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18. 02. 2009, 23:00

[RP privé Airin et Evangéline] Y'a des jours comme ça...

Ca y est, les junkies ont commencé à mettre un bordel monstre près de chez moi, alors que j'attends la visite de l'allumeuse de l'autre soir. Le "deal en or" de cette saloperie de ruskov, qui a dégeneré à cause de ces meme connards dans la boite de nuit, elle s'est barrée en me laissant juste une carte de visite et en précisant qu'elle me recontacterai, et jusqu'à hier soir plus rien, et la comme une princesse elle fixe des horaires pourries, comme si elle pouvait tout controler. Je veux bien que le client soit roi mais tout de même, un peu de respect ne fait pas de mal.

J'attends depuis bientôt une heure, elle a vingt minutes de retard, ca diminue sérieusement son crédit en tant qu'employeur sérieux, mais bon passons, j'ai besoin de ce fric. Les junkies commencent à me taper sur les nerfs et la bouteille qui vient s'écraser à quelques centimetres de mon visage met le feu aux poudres. Je sors, dégaine et en abat un froidement. L'intimidation par l'elimination, simple, brutal, mais toujours efficace d'ailleurs ils sont déja partis.
Alors que me respiration ralentit et que je me calme, j'en viens à penser que cette ville est entrain de me transmettre sa violence gratuite, et qu'enfin de compte je m' plais, mais bon je suis pas payé pour penser à ça.

Des pas viennent troubler ma reflexions, enfin elle est là, c'est pas trop....attend un peu c'est quoi ce nazar? pourquoi est-ce qu'un jeune type mort de trouille me fait signe? J'attends une nana avec une plastique à faire palir bien des bimbos. Je m'approche, le type est visiblement mal à l'aise, et ça me va :

"
-Monsieur Airin?
-
Qui es-tu? Comment connais-tu mon nom?
-Ma maitresse s'excuse de ne pouvoir venir ce soir, mais elle vous prie de bien vouloir vous rendre dans son quartier, afin qu'elle puisse s'entretenir avec vous.
-Je vous demande pardon?"


Il déglutit bruyamment, j'ai l'impression qu'il va faire un arret cardiaque dans les prochaines quinze secondes. Il me tend un papier, avec l'adresse de mon nouveau point de rendez-vous. Mais pourquoi prend elle autant de précaution? C'est pas comme si je devais buter Ihsahn ou Turmac ou un autre allumé du genre j'espere. Enfin on verra bien. Sur le papier une dernière ligne signe le destin du pauvre messager, désolé mon gars c'était pas personel...

Dix secondes plus tard, je remets ma capuche, allume une cigarette et mon baladeur, en me disant que c'est peut etre la dernière et me rend chez ma mystérieuse commanditaire. Après une longue marche, j'arrive devant le lieu de rendez vous, une belle batisse sombre, je frappe à la porte et une vieille gouvernante vient m'ouvrir, je lui tends la note, elle me regarde avec un air compatissant et me conduit dans une grande piece décorée sobrement mais avec gout et elegance, j'attends quelques minutes et ma cliente arrive, portant une robe visiblement hors de prix, alors que je fais tache avec mon jean et mon sweat à capuche. Vu le regard de la gouvernante, je comprend que je me suis fourré dans un truc que je vais pas apprécier.

Y'a des jours comme ça...


Je coupe la musique et ouvre le bal :

"-Venez en au fait, c'est quoi votre contrat, j'en ai marre d'attendre? Et pourquoi prendre autant de précautions?"

Elle sourit et me toise, je sens que la lose à encore frappé. Y'a des jours comme ça...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



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20. 02. 2009, 19:27

La sonnette retentit. Alors comme ça, il était quand même venu... Elle avait pourtant envoyé le jeunot avec au moins une bonne demie-heure de retard, connaissant la patience limitée des vampires mercenaires. Ce Airin avait donc osé venir jusqu'à sa demeure, malgré tout le manque de tact et d'égard qu'elle lui avait témoigné... Parfait, au moins il était motivé. Avec un sourire en coin, elle se dirigea vers le salon où sa gouvernante avait dû mener son "invité". Même de derrière la porte, elle sentait son agacement... De quoi jubiler. Se décidant enfin à entrer, elle poussa le battant d'ébène, affichant un visage neutre et dénué de toute intention.

Il semblait gêné et énervé à la fois, arrachant une touche d'amusement intérieur à la belle absorbeuse, qui, restée debout en face de lui, le laissa couper sa musique et lancer les festivités.

"-Venez en au fait, c'est quoi votre contrat, j'en ai marre d'attendre? Et pourquoi prendre autant de précautions?"

En réalité, elle avait espéré qu'il ne vienne pas finalement, car les choses s'annonçaient plus difficiles que prévues, et elle aurait préféré se débrouiller seule. Surtout qu'engager un mercenaire revenait à perdre du bénéfice... Non pas qu'elle manquât d'argent, non , loin de là, mais elle aimait le profit, tout simplement. Et lâcher un centime à vampire de second rang lui faisait l'effet d'une pichenette à l'orgueil. Et elle détestait sentir son orgueil. Mais puisqu'il était là, il faudrait bien faire avec, elle avait une réputation à tenir, et mercenaire elle-même, elle savait que dans le milieu, on pouvait saper très facilement le cachet de quelqu'un si on s'en donnait les moyens... Il faudrait donc qu'elle fasse équipe avec ce type que le Russe lui mettait sur les bras. Comme si elle avait besoin de ça... Les choses étant, il allait falloir s'en accomoder.

- Je vois que vous ne vous attardez pas en formules de politesse, monsieur Airin, si je ne m'abuse... Et puisque vous ne semblez pas vouloir vous attarder, je ne vous proposerai pas un verre de ce délicieux rhum qu'on vient de me faire importer. Soit, j'ai pris des précautions, quel mal à ça? Et veuillez m'excuser pour le retard, ce n'est pourtant pas dans mes habitudes, et si vous le permettez, je vous ferai dédommager comme il se doit.

Elle s'assit sur l'accoudoir d'un fauteuil moltonné de velours pourpre sombre, croisant les jambes sous la soie de sa longue robe veloutée. Se saisissant d'un verre rempli d'une substance ambré et au fumet significatif, elle continua sa tirade très calmement, avec la froideur plate mais dénuée d'animosité qui lui était coutumière, sirotant au passage son breuvage :

- Je commencerai par le côté positif : le paiement. Premier versement de 150 000 avant. On veut du travail bien fait, et ceux qui m'emploient n'aiment pas les bavures. Vous m'avez été recommandé par une personne de confiance - quelle ironie, et dire que la personne en question était sous surveillance nuit et jour... - et j'espère que vous serez à la hauteur de ce qu'on m'a dit de vous - Pas grand chose à vrai dire - car dans tous les cas, tout échec sera probablement fatal, et supprimera toute éventualité de prime supplémentaire. En cas de réussite... c'est la modique somme de 1 000 000 qui vous attend à l'arrivée. Et je me chargerai de toutes les dépenses matérielles. Cet arrangement-là vous va-t-il?

L'autre, les bras croisés sur la poitrine, l'air en pleine réflexion, lui fit signe de poursuivre. Apparemment, ce n'était pas tant la somme que la tâche qui intéressait le jeune homme au vu de la rémunération. En effet, il y avait de quoi se méfier. ... Surtout quand on pouvait voir la mine atterrée de cette stupide humaine qui se tenait toujours à côté de la porte avec l'air de regarder un veau aller à l'abattoir. Fusillant du regard la vieille impertinente avec assez de menace dans les yeux pour faire hérisser l'échine d'une nuée de lycans, elle attendit que la porte se fût refermée et les bruits de pas éloignés pour reprendre, légèrement irritée. C'était une affaire en or, la somme qu'elle récupérerait serait non négligeable, et elle tenait à mettre toutes les chances de son côté, quitte à partager un peu.

- En réalité, la mission n'est pas très complexe. Il s'agit juste d'une phase d'espionnage très minutieuse à partir d'une planque suréquipée en matériel de pointe, suivie d'une récupération discrète. On m'a assuré que c'était votre domaine, ça ne devrait pas vous poser problème, et quand je vois le matériel électronique que vous transportez, je peux supposer que l'utilisation de votre futur matériel ne sera pas un problème. ... Si vous acceptez ce contrat, vous travaillerez pour autre chose que des dilleurs de bas étage et des magouilleurs de seconde zone, j'espère que vous savez ce que ça implique. Au pire, tant que vous ne faites pas de faux pas, que vous acceptiez ou non l'affaire, vous n'avez aucun soucis à vous faire, monsieur Airin...

Il ne restait plus qu'à espérer qu'on ne lui avait pas menti sur l'individu. De toute façon, s'il n'était pas ce qu'on avait prétendu de lui, elle le tuerai, à la seconde même où elle en serait sûre... ou pas. Un éclat assassin et glacial passa dans son regard tandis qu'elle fixait l'âtre rougeoyant d'un air placide. Ce Airin avait beau avoir la stature d'un colosse et l'air coriace, elle était à Ultima et dans le métier depuis bien assez longtemps pour pouvoir se considérer comme hors de danger s'il lui prenait l'envie de dérailler... tant qu'elle restait sur ses gardes. Et méfiante, elle l'était plus que de raison...

Elle réprima un soupir à l'idée qu'il accepte l'offre. Si seulement il pouvait refuser pour une quelconque raison et s'en aller sans demander son reste... Elle n'avait aucune envie de passer des jours voire des semaines dans un réduit exigue en sa compagnie, et elle avait encore moins envie de partager ses gains, même si elle devait bien avouer que seule elle aurait du mal. Tandis que l'autre reprenait la parole, elle serra les dents. Il avait intérêt à ne pas faire le moindre faux pas, elle n'était pas d'humeur.

Y avait des jours comme ça...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Evangéline" (19.08.2009, 14:48)


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24. 02. 2009, 17:20

Je l'écoute attentivement, calmement même. Il y a en elle quelque chose qui incite à la méfiance, je ne lui fait pas confiance et le regard qu'elle lance à sa gouvernante ferait fuir le plus téméraire des lycans, il y avait quelque chose de pourri dans ce travail et elle savait vraisemblablement quoi. Surtout qu'elle n'a pas l'air d'être le genre de femme à aimer partager un butin, si élevé soit-il.

- Je commencerai par le côté positif : le paiement. Premier versement de 150 000 avant. On veut du travail bien fait, et ceux qui m'emploie n'aiment pas les bavures. Vous m'avez été recommandé par une personne de confiance et j'espère que vous serez à la hauteur de ce qu'on m'a dit de vous car dans tous les cas, tout échec sera probablement fatal, et supprimera toute éventualité de prime supplémentaire. En cas de réussite... c'est la modique somme de 1 000 000 qui vous attend à l'arrivée. Et je me chargerai de toutes les dépenses matérielles. Cet arrangement-là vous va-t-il?


Je réprime un sursaut lorsqu'elle annonçe la somme qui allait m'être payée après ce job; Un million, putain, plus qu'en deux ans de petits boulots et surtout la possibilité de commander tout le matériel que je voulais. Mais je comprend vite le revers de cette médaille, j'allais devoir me montrer à la hauteur sans quoi elle me tuerai sans hésiter, mais j'ai le sentiment qu'elle me tuerade toute façon, juste pour ne pas avoir à me payer, donc méfiance.
Qui avait bien put lui parler de moi? Il était évident qu'on ne fréquentait pas les mêmes milieux, et que mes commanditaires ne faisait pas partie de ses amis proches. Voila un autre mystère qui m'intrigue, enfin on réglera ça après le boulot, enfin si je m'en sors.

Je lui fait signe de continuer, pour qu'elle me parle enfin du boulot, pour l'accord on verra après. Une mission d'espionnage et de récupération classique, mais la perspective de passer plusieurs jours voire plusieurs semaines seul avec cette femme, si élegante et attirante soit elle, ne me rend pas particulièrement joyeux, et même plutot méfiant, je ne lui fai pas confiance et elle non plus, cela ce voit et ne rendrale boulot que plus ennuyeux et fatigant.
Mais bon, j'ai besoin d'argent, de beaucoup d'argent, et la perspective de voir d'autres employeurs,les siens peut-etre?, me donner du boulot autre que le tabassage pour le compte d'usurier me permet de prendre une décision rapide.
Lorsqu'elle finit, je marque un temps de réflexion, pour préparer une réponse concise et efficace.

"-Je suis flatté que vous ayez pensé à moi pour ce genre de boulot, et je dois admettre que ça m'interesse. Mais j'aurais besoin de précision, quant à l'objet de ce contrat et le lieu de la planque, ainsi qu'une estimation de sa durée. Je passerais ensuite commande pour l'équipements dont j'aurais besoin, à moins que vos employeurs s'en soient déjà occupés."

Elle se lève et me propose d'un geste de la main un verre de rhum. Je l'accepte volontiers.


"-Merci. Quant aux modalités de paiement, elles me conviennent parfaitement. Donc à vous de me dire quand je commence."

Elle est apparement déçue, je pense qu'elle aurait préferé que je refuse, donc va vraiment falloir que je me méfie. D'aillleurs je me demande si y'a pas un truc bizzare avec ce rhum. Enfin c'est certainement de la pure paranoïa.
Y'a des jours comme ça...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.


Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Airin" (24.02.2009, 17:22)


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28. 07. 2009, 09:28

Elle me conduit jusqu'à la porte du salon, en me tendant délicatement des instructions sur ce que je dois faire, le lieu du prochain rendez-vous, des references de plan ainsi qu'une liste de noms. Concretement elle me laisse avec rien à faire, rien à chercher, à part deux trois infos sur les péquins qu'on est censés surveiller. Mais au moins je vais pouvoir établir une liste de matériel, et une cartographie trois dimension de la zone, histoire de préparer le terrain.

Elle me regarde en souriant, mais j'ai parfaitement compris qu'elle n'hésiterai pas à me déssouder si elle trouvait une bonne excuse pour le faire, je détéste ce genre de clients, méthodiques et calculateurs, en fait un peu comme moi. Putain quelle journée de merde, mais au moins la paie me servirait à éponger deux ou trois dettes par ci par là. Et dans la situation actuelle, ça valait mieux que rien. Elle fit signe à sa gouvernante de me raccompagner puis retourna dans le salon. C'est vrai qu'elle était bien foutue, et qu'elle savait en jouer, y'a pas pire que les vampires sexy, toujours à vous aguicher pour mieux vous coller une lampe à UV dans le dos. Enfin au moins ça devrait bien se passer, jusqu'à ce qu'on finisse le boulot. Après, certainement moins...

"Vous auriez du refuser.

-Je vous demande pardon?

-Vous auriez du refuser, ma maitresse est fourbe et cupide, elle vous tuera sans aucun état d'ame.

-Rien de nouveau dans le monde de la nuit en fait. Bienvenue dans mes nuits quotidiennes, je vais ça pour survivre, pas par plaisir croyez-moi.

-Vous êtes fou...

-Et si vous la bouclez pas, vous serez morte.

-Il y avait un poison lent dans votre verre, si vous n'allez pas au rendez-vous vous mourez."

Nom de dieu je le savait qu'il était pas normal ce rhum, mais pourquoi j'y suis allé moi? Elle sort du salon, avec une lame et tranche la gorge de la pauvre femme. En même temps elle était prévenue... Et il ne fait aucun doute que personne ne se souciera de sa mort... Ville pourrie. Enfin au moins ça va me donner matière à réfléchir. Elle me toise une dernière fois, me faisant parfaitement comprendre que je n'ai rien à craindre si je respecte les instructions qu'elle m'a donné, tout ça sans un mot. Va quand même falloir qu'elle arrête de me prendre pour le dernier des crétin parce que snon ça va finir par m'enerver. Elle m'indique nonchalamment la porte et s'en va sans même me regarder. Son arrogance est assez insupportable à la longue...

Je hausse les épaules et sort de chez elle, allumant ma dernière clope de la nuit, remettant ma capuche, et rentrant chez moi avant une inspection des lieux la nuit prochaine. J'aimais de moins en moins cette ville et ce job en indépendant, va vraiment falloir que je me pose dans un clan un jour, enfin on verra, pour l'instant ce qui importe c'est que je finisse ce boulot, si possible en vie.

Y'a des jours comme ça...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



5

30. 07. 2009, 00:20

La porte se referma avec un bruit feutré. Elle entendit le bruit des pas de son nouvel associé (... non, subordonné...) s'éloigner. Il était parti. Se retournant, elle balança soudain un grand coup de pied dans le cadavre qui gisait au sol. Elle détestait être prise au dépourvu, elle détestait les traîtres, et elle haïssait les stupides humains qui ne savaient pas s'en tenir à leur tâche et se mêlaient de ce qui ne les regardait pas au risque de causer des catastrophes. Toute écumante de colère, elle appela un autre domestique, ordonnant qu'on nettoyât le hall de la vermine qui y gisait ainsi pathétiquement, avant de s'engouffrer dans un couloir aux murs lambrissés. Pourquoi fallait-il donc toujours qu'elle manquât de chance avec les personnes? Même l'argent n'achetait plus la loyauté et l'efficacité en ces sombres jours? Que fallait-il donc faire pour être entouré d'autre chose que d'incapables et de conspirateurs avides?!

Au fond, ce n'était pas très grave. De toute façon, cette précaution ne venait pas d'elle mais de son employeur. Ce n'était pas dans ses habitudes d'user de ce genre de méthodes (quoique...). En tout cas, pour ce qui était de son personnel ou des gens qu'elle engageait, elle préférait se fier à son instinct. ... Peut-être pour ça d'ailleurs que cela finissait souvent mal quand il fallait faire un minimum confiance par la suite...

Pénétrant comme une tempête dans son bureau, elle fit voler en tous sens les divers dossiers qui parsemaient le plan de travail en acajou. Fouillant parmi tout le fatras de papiers, elle mis enfin la main sur le fichu compte rendu d'espionnage qu'elle cherchait. Airin... Un mercenaire plutôt mystérieux, habitué aux ptits boulots foireux et qui ne semblait pas décidé à poser ses fesses dans les rangs d'un clan. Bref, un type basique pour la catégorie à laquelle il appartenait : les mercenaires arrivés depuis pas assez longtemps pour avoir soit sombré soit réussi dans le milieu, mais qui était dans les fanges d'Ultima depuis trop de temps pour ne pas avoir de relations dans le milieu et des cartes dans leur manche. Bref, du genre pas pratique à cerner grâce à un simple rapport totalement dénué d'informations concluantes. Se moquait-on d'elle?! On lui "recommandait", pour ne pas dire "lui mettait dans les pattes", un type sorti de nulle part ou tout du moins pas assez gros poisson pour s'être fait remarquer outre mesure dans la masse grouillante et poisseuse de la capitale vampirique, type dont on lui disait ensuite de se méfier, qu'on lui faisait empoisonner, mais avec lequel elle allait désormais devoir "cohabiter" durant un temps à durée fort indéterminée! * C'est trop de bonheur en une soirée... *

Poussant un grand soupir, elle se laissa tomber sur sa chaise. Bon, ce n'était pas tout, mais elle aimait tout de même le travail bien fait, et en l'occurrence pour bien faire, il fallait qu'elle préparât la prochaine entrevue ainsi que tout le nécessaire pour le début de la mission. Pas que le quartier visé fût celui d'un membre particulièrement éminent de " l'Empire ", mais le taux de surveillance était anormalement élevé, et les technologies utilisées parmi les plus contraignantes à éviter, signe évident que le propriétaire avait quelque chose à cacher.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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30. 07. 2009, 00:20

Jour J, H-2min. Cet imbécile était-il donc en retard? Ciel, heureusement qu'elle avait pris ses précautions et que l'heure fixée était elle-même plusieures heures avant le réel début des réjouissances. Ainsi ils auraient le temps de peaufiner chaque détails et le matériel... et si l'autre tas de muscles était à la bourre, rien ne serait perdu. Fort de mauvaise humeur (comme toujours avant le début d'une opération), LuneRouge attendait en silence, son regard d'un bleu de glace fixant froidement le mur comme pour le faire éclater sous la force de son impatience. Patience... elle était capable de patience, mais pour cela... il fallait de très, très, TRES bonnes raisons.

H+2min. Bruits de pas. Ce type voulait qu'elle l'égorge sur-le-champ? Le foudroyant du regard (chose qu'elle aurait sûrement à faire régulièrement durant les temps à venir...), elle lâcha d'un ton glacial :


- La maîtresse fourbe et cupide est encore pire que ça, elle ne supporte pas le manque inutile de ponctualité.

... Et elle n'aimait pas non plus gaspiller sa salive pour les retardataires. Avant qu'il puisse répliquer, elle enchaîna directement à une cadence soutenue, comme pour rattraper le temps perdu. Ce n'était pas vraiment par méchanceté qu'elle était comme ça. Juste par méfiance et par impatience. Mais ça il n'avait pas besoin de le savoir. Commençant à pianoter sur le clavier de son portable, elle fit s'afficher sur l'écran les plans de la demeure de la cible. Dans sa combinaison noire d'opération, elle semblait une ombre aux yeux bleus, éclairée par hasard par la lumière diffuse et pâle des cristaux liquides.

- Comme annoté sur les documents que je vous ai donnés, ces plans sont incomplets et les pièces dont nous sommes censés nous approprier le contenu n'apparaissent nulle part. Nous avons au maximum six mois pour mener à bien la mission, mais il est hors de question de passer autant de temps dans ce trou à rats. En outre, plus nous passerons de temps à l'intérieur du "terrier" et plus nous risquons d'être déterrés, si vous voyez ce que je veux dire. Et puis, ce n'est pas que l'informatique et la technologie me donnent des maux de crâne, mais passer l'éternité devant des écrans dans une dizaine de mètres carrés à observer/écouter des traîtres se goberger tout en conspirant, non merci. Donc, de l'efficacité, de la prudence... et tout ceci sans bavardages inutiles.

