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05. 01. 2009, 00:42

[Associatif] Il y eut un soir, il y eut un matin... Et après ?

Il n'étais pas loin de une heure du matin lorsque je me rendis compte que la Bibliothèque était désespérément vide... Les pupitres et autres bureaux avaient lentement laissé la poussière les recouvrir et cela semblait faire un moment que les différents ouvrages qui ornaient fièrement les rayons de ma Bibliothèque n'avaient pas été déplacés.
Que faire si ce n'est se laissé aller au désœuvrement le plus total en sirotant de la gnôle et en fumant des cigarettes en errant comme une âme en peine dans cet édifice qui servit autrefois et qui, aujourd'hui, n'était plus que l'ombre de ce qu'il avait été... J'en venais même à regretter les différentes prises de bec et autres faits divers qui avaient animé ces couloirs, ces salles de travail et de lecture. Mon bureau était resté trop longtemps fermé ; j'en avais eu assez de toute cette agitation et n'avais aspiré qu'au calme et à la tranquillité.
Mais aujourd'hui, je ne ressentais aucun apaisement... Je ne ressentais qu'un grand vide... Un sentiment de solitude extrême.
Pourquoi les personnes de talent qui m'avaient toutes plus ou moins emmerdé étaient-elles parties sans même prendre la peine de dire au revoir à tout ceux qu'elles avaient rencontré dans ces murs ?

Il y eut un soir, il y eut un matin... Je m'éveillais la tête lourde... Le désœuvrement m'avais fait oublié ma nuit et je découvris, couché sur pupitre, le cadavre vidé d'une humaine. Ses cheveux étaient d'or et sa beauté était des plus troublante ; mais l'horreur avec laquelle j'avais abrégé la vie de cette mortelle témoignait de tout le sadisme et de toute la perversion dont je pouvais faire preuve... Ses lèvres avaient été arrachées, ses mains broyées, ses viscères étaient répandus sur le sol, ses cuisses étaient écartés et son regard ne traduisait que la peur et la douleur...
Cela ne m'amusa pas. Mon mal de crâne me taraudait et je fis disparaître la dépouille de la jeune femme en quelques instants.
Je feuilletais quelques ouvrages et n'y trouvais rien de palpitant... Mon ennui me poussa même à ouvrir mes livres de comptes, à tenter de reprendre mes recherches... Mais rien n'y fit ; je me sentais toujours aussi seul et je m'ennuyais toujours autant... Même si une belle vampire s'était présenter à moi avec la ferme intention d'assouvir en ma compagnie ses appétits sexuels, je n'en aurais rien fais.
L'immortalité commençait sans doute à me lasser...

Les heures passèrent, insensibles à mon désarroi et je commençais à me lancer dans un rangement méthodique des différents rayons... Les choses regagnèrent leur place sans que je sois dérangé et cela me mina d'avantage le moral.
Je me surpris à demander que quelque chose de catastrophique se produise afin que je puisse tuer le temps ; mais le silence continua de planer dans l'enceinte du bâtiment...
Je regagnais mon bureau et mettais de la musique... Georges Brassens entonna Saturne...

"Il est morne, il est taciturne
Il préside aux choses du temps
Il porte un joli nom, Saturne
Mais c'est Dieu fort inquiétant
Il porte un joli nom, Saturne
Mais c'est Dieu fort inquiétant

En allant son chemin, morose
Pour se désennuyer un peu
Il joue à bousculer les roses
Le temps tue le temps comme il peut
Il joue à bousculer les roses
Le temps tue le temps comme il peut

Cette saison, c'est toi, ma belle
Qui a fait les frais de son jeu
Toi qui a payé la gabelle
Un grain de sel dans tes cheveux
Toi qui a payé la gabelle
Un grain de sel dans tes cheveux

C'est pas vilain, les fleurs d'automne
Et tous les poètes l'ont dit
Je te regarde et je te donne
Mon billet qu'ils n'ont pas menti
Je te regarde et je te donne
Mon billet qu'ils n'ont pas menti

Viens encore, viens ma favorite
Descendons ensemble au jardin
Viens effeuiller la marguerite
De l'été de la Saint-Martin
Viens effeuiller la marguerite
De l'été de la Saint-Martin

Je sais par cœur toutes tes grâces
Et pour me les faire oublier
Il faudra que Saturne en fasse
Des tours d'horloge, de sablier
Et la petite pisseuse d'en face
Peut bien aller se rhabiller..."


Les paroles se heurtèrent aux murs froids et la nuit s'estompa lentement derrière les volets de la baie vitrée qui ornait ce bureau qui semblait maintenant être une sorte de cage où je m'étais enfermé de plein grès...
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Turmac" (05.01.2009, 03:53)


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05. 01. 2009, 14:32

J'errai dans les rues sombres de la ville, me dirigeant vers ce titanesque batiment qui renfermait toutes les connaissances d'ultima thule. J'étais nouveau dans cette ville, alors j'en avais à peine entendu parler mais si j'avais des questions, les réponses s'y trouvaient forcement. En fait, j'y allais surtout pour m'éloigner de cette puanteur, de cette vermine de la cité, de cette zone cinq que j'aurais tant voulu quitter.

Après une heure de marche, à travers les bas fonds, j'arrivais devant le batiment. La porte était tout aussi imposante que le batiment et j'hésitais un peu avant de la pousser. Mais je me lançais et tant bien que mal entrait dans ce lieux sombres alors que la musique continuait de me vriller les tympans.

Ma surprise fut grande de voir que le lieu était vide, et aussi poussiéreux que le tombeau de lénine avant la guerre. je toussais legerement et m'avancai. Alors que la musique était puissante, a tel point que les rats s'écartaient dérangés. Il n'y avait personne du moins c'est ce que je croyais, alors je pris la liberté d'allumer les lumières de tout le batiment. Je fus ému, et troublé par le nombre d'ouvrages présents. J'attrapais un ouvrage au hasard et commençais à le lire. Je reglais mon appareil sur la playlist d'activation physique et lut aussi vite que possible.

Le temps passa vite, et avant que j'ai pu m'en rendre compte, les premieres lueurs de l'aube apparurent, je regardais la pile d'ouvrages sur la table et souris, j'en avait deja appris plus que ce que j'esperais en une nuit. Je coupais la musique, fatigué par le mur sonore qui me harcelait depuis des heures, et essayais de me reposer. Mon repos ne fut meme pas troublé par les hurlements d'une jeune humaine, apparament je n'étais plus seul et le vampire était plutot cruel. Mais je n'y prétais pas attention, plongé dans une lecture intéressante, alors que l'indiviu venait de mettre de la musiqe, que je ne connaisais pas, mais que je n'aimais pas. Il y eu un soir, il y eu un matin. je lisais jusqu'a saturer on cerveau d'information. Lorsque a cause d'une migraine, je ne vis pas le bout d'un rayon, et tombait du premier étage sur le vampire en question qui par reflexe sortit son katana et me le mis sur la gorge, je sortit mon jackal gauche et lui placa sur l'estomac et avec mon grand sens de la répartie déclarait :

"-Et maintenant ? "

Bravo, le rois des idiots. A peine arrivé dans un endroit, je m'attirais deja des ennuis. Je n'étais definitivement pas doué pour les relations publique. Je décidais d'attendre la réaction de mon congénère, priant pour avoir le temps de réagir. A cet instant la musique des doors retentit dans le bureau voisin :




"This is the end
Beautiful friend
This is the end
My only friends, the end"



Et voila que j'étais tombé sur un desespéré, bref que du bohneur.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



3

05. 01. 2009, 14:56

Je venais d'arrivé dans la bibliothèque dont Bloodlovin m'avais tant parlé, un lieu glacial en apparence, immense et respirant d'une sagesse ancienne autrefois oublié.
Les paroles du vampire au yeux rubis me revenais en tête:

"Bah First,
tu voit, là-bas c'est pas comme toi, sa semble beaucoup mais enfaîte c'est super différent, comme ton trip des illusions enfaîte c'est tout a fait sa,
là bas t'a une bande d'allumer probablement tous illettré qui on avant tout un don inné pour se foutre dans des situations pas possible...
comme la fois où on a été dans les catacombes, le truc avec Belzébuth, les méchants qui voulait utilisé le téléscope...

bref mais y a des gens biens aussi,
comme moi ... ou ... euh ... ah bah y a Evy aussi, chouette gamine, très pur...
enfin bref t'a aussi les psychopathes comme Cryzer, Turmac et Hellreaper,
des intellos comme Smyrne, Firunbel ou Night
et les gonzesses comme Dysmachin, Luce, Iri et tout le patacaisse,
un jour faudrait que t'y aille je suis sur que tu t'y plaira."

Et dire que j'étais devant ce fameux lieu... après avoir défait les plis de mon costume et m'être recoiffé j'ouvris les imposante portes, une fois encore je regrettais de pas avoir rameuté une troupes d'humains avec moi.
La salle qui s'offrait a moi étais grande, des rangées et des rangées de bouquins s'étalait a perte de vue couvert de poussière dissimulant ainsi tout derrière un voile grisâtre de mélancolie que le temps aurait déposé.

