Vous n’êtes pas connecté.

Bonjour, visiteur, bienvenu sur les forums Forum BloodWars - www.fr.bloodwars.net. Si c’est votre première visite, nous vous invitons à consulter l’Aide. Elle vous expliquera le fonctionnement de cette page. Pour avoir accès à toutes les fonctionnalités, vous devez vous inscrire. Pour cela, veuillez utiliser le formulaire d’enregistrement, ou bien lisez plus d’informations sur la procédure d’enregistrement. Si vous êtes déjà enregistré, veuillez vous connecter.

41

01. 09. 2009, 17:07

Et aller, encore une réponse superbe.

"Je comprends parfaitement ton ressentiment, mais à vrai dire, tu ne me feras pas avaler que l'argent ne compte pas pour toi, quelque soit le moment. Mais mon contrat avec cet employeur s'arrete au moment ou je te livrerais à eux, après dès que le versement est effectué, je suis libe comme l'air... et un nouveau contrat peut commencer. Donc, on peut parvenir à un accord je pense."
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



42

01. 09. 2009, 17:15

Une violente envie de lui cracher au visage lui serra la gorge. Mais elle se retint. Ses mots cependant furent pleins de fiel :

- Donne moi une seule bonne raison de faire ça alors que je pourrais tout simplement te tuer et finir toute seule le boulot, sans prendre plus de risques que cela? D'ailleurs, pourquoi tu prendrais la peine de traiter avec moi, hein?! Si je me rends tu peux très bien me vendre comme tu l'as déjà fait, et comme ça pas besoin de partager, n'est-ce pas? Non mais franchement tu me prends pour un lapin de six semaines?

Il se moquait vraiment d'elle. Il n'avait strictement aucune raison de vouloir "l'aider". Ca n'avait pas de logique. Par conséquent, ça n'avait pour elle, que bien peu de poids... Et de le voir s'obstiner comme si c'était pourtant normal, l'agaçait au plus au point. Elle ne voyait pas la raison d'une telle démarche, autre qu'une nouvelle traitrise. Sa lame se fit plus ferme encore contre sa gorge...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

43

01. 09. 2009, 17:25

En un déclic, le chien est relevé, et la balle prete à partir. Décidemment j'adore ce genre de situation.

" T'es sacrémment bornée quand tu t'y met toi... Pourquoi je voudrais traiter avec toi? Parce que je pense qu'il serait assez déplorable pour chacun de nous que nous soyons amenés à nous entretuer pour si peu. Ca serait une legere perte de temps et de talent tu ne croies pas? Quand à te vendre, il serait assez malvenu de le faire étant donné que tu es sensée être morte pour tes commanditaires."
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



44

01. 09. 2009, 17:33

* De mieux en mieux... *

- On crève toujours pour trop peu, stupid guy.

Une "évidence" s'imposa alors à elle. Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt... Elle éclata de nouveau de rire, un rire acide et plein de mépris cette fois.

- Avoue, en fait t'auras un bonus si je suis vivante, hein?

Sinon, pourquoi tant d'insistance...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

45

01. 09. 2009, 17:48

"Oui, y'a un bonus. Mais une partie de moi aimerait que tu ne meurs pas en fait. Mais bon, tu veux pas comprendre alors..."

Une grande inspiration alors qu'une goutte de sang commence à perler sur sa lame.

"Et pour moi aussi ça sent le roussi, j'ai le sentiment que nous avons tous les deux été doublés dans cette histoire. Alors une associée, ne serait en définitive pas de refus."

Parce que comme d'hab, crever je m'en fous, mais me faire avoir ça jamais.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.


Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Airin" (02.09.2009, 16:30)


46

01. 09. 2009, 18:07

* -- -- A force de ne pas être clair, il va me rendre floue... *

Les sourcils de plus en plus bas au-dessus de ses yeux à force de les froncer, LuneRouge arborait une expression à mi-chemin entre l'exaspération la plus profonde, et le renfrognement le plus total, le tout en un mélange particulièrement énervé. *Je ne veux pas comprendre? -_- ... JE NE VEUX PAS COMPRENDRE?! MAIS QU'EST-CE QUE JE NE VEUX PAS COMPREEENDRE?!? :cursing: *

Vive comme un félin, elle retira brusquement son katana de la gorge tendre, y laissant toute fois une marque rougeâtre et nette, source de plusieurs sillons écarlates coulant sur la peau de l'absorbeur. Faisant volte-face dans le même mouvement, elle donna un grand coup de pied dans la chaise renversée qui gisait non loin. L'objet fit un vol plané, rebondit sur le mur et revint à sa place.

- Non mais sérieux est-ce que tu t'entends?! Raaah mais c'est pas vrai!!!

Se saisissant à pleines mains du siège récalcitrant, elle le souleva et l'envoya valser contre le matériel d'écoute hors d'usage. Jetant un regard lourd de menace à la chaise, comme pour s'assurer qu'elle ne bougerait plus, elle serra les dents pour contenir sa soudaine rage. Elle détestait qu'on la traite comme une abrutie. Et plus encore, elle détestait se sentir stupide sans raison. Elle se retourna vers Airin, sans le regarder toute fois.

- Bon, et maintenant?! J'en ai marre, tu me gonfles figure-toi! Alors finissons-en avant que je ne devienne folle! C'est QUOI le programme, monsieur qui a des "parties de lui" pleines de miséricorde?!
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

47

02. 09. 2009, 16:59

Je réprime un sourire amusé devant son manège de colère et d'ncompréhension.Folle, ça tu l'es déjà crois-moi. Mais, bon on philosophera le moment venu.

"Le plan est simple, je te livre, je récupere l'argent et je reviens te chercher. Ils ont pas prévu de te tuer avant deux jours."

Simple, mais j'ai pas envie de rentrer dans les détails en fait...

"Et après tu pourras tout foutre en l'air sans aucun souci. Et je t'apporterai olontiers mon aide. Et sache que ce n'est pas de la condescendance..."
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



48

02. 09. 2009, 17:15

Elle se tourna vers lui, les lèvres pincées et les sourcils froncés à l'extrême, l'air emballée au possible...

- Ouais, en gros je prends un max de risques, et si au final ils décident de me descendre plus tôt que prévu, je l'ai dans l'os, c'est génial comme plan. Super élaboré. Et puis toi dans tous les cas t'es gagnant, comme de bien entendu. Et pourquoi est-ce qu'on défonce pas tout direct, hein? Vu ta carrure t'aurais pas trop de mal à tout dégommer si je te couvre... Ronchonna-t-elle.

A l'expression de l'absorbeur, elle devina qu'il n'avait aucune envie d'être couvert par elle. * Mais en même temps, j'ai pas non plus envie de dépendre de toi, gros... * Croisant les bras d'un air peu convaincu, elle reprit, pince-sans-rire :

- Et y a pas moyen que ce soit toi qui joue les otages? Si on te met une perruque et un peu de rembourrage, un coup de peinture, je suis sûre que ça passe...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

49

02. 09. 2009, 17:29

Ce doit être le pire humour que j'ai jamais vu... J'ai pas particulièremement envie qu'elle me couvre en fait. Mais ça doit être la même chose de son coté. Mais elle a pas tort, dans tous les cas je gagne, alors que elle, si jamais ça tourne mal.

"Apparement, j'arriverais pas à te convaincre avec si peu. Alors essayons de trouver une solution qui nous convienne à tous les deux."

Remarque, tout défoncer sans se poser de questions était aussi une solution valable. Ce d'autant qu'il était assez facile d'obtenir les codes bancaires de ces messieurs.

"Mais maintenant si tu penses que me travestir est toujours une solution, je pense qu'on peut s'arrêter là. Et demande toi pourquoi il t'as été relativement facile de te liberer hier."

C'était un gros coup de bluff, mais si ça passe, c'est tout benef...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



50

02. 09. 2009, 17:49

- Pourquoi ça a été... "facile"? Hmmm... parce que malgré le fait que tu aies serré les liens comme un bourrin, j'ai réussi à me procurer un couteau, et à tuer un de mes chers compagnons de route avant que le deuxième n'ait fini sa sieste. Et ça c'est pas grace à toi mon gros. Répondit-elle du tac-au-tac.

Un sourire plein de sous-entendus naquit sur ses lèvres onctueuses.

- Mais, si tu ne veux plus de ton argent, c'est comme tu veux...

L'autre eut une grimace. Elle n'était pas stupide, et elle le voyait mal abandonner là l'affaire. Reprenant un air plus blasé, elle continua :

- Je comprends bien que la situation est inconfortable, pour tous les deux, mais il faut bien se rendre à l'évidence : ce genre d'entreprise demande un minimum de sûreté, de confiance, et je n'en vois pas vraiment trace. Alors à moins que l'un de nous deux ne se résigne, je ne vois pas trop comment on pourrait collaborer. Et tu comprendras que tes antécédents ne permettent pas que je tente gentiment ce genre d'alliance soudaine. T'es un grand bluffeur, et moi j'ai jamais été douée au poker.

Pensive, elle pencha un peu la tête en arrière. Selon sa réponse, sa réaction, elle pourrait mieux appréhender la situation. En attendant, elle ne comptait absolument pas collaborer avec lui sans avoir compris un peu mieux sa position. Et puis, comme dit, elle ne pensait pas qu'une équipe puisse marcher lorsqu'un des membres prenait plus de risques que l'autre, s'il n'y avait pas un minimum de confiance. * En l'occurence, c'est à toi de voir si tu as confiance ou pas, vu que moi, ce n'est pas du tout le cas... *
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Evangéline" (02.09.2009, 17:51)


51

02. 09. 2009, 18:01

Pas forte au poker tu parles avec un joueur comme ça à ma table, moi je me barre sans poser de questions et en laissant ma mise. Maintenant c'est vrai que j'aimerais pas perdre trop de fric dans cette histoire.

Refléchis Airin, réfléchis... Comment l'amener là ou tu veu? Comment l'amener à te refaire confiance à nouveau?

"Encore une fois, c'était pas personnel mais business is business. Et j'aime à croire que t'aurais fait la même chose à ma place...D'ailleurs si tu pouvais m'expliquer ce que je peux faire pour que tu me fasses confiance ça m'interesse."

Enfin ça, c'était vite dit, j'ai un passif assez lourd à ce niveau là...

"Maintenant, si tu as une meilleure offre que le connard au dessus, je suis toute ouie... Et je tiens à ajouter que ta position n'est pas vraiment confortable, étant donné le nombre de type qui sont à ta poursuite. Et je fait aussi garde du corps à mes heures perdues."

La bonne vieille technique du buffle bourrin, dans le pire des cas je tue tout le monde et récupère les coordonnées banquaires nécessaires en plus d'un nouveau contrat.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



52

02. 09. 2009, 18:14

*Hmmm... Décidemment, on ne peut pas te faire confiance... T'as une bonne tête pourtant... c'est ptête pour ça que tout le monde tombe dans le panneau... et avec ton joli tatouage sentimental, on pourrait presque croire que t'es capable de sincérité... Comme quoi, il ne faut vraiment jamais se fier aux apparences... *

De nouveau glaciale comme au premier jour, le visage plus impénétrable qu'un bloc de marbre, elle lâcha :

- Ca marche. Tu veux combien?

C'était un professionnel, il savait qu'il ne faut jamais trop demander si on veut être payer à la fin, de ce côté-là, elle ne se faisait pas de soucis. Ensuite, elle lui ferait part de ses exigences...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

53

02. 09. 2009, 18:31

Je réprime un sourire, tu sais pas dans quoi tu t'embarques ma chère... Mais bon, si tu acceptes mes conditions moi je vois pas de souci...

"Avant tout, sache que la somme que je vais demander inclue la prime de risques et les frais médicaux envisagés. Ainsi qu'une contrepartie devant ce que je perdrais en annulant mon contrat avec mon employeur."

Elle me regarde impatiente... J'aime pas les patrons radins, mais alors pas du tout.

"Trois cent cinquant mille, non négociable et réglable dès achévement du contrat. Sache que le contrat précedent était à cent mille de moins. Business is business..."

C'était beaucoup, un peu trop même mais bon, c'était ça ou je me barrais en la laissant la... Et je sais que le million promis à l'arrivée lui fait autant envie qu'à moi.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



54

02. 09. 2009, 18:42

* Et bah tiens... Rien que ça... Tu n'imagines même pas dans quoi tu t'embarques mon gros... *

- D'accord. C'est entendu. Par déduction, à partir de maintenant c'est moi le patron. Donc, je dis qu'on va se ramener au bureau du grand chef. Moi je me dégotte un uniforme avec un béret et je me fonds dans le décors, si je t'escorte ils ne feront pas plus gaffe que ça à moi. Toi tu rentres, tu dégommes en silence le boss en faisant en sorte de récupérer les dossiers cryptés contenant les codes bancaires, avant ou après au choix, pendant que moi je te couvre. Ensuite on fait tout péter, et on se tire. Voilà l'ordre du jour, môsieur le bodyguard.

* Pff, et je suis bien sympa de t'accepter comme ça, parce que t'as même pas les lunettes de soleil qui vont avec... *
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

55

02. 09. 2009, 18:54

Wow, accepter comme ça sans même tenter de négocier... Soit y'a anguille sous roche, soit rien en fait. Y'a anguille sous roche, c'est tout mais la dans l'immédiat j'ai pas envie de m'emmerder avec des considérations philosophiques. J'écoute son plan, tout aussi sommaire que le mien...Mais bon, c'est elle qui paye plus.

"Oui patron. Je suis prêt quand vous l'êtes."

C'est parti mon grand, on relet ça comme en 43. Tuer tout le monde et tout faire péter. Que du bohneur en perspective.

J'allume une cigarette et lui en tend une. Je règle mon baladeur et les écouteurs, du bon vieux hard bien graisseux voila qui devrait faire l'affaire pour ce genre de taf. je vérifie les jumeaux. Voila je suis paré.

"Quand vous voulez."
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



56

02. 09. 2009, 19:14

- On vouvoie pas les gens qu'on a déjà entubés.

Et sans un mot de plus, elle sortit de la planque. Dans le couloir, elle récupéra un uniforme sur le cadavre d'un garde qu'elle avait abattu, et l'enfila par-dessus ses vêtements. Elle coinça son ample chevelure noire sous le képi qu'elle abaissa légèrement sur ses yeux. L'absorbeuse se munit des deux armes à feu du cadavre.

- Et maintenant, on y va, et plus vite que ça...

Ils traversèrent les couloirs sans problème, elle sur ses talons jouant parfaitement son rôle de "soldate-escorte". Puis ils arrivèrent en vue du bureau...

- Après vous, monsieur Airin... Fit-elle avec une déférence fausse et méprisante.

Même si elle ne valait pas bien mieux, plus le temps passait et moins elle supportait les mercenaires... Comment pouvait-on être aussi dénué de principes? N'y avait-il aucun sentiment autre que l'appat du gain chez eux? *J'espère que t'es trèèèèèès rassuré mon mignon, c'est moi qui te couvre...*
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

57

02. 09. 2009, 19:23

"J'ai doublé l'intermédiaire, pas la patronne."

Connasse, c'est tout ce que j'aurais à dire. Ton mépris j'y suis habitué, et c'est pas ça qui va me faire sortir de mes gonds. Tu dois être persuadée que je fais ça pour l'argent, ce qui démontre encore une fois ton niveau de compréhension des sentiments d'autrui. Je passe la porte sans un mot, alors que Karl est assis derrière son bureau. Il relève à peine les yeux, et lache d'une voix sereine.

"Je t'avais dit de pas revenir avant de l'avoir ramenée, tu me déçois beaucoup Aïrin.

-Désolé, mais il y a rupture du contrat.

-Je te demande pardon?

-C'est fini."

Une lame des jumeaux vient se ficher dans sa gorge, étouffant un hurlement, alors que la miss lui fiche une lame en plein coeur. Rapide précis efficace, j'aime bien en somme.

"Et maintenant boss?"
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



58

02. 09. 2009, 21:21

- Bah maintenant tu fais la suite de ton boulot : tu récupères les fichiers cryptés, avec les codes.

Pas de réponse, il se contenta d'obtempérer. Se campant devant la porte, elle attendit patiemment (pour une fois) qu'il ait terminé. Quand ce fut fini et qu'il la rejoignit, elle tendit la main dans l'intention de récupérer sa disquette.

- Les gains c'est à la fin du contrat... Je suppose que maintenant on passe à la phase "on fait tout péter"?

