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24. 02. 2008, 01:42

Alchimie vitale

Qu’est-ce qui fait de nous des êtres vivant, pensant, intellectualisant, en un mot, existant?
Pourquoi suis-je obligé d’écrire pour me sentir vivant?
Sûrement pour la même raison que certains doivent avoir leurs cinq heures de télé par jour, ou leur match de foot par semaine.
Peut-être avons-nous besoin de raisons pour vivre, se lever le matin, la gueule enfarinée, et passer sa journée dans l’attente de la suivante, et de la suivante, et de la suivante…
Mais pourquoi? Et pourquoi suis-je obligé de poser la question?
Allez savoir… Les questions font parties de mes raisons de vivre, la vie n’est elle pas une éternelle question après tout? La seule réponse possible étant la mort…

Tout cela est bien taraudant…

Essayons, voulez-vous, de nous torturer un peu le bout de cortex (de toute façon, je ne vous laisse pas le choix… c‘est pas parce que je ne paie pas que je vais me faire chier, comme disait l‘autre).
Trifouillons les entrailles de nos pensées abyssales pour en éponger ce qui peut encore être utilisable, pour tenter d’analyser (mais pas psychanalyser bien sur car je tiens à laisser mon complexe d’Oedipe là où je l’ai enfouis et perdu avant mon éjection placentaire…) ces petits riens qui philosophalisent la pierre de l’alchimie de nos vies. Ces éléments qui font de nous des entités individuelles remarquables, pensantes et conscientes.

Le premier ingrédient est sûrement l’envie d’être soi, de former sa propre pensée, tout d’abord en la calquant sur celle de nos géniteurs, puis en la plaçant à l’extrême opposé (en général à l’adolescence, je parle pour moi). Cette pensée, qui ne cessera de mûrir (voir pourrir pour certains) pour finalement tomber de l’arbre et donner les graines qui feront germer la personnalité.
C’est en quelque sorte la Terre de ce mélange démiurgesque qu’est une vie humaine. Ou, tout du moins, celle d’une minorité d’entités burlesques qui, comme moi, est désireuse de levés de soleil, de la sombre et pâle clarté d’une aurore boréale, du froid soleil frappant la banquise, du profond et lancinant sifflement des grands souffleurs océaniques.
Quand d’autres rêvent de bagnoles, de fringues, de flingues et de thune, moi je n’ai qu’une envie, rester vivre sur ma dune.
Quoi qu'il advienne, nous sommes seuls, et il n'éxiste rien hormis la désolation sombre et glacée de l'éternité.

J'étais un vampire qui venait de naître, pleurant sur la triste beauté de la nuit.

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "myrrdin" (24.02.2008, 02:21)


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24. 02. 2008, 01:53

Ensuite, il y aurait la poursuite éternelle d’une moitié, pour former un couple, ce qui est tout à fait incongrue : on voudrait ne faire qu’un avec l’être aimé, mais au final, on n’est jamais que deux…
En effet, vivre dans son monde à soi est appréciable, on s’offre le privilège d’un univers magnifiquement et intimement personnel. Un monde où tout peut être à nous, puisqu'il n'y existe plus cette notion privative de propriété... Des mythes d’aurore satinés et perlés de rosée, des printemps sur les plaines des hauts plateaux mongols, à l’éclatante faïence de ces mers turquoises et aux calanques paraissant presque taillées à la gouge par les mains d‘un sculpteur de génie. Un tel monde vit en chacun de nous, en cela il ne peut, et nous ne pouvons, appartenir à personne d'autre.
Mais on à beau bannir ainsi toute notion d’appartenance, on finit toujours par désirer appartenir à quelqu’un…
Lui offrir notre cœur, lui offrir notre âme, ne plus avoir peur que coulent nos larmes, d’un désir si profond et sans état d’âme, et ne plus voir son bonheur que dans celui d’une femme.