Un caveau de littérature dans lequel une musique résonnait comme pour en augmenter la sensation de vie, mais rien ne semblait l'être rien ne l'étais sûrement, pourtant les lumières, la musique... étais-ce une énième illusion?

Je m'avançais dans le dédale jusqu'à en apercevoir deux silhouette qui contrastait littéralement avec la poussière ambiante, perdu dans mon observation des lieux je n'y avais prêté attention,
je m'avança dans la lumière encore crispé par les rayons du soleil qui m'avais fortement chatouillé.

Tout en ce lieu grisâtre et morose me semblait terne, les deux protagoniste eux même me semblait dénué de vie,
je restait immobile ne souhaitant pas les dérangé et attendant ainsi qu'on me prête de l'attention ou qu'une information intéressante se glisse dans la discussion.

4

05. 01. 2009, 14:57

La ville ne semblait pas vouloir se réveiller dans cet après-midi de brouillard hivernal. Le soleil resterait caché une fois de plus derrière le grand voile gris qui tapissait les murs délabrés de la ville en ruine d'un duvet éphémère et mouvant. L'air froid et sec annonçait la neige, délice de pureté qui rendait les visages de mes congénères plus beaux et parfaits qu'en toutes autres saisons. La période était donc propice aux balades romantiques et à la séduction. Les rues avaient été désertées par les proies humaines qui avaient pour habitude de profiter de la lumière du jour pour vivre sans peur quelques heures, pour laisser place aux innombrables parades de chasseurs qui aimaient offrir un doux sang à leurs futures conquêtes.

Je marchais sur la neige immaculée encore fraîche de la nuit, sans but ni désir, croisant par-ci et par-là des amis comme des ennemis, des couples amoureux et des célibataires soucieux de leurs apparences. Mon esprit était en contemplation devant la nature blanche qui recouvrait toute la noirceur de ce monde maudit auquel j'appartenais depuis bien trop longtemps. Mon coeur se languissait de mon pays natal où toutes les beautés de ce monde étaient réunies.

Mes pas me portaient comme guidés par mon inconscient influencé par mes pensées et sentiments. Ils me menèrent à l'un de mes endroits préférés: La Bibliothèque du Savoir Universel d'Ultima Thule. J'y avais trouvé mon bonheur plus souvent que nulle part ailleurs. On y trouvait des ouvrages de toutes sortes: des livres d'art pur, de connaissances diverses, de divertissement et aussi d'informations. Combien de nuits et de jours me suis-je enfermé dans ce vieux manoir aux allures de château démoniaque? Je ne pourrais le dire. Mais je sais que ce lieu était sacré à mes yeux. Si sacré que j'y avais même laissé les traces de ma plume dans un livre poussiéreux qui racontait les chroniques du vieil immortel que j'étais.

Une lumière dansait sur les carreaux de la fenêtre du bureau du chef des lieux. Le bon vieux Turmac était là. Et même si la flamme n'avait dansé une ballade que pour moi, son absence n'en était jamais vraiment une. L'ordre minutieux des livres rangés sur les étagères, les piles de documents jonchés sur le parquet noirci à l'encre, les bougies éparpillés sur les vieilles tables en chêne parfumées à la laque de protection que le censeur prétendait avoir mis lui-même, l'odeur de son tabac qui envahissait l'air en toute période, n'étaient que de futiles petits rappels que le lieu était habité, protégé et chéri par l'infatigable bibliothécaire bibliophile. Nul n'avait osé violer le sacro-saint autel du Savoir... tout au plus quelques mots injurieux et lectures peu recommandables avaient perturbé le calme de l'établissement.

Je répondis à l'appel de la flamme et entrai dans la danse qu'elle me proposait. Je franchis la grande grille du portail d'entrée toujours ouverte sur le boulevard des rêveries inachevées, montai les marches entre les deux gargouilles protectrices de l'imposante porte magistralement décorée de symboles gothiques. J'annonçai mon arrivée en frappant par trois fois le heurtoir de métal contre son socle abîmé par les nombreuses visites des amateurs de manuscrits. La porte s'ouvrit dans un grincement familier. J'entrai et laissai la lourde merveille se refermer dans un bruit sourd et grave. Les lieux n'avaient pas trop changés depuis ma dernière visite qui datait de quelque mois déjà. Seule la poussière semblait plus épaisse et fournie. Mais l'odeur des bougies, du papier et de l'habitant de la bâtisse n'avait en aucun cas changé. Attiré par elle, je me rendis d'un pas guilleret au premier étage en empruntant le large escalier central dont le bois semblait vous chuchoter de doux mots malgré l'étouffement de sa voix rauque par le noble tapis rouge qui l'habillait comme un roi au milieu de ses sujets dessinés sur des peintures qui ornaient les murs latéraux. Traversant cette haie d'honneur, j'arrivai à la Grande Bibliothèque le coeur rempli d'envie et de désir.

Les étagères étaient magnifiquement rangées et on pouvait facilement deviner qu'un coup de balais avait été donné. Les livres resplendissaient sur les étagères. Des bougies neuves semblaient vouloir commencer elles aussi leurs danses littéraires. Nul doute que leurs cavaliers ne tarderaient pas à venir. Serpentant entre les étagères, je me dirigeais vers le fameux bureau de mon ami écrivain. Peut-être serait-il là et me conseillerait-il de nouvelles lectures? Il connaissait mes goûts et mon attrait pour le repaire des milles évasions auxquelles seul l'esprit peut aspirer.

Je frappai à la porte en lançant mon fameux:

Est-ce que mon absence fut assez longue pour que des nouveautés arrivent à l'immortalité du gardien de ces lieux enchantés?
Info
J'ai une surcharge de boulot IRL en ce moment. Vous savez ce que c'est... boulot boulot boulot...



Cela dit... J'adore mon boulot! :love:

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Flienfels" (05.01.2009, 15:43)


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06. 01. 2009, 09:45

Enfin, il se passait quelque chose... Mais pourquoi avais-je l'impression bizarre que cela n'allait pas être amusant ?
Peut-être parce que j'avais une lame pointer sur le bide ? Non... Dans l'état actuel des choses, j'avais l'avantage sur mon adversaire ; une jugulaire tranchée étant bien plus handicapante qu'un trou dans l'estomac quoi qu'on en dise. Si nous arrivions à l'extrémité de devoir frapper, il mourrait avant moi, rapidement ; moi, je crèverai dans d'atroces souffrances...
Il me semblait avoir déjà vu ce vampire à la barbe taillé, à la peau claire et au regard sombre dans ma Bibliothèque. Toujours avec un casque sur les esgourdes à écouter de la musique de crétin faite à la presse hydraulique.
Heureusement pour moi, la scène pris un tournant plus appréciable lorsqu'un nouvel air de musique sortit de mon bureau, La Marche des Valkyries de Wagner (http://www.deezer.com/track/54074 ). Au moins cela donnait à notre "duel" un côté dantesque...
Quelques chandelles vacillèrent, poussées par un courant d'air ; on venait vers nous...

La voix de Flienfels retentit vers mon bureau... Un vampire que je n'avais encore jamais vu nous observais sans broncher et je m'ennuyais toujours autant.
L'autre me posa une question qui me parue pleine de sens. Il voulait savoir comment tout ceci allait terminer et je n'en savais strictement rien moi même...
Les choses semblaient figées ; j'aurais pu prendre n'importe quelle décision du moment qu'elle ait débloqué la situation, mais je ne m'en sentais pas le goût.

- Je suppose que nous sommes tout deux condamnés à rester dans cette position jusqu'à la fin des temps ; que notre spectateur se lassera et repartira comme il est venu et que le cornichon qui fait le pied de grue devant mon bureau dépérira là bas... Ou pas...
Sais-tu qui je suis ? Non, bien sûr que non... Et pour une fois, cela m'enchante.
Vois-tu, ces lieux sont un véritable mystère pour la plupart des charognards vivant ici bas. Ils ne comprennent pas ce que l'on peut bien faire avec autant de livres et pourquoi certains ont encore le besoin d'en écrire. Je n'ai pas la moindre utilité et pourtant, je continue à m'auto-persuader que ma place est importante... Si tu me faisais disparaître de ce monde, personnes ne s'en rendrait compte. Un autre fou viendrait prendre ma place et tout recommencerait comme si de rien n'était... Veux-tu prendre ma place ? Non, bien sûr que non, tu ne sembles pas assez fou pour ça...
Mon cher, comme il est écrit dans la Bible, "Il y eut un soir, il y eut un matin" et tout une myriade d'aventures que Dieu aurait voulu... Ensuite, les historiens racontèrent comment la race humaine s'entretua perpétuellement jusqu'à ce que nous sortions de l'ombre... Et maintenant ?
Nous sommes plantés là tel deux statues de marbres opposés dans un duel sans fin... Je te propose que nous rengainions nos coupe-choux et que nous allions boire un verre dans mon bureau. A moins bien sûr que tu veuilles m'occire et dans ce cas je te conseillerai de ne pas le faire... Après la mort, je suppose qu'il n'y a rien. Alors autant me laisser souffrir une éternité de conscience.