Sans répondre, LuneRouge fit volte-face et se mit en route d'un pas ferme. Elle n'avait plus envie de perdre son temps avec lui. Elle allait finir ce qu'elle avait à faire ici, et en sortant, elle réglerait le reste. En attendant, elle ne voulait plus prêter attention à ce vampire aux yeux chauds et sombres. Peu à peu le mépris faisait place à une méditation sombre, à une indifférence forcée qui n'avait rien de glacé, à un vide qui n'avait au fond pas grand chose de réconfortant. Mais après tout, elle n'avait pas envie de se poser des questions... même si elle ne pouvait pas s'en empêcher. C'était dans ces moments-là qu'elle se rendait compte d'à quel point elle était encore "immature", en tant que vampire. Dès qu'elle passait un peu trop de temps avec un de ses semblables, ou même un humain, chaque fois qu'on lui donnait la possibilité de se pencher sur les personnes... Pourquoi fallait-il qu'elle se laisse troubler ainsi par l'incompréhension de ce monde auquel elle n'appartenait... pas vraiment?

Discrètement, évitant par précaution les patrouilles, elle l'emmena, après un nombre de détours assez faramineux, là où elle voulait, c'est-à-dire au hangar où était censé être entreposé le fameux "artefact". Elle ne savait pas exactement ce que c'était, mais elle avait bien l'intention de le réduire en miettes ainsi que toutes les autres marchandises entreposées avec lui. Et vu la sécurité, ce n'était pas de la farine...

Ils étaient dans une coursive en hauteur, derrière une baie vitrée qui offrait une vue panoramique sur l'ensemble de l'immense entrepôt. Avant que l'autre ait pu dire ou faire quoi que ce soit, elle lança :

- Allez hop, là-bas y a des bidons d'essence, bouche-toi les oreilles...

Elle dégaina un glock, brisa la vitre d'un grand coup de coude, et avant que les morceaux de verre n'aient le temps de retomber en bas, tira droit sur le combustible. Les premières balles percèrent les bidons. Les suivantes provoquèrent de jolies étincelles. Le tout explosa en un énorme BOUM flamboyant. La déflagration souffla un bon nombre des gardes postés à proximité. Les caisses alentours qui ne furent pas assez près pour être détruites prirent feu. En revanche, le gros caisson recouvert d'un drap, et qui était sa cible principale, n'avait pas eu une seule égratignure. * Chiotte...*

- Allez tire pas cette tête, c'est déjà moi qui fait ton boulot là... Bon allez faut se magner, parce qu'ils vont pas se focaliser sur le feu pendant dix plombes. Faut en profiter pour ouvrir ce truc et foutre en l'air ce qu'il contient.

Et sur ces mots, sans même attendre une hypothétique réponse, elle sauta par l'ouverture, d'un bond léger et rapide. La différence entre quand LuneRouge agissait par intérêt et le reste du temps, c'est que toujours, dans le premier cas, elle écoutait, et faisait en sorte d'associer tous les éléments à ses projets et aux faits. En l'occurence... elle ne pensait plus qu'à détruire le hangar et à sortir. Pas de rage, pas d'empressement particulier. Juste avancer vers le but, sans se soucier du monde autour plus que nécessaire.

Elle se réceptionna souplement, prenant soin de vérifier qu'aucun homme de sécurité ne trainait encore par là. Le seul qu'elle aperçut encore à proximité pris une balle dans la tête. Le ronflement de l'incendie enflait vite, et les cris de d'affolement et les ordres provenant de derrière la barrière de flammes s'intensifiaient de minutes en minutes. * Et bah on dirait bien que niveau pagaille et dégâts, on va marquer des points... *

Et elle se dirigea à grands pas vers la longue caisse qui trônait à une dizaine de mètres de là...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

59

03. 09. 2009, 12:32

Ce qui était assez agaçant, c'était de devoir suivre les ordres d'une gamine, impulsive, capricieuse et égoïste au possible. Mais bon, j'avais récupéré ce qu'il fallait et Jimmy était certainement entrain de vider les comptes et de reverser tout entre elle et moi de manière équitable. Après tout on avait chacun fait la moitié du boulot. Et de toute façon, si on sortait vivant de ce merdier j'aurais droit à une somme assez confortable.

- Les gains c'est à la fin du contrat... Je suppose que maintenant on passe à la phase "on fait tout péter"


Pas de réponse,bah c'est mieux comme ça. J'ai pas envie de m'engueuler encore une fois avec elle. Et elle non plus d'ailleurs. Pourquoi fallait-il que je sois aussi romantique dès qu'un boulot implique une femme? Enfin c'est pas le moment, faut quand même éviter qu'elle fasse une connerie.

D'ailleurs je me demande ou elle m'emmène. Après des détours assez surprenants, je comprend ou elle veut en venir, on peut voir le hangar ou se trouve le sarcophage, planqué au milieu de dizaines de caisses, même si un container de cette taille n'est pas vraiment facile à dissimuler.

- Allez hop, là-bas y a des bidons d'essence, bouche-toi les oreilles...

Mais qu'est-ce que? J'hallucine complètement. Elle pète la vitre et fait tout sauter, histoire de créer une diversion, efficace cela dit. Mais je sens qu'elle va faire une grosse connerie dans quelques minutes... Je dois vraiment tirer une tronche délirante pour qu'elle me regarde comme ça...

- Allez tire pas cette tête, c'est déjà moi qui fait ton boulot là... Bon allez faut se magner, parce qu'ils vont pas se focaliser sur le feu pendant dix plombes. Faut en profiter pour ouvrir ce truc et foutre en l'air ce qu'il contient.

Heureusement le sarcophage n'avait aucune égratinure, même si il est clair qu'elle veut détruire ce truc. Avant même que j'ai pu emettre une objection, elle saute et se réceptionne sur le sol avec élégance avant de se diriger dare dare vers l'artefact. mais bordel elle a oublié le contrat ou quoi? Faut que je trouve un moyen de détourner son attention.

Je regarde autour de moi et sourit, j'attrape l'extincteur et le balance au dessus du feu avant de l'exploser. Voila qui devrait unpeu les aider. Je saute à mon tour et essaye de la rattraper. Je l'attrape par l'épaule :

"Je suis désolé mais je crois que tu fais une erreur.

-C'est moi la patronne.

-Oui mais j'ai un autre contrat qui implique la livraison de la caisse que tu veux bousiller. Contrat auquel tu es toujours associée il me semble."

Elle réagit même pas et continue de vouloir tout bousiller. Heureusement les autres crétins ont réglé le problème du feu et commence à nous canarder. Je l'attrappe et l'emmène derrière une caisse.

"Je crois qu'il va d'abord falloir s'occuper de ce petit problème avant de songer à la suite. Je les attire tu leur tombes dessus."

J'enfile les écouteurs et laisse mon cerveau se noyer dans les influx nerveux alors que les rafales s'arrêtent, le temps qu'ils rechargent. Je dégaine et sors de derrière la caisse. Je tire, encore et encore, une cible après l'autre, au fil de mon mouvement. Nouvelle caisse, recharge, nouvelle sortie, nouvelle décharge d'adrénaline, même cibles, même schéma. Peu importe que je les tue, tant qu'ils se focalisent sur moi, et qu'ils laissent Lune rouge tranquille tout va bien. D'ailleurs à en juger par le nombre de coups tirés, la précision souhaitée et le nombre de victimes, elle a déjà commencé. Reste à espérer que je ne la touche pas. Et que je ne prenne pas trop de balles dans le bide. Ca serait dommage de claquer comme ça.

Maintenant y'a plus qu'a l'empecher de tout foutre en l'air, faudrait pas oublier le premier contrat tout de même. Mais dans l'immédiat, faudrait songer à sortir de là en vie.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



60

03. 09. 2009, 19:43

* Associée Associée... quand on se fait entuber par tout le monde, on est plus associée à rien, désolée -- -- *

Elle fit mine de reprendre son chemin, mais une pluie de balle innopinée l'empêcha d'aller plus loin tandis qu'Airin la tirait de force à l'abri. La moutarde n'était pas loin de lui monter de nouveau au nez, malgré son humeur qu'elle s'efforçait de garder blasée et indifférente.

- Je crois qu'il va d'abord falloir s'occuper de ce petit problème avant de songer à la suite. Je les attire tu leur tombes dessus.

* Ouais c'est ça t'as de l'espoir, gros... -- -- *

Mais avant qu'elle ait pu répliquer quoi que ce fut autrement que par la pensée, l'absorbeur était déjà parti, mettant en pratique ses dires. * Si je te laissais te faire canarder comme un gland, t'aurais l'air malin tiens... * Poussant un soupir frustré, elle entreprit de contourner un monticule de caisses pour attaquer par derrière les agents de sécurité qui faisaient feu sur le mercenaire, ce dernier ripostant avec efficacité. Ils tournaient tous le dos, ne s'attendant pas à être pris en tenaille. * Quand on est pas certain des effectifs adverses, on ne s'abstient pas de surveiller ses arrières...*

Sa lame transperça en silence la nuque des tireurs les plus en arrière, sans que les confrères de ces derniers ne vissent quoi que ce fût. Puis un des hommes l'aperçut du coin de l'oeil, et commença à lui tirer dessus. Sans trop de peine elle esquiva, et d'un grand bond, elle rejoignit son agresseur, qui n'eut pas le temps d'ajuster ses tirs plus longtemps. Certains autres avaient perçut également la menace, et entreprirent de défendre leurs camarades qui continuaient à mitrailler sans pitié l'infortuné Airin.

La jeune femme se mit à tourbilloner pour éviter les rafales d'acier. A son arrivée à Ultima Thule, elle s'était vite rendu compte que les armes à feu étaient partout, et que le combat rapproché classique n'était pas très efficace contre un adversaire muni de toute une artillerie. De ce fait, elle s'était spécialisée très rapidement dans le combat contre les armes à distance, comblant de maintes façon ses lacunes tout en continuant à se servir de ses lames. Elle n'était pas vraiment désavantagée en somme, si ce n'était sur le plan du nombre.

Une balle lui erafla particulièrement douloureusement le biceps gauche. Faisant volte-face elle entreprit de se rapprocher de sa nouvelle cible, une lueur assassine dans le regard. Accélération subite, saut sur le côté. Elle prit appui sur une caisse, s'élança en l'air, et tel un oiseau de proie, fondit à grande vitesse sur l'homme. Quand ce dernier eut rendu son dernier souffle, elle le délesta de son arme et commença à tirer sur les autres, qui surpris de ce changement de méthode, durent battre en retraite. Avant qu'ils ne reviennent à l'attaque, elle sauta en hauteur sur les caisses. Sautant de rangée en rangée, elle survola un par un les gardes, qui au sol avait du mal à la repérer, et les élimina un par un. Ensuite elle se chargea de liquider ceux restant qui se croyaient encore protéger par leurs collègues.

Bientôt il n'en resta plus qu'un, particulièrement agaçant, mais elle s'en éloigna discrètement, ombre rapide et élégante. Elle ne s'en sortait qu'avec peu de dommages, juste quelques écorchures, une balle dans l'avant-bras qui était entrée et sortie comme dans du beurre, et un léger coup de couteau reçu à la hanche par un adversaire un peu plus rapide que les autres. Aucune balle de son "coéquipier" ne l'avait atteinte. Pendant d'ailleurs qu'il finirait gentillement de s'occuper du rescapé...

Elle contourna la zone de tir, puis, s'assurant qu'on ne prêtait pas attention à elle, elle s'approcha sans bruit du gros caisson de bois clair. Le pictogramme de danger dessiné la peinture noire semblait avoir coulé, comme si on avait utiliser beaucoup trop de liquide coloré pour le réaliser, et certaines planches étaient un peu roussies. * Probablement à cause de l'explosion de tout à l'heure... Bon, voyons voir ce qu'il y a là-dedans... *

Une sensation désagréable naquit dans son abdomen au fur et à mesure qu'elle approchait de la longue caisse. Elle se retourna une dernière fois pour vérifier qu'il n'y avait pas de problème du côté des deux tireurs, qui continuaient sagement à se canarder. * Désolée, mais tu sembles décidé à m'empêcher de faire ce que je veux et à être désagréable jusqu'au bout, alors j'en profite pendant que tu as les mains prises, comme ça au moins... même si tu me voies, tu seras obligé de rester en position si tu tiens à ta peau... et comme ça moi... la paix royale... *

Elle contourna l'énorme objet, de façon à voir quand même en partie ce qui se passait du côté de l'absorbeur (il aurait été "dommage" qu'il mourût bêtement...) et se campa devant le fameux artefact, qui dans son caisson, restait un grand point d'interrogation pour elle. De toute façon, elle ne croyait pas un instant aux histoires de magie. Certes, elle avait eu foi en ce genre de choses, il y avait bien longtemps... mais désormais... *Notre monde n'est que sang, destruction, vice, il n'y a de place ni pour les bons sentiments, ni pour les dieux, ni pour les anges, et la magie n'est qu'un rêve stupide des humains. Comme si leurs chimères pouvaient les libérer de l'enfer qu'ils ont créé... *

Pourtant, sa main hésitait. Un picotement désagréable lui remonta des ongles jusqu'au coude. La sensation dans son ventre s'intensifia. * JE NE CROIS PAS AUX ABRACADABRAS C'EST TOUT DU PIPEAU JE N'Y CROIS PAS JE N'Y CROIS PAS JE N'Y CROIS PAS JE N'Y CROIS PAS * Sa main saisit le tissus grossier qui recouvrait le contenu de la caisse, tira, arrachant les attaches. Elle ferma les yeux, prit une grande inspiration. * Rah... Qu'est-ce qui faut pas faire quand on est têtu... *

En rouvrant les paupières, elle aperçut Airin. Ce dernier tirait toujours par rafales. Cependant... elle se rendit compte qu'elle n'entendait plus les coups de feu. Les lèvres de l'absorbeur s'agitait, comme s'il criait. Mais elle n'entendait pas. * Putain qu'est-ce que...* Baissant la tête, elle se figea, les yeux écarquillés. Est-ce que c'était elle qui avait découvert toute la caisse? Si c'était le cas... Elle ne s'en était même pas rendu compte. La sensation étrange devint douleur. L'artefact trônait entre les planches, devant elle, sorte de... cercueil, sarcophage. Mais elle ne parvenait plus à esquisser le moindre geste, si ce n'était les tremblements incontrôlables qui l'agitaient, de mal et de peur. La panique infiltra son flot glacé dans ses veines, au milieu du torrent de souffrance.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

61

04. 09. 2009, 19:13

Mine de rien, elle est assez efficace pour une utilisatrice d'armes de corps à corps. Mais bon le dernier clampin me pose quelques problème et je me demande ce qu'elle fout. Attends, elle ne serait quand même pas entrain de... Un rapide coup d'oeil à couvert me le confirme, elle est bien entrain de faire une grosse connerie. Elle ouvre la caisse sans que je puisse réagir. Faut croire qu'elle n'a même pas eu pris le temps de lire les comptes rendus à propos de cette chose. Ce bref moment d'innattenton me vaut une certaine douleur à la t^te, mais mon adversaire récupère lui un trou dans la tête, j'ai toujours dit qu'il

Alors qu'elle s'approche de la caisse, je liquide le dernier garde. Puis, mesurant les dégats, une balle qui m'a fracturé deux doigts, une oreille explosée et un trou dans l'estomac qui me fait un mal de chien, me retourne vers elle. Elle est bizzare, elle semble avoir mal alors que rien ne devrait lui faire ça. Mais une chose est sur c'est pas bon signe.

"LUNE ROUGE? QU'EST-CE QUI SE PASSE ?"

Elle ne m'entends pas. Je m'approche vite et hurle à nouveau son nom. Elle me regarde les yeux hagards alors qu'une larme perle au coin de ses yeux. Je comprends pas ce qui se passe. Et elle non plus apparement. D'après ce que j'ai lu, seul un membre de l'équipe de fouille est revenu, sans aucun souvenirs. Mais le premier sujet est mort avant même qu'ils aient pu observer quelque chose, et d'après ce qu'on m'a dit c'était pas très beau à voir. Mais maintenant que j'y réfléchis, pourquoi elle? quelque chose de précis dans ses antécédents que j'ai pas remarqué? Une particularité de sa génération d'absorbeurs? Mais dans ce cas, pourquoi ne pas en avoir choisi un autre? Non tout ça ne colle pas. Mais tout ce que je sais, c'est qu'elle a l'air de souffrir le martyr.

J'arrive au niveau du sarcophage et me prend un coup de poing d'une violence inouïe dans les molaires. Je me relève tant bien que mal, sonné et abasourdi alors que Lune Rouge se relève devant moi.

"Mais ça va pas? j'ai fait quoi cette fois?"

