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Cryzer se baladait en ville, à la recherche de sang et d'argent comme toutes les nuits.
Il venait juste d'égorger son adversaire quand il ressentit un pouvoir familier. Après avoir rengainé son arme, il sauta sur le toit le plus proche et se dirigea vers la source de cette énergie. Tandis qu'il courait et sautait par dessus les bâtiments, ses souvenirs émergèrent:
Si la personne était bien celle à laquelle il pensait, cela faisait presque dix-huit ans qu'il ne l'avait pas vue. C'était l'époque de Koga, le village caché dans la montagne, une époque qu'il aurait préféré oublier malgré les bonheurs qu'elle lui avait apportés.
Cependant à cette époque, Azura n'aurait pas été capable de dégager une telle énergie... Elle avait dû énormément évoluer, tout autant que lui en y réfléchissant.
Il approchait. Quelques secondes et il serait arrivé. Il disparut entre deux toitures et rejoint le sol, face à Azura...

Blood parcourait la ville pour surveiller toute trace de menace qu'il chassait en ce moment,
soudain un pouvoir bien plus fort que ceux dégagé habituellement se fit ressentir, il se dirigea en vitesse vers le lieu qui semblait avoir été témoin d'une puissance bien sombre et il observait désormais dans la pénombre, bien en hauteur une femme qui faisait face a ... cryzer semblait-il.

Cryzer se tenait droit face à Azura. Même après dix-huit ans de séparations, il était étonné qu'elle se montre aussi froide.

"C'est bien moi. Enfin on m'appelle Cryzer maintenant, c'est une longue histoire...
Je suis ici car j'ai ressenti ton énergie, apparemment tu as beaucoup évolué, ça fait vraiment très longtemps, où étais-tu passée?
Au fait, je ne t'ai pas encore demandé pourquoi es-tu ici?"

Le ton semblait monté et Blood ne pu s'empêcher de se mettre en danger pour secourir Cryzie,

"Excusez moi de vous importuner tout les deux mais je cherche un mage que j'aimerai questionner, c'est surement l'un de vous deux et cela m'étonnerait de cryzer, alors..."

Il se tourna vers la jeune femme.

"Savez vous qu'il n'est pas conseiller de faire se genre de choses ici? de plus veiller a être douce avec Cryzie ou je devrait vous faire tâter un peu d'acier argenté."

"-Est-ce dans les moeurs de cette région de venir ainsi dans des
discussions privés et de menacer en plus l'un des protagonistes ?
demanda-t'elle sans une pointe d'ironie, juste de l'agressivité. Et je
ne vois pas pourquoi il serait imprudent d'utiliser son art si on a les
moyens de l'assumer, ce qui n'est peut-être pas votre cas... Enfin,
sachez que cet homme, ajouta-t'elle en désignant Cryzer, et une
ancienne... connaissance. Je lui parle bien comme je le veux, tant que
j'ai les moyens de m'en défaire.
- vous avez peut-être l'art et la faculté de l'assumer mais attiré toute les créatures du coin sans les connaitre me semble plus proche du suicide que de la bravoure et justement en tant qu' ancienne connaissance il serait bon de faire preuve d'égard,
vous avez décliner deux de mes conseils aussi je vais vous en laisser un dernier:
avant de vous montré agressive apprenez a jauger la situation, je suis certainement plus connu ici que vous et si d'autres arrive vous pourriez vous retrouver rapidement en mauvaise posture."

Blood la regardait ayant pu constater qu'elle avait un couteau et manipulait des sorts proches des siens, Cryzer ne semblait pas sur la défensif malgré la froideur de sa "vieille connaissances" ainsi blood pu savoir qu'elle n'était pas si dangereuse qu'elle pouvait le penser.

Cryzer avait senti le sang monter en lui quand Azura l'avait agressé. Le temps qu'il se calme Bloodlovin était apparu pour mettre en garde l'impétueuse, qui lui avait aussitôt répondu de manière toujours agressive.
Il s'adressa à Bloodlovin:

"Merci d'être intervenu Blood, je vais essayer de faire comprendre à Azura ici présente qu'elle devrait se calmer..."