Se redressant, elle s'approcha du matériel soigneusement empilé qui trônait à quelques pas de là. Commençant à inspecter une paire de talkies, elle ajouta pour conclure sa tirade, qui d'ailleurs dépassait de beaucoup son cota journalier habituel de paroles :

- Il nous reste environ une heure et cinquante-six minutes pour tout passer en revue avant de "rentrer dans le vif du sujet". Comme dit dans les instructions, nous rentrerons par les conduits d'aérations - elle se retint de faire des réflexions sur la carrure de l'absorbeur par rapport à la taille des conduits en question - pour ensuite rejoindre le terrier. S'ils n'ont pas rajouté de systèmes de sécurité supplémentaires pendant la journée, en théorie c'est un passage relativement sûr si on sait se faire discret. Nous avons toute fois des masques, reste plus qu'à espérer que s'il y a du gaz, ce sera sans acide... Nous devrons traverser un couloir à découvert. Tout se joue à la seconde près, je le rappelle. En cas de pépin avant d'avoir pu atteindre la planque, mes hommes ne sont pas loin, pour nous tirer de là en urgence. Du moment où nous serons à la l'intérieur, nous serons coupés du reste, et plus question de l'aide de qui que ce soit, est-ce clair? Je vous demanderai d'ailleurs de bien vouloir vous défaire de vos téléphones portables et autres objets susceptibles de produire des ondes repérables. Tout le matériel nécessaire et utile a déjà été introduit. Prenez le strict nécessaire. ... ... Ah oui, au fait, il y a une fiole à votre intention près des réserves de sang supplémentaire, là sur votre droite. Si vous voulez vérifier ces dernières, ne vous gênez pas...

Sur cette dernière remarque limite moqueuse, elle reporta son attention sur son inspection. Elle n'avait pas du tout envie de faire causette (Donner des ordres ou des instructions ne rentrait pas dans la catégorie "faire causette"). Il allait déjà falloir faire avec ce type durant de longs jours, peut-être même des semaines, ce n'était donc pas la peine de commencer à se supporter tout de suite. Même si la planque - assez exceptionnelle dans le genre - bien que petite, était équipée du minimum pour survivre "agréablement" (toute la relativité du terme "agréable" se révélait, quand on parlait d'un réduit de dix mètres carrés majoritairement occupé par du matériel et à peine agrandi pour rajouter le minimum d'hygiène...), elle aurait presque préféré devoir danser le french cancan avec un pélican borgne pendant des lunes et en soubrette, plutôt que de devoir cohabiter aussi étroitement avec quelqu'un. Surtout quelqu'un qui semblait capable d'être aussi ronchon qu'elle...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Evangéline" (30.07.2009, 11:28)


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30. 07. 2009, 15:52

Jour J, je risquai de claquer si j'étais pas à l'heure et il a fallu qu'un abruti tente de me dessouder en chemin. Pas le temps de le tuer mais il ne pourrait plus bouger pendant un certain temps. J'étais pile à l'heure mais il était évident qu'elle m'attendait depuis un petit moment. Remarque, ce n'était que lui rendre la monnaie de sa pièce. Après tout j'avais attendu qu'elle me rapelle pendant trois semaines. Elle était de mauvais poil et elle le cachait pas, je commence à comprendre pourquoi personne ne restait dans un rayon de plusieurs mêtres autour du point de rendez-vous.

Alors que j'arrive elle me lance un regard foudroyant, et me toise en m'adressant la parole d'un ton aà faire passer la banquise pour une ile tropicale :

"La maîtresse fourbe et cupide est encore pire que ça, elle ne supporte pas le manque inutile de ponctualité."

Okay, elle me prend toujours pour un gros débile bourrin, rien de bien nouveau en somme. Et à vrai dire le fait qu'elle me sous-estime devrait finir par jouer en ma faveur, si on en venait au mains. Mais bon, là elle me vexe, et j'ai pas le temps de répliquer, qu'elle me débite à un rythme effréné les instructions précises, toujours sur un même ton jovial et amical...

Tiens, elle me montre les plans sur son portable, donc elle me prend vraiment pour un abruti fini, ça fait trois semaines que je cherche les infos qui manquaient sur son compte-rendu, plans, propriétaire, clan, contenu et j'ai rien trouvé d'interessant niet, nada, quedalle... Alors si cette pièce apparraissait réellement sur un plan, elle aurait pas eu besoin de venir avec un matériel permettant d'espionner même le seigneur des ténèbres... Bon mine de rien, le blaireau de tout à l'heure m'a erafler sur le coté et ça fait un peu mal alors si on pouvait abreger et rentrer dans le vif du sujet moi ça m'arrangerait...

"Comme annoté sur les documents que je vous ai donnés, ces plans sont incomplets et les pièces dont nous sommes censés nous approprier le contenu n'apparaissent nulle part. Nous avons au maximum six mois pour mener à bien la mission, mais il est hors de question de passer autant de temps dans ce trou à rats. En outre, plus nous passerons de temps à l'intérieur du "terrier" et plus nous risquons d'être déterrés, si vous voyez ce que je veux dire. Et puis, ce n'est pas que l'informatique et la technologie me donnent des maux de crâne, mais passer l'éternité devant des écrans dans une dizaine de mètres carrés à observer/écouter des traîtres se goberger tout en conspirant, non merci. Donc, de l'efficacité, de la prudence... et tout ceci sans bavardages inutiles. "

Et moi alors je devrais dire quoi? c'est mon quotidien ça, alors bon si elle veut me coller son impatience et sa méfiance dans les gencives à longueur de journée, je sens que ça va être une super planque ça...N'empêche six mois, ça doit être sacrément important pour que des types prennent autant de précaution...Plus j'avance et plus je sens que ce boulot pue à plusieurs années lumières à la ronde... Je sens que ma lose veut me faire coucou avec ça... Ou c'est peut-être juste de la parano. Et en plus elle veut pas parler, mais bon si c'est pour me faire insulter toutes les trente secondes, au moins ce point ne me dérange pas si c'est elle.

" Il nous reste environ une heure et cinquante-six minutes pour tout passer en revue avant de "rentrer dans le vif du sujet". Comme dit dans les instructions, nous rentrerons par les conduits d'aérations - Euh ouais, mais vu comment je suis taillé je fais comment pour passer moi? Je sens que ça va être l'éclate totale- pour ensuite rejoindre le terrier. S'ils n'ont pas rajouté de systèmes de sécurité supplémentaires pendant la journée, en théorie c'est un passage relativement sûr si on sait se faire discret. Nous avons toute fois des masques, reste plus qu'à espérer que s'il y a du gaz, ce sera sans acide... Nous devrons traverser un couloir à découvert. Tout se joue à la seconde près, je le rappelle. En cas de pépin avant d'avoir pu atteindre la planque, mes hommes ne sont pas loin, pour nous tirer de là en urgence. Du moment où nous serons à la l'intérieur, nous serons coupés du reste, et plus question de l'aide de qui que ce soit, est-ce clair? Je vous demanderai d'ailleurs de bien vouloir vous défaire de vos téléphones portables et autres objets susceptibles de produire des ondes repérables. Tout le matériel nécessaire et utile a déjà été introduit. Prenez le strict nécessaire. ... ... Ah oui, au fait, il y a une fiole à votre intention près des réserves de sang supplémentaire, là sur votre droite. Si vous voulez vérifier ces dernières, ne vous gênez pas...

Je ne releverais même pas cette moquerie, une de plus une de moins...Mais bon elle était hônnete et avait un descriptif assez complet du comité d'accueil, même si les chiens et les lampes à UV étaient aussi de la partie. J'attrape la fiole et l'avale d'une traite, au moins j'ai plus de souci à me faire à ce niveau-là, bien que je sois même pas sur de ce qu'il y a dedans. J'inspecte attentivement la pile de matos posée là, la majeure partie de ce que j'avais commandé y était et le reste avait déjà du être transporté à l'intérieur. Elle était désagréable, mais au moins elle tenait parole, et tout avait été fait en un temps assez impressionnant.

Je pose toutes les armes superflues, ne gardant que mes deux jackals et mon lecteur mp3. J'enfile la combinaison que j'avais commandé et m'allume la dernière clope avant une mission que je sent de moins en moins. Le plus drôle c'est que j'allais passer six mois avec une créature de rêve (ou de cauchemar, c'est au choix...) qui risquait de me tuer toutes les deux secondes, dans un réduit de dix mètres carrés, sans aération et sans aucun moyen d'hygiène valable... Le paradis dans cette ville pourrie somme toute.

J'inspecte le sang, mouais, il a l'air réglo. Je termine ma clope, l'éteind, me retourne et la regarde. C'est vrai qu'elle est vraiment bien foutue, surtout dans une combinaison moulante comme ça... Mais bon, business is bussiness, sans compter que je n'ai aucune confiance en elle. Je m'approche d'elle et avec un signe de tête lui lance :

"Bon, on y va ? Je passe en premier si ça ne vous dérange pas."

Un maximum d'informations en un minimum de mots, voila à quoi allait se résumer nos échanges à partir de là. J'ouvre délicatement la bouche d'aération et prenant une grande inspiration pour détendre les muscles m'engage dans l'étroit (enfin pour moi) conduit.

Première impression, c'est petit, froid, et y'a un cadavre pas loin vu l'odeur. J'avance aussi discrétement que possible tout en prenant garde de ne pas heurter les parois avec mes flingues. A en juger par la pression exercée sur le conduit derrière moi, elle me suit d'assez près, sans faire de bruit. J'espère que je suis pas trop lent... Et, au moins pendant cette phase, le temps joue contre nous... je détèste ne pas avoir le contrôle...

Y'a des jours comme ça...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.


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30. 07. 2009, 17:22

* C'est qu'il est balèze l'animal... * Sûr que pour le coup, il n'aurait pas fallu que le conduit fît un seul centimètre de moins, sinon ils auraient eu quelques difficultés. A quoi cela lui servait-il donc d'être doué en électronique, s'il était une montagne? Aux yeux de la belle absorbeuse, les deux n'étaient pas compatibles. Enfin, en l'occurrence, n'auraient pas du l'être...

Maintenant que les choses avaient commencé, elle était moins sur les nerfs, ce qui facilitait la progression dans l'étroit conduit rectangulaire de métal. Le souffle régulier et calme, les mouvements lents, la mercenaire avançait en silence à la suite de l'absorbeur aux larges épaules. Si ses estimations étaient justes, ils auraient atteint le périmètre dangereux dans environ trente secondes, puis la sortie du boyau d'aération dans deux minutes. Ensuite ils auraient environ trente secondes pour dévisser la grille, descendre, remettre en place, traverser la zone à découvert, et s'enfermer à double tour dans leur refuge, situé par Dieu savait quel miracle en plein milieu du truc. Quelle idée aussi de prévoir des pièces secrètes et de les oublier...

L'autre s'immobilisa. Ah, ils devaient être arrivés à l'issue. Elle l'observa sortir un petit tournevis d'une poche sur son flanc, puis s'affairer devant lui. LuneRouge ne voyait rien de ce qui se passait à l'avant, et son agitation commença à aller crescendo lorsque les trente secondes se furent écoulées sans signe de progression de la part de son coéquipier. Baissant la tête vers le micro fixé à son poignet, elle demanda sans cacher son énervement inquiet :

- Qu'est-ce que tu fous? Si tu te bouges pas, la patrouille va passer pendant qu'on sera en bas, on est pas là pour prendre le thé figure-toi!

- J'y peux rien si ça s'ouvre pas cette merde!

Il y avait des jours comme ça...

- Bouge. Laisse-moi voir.

Grognement irrité devant elle. Décidément, il fallait tout faire soi-même. * J'y crois pas... Gros nounours a de trop grosses paluches pour ouvrir la porte... * Même en se plaquant contre la paroi du conduit, il ne lui laissait pas beaucoup d'espace pour passer. Mais sans se démonter, elle se plaqua elle aussi contre le métal, et glissa en avant en retenant sa respiration. Compressée entre le dénommé Airin et la plaque de fer froide, elle examina tant bien que mal la grille, qui apparemment n'avait rien de bien extraordinaire. Toutes les vis étaient pourtant sorties. * C'est quoi ce bordel ?! * Faisant glisser hors de sa manche une grosse aiguille, elle gratta un peu la jointure, découvrant peu à peu sous la rouille supérieure, une jolie soudure toute neuve. * Putain non mais je rêve... il fallait que ça tombe aujourd'hui... Pourquoi toujours moi? *

Se dégageant comme elle put, elle passa en tête de convoi, donnant malencontreusement au passage un bon coup de coude dans l'abdomen de l'absorbeur.

- On continue, passage au plan B. On descend à la prochaine.

- Quoi?!

- Tu veux un dessin? La prochaine issue est dans une autre zone du bâtiment, avec un peu de chance ils n'ont pas scellé cette issue-là. Enfoncer les soudures serait trop voyant, faut se débrouiller autrement, et je refuse de ressortir maintenant qu'on y est, c'est clair? Alors on y va, et pas de discussion.

Et maintenant qu'elle était énervée, il était hors de question qu'elle changeât d'avis. Elle était même furieuse. Et les risques pris en s'aventurant à l'improviste dans la maison par une voie non étudiée lui passaient bien au-dessus de la tête. Elle se remit à avancer rageusement, à quatre pattes et en silence, ruminant son énervement et bien décidée à mener à bien la mission pour laquelle on la payait. * Non mais faut pas rêver oh... *

La grille suivante consentit à sauter sans trop de protestations. La soulevant avec précautions, elle écouta un moment les sons provenant du couloir en contrebas. D'après les plans, ils n'étaient pas très loin de l'entrée du terrier. * Bah voilà, y a plus qu'à descendre et à faire comme prévu. De toute façon la patrouille a déjà dû passer vu le temps qu'on a perdu...* Elle se laissa couler souplement par l'étroite ouverture. Ses bottes se posèrent sans bruit sur le carrelage blanc. Ils étaient dans les quartiers de service, il ne fallait pas s'attendre à de la moquette et du velours...

Se postant au tournant, elle sonda l'extrémité du corridor désert en attendant que son coéquipier ait fini de s'extirper difficilement du conduit en marmonnant des malédictions dans sa barbe. Mais allait-il se dépêcher enfin? D'un geste occupé, elle lui fit signe de remettre en place la grille, qui était de toute façon trop haute pour elle. Son attention toujours fixée sur le probable lieu de provenance d'une éventuelle menace, elle fronçait les sourcils. Plus ça allait, plus ça sentait mauvais. Et plus elle y réfléchissait, plus elle se disait qu'ils n'avaient pas été si lents que ça, et qu'il se pouvait bien que...

Elle bondit en arrière, et attrapa par le bras l'absorbeur au passage, au moment ou ce dernier finissait de revisser le dernier coin de la grille. Il fallait se cacher. Les bruits de bottes se rapprochaient dangereusement. Seulement, il n'y avait pas d'issue, et impossible de remonter dans le conduit. Le mercenaire ayant compris la menace, elle s'épargna de parler inutilement. Leur regard se posèrent en même temps sur la porte discrète d'une des seules pièces donnant sur le couloir. Tous deux savaient grâce aux plans que ce n'était qu'un vulgaire cagibi. D'un commun accord, ils se ruèrent vers cette mince chance de salut. Ouvrant la porte, ils virent avec désarroi à quel point la pièce en question était beaucoup plus petite que sur les plans. Nouveau coup d'œil en coin. Bon, et bien, il fallait bien commencer à prendre les habitudes... Au moins, après ça, la planque leur semblerait immense...

Avec une grimace, elle s'engouffra à l'intérieur du placard en poussant devant elle le colosse, qui décidément ne semblait pas avoir de chance avec les endroits exigus.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Evangéline" (30.07.2009, 17:28)


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31. 07. 2009, 13:47

Ah putain, déjà un imprévu, cette grille qui veut pas s'ouvrir... Bon vu sa réaction, c'est pas sa faute. Mais elle va vraiment être de mauvais poil après ça et ça va pas me faciliter la tache.

- On continue, passage au plan B. On descend à la prochaine.

- Quoi?!


- Tu veux un dessin? La prochaine issue est dans une autre zone du bâtiment, avec un peu de chance ils n'ont pas scellé cette issue-là. Enfoncer les soudures serait trop voyant, faut se débrouiller autrement, et je refuse de ressortir maintenant qu'on y est, c'est clair? Alors on y va, et pas de discussion.


Et voila qu'elle me faisait changer de chemin, histoire de prendre un peu plus de risques inutiles... Elle veut vraiment que je sorte par là? va vraiment falloir que je me contorsionne... Une bonne inspiration, histoire de détendre les muscles et on se laisse glisser comme un chat sur le sol, en prennant bien gaffe de limiter le bruit en pliant les genoux... Voila c'est fait, et vu le reatard qu'on a pris, y'a plus personne dans le secteur. Marmonnant des trucs incompréhensible, je la regarde faire le guet pendant que nonchalamment madame me fait signe de remettre la grille. si je dois nettoyer tout le temps derrière elle on va vite s'entretuer, ça c'est clair...

Elle me choppe le bras violemment, et me fait signe de fermer ma geule, comme si j'avais pas anticiper la menace, on ouvre les holsters, par pure précaution et on cherche une issue, un combat après seulement seux heures de mission, ça equivaudrait à un échec critique et un bain de soleil forcé, mon reve en quelque sorte. Au même moment, on repère tous les deux la petite porte du cagibi qui va nous servir de planque. Je me rue vers la porte, alors qu'elle se jette dans mon ombre. J'ouvre la porte et entre alors que la menace entre dans le couloir. Elle entre et referme la porte discretement...

On attend quelques secondes et à en juger par le bruit des pas, nous n'avons pas été repérés...Ils passent à coté de la pièce en riant :

"-Je sais pas pourquoi on nous fait surveiller cet endroit, personne n'est passé par là depuis des mois...

-Ouais c'est encore une crise de parano... Mais bon on est jamais trop prudent."

Ils s'éloignent peu à peu. Selon le plan, la pièce est juste sous le cagibi. JE bouge deux ou trois objets pour dégager la trappe, l'ouvre et lui fait signe d'entrer la première. Elle s'execute sans même un regard et je la suis. Finalement c'est plus grand que ce que je pensais, même si le matériel déjà entreposé prend au moins la moitiée de la pièce. Une dizaine de mètres carrés, et un peu plus de 2mètres de haut, ça me laisse toute la place que je veux, sans compter qu'aucun son ne passe à travers un sol comme celui-là, on allait pouvoir communiquer, enfin essayer, en toute sérénité.

Je m'étire une dérnière fois et retire le haut de la combinaison, nouant les manches autour de ma taille. Je met mon baladeur sur les oreilles et commance à tout installer, pendant qu'elle dégage des cables électriques, ce qui va nous permettre de détourner du courant sans problèmes... Je place les écrans de surveillance sur le mur du fond et le plafond, pour gagner de la place, relie les cables ensemble. Et me retourne pour lui demander des pièces :

"Tu peux me passer les deux postes d'écoute à coté de toi, j'aimerais les installer juste là, ça nous permettrait d'avoir un poste de surveillance suffisament dense pour pouvoir se relayer sans rien perdre de ce qui se passe.

-Vous me tutoyez? quand vous l'ai-je permis?"

Ah ok, elle le prend comme ça. Bon je vois, la ca commence sérieusement à me gonfler...

"Bon, écoutez, on risque de passer un certain temps dans ce trou, donc je pense qu'il serait temps de changer la nature de nos relations, donc si vous voulez bien faire ce que je vous ai demandé, ça m'aiderai beaucoup."

Pas de réponse, ni même un haussement d'épaule, en fait elle s'en fout, tout ce qui l'intéresse c'est la prime à la fin. Plus ca va, plus elle transpire la sympathie. Elle me tend tout de même les deux postes, et si ses hommes ont bien fait leur boulot tout devrait marcher au poil. Elle installe vaguement des tapis de sol et de quoi nous permettre de dormir un peu, pendant que je panse la plaie qui s'est rouverte pendant nos aventures dans les conduits. Une fois ça fini, je me rassieds et regarde les cables qu'elle a dégagé, changeant la musique, je me mets au boulot. En quelques minutes, c'est terminé et tous les écrans, postes d'écoutes fonctionnent. Et à en juger par les images et les voix qu'on perçoit, mes instructions ont été suivies à la lettre. Une sensation bizzarre me fait me retourner alors qu'elle détache rapidement son regard, comme si elle était géné par quelque chose, mais cette fois-ci je ne pense pas que c'était pour me tuer, mais on est jamais sur de rien avec elle.

Je place des senseurs à coté de la porte du cagibi, afin de nous permettre de détecter l'arrivée d'intrus. Après avoir placé plusieurs objets de ce type, je m'arrête et m'allonge quelques minutes, tandis qu'elle prend le premier tour de surveillance. Tout ça sans lacher un mot. BAh au moins tant qu'lle parle pas, elle donne presque l'impression d'être la femme parfaite...