Nouvel assaut, nouveau coup, choc contre une caisse. Juste des influx nerveux... Mais pourquoi attaque-t-elle sans raison? Son visage m'en livre la clé, elle n'a aucune idée de ce qu'elle fait. Elle a peur, elle a mal, c'est tout. Mais je sais pas comment je vais pouvoir l'arreter. Elle est plus rapide et plus agile que moi. Va falloir ruser, et vu mon état ça va pas être évident. Elle me saute desuus, je l'envoie voler d'un coup de latte. Elle se releve avec aisance. Ok, donc elle ne sent plus rien, voila qui va être fort sympathique pour la suite.

Elle me saute à nouveau dessus, comme si elle pensait que ma mort pouvait la soulager. Je commence à comprendre ce qui se passe. elle est entrain d'etre broyée par la puissance de cette saloperie, mais elle résiste. Et évidemment c'est sur ma gueule que ça retombe. Y'a des jours comme ça.

Désolé miss pour ce que je vais faire. Je profite d'une ouverture pour lui briser l'humérus, histoire de me débarasser d'un de ses bras, mais ne peut éviter son pied gauche, qui me fracture le nez et le zygomatique. Rugissant de douleur, je lui offre une ouverture et elle en profite pour me sauter dessus. Elle me roue de coup sans que je puisse riposter, rendue folle par la douleur et la force qui tente de la broyer.

Je me protege tant bien que mal et parvient à la ceinturer malgré la douleur. Niveau force physique pure ma grande, c'est moi qui aurai le dessus, quoi qu'il arrive. Elle se débat, et me mord à plusieurs reprises au visage. je réplique à grands coups de tête et lui fracture le nez ainsi que deux dents. On va revenir aux bonnes vieilles techniques de corps à corps.

Je prépare la fléxion et la projette au sol sur le dos. Un bon vieux suplex qui la calme quelques instants. Juste assez pour me permettre de la saisir par le visage et de l'assomer contre le sol. Elle est balèze, ça c'est sur, mais même le meilleur des lutteurs ne fait pas le poids face à un ours, el les 50 kilos, 30 centimètres qui nous séparent ont fait la différence. Maintenant, couvrir cette saloperie, et la ligoter dans un coin, en attendant qu'elle se réveille.

Coupure de la musique, le cerveau devient réceptif completement à la douleur. Ils m'ont pas loupé en fait, et elle m'a fait de sacrés degats, j'ai le visage ravagé, le poignet et un disque vertebral félé, deux dents pétées et la liste est longue comme le bras. Je m'assois sur une caisse, et allume une cigarette. La première bouffée me brule toute la gorge, elle m'a aussi abimé le larynx... Pourquoi elle m'a pas écouté merde. Elle semble pas se reveiller, j'ai peut être fait une connerie en fait. Je regarde la caisse, et remets le couvercle en place.
Je réflechis à nouveau, mais je ne comprend toujours pas pourquoi, ou comment fonctionne cette saloperie. Même dans ma base de données, je n'ai rien trouvé sur ce truc. Et pourtant Jimmy a passé des nuits à chercher des traces de ça.

Même douleur, elle s'est libéré. Mais merde, elle est impossible à arrêter ou quoi. Elle m'envoie contre les caisses. Tentative déséspérée mais un cri salvateur...

"MAIS REVEILLE TOI BORDEL. JE SUIS PAS TOMBE AMOUREUX D'UNE FAIBLE QUI N'A PAS DE VOLONTE !!"

Un uppercut, brève perte de conscience... Y'a des jours comme ça... Mais ces jours la font vraiment chier.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



62

06. 09. 2009, 17:27

La force était titanesque, brutale, imparable. Elle n'avait aucun moyen de l'éviter, de fuir, de se cacher de cette pression monstrueuse qui la broyait de l'intérieur. LuneRouge hurlait. A s'en déchirer l'âme. Ses cris de douleur résonnaient à l'intérieur de son corps qu'elle ne sentait plus. Mais la belle bouche carmin restait close. L'albâtre de son visage restait figé, impassible et marmoréen. Et pourtant, même ainsi elle n'avait pas l'air d'une statue, moins que jamais. Une effigie de pierre n'a jamais dans les yeux autant de détresse, quelle que soit l'expression de son visage. Et ses yeux, semblables à deux mers irréelles aux tourments innommables, étaient si mouvant qu'ils donnaient vie à eux seuls, à tout son être. De toute façon, "tout son être" était concentré dans ce regard. C'était la seule chose qui reflétait encore LuneRouge. Le reste était glacé, dénué d'âme. Ce n'était que magie, noire et sans vie.

Mais dans ses yeux, la glace avait fondu en vagues dantesques de détresse, de peur, en un ouragan qui se prolongeait jusque dans l'unique larme qui avait eu le temps de se former. La perle limpide coulait sur sa joue, laissant sa trace humide et belle qui la reliait encore au regard qui l'avait fait naître, pure et cruelle. Il y avait dans cette eau au tumulte assourdissant de silence, une raison en perdition qui se noyait dans le vent de magie implacable qui tentait de l'anéantir. Car c'était bien le but de cette force écrasante : anéantir, lui voler sa force, en la faisant disparaître. Elle n'était plus qu'une petite flamme, minuscule et ballotté par le souffle furieux qui voulait l'éteindre.



Fragile, elle avait du mal à ne pas mourir, à ne pas laisser sa douloureuse lueur se fondre dans le typhon de mort l'encerclant. Pourtant, malgré tout, LuneRouge était encore là, existait toujours. Eleanore n'avait jamais laissé la mort l'emporter, jamais, quel qu'en eût été le prix. Et même perdue ainsi, dans le cœur violent et impitoyable, prise au milieu de la tourmente mordante, même perdue à en oublier son nom, elle se souvenait de vivre, envers et contre tout, malgré elle ou malgré l'infortune. LuneRouge, égarée dans la houle de néant, se débattait avec l'énergie du désespoir, sa survie insensée se faisant plus brûlante que les larmes qu'elle pleurait mais qui ne coulaient pas sur ses joues lointaines. Nageant à travers l'épais océan déchaîné, brisée dans chaque parcelle de son esprit, elle rouait de coups vains la force qui la broyait.

Pendant ce temps, son corps se défendait, contre cet individu, qui représentait une menace pour l'artefact. C'était comme si la magie savait qu'il ne voulait pas qu'elle puisse agir. Et elle se défendait, contre ce geôlier qui voulait la renfermer, l'empêcher de dévorer. Elle n'avait pas vraiment de conscience propre. Elle n'était que pure énergie, pur instinct et pure soif de pouvoir. Et c'était avec une délectation mécanique qu'elle savourait l'étendue de la force de ce nouveau corps, comme l'eau s'épanouissant dans la mer à l'embouchure d'un fleuve trop étroit, et qui recouvre soudain une douce liberté d'espace. Détruire, elle pouvait détruire enfin, sans anéantir aussi la chose qui lui permettait de rester hors de sa prison étroite et moite. Ce nouveau réceptacle était particulièrement résistant. Il suffisait de ne pas se connecter aux nerfs, et rien ne venait la freiner. Elle avait encore un peu de mal à appréhender toute la vitesse de cette nouvelle enveloppe solide, elle qui était habituée à être si statique, et enfermée, mais bientôt elle serait plus puissante, quand elle aurait fini d'étouffer cette conscience indue qui continuait à résister bêtement.

Mais bon, pour le moment ce n'était pas très grave. Cette petite chose incommodante ne la gênait pas vraiment, elle ne se débattait pas de manière très efficace, comme si le fait d'être encore en vie lui suffisait, ne demandant pas à vivre, mais juste à exister. Si la magie avait pu se faire une réflexion, ce qui n'était pas le cas, elle aurait sûrement pensé que cette petite chose lui ressemblait. Elle aussi ne faisait qu'exister. Elle agissait par instinct et par survie, pas par désir de bonheur.

La puissance avait du mal à appréhender ce qu'était la chose qu'elle essayait de tuer. Cette entité indépendante d'elle ressemblait trait pour trait à beaucoup de celles qui s'étaient approchées d'elle durant les dernières semaines. Elle avait bien essayé de les attraper, pour pouvoir sortir et les habiter, mais ces corps se fermaient à elle, elle ne pouvait que s'en nourrir, les absorber, voler leur énergie et leur force, les détruire. Impossible de s'en servir pour autre chose. Un jour cependant, on lui avait amené une autre sorte d'entité, comme celle qu'elle habitait pour le moment, mais une fois à l'intérieur... la matière s'était laissée imprégnée, la magie avait pénétré chaque atome, et finalement, le corps s'était détruit de lui-même, se liquéfiant lamentablement. Et elle avait du réintégrer sa prison inconfortable et trop petite. Si cela avait été possible, la puissance aurait pesté qu'il était bien dommage que les choses comme celle devant elle ne s'ouvrent pas à son énergie comme les autres. Tout aurait été plus facile, étant donné que ces êtres-là semblaient moins rares.

Mais ce corps-là tenait bien, il y avait dans ce sang - oui, le fluide vital faisait partie des rares choses que cette entité savait reconnaître - un fluide différent, renforcé, et d'ailleurs un peu difficile à maîtriser, mais qui l'empêchait ainsi d'imprégner la matière de ce réceptacle, en permettant ainsi la "survie". En revanche, il aurait été bien pratique que cette stupide âme disparût et lui abandonnât toute la place... de même qu'il aurait été pratique que cette stupide chose en face se laissât dévorer sans broncher.

Voulant en finir, aiguillonnée par la soif d'énergie qui la faisait exister, elle lança le corps en avant, alors qu'une ouverture se faisait dans la garde de la chose-plus-grande-que-celle-où-elle-était. Le corps musclé et svelte frappa encore et encore son adversaire, sans éprouver la moindre joie. Il n'y avait que de la faim, pas d'empressement réel, pas de jubilation véritable, juste un objectif : absorber, détruire, devenir plus puissant, pour pouvoir absorber plus encore...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

63

06. 09. 2009, 17:28

Un étau impitoyable l'enferma contre sa proie. Vaguement surprise, la magie entreprit d'essayer de se dégager, ne comprenant pas pourquoi son réceptacle se retrouvait bloquer de la sorte. Mais la chose-plus-grande était aussi plus-forte maintenant qu'elle l'avait immobilisée. Son support vivant ne pouvait pas résister à cette étreinte poignante de force brute. Sans pouvoir réagir, la belle absorbeuse possédée se retrouva au sol, le visage ensanglanté, et bientôt assommée.

Enfermée à l'intérieur du corps inconscient, la puissance ruait dans tous les sens mettant plus à mal encore la flamme éphémère d'Eleanore, cisaillée de douleur. LuneRouge hurla, encore, même si personne ne l'entendait, pas même elle-même. Elle avait du mal à se battre contre l'ouragan violent qui tentait de la compresser jusqu'à la mort, mais réduite à si peu, se déchaîner de toute sa volonté pour vivre est une chose légèrement difficile.

La magie laissa la conscience en elle percevoir de nouveau avec les deux orifices sur le devant de sa tête, et les deux sur les côtés. Elle n'en avait pas besoin, elle percevait par elle-même son environnement, et en bloquer l'accès puisait inutilement dans son énergie. LuneRouge put voir et entendre. Surprise de percevoir si vite de nouveau la réalité, elle faillit se laisser emporter. Mais cette nouvelle prise, même passive, sur son corps, lui donnait plus de force. Elle percevait, par conséquent, elle existait plus fort.

Entre ses paupières mi-closes, elle aperçut Airin qui remettait en place le couvercle de la caisse. A ce moment-là, une sensation violente, se fit ressentir... dans son abdomen. Elle... sentait de nouveau? Déjà, elle parvenait à penser, c'était un énorme progrès, même si la souffrance et la terreur restaient plus fortes que tout le reste.

La créature, l'énergie qui la parasitait, se fit plus virulente, se sentant soudain en danger. La magie n'avait pas réussi à la broyer définitivement, par conséquent elle restait encore fortement liée à sa prison en forme de cercueil. En refermer le couvercle signifiait tirer sur ce lien. Et la puissance, elle, voulait encore profiter de cette liberté qui lui était si gracieusement offerte. Sa soif de pouvoir ne serait jamais assez satisfaite pour qu'elle se laisse enfermer encore dans son sarcophage de ténèbres qui l'empêchait de suivre son instinct tueur.

Une violente envie de pleurer secoua LuneRouge. La douleur était différente que tout ce qu'elle avait connu. On s'en prenait non pas à son corps mais à son essence même, et c'était bien plus déstabilisant. Même si rien ne pouvait égaler en souffrance, sa transformation lente en absorbeuse modifiée.

Son corps se releva de lui-même, se défaisant instinctivement de ses liens. A croire que rien ne l'arrêtait jamais... de ce côté-là, la magie lui ressemblait aussi. Sans faire le moindre bruit, la silhouette aux formes voluptueuses, malgré ses diverses blessures, s'approcha avec détermination de son adversaire absorbé par de sombres pensées. Ce dernier ne la vit pas arriver à temps. Il ne put pas parer.

Son coup fut d'une violence inouïe, comme si aucune douleur ne l'avait freinée, comme si aucune blessure ne l'avait réellement affaiblie. Le bel absorbeur, lui, était épuisé. Pris par surprise, il vola sur quelques mètres avant de s'écraser brutalement et douloureusement sur des caisses. La vampire s'approcha lentement de lui, avec la nette intention de s'en débarrasser une bonne fois pour toute. La magie était lassée de ce combat, elle voulait posséder plus de corps.

LuneRouge cria, de colère et de désespoir. S'il mourait, il n'y aurait plus personne, plus rien à quoi se raccrocher, personne ne viendrait l'aider. Elle… avait besoin de lui. Et l'orgueil n'était pas là pour faire taire l'évidence. Elle avait besoin de lui. De manière vitale et poignante. Il fallait qu'il vive, sinon elle se ferait dévorer. Par instinct, au bord du gouffre, il lui était nécessaire d'avoir quelque chose à quoi se raccrocher.

C'était la seconde fois de toute son existence qu'elle avait besoin d'une autre personne pour continuer à exister. Tout comme la première fois, c'était un traître, un homme indifférent qui avait voulu faire croire à un quelconque attachement. Et tout comme la première fois, cela ne faisait aucune différence. La principale évolution venait du fait que désormais elle était tout à fait capable de haine. Mais cet écart-là était trop minime, au milieu de la douleur omniprésente, pour compter plus qu'un grain de poussière sur une balance dorée et implacable.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

64

06. 09. 2009, 17:29

Elle rua, plus fort, pour reprendre sa place, pour empêcher la Chose d'aller plus loin. Elle se débattit, frappant encore et encore, se cabrant en tous sens, comme une furie, pleurant des larmes intangibles de panique et de rage impuissante. Tirer, pousser, cogner, accélérer, rien n'y faisait, cela ne faisait que ralentir vaguement l'entité, trop peu pour que cela soit utile. Rugissant de colère et d'impuissance, LuneRouge martelait de coups si fort et avec tant d'acharnement, que si elle avait encore eu un corps, elle s'en serait écorcher les phalanges et briser les os. Mais rien n'y faisait, la souffrance ne changeait pas. Pourtant, il lui semblait qu'elle reprenait des forces, qu'elle sentait mieux ses membres, qu'elle reprenait un peu de place. Mais c'était comme si ça n'avait aucune valeur, elle s'épuisait à se débattre sans parvenir à vraiment se dégager, elle se démenait comme une furie sans trouver de prises auxquelles s'accrocher pour monter plus fort et plus haut. La sortie était trop loin, trop élevée, elle était au fond d'un trou trop profond, et son désespoir ne suffisait pas à la propulser jusqu'à cette cime railleuse qui la toisait cruellement.

Plus que quelques secondes. Elle connaissait ses capacités physiques, elle savait que dans l'état des choses, vu sa position, ses blessures, il ne pourrait pas grand chose. Et à ce rythme-là, c'était elle, qui allait le tuer. *NOOOON!* Elle s'agrippa plus fort et plus violemment à ce qui était autour d'elle, secouant tout, pour sortir, pour que tout s'arrête, avec le désespoir et la rage, comme un condamné se jetant contre les murs de sa prison et voulant arracher les barreaux qui lui scindent la raison. Mais tout comme un mur ne cède pas sous les cris et les sanglots, la magie ne cédait pas. Elle sentait que la conscience se renforçait, mais elle n'y pouvait pas grand chose. Elle devait d'abord dévorer la chose par terre. Ensuite elle serait plus puissante, et elle pourrait écraser facilement cette petite flamme désagréable, et être enfin vraiment libre. Encore fallait-il qu'elle parvienne à détruire cet être insignifiant et abîmé avant que l'autre ne reprenne trop de vigueur et ne la force à retourner dans sa cage.