Je souriais à mon interlocuteur qui n'avais probablement rien vu dans cette tirade à part les symptomes d'une dépression avancée et rengainais mon katana.
Tournant la tête vers notre admirateur, je lui fit signe de me suivre et je repartais en direction de mon bureau.
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

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06. 01. 2009, 17:29

Et voila qu'il me débitait une tirade, magnifique, lyrique et romantique à souhait. Mais qui achevait de me convaincre de son état mental. Enfin au moins j'étais toujours en vie, il avait rengainé, et m'avait meme proposé un verre, décidément je ne comprendrais jamais les érudits. Enfin c'était toujours ca de pris. Je me relevais et me dirigeais vers son bureau, intrigué par ces deux energumenes qui venait de nous rejoindre, preuve que ce lieu pouvait encore accueillir un semblant de vie et d'agitation. Celui qui nous avait hélé semblait ne pas avoir été touché par la corruption de ce monde, alors que l'autre restait trop dans l'ombre pour que je puisse le voir, mais il dégageait une odeur que je n'appreciais guere.

Je décidais de rompre le silence et ayant écouté la tirade, demandai :

"-Vous avez dit que je ne vous connaissais pas, et vous aviez raison, dans ce cas, puis-je vous demander qui vous etes?"

Au moins, ca me permettrait d'ajouter une entrée à mes notes, et d'en apprendre un peu plus sur ce lieu, ou la question ne lui plairait pas et il me tuerait avant que j'ai eu le temps de le réaliser.

Pourquoi j'étais venu? Encore une question sans réponse, signe évident de ma malchance habituelle.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.


Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Airin" (07.01.2009, 10:44)


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08. 01. 2009, 00:33

Après un rapide salut à Flienfels, j'avais ouvert les portes de mon bureau, les faisant claquer contre les murs de pierre froids et livides qui formaient un carré parfait.
J'avais toujours apporté un soin particulier à mon bureau ; je voulais y rassembler toute ma collection personnelle et la faire partager à mes invités dans un faste et un luxe digne des plus grands rois humains qui avaient régné... Mais à quoi cela m'avait-il servi au final ? A rien...
Les portes avaient à peine claqué que mon ex-adversaire s'empressait déjà de me rappeler mon manque de politesse...


- Je ne suis personne mon ami... Je ne suis rien... On m'appelle Turmac si c'est que tu veux savoir.
Je suis maître temporaire de ces lieux. Temporaire oui... J'aime à croire que nul n'est irremplaçable et qu'un jour on me remplacera également. On enlèvera de mes mains les clefs de ces lieux et l'on me priera gentiment de faire place net afin qu'un individu plus compétent que moi prenne la relève et répare les bourdes que j'aurai oublié d'arranger... Et toi même ? Et puis toi aussi le taciturne muet ?
Au fait, avant que vous ne répondiez, j'ai peut-être une distraction à vous proposer.
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

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08. 01. 2009, 00:44

Deux vampires, une fin de combat sans violence, sans hémoglobine... spectacle étrange auquel je pu assisté, dans cette atmosphère grisâtre où les centimètres paraissait des kilomètres l'un des deux me fit un signe de la tête, je le suivit encore troublé par cette vision:

Il portait un cache-poussière en cuir qui, en ce lieu, semblait prendre toute l'ampleur de son nom,
ses cheveux laissait toute place a son visage que le bouc et les sourcils dissimulait, comme issu d'une honte passé.

Je m'étais plongé dans son regard, ses yeux marrons et sans éclats,
comme un profond abysse ne menant qu'au néant dessiné a travers ses pupilles immobile, une étendu noir relié au coeur d'un homme meurtri qui avais laissé ses sentiments en proie au ténèbres, acceptant la glace teinté au couleurs du sang comme seul compagnon.

Ses mains étais large preuve d'un maniement régulier d'armes, les cals sur ses phalange traduisait aussi des coups donné et ses doigts agile et souple contrastait a ce corps guerrier, dévoilant un musicien hors pair qui pratiquait son art avec minutie plus encore qu'il ne le faisait au combat.

En regardant ses doigts je pu les voir se mouvoir jusqu'à en entendre une mélodie,
des notes serré les unes contre les autres, redoutant la solitude mais aussi hurlant leurs vie avant de mourir absorbé par un silence implacable, vie éphémère des sentiments d'un immortel qui avais tout abandonné, la mélodie du corps inerte d'un homme qui, non pas par le vampirisme, mais bel et bien par humanité avais refusé de vivre.

Ses jambes étais aussi musclé que ses bras, preuves de l'équité avec laquelle il traitait son corps, preuvent aussi de l'endurance d'un homme qui n'eut de cesse de se surpassé,
se déplaçant avec une certaine forme de grâce a travers les volute légère et chancelante de poussière grise,
laissant ainsi une danse mélancolique voué a s'arrêter sur le sol glacial et infini d'une étendu plate ne se dévoilant qu'au travers de gouffres régulier marquant un carrelage usé par le temps.

Tout en ce lieu semblait dénué de vie et de chaleur, le temps lui même semblait ne plus exister et plus encore une présence lourde et pesante se faisait ressentir a chaque instant, nous écrasant sans violence: le silence, sombre et froid, immobile et pourtant si présent, semblant nous épier et hurlé aussi son existence en ce lieu qui a défaut d'être vide n'en étais pas moins plein de rien.

La musique passait a travers des haut-parleurs, résonnant contre les murs dans une perpétuel tentative d'existence, mais chaque paroles semblait mourir dans l'air épais et gelé de cette endroit déserté par la vie.

Je ne faisait plus attention aux autres, me contentant d'observer et d'écouter le silence et le vide qui menaçait a chaque instant de dérobé nos âmes, pesant sur nous a chaque pas comme pour nous retenir en ces lieux.

Je me stoppa ensuite,
immobile, regardant le vide s'éloigner pour laissé de nouveau place au temps et a la présence des vampires, de nouveau je me mis a écouté sachant qu'on n'hésiterais probablement pas a me dire si une parole m'étais destiné et regrettant de m'être ainsi laisser emporter par ce lieu loin du temps et de l'espace, lieu d'absence obscur, de silence ténébreux et de craintes enfoui.

9

08. 01. 2009, 11:04

Ma voix avait résonné dans la grande salle poussiéreuse sans qu'aucune réponse ne se fit entendre. Cependant, je pouvais sentir plus d'une présence dans la pièce... Une lame fut tirée de son fourreau, un automatique sorti de son étui. A cet instant, il y a toujours deux manières d'agir pour des vampires expérimentés. L'une est de se ruer tête baissée dans une lutte sanglante où en un instant précis et divin vous devez savoir qui il faut tuer et qui il faut laisser vivre. J'ai toujours pensé que l'erreur était humaine et que le vampire ne pouvait pas se tromper dans de telles situations. L'autre réaction est l'attente calme et réfléchie... attendre de savoir ce qu'il se passera en restant prêt à réagir à tous dangers potentiels. Cette deuxième solution me parut nettement plus appropriée que la première étant donné que le maître des lieux ne semblait pas être dans son bureau et que le bruit d'une lame avait coupé l'air. Nul doute que le problème serait réglé avant mon arrivée dans la bagarre.

Dans mon attente attentive, je perçus des bruits de pas feutrés montant les grands escaliers. A leurs arrivés au pied des premières étagères, ils se figèrent. Un sourire se dessina sur mes lèvres rosées... la solution d'attente semblait être un choix judicieux pour ce nouvel arrivant en toute évidence.

Mon expectative prit vit fin. La tension des lieux sembla disparaître avec l'apparition de flocons de neige à travers les larges fenêtres aux multiples carreaux. Les protagonistes s'engagèrent dans ma direction suivi du dernier visiteur. Arrivée à quelques mètres de mois, Turmac leva ses yeux marrons sur mon sourire qui se voulait amical. Il me salua brièvement et ouvrit avec violence les portes de son bureau.

J'y retrouvais ma danseuse qui ne semblait point vouloir s'arrêter d'émerveiller les sens par ses mouvements surprenants et captivants. Bientôt je lui donnerais l'occasion d'ouvrir le bal des lumières dans toute la bibliothèque. Mais ceci attendrait les présentations qu'il me tardait d'entreprendre. Turmac se tourna vers son accompagnant et lui dit:

- Je ne suis personne mon ami... Je ne suis rien... On m'appelle Turmac si c'est que tu veux savoir.
Je suis maître temporaire de ces lieux. Temporaire oui... J'aime à croire que nul n'est irremplaçable et qu'un jour on me remplacera également. On enlèvera de mes mains les clefs de ces lieux et l'on me priera gentiment de faire place net afin qu'un individu plus compétent que moi prenne la relève et répare les bourdes que j'aurai oublié d'arranger... Et toi même ? Et puis toi aussi le taciturne muet ?
Au fait, avant que vous ne répondiez, j'ai peut-être une distraction à vous proposer.