Mais j'ai comme un sentiment bizzarre, on est arrivé là trop facilement, ça m'intrigue...Y'a des jours comme ça...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



10

31. 07. 2009, 15:47

* Gna gna gna... "changer la nature de nos relations"... pfff... et mon pied là où je pense, tu penses que ça la changerait, la nature de tes relations? -_- *

Ce type oubliait un peu vite que c'était elle la patronne, et que s'il lui mettait des bâtons dans les roues, sa prime pourrait bien lui passer sous le nez. Mais pour l'instant, ce clampin était bien le dernier de ses soucis (deuxième?). En effet, ce qui la préoccupait, c'était la faiclité avec laquelle ils avaient réussi malgré les imprévus. Comment se faisait-il que la patrouille se fût trouvée là? S'ils étaient descendus par la trappe initialement désignée, ils auraient eu une avance monstrueuse, normalement impossible à avoir étant donné les horaires de rondes et la discipline draconienne dont faisaient preuve les agents de sécurité de la maison. Alors pourquoi...

Le regard dans le vide, elle n'arrivait pas à s'expliquer la chose. Peut-être une coincidence...

L'autre "gros lard" s'était étendu sur sa couchette, torse nu, les yeux fermés. Pensive, elle se détourna après l'avoir de nouveau observé avec attention comme quelques minutes auparavant. En vérité, ce qui l'avait troublée - et peu de chose la troublaient - c'était le tatouage bien visible sur sa nuque. Un matricule plus précisément. 453478656. Normalement il y avait des lettres, mais dans tous les cas, une chose était sûre, ce type sortait lui aussi des laboratoires. Réprimant un frisson, elle se passa une main dans les cheveux, s'assurant que la masse sombre de ces derniers cachât bien sa propre marque. Secouant la tête comme pour chasser les sombres pensées qui l'assaillaient, elle reporta son attention sur les écrans de surveillance. Rien de bien passionnant ne semblait vouloir se passer pour le moment en l'occurence. Ce premier tour de garde promettait d'être fort ennuyeux.

Un sourcil levé et l'autre froncé, elle balaya du regard les divers claviers et les nombreux écrans. Elle ne connaissait que la base du fonctionnement de tous ces machins. Elle n'avait absolument aucune idée de comment s'en servir de manière plus approfondie. Cette partie du travail échoyait à monsieur la grosse barraque rabat-joie. Toute fois, elle n'était pas stupide, et comptait bien surveiller ce qu'il faisait, n'ayant aucune envie de se faire bêtement entuber. Elle jeta de nouveau un coup d'oeil soupçonneux en direction de l'absorbeur allongé. Ce type l'agaçait, plus encore qu'il ne lui inspirait de la méfiance. C'était souvent que les gens lui tapaient sur les nerfs sans raison. Et pour lui c'était le cas.

Enfin... pas sans raison non. Ce qui l'énervait c'était sa fichue manie à arborer un air posé limite blasé en quasi permanence, de ne pas se la boucler quand elle était désagréable, et... et... Non, elle ne pouvait pas lui reprocher de lui faire supporter des visions d'horreur, loin de là. Nouveau coup d'oeil en coin. ... Non, loin de là... mais ça aussi ça l'énervait. Prenant un air vexé, elle se tourna totalement vers les écrans avec une expression butée. * Non mais je rêve... c'est qui ce type >_< Tu vas voir mon gros, je vais bien trouvé un moyen de te faire sortir de tes gonds, comme ça t'arrêtera de me gonfler avec ton calme à deux balles... *

Il ne dormait pas, elle le savait, mais elle ne se faisait pas trop de souci pour ça. Il ne pourrait pas se contenter de se reposer simplement pendant une eternam. Et quand viendrait le moment où elle devrait lui donner la relève et qu'il dormirait, elle se ferait un plaisir de le réveiller en lui balançant des truc à la figure... Quoi, elle ne savait pas encore, mais elle trouverait bien. Rien que la méfiance maladive dont il faisait preuve à son encontre méritait qu'elle lui jetât sur le nez un des écrans. Mais étant donné qu'il y survivrait, et que elle probablement pas si elle sabotait les choses de cette façon... Sûr que le gus avait pas l'air du genre à aimer qu'on massacre son boulot, même lorsqu'il s'agissait du patron... Au moins un point "rassurant"... Enfin façon de parler, car ce n'était peut-être qu'une ruse...

Elle s'absorba dans l'observation des différentes pièces qu'elle pouvait voir devant elle, enregistrant au fur et à mesure les détails de disposition, se familiarisant un peu avec cet univers qu'elle allait très vite connaître comme sa poche... dans le plus grand ennui, la joie, et la convivialité. Le silence s'était installé, à peine troublé par la respiration régulière de l'homme derrière elle, le doux ronron des machines, et le bruit répétitif et lancinant de ses ongles tapotant machinalement à une cadence infernale l'accoudoir de l'unique fauteuil. Que du bonheur en perspective...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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03. 08. 2009, 15:17

Un simili-someil, une excellente façon de se calmer et de se poser tout en réfléchissant. Mais là n'était pas le problème. La patrouille n'aurait jamais du se trouver là, tout au moins selon les plans que j'avais pu dresser. Et elle avait intêret soit à rien savoir, soit à être une bonne comédienne, parce que si ça plantait par sa faute, elle serait reçue avec les honneurs... Nous étions arrivés là beaucoup trop facilement, ça j'en étais sur. Et visiblement elle aussi.

Enfin elle avait pris le premier tour de garde sans broncher, et ça renforçait ma vision d'elle comme une proffessionnelle aguerri et fiable... Enfin aussi fiable qu'un habitant de cette ville pouvait l'être. La façon qu'elle avait de se passer frénétiquement la main sur le nuque m'avait permis de comprendre qu'elle et moi étions pareil, sortis de cette expérience maudite... Ca m'en disais un peu plus long sur elle, et sur sa façon de réagir. Mais bon rien de vraiment pertinant... si ce n'est qu'elle ne feras jamais confiance à personne. Et surtout pas à moi... Je ne suis qu'un obstacle dans sa quète de pouvoir et d'argent, en conséquent il faudra que je me montre extremement prudent avec elle. Enfin, comme d'habitude, ce qui importe c'est de rester calme, quoi qu'il arrive.

Apperemment, il ne se passe rien de bien passionnant pour l'instant. Un peu de sommeil me fera pas de mal, surtout que ça me permettra de guérir cette putain de plaie.

Réveil difficile, secoué violemment par l'autre garce.

"Debout, c'est ton tour."

Alors je la tutoye pas mais elle si? Elle a vraiment jamais rien appris sur les relations clients prezstataire celle là. Mais bon c'est les aléas du boulot. Je me lève péniblement, la geule dans le brouillard. Et vais m'asseoir sur le fauteuil, dont elle a déjà commencé à bousiller l'accoudoir. Je vais te me l'enguirlander moi celle là... Je... Trop tard elle s'est endormie comme une masse. Bah c'est pas grave. Je surveille les écrans et comme rien ne se passe, je m'approche d'elle un instant. A la base de sa nuque, à moitié caché par l'épaisse chevelure noire, il y a bien un tatouage, ca confirme ce que je pensais. elle se retourne, c'est vrai qu'elle est superbe, vraiment superbe. Bah au moins, j'aurais le plaisir des yeux, à défaut de celui des oreilles.

Retour à la surveillance. On sort un cahier et on commence à noter, frénétiquement, tous ce qui se dit, même les détails les plus insignifiants, c'est elle qui fera le tri de toute façon. Mon univers, mon élément, enfin, le seul endroit ou elle n'aurait rien à dire, vu que je faisais ça depuis toujours... MAis bon, rien que de la savoir dans mon dos, sachant qu'elle pourrait s'approcher de moi sans bruit, me donne des sueurs froides... Concentre-toi Aïrin, concentre-toi!

Je n'avais même pas remarqué qu'elle s'était réveillée, alors qu'elle se mit à ma hauteur pour observer ce qui se passait, elle avait dormi un heure douze minutes et quarante trois secondes et semblait totalement à l'affut. Au moins si ca tournait mal, du fait d'un élément extérieur, elle serait un allié précieux. Mais cette opportunité ne devait jamais se présenter... jamais... Vu e que ces types déchargaient depuis le matin, on était tombé en pleine guerre des gangs, et les six mois de surveillance pouvait se justifier...

Elle m'enlève le casque des oreilles, et me fait à peine signe d'aller me reposer.

"Un petit peu de sympathie serait appréciable."

Encore un haussement d'épaule. Elle regarde le cahier. Et elle hoche la tête en soupirant bruyamment, et arrache les pages sans même les regarder. Ok, cette fois c'en est trop. Je la saisis par la gorge et, sans serrer, je la soulève.

"Je me fous de ce que tu penses de moi, mais tu ne critique pas ma façon de faire, tout détail peut-être important, alors on note tout. TU m'as engagé pour ça, alors tu te plies à ma façon de faire et c'est tout. J'espère que c'est compris. Et que maintenant on va pouvoir commencer à travailler dans des conditions correctes."

Je la repose au sol, et vais me rasseoir devant les écrans. J'espère qu'elle aura compris maintenant...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



12

03. 08. 2009, 15:47

Entre la rage aveugle, la nervosité et la jubilation moqueuse, elle choisit cette dernière, beaucoup plus jouissive en l'occurence. Ah et bien voilà! Elle l'avait bien dit qu'elle lui ferait perdre son sang-froid en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire! En moins de quelques heures, et hop c'était fait... Trop facile vraiment... He he he... De toute façon, elle se savait assez odieuse pour faire perdre le contrôle de ses nerfs à la majeure partie des charmants maîtres d'Ultima Thule... Et ce n'était pas pour lui déplaire. Le moyen le plus sûr de garder son propre contrôle, c'était bien de faire craquer l'autre avant.

Un sourire narquois dont elle avait le secret au coin des lèvres, elle s'assit nonchalamment sur le plan de travail, les jambes croisées, les feuilles arrachées ainsi que le cahier sur les genoux. Elle commença à y jeter négligemment un coup d'oeil. Mais très vite, elle ne put s'empêcher de jeter des regards en coin plein de jubilation au colosse qui, lorsqu'il s'en rendit compte, commença en retour à lui balancer des coups d'oeil furieux. De plus en plus amusée, elle ne put contenir un grand rictus satisfait de venir étirer ses lèvres pulpeuses. Au moins, tout cela mettait un peu d'animation...

- Tu comptes me prendre à la gorge chaque fois que je mets des informations de côté? Finit-elle par lancer, goguenarde.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

13

03. 08. 2009, 15:55

Elle avait réussi, j'avais perdu mon calme, et elle jubilait, sans même prendre le temps de le cacher. Je l'avais sous estimée sur ce point. Mais avant tout reprendre mon calme. Je saisis mon balladeur et lançait la musique, voila ça marchait, mon coeur battait à nouveau normalement. Et l'adrénaline se dissipait.

Je reprends mon masque impassible, surtout ne pas lui montrer que j'ai envie de latuer à cet instant précis, rien ne lui ferait plus précieux et agréable. Tu me prend pour une brute épaisse? Alors attends voir.

Je me mets devant elle, sans soutenir son regard étonné.

"Je m'excuse pour cet écart de comportement, cela ne se reproduira plus je vous l'assure. J'ai mal intrprété votre geste et le fait d'être dans un lieu exigu sans tabac n'amléliore pas les choses. Mon attitude fut non proffessionelle et puérile. Je vous prie d'accepter ces excuses."

J'avais dit tout ça calmement, paisiblement, et j'espère que ça a fait mouche. Je vais me rassoir et continue de paraitre calme, anticipant sa prochaine manoeuvre.

Un ballet entre deux fauves en cages venait de commencer, et ça allait surement mal se terminer.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



14

03. 08. 2009, 16:12

* ---_--- Non mais c'est qui ce trou du cul? *

Il s'était... Il s'était... Il s'était excusé?!? D'où est-ce qu'il sortait ce type? Non professionnel et puérile? En l'occurence elle n'en avait cure. Depuis quand un vampire digne de ce nom n'était pas bourré d'orgueil au point de s'arracher la gorge sur la moindre excuse? Surtout lui...

L'air mécontente, elle décroisa les jambes, les recroisa dans l'autre sens, et croisa ses bras sur sa poitrine. Signe chez elle soit d'énervement soit de gêne. En l'occurence, c'était la première option. Premièrement elle était énervée de la réaction de l'autre, mais en plus de cela, son déplaisir allait croissant au fur et à mesure qu'elle se rendait compte que c'était elle qui était vexée désormais. Une furieuse envie, qu'elle contint, lui vint balancer son pied dans le nez de cet andouille.

Elle se laissa glisser à terre, et se dirigea vers les réserve d'équipement avec un air buté. Fouillant un peu, elle ouvrit une boîte, se colla un des petits patchs qu'elle contenait sur les veines, à l'intérieur du coude. Elle aussi avait du mal à supporter le manque de tabac. Et quand elle s'énervait, c'était pire encore. Elle revint à sa place, et après un instant de silence, lança sèchement :

- Je suppose que monsieur n'use pas de ce genre de chose?

Pourquoi est-ce qu'elle lui parlait au juste? Rah elle n'en savait rien. Et cela l'énervait encore plus...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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03. 08. 2009, 16:22

Ca avait marché, mais elle aurait quand même pu me dire avant qu'elle avait des patchs à la nicotine... En fait elle voulait juste ma faitre sortir de mes gonds... Et cette garce avait réussi. Surtout que maintenant elle me tenait et plutôt crever que de lui demander de m'en passer un. Mais si je n'en avais pas un rapidement, j'allais certainement l' étriper juste pour me calmer. Ah putain j'allais encore devoir mettre ma fierté au placard...

"A vrai dire dans ce genre de situation je les utilise. Pourriez vous m'en passer un? S'il vous plait."

La politesse de la part d'un vampire semblait la dérouter. Et c'était un peu le but en fait...

Cette situation ne pouvait pas durer, mais j'espérais qu'elle allait elle aussi finir pas sortir de ses gonds... Et à continuer comme ca, c'est ce qui allait ce passer.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



16

03. 08. 2009, 16:34

Elle retint un sourire en coin. Ah d'accord... Il voulait jouer à ça... Pas sûr qu'il gagne dans ce cas... Certes, les ronds de jambe inutiles l'agaçaient et la déroutaient, mais elle connaissait trop cette lumière au fond de l'oeil et qui disait clairement qu'on avait mis une muselière à l'orgueil. Elle l'avait vu tant de fois cet éclat, dans des yeux où la fierté et l'arrogance avaient plus de place que dans tous les regards du monde...

- A votre guise.

Voix encore teinté d'énervement, mais ça allait en s'arrangeant... De nouveau, elle passait en phase de jubilation. Avoir le contrôle et dominer étaient parmi les choses dont elle se délectait tout particulièrement. * T'en veux? Bah viens chercher... * Rajoutant par-dessus le tout un joli regard hautain et moqueur, elle n'esquissa pas un geste. Il allait bien comprendre tout seul qu'elle ne bougerait pas et qu'il aurait à venir quémander... De toute façon, c'est elle qui avait la boîte... Avec un grand sourire intérieur que reflétait ses beaux yeux pervenche, elle le regardait sans faire mine de vouloir bouger.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

17

03. 08. 2009, 16:43

Se calmer, se calmer, en-ai je réellement besoin? J'aurais du me douter qu'elle ferai ça. Je ferme les yeux un instant, histoire de totalement me calmer. L'orgueil n'est rien, seul importe la survie. La fierté n'est rien, seul importe la survie...

Je me lève, sans autre préoccupation que ce patch, sans même une pensée pour moi-même et pour ce que je vais faire. Ne pas montrer d'orgueil blesser, car elle ne m'atteind pas.

J'arrive à son niveau, saisit le paquet et sa main. Puis la regarde droit dans les yeux, avec un sourire dénué de toute méchanceté.

"Merci. Je crois que je m'étais trompé sur vous après tout."

Je me retourne et conserve cet air, jusqu'au moment ou le patch est sur mon bras et ne m'oblige plus à me concentrer pour le faire. Si elle n'a pas compris que j'irais jusqu'au bout... tu te fatigueras plus vite que moi à ce jeu là chérie...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



18

03. 08. 2009, 16:56

Si elle n'avait pas eu peur qu'il se retourne et nel a voit, elle s'en serait décroché la mâchoire d'ébahissement. Non mais... NON MAIS QU'EST-CE QUE C'ETAIT QUE CE ZOUAVE? La main avec le paquet, l'air de rien, puis un sourire niais suivi d'une gentille phrase toute dégoulinante? C'était ce pervers psychopathe qui voulait se faire passer pour un gros nounours?! Il a prenait pour qui? Une stupide mijaurée qui allait rougir ou une novice qui allait perdre au petit jeu du "tu craqueras avant moi"? ça sûrement pas! Elle préférait encore... encore... n'importe quoi!!!

Reprenant contenance tant bien que mal, elle se força à arborer une expression vaguement surprise, mais sans plus, ce qui était déjà un miracle par rapport à son véritable état d'esprit. ELLE? Avoir moins de contenance que cette grosse barique accro à la nicotine?! C'est bien ce qu'on allait voir...

Prenant une profonde inspiration, et une voix douce qui n'était pas coutumière à l'absorbeur, elle répondit malgré le retard, d'un ton que jusqu'ici elle n'avait jamais utilisé assez longtemps pour que quelqu'un s'y habitue :

- On se trompe toujours sur tout le monde au sein de la sombre Ultima, ne croyez-vous, Airin?
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

19

03. 08. 2009, 17:08

Ah la bonne vieille technique du tsunami de guimauve. Mais tu vas voir ma grande, j'ai une technique infaillible, même toi tu t'en remettras pas.

"Oui, cette ville n'est qu'un océan de tromperie."

Je m'approche d'elle et me place juste devant son visage, un sourire pur me barrant le visage. Elle essaie de s'enfoncer dans le fauteuil, ne comprenant vraiment pas ou je veux en venir... Je la dévisage longuement. et lui saisit le menton.

"Mais votre faiblesse ne trompe personne, pauvre petite fille..."

Je pose mes levres sur les siennes, dans un baiser froid et empli de pitié. Et je me releve, sachant pertinemment que j'avais mis dans le mille et que son orgueil l'obligerait à réagir, je ne regardai même pas sa réaction, trop occupé à savcourer ce bref instant de joie égoiste... Mais j'avais pas prévu qu'elle réagirait aussi brutalement...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



20

03. 08. 2009, 19:32

Avec une vitesse féline et impitoyable, sa jambe vint percuter le vampire au cou, à la jonction avec l'épaule, en plein sur le nerf. Sa main vola à ce même point, enfonçant des ongles vengeurs qui allèrent pincer ce même nerf, tandis qu'elle lui écrasait le talon d'achille de sa botte. Déséquilibré et surpris, l'absorbeur se retrouva en train de chuter en ayant à peine eu le temps de pousser un cri étouffé où se mêlaient douleur et étonnement. Qu'est-ce qu'il croyait ce chien?

Son poing vint s'écraser sur le nez de sa victime, avec une rage à faire pâlir un seigneur des bêtes. Ce qui n'était pas si étonnant au fond, étant donné que du sang de cette race de colère et de furieuse folie coulait dans ses veines. Le craquement résonna sinistrement dans le fracas du colosse s'écrasant au sol et brisant au passage plusieurs objets, tandis que l'odeur du sang se diffusait suavement, sauvage fragrance alléchante. Son autre main se saisit de la gorge offerte à sa prise, avec violence et rancoeur. Son genou douloureusement et cruellement enfoncé dans son abdomen, elle plaqua son torse à terre, fit durement percuter la tête de l'homme contre le revêtement froid. Elle aurait voulu que son crâne explosât comme un fruit trop mur contre le sol. Avec une grace féroce, elle avait dégainé son unique sabre, sanglé dans son dos. De ses deux bijoux elle n'en avait pris qu'un. Des deux frères d'acier et de sang, elle avait pris avec elle celui qui se nommait "Raserei"... La Fureur...

Et cette fureur brillait, flamboyante, dans ses yeux, qui ne voyaient plus rien que l'objet de sa juste colère. Le tintement métallique, qui semblait un sifflement de rage, résonna avec une clarté sinistre dans l'air silencieux. La lame pointée au-dessus de la bouche de l'absorbeur ne tremblait pas, mortelle et clémente, tandis que celle qui la tenait bouillonnait de courroux.

La lèvre inférieure frémissante, la belle absorbeuse était prête à le tuer, et avec le rictus enragé qui découvrait ses canines, il n'y avait pas lieu d'en douter. Dans les yeux de celui qui avait commis l'erreur de toucher un point sensible, il n'y avait plus ce calme olympien et triomphant. Il n'était pas stupide, et il aurait fallu l'être pour ne pas être conscient du fait qu'il avait de grandes chances de mourir.

La glace qui de coutume était sienne était mêlée désormais à une aura de danger imminent, fauve, et impitoyable. Un silence seulement troublé par les halètements des respirations accélérées emplissait l'atmosphère impalpable et épaisse. LuneRouge -Eleanore?- tremblait de rage contenue, et de l'envie d'embrocher une bonne fois pour toute ce porc. A qui croyait-il avoir affaire, hein!? Une simple absorbeuse gonflée de fierté? Comment pensait-il donc qu'elle allait réagir à cette marque de pitié et de mépris?!? En s'empourprant simplement de haine!? En fondant en larmes?! MAIS POUR QUI SE PRENAIT-IL CE REPUGNANT POURCEAU?!?!

Elle retint à grand-peine les larmes de colère et d'indignation qui ne demandaient qu'à couler, pour venir diminuer la pression qui lui écrasait l'âme et le coeur. Mais cette effusion-là, elle se la refusa tout net, même si à ces yeux ce n'était pas une preuve de faiblesse, mais juste de douleur.

Elle rapprocha son visage de celui de l'absorbeur en dessous d'elle, le fixant bien dans les yeux, sans ciller.