Son bras, bien qu'à moitié broyé, s'éleva pour frapper, dans un angle bien particulier. Il y eut un déclic. Une lame sortit du satin noir de sa mitaine. LuneRouge hurla de nouveau, le suppliant de se redresser, d'éviter le coup, de faire en sorte qu'elle ne puisse plus rien faire, même s'il fallait pour ça lui briser tous les os du corps, de se défendre. Mais ça ne servait à rien, strictement à rien. Son impuissance restait la même, et elle sombrait doucement, regardant sans pouvoir réagir.

Son cri lui fit l'effet d'un coup de fouet. La jeune femme eut l'impression qu'il la frappait de nouveau, comme il l'avait fait une première fois pour l'assommée. Bien que cet fois-ci le but fût plutôt contraire. Une montée de lave et de flammes lui brûla l'esprit.

- MAIS RÉVEILLE-TOI BORDEL. JE SUIS PAS TOMBÉ AMOUREUX D'UNE FAIBLE QUI N'A PAS DE VOLONTÉ !!


Son poing gauche partit tout seul, assénant à l'absorbeur un uppercut rageur, qui lui fit perdre conscience quelques secondes tandis qu'il s'affalait un peu plus sur le sol. De ce même bras valide, elle le saisit par le col et le plaqua contre la surface dure de l'énorme caisse. Les larmes inondèrent ses joues, son visage se tordit de rage.

- TA GUEULE!Hurla-t-elle d'une voix déchirée.

La gifle fut retentissante, le claquement résonna dans l'air comme un coup de canon. Plus rien ne bougea durant une longue seconde qui sembla s'étendre à l'infini. Cependant la main tremblante d'Eleanore finit par retomber. Et incapable de tenir plus longtemps debout, LuneRouge se laissa douloureusement glisser, sans toute fois lâcher Airin. Ça y est, elle était revenue, elle avait repris le contrôle.
Elle aurait voulu lui cracher toute son ire à la figure, l'insulter, le frapper encore, mais elle n'en avait plus la force.


Ses sensations lui revinrent brutalement. L'odeur du sang emplit ses narines, la douleur lui vrilla la raison. Recroquevillée sur lui, souffrant de chaque mouvement, elle ne put contenir ses sanglots. Les mains accrochées à sa nuque, elle pleurait comme une enfant sur sa poitrine, la tête entre les bras, le visage enfoui contre ce torse tiède et calme. Elle ne parvenait pas et ne cherchait même pas à s'arrêter. Elle avait eu trop mal, et elle avait été trop meurtrie en elle-même. Elle avait besoin de pleurer, autant qu'elle avait besoin de cette chaleur. Pour le moment, elle aurait même été incapable de supporter ne serait-ce que sa propre froideur. Et mêlée au bouleversement causé par la détresse, restait aussi la terreur du passé, la peur panique du recommencement. * Pas deux fois…*Sanglotait-elle entre pensées et paroles. Pourtant, la peur ne venait pas seulement de ce qu'elle connaissait, savait déjà. La donne était différente sur au moins un deux point désormais. " Je ne suis pas tombé amoureux d'une faible sans volonté "… Avait-elle déjà entendu ça? Non, jamais. Pas même quoi que ce fût y ressemblant. Rien de tel, pas même en étant humaine. Et le mot mensonge lui brûlait d'avance la bouche.

Une main se posa doucement sur sa nuque, la faisant hoqueter de surprise. Elle redressa la tête, laissant apparaître ses deux yeux pervenche baignés d'une onde limpide et cristalline. Elle le fixa ainsi un moment, droit dans les yeux. Elle n'était sûre de rien, rien du tout, elle avait mal. Mais pendant un instant, elle oublia que le monde n'était que "sang, destruction, vice", avec de place "ni pour les bons sentiments, ni pour les dieux, ni pour les anges". Ses lèvres se plaquèrent contre les siennes. Pour quelques secondes, il ne resta plus rien de la Galatée aux yeux de glace et au cœur resté de pierre. Le temps d'un long baiser au goût de larmes, de doutes, d'incertitude et de douleur.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Evangéline" (06.09.2009, 17:32)


65

06. 09. 2009, 17:33

LuneRouge tremblait de tous ses membres. Elle était faible, trop faible, bien qu'encore en meilleur état qu'Airin. Ce dernier d'ailleurs avait du mal à rester conscient. Il avait perdu beaucoup de sang. Cependant sa forte constitution rendait moins graves que pour un autre, les dégâts subis. Toutefois il n'était plus en état de faire grand chose.

Respirant un grand coup, autant que le lui permettaient ses blessures tout du moins, l'absorbeuse à la chevelure d'ébène rassembla ses pensées et sa volonté. Son esprit vacillant menaçait de sombrer à tout moments, mais elle ne pouvait pas se permettre de continuer à gémir comme une petite fille. Ils ne pouvaient pas rester ici de toute façon. Sinon ils se feraient exécuter sous peu, juste le temps que la prochaine patrouille ne débarquât.
Elle se laissa rouler sur le côté, grimaçant de douleur. Une fois sur le dos, elle entreprit de fouiller dans les différentes poches de ses vêtements et dans les emplacements de sa sacoche. Plusieurs de ses fioles de sang vampirique s'étaient brisées. * Chiotte…* Il en restait toute fois assez pour qu'elle put reprendre quelques forces rapidement. De plus, la poche de sang standard qu'elle avait prise au cas où ne s'était pas percée. L'idée d'en donner à Airin lui effleura l'esprit un instant, mais elle l'écarta bien vite. Il n'y avait pas assez de fluide pour les remettre tous les deux sur pieds. Et vu le gabarit de l'animal, il en aurait fallu plus que ça pour l'aider de manière efficace. Par conséquent… ce serait elle qui bénéficierait de la chose.
De son bras encore en bon état, elle se saisit des objets en question, et en absorba avidement le contenu. Très vite, les nanites se mirent au travail. Pendant qu'elles officiaient, LuneRouge entreprit de réfléchir à toute allure à un plan de retraite. Enfermant tout au fond de sa tête son trouble, sa souffrance et ses faiblesses, elle chercha un moyen de les sortir de là tous les deux. Elle avait une dette à régler, et elle comptait bien s'en acquitter.

Elle ne pourrait pas traîner le massif absorbeur jusqu'à l'extérieur de la propriété. Même au top de ses capacités, cela aurait été difficile. Très difficile. Il la dépassait de vingt à vingt-cinq centimètres, et devait bien faire dans les 50 kilos de plus environ. A part dopée comme une bête de compétition, elle avait peu de chance d'arriver à sortir une pareille armoire à glace sans se faire repérer.
* Ou alors en pièces détachées à la limite… mais bon…faut faire plusieurs voyages, c'est chiant. *

Regardant autour d'elle, elle décida qu'on les chercherait moins là où on ne penserait pas les trouver. En l'occurrence, ici-même. Elle se redressa avec difficulté, la régénération pas encore assez avancée pour lui permettre une réelle aisance de mouvements. Se penchant vers Airin à demi-inconscient, elle lui murmura, sa voix tremblant encore une peu :

- Je reviens, toi tu ne bouges pas.

Avant de partir, elle lui fit doucement boire la fin de la pochette de sang. Puis elle s'éloigna sans bruit. L'entrepôt était immense, elle trouverait bien une cachette assez grande et sûre pour eux deux. Enfin, elle partait du principe que si elle pouvait y faire rentrer l'absorbeur inconscient, elle pourrait y rentrer aussi. Ce n'était pas le moment de jouer les chochottes et de chercher le confort. Déambulant aussi vite qu'elle pouvait entre les caisses, elle cherchait un orifice, quelque chose, n'importe quoi, un endroit où se réfugier. Le sang fit bientôt totalement effet, et elle put se permettre d'escalader une pile de caisses. Le hangar était rempli de containers et de caissons, empilés très haut sur de grands rectangles séparés par des allées étroites, tout juste assez larges pour laisser le passage aux machines de chargement et de déchargement.

Une idée lui vint, efficace mais difficile à réaliser.
* Bon… j'espère que t'as pas le vertige mon gros… sinon on est dans la merde, mais alors bien comme il faut… *

Elle revint sur ses pas le plus vite possible. L'absorbeur, entré en régénération et totalement inconscient désormais, n'avait pas bougé. Le saisissant pas les aisselles, elle le traîna tant bien que mal jusqu'à un monte-charge entreposé dans un coin, assez loin de la zone d'incendie et de combats pour ne pas avoir reçu de dommage.
Essoufflée, elle pris quelques secondes pour s'éponger le front.
* Toi, faudra sérieusement penser à attaquer un régime à la sortie, parce que c'est pas pour dire…* Son humérus en miettes la faisait souffrir, elle avait du mal à se servir de son bras, qui avait perdu ainsi une bonne partie de sa force. Mais sans se laisser démonter, elle saisit à bras-le-corps le jeune homme inanimé et, au prix d'un gros effort, le plaça sur la palette du véhicule. Puis, sans perdre de temps, elle grimpa au volant, et mis le contact.
LuneRouge n'avait jamais vraiment appris à conduire. Elle se débrouillait toujours pour ne pas avoir à le faire, pour éviter de devoir racheter chaque fois une voiture pour remplacer l'autre. Mais là elle n'avait pas vraiment le choix. Et en plus de ça, il fallait qu'elle fasse vite, et ce sans laisser de marques ni trop secouer le colosse inerte. Elle testa les pédales avec précaution, appuyant prudemment pour éviter les accidents. L'absorbeuse ne mit pas longtemps à comprendre le fonctionnement du véhicule. À part pour ce qui était de l'espèce de manche avec des numéro. Mais tant pis, ça avançait, c'était l'important, et les bouton pour faire monter la plate-forme étaient simples.

Elle amena l'appareil devant la section de containers voulue, puis se rapprocha tant qu'elle put de sorte que la plateau était presque contre les énormes caisses. Et elle appuya sur le bouton "monter". Elle regarda avec anxiété la plate-forme s'élever jusqu'en haut de la pile, puis elle arrêta la machine. Elle escalada, sans sa souplesse habituelle, la paroi de conteneurs. Ses blessures lui faisaient un mal de chien, et le rythme qu'elle s'infligeait n'améliorait pas son état. Un moment elle glissa. S'étant rattraper d'un bras, elle dut retenir à grand-peine le cri de douleur qui lui déchirait la poitrine.
Mais elle finit par atteindre le sommet, épuisée et fourbue.
* Allez, du nerf, t'es qu'à la moitié du plan… 'Tain, j'me retiens moi d'avoir ce genre d'idée à la con…* Elle tira sur les containers Airin inconscient. Puis, s'éloignant du bord, elle fit sauter un des cadenas. Elle avait choisi cette section là du hangar pour deux raisons : premièrement les ouvertures étaient disposées vers le haut, et deuxièmement… parce que selon les étiquettes de ceux du bas, ils étaient vides…
Quand elle eut installé Airin dans la nouvelle "planque" improvisée, elle redescendit prudemment, se déplaçant de moins en moins facilement. Elle avait absorbé trop peu de sang pour que l'effet durât aussi longtemps. Elle ramena le véhicule à sa place. Il ne lui restait pas beaucoup de temps. Si les renforts n'étaient pas encore arrivés, c'était uniquement parce que le corps du boss avait du être découvert et parce qu'ils étaient probablement allés chercher Airin. Mais maintenant, le délais arrivait à expiration, et il valait mieux pour elle qu'elle ne se trouvât pas là quand les agents de sécurité débarqueraient.

Avant de remonter, elle s'approcha des cadavres encore chauds. Il fallait qu'elle reprenne des forces. Elle but tant qu'elle put, puis emplit ses fioles encore intact, essaya de remplir également la pochette. Mais cette dernière tentative se retrouva écourter, son instinct lui hurlant de déguerpir. Elle fila vers une sortie, laissant goutter du sang derrière elle. Puis, en prenant soin de ne plus laisser la moindre trace, elle repartit en toute hâte vers son salut. Le plus vite qu'elle put, elle remonta, entra dans le container choisi, et en referma le couvercle. Ils ne les trouveraient pas ici. Trop en colère de la perte de leur chef et de leurs camarades, ils n'imagineraient pas une seconde qu'ils étaient sous leur nez.

Elle fit boire un peu de sang à Airin, puis, totalement vidée de ses forces elle se roula en boule dans un coin, tel un animal blessé. La douleur et la détresse revinrent, tandis qu'elle s'endormait d'un sommeil de régénération agité et tourmenté, frissonnant contre le métal froid, dans les ténèbres grises.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

66

09. 09. 2009, 17:03

TA GUEULE!

Ce hurlement me fit comprendre qu'elle avait gagné, que c'était terminé. Mais aucun de nous ne peux bouger. Ses larmes chaudes coulant sur mon torse meurtri. Elle n'essaye même pas d'arrêter ses larmes. Ses mains autour de mon cou, elle sanglote, subtil mélange de douleur de colère et de soulagement. Je la prends péniblement dans mes bras, et l'enlace doucement mais avec douleur. Je l'avais ramené, nous étions tous les deux en vie et cette simple pensée suffisait à apaiser mon esprit et à calmer la douleur. Allongés contre une caisse, l'un contre l'autre, éreinté par cette expérience douloureuse. Je plonge mon regard dans le sien et colle mes lèvres contre les siennes, dans un baiser aux intentions contradictoires empli de colère et de désir, subtil mélange de sang, de larmes et de salive. Elle ne pouvais pas mieux répondre.

Nous restons la l'un contre l'autre pendant de nombreuses minutes, déconnectés du monde extérieur. Elle se décide enfin à bouger, j'ai même plus la force de regarder ce qu'elle fait. Mon corps menace de me lâcher d'ici peu, mais mon esprit tiens bon. J'ai la moitié des os brisés, de nombreuses plaies réparties de façons assez aléatoires, et même plus assez de forces pour avoir mal. Je peux même pas choper une clope dans mon imper, et ça c'est moche.
Au bout d'un moment qui m'aura semblé duré une éternité, elle revient devant moi. Je lève péniblement les yeux. Respirant comme si un mammouth s'était assis sur moi, j'entends à peine ce qu'elle baragouine. Je me concentre autant que faire se peut, et parvient à saisir ce qu'elle dit :

Je reviens, toi tu ne bouges pas.


Me fait pas rire, c'est douloureux. Ou veux-tu que j'aille dans cet état? Ah enfin, ma main consent à bouger, tandis qu'un liquide chaud et agréable me coule dans la gorge. C'est du sang, vu la sensation que cela me procure. Mais là, c'est pas assez, même si ça devrait permettre de parer au plus pressé. Alors que je l'entends s'éloigner doucement, je me concentre sur l'allumage de ma cigarette, sans aucune conscience du temps qui passe. Le sang commence à faire effet. Mon esprit s'alourdit, mon corps refuse tout ordre. Je sombre peu à peu dans un sommeil paradoxal, conscient de ce qui se passe, enfin presque. Un bruit de moteur, tiré, soulevé, déplacement, arrêt, tiré à nouveau. Est-ce que c'est elle, ou un ennemi? Le choc du sol, pas trop violent, donc c'est elle. Puis plus rien, à part la sensation divine et abrupte du sang dans ma gorge. Paradoxalement, malgré la froideur ambiante, je sens la chaleur d'un corps pas très loin.

Les nanites s'activent peu à peu, atténuant progressivement la douleur et les sensations de brulure. Enfin je dors, première journée depuis le début de ce job. Mais un nouveau jour sans rêves, combien de temps ai-je dormi? C'est pas vraiment important. Réveil brutal, sensation d'enfermement, Lune rouge dors encore, dehors pas de bruit. Je reprends mes esprits doucement mais surement. Au moins, mes blessures ont été guéries. Et hormis une légère migraine tout va bien. Mais il n'en est pas de même pour Ma compagne d'infortune à en juger par ses tremblements proches de la convulsion elle a toujours mal. Mais c'est compréhensible, ses blessures à elle ne sont pas que physique, son mental en a pris un sacré coup. Mais bon, elle a gagné, et c'est le principal. Je pose ma main sur son épaule et l'embrasse tendrement sur la joue. Tu n'as rien à craindre, c'est fini maintenant.

Je risque une main à l'extérieur, pas de réaction, je sors la tête et regarde alentour, bon tout semble aller bien. Y'a personne, et le hangar est toujours aussi dévasté. Un rapide coup d'œil à mon téléphone m'indique que je dors depuis 48 heures. Mouais, c'est un bon score. Premier réflexe, je vérifie les jumeaux, et allume une clope. Maintenant que j'y pense, faudrait sérieusement que je songe à perdre cette habitude. Mon téléphone vibre, jimmy, c'est pas une super bonne nouvelle.