Il la regarda et dit:

"Je n'ai pas à te dire ce que je fais dans cette ville, c'est simplement là que j'habite. Réponds-moi toi!
Nous avons quelques amis ici, si tu t'en prends à nous tu ne vivras pas longtemps, mais si tu redeviens agréable et polie, nous pouvons aussi t'aider à trouver ce que tu cherches...
En résumé, tu as tout intérêt à l'être..."

Blood laissa ses yeux se teinter de ténèbres alors qu'il absorbait les dons de la vampiresse pleine d'arrogance.

"Bon changement de ton puisque tu veux te la jouer toute puissante et plus civiliser, on te conseille et cherche a aider la nouvelle venu qui connait bien sa force mais rien a ce qui l'entoure en ce lieux, nos moeurs sont douce par rapport a d'autres et un avertissements se résume parfois a une lame qui tranche alors tu te calme et tu parle avec civilité moi je suis là pour chasser des mutants enrichi au nanites chose qui me plait plus que parler avec toi alors je peux te tuer sur place, te laisser avec cryzie ou tu accepte l'aide des profanes qui savent ou il sont et comment sont les gens."

Blood était agacé de la voir demander ce qu'elle n'apportait pas d'elle même

Très bien, amusez vous bien je perd mon temps avec une petite arrogante qui demande de la courtoisie sans même être capable d'en faire autant.

Il s'en alla sur ses mots près a reprendre sa chasse.

" Moi ? Je me prénomme Turmac, mais on me surnomme aussi le Barde Sanglant. Je suis le gardien du Savoir Universelle d'Ultima Thule... A votre service chère Azura."

Turmac avait observé toute la scène depuis le rebord d'une fenêtre... Il s'était posté là depuis bien une heure lorsque ce dialogue pour le moins étrange avait commencé ; il avait tout vu, la lance de sang et toute l'embrouille sans fondement qui s'en était suivie.
Azura regarda le Barde Sanglant descendre de son perchoir, un Shamisen dans les bras et un livre dépassant de l'une de ses poches.

"Mais, vous nous parliez de politesse... Laissez moi vous jouer un petit air de musique pour vous souhaitez la bienvenue..."

Sur ce, les notes vibrèrent dans les airs et une série de trois carreaux d'arbalète planèrent en direction de la nouvelle venue...
Les trois projectiles allaient atteindre leurs cible lorsque Cryzer se jeta sur Azura, lui évitant de se prendre les trois signes de bienvenue de l'Absorbeur qui, manifestement, n'était pas dans un bon jour...

"Mais ça va pas Turmac !!! Qu'est-ce qui te prend ?"
"Tout d'abord, j'ai horreur que l'on critique cette ville où la vie est des plus agréable je trouve ; ensuite, j'ai horreur que l'on se moque de mes amis ; et enfin et surtout, j'ai horreur des mages... Je ne dis pas ça pour toi mon cher Cryzer, mais tu sais bien que pour moi, les mages ne sont que des faibles qui ne savent pas combattre sans faire appel à des forces occultes à la mords moi le noeud qui leur font jaillir des flames du cul et pousser des pieux au bout des nibards... Et puis, votre vacarme m'a stoppé dans ma lecture, ce qui n'est pas des plus poli..."

L'Absorbeur n'était véritablement pas dans un bon jour... Il s'alluma une cigarette et rechargea son arme avant de continuer à jouer, mais là, aucun carreau ne vint ponctuer la mélodie qui s'élevait dans l'air tandis que Turmac regagnait son perchoir alors que Cryzer aidait sa vieille connaissance à se relever et que Bloodlovin regardait la scène d'un air amusé...

Mort de rire. Du Bloody et du Turmi en grande forme. Et Crycry était pas mal dans son genre non plus. Tout ça promettait d'être fort amusant. Tranquillement installée sur un lampadaire éteint, depuis quelques minutes déjà, une cuillère immaculée dans le bec, j'observais la scène en silence. Enfin jusque là, parce que ça devenait vraiment intéressant.