- L'argent et la notoriété, que ce soit dans un milieu ou un autre, ne m'intéressent pas. Alors fais bien attention, murmura-t-elle avec une voix plus glacée encore que le bleu polaire de ses yeux qui fondaient de rage, je pourrais bien te tuer, quel qu'en soit le prix. Tu m'entends?! Ta vie ne vaut pas plus que la mienne. Et ne fais plus jamais l'erreur de me sousestimer, où tu peux être sûr que tu mourras, à l'instant même où tu franchiras la limite. Tu n'es plus qu'un autre que par la valeur que tu te donnes. N'oublie jamais que cette valeur n'est pas partagée avec moi. Tu as peut-être eu des êtres chers, mais je suis à peu près sûre qu'ils sont déjà bien morts et enterrés, il serrait peut-être temps de te défaire de l'habitude de croire que l'on va t'épargner pour une raison ou pour une autre. C'est la loi ici, et c'est la mienne aussi. Je ne le répéterai pas une deuxième fois. Et tu ferais bien de cacher un peu mieux tes poignets si ton passé y est tatoué...

Elle fit une pause. Plongeant ses yeux pleins d'une haine qui n'était pas vraiment tournée vers lui, au plus profond du brun des siens. Puis, se penchant avec une lenteur calculée vers son oreille, elle susurra, tout doucement, plus glaciale encore qu'auparavant :

- Ton impuissance et ta solitude ne trompent personne, pauvre créature égarée...

Elle sentit l'autre frémir. A cette distance l'un de l'autre, le contraire aurait de toute manière été impossible. De rage, de douleur, d'indifférence, de haine? Peu lui importait. Elle se redressa, rengaina sa lame, l'air impassible et désormais vide d'émotions. Mais avant de le dégager, elle se pencha de nouveau, et du bout des lèvres, effleura son menton dégoulinant de sang. Pure vengeance. Ce qui était donné se devait d'être rendu. Elle recula. Sa langue vint goûter au sang vermeil sur sa bouche.

Puis, sans plus lui accorder un regard, elle se releva tout à fait, froide comme de la neige, et elle retourna s'asseoir sur le coin de bureau dégagé. Elle plongea le nez dans les relevés d'information. Elle ne voulait plus entendre parler de ça.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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21

04. 08. 2009, 09:34

Un choc, sourd et intense sur mon cou et mon nez, une rage et une envie de tuer pure. Mon corps ne bougeait plus et elle était sur moi à me rouer de coup, le sol au contact de mon crane, me fait comprendre ce qui se passe...Je suis allé trop loin, je l'ai sous-estimée... Et elle afaillit me tuer, si elle n'avait pas eu besoin de moi, elle l'aurait fait, sans aucune hésitation. C'était donc ça la vraie nature de ma patronne du moment... Une absorbeuse violent et caractérielle qui n'accorde aucune valeur à une vie autre que la sienne. Si je voulais rester en vie avec elle, j'allais devoir encaisser les coups sans broncher, a partir de ce moment. Mais étrangement, lors de son attaque, j'avais ressenti une sorte de terreur mélée à une attirance étonnante et animale pour cette violence et cette haine qu'elle m'adressait.

Elle s'approcha avec une lenteur empreinte d'un érotisme sadique, pour démontrer une nouvelle fois sa supériorité en cet instant précis.


"- L'argent et la notoriété, que ce soit dans un milieu ou un autre, ne m'intéressent pas. Alors fais bien attention, murmura-t-elle avec une voix plus glacée encore que le bleu polaire de ses yeux qui fondaient de rage, je pourrais bien te tuer, quel qu'en soit le prix. Tu m'entends?! Ta vie ne vaut pas plus que la mienne. Et ne fais plus jamais l'erreur de me sousestimer, où tu peux être sûr que tu mourras, à l'instant même où tu franchiras la limite. Tu n'es plus qu'un autre que par la valeur que tu te donnes. N'oublie jamais que cette valeur n'est pas partagée avec moi. Tu as peut-être eu des êtres chers, mais je suis à peu près sûre qu'ils sont déjà bien morts et enterrés, il serrait peut-être temps de te défaire de l'habitude de croire que l'on va t'épargner pour une raison ou pour une autre. C'est la loi ici, et c'est la mienne aussi. Je ne le répéterai pas une deuxième fois. Et tu ferais bien de cacher un peu mieux tes poignets si ton passé y est tatoué... "

Mécaniquement, je serrais les poings et tentais de disimuler les tatouages sur mes poignets. Elle se rapprocha encore tel un fauve voulant achever sa proie après une trop longue chasse.

"Ton impuissance et ta solitude ne trompent personne, pauvre créature égarée... "

Jamais je n'avais essayé de le cacher... Tout au moins pour ce qui était de la solitude. Mais elle avait compris, elle était donc lucide, et ça c'était pire que tout. Elle attrape la goutte de sang qui perlait sur mon menton et se releve, elle n'a pas gagné sur le plan psychologique, mais elle m'avait fait comprendre que dans un espace aussi exigu je n'aurais jamais aucune chance de la battre. Et la réalité me ratrappe, la douleur, les os brisés, les nerfs bloqués. tout ça forme une effroyable mélodie dans mon corps si bien que je n'arrive pas à me relever tout de suite et que je reste au sol sans un bruit, attendant que la tempête se calme. Elle s'était rassise et sans un son, consultait mes relvés.

Je parvint tant bien que mal à me trainer jusqu'au matelas posé au sol et à me mettre sur le coté droit, face à elle. Je sature mon cerveau de signaux auditifs, pour calmer la douleur, je ferme les yeux et m'endors.

Pendant les quelques jours qui suivirent, pas un mot ne fut échangé, nous nous contentions de noter toutes les informations que nous ppouvions voir et entendre, mais rien n'était mentionné au sujet d'un quelconque colis spécial. Voila deux semaines que nous étions la dedans et rien ne se passait que le quotidien del la ville, guerre meutre et trahison en somme... Mon cou était toujours douloureux et elle me regardait toujours avec le même haine dans les yeux... J'allais une nouvelle fois devoir faire le premier pas... Mais cette fois-ci pas de provocation gratuite. Je prend mon arme et m'aproche d'elle en posant ma main sur son épaule.

"Au sujet de ce qui s'est passé l'autre jour..."

Elle se retourne brutalement et me pose la pointe de sa lame sous le sternum, immédiatement le canon du jackal se place sur son front.

"Je veux juste m'excuser, sincérement, j'ai dépassé les bornes et je le regrette. Maintenant si vous voulez continuer comme avant, je peux tout à fait le comprendre."

Pas d'orgueil dissimulé, d'arrogance ou de fieté, juste des excuses honnêtes et sincères d'un mec habitué à travailler, avec ce genre de problèmes, en équipe depuis toujours. Elle ne change pas de regard, mais retire sa lame, elle hausse les épaules, pas par dédain mais pour dire qu'elle va y réfléchir. Etonnant venant d'elle... Mais bon qui vivra verra, et là je suis pas sur de voir quoi que ce soit.

Je vais me rassoir et me palpe le cou et les cicatrices qu'elle m'a faites sur le nez et le crane, cette douleur semble ne jamais vouloir partir. Et le moindre faux mouvement m'oblige à serrer les dents.

Perdu dans mes pensées, notant mécaniquement tout ce qui a un interêt quelconque, j'en viens à me dire que mine de rien elle est superbe quand elle laisse éclater ses sentiments, et à ce rythme là, je risque de tomber amoureux... Si elle m'en laisse le temps. Elle s'approche sa lame toujours dans la main, instant ultime de vérité... Elle est plus rapide que moi, et je dois dégainer avant de tirer, elle a gagné d'avance... Y'a des jours comme ça...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



22

04. 08. 2009, 17:13

* Gna gna gna... je m'excuse patati patata je dégouline comme un gros chamallow fondu gna gna gni gna gna gna... pfff... *

Pendant un instant, elle avait bien cru qu'il allait lui donner une bonne raison de l'envoyer ad patres. Mais à sa grande surprise, et presque à son soulagement (presque), ça n'avait pas été le cas. Pas que de toute manière elle n'avait pas envie de devoir s'occuper toute seule de toute les paperasses qui s'empilaient sur le plan de travail, mais quand même... et puis de toute façon, à deux ça irait plus vite, et le travail était mieux fait. Bref, elle avait tout plein de jolies raisons de le laisser en vie. Même si sa lame vibrait d'envie de lui faire ravaler sa langue de façon expéditive.

Elle l'observa un moment, le regardant palper les marques de leur précédent léger différent. Pour sûr, elle ne l'avait pas raté. On pouvait même dire qu'elle l'avait bien amoché. Mais c'était sa faute. Il n'avait qu'à pas dépasser les bornes de façon aussi spectaculaire. Il n'avait qu'à pas être assez intelligent pour avoir repéré certains de ses points faibles. Et surtout, il n'avait qu'à ne pas avoir "gagné". Elle détestait perdre...

Mais en l'occurence, ce qui l'agaçait le plus, c'est que ce gros benêt se comportait encore de manière calme et réfléchie en mettant son orgueil de côté quand il le fallait. Dégainant une fois de plus son sabre, elle avança droit sur lui. Pointant la pointe de son arme vers sa tête, elle lui souleva le menton, les yeux brillant de cette rage étincelante qui était la sienne, et lança d'une voix légèrement moins froide que de coutûme :

- Bon, mon gros, on n'en parle plus. Si tu veux en reparler, fais-le de loin ou assure-toi que je n'ai aucun moyen de venir te finir, même à coups de pieds. Et maintenant au boulot et plus vite que ça! Si tu me gonfles pas trop, t'auras droit à une augmentation, soldat...

Puis elle se détourna avec un naturel inopiné, et rengaina sa lame. A la lumière des écrans, ses yeux luirent une dernière fois, puis la haine s'estompa de son regard comme un nuage de fumée, en même temps que l'éclat du métal ciselé retournait dans son écrin et se rendormait. Voilà, il n'en fallait pas plus pour tout changer du tout au tout.

L'augmentation, c'était parce que le mercenaire en question semblait relativement motivé par l'argent. Et il fallait bien encourager les troupes... La menace, c'était pour la forme. L'ordre, c'était pour de vrai. L'air profondément indifférent, elle retourna observer les écrans de surveillance. L'autre ne dit mot et se remit au travail également, se tatant toujours le cou. Ce manège l'énervait grandement, même s'il n'y avait là aucune intention. Allait-il enfin cesser de se masser la base de l'épaule en grimaçant?! Elle lui avait apparemment coincé un nerf, et alors? C'était quand même pas un drame! * ... -- -- ... -- --" ... >_< Non, mais pourquoi je m'énerve toute seule encore?!? Il est déjà bien assez chiant comme pour que je n'en rajoute pas moi-même une couche... *

Elle essaya vainement d'ignorer l'objet de son irritation, mais malheureusement, maintenant que son attention était fixée dessus, c'était peine perdue. Ses ongles se mirent à pianoter nerveusement sur le bureau, en un bruit répétitif et incessant. Elle lui jeta un regard noir du coin de l'oeil. * Arrête! Tu m'énerves! Je m'en fous que t'ait mal, je ne veux pas voir ta douleur! *

Sa patience légendaire (et inexistante) fut bien vite à bout, et se leva brutalement de sa chaise (récupérée dans le cagibi). L'absorbeur la regarda sans comprendre. Pourquoi donc semblait-elle encore d'humeur massacrante? Les lèvres pincées et un air buté sur le visage, elle inspira un grand coup, puis se dirigea à grands pas vers le vampire interloqué. Ce dernier, débordant de confiance et de plénitude, semblait sur le point de dégainer son arme à feu. Fort judicieusement, il s'en abstint, mais encore un peu plus énervée, LuneRouge n'était pas vraiment encline à la douceur. Elle se planta à côté de lui, les poings sur les hanches. Puis, sans préavis et d'un ton entre colère et maladresse, elle demanda :

- ça fait mal où exactement à l'épaule?

- Euh... là...

* Prends pas cet air soupçonneux, je vais finir par avoir des remords... >_< *

Sans prévenir, elle lui asséna un grand coup sur le nerf de la tranche de la main, le maintenant fermement au cas où avec l'autre. Il retint un cri, sursauta, et lui lança un regard noir par-dessus son épaule. Sans lui prêter la moindre attention, elle s'installa derrière le bel absorbeur et commença à passer les doigts sur la zone douloureuse avec une assurance pleine d'expérience.

- Quand j'aurais fini, t'auras plus intérêt à te masser toi-même l'épaule, même une seule fois...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

23

15. 08. 2009, 15:18

Elle me masse l'épaule, ça fait carrément du bien. elle n'est pas si froide finalement, j'avais raison c'est une façade. Je penche la tête sur le coté tant c'est agréable. Je me surprend même à sourire. Elle a compris que j'étais sincère, j'espère qu'on va reccoomencer sur de meilleures basses, au moins jusqu'au moment convenu. Après ça sera plus difficile, mais bon je pense qu'elle comprendra si elle me laisse le temps de lui expliquer.
Après son massage, on change de place. Et la routine reprend pendant quelques jours.

Puis, après trois semaines de planque, un truc bizzare. Je la réveille brusquement, et lui montre l'écran principal.

"Je crois que j'ai trouvé la pièce qu'on recherche."

Elle me regarde incrédule, et c'est normal vu qu'il n'y a rien dans ce couloir. Bon c'est parti explication.

"Les deux gardes qui sont passés avant discutaient peinard. L'un d'eux fumait et a balancé son mégot. Celui-ci a roulé et a disparu alors qu'il allait taper le mur. Je suis sur qu'il y a une pièce cachée à cet endroit. Je sais pas si c'est la bonne mais je suis sur qu'il y en a une là."

Elle regarde l'écran et analyse ce que je viens de lui dire. Evidemment reste à savoir si un indice aussi gros lui fera avaler ça mais bon le principal c'est qu'elle y croit un peu. Même si elle va me dire qu'on doit toutes les trouver avant de commencer à les fouiller. Ceci-dit ça me convient très bien. Elle me regarde :

"Je prefere être sur qu'il n'y en a pas d'autres avant d'aller les explorer.

-Comme vous voulez."


Elle va se recoucher, pensive, elle doit effectivement se douter de quelque chose. MAis bon, elle a l'air de me faire confiance et ça me sera utile. Jusque là, faut que je me rapproche d'elle.

Le lendemain, ce qui devait arriver arriva, une guerre des clans comme on les aime, impossible de surveiller quoi que ce soit, c'est trop le bordel dehors. C'est parfait. Je me pose sur le fauteuil face à elle,
et lui pose la question fatidique :

"Maintenant si vous voulez bien me dire exactement ce qu'on recherche ça serait assez sympathique."

et même si je sais parfaitement quelle sera la réponse, je feinds l'ignorance parfaitement. Il vaut mieux qu'elle me croit stupide. Oui il vaut mieux, surtout avec ce qui va se passer.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



24

18. 08. 2009, 00:56

* T'as réussi à me foutre la paix trois semaines, bravo, mais si t'avais pu continuer, je te promets que ça aurait été classe... *

La belle absorbeuse eut un reniflement de mécontentement. Cela faisait trois semaines désormais, vingt et un longs, très longs jours, qu'ils étaient coincés dans leur réduit, et à dire le vrai, elle en avait par-dessus la tête d'être enfermée de la sorte. Le manque d'efforts physiques lui pesait autant que le fait d'avoir à supporter 24h/24 un autre vampire. Au départ, elle s'était résignée à ne pas jouer la supérieure insupportable, optant pour la simple froideur qui lui était coutumière, pensant que cela suffirait à éviter les incidents internes, et surtout à avoir la paix sur bien des plans. Mais non. Il fallait que cet imbécile posât des questions et ne daignât pas jouer les potiches en se contentant de faire des comptes-rendus.

La bouche pincée et les sourcils levés dans une expression hautaine et inquisitrice, elle le scruta un moment sans prendre la peine de répondre. S'il s'était habitué à son comportement de coutume un brin glacial, l'absorbeur en revanche, et elle le savait pertinemment, n'avalait toujours pas qu'elle le regardât de haut comme un imbécile sans intérêt. Cet homme comme tous les autres avait son orgueil, et trouver à quoi ce dernier était sensible n'avait pas été savant.* Si "tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels", il est tout aussi certain que chacun de ces défauts est un moyen de manipulation, une occasion de les rabaisser, avec plus de facilité que si on avait tenté de tirer avantage de toute autre chose...* Il n'aimait pas qu'on le prenne pour un incapable, il n'aimait pas qu'on lui dise ce qu'il avait à faire quand il le savait déjà mieux que quiconque, il n'aimait pas être pris pour un demeuré sans raison. Le faire à dose raisonnable n'avait que des avantages...


Le seul léger petit problème, c'est qu'en l'occurrence la chose ne lui était utile que pour retarder une échéance qui la vexait tout particulièrement. Ce qu'ils étaient censés trouver et récupérer? ... Un chef de mission était supposé connaître les objectifs, les contraintes, les moyens, les impliqués et tout le reste sur le bout des doigts et dans les moindres détails. Un employeur se devait de ne pas prendre de risques stupides (surtout quand il était impliqué directement de la sorte). Un mercenaire ne devait pas s'embarquer inconsidérément dans des affaires dont il n'avait pas toutes les précisions (pour le coup, ils étaient, semblait-il, deux...). Elle le savait pourtant...

* Comme l'aurait dit cette chère Evangéline : " Ennui est père de toutes mes erreurs... mais si tu veux, je te le prête." *

La vérité c'était que... elle n'avait qu'une idée vague de ce qu'ils devaient dénicher et ramener à celui qui la payait. La chose en elle-même ne la dérangeait qu'à moitié. Après tout, elle s'en fichait pas mal, le tout étant de sortir en vie au final, et d'obtenir salaire. Mais avouer son ignorance à ce mercenaire dont le regard trop brillant de pensée à son goût avait le don de la faire bouillir, lui giflait l'orgueil.


- Tu verras bien quand ce sera le moment.Lâcha-t-elle finalement, avec une aigreur cinglante qui résonnait du chant léger d'un mépris à peine contenu.

Voyant, à son grand déplaisir, qu'il allait répondre, elle enchaîna, sa voix claire s'élevant sur un ton qui ne voulait souffrir d'aucune réplique :

- Je tiens à vous rappeler, monsieur Airin, que c'est MOI ici qui commande, et que vous n'êtes en ce cas qu'un mercenaire secondaire, grassement payé, qui ferait mieux de se cantonner aux tâches pour lesquelles il l'est. Votre salaire est assez élevé pour que vous fassiez votre travail comme il se doit et sans vous plaindre, vous ne croyez pas? En l'occurrence, votre boulot c'est de vous occuper de toutes ces machines, dont vous avez des connaissances précieuses, et de surveiller ce qui se passe sur ces écrans et dans ces écouteurs. Votre boulot c'est d'avoir votre pognon. Pour ce faire, je vous conseille de suivre mes instructions et d'éviter de jouer si gracieusement les emmerdeurs.


[i]* Ce ne sont ni tes gros bras ni ta belle gueule qui te sauveront avec moi, trou du cul. *[/i]

Décidément, elle avait besoin d'air. Le foudroyant du regard, elle pivota sur elle-même pour lui tourner le dos, et accessoirement pour faire face aux écrans de surveillance. LLes mains posées à plat sur le plan de travail, les bras crispés, elle resta de longues secondes parfaitement immobile et avec des yeux ronds, devant le spectacle affligeant qui s'offrait à elle.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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18. 08. 2009, 00:57

* Si c'est une blague, c'est pas drôle. Tellement de mauvais goût que ça mérite la mort. Si c'est un coup tordu, je le tue, au moindre doute, à la moindre hésitation. Si c'est pas lui... il va m'entendre dans tous les cas. Et si c'est pas réglé très vite, il aura beau s'échiner, je sens que je vais pas pouvoir m'empêcher de le tuer quand même... *

Fermant les yeux et inclinant le cou, l'absorbeuse parvint à se défaire de son expression abasourdie. La tête baissée vers les claviers, elle ne bougeait plus d'un millimètre devant les écrans devenus troubles et gris pour la plupart dont la soudaine absence d'image semblait avoir jeter une chape de silence glaciale et pesante sur la petite pièce. Des ondes inquiétantes agitaient l'air en direction de l'absorbeur dans le dos de LuneRouge, dont l'absence de réaction violente n'avait rien de rassurant. D'une voix assez froide pour figer un brasier, elle demanda finalement, détachant les mots de façon oppressante, sans que toute fois la menace ne soit perceptible autrement que dans l'air soudain bien chargé d'électricité :

- ... Pourquoi... est-ce que... ça ne... marche... plus... Airin ?

Son immobilité marmoréenne était à l'opposée de ses pensées, qui en l'occurrence se bousculaient au milieu d'un tourbillon furieux, de rage et d'inquiétude. Elle n'avait absolument pas les compétences pour régler ce genre de problème. Si l'absorbeur y était pour quelque chose, elle se retrouverait obligée de le supprimer, et par la suite elle se retrouverait dans de beaux draps, sans moyen de remettre tout cet enchevêtrement de circuit électronique en marche. Et sans le matériel et quelqu'un pour le manipuler, les choses risquaient de se compliquer nettement. Et trouver un autre moyen d'espionner les lieux risquait de se révéler problème fort épineux. Certes, elle avait déjà réussi à introduire des taupes dans le personnel - C'était d'ailleurs pour ça qu'elle avait pu aussi bien préparer son coup - mais les employés étaient remplacés à intervalles irréguliers, et plus le temps passait, plus les tests qu'on leur faisait subir se révélaient difficiles à parer. Cette option s'en retrouvait totalement obstruée, et de toute façon aurait été trop complexe et trop risquée. Mais elle avait beau chercher elle...