"Patron?


-Ouais, un problème?


-Le commanditaire est furieux, il veut savoir ou vous en êtes.


-Et tu lui as dis quoi?


-Comme d'hab.


-Ok, tu peux lui dire que j'ai un rapport précis à faire sur l'artefact, mais je vais pas pouvoir lui livrer.


-Et le sujet?


-Elle a survécu.


-Je sens un certain soulagement dans votre voix boss, vous allez bien agir comme ce qui était prévu?


-Non. Et je te paie pas pour sentir mon grand.


-Je sais, mais ils vont pas être content.


-Ça c'est pas mon problème, il est hors de question qu'elle meure, et encore moins à propos que je m'en occupe.


-J'avais vu juste.


-Ta gueule.


-Ca sera tout?
"

Je raccroche, il comprendra, il est bon mais un poil trop curieux. Mais si le commanditaire est pas content, ça risquera d'être assez ardu de négocier. Mais bon, au moins j'ai quelque chose pour lui. Mais j'aimerais bien qu'elle collabore pour ça.


"J'espère que tu accepteras de me faire confiance maintenant.
Mais maintenant faudrait sérieusement songer à sortir d'ici. Et à mon avis, ils vont pas nous aider. Une idée patron?"

Pour ce que j'ai dit, on en parlera plus tard, calmement, quand tout ça sera fini. Si jamais, ça se finit. Y'a des jours comme ça ou on aimerait être ailleurs.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



67

10. 09. 2009, 20:46

Ce fut la sensation inhabituelle sur sa joue qui la tira de ses cauchemars. Son esprit se cabra violemment, son inconscient reflua d'un coup. Non, la chaleur se répandant sur son visage n'était pas une bonne chose. Les pensées envahirent sa tête en une vague soudaine et brutale. Non, ça n'était pas réel, ça n'existait plus. Les souvenirs aussi. Quelques longues secondes s'écoulèrent avant qu'elle ne recouvrât totalement sa lucidité, encore un peu tremblante dans les brumes estompées de son sommeil tourmenté.

- Ouais, un problème?

Elle ouvrit les paupières, révélant les deux saphirs esseulés de son regard. Se redressant sur un coude, LuneRouge se reconnecta avec la réalité. Et les premières choses qui parvinrent à ses oreilles lui firent presque regretter de ne pas dormir encore.

-Ça c'est pas mon problème, il est hors de question qu'elle meure, et encore moins à propos que je m'en occupe.

Non, elle était en plein cauchemar, c'était obligé. Sur sa joue, ça n'avait été qu'un courant d'air, et là il parlait de quelqu'un d'autre, ce qu'il avait pu dire précédemment, ce n'était que dans l'optique de la faire réagir et toutes les émotions qu'il... Elle ne put réprimer une grimace. Ah non, ce n'était pas un cauchemar, c'était bien plus compliqué que ça. Et pour le coup, elle ne pouvait pas se contenter de jouer l'autruche butée comme à son habitude. ... Ou alors juste l'autruche. Oui, tout ça n'était que le fruit de son imagination, un joli rêve, réminiscence d'une candeur perdue, rien qui devait perturber le cours des événements. Un songe effrayant et suave à la fois.

Mais la vie n'était-elle pas justement un mélange de rêve et de cauchemar?

Tiraillée entre l'envie prenante de se taper la tête contre la paroi de fer à côté d'elle, et celle de sortir de cette fichue boîte et d'y enfermer Airin (et par la même occasion la cause de son dilemme) * Tous dans une grosse boîte, on secoue très fort et on verra bien ce qui va ressortir ----_---- *, elle restait là, baignant dans une indécise confusion troublante, balayée d'incertitude, malgré la contenance qu'elle essayait de se donner par l'ironie.

- J'espère que tu accepteras de me faire confiance maintenant.

Elle en ouvrit presque des yeux ronds, sa contenance étant toujours gravement réduite au réveil. Hein?! Lui... Faire confiance!? * Et pourquoi donc? -_- *

- Mais maintenant faudrait sérieusement songer à sortir d'ici. Et à mon avis, ils vont pas nous aider. Une idée patron?

Prenant son expression de chat mouillé, elle ne répondit pas tout de suite. Elle était vexée (sans même savoir pourquoi), elle était perdue (et elle ne voulait pas que ça se sache), et pour finir, elle était tout bonnement et simplement de mauvaise humeur (ce qui lui permettait de canaliser le point précédent). De ce fait, elle avait très envie de se retourner, de se rouler de nouveau en boule, et d'essayer de dormir encore un peu. Mais à part mettre en évidence le fait qu'elle était d'humeur capricieuse, la chose ne changerait pas beaucoup la situation. Et même si cela l'agaçait au plus haut point, l'absorbeur avait raison, il fallait qu'ils sortissent de ce container avant la saint Glinglin, sinon ça allait commencer à sentir le bouillon.

- ... Hmmm... Je ne pense pas qu'avoir une idée soit dans mes capacités pour l'instant... mais on peut toujours espérer. Mais à mon avis, si on commence à compter sur l'espoir pour nous faire descendre et sortir, on va pas aller très loin.

Elle étendit ses jambes engourdies et commença à s'étirer précautionneusement. Quelques courbatures encore, mais avoir dormi tout ce temps lui avait fait du bien. D'après sa montre, ça faisait bien deux jours qu'ils étaient là-dedans, et il était environ 4h30 du matin. Donc, le soleil n'était donc pas encore levé, ils avaient encore le temps de se faire la malle. En même temps, s'ils sortaient, ils n'allaient pas s'attarder pour dîner, il ne faudrait pas des lustres pour qu'ils quitassent enfin les lieux. * Enfin j'espère. *

- Ah, si, ça y est, j'ai une idée. Lança-t-elle d'un ton insouciant, en même temps qu'elle faisait craquer son coude qui ne s'était remis tout à fait droit.

- Et c'est?

C'était vrai quand même, qu'il avait une voix agréable... Si seulement il avait pu être moins calme... ça lui aurait moins tapé sur les nerfs...

- On passe par le toit!

Se mettant debout avec un entrain qui sonnait très faux par rapport à ce qu'on pouvait lire dans ses yeux, elle se mit sur la pointe des pieds pour pouvoir pousser le battant de fer.

- C'est-à-dire?

* Prends pas cet air dubitatif et pas convaincu, ça me rend dingue -- -- * Une LuneRouge qui doutait était toujours une LuneRouge instable.

- On est juste en dessous du toit, et y a des velux pour les transports par grue. J'ai des doutes sur notre capacité à réduire à néant, tous seuls tous les deux, la totalité des renforts de sécurité. Alors on sort de notre boîte de conserve, et on se sert de ta grande taille, qui pour une fois, va être utile. T'as du bol, c'est pas des talons-aiguilles...

* En même temps, QUI s'amuse à partir en mission avec des escarpins... sérieux... * Mais il allait quand même sentir passer la chose, ça, c'était une certitude. Ne restait plus qu'à espérer que, si le plafond était trop haut pour qu'elle l'atteignît d'un simple bond depuis ses épaules, il savait viser, parce qu'elle n'avait pas envie de se prendre le plafond ou de retomber tout en bas sans passer par la case départ. En même temps, la solution "Toit" était la plus envisageable. Passer par la porte principale était tellement saugrenu que ça ne comptait même pas dans les "idées".

Le verrou intérieur était fermé. Elle-même n'avait pas été assez grande pour le fermer quand elle les avait ammenés là, mais apparemment, son compagnon, quand il avait du vérifier si la voie était libre... * Maniac parano... * Elle se démena une bonne minute avec. Airin ouvrit le loquet, et entrebailla le battant. Lui jetant un regard noir au passage, elle sauta, et s'extirpa avec légèreté de container. Une fois dehors, elle prit soin de vérifier les allées en contre-bas, tandis que le massif absorbeur sortait à son tour de la caisse de métal. Il n'y avait apparemment personne dans l'entrepôt. *Parfait.*

Les mains sur les hanches, elle leva la tête vers le plafond. * Merde, pas parfait du tout. * C'était beaucoup plus haut que dans son souvenir. En revanche, il y avait des poutrelles métalliques juste en dessous du pourtour des velux. Si elle parvenait à en atteindre une... * Allez, par ici la catapulte...*

Au fond, même si sa capacité à se concentrer sur l'instant présent était très efficace, elle n'arrivait pas, pour une fois, à détacher ses pensées des derniers événements. La bizarrerie et l'étrangeté de la chose la mettait mal à l'aise, et elle détestait ne pas tout comprendre. Mais de tout cela ils reparleraient plus tard, peut-être, quand il y aurait moins de risque de se faire transformer en passoire à chaque instant à découvert. *Pourquoi faut-il toujours que tout soit aussi compliqué... * Soupira-t-elle intérieurement.

Elle ferma les yeux quelques secondes, puis se retourna, un air grognon de nouveau accroché sur ses gracieux traits. D'un signe de tête elle désigna le haut plafond.

- Tu peux me propulser là-haut, si on trouve une corde, Maestro?
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

68

16. 09. 2009, 18:07

- Tu peux me propulser là-haut, si on trouve une corde, Maestro?

Ouais mais je te garantis pas le résultat... Enfin, après quelque minutes, je met la main sur un cable électrique. et, utilisant le bon vieux systeme de la tension instantanée, la propulse sur les poutrelles. Bon, je sais toujours viser c'est ça de pris. MAis la question reste entière quant à mon éventuelle ascension. Et elle ne semble pas s'en soucier, étant donné qu'elle est trop occupée à essayer de trouver une solution pour sortir de l'entrepot. Enfin, dans tous les cas, la sortie principale n'est pas encore totalement exclue pour moi, puisque rien ne me relie au meurtre du boss.

Mais néanmoins, j'ai comme un mauvais pressentiment. Et le poing qui vient s'écraser sur mon visage, le confirme. Le patron n'a pas perdu de temps... je me releve péniblement, et encaisse un coup dans l'estomac. Je saisis le bras de mon adversaire, lui brise le coude, et lui envoie un bon gros coup de savate dans l'estomac. Il recule, mais je comprend pas pourquoi il souris. Il se redresse, et remet son coude en place. Il se retourne, alors que la sensation froide et extremement désagréable d'un canon de revolver s'invite sur ma nuque. Et le déclic de l'arme me fait comprendre que je le connais, ce revolver.

"Salut Tibal, ça faisait longtemps.

-Le patron m'a dit de prendre les choses en main.

-Et moi j'ai ce qu'il recherche. Dans le container en acier, sous la bache. Mais fais gaffe en l'ouvrant, son fonctionnement est assez obscur.

-Et le sujet?

-Merde mais vous avez tous décidés de me faire chier avec ça aujourd'hui ou quoi?"

Un gros coup de crosse dans les cotes. Ce type tape vraiment toujours aussi fort. C'est vraiment le problème avec les hommes de main, ils se croient toujours tout permis. Et en plus ils détestent vraiment les mercenaires...

"Elle a survécu, ce qui nous laisse une chance non négligeable de recueilir des informations fiables et concrètes sur cette saloperie.

-Et ou sont ces informations?

-J'ai pas encore eu le temps de l'interroger en fait.

-Oh et on peut savoir pourquoi?

-Secret professionnel."

Nouveau coup de crosse, dans la machoire cette fois-ci. Non mais pourquoi ils veulent tous me taper dessus, j'ai rien demandé à personne moi.

Bon réflechissons un instant, il doit être cinq heures du matin, donc le jour ne va pas tarder à se lever. Techniquement, tel que je connais Tibal, il a déjà retourné les soldats du quartier et les a envoyés aux trousses de lune rouge. Ce qui ne lui laisse qu'une petite heure pour se barrer du toit. En plus, avec les précautions qu'elle doit prendre, la probabilité qu'elle vienne m'aider se réduit encore. donc, si ça ne marche pas, je peux dire adieu à un certain nombre de choses.

"Tu sais, tu devrais me laisser m'en occuper.

-Tu as eu ta chance, tu l'as laissée filer.

-Peut-être mais elle me fait confiance.

-Je t'écoute.

-Elle me fait confiance, donc l'amener vers vous ne devrait pas être un problème.

-De toutes façons elle viendra, de gré ou de force.

-Sans aide elle va être particulièrement désagréble à attraper."

Il me fait face, un sourire mauvais sur les lèvres.

"La chasse n'en sera que plus agréable et divertissante."

J'avais oublié que ce type avait de sérieux problèmes psychologiques. Ce qui ne va pas arranger nos affaires... Mais bon, c'était le risque en acceptant de bsser pour son patron, et j'aurais du m'en souvenir. Enfin, reste à esperer qu'elle s'en sorte. Moi j'ai une bonne chance de rester en vie, au moins jusqu'à ce que je vois le patron. Après, c'est nettement moins sur. Y'a des jours comme ça... Mais y'en a un peu trop ces jours-ci. Enfin, j'ai encore une chance. Reste à esperer, qu'elle s'en sorte... C'est tout d même assez désagréable de se retrouver dépendant d'une autre, surtout en sachant qu'elle ne me fera absolument pas confiance. Enfin, qui vivra verra et j'espere de tout coeur voir...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



69

19. 09. 2009, 12:44

* Putain le con. *

Il suffisait qu'elle disparaisse quelques minutes de son champ de vision pour qu'il se fît taper dessus et proposât de la manipuler au premier venu, en prétendant qu'elle lui faisait confiance et autres énormités dix fois plus grosses que lui. * Alors primo, la seule personne ici autorisée à te latter/cogner comme ça sans raison, c'est moi, et personne d'autre. Secundo, je sais pas si tu proposais ça vraiment, mais dans tous les cas, tu vas m'entendre à l'arrivée. Tertio, si je vais être assez stupide pour venir te récupérer, ce sera UNIQUEMENT pour te botter le cul. Quarto, chiotte putain de merde bordel sa race mais quelle plaie!!*

Elle connaissait de vue et de nom l'absorbeur qui venait de se faire la malle avec SON mercenaire. * C'est MOI la patronne! Merde à la fin, y en a marre! * Et de ce fait, elle voyait un peu mieux d'où pouvait bien venir l'océan de problèmes dans lequel elle baignait depuis quelques temps. L'homme de main dont il était question, Tibal, était peu connu dans le milieu, du fait de son extrême minutie pour éliminer les éventuels parleurs et témoins. Cependant, sa tendance à se débarrasser très "artistiquement" de ces gêneurs, lui avait joué des tours. Par conséquent, après des semaines voire des mois à courir après des sources qui se tarissaient les unes après les autres, elle avait quand même réussi à éclaircir ces faits-là. Elle n'avait pas de contrat concernant la chose, mais elle aimait se tenir au courant de tout ce qui se passait dans le milieu de ses affaires et de celles de ses clients. Maintenant, elle se mordait les doigts de ne pas avoir chercher avec plus d'application pour qui travaillait ce type. Elle avait deux trois noms potentiels, mais pas plus. Et ce Tibal, n'étant pas un premier-né, ni même un des premiers-sangs, semblait sortir de nulle part. Rien ne filtrait. Un vrai professionnel.

*Ca fait un moment que tu me cours sur le haricot toi, en plus! Et maintenant tu oses me tchourer mon mercenaire - que j'ai déjà eu bien assez de mal à récupérer, pour lequel j'ai payé bien plus que sa valeur, et qui est bien trop casse-burette pour mériter que tout le monde se l'arrache comme ça - et lui taper dessus, pour ne pas aggraver ton cas? Non mais oh! Inverse pas les rôles stp! Tu vas morfler! Je vais te refaire le portrait bien comme y faut tu vas voir... *

Mais pour l'instant, il fallait qu'elle parvînt, soit à les suivre, soit à sortir par le toit pour pouvoir ensuite arriver par là où on ne l'attendrait pas. Et en l'occurrence, la première solution risquait de se révéler très... compliquée. Même s'il était seul, il ne serait pas facile à vaincre, et en plus, elle ne pouvait pas être certaine que l'autre girouette était encore totalement de son côté et qu'il n'allait pas sauter sur la première occasion de remplir correctement son autre contrat. * 'Tain décidément, je déteste les mercenaires... * De toute façon, elle était trop loin, et elle n'avait aucun moyen de se rapprocher discrètement. Et LuneRouge savait pertinemment qu'une attaque directe dans ces conditions serait un échec retentissant. Conclusion : elle devrait récupéré l'absorbeur plus tard.