Une distraction signifiait évidemment une douce mélodie qui captiverait les sens des auditeurs inexpérimentés et laisserait trahir leur véritable caractère. Je devais reconnaître que le musicien qu'était Turmac, était de loin l'un des meilleurs que ce monde ait porté. Cependant, sa musique bien que captivante restait comme son coeur, froide et illusoire. Il y a bien longtemps que je ne prêtais plus attention à ses sons dénués de sentiments qui m'étaient si chers et contre nature aujourd'hui.

J'observai donc mes futurs interlocuteurs qui ne semblaient pas avoir remarqué que la petite flamme joueuse avait ajusté ses mouvements sur les variations enchanteresses du virtuose. Nul doute que le dernier arrivé était déjà sous le charme de la mélodie démoniaque et que son esprit voguait déjà très loin dans les profondeurs du néant. Un novice me suis-je alors dit. Peut-être me surprendrait-il plus tard... Le second semblait pressé et ne pas accordé grande importance à la mélodie. Les questions qui devaient encore lui traverser l'esprit ne semblaient pas vouloir attendre que la musique se termine... Attendant la fin de l'air, j'espérais qu'il ne soit pas coupé par une fausse note de part ou d'autre....
Info
J'ai une surcharge de boulot IRL en ce moment. Vous savez ce que c'est... boulot boulot boulot...



Cela dit... J'adore mon boulot! :love:

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Flienfels" (08.01.2009, 16:32)


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08. 01. 2009, 15:55


Des mots... Une chanson... Aucun silence... Des mots... Des mots... Encore des mots... et de la musique... Toujours des mots... Ils sont là, ils parlent, ils vivent, à leur façon, et malgré l'immense vide qui semble s'être emparé de la vaste bibliothèque, ils restent et continuent à exister. Même si autour c'est un néant impalpable, un gouffre invisible et absent. Oui, il n'y a plus rien ici. Même le vide semble ne plus être là par moments. Comme si même "rien" parvenait à disparaître. Mais peut-être n'est-ce qu'un reflet de mon intérieur qui se répercute sur ces grands murs de pierre et à travers ses longues allées interminablement désertes, sur ces pavés silencieux à qui on a ôté le murmure des bruits de pas, à qui on a coupé la langue, sur pages abandonnées et blanches de regards posés sur elles, le long de chaque courbe des statues et des candélabres jusque sur les vitraux du fond qui eux-même en perdu le chant de leur couleur. Rien... comme s'il ne restait rien... Rien... Rien du tout...

Même la lumière... même la lumière n'y fait rien. Ils sont là dans la lumière, ne semblant pas distinguer les ténèbres de ce grand "rien" dans lesquelles pourtant ils baignent corps et âmes... Si encore âme ils ont... Est-ce donc cette cavité là qui me tiraille? L'absence de ce que de pauvres fous ont nommé "âme"? ... Où est-donc partie l'insouciance... Ah comme je regrette le temps où l'ennui et le sang étaient là pour tirer quelques ficelles de la vie... Seulement, le passé muni ses grands ciseaux bien aiguisés, a tranché bien des liens, quand soudain il a débarqué, avec ses gros souliers, libérant ainsi le néant de l'oubli... Dieu que le ciel semble vide... Dans les fresques du plafond autrefois j'entrevoyais les mirages d'une civilisation, les arabesques du temps et de l'Histoire, les chatoiements de leur espoir... maintenant je ne distingue plus que l'écaillement de la peinture, qui s'use peu à peu, me rappelant ainsi que rien ne dure... Et pourtant... Eux…

... Pourquoi suis-je ici déjà? ... Égarement menant à ce que le passé n'a pu détruire... Mon esprit entre ses mains, mais lui-même encore présents à mon cœur... Paradoxe de ce qui détruit mais ne s'anéantit pas permettant ainsi la survie de ce qui ne peut se raccrocher qu'à son bourreau même... Et le vide de cet endroit même qui me raccroche encore à quelque chose, n'est cher à mes yeux que par ce qui me plonge la tête sous l'eau... Passé qui semble me rattraper... Passé auquel je me raccroche... Mais passé qui disparaît... Passé qui attaque... Passé qui fuit... Souffrance d'un vide incontrôlable s'étendant peu à peu au monde entier et aux contours de chaque choses... Comme si l'on mourait, se réduisant petit à petit à une coquille vide en plus d'être sans âme, dénuée d'histoire, dénuée de ce qui fait un être... Juste un être vide... Détruit par le vide d'être...

Non, je m'égare... je suis simplement perdue... perdue dans le vide... mais... Comme cette impression d'avoir répandu mon propre rien sur ce lambeau de quelque chose me ronge... Je me sens mal de voir ce qu'il me semble avoir aimé, comme englouti par une glace si semblable à celle qui me gèle de l'intérieur... Peut-être qu'en partant il reprendrait vie... ce lambeau de quelque chose qui se pétrifie enserré par un cruel étau de rien... Mais je ne peux pas... je ne m'y résous pas. Je suis incapable de partir maintenant. De partir comme ça. Parce qu'en fait... c'est tout ce qu'il me reste... en plus de tout ce vide et de ces images que je ne comprends pas, en plus de tout ce qui reste et me hante... Oh comme je m'en veux d'errer ainsi dans tes méandres par la pensée, tout en m'abreuvant du peu de vie qui t'habite encore... lieu que je ne connais point... ou plutôt que je ne connais plus... Ciel que tout semble loin...

Je ne sais plus depuis quand je suis là à les observer... Enfin plutôt à l'observer... Il était seul, au milieu de ce grand vide laisser par l'absence de vie... Mais même la petite flamme pourtant concentrée et vive de sa présence ne parvenait pas à redonner de la sève à l'arbre mort, n'arrivait pas à enflammer l'air... Comme une goutte d'eau chaude dans une flaque d'eau en hiver... aucun effet, aucune répercussion... Il eut un soir, aussi morne et gris que l'agonie d'un jour pluvieux. Puis il y eut un matin, simple continuation de la nuit qui étend l'ombre de son infini, sur la perdition de nos êtres.

Et eux qui maintenant sont là aussi, sont autant de lumière à ces ténèbres translucides et pâles que quelques vers luisants dans le néant... Ne se rendent-ils pas compte d'à quel point ils sont cernés par le vide et l'absence? ... J'ai froid... J'ai froid de les voir comme ça, seuls et sans défense au milieu de cette ambiance dénuée de vie et qui pourtant semble grouiller des forces de la solitude... Et comme pourtant je les envie…

Je suis loin, loin au-dessus d'eux. Dans les recoins des arabesques figées de la pierre, dans une noirceur que la lumière des lampes ne parvient pas à dissiper. J'ai eu du mal à grimper jusqu'ici... heureusement que j'ai le goût des hauteurs... Je peux tout voir, tout entendre, mes yeux compensent largement la distance verticale qui me sépare de la vie isolée d'en bas, mes oreilles ne manquent pas un seul bruissement... Et je peux observer à loisir tant de beauté qui se meurt et qui s'efface, abandonnée par la vie et les hommes, abandonnée par l'esprit qui était en elle... Et mon cœur se serre, et les larmes me viennent, pour des raisons que je ne connais ni ne comprends. Et le vide se fait oppressant, je m'abîme dans la contemplation de ce vague sentiment de souvenir, laissant les événements se transformer en images de silence...

Eux, ils ne me voient pas, ils ne m'entendent pas, ils ne me sentent pas… comme si déjà, ayant suivie trop loin l'édifice dans sa dérive sombre, comme si la source du Styx était déjà pour moi trop proche… Vide comme une âme en peine errant sur la berge… Impalpable, invisible…

Ses yeux… peu à peu je les ai vus se vider… je n'ai rien fait pour retenir l'éclat de ces topazes esseulées… Maintenant elles sont mortes elles-aussi… Mortes en même temps que ce qui les faisait briller… Et maintenant ils sont partis… Tous… derrière la grande porte là-bas… Je ne peux plus les voir… Pourtant je pleure… Est-ce ce chant qui m'enserre le cœur? Ou bien n'est-ce que ce rien dans le rien qui me ronge encore? … La musique s'élève… Elle remplit l'air… Elle comble par ses notes fluides et ses orages grondant, le néant de la grande mais vide bibliothèque… Mais… c'est sa mélancolie qui s'élève… c'est un souffle de mort qui vient me caresser en haut de ce monde qui s'éteint… Comme je sens la tristesse dans cet air criant de désespoir… Mais peut-être n'est-ce encore qu'un mirage… Peut-être n'est-ce encore que l'illusion de ce qui n'est plus… Peut-être n'est-ce encore qu'un mensonge du temps, une mascarade vicieuse du destin, que je ne peux que croire… encore… Comme la mélodie semble chanter la perte d'un joyaux perdu… ce n'est même plus une musique, ce n'est même plus une chanson sortie du silence d'un être… ce n'est plus qu'un sanglot… Pauvre lumière retirée dans l'espace sans fond de la nuit…