- Y pas que les mages qui pètent des trucs mortels par le troufion, hein Turmi?

Inoubliable le jour où j'avais réussi à tirer les verts du nez de l'autre absorbeuse vexée... he he he... Depuis, notre joueur de shamisen y avait droit à la moindre occasion. Assez hilarant il faut dire... Enfin sur le moment, je ne m'attardais pas là-dessus. Oui non mais parce qu'il faut dire que j'avais soif. D'ailleurs je désignais joyeusement les multiples bouteilles accrochées à ma ceinture là où auraient dû se trouver des armes à feu. Mais bon, vu que je ne servais de ce genre d'outils qu'en cas de catastrophe totale (question de survie de la planète)... J'en balançai une à Turmac assis de l'autre côté de la rue sur un rebord de fenêtre effrité. Voyant la nature de l'objet, sa mine boudeuse et énervée de détendit un peu et il attrapa avec douceur et tendresse le contenant plein qui volait droit sur lui.

- T'en veux une Bloody? Crycry?

Sans même attendre la réponse, je balançai deux bouteilles. J'étais de bonne humeur. Enfin si l'autre truffe continuait à péter plus haut que son cul, ça risquait pas de durer très longtemps, et j'allais rejoindre illico presto le mouvement anti-mage de Turmac et le clan des énervés de Blood. Non mais merde à la fin, on finissait par avoir l'air con avec nos cure-dents et autres pistolets à bouchon au milieu de ces magiciens qui faisaient sortir des lapins de leur calbut en même temps qu'ils faisaient des scoobidoux avec les orteils et jouaient de la flûte enchantée avec les narines. Vraiment rabaissant et frustrant. Marre de passer en permanence pour des glandus.

- Bon, puisque tu sembles très à cheval sur la politesse et les présentations, et bien je me présente : Mademoiselle sans-cervelle, pour ne pas vous servir. Lui là-bas, il a beau dire qu'il s'appelle Turmac, il oublie toujours de préciser son titre : Couillon 1er. Quelle modestie... Enfin entre nous, il est pas toujours le premier, y en a qui le dépasse par moments. Et notre Crycry national, tu le connais déjà. Tu savais qu'il avait un talent inné pour la danse classique? Oui, vraiment, il a de l'avenir là-dedans... Encore faudrait-il trouver des amateurs de petits rats d'opéra dans ce monde d'alcoolos camés et pervers... Ah!! Et notre Bloody!! Un charisme fou et une réthorique à toute épreuve! Et si tu repasses durant l'été, tu auras peut-être l'immense privilège de le voir vêtu d'une chemise hawaïenne et muni d'un appareil photo... Chance que je n'ai malheureusement pas eu, et c'est pourquoi j'attends l'année prochaine avec une impatience folle! En tout cas, bravo! Tu as réussi à le foutre sur les nerfs en moins de cinq minutes! Vraiment impressionnant... à ce rythme-là, tu vas battre des records! Enfin évite certains domaines parce que certaines personnes ne supportent pas la concurrence... Enfin bref, voilà, pour plus de détails, c'est 1kg de beurre de cacahouète les six minutes, et c'est 10kg pour que je me taise, et ce sans garantie ni obligation d'achat. Quelle offre avantageuse n'est-ce pas? Je te conseille la seconde proposition si tu commences déjà à avoir mal à la tête Et sinon, désolée de te tutoyer, mais le vouvoiement c'est réservé à Fifi... et encore, que dans un sens alors tu peux encore attendre pour m'entendre te dire "vous"... sauf moyennant un prix correct bien sûr. En LOL bien évidemment cette fois. Et sinon, je suis pas d'accord avec toi : Ultima, c'est le pied du moment où on trouve une bande d'allumés pour se distraire un peu... C'est fou comme les formations d'aimant à merde se font vite... y a eu un nombre incalculable de diplôme de décrochés cette année! Ah oui, aussi, fais gaffe à ce que tu dis parce qu'ici, rares sont ceux qui se soucie de l'honneur et autre connerie profonde qui ne sont plus vraiment d'usage de nos jours. Franchement, en toute honnêté, ça m'empêcherai pas de manger du beurre de cacahouète si on s'occupait de toi à dix contre une ou par derrière... et évite de faire des réflexions désagréables avec ton air de grande dame méprisante c'est gonflant et moi y a qu'une suele personne que j'autorise à parler comme ça. Et pas de bol, c'est pas toi. Alors tout doux avec notre bande de dégénérés profonds, parce que on est pas tous de bonne humeur et disposés à se faire piétiner la gueule par tes bons soins Enfin voilà... sinon ça te dit une bierre?