Pestant dans l'ombre, elle attendit quelques instants que les deux hommes se fussent éloignés, et elle entreprit, cette fois non pas de trouver un support sûr pour le câble, mais d'entrouvrir l'énorme velux pour pouvoir sortir. Le battant était lourd, très lourd, et malgré son statut vampirique, elle eut bien du mal à le soulever. * Putain et cette grosse baraque n'est décidément jamais là quand on a besoin de lui… Si je lui mets la main dessus… *

Elle jeta un coup d'œil aux alentours, sur le point de soulever plus haut la trappe pour pouvoir s'extirper sur le béton froid et humide du toit. Mais l'intruse se figea nette dans son élan. * … Des… snipers… trop bien…* Apparemment, les choses avaient vraiment été reprises en main, et pour parer à toute éventualité, ils avaient même posté des tireurs embusqués pour pouvoir cueillir au passage la proie au moment où elle sortirait du bâtiment. * La chasse… agréable et divertissante… ? Okay gros… mais tu vas t'en mordre les doigts… Parce que le chasseur, à la fin, ce sera moi…*

La traque, la chasse, le jeu du chat et de la souris… Très bien, puisqu'ils voulaient jouer… mais ils allaient le regretter amèrement. Parce qu'elle était très douée à ces jeux-là.

LuneRouge referma sans un bruit le battant, se fondant dans l'obscurité des poutrelles du plafond. Cette issue-là aussi se retrouvait bouchée. Il allait falloir trouver une autre solution, intégrant cette fois-ci de plus, la récupération d'Airin, avant que son mystérieux boss ne décidât de s'en débarrasser pour manque d'efficacité. Une part d'elle-même avait quand même très envie de le laisser là en lâchant juste un " Business is business…" … Mais ce n'était pas son genre. Enfin pas trop… Pas à ce moment-là tout du moins.

Voltigeant de poutrelle métallique en poutrelle métallique, elle se rapprocha d'un des murs, droit sur une bouche d'aération. Ils avaient beau redoubler de prudence, et déployer des moyens bien plus élaborés et stratégiques, ils ne pouvaient pas tout contrôler. Ils n'avaient matériellement pas assez de temps pour parer à toute éventualité. Et elle comptait bien profiter de ce fait. De nouveau rampant dans les conduits de tôle, LuneRouge se concentrait. C'était toujours plus large que les boyaux de maintenance, et elle n'avait pas le temps de se sentir mal à l'aise. Même si la colère n'était plus là pour lui donner des ailes, sa détermination restait et devait rester de fer. Les choses se corsaient, elle n'avait pas droit à l'erreur.

À un moment, elle tressaillit, soudain frissonnante. Devant s'arrêter pour reprendre en souffle subitement devenu haletant, l'absorbeuse dut se concentrer durant de longues secondes avant que les tremblements qui l'agitaient de cessassent. L'expérience de la veille laissait encore des séquelles. Mais tant pis, de toute façon il allait bien falloir faire avec. Elle se remit en route, les dents serrées, le cœur battant.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Evangéline" (19.09.2009, 12:51)


70

19. 09. 2009, 12:46

La belle absorbeuse se déplaça en silence à travers le réseau complexe des conduits d'aération, jusqu'à ce qu'elle atteignît sa nouvelle destination. En l'occurrence, elle avait fait en sorte de devancer les deux hommes. Elle ne savait pas exactement où ils allaient, mais les itinéraires possibles dans la direction qu'ils avaient prise se comptaient sur les doigts d'une main, et à partir de là, les choses n'étaient pas trop compliquées pour ce qui étaient d'arriver au bon endroit. Ensuite, pour le fait de sortir des conduits sans se faire repérer, il en allait d'une autre paire de manche…

LuneRouge dut attendre que la patrouille en dessous de la grille s'éloignât, puis elle dévissa celle-ci, dans le plus grand silence, sans toute fois descendre déjà. * Depuis quand y a des patrouille de huit?*

Décidément, les choses étaient nettement moins faciles qu'auparavant…

- Eh Joe, pourquoi est-ce qu'on doit faire l'arrière-garde comme ça? C'est chiant mine de rien…

- Ta gueule abruti…

… Même si le personnel en revanche n'avait pas beaucoup progresser malgré les directives intelligentes. Les deux individus furent bientôt sous l'ouverture noire. La silhouette noire se glissa par l'ouverture, les longues jambes enserrèrent le cou de celui qui marchait légèrement en retrait de l'autre, le soulevèrent, et tournèrent sèchement. Le craquement de la nuque, sinistre bien que léger, se fit entendre, résonnant un instant dans l'air froid. L'autre se retourna d'un bloc, pointant son arme avec une rapidité forçant l'admiration. Mais son viseur ne rencontra que le corps inerte et flasque de son camarade. Le cadavre tomba mollement au sol, avec juste un bruit d'affalement léger, un froissement désordonné.

Les deux bottes noires partirent en ciseau vers la tête du dénommé Joe, avant que ce dernier ne pût réagir. La pointe de la gauche lui écrasa la trachée tandis que la droite lui assénait un violent coup de talon à l'arrière du crâne. Pris ainsi en tenaille, il ne put même pas crier. La jeune femme le lâcha, le laissant tituber, pour se réceptionner souplement sur le sol. Elle faucha au vol sa main tenant son arme, qui vola dans les airs. La rattrapant d'une main, elle le saisit de l'autre à la gorge. Son équilibre récupéré, elle l'acheva lui aussi en lui brisant la nuque. * Et voilà… tout en silence, ni vu ni connu j't'embrouille… merci de pas avoir tiré gus, t'aurais averti les autres, c'était sympa de ta part. *
Toujours le plus discrètement possible, elle hissa les corps jusque dans le conduit d'aération, après avoir récupérer l'uniforme le plus à sa taille. Son "trophée" sous le bras, elle partit dans la direction opposée à celle de la patrouille. Le long corridor présentait encore quelques séquelles des récents affrontements qui s'y étaient déroulés : les impactes de balles parsemaient les murs et le sol, et il y avait même encore un trou dans une cloison. * Oh oh oh… * Un grand sourire carnassier étira ses lèvres pulpeuses. Elle s'empara en passant d'un fragment du mur, à peu près de la taille d'une grosse brique, le sous-pesant nonchalamment. Oui, voilà, c'était parfait. Maintenant, c'était bon, ils allaient pouvoir commencer à jouer. Son rictus s'élargit encore, elle se remit à avancer, sans un bruit, prudente, guettant les signes qu'elle attendait.

Ces derniers se firent enfin entendre alors qu'elle arrivait à une intersection. Avant de dépasser l'angle du mur, elle posa à terre l'uniforme, histoire qu'on ne voit pas qu'elle en possédait un. Puis, elle s'avança, gracieuse et dangereuse. Juste devant elle, l'ayant devancée de peu, marchaient les deux absorbeurs. Tibal tenait toujours en joue Airin, un grand sourire victorieux illuminant son visage carré d'une lumière malsaine et pleine d'orgueil.

- Je ne comprends pas comment tu t'es démerdé pour tout foirer comme ça…Avec juste un sujet à maîtriser et à ramener… Tu t'es surpassé dans ta médiocrité et la négligence, j'en serais presque impressionné! Par contre, le boss risque de ne pas être aussi enthousiaste que moi…

Alors qu'il commençait à s'esclaffer, LuneRouge se planta au milieu du couloir derrière eux, et armant son bras, lança son morceau de mur. La pierre vola dans les airs, et coupa net les ricanements de l'homme de main, qui la reçut en plein dans la tête. Avec un cri rageur, chancelant, il se retourna, le visage déformé par la colère. Sur sa main libre qu'il avait porté par réflexe à l'arrière de son crâne, un liquide sombre et suave luisait.

- Le sujet y t'emmerde, trou du cul.

Il y eut à peine une seconde de flottement. LuneRouge vit dans ses yeux qu'elle avait obtenu ce qu'elle voulait. Maintenant il ne la lâcherait plus. Le chasseur avait trouvé sa proie, et cette dernière lui avait donné des raisons personnelles, en plus des professionnelles, de vouloir lui mettre la main dessus. Elle voyait dans ses yeux, cette fureur qui lui assurait d'avoir réussi son coup. La psychologie n'était peut-être pas son fort, mais l'absorbeuse savait parfaitement comment fonctionnait la colère des gens comme lui. Maintenant, une vraie traque allait commencer. Et ça lui permettrait : premièrement de gagner du temps, deuxièmement d'éviter qu'Airin allât directement à l'abattoir, et troisièmement de mettre le bazar. De plus, elle lui avait fait perdre son sang-froid, et c'était un avantage dont elle saurait parfaitement jouer… Elle en rajouta une couche, lui adressant un bras d'honneur bien marqué.

Il voulut tirer, mais son visage et son geste se figèrent : il se rendit compte qu'il devait lever la menace de son arme de sur le mercenaire. La jeune femme le gratifia d'un rictus frondeur, et, avant qu'il ne se décidât, fit volte face et disparut dans le couloir d'où elle était venue. Elle entendit une flopée d'insultes et de jurons, puis le bruit de bottes martelant le sol derrière elle. Elle jubila intérieurement. Maintenant, certes, les choses allaient être plus difficiles, mais elle les emmenait dans la direction qu'elle voulait. Et puis, après tout, c'était une occasion de voir lequel des deux étaient le meilleur chasseur…

Récupérant au passage, sans s'arrêter, l'uniforme, elle se mit à courir à toute allure. * Tu vas goûter à la frustration, à la rage, et à la défaite… J'espère que tu apprécieras… Et toi là-bas, essaie de te rendre utile, j'engage pas un mercenaire pour faire le boulot toute seule. … Et j'ai déjà bien assez payé… *
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Evangéline" (19.09.2009, 12:57)


71

29. 09. 2009, 11:21

- Le sujet y t'emmerde, trou du cul.

Un sourire discret me barra le visage. Décidemment, cette fille est vraiment pleine de ressources. Le seul point négatif, c'était qu'elle a mis Tibal en rogne et que le connaissant il va passer ses nerfs sur la première chose qu'il trouvera, en l'occurence moi.

-Je vais la tuer!!

-Je t'avais prévenu.

-Toi, ta gueule. Je vais démolir cette petite pute et ça me fera vraiment du bien.


Un vrai sociopathe mine de rien. Mais le coup de crosse qu'il me colle dans le nez n'arrange rien.

-Ah putain mais t'es malade?

Il me regarde et je comprends, ça ne l'a pas énervé, mais au contraire ça l'a excité... Et dans cet état là, rien ne l'arrête. Il se lance à la poursuite de Lune Rouge, me laissant sous la surveillance d'un de ses hommes de mains. Mais j'ai toujours un calibre braqué sur la tempe, et c'est toujours aussi agréable. Trouver une solution. Elle me fait confiance... et puis quoi encore? Ce mec me fout vraiment la trouille pour que je balance des conneries pareilles... Mais si je m'en sors, je vais me prendre une sacrée avoinée moi, surtout que mine de rien la miss cogne assez fort. et puis Tibal vient de me fracturer le nez.

-Hé ducon, oui toi qui me surveille, t'aurais pas un truc pour empecher mon nez de pisser?

Un mollard dans la tronche... Toujours aussi délicat ces connards. Enfin, au moins il est trop occupé à taper la discute avec son pote pour me surveiller efficacement, ce qui me laisse aisément le temps d'analyser mes liens. Ils sont trop serrés pour que j'espère m'en sortir juste en contorsionnant mes poignets et trop hauts pour que je puisse passer mes jambes à l'intérieur... C'est pour ça que je deteste le bondage... Enfin au moins je saigne plus du nez, mais c'est toujours douloureux. J'entends de nombreuses détonations, je pense que c'est elle qui fait encore des siennes, surtout ne te fais pas buter misstinguette, t'es mon meilleur espoir.

-N'empêche, quand Tibal lui tombera dessus, j'aimerais pas être à sa place.

-A mon avis, il lui feras regretter d'être une femme.

-On lui fera tous regretter.


Rire gras, à titre personnel ça ne me fait pas rire, étant donné que c'est ce qui se passera en cas de capture. Pourquoi il se colle devant moi avec sa tronche de connard lubrique celui-là?

-Et toi, enfermé seul avec elle, t'as pris du bon temps je suppose? vu comment t'es taillé, elle a pas du pouvoir résister.

-Et mon pied dans ta gueule tu peux y résister?

-Quoi?


Au bruit, j'ai du lui exploser la face. Faut dire que j'y ai mis tout mon coeur dans celui-là. Mais bon, il m'a suffisament enervé.

-Espèce de... Je vais t'exploser ta petite gueule de russkof de merde. Amene toi bobby, on va s'ocucper de lui.

Et en plus ils vont le faire à deux. Y'a des jours comme ça.

-On se calme messieurs, et on ne s'entretue pas sans mon accord.

Et voila le patron qui se ramène, que du bonheur en somme. Il s'assied devant moi, calme et impassible comme à son habitude. Tibal me faisait peur, ce mec là me donne carrement envie de m'enfuir en courant. Il me sourit, me toise, me jauge, il me met mal à l'aise et il le sait. Il réflechit chaque parole qu'il va prononcer paisiblement, conscient que rien ne peux lui arriver. Je sens la sueur couler le long de ma colonne vertebrale.

-Il est dommage que nous en soyons arrivés là Aïrin. On m'avait vanté tes talents de mercenaires pourtant.

-Mais...


Un simple geste de la main arrête ma réponse.

-Néanmoins, tu nous as permis de récuperer ce qui était convenu. Et malgré la mort du baron, tu as rempli cette partie du contrat. Le sarcophage va donc être transporté sous peu chez nous. Mais pour ce qui est du sujet, notre contrat était plutôt explicite n'est-ce pas?

-J'ai juste pensé que vous prefereriez avoir les informations d'un sujet vivant.

-Avec ce qu'elle a vécu, il était préferable qu'elle meure après t'avoir confié ces informations.

-Pour que j'en sache trop, ce qui aurait signifié mon arrêt de mort n'est-ce pas?

-Tu es effectivement assez perspicace quand tu t'y mets... C'était l'idée de base. Mais tes méthodes m'ont plu et j'envisageais de te laisser survivre afin de travailler à nouveau avec toi.

-Alors pourquoi Tibal?

-Tu étais trop long à répondre. Et à vrai dire, j'étais fatigué d'attendre. Et il semble que j'ai eu raison de l'envoyer.


Surtout ne pas le contredire...

-Mais je sais être magnanime. Et si tu attrapes et ramènes Lune Rouge avant Tibal, je réviserais peut-être mes plans à ton sujet.

-Je vous demande pardon?

-Détaches-le James.


Le type s'éxécute sans broncher et sans montrer de mauvaise volonté. Je sais ce qu'il me reste à faire et ça ne me plait pas vraiment.

-Maintenant c'est à toi de travailler Airin.


-C'est entendu M. Homme.

-Et une dernière chose, si des sentiments d'une quelconque nature venaient à rentrer en jeu. Cela compromettrait fortement tes chances de survie. Maintenant au travail.


Cette dernière phrase fut prononcée sur un ton sans équivoque, dans un calme et une froideur sans pareil. Je me relève, remet toutes mes articulations en place reprend mes armes et commence à mon tour la chasse. J'ai pas mal de retard et Tibal est le meilleur traqueur que j'ai jamais vu. Mais moi, je sais comment elle fonctionne, je peux déterminer ou elle va frapper. Reste à esperer qu'elle acceptera de me faire confiance pour qu'on s'en sorte tous les deux.

Putain, je déteste vraiment tomber amoureux.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



72

30. 09. 2009, 14:20

Je sors de la pièce, m'allume une clope. Je sais comment je vais pouvoir la trouver. Et à mon avis, elle sait déjà ou je suis. Sur le chemin je croise deux patrouilles, et visiblement homme a déjà donné des instructions à mon sujet vu que rien ne m'arrive. Et me rendre la tache plus simple n'est pas forcément plus sympathique de sa part. Mais bon, ai-je réellement le choix.

Je vais m'installer dans la planque, puisqu'aucun péquin ne penserait aller la chercher la dedans. J'attends, je ne sais pas vraiment combien de temps. Mais le fait que je ne sois pas recherché et poursuivi me rassure sur l'état de la chasse. Je m'assoupis quelque instants, juste assez pour lui laisser une ouverture. Et à mon réveil, je sens la pointe de sa lame contre ma gorge.

"Qu'est-ce que tu fous la?

-Je t'attendais.

-Tu te fous de ma gueule?

-Non, pas du tout, il faut qu'on parle.

-Bien sur. Et Tibal débarque dans combien de temps? Puisque je te fais confiance tu dois savoir comment me ramener non?

-Désolé que tu ais entendu ça, mais crois moi, je n'en pensais pas un traitre mot.