Les larmes m'inondent du silence de leurs lèvres… je ne sais plus… je ne sais plus… Mais j'attends… J'attends le moment où une brèche déchirera la mort embrassant l'âme de ce sanctuaire brisé, ce moment où peut-être, je verrai un autre chemin… cet instant où un appel me poussera à descendre à eux… Mais… s'ils s'éloignent encore… je devrais les suivre. Parce que j'ai… j'ai trop peur… trop peur d'être là, seule, complètement seule… seule et perdue… perdue dans ce vide… vidée du peu de vie qu'il me reste…cernée par le néant de nos âmes disparues… disparaissant dans le sein de ce géant de pierre qui se meurt de l'intérieur, et avec qui je pleure toutes les larmes qu'il me reste encore… Nous pleurons sur cette mort qui embrume tout… Nous pleurons sur ce tout égaré dans les ténèbres de la non-vie… Et nous prions pour pouvoir un jour retrouver le soleil de ses nuits…
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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08. 01. 2009, 17:30

Il disait s'appeler Turmac, un nom que j'avais déja entendu. Et il avait parlé d'une distraction. Je m'appretais donc à répondre à ses questions, et à boire, car vu son odeur, cela semblait être son passe temps favori.
Au lieu de cela il avait sorti un instrument étrange, que l'on m'avait présenté comme un shaminsen. C'était un musicien prodigieux, et sa musique ne pouvait laisser de marbre. Elle attteignait droit au coeur et laissait transparaitre les vrais sentiments de chacun, isolant les peines et les douleurs des coeurs. Mais il y avait quelque chose qui la rendait incomplete, comme si elle ne pouvait exprimer que le desespoir et le malheur.

Je mis quelques minutes à comprendre ce qui donnait cette sensation, Turmac avait perdu toute volonté, tout espoir et toute raison de vivre, et cela s'était transmis à sa musique. C'était dommage, mais inéluctable, comme si les livres eux-mêmes lui avaient enlevé son ame. J'en frémis d'horreur alors qu'il entamait une nouvelle partie de son morceau, comment une vie pouvait elle sembler aussi dénuée de sens et d'interet ? La mienne l'était-elle tout autant ?
Au fur et à mesure que le morceau s'avançait, je me surpris à arreter les questions, et à écouter profondement chaque note, essayant de ressentir cela au plus profond de moi même. Mais elle ne me faisait aucun effet, comme si une fois le vide détecté, elle devenait le vide.

Je pris le temps de m'attarder sur le nouvel arrivant, il semblait avoir tiré les mêmes conclusions que moi sur la musique. C'était interessant, il semblait different de bon nombre de vampires que je connaissais, un je ne sais quoi de gentil et amical se dégageait de sa personne, et même si je savais que les apparences étaient souvent trompeuses, je me pris à ne pas le considerer comme un ennemi potentiel.

Quant à l'autre, il semblait avoir l'esprit embrumé par la musique, ce qui était facile pour les novices. Je ne l'aimais définitivement pas. Mais avec un peu plus de concentration, je sentais autre chose, j'ignorais quoi mais je nous sentais observés, surveillés. J'aurais aimé en savoir un peu plus, mais mon esprit me persuada que cela arriverait en temps voulu, et avec ma chancce habituelle, ça n'allait surement pas être agréable.
Je décidais de me calmer, et de savourer le talent du virtuose, attendant la suite des evenements.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



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12. 01. 2009, 16:12

Je m'étais découvert depuis peu un don que je ne me connaissais pas... Une diplophonie ; c'est à dire, la possibilité d'émettre un son sur deux tons différents en même temps. Ajoutons à cela ma dysphonie causée par les trois paquets de cigarettes que je m'alignais chaque nuit et vous aviez tout pour captiver l'attention des gens pour peut que vous ayez un instrument permettant de chanter. En l'occurrence, mon Shamisen allait très bien...
Je chantais un peu, juste histoire de détendre l'atmosphère qui ne fit rien d'autre que de devenir encore plus macabre.
Mon auditoire semblait penser que la distraction que j'avais évoqué avant de chanter était ma chanson ; mais il n'en était rien.
En faisant mes comptes, j'avais découvert l'existence d'un coin de la Bibliothèque dont je n'avais jamais entendu parler : le laboratoire.
Ca, c'était une distraction... Mais le hic était que personne ne savait où ce maudit repère de scientifiques se trouvait ; aucune trace à part un vieux morceau de papier rongé par le temps sur lequel était inscrit un truc dans le genre "penser à refermer le passage menant au labo".
Et à voir la tronche de ceux qui avaient pensé passer un bon moment dans cette vieille batisse, je n'étais pas près de trouver ce putain d'élevage à microscope.

Après tout, c'était peut être mieux... Pourquoi étais-je devenu dépendant de l'alcool ?
Sans doute pour me donner un genre d'abord ; et ensuite pour éviter de trop réfléchir au pourquoi du comment les choses ne tournaient pas rond dans mon monde merdique. Bah, j'étais immortelle de toute façon... Mais j'aurais bien aimé être mortel pour crever d'une cirrhose carabinée après avoir souffert le martyr. C'était mieux que de mourrir la tête séparée du corps par un truc bizarre ou un ami... Je comprenais enfin pourquoi les humains considéraient que le vampirisme était plus une malédiction plutôt qu'un don. Nous ne pouvions mourrir que violemment ; et qui dit mort violente dit également vie violente... Et moi qui n'aspirais qu'à la paix et à la tranquilité . Mauvaise pioche dugland...
Et pourquoi pas me faire sauter la cervelle..? Une balle bien placée et hop... Non, j'étais trop lâche pour ça. Et puis pas assez con aussi... Ou un peu trop... Je n'en savais rien en fait.
Mais bon, autant continuer d'essayer d'avancer. Et puis si jamais je devais me vautrer un jour, j'embarquerai un maximum de connards et de salops avec moi histoire de partir avec un minimum de panache.

Les notes volaient, rebondissant sur les murs gelés, et j'amais ça... J'aimais entendre le bruit remplir du mieux qu'il pouvait le vide.
Mon regard se promena d'abord sur mes "invités" pour s'en désintéresser totalement et fixer un portrait de groupe que j'avais fait faire au moment des grandes heures de la Bibliothèque. Mon imagination me joua des tours car mes yeux virent peu à peu les personnages hauts en couleur, qui avaient peuplé ces couloirs, disparaîtrent, me laissant seul au milieux de cet immense tableau... Tout autour était placé des tableaux des derniers arrivants et de ceux qui avaient marqué ce lieu de leur emprunte : Belzébuth, Nightlust...
Tout disparaissait petit à petit, hapé par le néant.
Un bruit essaya de se glisser dans le vide sans trop prendre de place ; une goutte d'eau tombée sur le sol... Ce n'était pas une de mes larmes ; ayant depuis longtemps fait couler toutes celles que j'avais, je ne pouvais plus pleurer que par le regard. Cela ne provenait pas d'un de mes auditeurs directs non plus... Quelqu'un ou quelque chose d'autre... Peut-être un évier ?
Et puis tant mieux si s'était quelqu'un envoyé ici pour me faire la peau...
Je me tournais vers les trois asperges qui m'écoutaient toujours avec attention.

- Messieurs, je voudrais que nous explorions ensemble cette Bibliothèque. J'ai eu vent de l'existence d'un laboratoire en ces murs... Mais je ne sais pas où il est. A priori il faut trouver une sorte de passage secret afin d'y accéder... Nous n'y trouverons probablement rien à part des ustenciles dont nous n'aurions aucune utilité. Mais nous pourrons au moins tuer le temps vu que lui ne peut nous tuer...

Peut-être que mon ennui partirai comme il était venu ?
Au moins, j'avais trois voire quatres êtres plus ou moins vivants à qui faire perdre du temps s'ils acceptaient de me seconder dans cette exploration complètement inutile.
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

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13. 01. 2009, 11:49

"Messieurs, je voudrais que nous explorions ensemble cette Bibliothèque. J'ai eu vent de l'existence d'un laboratoire en ces murs... Mais je ne sais pas où il est. A priori il faut trouver une sorte de passage secret afin d'y accéder... Nous n'y trouverons probablement rien à part des ustenciles dont nous n'aurions aucune utilité. Mais nous pourrons au moins tuer le temps vu que lui ne peut nous tuer..."
Après un moment je pu remarqué l'instrument que le bibliothécaire avais... mais le plus intéressant étais tout de même le lieu dans lequel nous étions,
un faste et une propreté qui donnait une impression d'or et de vie riche a la profondeur intense contrastant fortement avec l'espace infini et grisâtre de la bibliothèque dénué de vie.

Comme si en ce lieu isolé, perdu dans les profondeurs morne d'un lieu déchu cet endroit avais su être épargné par le temps, tout en ce lieu évoquait la vie, un peu comme si celle du maître des lieux s'y étais étendu... ou alors cela n'était-il qu'une énième illusion?