Et tout ça avec mon habituel air innocent et enfantin. J'évitais de préciser que les bierres en question étaient modifiées de façon radicales... Bon ok, j'avoue, j'en avais déjà sifflé un certain nombre... Ah la la la la... quel bonheur de voir quelqu'un bouillir de ne pas pouvoir en placer une pendant que vous parlez et que les autres se foutent de sa poire... he he he... vraiment de bonne humeur ce soir-là...

Cryzer était vraiment largué, ça devait être à cause de la pleine lune...
Quoiqu'il en soit, il avait du mal à suivre les événements: Bloodlovin et Azura était prêts à se sauter l'un sur l'autre, puis Turmac était arrivé, et comme on aurait pu le prévoir, s'était attaqué à l'insolente.
Heureusement Cryzer l'avait compris juste à temps et lui avait sauté dessus pour la sauver. Puis Evangéline était arrivée, débitant son flot d'âneries comme à son habitude, ce qui avait bien fait rire tout le monde.
Et maintenant chacun était sur ses gardes, même Turmac qui se donnait l'air cool en jouant "l'hymne à l'amour" sur son shamisen.

"Azura, je crois que les présentations ont été faites, tu connais maintenant les plus fous du groupe, enfin presque.
Je pense que tu as compris que personne ici n'hésitera à te tuer à part moi, tu devrais donc essayer de te contrôler...
De toute façon Firunbel est pas ici, alors le vouvoiement, le monseigneur, le code de l'honneur et tout ça tu peux oublier.
Et si tu nous disait ce que tu cherches dans la ville? On t'aidera à le trouver, en plus Turmac est bibliothécaire."

Cryzer suivait toujours les différentes apparitions et discutions, essayant d'en placer une comme il pouvait:

"Pourquoi tu veux le voir en privé? Euh pardon: Pourquoi voulez-vous chère Dame rencontrer le sieur Turmac en privé?
Ne vous faîtes nous point confiance? Je trouve cela déplorable, après tout ce que nous avons vécu...
De toute façon il ne sert à rien de demeurer ici, allons à la bibliothèque..."

Il se retourna et partit doucement, suivi de ses amis, seule Azura restait sans bouger...

Ah, bah il ne manquait plus que la petite Evangéline... Comme d'hab', la mouffette ne pu s'empêcher de faire passer Turmac pour une pauvre andouille, ce à quoi l'Absorbeur ne répondit rien lorsqu'il se vit offrir une bière par la jeunette.
Un grand speach avec pleins de mots qui s'enchainaient les uns à la suite des autres... Décidément, tchote Evy était en forme ce soir.
Après quoi, la nouvelle venue dans les murs de la Grande Ultima se lança dans un speach elle aussi, vantant le genre féminin et rabaissant le masculin... Décidément, on avait affaire à une joyeuse bande de guignols ce soirs... En plus, la dénommé Azura expliqua qu'elle n'aimait pas la bière, ce qui engendra chez Turmac une sensation de haine encore plus marqué à l'encontre de Miss-Vouvoiement.

Mine de rien, ça carburait sec dans la cafetière du Bibliothécaire en chef... Une nouvelle venue avec des pouvoirs magiques, ça sentait encore l'embrouille à quinze bornes. Et dire qu'il avait à peine finit de remettre SA Bibliothèque en ordre après ce qu'il s'y était produit dernièrement... Vraiment, le sort semblait vouloir s'acharner sur Turmac afin de le faire craquer à un moment ou à un autre, à passer un pacte avec le Diable ou Dieu dans le but d'avoir des pouvoirs magiques biens tape à l'oeil ; un truc du genre classe et qui fait mal, ouais, le pouvoir de transformer la matière en ce qu'il voulait... Tu veux une barre à mine ? Eh ben vas-y, chie dans ce morceau de journal... Tada... Voilà, t'en a une...
Ca sentait vraiment pas bon du tout (non, pas la barre à mine en caca) et il allait falloir tenir à l'oeil la donzelle maniérée...