-Comme quand tu m'as trahi, t'en pensais pas un mot c'est sur."


Surtout ne pas répondre, ne rien dire.

"Non, la, c'était voulu. Mais les choses ont changées.

-Rien n'a changé connard. Tu m'as trahi, et je sais que tu recommenceras, tant que tu es bien payé bien sur. Alors c'est quoi mon prix cette fois?

-Y'en a pas.
"

Elle éclate d'un rire incrédule et surpris.

"Si je te livre Homme va me tuer, c'est tout. Si je m'enfuis, Tibal me tue. Choix cornélien si il en est n'est-ce pas?

-La tu parles de toi tu sais. Moi ça ne me concerne pas.

-Disons qu'ensemble on a de meilleures chances de s'en sortir.

-Je m'en sors parfaitement toute seule.

-Pour combien de temps?"

Respire calmement, tu n'arriveras pas à la convaincre si tu commences à gueuler.


"Tout ce que je veux dire, c'est que toi et moi, face à Tibal on peut s'en sortir, mais Homme a des hommes de mains un peu plus balèzes sous la main et si il s'en mèle la on a aucune chance de s'en sortir.

-En somme tu veux m'utiliser pour sauver ta peau, c'est une vrai manie chez toi.

-Bordel mais tu vas essayer de comprendre oui ou merde?

-Je vais te dire ce que je comprends. J'accepte un boulot, on me flanque un mercenaire dans les pieds, j'arrive ici, ce trou du cul me trahi et joue double jeu. Puis j'ai de sérieux doutes quand au double jeu, j'ai plutôt l'impression d'être la seule à me faire avoir dans l'histoire. Ensuite je manque d'être rendu cinglée par je ne sais pas quoi et maintenant tu arrives comme une fleur, m'expliquant qu'on doit travailler ensemble pour survivre? T'es vraiment un gros connard manipulateur ou alors un gros naïf.
"

Je peux pas la contredire elle a raison. Elle a parfaitement compris la situation. Même si elle oublie un léger détail.

"Je vois que j'aurais pas besoin de t'expliquer ce qui s'est passé alors. Simplement une donnée que tu n'as pas prise en compte vient legerement modifier cela.

-Arrête avec tes conneries en guimauve ! Tu veux parler de ce que tu as dit? Parlons en alors. T'en croyais pas un traître mot, c'était pour te sauver la peau et tu ne me convaincras pas du contraire."


Le ton de sa voix est éloquent, et le tremblement de sa machoire aussi. Elle ne sait pas quoi penser, elle est paumée et ne sait pas ce qu'elle doit faire. Elle gueule autant sur moi que sur elle. Et si elle venait à réagir sous le coup de la colère, je veux pas savoir ce qui arriverait à ma gorge. Non pas qu'elle soit importante mais j'y tiens un peu quand même.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



73

07. 10. 2009, 19:13

Les efforts qu'elle déployait pour ne pas trembler étaient titanesques. Les arabesques d'argent ciselé de la garde de Raserei s'enfonçaient dans sa paume, y gravant leurs volutes tourmentées et mordantes. Elle ne se posait même pas la question de qui avait raison ou tort, ce genre d'interrogation lui important de toute façon rarement. En fait, elle ne savait même plus tout à fait quelles questions se poser. Il y en avait tant, et qu'elle n'écoutait qu'à moitié… Sa colère sans cible précise avait soif de sang coulant, vermeil et douloureux. Ça aurait été si facile d'écorcher cette peau pâle et tendre, de trancher cette gorge puissante et désarmée… et ainsi de faire taire la voix chaude qui y naissait… Mais quand on a deux natures, peut-on vraiment en museler une, le temps d'une délicieuse et rouge erreur, alors que la volonté se tient, ployant mais restant toujours, tenue en laisse pas un brin de raison?

LuneRouge, en tout cas, n'en était pas capable en cet instant. Elle bouillait, embrasée de remous en fusion, mais la peau glacée de peur. Envie colère douleur appréhension indifférence indécision. L'absence de frémissement dans ses membres, malgré sa voix mordante et vibrante de colère, malgré ses traits gracieux durcis et pleins de lave blanche, sonnait presque faux. Statue vivante aux habitudes du marbre, ne sachant plus qu'être : être qui voit qui vit ou être sans voie sans vie? La glace ou la chair? Froid ou chaud? Non ou oui? Rien ou quelque chose?

Et lui qui ne disait rien, se contentant de la fixer sans ciller, grand et massif de tout ce calme brûlant, son regard se moirant de flammes sous la pierre fissurée de la patience. Fallait-il donc qu'elle lui arrachât à moitié le cou pour qu'il eût le quart d'une réaction satisfaisante?!? L'absorbeuse ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait (c'était d'ailleurs bien là tout le problème), mais elle était au moins sûre d'une chose : la situation actuelle ne lui plaisait pas le moins du monde. … en même temps, elle ne voulait pas qu'il réponde. * Tu oses me contredire là-dessus espèce de triple con du trou du cul de la terre, et je te transforme en cubes apéritifs.*

Ses lèvres closes frémirent, comme s'il allait répondre, une vibration se fit sentir dans le métal du katana dont la lame était barrée d'une unique goutte écarlate s'écoulant lentement le long des motifs assoiffés. LuneRouge appuya un peu plus la lame, haussant un sourcil menaçant, rapprochant son visage de celui d'Airin jusqu'à l'effleurer. Dans les yeux de l'absorbeur, elle distinguait, comme des failles mordorées dans le brun de son regard, l'impatience, l'agitation. Pour l'avoir côtoyé, elle savait qu'il y avait de grande chance pour qu'il eût très envie de s'énerver, face à sa rancœur butée et de plus en plus récurrente. Et une partie d'elle insistait juste pour le pousser à bout. C'était dans sa nature à elle, de toujours aller jusqu'à l'extrême limite des choses, de tout repousser jusque dans les derniers retranchements, avec ou sans raison, comme habitée de frénésie et aveuglée, comme mue par la peur d'avoir perdu, oublié quelque chose. Si on ne boit pas la boue du calice jusqu'à la lie, jusqu'à la dernière lampée, comment peut-on être sûr qu'il ne reste pas, tout au fond, quelques gouttes de miel?

À travers la fureur, l'incertitude, ce voile rouge devant ses yeux, son esprit continuait cependant de réfléchir, tout en cédant aux penchants dangereux de la belle vampire. Il ne lui donnait ni raison ni tort, rien n'allait comme elle voulait, et bien soit, il n'y avait pas de raison qu'elle soit la seule à être poussée à bout, lui aussi, allait voir ses jolies digues céder les unes après les autres. Et en un temps record avec ça. Pourquoi? Simplement par défi, par envie, par jeu, par rancœur, par peur, et par nécessité. Elle voulait savoir, elle voulait voir, elle voulait qu'il comprenne. Peut-être au fond n'était-ce qu'un test. Mais jamais elle n'admettrait que c'était par doute pur et simple qu'elle agissait principalement de la sorte.

- En plus d'être un traître motivé uniquement par l'argent, t'es qu'un salop manipulateur, un immonde menteur! Ça t'amuse tout ça connard?

Une première phrase acide, amère, rageuse, suivie très vite de bien d'autres. Les mots, comme autant de tisons ardents et vengeurs, fusèrent, glacials et embrasés, impitoyables, jetés à la figure de l'absorbeur dont la mâchoire se crispait à vue d'œil. Ses poings se contractèrent à leur tour. Et l'absorbeuse continuait, maîtresse de ses actes, tout en perdant le contrôle. Le calcul se faisait submergé par la fureur, de voir son regard impénétrable et sombre, et pourtant si clair, sans voile. Elle avait de la haine pour ce qu'elle voyait sans comprendre dans ces yeux dans lesquels elle plongeait, pour les faire plonger. LuneRouge ne comprenait peut-être pas très bien ses semblables, et n'en avait pas forcément l'envie, mais pour une chose, elle pouvait comprendre, une chose elle savait faire naître : la fureur, et la haine. C'était si simple, au fond. Et à ça, elle recourait bien souvent. Tibal, Airin ou un autre… le principe était le même, à peu de choses prêt.

* Allez, craque. De toute façon tu vois bien que tu ne me convaincras pas. Craque. Allez, hais-moi. Tu vois bien que c'est plus facile…*
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

74

07. 10. 2009, 19:14

Certes, il fallait plus d'une simple phrase bien placée pour faire sortir de ses gonds le bel absorbeur, mais elle savait pertinemment, et lui aussi probablement, qu'il ne garderait pas son calme éternellement. La première chose qu'elle analysait vraiment chez les autres, c'était les points sensibles, pour la haine et la rage. Après avoir "grandi" aux côtés d'un seigneur des bêtes, elle connaissait sa leçon sur le bout des ongles. Et elle savait, pertinemment, que personne, en cette époque de malveillance et de souffrance, n'était à l'abri de ces sentiments, quoi que les masques pussent clamer, la vérité contenait toujours au moins un de ces mots. Les siens étaient autant de flèches. Au fond, ce n'était pas tant leur sens propre qui comptait. La façon de les cracher, le mépris qu'on mettait sur sa langue, la manière d'y glisser des étincelles pour allumer un brasier en face, c'était tout ça qui comptait vraiment. Avec lui, il suffisait juste de rajouter en plus de l'aveuglement obstiné. Il était évident, après tout ce qu'elle en avait vu, que le fait de nier les évidences lui usait les nerfs de façon aggravées, la plupart du temps.

Fut-ce le sens ou le ton de cette dernière tirade qui le fit céder? Elle n'en savait strictement rien. Mais cela lui importait peu.

- Et ta Macha, elle t'a cru quand? Avant ou après que son nom se retrouve sur ton poignet?! Je suis censée la rejoindre de l'autre côté à quel moment? Avant ou après que t'aies…

La gifle fut retentissante. Chancelante, LuneRouge vacilla un instant, puis s'écroula. Le goût du sang lui emplit la bouche. Sa vision se brouilla. La douleur se propagea à toute sa mâchoire. Il n'y était pas allé de main morte… mais elle avait cherché. S'il dit quelque chose, elle ne l'entendit pas, les tympans vrillés par le coup le temps de quelques instants. Elle se redressa sur un bras, releva son visage d'ange esseulé vers Airin, dont la haute silhouette sombre la surplombait, massive et dangereuse. Son regard de saphir brilla une seconde durant. Elle n'en avait pas finit. Ce n'était qu'un début. De toute façon, elle avait besoin de savoir. Et comme elle ne faisait pas confiance à ses mots, puisque ses yeux la troublaient trop, elle s'en remettrait au fond même de sa personne, à un moment où mentir serait inutile. Elle était au pied du mur, elle n'avait pas d'autre moyen. Trop rongée par le manque de confiance, par l'envie et l'angoisse, elle n'avait plus que cette option. Elle avait peur, très peur. Parce qu'elle ne savait pas. Peur de savoir aussi.

Rien n'était comme ce qu'elle avait déjà connu. Il était si différent… sur presque tous les plans. De ses cheveux courts, foncés, de ses yeux chauds et sombres, jusqu'à ce calme tranquille et naturel, presque apaisant, qu'on avait envie de croire sincère. Dans tous les cas, elle ne voulait pas, ne voulait pas avoir envie d'y croire, elle n'avait pas envie de croiser sans cesse ces yeux trop sincères et pourtant trop peu clairs. Douter était une chose qu'elle avait déjà subie pendant longtemps. Maintenant, c'était devenu presque insupportable. Et malgré tous ses efforts, son incertitude concernant le mercenaire restait épaisse et présente. Cela ne pouvait plus durer. Elle allait voir jusqu'où il était prêt à aller, elle allait le pousser tout au bout, et à ce moment-là seulement elle accepterait de croire ou non, avec les conséquences que cela aurait.

Les secondes s'étirèrent, elle ne se releva pas. Si ses calculs étaient bons, ils n'auraient pas à attendre longtemps avant que la suite n'arrivât. D'ailleurs, un frisson le long de son échine, signal de l'instinct animal coulant dans ses veines, lui indiqua que c'était le moment ou jamais. Elle rejoignit ses poignets dans son dos. Sortant un lien noir de son gant, elle entreprit de le nouer, très vite et avec une dextérité forçant l'admiration, fruit d'un long entraînement. Quand la porte claqua, ses mains étaient dûment attachées, et elle sursauta comme si elle avait vraiment été surprise. En revanche, l'appréhension sur son visage n'avait rien de feinte. Chaque bon mensonge a sa vérité…

- Ah… on dirait bien que je me suis fait devancer…

Elle cracha. Le mélange de salive et de sang, explicite, vint souiller les chaussures de l'homme de main. Pour deux raisons : pour bien que l'autre comprît que c'était à cause du sang qu'il avait fait couler que l'autre les avait retrouver si vite, et pour que Tibal restât concentré sur elle. Elle ne l'avait pas si bien fait sortir de ses gonds pour tout ficher en l'air au dernier moment. L'absorbeur s'approcha, menaçant. Un violent coup de pied dans le ventre la plia en deux. Elle retint le cri qui lui nouait la gorge.

- Beau travail… Tu peux dégager, si t'arrives à courir assez vite, t'as ptête une chance de surprendre les hommes poster dans le coin et de sortir avant qu'ils ne reçoivent l'ordre de tirer à vue…

Et ce fut tout ce qu'il accorda au mercenaire qui se tenait toujours à quelques pas de là. Dans les yeux de Tibal, on lisait la sauvagerie furieuse qu'il retenait. Le chasseur avait trouvé sa proie. Le reste importait peu. En croisant son regard, l'absorbeuse regretta d'avoir réussi à réveiller ses instincts avec tant d'efficacité. Le sous-fifre de Homme se désintéressa totalement d'Airin. De toute façon, ce dernier ne pouvait pas être assez stupide pour essayer de s'en prendre à lui dans son état de fatigue, sans appui, et avec la perspective très réjouissante d'être abattu sans faute s'il le tuait aussi simplement. De plus, l'apetissant spectacle qui lui était offert sur un plateau retenait tout son attention. Elle était attachée, elle ne pouvait pas grand-chose… non? Et, quand il aurait commencé à s'absorber dans sa cruelle vengeance, il s'en préoccuperait moins encore… et à ce moment-là, elle verrait jusqu'où était capable d'aller celui qui avait été son mercenaire. S'il était un tant soit peu sincère, il ne pourrait pas "bien" réagir. Le premier coup lui vida les poumons. Le second l'envoya violemment contre le mur. Quand la botte vint lui broyer le bras, qui n'était pas encore totalement régénéré, elle cria. Elle connaissait la douleur, elle savait y résister, ce n'était pas pour autant qu'elle la supportait bien.

*Tu as les cartes… Qu'est-ce que tu vas choisir, finalement? Jusqu'où pourras-tu jouer double, Airin?*
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

75

19. 10. 2009, 23:43

La claque fuse, puissante et violente, envoyant au sol mon nouvel amour. Rien ni personne au monde ne saurait parler ainsi de ma Macha et de ce qui s'est passé ce jour la.

"Jamais, ne parle plus jamais d'elle ainsi !! Elle est la seule femme à m'avoir jamais aimé, et personne, non personne n'a le droit d'en parler comme d'un vulgaire trophée."

J'avais vomit cette phrase alors qu'une larme commencait à perler sur le coin de mon oeil. Pourquoi voulait elle tout détruire? Pourquoi cette necessite de toujours refuser les sentiments et l'autre ? Je lui avait montré et dit et pourtant elle continuait de refuser cette offre et cela m'attristait comme jamais. Néanmoins, la vue du sang sur sa lèvre ouverte me fit comprendre que j'avais très certainement attiré notre ennemi ici, rien que grace à l'odeur. MAis à vrai dire je m'en fous. tant et si bien que lorsqu'il entre et me lance un regard de fauve affamé, je parviens même à soutenir son regard un court instant. Regardant Lune Rouge attachée sur le sol, et ce bien que je n'ai aucun souvenir de l'avoir attachée, il lache un soupir déçu :

- Ah… on dirait bien que je me suis fait devancer…

Et oui connard, c'est pour ça qu'on m'a mis sur ce boulot et pas toi. Un crachat, un coup de pied, étrangement ça ne m'a rien fait de la voir souffrir.

- Beau travail… Tu peux dégager, si t'arrives à courir assez vite, t'as ptête une chance de surprendre les hommes poster dans le coin et de sortir avant qu'ils ne reçoivent l'ordre de tirer à vue…

Non, j'ai un spectacle à regarder avant tibal. Elle était là devant lui et il ne pretait attention qu'à lui. Tant et si bien qu'il ne remarqua même pas que je ne bougeais pas. Je ne réussi pas à voir quel coup la fit hurler, mais néanmoins la vue de son regard empli de défi se trouva heurté à un océan de détachement. Tant et si bien que je ne prenais même pas attention à tibal, seul importait pour moi de voir celle qui m'avait fait tant souffrir le ressentir à son tour. Tibal la lardant de coups, elle continuant de me défier du regard et moi qui ne bougeait pas. un triangle des plus explosifs n'est-ce pas?