Il nous avait proposé de trouvé un laboratoire, activité qui n'évoquait qu'un ennui et un besoin de mouvement, comme si a travers le regard terne de l'homme les parures de son bureau n'étais guère plus vivante que le reste de l'imposant édifice,

je m'inclinais lentement face a lui avant de me diriger vers la sortie du bureau, un tableau marqua mon esprit:

on pouvait y voir le maître des lieux, un homme armé d'un morgenstern, un homme bien particulier qui se tenais entre eux comme un vieux camarade, une jeune femme donc les formes semblait de toute évidence plaire a beaucoup, un chevalier a l'armure sombre, une sorte d'armoire a glace qui ne semblait pas comprendre ce qu'il faisait là, une femme qui tenait son AK plus en évidence que ses autres attributs,un enfant a peine âgé de dix ans, un homme sombre portant un bandeau sur les yeux, sans oublier Bloodlovin déguisé en hawaïen...

Ce qui m'intéressait étais le lieu, tout étais sombre et les mur semblait fait de pierre, une pierre sinistre et tranchante... un lieu souterrain donc?

je décidait de chercher le laboratoire par les hauteur plutôt que là où un lieu avais déjà été visité par "la petite bande e tartés" comme le disait Bloodlovin.

Je m'élevais d'étagère en étagère en faisant attention a ne pas salir mon costume,
observant les couches de poussière se mouvoir comme pour me retenir,
comme si cette bibliothèque ne demandait qu'a retenir, a vivre, hurlant de tout son silence son envie d'être a nouveau parcouru, de témoigner du passé a travers le présent pour écrire une nouvelle page d'avenir dans le livre des immortels que nous sommes.

De là où j'étais ma vision semblait être embrumé,
ténèbres et poussière se mêlait en une danse macabre de mélancolie dont il semblait impossible de se dépêtré.

Comme prisonnier de tout cela je restait immobile a contempler les nuances grisâtre des ténèbres qui m'enveloppais,
le coeur a vif en regardant ce petit bout de notre destin a nous autre vampire condamné a observer les gris de la vie pour en fuir les ténèbres sans jamais apercevoir l'espoir d'un rayon de soleil...

Mais notre non-vie ne se résume pas a cela pourtant,
certes condamné a ne pouvoir regardé la lumière du jour les ténèbres nous entourant cela ne signifiait aucunement que la lumière ne nous étais pas accorder,
les étoiles et la lune nous apportait cela, bien que nous ne prenions jamais la peine de les observer.

Ce fut alors que j'étais pris ainsi dans ces pensées que me vint une idée: Bloodlovin avait parlé d'un observatoire, un lieu de recherche en somme,
je me mis donc en route pensant bien y regarder un peu les astres lumineux qui nous manquait tant,
cette lumière pale et pourtant présente, seul vestige de notre vie où la clarté étais présente,
espoir perdu dans les ténèbres que plus personne ne regarde, chacun s'enfonçant dans l'abysse du désespoir face aux difficultés qui résumait la vie et la non-vie en une chose commune qui nous lie tous.

Ce message a été modifié 3 fois, dernière modification par "ninix" (13.01.2009, 16:24)


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13. 01. 2009, 16:45

Une ombre sur les étagères, un bruissement, un éclat.
Des shurikens se plantèrent aux pieds des vampires qui marchaient dans l'allée, ils stoppèrent tous leur marche.
Dans une cape noire, un autre vampire sortit de l'ombre et atterrit parmi les autres. Il donna un puissant coup de poing dans le ventre d'Airin, qui fut projeté au sol et se retrouva derrière Turmac grâce à un salto arrière. Il passa le bras autour de son cou et y appuya la lame d'un couteau de l'autre main.


"La tête de cet homme est mise à prix, n'interférez pas et il ne vous arrivera rien."


Le sang perla sur le cou de Turmac.
6 mois de modération... on va dire que ce qui nous tue pas nous rend plus fort^^

"Lorsque les hommes sont amis, la justice n'est point nécessaire,
mais quand ils sont justes, ils ont encore besoin de l'amitié."


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13. 01. 2009, 20:41

Mon sang ne fait qu'un tour. Je vois rouge. Je bondis. Mes pieds me propulse vers le sol à une vitesse hallucinante, laissant dans la pierre leurs empreintes bien nettes. Mon corps ne fait aucun bruit dans cet air plein de vide. Je fonds sur ma proie, et la distance pourtant non négligeable qui me séparait des autres vampires est avalée en à peine une seconde. Je vais tuer ce batard. Je vais le tuer. Je ne sais pas pourquoi, mais il vient de commettre une grossière erreur. En une fraction de seconde, mon esprit a de lui-même analyser l'individu, en même temps que l'évidence de ma contre-attaque devenait évidente et que je me propulsais vers lui les crocs sortis. Son apparence, son comportement, ses vêtements... pas de doute, c'est un tueur à gage. Je ne sais pas comment je le sais... mais je le sais. Et mon cerveau réfléchit tout seul, à partir d'informations auquelles je n'ai pas accès seule, que seuls les événements peuvent me mener à utiliser. Il ne lâchera pas son couteau même si je le mords, c'est un professionnel. En revanche, s'il a des réflexes, il tentera de sauver sa main...

Mes mains volent littéralement à un des fourreaux dans mon dos. J'ai un vif pincment au coeur... Le quelque chose qui occupait autrefois le vide en moi et qui est maintenant relégué, banni, enfermé dans l'antre de l'oubli et ses affres, me hurle son déchirement. ... je crois que j'ai peur de me séparer de ce sabre... c'est vrai qu'à part ça ,je n'ai pas d'autres armes... Tant pis, j'ai plus peur encore pour cet absorbeur. Personne n'y touchera. Personne ne donnera la mort au peu qui comble encore le néant de mon être, l'infini vide de mon âme perdue et damnée... Non, on ne fera pas le moindre mal au peu de chose qu'il me reste, on ne supprimera pas du monde les seuls éléments qui continuent à me faire ressentir.

La lame siffle sinistrement dans l'air, faucon impitoyable. L'autre à juste le temps de lever les yeux, de retirer son poignet avant qu'il ne se fasse transpercé de part en part et de ramener instinctivement ses mains devant sa gorge. Dommage, sa jugulaire me plaisait bien... je n'arrive pourtant pas à regretter vraiment d'avoir rallonger ce combat... un peu de sang dans tout ce vide... Comme j'ai soif... et comme j'ai peur de ceux qui sont derrière moi... Eux d'ailleurs regardent les choses sans bouger. Il en manque un, qui est parti dans les hauteurs. Vu le boucan qui va suivre, il risque de rappliquer vite. Ceux qui restent ne tout cas ouvrent de grands yeux et n'ont pas encore eu le temps de comprendre ce qui tombe du ciel. Je ne fais que passer...

Rugissement de colère. ... Je ne me souvenais même plus de ma propre voix... Comme c'est étrange de s'ouir plein de rage lorsqu'on s'entend pour la première fois et que pourtant on se croyait capable uniquement de vide et de néant... Mais je ne m'attarde pas sur ces détails et ces sentiments "pleins" que je croyais perdus en même temps que le passé. J'ai une proie, elle va rencontrer son chasseur. Mes yeux brillent de rage et de mort, tandis que mon regard se plante dans celui du mercenaire. Je parviens à lire de la surprise dans ses yeux, avant qu'il ne reprenne totalement le contrôle. Seulement, cette vitesse-là n'est que mental, et je suis sur lui avant qu'il ait pu réagir physiquement.

Je le projette à terre, mes crocs rippent contre ses paumes, mes ongles lacèrent ses avant-bras. Mes jambes suivent de prêt, je les rabats, utilisant ma vitesse pour faucher ses chevilles. Vampire contre vampire. Crac. Désolé mec, j'avais de l'élan, y a un os du côté gauche qu'a pas apprécié... Au moins il aura plus de mal à fuir, s'il y parvient. De toute façon, s'il y a bien une chose que je sais de ce corps dont je ne connais pas encore bien les capacités, c'est qu'avec lui, c'est MOI, la plus rapide... Mais quelque chose me dit également que ce n'est pas toujours bon de le montrer trop facilement... Instinct d'une encre diluée et désormais morte dans l'eau des larmes...

Je lui tombe dessus, prête à l'égorgée à la première occasion. Mais le bougre a décidément beaucoup de réflexes. Il me saisit aussi sec et nous roulons sur le sol, plaquant l'autre contre les dalles tour à tour, laissant des marques tenues sur la pierre. Nous percutons une étagère. Le fracas des livres ne nous perturbe en rien. La rage monte, je repense au couteau sur la gorge de l'homme aux yeux topaze, au sang qui perle. Je suis prise de furie. J'ai envie de le tuer. Je vais lui faire la peau.

Tout va à toute allure, je feule et lui crache de fureur à la figure, il tente de saisir quelque chose dans sa ceinture, j'arrache prestement cette derni_ère et la balance à l'aveuglette sur nos spectateurs. Il en profite pour me saisir à la gorge, j'enfonce un doigt dans la paume de son autre main, ma mâchoire claque une dernière fois à quelques millimètres de son visage avant qu'il ne me repousse brutalement, écrasant ma trachée. Si ça continue il va me briser le cou. Je recule prestement, fou un grand coup de pied dans sa cheville blessée, tout en gardant ma main ancrée (au sens propre et sanglant du terme) dans la sienne. Il laisse échapper un cri de douleur. Sa manche. Une aiguille. Merde. Je laisse mes réflexes doser ma vitesse. Je parviens à sauver les murs. Ma joue est errafflée, mais c'est tout, mon oeil est intacte, et le peu que je dois avoir dans le crâne aussi.