Airin s'était rapproché et avait commencé à pianoter sur les claviers encore en état de marche.


- Il semblerait que ce soit un problème de câbles. Si on nous avait repérés, tout aurait été coupé. Là on a encore du jus pour ce qui est des caméras de maintenance et du premier étage. On doit pouvoir réparer ça... 'fin j'espère...

Sans un mot, impassible et polaire, elle s'assit non loin, scrutant ses moindres gestes avec un air de rapace. Les gestes de l'homme s'accéléraient, il lui jetait régulièrement des coups d'œil en coin, tout sauf sereins. La vampire observait ses pupilles de manière fixe et pesante, observant la dilatation des deux puits bruns, cherchant le mensonge ou la tromperie. Mais en l'occurrence, le mercenaire ne semblait pas responsable de l'incident. Cependant, ses premiers constats n'inspirèrent pas plus de confiance à la jeune femme qu'elle n'en avait eu durant les quatre dernières semaines à l'égard du colosse. Elle qui déjà faisait son possible pour ne jamais laisser s'endormir sa vigilance, n'était pas encourager à se sentir en sécurité et à prêter la moindre foi à ce trifouilleur de circuits imprimés. Son regard bleu continua à lui brûler le visage jusqu'à ce qu'il finisse par déclarer :

[i]- Le problème vient de la section au-dessus de nous. J'ai le nécessaire pour réparer, et éventuellement pour changer les fils. J'y vais... j'en ai pour quelques minutes.[/i]

L'absorbeur s'empara d'une sacoche, ouvrit une trappe donnant sur l'intérieur du "mur" creux, qui entourait le terrier. Mais aux yeux d'Airin comme à ceux de LuneRouge une évidence se fit... le passage était bien trop étroit pour que quelqu'un d'une carrure si imposante puisse s'y faufiler.

* La prochaine fois, je n'accepte que les missions plein-air avec des nains maigrelets... *
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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19. 08. 2009, 09:12

- ... Pourquoi... est-ce que... ça ne... marche... plus... Airin ?

Et merde, mais qu'est-ce que j'en sais moi ? Elle a fait une connerie surement, voila ce qui arrivait quand on laissait des frustrés de la technologie gérer l'électronique. Je piannotee deux minutes histoire de voir si c'est pas sa faute. Et heureusement qu'elle ne voit pas que je la soupconne d'être à l'origine de tout ça, parce qu'elle serait encore plus disposée à me déssouder. Bon c'ezst visiblement pas un problème de logiciel, vu que les autres écrans répondent parfaitement. Un rapide coup d'oeil à l'intérieur de la machine me permet de voir qu'elle n'a rien fait.

Mais pourquoi elle me fixe comme ça? J'y suis pour rien. Une rapide analyse de la situation me permet de déterminer la cause de tout ce souk :

- Il semblerait que ce soit un problème de câbles. Si on nous avait repérés, tout aurait été coupé. Là on a encore du jus pour ce qui est des caméras de maintenance et du premier étage. On doit pouvoir réparer ça... 'fin j'espère...

Mouais si tout se passait bien, j'aurais qu'à passer par les conduits et bidouiller les cables éléctriques qu'ils avaient du changer. Putain mais ils devaient me prévenir en cas de maintenantce du réseau. Ca m'aurait évité des ennuis supplémentaires. Et l'autre glaçon, la bas qui faisait vraiment tout son possible pour me faciliter la vie. elle croit quoi? que c'est facile de travailler avec un bourreau prêt à vous abbatre sa hache sur la nuque à chaque instant? Les caméras arretées sont les caméras des secteurs C et d, bon donc ça limite le problème, vu que celle là sont reliées à un seul terminal electrique, situé pas très loin; du boulot facile pour qui sait comment ça fonctionne. donc faut que j'y aille :

-Le problème vient de la section au-dessus de nous. J'ai le nécessaire pour réparer, et éventuellement pour changer les fils. J'y vais... j'en ai pour quelques minutes.

Je prépare une petite trousse à outils, avec le necessaire pour arranger tout ça. Et si elle continue à essayer de me congeler avec ses, superbes certes, yeux bleus ja vais pas y arriver moi. Tout est prêt, y'a plus qu'à ouvrir le panneau et je pourrai y aller...

Ah oui mais non la, ça va pas être possible. je passe pas la dedans moi. Elle a compris, et ça lui plait pas. Et à moi non plus d'ailleurs, j'ai aucune envie qu'elle fasse des conneries la dedans, ce qu'elle fera surement étant donné qu'elle n'y connait rien... Y'a des jours comme ça...

Je lui tends la sacoche :

"Vous inquietez pas, je sais ce qu'il y a à faire, je vais vous guider. Tout ce que je vous demande c'est de suivre mes instructions sans vous poser de questions ok?"

Elle aquiesce sans broncher. Au moins elle semble connaître ses limites, et savoir quand elle doit écouter les autres, parce que la c'est le moment. Mais il est clair qu'elle ne va pas être contente quand elle va revenir. Elle s'engage dans les conduits, avec une oreillette. Je me mets sur le bureau, avec le plan du réseau éléctrique du coin. Au dessus, ça se trucide dans la joie et l'allégresse, des coups de feu partout, mais peu de risques que ça la blesse. Je la guide lentement, vers le poste de maintenace. et la le choc, une balle traverse le conduit devant elle, rien qu'au bruit ça se comprend. Non surtout ne panique pas, c'est pas le moment, vraiment pas. Sa respiration s'accelere dangereusement, elle ne répond plus :

"Calme toi, calme toi, focalise toi sur ma voix, rien que sur elle, tu n'a encore que quelque mètres à faire et tu y es. Respire lentement, Surtout n'essaie pas de te dégager, tu resterais coincée. Ecoute moi, n'écoute rien d'autre. concentre toi sur ma voix."

Elle respire un peu moins vite, c'est bon signe. Elle recommence à avancer, elle est plus forte qu'il n'y parait.

"Bon vous y êtes, maintenant vous devriez voir un amas de cables à 30 degrés sur votre gauche., sous cet amas se trouvent les fils des caméras, et la racine a du être débrachée. donc tout ce que vous avez à faire, c'est dénuder les cables rouges et noirs, et y relier les caméras, les fils sont aussi colorés, donc ça sera assez facile."

Elle trifouille un peu dedans, les caméras se rallument. C'est bon signe, elle est efficace définitivement. Jolie et efficace, elle est vraiment interessante cette fille.

"Bon c'est parfait, vous pouvez revenir, vous avez fait du super boulot. Tout refonctionne."

Bon ça s'est plutot bien passé. reste à esperer que ça ne dégenere pas et qu'elle ne se coince pas au retour. Plus jamais de boulots comme ça... plus jamais...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



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19. 08. 2009, 13:29

* Plus jamais... Plus jamais... Plus jamais... Plus jamais... plus jamais plus jamais plus jamais plus jamaisplusjamaisplusjamaisplusjamaisplusjamais PLUS JAMAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!*

La panique guettait, elle n'était pas loin de craquer. Et une LuneRouge perdant ses moyens pouvait facilement être assimilée à une catastrophe naturelle. Mais POURQUOI fallait-il TOUJOURS que cela tombât sur ELLE!? Hein?! Les conduits de maintenance auraient pu être larges et bien rangés, avec des parois blindées et la ventilation! Mais nooooooooon... Non bien sûr... un conduit étroit encombré de fils dans tous les sens avec des murs en papier mâché qui se faisaient trouer comme du gruyère, le tout à une température d'au moins 500 degrés, c'était mille fois mieux! Et qui devait ramper comme une souris coincée au fond d'un trou en manquant se faire dézinguer d'une façon d'autant plus pathétique qu'elle était "accidentelle"?

Transpirant à grosses gouttes, et pas seulement à cause de la température, LuneRouge commençait à regretter sérieusement d'être là. Plus encore qu'avant tout du moins. Elle n'avait rien à foutre dans ce conduit débile, elle voulait sortir. Et plus le temps passait, plus cette pensée évinçait toutes les autres dans sa tête. Sortir. SORTIR!

Les sueurs froides désormais accompagnées de tremblements, elle n'avançait plus, ses yeux exorbités d'horreur fixant sans ciller la balle fichée dans la cloison à sa droite.

"Calme toi, calme toi, focalise toi sur ma voix, rien que sur elle, tu n'as encore que quelques mètres à faire et tu y es. Respire lentement, Surtout n'essaie pas de te dégager, tu resterais coincée. Ecoute moi, n'écoute rien d'autre. Concentre toi sur ma voix."

Son instinct hurlant de faire demi-tour et de se dégager ne couvrait pas encore tout à fait sa raison. Elle focalisa tout ce qui lui restait d'attention sur ce son grave et chaud qui provenait de l'oreillette. C'est vrai qu'elle était agréable cette voix... mais pour le moment elle n'en avait strictement rien à faire. Elle voulait sortir, que cet enfer se terminât. Après ça, même dix mètres carrés à partager lui semblerait une partie de plaisir. Elle était même prête à être agréable s'il le fallait, mais elle voulait que ces parois qui la compressaient disparussent, de l'air, respirer un peu plus librement.

"Bon vous y êtes, maintenant vous devriez voir un amas de cables à 30 degrés sur votre gauche, sous cet amas se trouvent les fils des caméras, et la racine a du être débranchée. Donc tout ce que vous avez à faire, c'est dénuder les câbles rouges et noirs, et y relier les caméras, les fils sont aussi colorés, donc ça sera assez facile."

* Le jour où tu seras claustro et coincé là-dedans, on en reparlera... *

Ses mains fébriles démêlèrent tant bien que mal les fils entortillés sur eux-même, cherchant nerveusement les fameux fils rouges et noirs. * Putain mais où est-ce qu'ils sont bon sang ces putains de machins de merde de mes deux!? * Une bouffée de panique lui compressa la gorge. Mais les câbles désirés apparurent bientôt et avec une vitesse imprudente, elle suivit les instructions de l'absorbeur resté aux commandes. Tremblant de la tête aux pieds, elle sentait la tension monter. Il fallait qu'elle sorte. Et vite.

"Bon c'est parfait, vous pouvez revenir, vous avez fait du super boulot. Tout refonctionne."

Elle l'entendit à peine. Déjà elle était en train de se contorsionner dans tous les sens pour essayer de faire demi-tour. Des perles de sueur suintaient à son front et dégoulinaient sur ses tempes, gouttaient à son menton. Maintenant que sa mission était accomplie, l'obsession de sortir du conduit reprit le dessus. Un seul mot résonnait à l'intérieur de son crâne : sortir. Sortir sortir sortir sortir. Atteindre la sortie.

Le souffle court, elle se mit à progresser le plus vite qu'elle pouvait, rampant entre les câbles et les boîtiers électriques. La progression lui semblait d'une lenteur atroce, comme si l'issue à cet enfer ne se rapprochait pas, et même au contraire s'éloignait. La jeune femme avait l'impression que les parois se rapprochaient de plus en plus, comme pour l'écraser. Dans l'oreillette, la voix d'Airin résonnait, mais elle ne l'écoutait plus. L'instinct animal reprenait le dessus. A travers les cloisons, elle entendait les coups de feu, les cris, les insultes, le tumulte des rixes. Ces sons ne faisaient qu'accélérer un peu plus les battements de son coeur, déjà battant douloureusement la chamade dans sa poitrine comme s'il allait exploser sous la pression insoutenable du plafond qui l'oppressait de plus en plus. Elle avait de plus en plus chaud, coincée entre ces quatre murs comme on l'aurait été au fond d'un puits étroit.

Une série de balles vint ricocher contre la paroi du boyau, qui heureusement sur cette courte portion était en fer et plus épaisse. Son coeur fit un bon. Elle avança plus frénétiquement encore. A chaque centimètre elle étouffait un peu plus. A chaque centimètre, elle perdait un peu plus le sens de la réalité, dévorée par l'idée vitale de s'échapper de ce piège à rats.

Elle n'était plus très loin, même si elle ne s'en rendait pas compte. Et cette incertitude, mêlée à la terreur qui lui nouait le ventre, faisait ripper ses pieds, glisser ses mains moites. Sa jambe s'emmêla dans un fils électrique, et comme un animal pris au piège qui s'embourbe, elle s'empêtra plus encore en essayant de se dégager. Tel un chaton prisonnier de la pelote de laine qu'il s'est lui-même enroulée autour du cou en jouant, l'absorbeuse se retrouva bien vite complètement enchevêtrée dans les câbles mal organisés. En d'autres circonstances, ou ne serait-ce qu'avec encore un peu de lucidité, elle aurait pu se dépêtrer de ce piège. Mais la panique l'avait prise. Comme il était facile de se mettre dans des situations impossibles avant même de pouvoir s'en rendre compte...

Nouvelle série de détonations. Alors, ça y est, elle allait mourir? La douleur lui déchira le flanc. Allait-elle finir ainsi, bêtement écrasée par la masse monstrueuse de la maison? Prise au piège comme un vulgaire animal, broyée par les murs lourds qui lui oppressaient la poitrine? Ses ongles griffèrent le sol devant elle, essayant désespérément de la tirer en avant. Elle entendait une voix, elle ne savait pas d'où elle venait.

- Aide-moi... Parvint-elle à articuler à travers le voile de la douleur et de la peur, tandis que les pensées cohérentes se faisaient de plus en plus difficiles dans son esprit.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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20. 08. 2009, 16:09

Merde, merde, merde, merde, merde, merde et merde. Pourquoi il faut que ça tombe sur moi... La patronne vient de se prendre une bastos dans le bide et elle est coincée dans ce putain de conduit ou je rentre à peine plus d'une épaule... saleté de boulot pourri, plus jamais, plus jamais. en plus va falloir que je sorte et que j'évite de me faire repérer... On se calme, elle est suffisamment paniquée la dedans. et je dois pas prendre de risques inutiles.

Je regarde les caméras, personne dans le couloir. Je peux sortir. Je lui parle doucement dans l'oreillette, j'essaie de la calmer, au moins elle respire. Deux clampins s'approchent., je me planque, ils se retournent, deux balles chacun, dans le désordre actuel ça se remarquera pas, et il savent que ça risquait d'arriver. Ca tire de partout, c'est un gros merdier, et heureusement ça me facilite la vie, personne ne prête attention à moi, trop occupés à gèrer les mecs qui débarquent dans leur territoire, et comme moi j'y suis déjà... Enfin, si ça peut m'éviter des emmerdes supplémentaires. J'avance dans les couloirs, elle ne respire presque plus, faut que je me dépèche.

"Accroche toi,surtout accroche, c'est pas le moment de me claquer dans les doigts ok? J'ai encore besoin de toi. et je veux pas avoir à expliquer pourquoi cette mission à planté, alors accroche toi."

Je sais pas si ça va l'aider, mais moi ça m'aide. Je continue à lui parler, surtout elle ne doit pas s'évanouir ou c'est finit. J'arrive à quelques mètres du poste de maintenace. Trois intrus me barre la route et sortent leurs armes. Bon, comme ces trois là sont pas des autochtones, je peux les dessouder sans crainte de me faire reperer. Je me planque dans un coin et met les écouteurs. J'ai pas beaucoup de temps alors je mets la piste la plus bourrin et me laisse envahir par les décibels, à mersure que ma perception s'efface et se transforme, ils se rapprochent.

Le premier arrive à portée, un bon coup de latte, il va s'ecraser contre le mur, je me place dans l'alignement des deux autres clampins et descends le second vite fait. Sans même se soucier de son camarade, l'autre me fout une balle dans le bide, achevant son pote par le même occasion. Un appui sur le mur et je suis sur lui, il sourit pensant que mon arme est innefficace en combat rapproché et est surpris par les deux lames ajoutées à la crosse, dommage mon pote, tu pouvais pas savoir. Le premier reprend ses esprits et sa balle m'érafle l'arcade sourcilière. Je me retourne et le déssoude. Quarantes secondes montre en main, heureusement que c'était des jeunots, avec des plus vieux, a commencer par la miss au dessus, j'aurait méchamment dérouillé aussi. Une rapide inspection des plaies, rien d'insurmontable, aucune n'est vraiment importante.

Putain de merde, je l'entends plus respirer.

"Lune rouge, réponds-moi, murmure, quelque chose quoi."

Fais chier, fais chier. Je défonce le premier panneau et dégage son pied des cables. Le second est plus réfractaire et je suis obligé de tirer sur les fixations pour l'enlever, reste à esperer qu'elle n'était pas derriere. Magne-toi mon grand, magne toi ! La voila, elle respire à peine, elle a sacrément souffert la miss, deux balles dans le ventre, une dans l'épaule et une plaie à la jambe, visiblement causée oar les cables lorsqu'elle se débattait. Je la saisis délicatement et l'attire vers moi. Doucement, doucement. Voila, j'arrive à la sortir de là. je sors une poche de sang de la sacoche et lui donne à boire lentement, je suis arrivé juste à temps. Mais on ne peut pas rester la, on est trop exposé et c'est une femme donc on sera repéré au premier coup d'oeil.

Je range les jumeaux dans leurs holsters, passe un bras autour de ses épaules et un sous ses genoux et un, deux, trois, je la soulève, elle gémit et je sens ses ongles se planter dans mon torse.

"Chut, ne t'inquiète pas je suis là. Tu vas t'en sortir, alors accroche toi. Je vais essayer de ne pas trop te secouer."

Elle ouvre péniblement les yeux et essaye de me mordre, le regard perdu et la respiration saccadée. je lui penche la tête en arrière pour éviter ce genre de réaction. Elle s'évanouit à nouveau. Je commence à retourner dans la salle d'observation, en essayant de lui faire le moins mal possible. Pourquoi je fais ça? Aucune idée... Elle gémit et garde les yeux fermés, elle souffre le martyr et c'est pas beau à voir. Elle se blottit contre moi instinctivement. elle est superbe quand elle est vulnérable. On arrive au couloir, deux groupes d'ennemis arrivent, vite j'ai plus beaucoup de temps.... Je parviens à rentrer dans le cagibi juste à temps, mais les dex groupes commencent à se canarder et je prends une bastos dans l'épaule. Je me mords la levre pour pas crier, tout en essayant de la retenir. J'aouvre la trappe et la pose délicatement devant. Je descends et me retourne pour la reprendre. Une fois en bas, je l'allonge doucement sur le matelas et panse ses plaies. Mon épaule me fait souffrir le martyr. Bordel, j'ai besoin d'une clope... Une fois qu'elle est hors de danger, je lui colle une perf de sanng frais histoire de la maintenir en forme... et j'ote cette saloperie de balle. Une lame chauffée à blanc et une pince suffiront.

Après dix minutes de charcutage, faudra que je pense à apprendre l'auto-chirurgie la prochaine fois, je m'assieds essayant de calmer la douleur qui s'éteind progressivement. La patronne gémit doucement, ça veut dire qu'elle est en vie. Je m'approche doucement, elle me saisit le bras et ouvrant les yeux elle m'appelle par un nom bizzare que je ne comprends pas, qui date visiblement de son ancienne vie. Je la rallonge, lui murmure des mots réconfortant et l'embrasse sur le front pour la calmer alors qu'elle sombre encore dans le coma.

Trois jours durant, elle reste inerte, allongée là à regagner des forces, doucement mais surement. et moi je la regarde, avec un sentiment étrange, une certaine tendresse même. Je crois que je commence à m'attacher, et ça c'est pas bon, mais pas bon du tout. Surtout avec ce que j'ai prévu de faire. Je suis épuisé, faut que je dorme... J'espere qu'elle va se réveiller bientôt... Pour une fois qu'une vampire me plait, elle me deteste, y'a des jours comme ça...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



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22. 08. 2009, 23:59

Une silhouette floue et imposante... La douleur... La perte de repères...

- Darken...

Sa voix était tremblante. Elle avait besoin de lui, tout de suite. Pas seulement parce que son sang était celui qui convenait le mieux à son organisme, mais aussi parce qu'elle souffrait. Essayant d'agripper l'ombre, l'absorbeuse répéta de nouveau ce nom, de manière plus ou moins compréhensible, s'agitant dans son sommeil, ses yeux mi-clos ne voyant pas plus que des formes indistinctes. Elle sentit de larges mains la saisir doucement et la rallonger, une voix grave et chaude murmura à son oreille. Perdue dans les abysses du manque de sang et de la souffrance, Eleanore voulut instinctivement se relever, encore, s'accrocher comme elle pouvait à l'homme qu'elle pensait son ami, comme à une bouée de sauvetage. Mais une sensation douce sur son front vint mettre une muselière au peu de conscience qui lui restait encore, et sur cette dernière et inhabituelle perception, qui tirait sur le cadenas de sa mémoire, elle sombra dans les limbes d'une inconscience agitée et troublée. A travers le voile épais et lourd qui bâillonnait sa lucidité, elle percevait l'odeur d'un sang qui n'était pas le sien, et qui lui faisait claquer des dents comme un prédateur affamé sentant sa proie à travers des barreaux.

Les rêves, pour une fois, n'étaient que des suites d'images, certes tirées de son passé, mais incompréhensibles, au milieu d'un océan noir et mouvant, qui peu à peu, s'éclaircissait. Trois jours passèrent, avant qu'elle ne reprît conscience.