Tibal s'arreta tout d'un coup et se retournant me regarda sans comprendre.

-Pourquoi t'es encore là, tu veux mourir ou quoi ?

Je ne pretais pas attention à lui, continuant de regarder Lune Rouge froidement, comme un animal bléssé que l'on hésite à abattre, non par condescendance, mair par simple froideur et détachement. Il vint se planter devant moi.

-Qu'est-ce que tu attend?

-Que tu ais fini de jouer avec ma prise.

-Quoi?

-Elle est ma proie, et c'est moi qui l'ai attrapée en premier.

Un duel entre deux chasseurs, mais j'étais quasiment sur de perdre, vu mon état et considérant le fait qu'il était largement meilleur que moi.

-Tire toi gamin, t'es pas à la hauteur.

-Non, c'est vrai, mais elle n'en reste pas moins une proie que le plus rapide d'entre nous a attrapée.

Il éclata d'un rire puissant et mauvais.

-Je dois admettre que c'est osé. Mais tu as raison elle est à toi.

Il sortit de la pièce.

-Enfin, pour les dix prochaines minutes.

J'avais donc dix minutes pour regler les derniers détails, et trouver une solution, sans quoi j'allais indéniablement crever avec elle. Enfin, vu comment s'était parti, j'allais indéniablement droit vers une mort doloreuse et désagréable, même si elle est relativement désagréable, quoi qu'il arrive. Je m'approchais d'elle et allumais une cigarette, Tibal lui avait ravagé le visage et les cotes. Dire que ce type était un sadique relevait de l'euphémisme pur. Je lui releve le visage et l'oblige à me regarder dans les yeux.

"C'est ça que tu cherchais ? Que tu voulais voir ? Tu voulais me pousser à bout, et tu as réussi. Tu as ignoré mes sentiments, tout ce que e t'ai dit et montré. Tu n'en as fait qu'à ta tête, et voila où ça t'a menée. Maintenant dis moi, qu'en as tu retiré ? Une meilleure connaissance de l'autre ? Ou juste une satisfaction pour ton égo ?"

Elle ne répond pas, elle ne peux pas répodre tout simplement, elle suffoque dans un mélange de douleur et de défi. Même ainsi elle continue de vouloir me tester. JE défait le lacet qui lui entoure les poignets et lui tend une poche de sang. Je lui lance en essayant tant bien que mal de dissimuler mes vraies intentions :

"T'as interet à te remettre vite fait ma grande, j'ai pas envie de claquer en essayant de sortir seul de ce merdier. J'ai pas vraiment envie de sauver quelqu'un comme toi non plus, maiscomme tu l'as si bien souligné, sauver ma peau est ce que je fait de mieux, alors je la sauve."

Je cale le casque sur mes oreilles, et lance la musique. Mon cerveau se met en branle, et je peux enfin me concentrer. Tout d'abord essayer de ne pas la blesser, puis la proteger. Faut pas essayer de jouer les mecs froidsquand on y arrive pas. Mais maintenant le plus gros défi ça va être de sortir de la pièce, ils sont au moins une trentaine à m'attendre là dehors.

Mon téléphone vibre, un message de jimmy : Il arrive. Alors il a pu le finir à temps. Tant mieux dans ce cas, si je survis, j'aurais un leger effet de surprise. Je lance le mégot de ma cigarette en avant, écrase une larme avec ma paupière et m'élance d'un bond hors de la salle, sans faire attention à elle, tant qu'elle n'est pas près de moi, elle n'a rien à craindre. Un simple regard me fait comprendre que j'avais raison, je n'ai qu'à tirer pour en toucher un. Mais le problème, c'est que je risque moi aussi d'y passer. Mais bon, l'adrénaline du combat aidant, je ne m'en préoccupes pas.

Il y a des jours comme ça, ou l'on aimerait pouvoir se débarasser de son coeur.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



76

28. 10. 2009, 17:17

La tête lui tournait, la douleur lui vrillait l'esprit.

- ... Ou juste une satisfaction pour ton ego ?

Son ventre se noua, sa gorge se serra, elle eut envie de hurler. Pas de douleur physique. Mais il ne pouvait pas voir, il ne pouvait plus voir désormais, à travers le voile des souffrances du corps, du sang, à travers le défi, et à travers ses propres murailles de nouveau dûment érigées. Au moins elle avait ça désormais. L'indifférence. Enfin, un peu...
Mais pourquoi n'était-il pas parti quand il pouvait encore, à défaut de tuer Tibal lorsque celui-ci ne s'occupait pas de lui? Pourquoi? Pourquoi était-il... POURQUOI!?!

- ... J'ai pas vraiment envie de sauver quelqu'un comme toi non plus, mais comme tu l'as si bien souligné, sauver ma peau est ce que je fais de mieux, alors je la sauve.

Elle sentit qu'il se détournait. Alors seulement elle tendit la main vers la poche de sang, d'une main tremblante, la vision floue. Le sang se mit à couler dans sa gorge, elle en mit aussi un peu sur ses plaies, avec des gestes las et maladroits. Des tremblements incontrôlables lui secouaient l'échine. * Oui, sauve ta peau... plus que ce que tu fais de mieux, c'est que tu as de mieux à faire... Mais pourquoi tu n'es pas parti avant, imbécile?! * La bouffée de colère monta dans sa poitrine déchirée en même temps que le sang commença à réchauffer son corps. * C'est par pure connerie ou par orgueil?! ... Comme c'est ironique... Putain quelle conne... J'aurais du me douter que si t'étais assez gland pour vraiment t'attacher à ... ouais, si t'es assez con pour ça, tu l'étais forcément assez pour te foutre en l'air comme ça... Putain mais merde...*
Redressant la tête, la vision un peu plus nette, sentant les forces lui revenir doucement, elle voulut parler. Mais, plus que la douleur de ses côtes brisées, ce fut le casque sur les oreilles de l'absorbeur, qui lui fit s'épargner cette douleur. A quoi jouait encore ce suicidaire? Une vague de rancœur et de panique mêlées la fit suffoquer. Ah non. Non non non et non. Elle ne laisserait pas ce triple trou du cul f...

- Putain connard reviens ici tout de suite bordel de...

Un spasme la coupa, elle se mit à tousser et à cracher du sang, s'étranglant à moitié, ses mains crispées enfonçant leurs ongles dans le sol. A ce compte-là, ils allaient y passer tous les deux. * Tu crois vraiment que je me suis laissé démonter la figure juste pour que tu regardes sans broncher espèce de gros pachyderme sans cervelle?! Tu pouvais pas évacuer ton derrière histoire de faire de l'air, ou lui démonter la figure!? Foutu tête de mule de merde! Chiotte chiotte chiotte!! Putain... Putain je veux pas crever! Pas pour un truc aussi con!*
Sa respiration accélérée par la douleur et l'urgence, elle se força à se plier en deux, serrant les dents, retenant un gémissement. Elle avait une dernière carte en manche. Un ultime moyen de survie. Jusqu'à ce jour, elle ne l'avait utiliser qu'une seule fois, et pas pour elle-même. Elle avait peur des effets secondaires que cela aurait sur elle. Mais peu importait. Elle avait un couillon à aller engueuler, et sa propre vie à sauver, accessoirement. * Ne crois pas t'en sortir comme ça, chéri, t'as pas fini de m'entendre, et que tu me supportes ou pas ne changera rien au fait que je suis increvable quand il s'agit de pourrir la vie, comme tu as pu le constater. * Elle avait envie de hurler de rage et de pleurer en même temps. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle tombe sur des missions foireuses?

Tandis qu'elle déchirait son vêtement à l'endroit où était dissimulée la fameuse fiole, elle vida son esprit. Premièrement parce que ça n'allait pas être agréable, et deuxièmement parce qu'elle ne devait pas perdre de temps à se poser des questions inutiles. Son visage se crispa lorsque les chairs se rouvrir pour lui laisser prendre le tube. Il était petit, tout petit, mais elle savait que ce qu'il contenait était un véritable super-concentré, et que rien que cette fiole la remettrait sur pieds en un rien de temps. Elle frémit, sans pour autant hésiter. C'était sa dernière carte, et sans elle, elle ne pourrait de toute façon pas s'en sortir. Ni elle... * Et cet abruti non plus, apparemment. Je te promets que tu vas regretter d'être aussi lunatique.*

Elle ferma les yeux. La fiole tomba sur le sol. Son corps se contracta, des pieds à la tête, en un long spasme. Dehors, les coups de feu résonnaient avec de plus en plus d'intensité. Frémissante, les yeux luisants, elle se redressa avec prudence. La dernière manche commençait. Et LuneRouge était elle-même étonnée de voir avec quelle facilité elle était parvenue à rester presque calme jusque là. Depuis quand parvenait-elle à étouffer aussi facilement ses émotions, dans ce genre de situation? Mais pour le moment, le sérum faisait son effet. C'était en quelque sorte son arme secrète technologique. Et il faisait dangereusement ressortir l'ADN de seigneur des bêtes fixé dans son organisme, en plus de ses autres effets.

Accordant tout juste un coup d'œil préliminaire à ce qui se passait à l'extérieur, elle dégaina sa dernière lame et rechargea l'arme à feu qui lui restait. Plus question de jouer. Les premiers tirs firent tomber comme des mouches les agents ennemis. Quand ils réagirent, elle était déjà assez près pour user de Raserei. L'acier sombre étincela dans les gerbes vermeils. L'effet de surprise et sa soudaine vigueur rageuse lui donnèrent un net avantage. Airin n'était plus très loin, et vu son état, malgré tout son talent, il ne tiendrait plus très longtemps sans soutient. Une balle lui entailla profondément le flan. Virevoltant dans une tempête d'acier, elle fit volte-face vers le tireur, avec un rugissement de panthère. Sa balle à elle ne fit pas qu'effleurer son front.

Luttant contre l'envie impérieuse de se lancer dans les rangs de ses adversaires et de faire un carnage, l'absorbeuse se fit violence pour rester concentrée sur son objectif. Se faire tuer aussi bêtement par manque de contrôle ne servirait strictement à rien. Il fallait regrouper les forces, sinon, c'était fichu. Au milieu des tirs, et des attaques, elle parvint à rejoindre son "coéquipier". Enfin elle allait pouvoir...

- ESPECE DE GROS COUILLON TU TE SENS PAS BIEN BORDEL DE DIEU?!?!? PLUS JAMAIS TU FAIS CA OU C'EST A TOI QUE JE FAIS PETER LA CERVELLE, TU PIGES?!?!? TU CROIS QUE CA M'AMUSE ESPECE DE GRAND CON!?!?

Elle se fichait éperdument de la logique de ses actes enchaînés les uns après les autres, ce qui comptait, c'était l'instant présent. Et en l'occurrence, la situation en permettait pas qu'il fût souillé par des réminiscences du passé. Sans cesser de couvrir leur position, elle lui jeta un regard incendiaire.

- T'as intérêt à ce qu'on s'en sorte vivants tous les deux, parce que dans le cas contraire, je vais te hanter jusqu'à la fin de l'éternité, et je te laisse imaginer à quel point tu ne vas pas apprécier l'expérience mon grand.

Elle avait bien articulé, pour qu'il comprenne malgré son casque. Elle était très sérieuse, que cela paraisse normal ou non. Elle n'avait pas besoin que l'on comprenne ses raisons ou ses intentions, qu'on comprenne ce qu'elle désirait voir fait était suffisant. * Entre sauver ma peau et sauver la tienne, ça nous fait un point commun, sauver la tienne semble être ce que je fais de mieux... et j'aime le travail bien fait. ... Quand tout ça sera finit, tu vas t'en prendre une comme tu t'en ai jamais pris gars... tu vas être littéralement illuminé...*
- J'espère pour toi que tu nous réserves un truc du feu de Dieu, lapin, parce que sinon, ça va saigner... Grinça-t-elle entre ses dents.

Pour l'instant, tout ce qui comptait, c'était de sortir de là en vie, il fallait faire abstraction du reste, même si ce n'était pas facile. Elle réprima une quinte de toux. Du sang envahit sa bouche, souillé de bile. Son corps était dans un sal état. Mais il restait une chance. Il leur restait une chance. Il lui restait une chance. Malgré elle, et malgré l'hémoglobine qui lui brûlait la gorge, elle réprima un sourire.

* Y a des jours comme ça, où rien ne va comme on veut. Mais avec toi, c'est vraiment tous les jours... *
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

77

30. 10. 2009, 17:50

Trop nombreux pour moi tout seul, je m'étais peut être jeté dans le s un peu trop vite et même la saturation du casque me laissait ressentir la douleur. Alors elle arriva devant moi, me hurlant au visage des phrases que je n'entendais pas.

Le ballet de mort continuait, tandis que les balles fusaient de toutes part, me laissant à peine le temps de recharger. Je m'abaissais et retournait mon arme, utilisant la puissance de mon corps pour trancher le bras d'un adversaire en me relevant, sans preter attention à ma partenaire non désirée.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



78

30. 10. 2009, 18:04

Une balle, puis une autre, je crois que si ca continue comme ça,je vais douiller en arrêtant la musique. Un pauvre type se prend une balle dans la tête, alors que je sens encore lune rouge dans mon dos, sure d'elle et agile. Mais mon attention se concentre sur les types face à moi. Armer, viser, tirer, et recommencer avant même de savoir si la cible à été touchée. Le B.A-ba du comvbattant.

Je me rends compte que les combattre dans le couloir nous donne un avantage, limitant le nombre de péquins qui nous attaquent en même temps. Un adversaire éliminé, puis un autre, une balle me frole l'oreille et se loge dans une épaule. Le type perd son bras. J'ai toujours trouvé que le combat était une danse, et à dire vrai, vu mes mouvements je n'ai pas tort. Esquive à gauche, coup de genou, coup de coude, brisage des cervicales. Un de moins. Enfin je peux laisser libre cours à ma colère.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



79

30. 10. 2009, 18:15

- Eh! Oh! Couillon! T'arrête tes conneries? C'est quoi le jeu? " Mourrons tous au plus vite de la manière la plus conne possible"? Dans ce cas, je te le dis tout de suite : je veux pas jouer. ALORS BORDEL DE DIEU ARRÊTE DE JOUER LES MURS!!! PARCE QUE SINON JE TE TAPE DESSUS A COUPS DE PELLE JUSQU'A CE QUE TU TE FISSURES!!!

No reaction. Parler l'aidait à se concentrer, à ne pas se laisser emporter. Mais parler toute seule, sans même être sûre de si oui ou non son interlocuteur était vraiment de son côté... D'un autre côté, se laisser plonger dans ce genre d'incertitude, ne l'aidait en revanche pas du tout.
Lui foutant un cou de coude au passage, elle tira une nouvelle rafale.

- Tu m'écoutes abruti ou je sers juste de pot de fleur là? ... ... Ok... C'est moi qui suit à deux doigts de craquer, et de jouer les lycans enragés, mais c'est lui qui est en train de péter un boulon et de tout massacrer... c'est un cauchemar... Oh misère... PUTAIN MAIS BORDEL Y EN A MARRE!!!

Le chargeur était vide. De rage, et n'ayant plus de munitions, elle balança d'un geste furieux son arme dans la tempe de l'adversaire le plus proche, qui s'écroula tout net, l'os brisé. Le sérum était vraiment très efficace... trop peut-être...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

80

30. 10. 2009, 18:21

Elle essaie de me parler, à en juger par les vibrations de l'air autour d'elle. C'est inutile, je ne peux, ni ne veux l'entendre. LE flot des adversaires semble ne jamais pouvoir s'épuiser, mais mes bras fatiguent. je saisis un type et l'envoie valser contre ses petits copains, profitant de l'occasion pour cravater un type et l'utiliser comme bouclier. Je n'ai pas le temps d'être propre dans ce combat. je pare une attaque au corps à corps, mais me prend une autre balle dans les côtes.

Macha, je crois que je vais pas tarder à arriver.

Un sursaut alors que le flot de décibel saturait mon cerveau de plus en plus intensivement. Ne pas atteindre les cent pour cent, surtout pas.
Esquiver, recharger, taillader, trancher, abattre, détruire. Tels étaient les funestes mouvements du requiem dont seuls elle et moi étions les compositeurs. Comme j'ai envie de la détruire.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.