Je suis de plus en plus hors de moi. Et je ne sais plus trop si c'est parce que je suis obsédée par l'image de ce cou entaillé ou parce que cet imbécile vient de me toucher au visage. Tu vois voir mon gros... Et ça tombe bien, j'ai le genoux dans le bon angle... Tu vas souffrir espèce d'enflure... J'entends les paupières se fermer et les visages se crisper à l'avance derrière moi. ... Ridicule... L'autre ouvre des grands yeux au moment où il comprend. Trop tard.

Seulement, une voix pleine d'autorité s'élève, ordonnant la fin des hostilités. Et bizarrement... aucun effet. Je lance mon coup. Oui c'est cruel mon pauvre, mais je ne connais aucune loi, à part celle de mon caprice et de mon infini ténébreux à combler. ... Putain espèce de mouchoir à merde!!! Cabots des Enfers!! Ce ... Il a bloqué mon coup!!! Bon... je dois lui reconnaître un certain sang-froid au gugus.. chose qu'il me manque d'ailleurs un peu... Pas grave, je t'aurais autrement tafiole... Y avait rien à taper de toute façon...

Il m'éjecte en arrière avec une force fébrile et rageuse. Il a juste oublié que je me suis attachée à lui, le ptit chou... Mes ongles lacèrent la peau à laquelle ils étaient agripés, mon doigt prit dans sa main droite déchire la peau et la chair de sa paume et éventre ainsi les tissus jusqu'au poignet. Il grimace de douleur. Oh mais ça sent le sang bien réchauffé tout ça... Hum... C'est pas solide une veine...

Une voix résonne. C'est un ordre. Rien qu'à entendre ce timbre, j'ai une irrésistible envie de désobéir mais... quelque chose me retient tout de même, comme cette effluve de rien dans cette voix contaminée par le néant de l'absence, comme ma colère qui vient d'être soufflée comme la flamme d'une bougie. Je bondis sur mes pieds. Je regarde autour de moi et constate instinctivement toutce qui pourrait me permettre de fuir. Puis d'un coup j'ai peur. Alors après avoir marcher une dernière fois sur mon adversaire qui n'a pas eu le temps de se relever, je pars en courant. Je vais trop vite pour qu'ils me rattrapent en me poursuivant bêtement. J'ai une chance de trouver soit une sortie non verrouillée soit une bonne cachette. Dans les deux cas... je ne sais pas où je vais, et si ces gens me cours après, ça ne peut pas être pour me taper la causette, qu'aucun ne me connait... Je crois que suivre des impressions qui ne sont sûrement que des illusions n'était pas une bonne idée... Je suis perdue dans un tourbillon, je ne sais pas quoi faire, alors je fuis les choix, je fuis... Ah comme le néant de la solitude douloureuse était plus simple...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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15. 01. 2009, 13:02

Le combat avait été amusant et surtout cette fin surprenante: l'assaillant mis en fuite sans qu'aucune menace mortelle ne se fassent sentir. Enfin, son arrivée avait évité un dénouement tragique pour le chasseur de prime qui n'aurait sans doute pas vu une lune supplémentaire si nous nous étions opposé à "l'arrestation" du maître des lieux. Turmac était vert de rage: osé s'en prendre à lui ici était un comble. Maintenant qu'il avait l'avantage sur le fou ridicule qui gisait à terre dans une incrédulité totale, il n'hésiterait pas à verser son sang dans mon coin de paradis. Plutôt que de tolérer ce blasphème en silence, je pris la parole qui serait peut-être le salut de ce malheureux.

Mais je te reconnais vaux rien! Ta tête est aussi mise à prix! et à prix d'or!

Turmac était prêt à lui défoncer la cervelle d'un bon coup de chaussure.

Attends Turmac! Il vaut très cher vivant!... mais pas un LOL mort!

Qu'allait-il décidé? Comment allait réagir les autres vampires? Mes sens étaient en alerte. Une chose était sure. Si le sang devait couler à nouveau, ce ne serait pas le miens ni celui du bibliophile...
Info
J'ai une surcharge de boulot IRL en ce moment. Vous savez ce que c'est... boulot boulot boulot...



Cela dit... J'adore mon boulot! :love:

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15. 01. 2009, 14:24

Un truc étrange se tramait, quand on a la lose on finis par sentir ces choses la, l'evenement tant redouté allait finir par arriver en fait. En plus un bruit bizarre venait de se faire entendre.
Un instant à peine, et puis plus rien, le chaos le plus stupide du monde, mais par reflexes j'avais posé les mains sur mes holsters, et me concentrait sur chacun des assaillants, y compris cette saloperie qui était tombée du plafond. Je n'avais qu'à presser les deux détentes et tout serait fini, en plus si il y avait une récompense à la clé, tout irait bien.


-Attends Turmac! Il vaut très cher vivant!... mais pas un LOL mort!

Et merde, ca resolvait pas le problème ça. Bon concentrons nous sur l'autre danger, comme un cheveu sur le bortsch, tombé d'on ne sait ou, mais qui vraisemblablement était la depuis suffisament longtemps pour s'être fondue avec une quasi perfection dans le décor. Attends un peu ma belle, laisse moi suivre tes pas, voila je t'ai, cadeau.
Une simple pression, une détonation, et je pus entendre le craquement d'un os, et l'arret des pas, j'avais donc réussi à toucher ma cible. L'ennui quand on utilise des armes comme les miennes, c'est que le bruit focalise l'attention sur soi, et au vu de la situation actuelle, c'était peu profitable. Je décidais donc de braquer mon fusil sur l'étrange couple formé par le nouvel arrivant et Turmac, et avec une voix neutre, les mit en garde :


"Aucun de vous n'est important à mes yeux, mais plutot que de déteriorer la magnifique somme de connaissance entreposée ici pourquoi ne pas s'assoeir et écouter les arguments de chacun, histoire de voir quel coté choisir."

J'avais appris depuis longtemps que le bluff était assez inutile avec ce genre d'homme mais le calibre de l'engin devrait les faire réfléchir, sinon on pourrait lire ici git Airin le malchanceux. Et à vrai dire je n'y tenais pas vraiment.
Et comme d'habitude je dus attendre la décision des autres, je détestais ça, vraiment, et en plus je n'étais même pas sur que l'autre saleté était morte.


"J'attends messieurs."
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.


Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Airin" (15.01.2009, 14:28)


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15. 01. 2009, 15:02

Le ninja sauta sur Turmac dans un mouvement d'inattention, sortant une de ses lames il la pointa vers son cou mais il n'eut pas le temps de s'en approcher : un trou sanglant béait dans sa poitrine.
6 mois de modération... on va dire que ce qui nous tue pas nous rend plus fort^^

"Lorsque les hommes sont amis, la justice n'est point nécessaire,
mais quand ils sont justes, ils ont encore besoin de l'amitié."


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18. 01. 2009, 00:58

Et moi qui voulais simplement faire une petite promenade de santé... Je m'étais retrouver successivement guide, otage, preneur d'otage et à chaque fois un état d'esprit différent m'habitait ; d'abord, l'ennui, puis la résignation et enfin la rage...
A priori l'espèce de corniaud qui avait voulu me faire la peau valait un bon paquet de fric, mais à quoi cela aurait-il bien pu me servir ? A pas grand chose en réalité... Je distillais mon alcool moi même, je fabriquais moi même mes carreaux d'arbalètes, mon sex-appeal me permettait de bouloter une ou deux pucelles humaine de temps en temps et mon seul et unique ensemble de nippes m'allait très bien. A part pour acheter un ou deux bouquins et peut-être embaucher un agent d'entretien, ce blé n'allait pas me servir du tout et m'attirer certainement plus de désagréments que de bienêtre.

Entre temps, Airin s'amusa à tirer dans le noir et eut la chance de toucher sa cible... Ou peut-être avait-il toucher quelqu'un d'autre ?
S'en suivit une tirade dans laquelle ce cher Airin demanda à ce que l'on fasse preuve de diplomatie... Vous savez, le genre de diplomatie façon Guerre Froide. Le genre de diplomatie où, de toute façon, ça n'aboutira à rien mais on essaye quand même histoire de montrer qu'on est pas des brutes.
En tout cas, sympa le jeune, je n'avais aucune importance à ses yeux... Bah tant mieux, j'avais toujours penser qu'on pouvait pas se fier à un type qui portait des sweets à capuche.