LuneRouge se redressa d'un coup, les yeux exorbités, le souffle court, les ongles plantés dans son couchage, la mâchoire tremblante. La douleur sourde de ses blessures désormais guéries se fit sentir là où sa chair encore vaguement rosée témoignait de sa toute récente cicatrisation. Les muscles tendus, elle balaya du regard la pièce où elle se trouvait, éclairée seulement par la lumière diffuse et tremblotante des écrans de surveillance. Que s'était-il passé déjà?

La flamme pervenche de ses yeux se posa sur Airin endormi, et peu à peu les souvenirs lui revinrent, par vagues acides et moqueuses venant lécher les contours cuisants de son orgueil. Ce dernier s'embrasa, de même que son regard. Avait-elle été faible à ce point?!

Elle se mit debout, titubante, reprenant difficilement une position verticale demandant de l'équilibre. S'avisant alors de la poche de sang en perfusion à côté d'elle, elle la but, le temps que ses pensées, éphémères et dissolues, se rafermissent, à l'image de sa stabilité encore fragile. Quand ce fut fait, elle ferma les yeux et prit une grande inspiration. Lorsqu'elle rouvrit les paupières, sa vision était nette, son esprit plus clair, et elle put se rendre compte à loisir qu'elle n'avait strictement rien à réduire en poussière pour évacuer la rage bouillonnante qui menaçait de la submerger.

Serrant les poings, la belle vampire voyait rouge. Comment avait-elle pu rester aussi bêtement coincée dans ce fichu conduit de maintenance?!? Certes, elle se sentait oppressée dans les endroits trop exigus, mais pourtant elle s'était entraînée, des lunes et des lunes, à vaincre cette peur panique des endroits trop étroits, alors POURQUOI AVAIT-IL FALLU QU'ELLE CRAQUÂT A CE MOMENT LA?!?!?! POURQUOI S'ETAIT-ELLE LAISSEE DEPASSER?!!? Elle savait pourtant pertinemment qu'à Ultima la Sanguinaire le moindre signe de faiblesse pouvait signer sa perte!!! Tremblante de fureur contenue, elle se retourna vers la silhouette endormie qui était, au fond, la raison principale de son courroux.

Parce que faillir avec soi-même pour seul et unique spectateur du désastre, passait encore, n'en naissait qu'un profond dégoût et une rage de réussir nouvelle. Mais se laisser noyer par la panique devant son subordonné, qui avait déjà bien trop tendance à son goût à oublier qu'il l'était, et qui avait déjà un sacré dérapage de respect à son encontre dans son palmarès personnel... Non, ça, ça ne passait pas, mais alors, pas du tout.

Et plus elle le regardait, plus elle enrageait. Et plus elle le regardait, moins elle avait envie de s'énerver, et plus cela la mettait en colère. Au bout d'un moment toute fois, elle laissa enfin refluer les flots courroucés de sa fierté, accordant à la mélancolie quelques secondes de liberté. Rah mais pourquoi cet imbécile avait-il une expression si paisible quand il dormait? Le regard de l'absorbeuse, qui s'était figé sur le visage du ténébreux vampire endormi, se givra de nouveau de la glace qui lui était coutumière. Elle essaya de calmer son souffle encore agité des réminiscences de la tempête passée, calant ses expirations sur le rythme paisible du dormeur. Pourquoi fallait-il qu'il eût l'air si... humain? Elle détestait les humains, avec leur stupide espoir, leur imbécile manie de se croire le centre du monde... leur vulnérabilité... leur souffrance... leur rancoeur si juste... et leur incapacité à voir le reflet souillé d'eux-mêmes, dans les yeux de leurs bourreaux.

* Mais... attends deux petites minutes mon coco... attends attends attends... Comment est-ce que tu... *

Elle se figea. Comment avait-il fait pour la sortir de ce traquenard? Vue la taille de l'animal, il n'aurait même pas pu rentrer un orteil dans le boyau plein de câbles... Il n'avait quand même pas... Il n'était pas... !!?!

CET ESPECE DE TROU DU CUL PROFOND N'ETAIT QUAND MÊME PAS BÊTEMENT SORTI A DECOUVERT POUR ALLER LA CHERCHER??!!??!!

Une furieuse envie de lui passer sa lame en travers du corps l'agita. Mais était-il complètement stupide!?? Même avec le trouble environnant, n'importe qui aurait pu le voir, le dessouder!!!!! Elle remarqua le bandage sur son épaule et son abdomen. Et s'ils se mettaient en tête de compter les munitions, de faire le compte des tirs réussis ou autre?!! Hein!? Il aurait l'air malin (et elle aussi d'ailleurs)!!! Non mais qu'est-ce qu'il lui avait pris?! Son boulot c'était de mener à bien la mission, pas de jouer les super héros!!!!

Bon, au fond, elle était quand même bien contente d'être en vie, même si c'était grâce à lui... même si cet aspect de la chose lui faisait presque sortir des boutons. Devoir la vie à quelqu'un lui donnait envie de vomir. Se sentir redevable la mettait mal à l'aise et la mettait en rogne. Que ce triple crétin se soit pris deux bastos dans le lard tout ça pour venir réparer ses propres bêtises lui donnait envie de le finir à coup d'aiguille à perfusion après lui avoir fait sauter les yeux à la petite cuillère (mais n'ayant pas de petite cuillère sous la main...). D'un pas rageur, elle se dirigea vers les réserves de matériel.

Fouillant avec un énervement de nouveau croissant, elle s'empara de deux patchs à nicotine et se les colla sur les bras (malgré sa furieuse envie de se taper sur le front avec). De là, elle tenta de nouveau de réfléchir un peu plus posément. Tout ça était louche. Ça sentait mauvais, très mauvais. Elle l'avait bien observé, elle avait tenté de l'analyser. Et ce n'était le genre d'homme à foncer tête baisser en prenant des risques stupides, tout ça pour sauver les miches de sa patronne, une folle furieuse chiante comme la mort qui ne se privait pas pour le prendre pour un con quand l'envie lui venait. Alors pourquoi donc...

S'étant penchée au-dessus de lui avec un air inquisiteur, sans faire le moindre bruit et réduisant sa respiration, elle fronça les sourcils. Mais comment ce sagouin s'était-il débrouillé avec cette plaie?! * Du vrai travail de bourin, il y serait allé avec une scie sauteuse, que ça aurait donné le même effet... * Se prenant le front dans une main, elle se mit à pianotter avec agacement avec les ongles de l'autre. Il allait falloir qu'elle arrange ça... Elle ne supportait pas de voir du travail bâcler gâcher quelque chose.

Avec une grimace, elle se résigna à user de la méthode "traditionnelle" chez les vampires. Elle retira doucement les pansements qui bandaient l'épaule du mercenaire, qui remua dans son sommeil. Décidément, pour qu'il dormît aussi profondément, il avait dû se forcer à rester éveillé un bon moment. En y réfléchissant d'ailleurs, elle se rendit compte qu'elle ne savait même pas pendant combien de temps elle était restée inconsciente. Dans les caisses derrière elle, elle prit un couteau tout petit et à la lame très aiguisée, et s'en servant, elle rouvrit avec précision l'ancienne plaie dont l'aspect inégal évoquait le carnage du chirurgien improvisé. LuneRouge se mordit l'index. Une goutte vermeille perla sous sa canine.

* Attention, ça risque de piquer de façon très très désagréable... *

Elle laissa goutter plusieurs rubis liquides et étincelants dans l'entaille béante. Au contact de ce corps étranger, la peau grésilla légèrement. * Désolée, mais à la base on est pas conçus pareils. * Il fronça les sourcils, plissa le front, sans se réveiller toute fois. Le sang vampirique commença son office, les nanites nouvelles venues s'efforçant de réparer les incohérences du corps où elles venaient d'atterrir, effaçant les vestiges d'instants sanglants, qui avaient dû être particulièrement douloureux.

* Si on pouvait effacer aussi facilement d'autres choses... *
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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24. 08. 2009, 22:16

Je me réveille péniblement, elle s'est réveillée, tant mieux, ça aurait été idiot de prendre tous ces risques pour rien. Ce d'autant que ce n'était pas mon genre, ce qui allait la rendre méfiante. Mais j'avais peu à peu appris à la comprendre, et je savais qu'elle ne serait pas insensible à mon geste. Et la douleur dans mon épaule, ainsi que le fait que ma tentative de chirurgie ait cicatrise, me le confirme. En temps normal, jamais elle n'aurait levé le petit doigt pour moi mais elle m'avait filé de son sang pour m'aider, ce qui en soit démontrait une évolution assez intéressante de nos rapports. Ce n'était plus une simple relation de patron à employé, j'y avais ajouté une composante de dette, qui rendrait certainement les choses plus compliquées au début, mais qui nous rapprocheraient sans doute, ce qui convenait parfaitement au plan fixé. Par contre moi je m'attachais, c'était évident. Et rien que de la regarder, devant les écrans, visiblement agacé par la situation, m'arrache un sourire discret. C'est pas le moment Airin, ne t'attache jamais,tu sais combien ça fait mal.

Je me lève doucement, prenant à peine appui sur mon bras droit et m'approche d'elle. Je lui pose délicatement la main sur l'épaule, et elle n'essaie pas de m'étriper pour ça, enfin un point positif. J'observe vite fait les écrans, tout semble s'être calmé, le siège s'est soldé par un echec et tout est rentré dans l'ordre. Je me penche légerement et lui lance nonchalement :


"Je suis ravi de voir que vous allez mieux. Et je tenais à vous remercier pour mon épaule."


Pas de réponse, tant mieux, j'ai pas envie qu'elle réponde en fait, pas envie qu'elle m'envoie une vanna incendiaire ou qu'elle essaie de me pousser à bout. J'ai un choix à faire, et j'ai pas envie d'être dérangé. Je retourne me rassoir dans un coin, à feuilleter mes carnets d'observation, enfin à faire semblant de les feuilleter en fait. Je l'observe du coin de l'oeil, y'a quelque chose qui la travaille, mais je sais pas si c'est ce que je pense. Enfin, pour l'instant il faut que je trouve un moyen de concilier les deux parties du problème, et c'est loin d'être gagné.

J'attends mon tour de garde sans décarrer deux mots de plus, mettant de l'ordre dans le cagibi, et nettoyant mes calibres ainsi que le baladeur, et elle non plus ne bronche pas, en fait je sais même pas ce qu'elle pense. Je suis sur qu'elle va me reprocher d'avoir pris autant de risques. Bah je m'y attendais en y allant. Et de toutes façons, sa conduite va déterminer son sort, seulement je dois tout faire pour qu'elle ne s'en rende pas compte. Je prends finalement sa place, alors qu'elle a définitivement bousillé l'un des accoudoirs, à force de tappoter dessus. Je soupire bruyamment, j'en ai marre, cette planque est entrain de me tuer, et elle finira par y arriver. Je met le casque et écoute, comme toujours depuis près d'un mois. Je sens qu'on va pas tarder à devoir bouger, seulement j'ignore quand. J'attend son signal en fait.

Quand j'y réfléchis,
elle a aucune idée de la raison pour laquelle on l'a choisie elle pour ce job, et vu ce que j'ai appris sur l'objet de nos recherches, je crois que ça vaut mieux. Même pour moi c'est dégueulasse de faire ça, c'est dire. Mais bon, j'ai qu'à prendre le fric et trouver un autre job un peu plus loin. C'est ce que j'ai toujours fait, alors pourquoi est-ce que cette fois ci, ça me pose un tel cas de conscience? Y'a des jours comme ça...

Jusque là, tout ce que j'ai à faire c'est l'amener à croire qu'elle est en sécurité. Et connaissant la demoiselle, c'est pas gagné. D'ailleurs elle commence à m'agacer à tourner en rond la derrière, je veux bien qu'elle soit préoccupé mais au moins qu'elle le fasse sans bouger. Ces patchs à la nicotine sont efficaces, mais rien ne remplace une vraie clope, rien. Et la je commence vraiment à en avoir besoin. Les événements récents m'ont calmé mais quand même, un mois sans clope, avec juste ce substitut, ça fait long. Et pour elle aussi ça doit faire long. Tout en regardant les écrans, je me laisse aller à rompre ce pesant silence.

"Je suis désolé d'avoir pris autant de risques l'autre jour, mais sur le coup il m'a semblé que la survie du patron était, aux yeux du commanditaire, plus importante que la réussite de la mission."

Elle est surprise, même si j'arrive pas à dire si c'est en bien ou en mal. Elle s'approche doucement, tel un fauve observant un étranger, c'est l'instant de vérité, selon sa réponse elle vivra ou non. Les dés sont jetés, à elle de savoir les exploiter. Putain de sentiments. Y'a des jours comme ça...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



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25. 08. 2009, 13:40

Mais au lieu d'une réponse, ce fut un ordre qui lui fut lancer à la figure comme une coup de poing :

- Prends un micro, tes armes et la boite rouge là-bas. Tout de suite.

Il la dévisagea un instant sans comprendre.

- Hein?

- On sort. On va voir ce qu'il y a dans la supposée pièce dissimulée que tu as remarquée. Maintenant.

Le ton était calme et déterminé. Il lui sembla que le bel absorbeur venait de se prendre une giffle glacée dans la figure. Sans toute fois lui laisser le temps de réagir plus que cela, elle fit volte-face en lançant par-dessus son épaule :

- Dépêche-toi, on y va tout de suite, sur-le-champ.

La réaction ne se fit pas tarder. Une main la retint par l'épaule et la retourna. De nouveau, comme quelques minutes auparavant, elle dut faire un effort monumental pour ne pas le saisir à la gorge en grondant. Elle fixa droit dans les yeux, implacable. Elle vit qu'il était en train de se rendre compte de son erreur. * Une grossière erreur... une erreur que quelqu'un de ton niveau ne devrait pourtant pas comettre, très cher... *

Elle resta impassible, tandis qu'il soutenait son regard glacé et intense avec un air incertain. La main se retira, et retomba contre le flanc de son propriétaire. Bien qu'il n'ait rien dit, elle demanda, sur un ton qui n'avait rien ni d'inquisiteur ni de menançant :

- Pourquoi?

Il hésita. Il savait qu'elle n'était pas dupe. * T'es grillé. T'es grillé.* Cette pensée toute fois, ne provoquait en elle aucune émotion. C'était le calme plat, une tranquilité lucide, ou les ressentis n'avaient pas leur place. Une incertitude mordante plana un instant dans l'air. L'absorbeuse était comme statufiée, son visage marmoréen n'exprimant pas même sa question, parfait et inexpressif. Toujours dans ses yeux, elle vit Airin reprendre le contrôle, l'étonnement passer, et une réponse se construire, qui finit par être prononcé d'un air faussement détaché où perçait la nervosité :

- ... Je... Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Il faudrait d'abord revérifier le trajet des patrouilles! Et être sûrs qu'il n'y a pas d'autres endroits susceptibles de contenir ce que nous cherchons... Aller comme ça là-bas, tout de suite, n'est pas prudent et...

- Pas très réfléchi. Ce n'est pas faux. Vous avez raison.

* Tu sais autant que moi que maintenant, c'est de nouveau moi qui aie la main. Désolée, tu n'aurais jamais du dire ça.* "Aux yeux du commanditaire"... Elle ne savait pas exactement ce qu'il se passait derrière son dos, mais dans tous les cas, ces quatre mots avaient suffi à la décider. Elle l'avait testé, sachant que les gestes non-calculés et inattendus étaient toujours ceux qui causait les réactions les plus spontanées. Il avait perdu. Maintenant, au moindre faux pas, elle n'hésiterait pas à employer les grands moyens. Pourtant... elle aurait déjà dû le tuer. Là. Tout de suite. Comme elle se l'était dit au tout départ. Mais elle ne s'y résolvait pas. La lueur étrange et inhabituelle dans ses yeux ambrés lui nouait l'estomac et retenait sa main. Pourquoi fallait-il qu'il la regardât avec cet air-là? Et surtout, pourquoi fallait-il qu'elle soit sentimentale à ce point -- --

Glaciale, elle se détourna et retourna s'asseoir. La tension allait être palpable jusqu'à ce qu'ils sortent de là désormais... ou jusqu'à ce que l'un deux ne comette une erreur fatale. Malheureusement pour lui, elle comptait bien sortir de là, et ce avec ou sans lui, et avec ou sans prime. Sa vie comptait plus que l'argent. Sa vie passait avant tout.

Toujours silencieuse, crispée, elle se mit à réfléchir. Ce qu'ils étaient censés récupérer c'était... une puce électronique et "ce qui était avec". La puce électronique, elle savait parfaitement ce que c'était, pour ne posséder plusieurs, cachées là où personne à par elle ne les trouveraient. Les commanditaires puissants avaient souvent beaucoup de choses à dissimuler, notament des informations, et il y avait toujours des mercenaires fiables pour se charger de jouer les "tombes", muettes et inconnues. C'était un moyen comme un autre de mettre de la distance en soi et ce qu'on voulait cacher. De cette façon, on ne savait jamais où chercher les fameuses données. A moins que quelqu'un ne balance le nom du mercenaire concerné. Dans ce cas, ce dernier avait souvent du soucis à se faire. * Ceux-là sont quand même des vrais poissards... *

Dans la boîte rouge, il y avait une puce vide, histoire de passer totalement inaperçus si possible. Mais... plus elle y pensait, et plus elle voyait des incohérences de partout. Cette histoire sentait mauvais. Et elle ne comprenait même pas comment elle avait pu ne pas le sentir plus tôt. Et... Et est-ce que cet imbécile allait enfin cessé de la regarder comme ça? C'était épuisant à la fin!! Elle le fusilla du regard et tourna délibéremment le dos. Elle n'avait pas envie de penser que cet imbécile jouait un double-jeu. Elle n'avait pas envie d'avoir tort. Et surtout, plus jamais elle n'accepterait qu'on choisisse ses mercenaires à sa place.

Elle laissa aller sa tête en arrière, et ferma les yeux. Que devait-elle faire? S'il était contre elle, elle n'avait pas grande chance d'en sortir vivante. Il pouvait la tuer à tout moment. A moins qu'elle ne le tue avant. Mais elle n'était pas d'humeur à tuer qui que ce fût. Et elle avait pour règle de suivre ses caprices si cela lui chantait. Seulement... était-ce bien le moment de suivre des envies stupides? Etait-ce bien le moment de faire preuve de faiblesse? Elle savait qu'elle ne devait jamais baisser sa garde. Pourtant... c'était bien à cause d'une vulnérabilité momentanée qu'elle avait pu se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Alors... que devait-elle vraiment faire?

* Dans tous les cas, je ne sors pas d'ici tant que j'ai des doutes. Quitte à rester terrée ici, je ne mettrai pas une patte à l'extérieur sans soit être sûre de ce que je fais, soit avoir sa tête sur un plateau... *
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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26. 08. 2009, 19:08

- Prends un micro, tes armes et la boite rouge là-bas. Tout de suite

J'ai mal entendu j'espère.

- Hein?

- On sort. On va voir ce qu'il y a dans la supposée pièce dissimulée que tu as remarquée. Maintenant.

Ok, donc elle sait que quelque chose ne va pas, mais elle ne sait pas quoi. Et elle vient de me donner la réponse, elle a choisi la mort. Alors pourquoi je n'arrive pas à bouger?

- Dépêche-toi, on y va tout de suite, sur-le-champ.


Non, tu n'iras nulle part, fais pas de conneries miss. J'essaie de la retenir de lui aménager une porte de sortie, je la saisis par l'épaule doucement. elle se retourne et me fait comprendre que sa décision est prise, et qu'elle ne reviendra pas en arrière, quoi qu'il se passe. J'ôte ma main, en essayant de supporter la froideur de son regard, alors qu'elle m'interroge froidement.


- Pourquoi?

Arrête de me prendre pour un idiot, tu sais très bien pourquoi.

- ... Je... Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Il faudrait d'abord revérifier le trajet des patrouilles! Et être sûrs qu'il n'y a pas d'autres endroits susceptibles de contenir ce que nous cherchons... Aller comme ça là-bas, tout de suite, n'est pas prudent et...

- Pas très réfléchi. Ce n'est pas faux. Vous avez raison.


Bon, au moins ça me laisse encore du temps pour réfléchir. J'en avais trop dit, c'était évident. Je n'aurais pas du m'excuser, ça lui a mis la puce à l'oreille. Et la connaissant, elle a du prendre sur elle pour ne pas me tuer, et elle a bien fait vu que j'ai assez envie de toucher mon pognon et que mort, c'est assez difficile. Je réprime un sourire, elle n'est pas si idiote après tout. Elle a réussi à percer ça malgré de faibles indices, et son instinct lui a commandé de ne pas me tuer. Elle a peut-être une chance de s'en sortir. Même si je crois que sans moi, c'est quasi impossible. Enfin, on verra si j'ai envie de l'aider ou pas. En fait je la plains, seule et froide, trahi par tous, et vouée à une port qu'elle ne décidera même pas. Oui, j'éprouverais presque de la compassion pour elle.

Dans la boite rouge, pas très compliqué de savoir ce qu'il y a, une puce vide, histoire de passer inaperçu. Même si ils savent ou on est depuis le début. Après tout, personne ne doit savoir ce qui se prépare. Et elle moins que quiconque. Mais bon, de tous, c'est moi qui risquait le plus gros, comme d'hab, c'est le mercenaire qui prend tout dans les gencives. Mais bon, le salaire en vaut la peine. enfin, les deux salaires en fait... J'aurais quoi éponger toutes mes ardoises et même plus avec ça. Mais bon, dans l'immédiat ce qui importe le plus, c'est de la remettre en confiance et de la laisser diriger comme avant. Ca me permettra surement de sauver ma peau, et ça ça compte plus que tout.

