fallait plus, plus, bien plus, encore et toujours plus. Car la vengeance n'a pas de fond. Pour moi qui ne sait même plus ce qu'est la vengeance... Pour moi, elle est simplement ta voix, elle est simplement tes mots, elle est juste cette lueur moqueuse dans le ciel, lorsque je détourne mes yeux plein de larmes devant ton regard que je n'ai plus le droit de voir.

Tu me connaissais. Tu savais, que le silence était ma plus dérisoire défense, comme ma plus grande faille. Tu savais que le calme après la tempête, que le désert immense à perte de vue à la sortie d'un rêve, était les meilleures aiguilles. Alors... Tu as craché, le venin que jusqu'ici tu réservais aux autres, tu as frappé, à mains nues, là où ça faisait mal, tu m'as frappée, fort, avec toute la rage de ton orgueil d'homme, avec toute la douleur et toute ta rancœur. Tu as oublié tes promesses. Toutes tes promesses. Tu as tout oublié. Ne gardant que la colère, la rage, la rancœur, la douleur, les insultes, les armes et les mots acides, la méchanceté, la cruauté. Là aussi, j'ai offert ma chair aux coups. J'ai laissé la fierté prendre le dessus, et j'ai répondu aux insultes, j'ai renvoyé la balle, j'ai sorti les crocs, j'ai craché ma bile. ... Toute petite... Minuscule, face à ta colère, face à la leur, face à tout le reste...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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20. 03. 2009, 19:51

Je savais que la flamme de la hargne et du courroux s'éteindrait vite. Tu le sais, la rancœur n'a jamais été dans mes habitudes... Mais tu avais si bien su m'écorcher le cœur… Et j'avais si peur... Mais c'est trop tard maintenant, trop tard pour tout. Tout juste le moment encore pour pleurer. Comme on est lasse parfois des sanglots... mais les larmes, elles, ne se fatiguent jamais de couler.

Voilà, c'était fait, tu avais hurlé, fait rugir la bataille, fait mugir la fureur... Alors tu t'es tu. Et ta plus grande cruauté est ce silence, ton plus grand triomphe, c'est lui, c'est la contemplation de ces longues et profondes incisions au cutter. Et pourtant, tu sais, ce n'est pas juste, parce que ce n'est pas moi, tu sais, qui aurait du ressentir ça. Mais on oublie si vite les promesses, et on inverse si facilement les rôles... J'ai tellement eu envie de hurler, de pousser ce hurlement à m'en arracher la voix, à m'en déchirer la gorge, de hurler à en mourir de fatigue et de douleur, de hurler comme souvent on en a envie lorsqu'on n'en peut plus, lorsqu'on se laisse submerger par tout, de hurler, hurler, hurler à l'infini à quel point c'était injuste. " C'EST TOI QUI DOIT AVOIR MAL!!!!! J'AI DEJA PAYÉ MA DETTE!!! MAINTENANT LAISSEZ-MOI EN PAIX!!!! ÇA SUFFIT MAINTENANT!!!! J'AI LE DROIT DE NE PLUS AVOIR MAL!!! TU N'AS PAS LE DROIT DE ME METTRE À TA PLACE..." ... Mais... si, tu avais le droit, n'est-ce pas? Tu avais tous les droits...

Et comme à tous les hurlements de folie, il ne répondit que le silence...

Il ne resta dans l'air que l'odeur de la rancœur, et la torture du rien, le sang de mes plaies béantes, et les émanations tremblantes de toi qui susurraient à quel point tu avais gagné. Oui, au fond, c'est toi qui as tout gagné. Du début à la fin, c'est toi le vainqueur. Et moi, je paierai, du premier mot jusqu'à la dernière larme. J'ai payé pour t'avoir aimer mais ne pas t'avoir plu. J'ai payé ensuite d'avoir aimé, mais pas un autre. J'ai payé aussi, de ne pas avoir su parler. J'ai payé pour avoir souffert, mais pas assez en silence. J'ai payé d'avoir parler trop fort des choses pas assez hypocrites. J'ai payé de ne pas m'être jeté à terre pour vénérer et supplier. J'ai payé pour avoir gardé la tête droite. J'ai payé pour avoir voulu ou pour avoir refuser. Et j'ai même payé pour avoir dit la vérité. Après avoir payé pour être venue, j'ai dû payer pour partir. Et maintenant je paie encore pour être partie, mais pas assez loin.

Ainsi, l'amour, ce n'est qu'un prix à payer. Aux autres, à soi, à celui ou celle. C'est une dette perpétuelle, qu'on a parfois la bêtise de payer.

Je sais bien que je ne sais pas ce que je veux. Sache que je ne sais pas non plus ce que toi tu veux désormais. Je ne crois pas t'avoir jamais demander grand-chose, rien d'inhumain, rien d'impossible, rien d'extravagant. Jusque là, j'ai fait de mon mieux pour être droite. J'ai endurer tes coups sans broncher. Parce que je t'aimais, autrement qu'avec l'orgueil. Parce que tous ces mensonges susurrés ont fini par marquer, dans ta vengeance qui me vole les couleurs, "Moi aussi je te prends un bout de ton cœur". Mais maintenant, s'il te plait, cesse ce jeu cruel. Je te jure que j'ai eu mal, bien assez mal, et que même sans continuer, je garderai longtemps encore la marque écorchée et brûlée. Maintenant je suis fatiguée, trop fatiguée... Maintenant, tu peux t'arrêter... Mais, pourras-tu jamais le faire...

Tout ce sang versé ce n'était pas suffisant. Parce quand on dit "oui", on ne doit plus jamais dire "non", ou alors on ne cessera jamais de payer. Je le sais, j'ai moi-même signée au bas de la page, j'ai enlever toute seule le fer de ma peau. Je veux bien porter toutes les responsabilités que tu voudras, je veux bien être coupable de tout, j'accepte d'être la seule à blâmer, en échange d'un son dans ce silence, d'une note finale à la chanson, d'un dernier mot au bas de la page. Mais... à trop demander et à trop sangloter, j'ai de bien loin outrepasser mes droits maintenant... mais à quoi bon se taire... Seulement, je me suis privée toute seule de défense. Seulement, je me suis seule condamnée. Et un bourreau n'a pas le droit de pleurer.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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20. 03. 2009, 19:58

Juste quelques jérémiades insignifiantes et probablement méprisables à vos yeux, écrite par une personne purement égocentrique, orgueilleuse, et qui "ferait mieux d'aller se pendre", quelqu'un qui avait juste besoin de le dire. Donc, si vous avez des commentaires vraiment brûlants à faire, si vous avez des insultes à balancer, ou un simple avis à donner, faites-le par MP, merci. Désolée surtout.

P.S à ceux qui ne comprendraient pas l'utilité de tout ça, en prévention à tout discours stéril : je vous demande pas de comprendre, ni de lire d'ailleurs, au départ c'est pour une ou des personnes bien précises, pour moi, et si ça vous plait pas et bah c'est vraiment pas mon problème. Désolée, sincèrement.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...