Une question me turtulupinait malgré tout ; qui avait bien pu mettre ma tête à prix et pourquoi ?
Sur la liste des salopards sans couilles potentiels, on pouvait compter toute une tripotée de tauliers chez qui mon ardoise aurait suffit à refaire tout les toits de la ville et de sa périphérie ; presque la totalité de mes voisins qui en avaient, paraissait-il, ras le bol des vapeurs nauséabondes qu'émettait ma distilerie personnelle ; quelques auteurs râtés qui étaient venus me briser les noix avec des textes comme "les aventures de toto" ou "le vampire invincible" ; et enfin un type pas net dont j'avais oublié le nom et qui avait voulus me refourguer un faux de l'oeuvre complète de Machiavel en me certifiant que c'était un vrai et qu'il l'avait dénicher près de ce que les humains avaient appelé Ouaguadougou, le bougre avait fini les quatres fers en l'air avec un carreau dans le testicule droit.
En y repensant pas mal de personnes devait en vouloir à mon existence...

Et vlan... Juste le temps d'élaborer la liste de mes potentiels ennemis et l'autre me ressautait dessus bien décidé à me défoncer la gueule.
PAN... Et voilà, encore un fou de la gachette qui venait de faire du zel. Le chasseur de primes s'écroula de tout son long, il pissait le sang... Mais ce n'était pas mortel, ça faisait sans doute super mal, mais ça n'allait pas le faire crever.
En tout cas, l'autre ne l'avait pas râter.
Je me penchait vers le vampire qui gigottait par terre comme un poisson rouge hors de son bocal :

- Bon, écoutes moi bien dugland. Tu vas pas mourrir avec une balle dans le poumon... Tu vas souffrir pendant une bonne semaine, mais tu vas pas claquer. A priori ta tête est mise à prix, tout comme la mienne. Je te propose un deal, je te laisse te casser d'ici sans encombres et toi t'essayes plus jamais de faire le coup de la prise d'otage. Ah oui et je veux aussi savoir qui est l'enfant de putain qui en veut à ma tronche...

- Va te faire foutre...

- Non, c'est toi qui va aller te faire foutre mon gars. Je suis assez doué en torture et vu ton état, ça risque d'être vachement marrant... Allez, on y va.

J'attrapais le bonhomme par une jambe et le tranais vers une chaise sur laquelle je l'installais. Il avait pas l'air d'avoir peur et ça anonçait une bonne petite partie de rigolade. D'abord, les genoux, ça fait mal et ça empêche de fuir... Il gueulait, tout à fait normal.
Ensuite, les ongles, c'est toujours très douloureux et ça reste assez traditionnel... Il n'appréciait vraiment pas le rafinement de mes petits jeux sadiques. Les spectateurs non plus d'ailleurs.
Au bout d'un certain moment, il finit par me cracher le morceau, c'était cet enfoiré de faussaire qui en voulait à ma peau. Et en plus son nom était vraiment à chier, il se faisait surnommer Godkiller... Tu parles d'un nom original tiens.

- Bon, mes petits chéris, changement de programme, on laisse tomber le labo et on va rendre visite à cet enfoiré de Godkiller... On ramenera monsieur chez lui au passage, des questions ?
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

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20. 01. 2009, 13:44

Absolument aucune pour ma part....Mais... moi je reste ici. Cette histoire de laboratoire secret m'intéresse au plus haut point. Tu sais à quel point les mégalos m'indiffèrent l'ami. Donc tu comprendras que je ne t'accompagne pas pour une broutille telle que tuer un commanditaire qui soit dit en passant n'aura pas grande chance contre vous. De plus ta petite démonstration de torture sadique m'a comme coupé la soif. Je garderai les lieux durant ton absence et en profiterai pour mieux le connaître.

Turmac avait donné ses ordres et non des recommandations. Il n'appréciait guère que l'on se démarque de la ligne qu'il traçait. Cependant me remettre à l'ordre par la manière forte se révèlerait très difficile. J'étais un as du combat au corps à corps et je me tenais à peine à un petit mètre cinquante du vieux tortionnaire. Il n'aurait pas le temps... La manière douce ne lui était pas familière et il n'aimait pas perdre son temps dans de vaines paroles. Mon art dans la réthorique devait sûrement le faire souffrir rien qu'à l'idée de penser débattre maintenant avec moi.

J'attendais cette phrase avec impatience, ce petit "Humm...Bien...c'est entendu..." avec le regard noir qui l'accompagnerait. Puis je répondrais avec courtoisie cette petite pique qui lui ferait monté la sauce au nez: "Je savais que tu me comprendrais. Ah et au fait si quelqu'un souhaite rester avec moi..." Puis viendrait un...

Je fus coupé dans ces pensées par cette réplique qui sonna dans les airs...
Info
J'ai une surcharge de boulot IRL en ce moment. Vous savez ce que c'est... boulot boulot boulot...



Cela dit... J'adore mon boulot! :love:

21

24. 01. 2009, 15:58

Je parcourait les étendues morne et grisâtre de l'ancien bâtiment aussi vite que mes jambes le permettait
bien évidemment je ne connaissait pas les lieux et n'arrêtait pas de me perdre.

Par moment je pouvais voir Turmac et Bloodlovin assis dos a dos a contempler des magasines x,
des tas de pots de beurre de cacahouète vidé avec hargne et des cuillères mollement abandonné a même le sol,
Cryzer et Turmac face a face en train d'imposer leurs autorité respective pendant que les groupes se dissolvait alentour,
Iridia écrire son bouquin en buvant sous les encouragements de tous,
Lucia regarder en cachette Turmac alors que lui se retourne brusquement,
Firunbel accrocher au plafond a expliqué a Bloodlovin que sa n'a rien d'impossible,
Bloodlovin tenter ses "super coups" devant Smyrne qui ne cesse de lui dire que sa marchera jamais,
Nightlust qui cours après Turmac morgenstern a la main en hurlant "c'est MAAAAAAAAAA bibliothèque",

Les lieux qui semblait autrefois plein de vie et avait gardé les traces de chaque actes, chaque présence, était désormais empli uniquement d'un vide profond dont la sombre mouvance ne montrait que les spasmes d'une éternel agonie.

Une fois arrivé a l'observatoire je m'arrêtait regarder les étoiles,

le ciel noir parsemé d'étincelles blanche, une blancheur éclatante qui perce le voile nocturne de l'éternité qui nous anime rappelant chaque jour que notre présence en ce monde n'est pas désiré...

La nuit était belle, sombre et paré de ses plus merveilleuse constellations,
celle du griffon, du dragon, de l'hydre... tiens en parlant de dragon n'en est-il pas un qui vole là-bas?

après un temps a m'imprégner de cette univers au contraste envoûtant je décidais de retourner a mes recherches dans la grisaille du géant déchu,

Les scientifiques adorait prendre des notes, il était donc important pour eux d'avoir un lieu où écrire près de leurs instrument, et donc près du télescope...
Je me dirigeait instinctivement sur le côté et passa ma main a hauteur de mon épaule avant d'appuyer sur un petit pan de mur,
une porte s'ouvrit et je m'y engouffrait.

Bloodlovin s'y tenait, près du corps inanimé d'une jeune fille, je pouvais le voir, le visage empli de tristesse et de colère, des larmes rouge le long des joues et la voix brisé qui murmurait avec tendresse "Tu sera fier de moi, je ferais tout pour que tu le soit, je vivrais pour toi, pour toi je me surpasserai, ton sacrifice ne sera pas vain."

Puis l'image changea, je pouvait distinguer Tenzaku dans un village entièrement détruit, une lueur sanguinaire dans le regard en train de se jeter sur une petite troupe.

de nouveau ce fut un changement, une fille a l'entrée d'une grotte avec un homme, de toute évidence il attendait quelques chose... mais quoi donc???

La réponse ne vint pas mais seulement une autre image, celle d'un vampire perdu et égaré,
il venait de s'échapper d'un lieu et de toute évidence ne savait rien de celui qu'il venait d' atteindre, je pouvait le voir frotter sa nuque marqué d'un code barre avant que l'image ne change,

une sorte d'arène fait de sable et de déchet m'entourait, Bloodlovin faisait face a Turmac, alors qu'il tentait un de ses "super coups" la voix de Smyrne résonne et tout rata, un carreau transperça Bloodlovin et l'image a nouveau changea,

Je me voyait, m'entendais:

"Tu n'a pas ta place ici, tu n'a pas de vie, pas d'existence, tu n'est que l'illusion issu des autres, crois-tu réellement vivre? pourtant tu n'a aucun souvenirs commun avec qui que se soit... Bloodlovin? lui aussi tu l'a inventer, tu a tout inventer... tel que tu a été créer, simple illusion collective perdu dans le mensonge de la vie qu'elle s'est accordé... va t'en attend de disparaître, ne te raccroche plus a rien.
C'est quand on perd quelque chose qu'on se rend compte a quel point il est précieux... va t'en, disparaît, et tu sera aimer"


Je pris mon arbalète et décrocha un carreau, l'illusion disparut et je me retrouvais a nouveau seul,
plus dans les volutes de poussières... mais dans le laboratoire, ce lieu que des gens avait jugé bon de protéger par des illusions... ou cela n'était peut-être qu'une autre illusion...