- Enfin, si Turmac est bibliothécaire, il pourrait grandement, m'aider, je pense, s'il accepte. Pourrais-je le voir en privé ?
- Désolé ma grande, mais les planches à pain c'est pas mon truc.

Touché... Malgré un maintient des plus admirable, la Capteuse d'Esprit fut tout même légèrement piqué au vif par la remarque singlante du Barde Sanglant qui jetait sa cannette de bière un peu plus loin.

- Mais bon, si notre entrevue ne prévoit rien de sexuel, je vous en pris, emboitez moi le pas...

Sur ce, il se leva et commença à partir en direction de SA Bibliothèque...

Blood venait tout juste de comprendre que derrière l'arrogance de la nouvelle empoté magique se trouvait... de l'arrogance féminine,
il s'attendait a entendre "JE suis UNE MAGE alors respecter MOI parce que JE suis NOUVELLE et pourtant tellement MIEUX que vous"
bref, maniéré et arrogante a souhait la nouvelle semblait chercher un truc dont Blood se fichait royalement, mais il avait envie de parlé un peu a evy et tout en buvant sa bière lui tendit un pot de beurre de cacahouète.

"tu en veux énvangély?"

- Comment te dire non Bloody...

Bonne soirée qui commençait en perspective. Entre Turmac et notre nouvelle mage qui commençaient à s'envoyer des remarques cinglantes à souhaits (quelle délectation on peut avoir en entendant des personnes se surpasser en imagination pour balancer des acidités rongeante à l'autre... he he he, surtout que ces deux-là étaient plutôt doués dans le genre...), Blood qui m'offrait du beurre de cacahouète, la bière, et Crycry qui semblait toute chose, sûr qu'on allait bien se marrer. Enfin, bien entendu, je m'attendais à voir surgir à tous moments une horde de lycans volant armés de bazookas dernière génération. Enfin, voilà, le genre de chose qui débarquaient toujours comme des fleurs dès que des groupes comme le nôtre se formaient. Une belle bande d'attire-merde si vous voulez mon avis... Enfin bref, jusque-là, pas de démon majeure, pas de bombe atomique sur la poire, ni meute de rongeurs mutants à nageoires en vue. Juste ce magnifique pot de beurre de cacahouète que j'entamais de bon coeur, et une canette de coca que j'offrais à BloodLovin.

- Voilà, c'est pour toi...

Je détestais être redevable à quelqu'un, alors autant rendre la pareille tout de suite, tant que j'en avais la possibilité.

- Je savais bien que j'aurais besoin d'une cuillère ce soir! Par contre, je pensais pas que mes réserves allaient baisser aussi vite... Enfin bref! Santé tout le monde!!

Sur ce, une bonne goulée suivie d'une énorme et dégoulinante cuillère pleine à ras le bord. Une seule ombre au tableau : l'aura glacé quelques pas devant. Putain, mais ils voulaient pas déserrer les miches... ça perturbait mes ondes positives. Je m'approchai de... de... de... trou de mémoire... de... Zura de son surnom (et de ce qu'il me restait de son nom), et lui lançai, l'air plein d'entrain :

- Un peu de beurre de cacahouète?

Quand je vous dis que j'étais de bonne humeur... Enfin vu la gueule qu'elle me tira... pffffff... ces mages, dès qu'on sortait de leur magie, savaient plus rien apprécier... pas de bière, pas de planche à pain... et si en plus pas de beurre de cacahouète, ça allait pas faire! Na mais oh... Je tendis la cuillère avec insistance sous le nez de notre illustre inconnue, bien décidée à lui faire avaler quelque chose.