Je la regarde, elle s'est rassis, au moins on a évité la catastrophe. Elle crois avoir la main, en tout cas sur moi c'est sur, mais sur ce qui va se passer, il est clair que non. Enfin, il vaut mieux qu'elle vive dans cette illusion jusqu'au bout. Remarque, pour l'instant je ne suis ni avec, ni contre elle. Et je sais pas dans quel camp je vais me mettr e. Elle a les yeux fermés, pas trop dur de savoir à quoi elle pense. Mais bon, si elle a des doutes, elle va être sur ses gardes, et elle sera plus difficile de l'amener là ou je veux. Mais ça ne sera pas un problème. Et si elle ne m'avait pas traité comme une merde, je ne serais certainement pas allé voir pour un deuxième salaire. Après tout, un million de chaque coté c'est déjà pas mal. Et à vrai dire, ça enlève tout aspect sentimental à la situation.

Je me remets au travail devant les écrans, tout en la surveillant du coin de l'oeil, prêt à dégainer au moindre geste suspect. Mais si on doit en arriver là, on y restera tous les deux je pense. Solution absolument pas sympathique. Mais si on continue comme ça, c'est ce qui va se passer. De toutes façons maintenant, on a plus qu'a attendre de voir ce qui va se passer. Attendre et c'est tout, je déteste ça. Mais la j'ai vraiment besoin de savoir quelque chose. Je me lève et m'approche d'elle brusquement. Je la saisis par le menton et l'embrasse en y mettant tout ce que je ressens, maintenant pour elle c'est la dernière porte, après elle ne pourra plus faire machine arrière.

"Voila pourquoi."


Je m'écarte et vais me rassoir. Elle me regarde abasourdie, comme si elle venait de prendre un coup sur la gueule. Je sens un tourbillon de sentiments diffus et variés, dans la pièce, mais elle ne laisse aucune émotion concrète transparaître. Avant qu'elle ai pu bouger, je lui lance avec un calme et un détachement non feint.

"Et ne songez même pas à me tuer, vous seriez morte avant de m'atteindre."

Je m'étais préparé, donc j'en étais assez sur. Elle se rassied troublée et pensive. Moi j'ai enfin trouvé une brèche qui me permettra de m'en sortir, mais elle, c'est moins sur. Enfin, au moins j'essaierais. Après la suite ne dépend que d'elle. Mais bon, elle s'en fout. et moi aussi, en fin de compte, j'ai fait tout ce que je pouvais pour la sortir de là. Et elle s'en fout. qu'elle me croit ou pas n'a plus d'importance, j'ai fait le con, j'ai accepté un boulot trop risqué et j'en paierais les éventuelles conséquences. Je me releve et lui indique que c'est son tour de garde. Je vais m'allonger et somnoler un peu.

"Je vais dormir, et j'ai installé de quoi m'assurer que je reste en vie. Si toutes les six heures je ne me suis pas identifié, l'alarme du complexe se déclenche et vous êtes dans la merde. Donc il vaut mieux pour vous que je reste en vie. Bonne garde."

Je souris interieurement, j'ai repris un peu la main, au moins pour l'instant.
Maintenant, elle doit prendre une décision. Et je sais que dans peu de temps les choses vont bouger, enfin, on arrive au bout de ce job de merde, plus que cette foutue salle à voir et ce sera bon, ils auront leur puce pour les uns, et l'artefact pour les autres. Y'a des jours comme ça...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



33

26. 08. 2009, 21:26

Un frisson violent et incontrôlable la secoua de la tête au pied, lui glaça les sangs. Alors comme ça, c'était dit, il ne travaillait pas à son compte à elle? Elle était coincée comme un rat? Elle... s'était faite avoir en beauté, du début à la fin, par ceux qu'elle était censée surveiller, par lui? Peut-être même par ses commanditaires? Et ça... ça signifiait que... que... Un mugissement intérieur la fit trembler de nouveau. L'instinct, aiguillonné par la peur, reprit le dessus. Mais d'une façon froide et lucide qui était bien plus dangereuse que n'importe quel accès de rage.

Fulgurante comme un éclair noir, elle traversa la pièce, se rua sur lui, le saisit par le col, les lèvres retroussées sur ses canines menaçantes, les yeux brillants de haine. Tandis qu'un grondement sourd sortait de sa gorge pâle et vibrante, elle sentit une partie de son esprit s'embraser de rage, pour autre chose que sa terreur de mourir sans rien pouvoir faire. Et pour une fois, ce n'était pas la partie d'elle encore ancrée dans le passé, ce n'était pas l'humaine qui enrageait, ce n'était ni son honneur ni ses bons sentiments qui se trouvaient bafoués. Non, pour une des premières fois, c'était bien la vampire qui se sentait trahie et qui bouillait de rancoeur contre cet absorbeur qui avait joué avec elle depuis, semblait-il, le début. Et cette colère ajoutait encore à sa peur, parce que cela signifiait qu'encore d'acides souffrances l'attendaient, malgré sa distance, malgré sa froideur. Parce que malgré tout, il semblait bien que sa carapace n'avait pas été si impénétrable que cela...

Elle le fixait droit dans les yeux, ces yeux qui ne cillaient pas plus que les siens, ces yeux dorés et sombres qui lui faisaient ressentir un dégoût aussi profond que l'attirance qu'ils inspiraient par la même occasion. En même temps qu'elle brûlait d'envie de le tuer, tout en réfléchissant à un moyen de s'en sortir, elle se rendit compte que l'image de statue impassible qu'elle s'était donnée avait pris une consistance, et qu'elle avait oublié de protéger cette partie-là d'elle. Elle avait ignoré jusque là à quel point c'était une grossière erreur...

- Je suppose qu'on va grassement te payer de l'autre côté, hein? Cracha-t-elle avec une hargne aussi acide que de l'acide sulfurique.

Aucune réponse de la part de l'absorbeur, qui resté stoïque, ne bougeait pas. De toute façon, il n'y avait rien à dire, la réponse était évidente. Et il l'avait dit, si elle le tuait, elle ne s'en sortirait pas vivante. A moins d'un miracle. Et cette information-là, elle l'avait très, très, très bien enregistrée. Ou tout du moins, elle avait compris qu'elle risquait de mourir. Et cela faisait toute la différence. S'il n'avait rien dit de plus, elle n'aurait pas réagi plus que ça. Malgré le fait qu'il la prenne pour une parfaite imbécile l'ait blessée plus profondément qu'elle ne voulait bien l'admettre, elle n'aurait pas bouger. Mais maintenant que le jeu était plus clair, il ne fallait plus s'attendre à la voir réagir autrement que par émotions ou par survie.

- Je me fiche éperdument de ce qu'on me veut, tant que ce n'est pas directement ma mort qu'on désire, on peut toujours négocier.

- Parce que tu crois qu'ils prendront la peine de prendre ce genre de risques?

Non, elle n'était pas stupide. Mais au moins la réponse lui confirmait que ce n'était pas une opération de petite envergure. Le problème était que cela pouvait venir de n'importe qui, et pour n'importe quelle raison. Elle était une mercenaire qui frayait avec des vampires puissants, les contrecoups avaient par conséquent les mêmes envergures que ses clients.

Folle de rage, elle se redressa, le laissant retomber sur son mince matelas, et dégainant son sabre, elle porta un coup furieux dans le matériel de surveillance. La violence de l'impact fit éclater l'écran touché, le panneau de contrôle se retrouva fendu. Une deuxième frappe éventra le suivant. Une dernière mit fin à l'existence des câbles d'alimentation. De toute façon, tout ça ne servait plus à rien. Elle était prise au piège. Et au moins désormais, il n'y avait plus de risque qu'on l'espionnât à travers son propre dispositif, même si son geste avait plus visé à la calmer qu'à la rassurer.

- QUI ?!

Elle tourna la tête vers Airin. Frémissante de colère, elle restait immobile, son regard flamboyant de courroux posé sur lui. Mais aucune réponse ne se fit entendre. Elle fut sur lui en quelques secondes. Le saisissant à la gorge, elle le souleva et la plaqua contre la cloison grise.

- Quoi?! Pour ça aussi il faut que je te paie!?

Le ton était agressif, et mordant, bien plus qu'il n'était menaçant. A mesure qu'elle voyait toutes les portes se fermer, elle se retrouvait obligée de regarder ce qui se trouvait sous ses yeux. En l'occurrence, une trahison qui était loin de la laisser de marbre. S'il s'était pris une balle dans l'épaule et une dans l'abdomen, c'était pour ses commanditaires. S'il la regardait comme si elle n'était pas qu'une employeuse insignifiante, ce n'était pas pour une supposée sincérité. Ce n'était qu'un mercenaire, et strictement rien d'autre, un homme qui prostituait ses talents au plus offrant. Qu'est-ce qu'elle s'était imaginé encore? Que tous les vampires étaient aussi faibles qu'elle face à leur facette humaine et que le mot "loyauté" valait pour le premier venu?! Mais où avait-elle la tête!? Le pire, oui le pire, c'était qu'elle ne lui avait même pas fait confiance plus que de raison, qu'elle n'avait pas vraiment baissé sa garde. Elle avait juste omis de le faire surveiller après qu'il eût signé, elle avait juste omis de le haïr. Et ça avait largement suffit. Il s'était foutu de sa poire du début à la fin. À cette pensée, un grondement félin de révolte s'échappa de sa gorge.

Elle était seule. Toute seule. Coincée dans ce trou. Et elle n'avait strictement aucun moyen de contacter ses hommes, de contacter Darken, ou n'importe qui qui aurait pu lui venir en aide. Non, il n'y avait rien qu'elle pût faire. Il n'y avait que lui, là, juste devant elle, lui et son regard troublant, lui et ses yeux pleins de colère, lui qui ne l'aiderait pas. Elle s'en voulait même d'avoir envie de le frapper, parce que cela signifiait que son comportement l'atteignait. Elle s'en voulait de ne pas l'avoir tué plus tôt. Et elle s'en voulait plus encore de ne pas avoir su se montrer plus dure. Pourquoi toujours et encore fallait-il qu'elle vit l'humanité partout où elle n'était pas et que cela lui touchât le coeur?! POURQUOI?!

- Arrête de me regarder comme ça ou je te tue!

Elle ne plaisantait pas. Cela ne servait plus à rien de mentir. Alors il pouvait arrêter. * Je t'interdis de mentir encore, même avec les yeux!!! Alors arrête!!! Je veux y voir de l'indifférence, je veux y voir de la rage, je veux y voir du dégoût!! Je veux y voir ce qui doit y être! La vérité! Alors arrête de me prendre pour une demeurée!!! * Elle y voulait une raison de le haïr vraiment. Parce que jusque-là, elle n'arrivait toujours pas à s'y résoudre. Et elle avait besoin de cette haine-là, de cette rage aveugle. Pour le tuer, et pour tenter de sortir sur-le-champ. Ou même pour tenter quoi que ce fût. Avec le doute qui naissait en elle à chaque fois qu'elle croisait son regard trop humain, elle ne pouvait pas. Et elle avait besoin plus que tout, soit de perdre la lucidité du fait qu'elle était faite comme un rat, soit d'une possibilité de salut. La simple idée que mourir était une fatalité proche l'agitait si violemment à l'intérieur d'elle-même qu'elle avait du mal à ne pas fondre en larmes de rage et d'impuissance. Vivre, encore. C'était tout ce qu'elle voulait. Même si elle n'y trouvait que bien peu de plaisir. Elle ne pouvait pas se permettre de mourir déjà. Elle avait encore une promesse à tenir.

- Arrête!!!

Sa voix, vibrante de colère, se déchirait sans qu'elle le voulût. Elle perdait le contrôle de ses nerfs. En même temps, elle n'avait jamais été douée face aux émotions trop fortes. Et la plus puissante et implacable qu'elle pouvait ressentir, après la souffrance, c'était bien la peur de mourir. Mais alors pourquoi n'avait-elle pas que peur? Que venait faire là ce stupide et inconvenant sentiment de trahison?!
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

34

26. 08. 2009, 23:30

La rage, la colère et la haine, un tel torrent d'émotions qu'elle me déversait au visage. Je lui avait tout dit et elle n'avait pas compris. Elle ne pouvait pas comprendre. Et c'était tant mieux. Elle avait enfin compris qu'elle ne pouvais rien controler, que j'avais mis les cartes dans l'ordre qui arrangeait les deux camps. Et c'était comme ça qu'elle était obligée de réagir. Elle aurait pu me rouer de coups que rien n'aurait changé. Elle avait choisi la mauvaise route, et allait en payer le prix. On ne se moquait pas comme ça d'un mercenaire. Qu'avait elle espéré, que je supporterais ses moqueries et ses injures sans broncher?

Je roulais ma bosse depuis suffisament longtemps pour savoir flairer un paquet de fric et le meilleur moyen pour le gagner était de jouer pour les deux camps. Ce que j'avais habilement fait. Les deux parties seraient contente, pas d'intermédiaires, chacun récupérant ce qu'il veut. En somme que du bonheur. Et moi au milieu de tout ce bordel, qui fais du business. Seulement cette fois j'aurais aimé que ça ne se passe pas comme ça.

- Arrête de me regarder comme ça ou je te tue!

Et comment voudrais-tu que je te regarde? Je t'ai montré mes sentiments, et tu n'as même pas noté. comme j'avais pensé, s'attacher ça fait mal. Mais j'ai appris à enfouir mes sentiments, et tu vas en avoir la preuve. Mais mon regard ne changera pas, tant que je voudrais t'avoir sous contrôle. Je t'ai étudié pendant trois semaines, alors que toi tu n'y a pas pensé. Tu as perdu au moment ou tu m'as pris pour un crétin. Et tu vas payer cette erreur. Maintenant calme toi.

- Arrête!!!

Elle craque, j'ai gagné. Elle ne peut pas me tuer, elle a compris que ça ne servirait à rien. J'ai gagné et elle le sait. Rien de bien sorcier en somme. Le savoir est le pouvoir, c'est tout. Mais pourtant ça a un gout amer dans ma bouche, j'avais du sacrifié quelque chose auquel je tenais, je m'étais vendu totalement et ça c'était désagréable à savoir.
Elle fond en larmes, sa dernière barrière vient de céder. Je la laisse sur le matelas, seule et désemparée. Je m'empare d'un téléphone, et appelle mon contact.

"Oui, ici Airin. C'est terminé, nous arrivons. Oui votre demande a été satisfaite, quand à la seconde part du contrat j'espère que vous vous en êtes occupé.

-Oui, vous aurez la puce et le cercueil, dès que nous aurons terminé les tests.

-Parfait, je vous emmène le sujet comme convenu.

-Nous somme prêts maintenant. Le versement a bien été fait

-Entendu."

Je m'approche d'elle alors qu'elle me regarde à nouveau avec son air de reine des glaces.

"Tu sais, c'est pas contre toi en particulier. C'est les affaires c'est tout.

-Salopard. Tu m'as menti depuis le début.

-Oui, je sais. Mais sais-tu réellement ce que tu crois savoir?
"

Je lui assène un violent coup de poing dans le maxilaire pour l'assomer, le temps de l'attacher calmement, sans risquer de lui faire mal. Je ne veut pas prendre le risque qu'elle se blesse en se débattant. Une fois ligotée, je la sort de la pièce délicatement et coupe les écrans. Un mois, douze jours, trois heures que nous étions la dedans. Elle aura tenu plus longtemps que prévu. Je la prend sur mon épaule et commence à bouger. Tous les gardes ont été rappelés ce qui me laisse le champ libre jusquà la pièce. elle émerge peu à peu.

"Désolé pour le coup. Mais je voulais pas que tu te débattes."

Pas de réponse, juste un crachat sur mon imper. Normal en somme. Je la conduis au point convenu. Un rapide coup d'oeil,personne dans le coin. Je cogne sur le mur. Une petite porte dérobée s'ouvre. Ils sont bien là, cette partie du contrat se déroule sans contretemps. Pas besoin de paroles, elle comprend parfaitement. Ils me donent la puce alors que je leur remet la miss. Elle me regarde encore avec des yeux pleins de fureur et de haine. Bah peu importe maintenant.

Ils l'emmenent ailleurs, pendant que moi je m'allume une cigarette, et en arretant de soutenir son regard, me masse mécaniquement l'épaule. Cette clope est sublime, mais j'ai pas le coeur à la savourer. J'ai un plan, mais elle va pas être très docile maintenant. Enfin on verra comment ça se passe. Maintenant allons voir ce cercueil. Un artefact retrouvé dans le désert au nord de la ville, dont on ne sait pas grand chose en fait. Sauf qu'il ne réagit qu'en présence de vampires féminins, et que la dernière a été inexplicablement "avalée" par ce truc, tous les curieux de la ville veulent savoir à quoi ca sert, et personne ne savait vraiment qui l'avait, mais avec les superstitions locales, personne ne veut l'avoir. Et ils leur fallait un cobaye pour ça, et je leur ai fourni sur un plateau.

Un dernier regard dans sa direction, elle me fixe toujours. Je me retourne et me masse à nouveau l'épaule. J'espere qu'elle comprend. Y'a des jours comme ça...
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



35

27. 08. 2009, 17:12

LuneRouge réfléchissait à toute allure. Sa résistance avait cédé, maintenant elle n'avait plus à s'en préoccuper, et ça lui laissait les mains libres. Des sanglots nerveux l'agitaient, mais elle ne faisait rien pour les faire cesser. Quoi de plus sous-estimable qu'une femme bouleversée et sanglotante? Grossière erreur. Parce qu'avec elle, la faiblesse devenait toujours une force. *"Le problème avec toi, c'est que dès qu'on croit t'avoir brisée, tu te comportes de la même manière que si tu n'avais reçu aucun coup. C'est frustrant. T'en as pas marre d'être une insulte à la logique?" Non, désolée Darken, j'en ai toujours pas marre... mais tu me feras penser à te foutre mon pied au cul quand tout ça sera fini...*

Elle avait bien entendu remarqué le manège du mercenaire, mais elle n'en avait rien à faire. Elle s'en sortirait toute seule, comme d'habitude, ne serait-ce que pour pouvoir se venger comme il se devait ensuite. Et puis, qu'est-ce qui lui disait que ce n'était pas juste son imagination ou une autre ruse? Non, décidément, elle ne compterait plus sur lui, de quelque manière que ce fût. Et elle allait s'en sortir, elle ne pouvait pas mourir si bêtement. Elle avait connu pire.

Elle avait compris une chose, tandis qu'elle l'avait vu s'éloigner en se massant l'épaule, sans raison et alors qu'elle lui avait "interdit". Elle avait compris quelle avait été son erreur, depuis le début, avec lui, comme avec beaucoup d'autres. Elle venait de comprendre en partie pourquoi elle était si facilement trahie. Ce n'était pas une histoire de confiance, elle s'était trompée. Faire confiance ou pas ne faisait pas toute la différence, pas du tout. Ne pas faire confiance tout en continuant à s'appuyer sur les autres et à compter sur leur présence, voilà où était le problème. Comprendre ça lui fit l'effet d'un coup de poing dans le ventre. * Et après je m'étonne que les problèmes viennent toujours du personnel et que je suis toujours plus efficace en solo... -- -- Plus jamais... *

Se laissant ballotter sans résistance sur l'épaule de l'homme qui la portait, elle se vida l'esprit à grand peine. Comme d'habitude, faiblesse et forces se complétaient. En l'occurrence, sa tendance à l'obsession ne lui facilitait pas la tâche, mais dès qu'elle se serait toute entière tournée vers son nouveau but... elle allait tous les mettre dans la merde jusqu'au cou. * Et toi, plus jamais tu ne me regarderas avec cet air blasé... *

Ses pensées se réorganisaient avec une rigueur glaciale, vite, aussi vite qu'elles le pouvaient. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle allait faire, mais ça allait causer du grabuge, et lui rapporter l'argent qu'elle avait perdu. Car, il fallait bien se rendre à l'évidence, personne ne la paierait, elle. * Et le retournement de situation, ça commence maintenant... * dans l'ombre qui masquait son visage, un sourire malsain naquit, blanc et menaçant, tandis qu'elle pleurait toujours... plus ou moins sincèrement désormais. * Coup classique, le suicide désespéré... *

Les deux hommes de main s'arrêtèrent lorsqu'ils l'entendirent s'étouffer. Celui qui la portait négligemment sur son épaule la laissa tomber par terre pour voir ce qui se passait.

- Putain qu'est-ce qu'elle a cette conne, Tray?!

- Cette garce est en train d'avaler sa langue!!! Putain de mercenaire à deux balles! Après le cyanure fallait bien qu'ils trouvent d'autres trucs pour s'éviter les emmerdes!! Mais bouge nom de Dieu! Empêche-la!!