Cette chaleureuse étouffade prenant naissance au creux du coeur, puis atteignant, en l'espace de quelques secondes, les voies respiratoires, ophtalmiques, et génitales, sera le Feu. La brûlante ivresse, qui allumera l’Athanor de l’alchimiste mélangeant doucement, sans les altérer, les autres ingrédients.
L’eau, ensuite, sera nécessaire pour uniformiser la solution. L’eau qui bout et qui gèle. Si neutre et si polymorphe. Si malléable et pourtant indomptable. Pour moi cette eau nourricière est l’écriture, écrire, graver des émotions, des joies, des peines, douleurs, réconforts et amertumes à la pointe d’une plume.
Écrits qui sont comme l’eau, infiniment variables et pourtant tellement immuables. Variant selon les seuls états d’esprits du dompteur de mots, du magicien scribouillard qui devient nyctalope à force d’écrire dans le noir.
Sur mes pages blanches, les phrases sont parfois brise légère, parfois ouragan, parfois aussi, mon stylo trace de douces frises couleur de sang. Parfois ma prose s’étiole comme du beurre étaler sur un morceau de pain trop grand, mais jamais je ne laisserais sa source se tarir, elle qui m’inspire, me guide et me maintient vivant.

Ça y est le mélange s’achève, je sens que le sang est près à bouillonner, les émotions commencent à confluer, nous sommes presque près à nous lever, et aller trouver la vie pour lui parler et lui expliquer qu’il est l’heure de s’activer.
Quoi qu'il advienne, nous sommes seuls, et il n'éxiste rien hormis la désolation sombre et glacée de l'éternité.

J'étais un vampire qui venait de naître, pleurant sur la triste beauté de la nuit.

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "myrrdin" (24.02.2008, 02:39)


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24. 02. 2008, 02:10

Mais que serait la vie sans le vent? Cet air qui nous est si nécessaire, mais qu’on néglige souvent, à force d’habitude. L’air, cette chose invisible, mais essentielle, qui sait se faire oublier tout en restant vital. Pouvant créer la vie, ou la détruire, selon le bon, ou mauvais vouloir de Zéphyr.
Un vent qui sait être clément, remuant les mers, créant ces courants qui maintiennent toute notre petite planète en vie, et qui, dans un éclat de colère de mère Nature, se fera grondant, destructeur.
Un vent qui n’a que faire de nos petites guéguerres de territoires, qui est loin au dessus de nos tueries sanglantes et meurtres fratricides.
Et puis surtout, l’expression de la liberté ultime, totale. La plénitude sans aucune barrière ni frontière pour détourner son chemin, avec le silence et la griserie pour compagnons.

Survoler cette Terre rongée par un béton et un asphalte que l’on ne distingue plus, vu du ciel. Une terre qui nous parait alors si colorée qu’on la nommerait bijou d’émeraude, d’opale et de saphir.
Survoler les océans, par une nuit de pleine lune, et voir alors briller la surface des eaux de milliers de perles bien plus brillantes que toutes celles qui parent les cous délicats des bourgeoises décaties de nos chères villes et cités.
Tous ces spectacles, les uns après les autres, défilent toujours devant mes yeux. Bien qu’ils restent à découvrir, d’aspirer à les voir un jour, je coule des jours heureux.

Et bien voilà, le mélange est fin prêt. Eau, Terre, Air, Feu, tout y est. Le dernier ingrédient possible étant l’espoir. Croire qu’un jour l’homme sera capable de se satisfaire de ce que notre planète a à nous offrir, se contenter de cette beauté primaire, et donc si pure. Une beauté que rien ne peut remplacer, surpasser, ou même égaler, pas même la plus impressionnante des merveilles humaines.

La nature nous a tant donné, sachons prendre ce qui nous est servi sans rajouter de superflue, car dans l’épuisement, la Terre mère pourrait bien tout nous reprendre, et aucun de nos joujoux electronico-nucléaires ne pourrait alors nous sauver.
Quoi qu'il advienne, nous sommes seuls, et il n'éxiste rien hormis la désolation sombre et glacée de l'éternité.

J'étais un vampire qui venait de naître, pleurant sur la triste beauté de la nuit.

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "myrrdin" (24.02.2008, 02:18)


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24. 02. 2008, 02:35

Tu est devenu spécialiste des textes métaphysiques Myrrdin, est-ce pour justifier ton statut de fils de démon? :thumbsup:

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24. 02. 2008, 02:36

Espèce de sagouin. Comment tu peux me faire réfléchir avec un texte pareil à 3h du mat' (et surtout, comment t'as réussis à écrire ça à cette heure ?). Superbement écrit, myrrdin, même s'il faudra que je le relise quand je serais moins enfariné.
Super Modérateur



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Baka Humanum Est

ID: 3881 (UT1) ou 179 (UT2) / Shadowleaf

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24. 02. 2008, 02:47

merci les amis ^^.