Azura avait entraîné Cryzer au devant du groupe, mais n'avait plus dit mot. A quoi jouait-elle donc?
Cryzer analysait la situation quand Evangéline les rejoint : Azura prouva une nouvelle fois qu'elle ne se laisserait pas déranger, et qu'elle aimait beaucoup le sang.
Evangéline ne bougeât pas tandis que Cryzer et Azura avançaient : ils se retrouvèrent à nouveau seuls devant le groupe, et arrivèrent bientôt au pied de la bibliothèque du savoir d'Ultima Thule : l'édifice était gigantesque, de hauteur comme de largeur, il ressemblait à un énorme colisée sans arches, aux couleurs sombres, ses murs se perdaient sur les côtés dans les immeubles dépravés du centre ville ; et au milieu se dressait l'immense entrée, l'entrée des invités, l'entrée que les habitués n'utilisaient que rarement : une porte gigantesque cernée de colonnes de marbre noir.

Cryzer se tourna face à Azura:

"Dis-moi ce que tu cherches. Je pourrais t'aider, s'il te plaît, fais moi confiance, comme autrefois..."

Evangéline était parti se faire mordre et cryzer semblait vraiment vouloir aider azura... de toute évidence envouté par un passé commun.
Blood s'arrêtait subitement.

"Bon la cocotte magique moi j'ai pas envie d'aider une snob qui mord les jeunes filles et abuse bêtement de sa magie en étant sur d'elle, même si elle ne repère même pas les vampires en présence ( 4 fois surprise déjà...) alors soit tu me donne une raison de rester soit je te démonte pour la beauté du geste."

ceci n'étais pour lui pas une menace mais il n'aimais pas suivre quelqu'un juste pour suivre quelqu'un, il préférait laissé l'instinct grégaire au Hommes.

"Maintenant, si vous voulez en savoir plus, je vous prie d'entrer et
d'être moins agressif. Je ne révèlerais rien à de potentiels ennemis."

Autrement dit vue son comportement elle ne révèlerais rien a personne, Blood étais plus qu'agacer et se sentait presque manipuler par la femme, de toute façon avec la bande autour d'elle il étais sur que les problèmes tomberai, Blood se retira donc pour mieux se concentré sur ses chasses personnel.

Turmac entraîna Azura dans son bureau ; après tout, un simple entretient ne pouvait pas être pire qu'une baston en plein milieu d'Ultima Thule...
Le bureau du Barde Sanglant était assez particulier dans son genre, contrastant énormément avec le personnage qui l'occupait. Une grande salle de cinquante mètres carrés avec une hauteur de plafond d'environ trois mètres ; un carrelage en marbre arabescato cervaiole d'Italie ; de grande étagère en ébène allant du sol au plafond sur les murs Est et Ouest, remplies de diverses collections de bouquins traitant aussi bien de la guerre que de la peinture ; un assemblage de vitrines occupait le centre de la pièce, on pouvait y voir divers parchemins ainsi que plusieurs ouvrages assez anciens écrits dans des langues oubliées depuis longtemps ; des tableaux encadraient la porte à double battants en chêne massif, on pouvait voir, entre autre, l'original de la Cantilène de Sainte Eulalie et l'original du Traité de Strasbourg ; une énorme baie vitrée occupait le mur Nord devant lequel était placé le bureau style Louis XV du Bibliothécaire ; quelques fauteils et canapés style Louis XVI étaient disposés ça et là, d'énormes lustres en cristal ornaient le plafond richement orné...
Turmac s'installa et attendit qu'Azura lui explique le comment du pourquoi de sa visite.