* Mais oui c'est ça... on t'a jamais dit que la langue est un muscle, que l'être vivant a des réflexes de survie, et que par conséquent, mourir étranglé avec sa propre langue est une chose plus simulable que réalisable? J'ai toujours dit qu'il fallait financer l'éducation de ses hommes... *

Elle avait de la chance d'être tombé sur ces deux-là... Même s'ils avaient l'air de bons combattants de par leurs façons de bouger et de se mouvoir, ils ne semblaient pas habitués à ce genre de situations. Comble de la stupidité, ils la mirent sur le dos, par terre. Tandis que le premier commençait à lui ouvrir la bouche et que l'autre, au niveau de ses genoux, se penchait au-dessus d'elle, elle ouvrit grands ses yeux de glace qui jusque là étaient mis-clos. Ils n'eurent pas le temps de réagir. Se cabrant avec violence, elle envoya ses deux pieds liés dans la figure du dénommé Tray qui de ce fait fit un magnifique roulé-boulé en arrière, le nez en sang et l'esprit troublé. Sa mâchoire se referma férocement sur les doigts de l'autre. Le goût suave du sang emplit sa bouche, lui redonnant par la même occasion quelques forces, et décuplant sa frénésie. Il poussa un cri de douleur et de surprise, et lui asséna un violent coup de poing sur la tempe. Mais elle ne lâcha pas prise, et donnant un grand coup de reins, elle se retourna et se redressa sur les genoux. Dans cette position, elle put facilement tirer plus fort encore, malgré ses liens, sur les doigts de l'infortuné garde, prisonniers dans l'étau cruel de ses dents. * Tu tapes comme une lavette. A côté de ce que l'autre gland m'a mis dans la gueule tout à l'heure, t'es ridicule. Et quand on est médiocre comme ça, on évite de lever la main sur autrui. *

Il fallait qu'elle se dépêchât, car le deuxième lascar n'allait pas tarder à reprendre ses esprits. Tirant sur la main ensanglantée, elle l'attira vers elle, faisant craquer sinistrement les doigts aux chairs sectionnées. L'homme eut un nouveau cri de douleur, perdit l'équilibre, déborder par la hargne de sa prisonnière, qui bien qu'encore ligotée, ne semblait plus si misérable et résignée que ça. La gorge fut bientôt à portée de crocs. * Ad vitam aeternam et aeternum vale... Va en paix... * Elle ne prit la peine de le vider entièrement, et le laissa choir à terre, le cou déchiré. Le temps pressait. Désormais un peu plus libre de ses mouvements, elle entreprit de se contorsionner pour faire passer ses mains à l'avant de son corps, faisant passer ses poignets étroitement attachés en dessous de ses jambes repliées à l'extrême. * J'aurais du me reconvertir dans le contorsionnisme, moi je vous le dis... -- -- *

Serrant les dents, elle força un peu plus. Si elle ne parvenait pas à se dégager les bras dans les quelques secondes qui suivaient, elle n'aurait quasiment aucune chance de s'en sortir. Elle avait pris le premier au dépourvu, pour "Tray", il en irait tout autrement. Au moment où l'intéressé se redressait enfin en tâtant son visage ensanglanté, elle parvint enfin à dégager ses membres, les épaules douloureuses et tirées. Vite, elle se saisit du couteau fixé à l'intérieur de la veste du mort, et entreprit de couper les cordes qui lui enserraient les chevilles. Les bras dans le dos elle n'aurait pas pu détacher l'arme. Elle eut tout juste le temps de se libérer de ses entraves inférieures et de bondir en arrière pour éviter le coup poing rageur de l'autre. * Bah alors mon gros, t'aimes pas ma restructuration faciale? Pourtant, t'es bien mieux comme ça, je trouve... *

Avant qu'il n'attaque de nouveau, elle lui balança un grand coup de botte dans la tempe, l'envoyant de nouveau au sol. Cette fois-ci toute fois, il se releva très vite. Et son coup de pied suivant fut intercepté durement. Il fit tourner sa cheville, la déséquilibrant. La jeune femme tomba sans douceur sur le carrelage. Ruant, elle lui faucha les tibias d'une grande impulsion des talons. Il s'écrasa sur elle... et sur le couteau, qui s'enfonça jusqu'à la garde dans sa poitrine. Se doutant que cela ne suffirait pas à s'en débarrasser, LuneRouge le retourna d'une poussée implacable, et enfonça, encore et encore, la lame dans le thorax de son geôlier, ses jambes repliées appuyant sur les avants-bras de ce dernier et l'empêchant ainsi de se servir de ses mains. Malgré les soubresauts désespérés de Tray, qui ruait tant bien que mal, le couteau finit par atteindre la gorge. La trachée et la carotide subirent le même sort que celles du premier garde. Deux cadavres rougissaient désormais le sol clair sous la lumière crue des néons.

LuneRouge se laissa tomber sur le côté, haletante. Elle ne s'en sortait qu'avec quelques hématomes et une ou deux coupures. Elle avait eu de la chance.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

36

27. 08. 2009, 17:14

Se redressant tant bien que mal, l'absorbeuse couverte de sang se mit en devoir de scier les liens à ses poignets. * Connerie de corde de mes deux... Il aurait pu serrer un peu moins ce con!!! Putain si je l'avais sous la main celui-ci... Raaaaah!!! *

A force de s'acharner sur les fibres avec la lame, les entraves cédèrent. Massant ses poignets endoloris, LuneRouge se releva enfin. * Bon, et maintenant, au boulot! ça va chier... *

Essuyant ses chaussures et ses vêtements avec ceux encore secs de ses victimes pour éviter de se faire suivre à la trace, elle entreprit d'avancer prudemment dans le couloir, rasant les murs, flairant l'air, écoutant chaque fois qu'il lui semblait percevoir un bruit. Elle avait l'impression d'être retournée en arrière, pendant son voyage avec Brann, lorsqu'elle s'était retrouvée dans un camp ennemi après s'être faite raflée... Lui aussi elle l'avait rencontré à l'Ambroise, le même soir qui plus est... Décidément... * Rade pourri!! Bande de porte-la-poisse!! Je vous hais -- -- *

Elle évita plusieurs patrouilles, sans trouver de sortie, sans trouver quoique ce fût d'intéressant. Et bientôt on découvrirait les deux corps, et à ce moment-là, elle serait dans une situation plus critique encore. Des éclats de voix se firent entendre. des voix qui lui étaient désormais très familières, étant donné qu'elle les avait écoutées en boucle durant des jours et des jours...

- Jakobs!! Est-ce que vous vous foutez de ma gueule?!? Vous êtes en train de me dire que vous avez laissé filer ce mercenaire après qu'il vous ait remis l'autre greluche, et ce sans prendre plus de précautions que cela!? Dois-je vous rappeler que cet homme a déjà trahi pour travailler pour nous, et qu'il ne serait pas étonnant qu'il aille ailleurs proposer ses services à notre désavantage, histoire de se remplir un peu plus les poches?! Tonnait furieusement le propriétaire des lieux.

* C'est bon, stress pas comme ça mec, il est pas loin ton lapin... Tu ferais mieux de te faire du mouron pour moi chéri... *

- Le virement est un fake. Il ne s'en rendra pas compte tout de suite. Comme ça, s'il nous trahit, nous n'aurons rien perdu et nous pourrons nous en débarrasser l'esprit tranquille, tandis que si tout se passe bien, il n'y aura plus qu'à faire un vrai virement. - *He he he... intéressant...* - En revanche...

- Vous avez omis de le faire surveiller, maintenant qu'il n'est plus confiné dans la cache! Imbécile! Trouvez-le-moi! La deuxième partie du contrat n'est pas bouclée, et je veux tout avoir sous contrôle tant que ce ne sera pas fini et bel et bien réglé! Suis-je assez clair, Jakobs?!?

- Oui monsieur...

Collée contre la cloison froide à un coude du couloir, l'intruse ne respirait plus, attendant que les bruits de pas s'éloignent. Quand le silence fut revenu, elle risqua un coup d'oeil à l'angle du mur. La voie était libre. Furtive comme une ombre, elle se glissa dans le bureau d'où étaient sortis le "patron" et son second. La porte ne fit aucun bruit en se refermant. * Décidément, ça finit toujours dans un bureau à un moment ou à un autre ces évasions -_- Aucune originalité... je parie même que les informations utiles sont sur le dessus du plan de travail...*

Fouillant méthodiquement au milieu des papiers épars et dénué d'intérêt pour elle, l'absorbeuse finit par trouver ce qu'elle cherchait dans un tiroir. * Bon, ok, c'était pas sur le dessus, mais juste en dessous... franchement c'est pas beaucoup mieux... pas de quoi se rengorger... *

Les rapports de missions... les notes d'informations... Mercenariat... Achat d'info... Tout était là, ou presque. Il ne lui fallut pas plus de quelques minutes pour lire les comptes-rendus qui l'intéressaient. *Génial... une histoire tordue d'artefact pourri, du pognon jeté par les fenêtres... mais pourquoi moi? -- -- Sérieux... j'ai trop la poisse... Enfin, pour le coup, je risque de ne pas être la seule à me faire entuber... He he he... *

- Bon, maintenant, trêve de plaisanterie.

Un sourire aux consonances sadiques et satisfaites étira ses lèvres pulpeuses. Elle remit tout en place avec une minutie, soucieuse du détail. Puis elle se saisit négligemment de téléphone, et composa le numéro noté sur un bout de papier collé à la base de l'appareil, et au-dessus duquel était marqué en gros et bien en évidence "MR AIRIN". * Il ne fallait pas, c'est trop aimable à vous de m'aider ainsi, vraiment...* Elle eut un ricanement plein de mépris et d'aigreur. * Et maintenant, lançons les réjouissances! Je sais où est votre machin bizarre, je sais à peu prêt qui travaille pour qui et qui a fait quoi. Reste plus qu'à tout faire joyeusement péter... ensuite j'irai prendre un bain... *

La sonnerie du téléphone résonna deux fois, puis la voix chaude et familière se fit entendre.

- Allô?

- Salut trou du cul, c'est moi. ça va?

Même à travers le combiné, elle sentit sa surprise.

- Non, t'inquiète pas mon gros, je suis pas encore assez près pour te botter le train, mais ça va pas tarder. Et non je n'avais pas le temps d'attendre que ce connard de prince charmant se ramène pour me sortir de la merde alors je me suis dit que c'était mieux de prendre les devants. Mais bon, restons sérieux et réalistes... Dans environ deux minutes y a Jakobs qui va te tomber sur le groin l'air de rien en te demandant de ramener ton cul... Bonne chance... ^^ Ah oui et puis au passage... le premier dehors avec son dû a gagné!

Elle raccrocha sereinement. Elle avait très envie de jouer tout d'un coup... et de gagner. Finalement, Airin ne semblait pas tellement au fait des événements que ça. Les choses allaient être plus simples que prévu. Et ça allait faire mal. Parce que maintenant, c'était son honneur en tant que mercenaires qu'elle allait nettoyer. Et sur ce plan, elle était odieuse autant que rancunière. *Que la fête commence!*

Ils n'auraient jamais du lui laisser étudier les plans de la maison, même si ensuite elle n'aurait pas du être en mesure de s'en servir contre eux. Ils n'auraient pas du la sous-estimer, même si la logique allait dans ce sens. * Y a des jours comme ça, où on ne sait pas pourquoi tout va de travers... la plupart du temps, la réponse, est simple, mais simplement vexante...*
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Evangéline" (27.08.2009, 17:15)


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31. 08. 2009, 18:56

Salope, y'a pas d'autres mots pour décrire ce que je ressent. elle s'évade, me fout en danger, m'empèche de recevoir mon pognon, et vient me narguer au téléphone ? Elle se prend pour qui au juste. En plus, ce gros con de Jakobs va venir, mais au moins, elle aura eu la décence de me prévenir. Tiens, d'ailleurs le voila.

"Le patron te demande.

-Je sais, et moi je veux mon fric.

-Le patron d'abord."


Décidemment tout le monde à décider de me faire chier aujourd'hui. Bah c'est pas grave, je vais aller voir ce que me veut le patron. Je me dirige vers son bureau, alors que l'alarme commence à retentir dans tout le complexe. Au moins ça va donner un peu de crédibilit à ma présence ici. Il m'attend en fulminant, ce qui n'est pas bon signe.

"Vous vouliez me voir?

-Tu peux m'expliquer ce bordel?

-Je pense que oui.

-Ne joue pas au con avec moi. Toute cette opération devait rester discrète et secrète, et t'a tout foutu en l'air.

-Jusqu'a maintenant, c'est vous qui ne jouez pas carte sur table. Je vous l'ai livrée comme convenue. Mon boulot pour vous est terminé, alors payez moi.

-Bon, écoute moi bien. Ton fric, t'as déjà du te rendre compte qu'il n'existait pas encore. Alors mettons les choses au clair, tu la ramenes, t'es payé. Vivante, t'as même droit à un bonus."


Oh, comme c'est gentil à eux, m'obliger à rattraper leur conneries.... En fait je crois que je vais me contenter de me barrer d'ici. Mais bon, je suis un mercenaire qui a pour habitude de toujours finir le boulot. Alors, je finis. Le seul problème c'est que j'ai aucun moyen de savoir ou elle va être, et la connaissant, elle va d'abord essayer d'étriper tout le monde avant de penser à une porte de sortie éventuelle.
Enfin, en suivant les cris et les bruits de combat, j'arriverais peut-être à quelque chose. A moins que...

"Alors, toujours en vie?

-Ta gueule Jakobs.

-En attendant, moi j'ai une chance de rester en vie.

-Pas si tu continues.

-C'est pour ça, que je n'aime pas les mercenaires comme toi, toujours incompétent et peu digne de confiance. Vous..."


Je lui laisse pas le temps de finir sa phrase et lui transperce le bide avec la lame des jumeaux. Comme ça, on mettra ça sur son compte à elle. Mais au moins il a gagné. Je suis vraiment à bout de nerfs maintenant, et c'est sur elle que je vais les passer. Je déteste qu'on me traite de cette façon, et ils vont tous s'en rendre compte. Mais le plus important c'est de la retrouver, et pour ça je saurais me montrer très patient. De toutes façon, elle finira par commettre une erreur, les fauves en font toujours.

Je me rassois sur le fauteuil, dans ce même cagibi dans lequel on a vécu pendant un mois. Elle a foutu en l'air tout le matériel de surveillance, sauf les capteurs de chocs que j'ai fait placer dans les conduites... J'aime ma parano de temps en temps. Je regarde les relevés et réprime un sourire, je peux la suivre à la trace. enfin, avec quelques minutes de décalage. Mais au moins, ça me permet d'analyser ses actions...

Après une journée d'étude, je dois reconnaître qu'elle est forte, rapide discrète efficace, dans une autre situation j'aurais apprécié qu'elle soit mon associée. Mais, comme je le craignais y'a aucune logique, donc pas de plan possible. Bordel de... Elle veut vraiment ma mort. Enfin, je savais qu'elle apprécierais pas. Tout ce que je peux faire c'est attendre, hors de question de lui courir après. Ou alors tenter une dernière chose, aussi stupide et insensée que suicidaire. J'attrape un micro :


" Si tu veux me faire la peau, sache que je t'attends ma chère. et tu sais très bien ou. Mais cette fois-ci, ce n'est pas avec un baiser que je te tuerai. Moi je veux juste te parler. Et parler affaires est tujours plus agréable face à face."

Reste à esperer qu'elle à garder son recepteur avec elle, et qu'elle soit toujours en vie. Je detesterais qu'un autre que moi la tue. Oui vraiment, cela serait fort fâcheux...

Un pas, puis un autre plus bref. Elle est là, elle est finalement venue. Je dégaine brusquement alors qu'elle s'engouffre dans l'ouverture et qu'elle me bondit dessus comme une tigresse sur sa proie, elle évite deux balles avec brio, et me tombe dessus. Je pare un coup puis un autre, mais ne peut éviter son pied dans mes cotes, qu'elle me casse avec joie et délectation d'ailleurs. Je lui assene un grand coup de coude sur l'oreille pour la déstabiliser, et lui ouvre l'arcade avec une lame. Elle se redresse et me charge violemment. Je lui plaque le canon de mon arme sur le front, alors que ça lame vient se glisser sous ma gorge. Un mexican stand-off, bin voyons, comment faire plus cliché?

"Et maintenant on fait quoi?"
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



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31. 08. 2009, 20:59

Son message l'avait tout d'abord amusée, puis, à force d'y penser, l'avait mise hors d'elle. Cet imbécile ne voyait décidément pas plus loin que le bout de son nez!! Alors, irritée au plus haut point, elle avait terminé de saboter le système électrique de l'aile ouest, avait versé une de ses fioles dans les marmites de la cuisine au passage, et elle avait filé droit en direction de l'ancienne planque. Ce type avait vraiment un talent inné pour lui taper sur les nerfs…

Cela faisait une journée toute entière qu'elle semait le trouble dans toute la propriété. Elle avait emprunté les conduits d'aération la plupart du temps, pour se déplacer avec moins de risques. Et même si parfois elle était tombé sur des agents de surveillance en sortant de son "réseau de déplacement", elle n'avait laissé de le temps à aucun de donner l'alarme… Bref, elle était dans son élément. Mais maintenant qu'elle était revenue là…

Le sang dégoulinait dans son œil droit, son arcade ouverte saignant de manière surabondante. * Le roi des emmerdeurs vous dis-je…* Mais au moins, avec ses côtes cassées, il serait plus lent, et même respirer lui était douloureux… et elle ne parlait même pas de courir… En d'autres circonstances, elle aurait eu un ricanement satisfait et sadique. Mais en l'occurrence, elle n'en éprouvait pas la moindre envie. Elle n'était même pas vraiment en colère. Oh, un peu quand même, mais au fond, tout ça lui était bien égal. C'était le métier, après tout… même si en revanche, sa façon bien particulière de se moquer d'elle et de la prendre pour une ingénue n'entrait pas du tout dans la catégorie des choses "du métier" qu'elle acceptait. Entre sa tendance à s'approprier ses lèvres plus souvent qu'à son tour, et cette façon insupportablement fausse de la regarder… Oui, pour ça, elle était en colère. * A-t-on jamais vu sujet de rancœur plus puéril… -- -- *

Sa lame plaquée contre sa gorge étincelait de son éclat meurtrier habituel. Les dragons et arabesques ciselés sur le métal sombre semblaient onduler d'impatience, assoiffés de ce sang fort auquel ils n'avaient encore jamais goûté. Le canon froid posé sur son front ne tremblait pas. Son oreille lui faisait mal, son tympan bourdonnant joyeusement. Décidément, il ne faisait que frapper au visage. * Je ne vois pas quel plaisir il y a à défigurer les gens, vraiment… *

Son expression rageuse redevint peu à peu le masque de glace coutumier. Ses yeux pervenche le fixaient sans ciller, observant, impassible, les pupilles brunes qui la scrutaient, bouillonnantes de diverses émotions. Elle se fit la réflexion qu'elle avait vraiment du le faire sortir de ses gonds, pour qu'il prît ainsi le risque de la faire venir sur un terrain où elle avait l'avantage. Avait-il déjà oublié qu'elle avait failli le tuer avec une facilité déconcertante, dans ce réduit où il était trop à l'étroit pour pouvoir se mouvoir aisément? Certes, pour l'instant, c'était "égalité" mais… la situation ne durerait pas éternellement, et si le combat se poursuivait, il avait plus de chances qu'elle d'y rester. Devait-elle, d'ailleurs, lui dire que ses très chers employeurs envisageaient sérieusement de lui faire la peau? * Hmmmm… plus tard, gardons le meilleur pour la fin… *

Une question capitale restait cependant encore sans réponse : allait-elle le tuer, ou non? Il n'était pas question de "Devait-elle?" ou de "Pouvait-elle?". Non, ces questions-là n'avaient pas de valeur pour elle en l'occurrence. Et bizarrement, elle n'avait même pas envie de se décider. En général, quand une question l'embêtait, elle coupait court au problème en le coupant au sens propre du terme. Mais là… non, elle laisserait le caprice et le hasard décider. Elle n'avait plus rien à perdre dans cette affaire. Pas de salaire en jeu, en tout cas pas le sien, pas de réputation à défendre, ou en tout cas pas la sienne. Donc après tout… elle pouvait bien laisser courir un peu encore… ne serait-ce que pour comprendre pourquoi il se comportait comme ça. Elle détestait s'énerver pour des choses qu'elle ne comprenait pas…

- Et maintenant on fait quoi?

LuneRouge leva un sourcil.

- Bonne question…

Et, chose pour le moins rare, elle sourit. Pas un rictus, pas une grimace, pas un vague dessin amusé au coin des lèvres. Un sourire. Elle-même déconcertée, elle éclata de rire. Cela faisait des mois et des mois qu'elle n'avait pas ri comme ça…

Les mains toujours crispées sur son sabre qui n'avait pas bougé d'un millimètre, sa concentration ne baissant pas d'un iota, elle laissa cette effusion pour le moins inhabituelle chez elle durer un peu. Puis elle tâcha de reprendre son sang-froid, le coin des lèvres toute fois toujours relevés.

- Hum… Tu voulais parler? Je t'écoute… Même si parler affaire ou autre chose est toujours plus agréable avec les armes au fourreau et les fesses dans un fauteuil…
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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01. 09. 2009, 16:30

- Hum… Tu voulais parler? Je t'écoute… Même si parler affaire ou autre chose est toujours plus agréable avec les armes au fourreau et les fesses dans un fauteuil…

Ouais, je suis d'accord mais je sais pas pourquoi, j'ai pas spécialement envie de bouger moi.

"A vrai dire cette situation me parait propice à la négociaition tu trouves pas?"

La pression de ses lames s'intensifie, non elle trouve pas.

"Bon pour faire vite, je te propose de te rendre. Comme ça, j'empoche le magot et on partage ensuite. Qu'est-ce que t'en penses ?"
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



40

01. 09. 2009, 16:45

- Hmmmm... Laisse-moi réfléchir... non.

Elle n'avait aucune envie de lui faire confiance. Qu'il la vende bonnement et simplement ne l'aurait pas surprise le moins du monde.

- Je me fiche éperduement de l'argent pour le moment vois-tu - ce qui était faux - , contrairement à toi. Ce qui m'intéresse c'est de foutre cet endroit en l'air. Qu'est-ce qui te fait croire que je vais marcher avec toi encore une fois, hein? Tu me prends pour une imbécile?
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...