En fait ce texte était déja écrit presqu'en entier, je l'ai simplement modifié, retravaillé etc...

Cette "force", comme tu dis chere shadowleaf, vient d'un evenement dont je viens d'etre témoin passif malgré moi, et qui me donne envie d'écrire autre chose qu'un coup de gueule, quelque chose qui tenterait de mettre en avant la beauté de notre monde, voir de l'humanité (putain c'est moi qui ai dit ça?).

Pour une fois, je voulais tenter de résoudre le mal par autre chose que le mal.

Bien à vous tous.
Quoi qu'il advienne, nous sommes seuls, et il n'éxiste rien hormis la désolation sombre et glacée de l'éternité.

J'étais un vampire qui venait de naître, pleurant sur la triste beauté de la nuit.

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24. 02. 2008, 08:20

Alors lire ton texte au réveil c'est pas une bonne chose pour tout te dire j'ai dû abandonner ma lecture au début du deuxième texte... Mais je dois dire que oui our une fois et cela montre le petit bout de chemin parcouru tu n'essayes pas de résoudre le mal par le mal ^^ C'est en progrès très cher Myrrdin...

Par contre à l'avenir pourrais-tu s'il te plaît poster tes textes philosophiques l'après midi pour éviter de nous destroyer le cerveau dès le réveil ou en plein milieu de la nuit lorsqu'il est pas en état de réfléchir comme pour Shadowleaf ^^
- Que de Sang dans mes Veines...
Je l'ai puissé aux Tiennes...
Laisse-moi de nouveau y Goûter...
En savourer la Chaleur et la Douceur...
Avant de m'Abandonner dans tes Bras... -

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24. 02. 2008, 09:16

avis

trop hard d'y pensé un matin de bonne heure et surtout un dimanche mais o combien le sujet passionnant :)
La mort est encore plus universelle que la vie; tout le monde meurt, mais tout le monde ne vit pas.



9

25. 02. 2008, 14:31

j'aime bien môsieur Myrrdin

10

25. 02. 2008, 21:04

Oui, mais...

comment peux tu tenir pareil discours sur un ordinateur?
Tu aspires a ce que l'homme se satisfasse de ce que la terre a à lui amener mais tu ecris ca bien calfeutré entre 4 murs bétonnés derrière ce que la société a à offrir de plus antinaturel
Du coup on a du mal à croire à l'honnêteté du propos

Envies non suivies d'actes? :P

Pour avoir testé un mois et demi sans internet ces vacances, livrée a moi meme (arrivée dans une nouvelle ville ou je ne connaissais personne) je peux te dire que la nature ca va bien 5 minutes
Alors sans verser dans le devenir consommateur de l'homme du 21eme siecle, meme si on se demande encore qui peut y échapper a part les papous s'il en reste, on est bien forcé de reconnaitre que l'asphalte, ca a du bon

Sinon je suis assez d'accord qu'il est important de former sa propre pensée pour exister (dans le sens d'être au dehors)
Ca fait peine a voir tous ces gens formatés qui ont l'impression de penser et d'avoir des avis alors qu'ils ne font que recracher la pensée dominante et autoritairement majoritaire.
Cette impression terrible quand une personne rencontrée pour la première fois vous ressort presque au mot près une discussion tenue maintes et maintes fois.
Ou est le singulier dans ce cas? Ou est la personne? Un corps différent suffit il a faire une personne différente?

Des quelques textes que j'ai lu de toi , désespérement romantique (on en fait encore ? Ah oui, je le suis aussi :D ) mais au moins, original. Continue dans la lancée mais n'oublie pas d'ou ca vient

Ps: je ne critique qu'a moitié et j'avais mis pleins de smyley pour nuancer le tout, mais ca faisait trop de jaune alors je les ai tous enlevé , tu peux neanmoins rajouter un clin d'oeil presque a chaque phrase ;)


Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Elzebeth" (25.02.2008, 21:11)


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25. 02. 2008, 21:18


comment peux tu tenir pareil discours sur un ordinateur?
Tu aspires a ce que l'homme se satisfasse de ce que la terre a à lui amener mais tu ecris ca bien calfeutré entre 4 murs bétonnés derrière ce que la société a à offrir de plus antinaturel
Du coup on a du mal à croire à l'honnêteté du propos

Envies non suivies d'actes? :P

Pour avoir testé un mois et demi sans internet ces vacances, livrée a moi meme (arrivée dans une nouvelle ville ou je ne connaissais personne) je peux te dire que la nature ca va bien 5 minutes
Alors sans verser dans le devenir consommateur de l'homme du 21eme siecle, meme si on se demande encore qui peut y échapper a part les papous s'il en reste, on est bien forcé de reconnaitre que l'asphalte, ca a du bon

alors, j'ai pour ma part connu le minimum de technologie pendant deux ans et demi, avant de rentrer au foyer familial en atendant de rezpartir la semiane prochaine dans une ville que je en connais pas pour bosser... Et je 'men suis tres bien porté (pas dinternet, pas de télé...) certains sont fait pour, d'autres non, le monde est ainsi fait, hétéroclithe, heureusement!

Envies non suivies d'actes? Peut etre, ou envies dont j'ignore encore tous les tenants et aboutissants... Et puis je suis comme tout le monde, c'est bien beau d'avoir des idées, mais faut les couilles pour les réalise"r, pour l'instant j'ai fait des choses dont je suis fier, d'autres non, c'ets de là que ça vient ;), l'experience, le vécu... Et l'aspiration la plus profonde àç toujours vivre plus, en marge ou non...

Par contre tu ne feras jamais admettre que l'alsphalte ca a du bon... Et tant pis pour BW. Disons que l'homme à trop tendance a créer du superflu, et à le rendre nécéssaire, la pluspart des problemes de notre société (qui n'en sont pas vraiment à mon sens) sont créés par nous-mêmes...

'fin voilà, que tu sois dans la critique ou non, tu me plais elzebeth ;)
Quoi qu'il advienne, nous sommes seuls, et il n'éxiste rien hormis la désolation sombre et glacée de l'éternité.

J'étais un vampire qui venait de naître, pleurant sur la triste beauté de la nuit.

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25. 02. 2008, 21:31

disons que par asphalte j'entendais plus le confort apporté par la civilisation contemporaine. L'asphalte tout seul, c'est vrai que c'est pas terrible

Pour le envie non suivies d'actes, je n'émettais pas de jugement sur toi, entendons nous bien . Juste que ce discours porté sur ordinateur, il y a je trouve une inadéquation très problématique entre fond et forme (et comme c'est le genre de question que je me pose plus ou moins tous les jours dans mon travail, ça me turlupine ^^)
C'est un plaisir de voir que tu sais décrocher de l'ordinateur, hélas moi, j'ai bien du mal
Désespérement cliente de cette société du spectacle décrite par Débord, j'en ai peur. J'ai jeté ma télé depuis plusieurs années, mais je n'en perds pas moins mon temps sur internet...

Mais ton discours, j'y aspire aussi. Un jour peut etre (sauf la partie sur l'etre aimé, ca j'y crois pas du tout :D )



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25. 02. 2008, 21:39

:D

Je crois que nous sommes tous deuxw victimes de la schizophrénie provoquée par la vie dans notre société contemporaine... Rassure toi, j'ai bien du mal a décrocher moi aussi... Ce superflue que j'execre, a sur moi les memes pouvoirs hypnotiques qu'il a sur toutes les momies et les moutons que je rabaisse, mais je susi d'avis à dire que tant qu'il y a de la conscience, il y a de l'espoir...

Pour ce qui est de l'amour, c'est toujours pareil, j'y crois et n'y crois plus, disons que j'ai été malmené et suis dépité moi aussi, mais comme tu l'as si bien remarqué, mon fond romantique m'empêche de ne pas y croire, et de ne pas y aspirer... C'est ça qui provoque cet état de qustionnement et d'insatisfaction perpétuel qu'aparemment tu éprouves toi aussi... Il n'y a plus trop de place pour les romantiques (de quelque acabit que se soit) dans notre monde... du coup mal-être, du coup remise en question... Du coup tentatives d'analyse, et si possible d'action pour y remédier...

Bien à toi, et ne desesperons pas ;)
Quoi qu'il advienne, nous sommes seuls, et il n'éxiste rien hormis la désolation sombre et glacée de l'éternité.

J'étais un vampire qui venait de naître, pleurant sur la triste beauté de la nuit.

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