"Excusez moi de vous importunez, mais j'aurais une requête importante à vous faire. Voilà quelques années que fais des recherches sur un art perdu. Malheureusement, il semble que cet art ne soit pas si perdu que cela... C'est donc comme cela que je me suis retrouvé à avoir plusieurs communauté à dos... Tout d'abord celle des mages de sang, que j'ai dû trahir pour pouvoir continuer mes recherches en paix. Ensuite, alors que je faisais ces recherches, comme je vous l'ai dit, j'ai découvert que cet art n'était pas si perdu que cela... En effet, alors que je commençais à faire ses recherches, un homme est venu me voir en pleine nuit, au fond d'une rue déserte, pour me menacer. Ils ne semblent pas aimer que les vampires s'intéressent à leurs secret... Et je vous assure que ces hommes sont tout à fait capable de se mesurer à des vampires ou aux autres créatures de la nuit. Ils connaissent des choses que de simples humains ne devraient pas connaitre. Voilà, si vous ne craignez de vous mettre tout ce beau monde à dos, je vous révèlerais ce que cherche et ce que je sais dessus. Je pense que vous êtes à ce jour celui qui est le plus apte à m'aider..."

Après un petit moment de silence qui laissa le temps à une quinzaine d'anges de passer, Turmac fit enfin signe à Azura qu'elle pouvait s'asseoir. Elle s'éxecuta et attendit que son interlocuteur prène la parole...
Tout se bousculait dans l'esprit de l'Absorbeur, ça sentait encore l'embrouille à plein nez cette histoire. Mais bon, il n'allait pas se laisser abattre pour autant ; une bande d'humain dégénérés avec à leur tête une espèce de mégalomane dans le genre de Staline ou d'Hitler ne lui faisait pas plus peur que cela. Non... Ce qui le chagrinait un peu plus, c'est qu'à part de maigres informations, il n'avait rien pour analyser la situation.
S'appuyant sur le dossier de son fauteuil, il ouvrit un tiroir et en sortit deux verres ainsi qu'une bouteille de Château Valandraud datant de 2003.

- Ma chère, si vous rechignez à boire de la bière ou tout autre alcool vulgaire, me ferez vous le plaisir de goûter à ce breuvage ?

Azura ne put refuser l'offre de son hôte ; il fallait avouer qu'avec un pareil décor et de tel arguments, Turmac aurait pu faire accepter n'importe quoi à n'importe qui... On aurait presque oublié le côté bourru et mal embouché du Barde Sanglant s'il ne s'était pas allumer une cigarette, ce qui jurait au plus haut point avec l'ensemble. Il prit une gorgée et planta ses yeux dans ceux de la Capteuse d'Esprit.

- Ecoutez, loin de moi l'idée de vous abandonnez seule face à tant de soucis... Mais, je n'aime pas que l'on ne me dise pas pourquoi l'on a besoin de mon aide exactement. Pour tout vous dire, j'ai l'impression que vous tentez, assez maladroitement du reste, d'abuser de mon hospitalité... Je souhaite connaître toute l'histoire dans ses moindres détails. Je n'irai pas jusqu'à vous flanquer à la porte avec mon pied là où je pense, vous serez libre de faire toutes les recherches que vous voudrez dans cette bibliothèque ; mais je suis au regret de vous informer que si vous souhaitez trouver un ouvrage en particulier, il vaudrait mieux pour vous que nous vous aidions moi et la bande de rustres que vous avez eu l'honneur de rencontrer il y a moins d'une demi heure. Aussi, je voudrais que vous m'expliquiez clairement la raison de votre visite...

La Bibliothèque Du Savoir Universel. Son immense dome noir dépasse dans la nuit au milieu des immeubles en ruine comme une tumeur sur la peau sèche d'un cadavre. Perché comme un charognard en haut de son immeuble, le Baron balaya rapidement les alentours à travers son monocle. Une sirène qui s'évanouie, un cri dans l'immeuble voisin, le léger son d'une discussion dans la rue de la Bibliothèque. Deux personnes. Il fit un pas, se laissa tomber de l'immeuble et attérrit de tout son poids sur le toit d'une voiture qui brisa son pare-brise sous le choc. Ecroulé au milieu des cartons sales et des vieilles couvertures, un SDF leva un oeil vitreux et injecté de sang (et d'héroïne) sur la silhouette qui se dressée devant lui.

La petite rue menait directement devant la porte de la bibliothèque. Sans autre forme de prudence, il se dirigea directement vers une vampire qui patientait devant la lourde porte. Cessant de mastiquer sa cuillère, son regard se fixa une demi seconde sur les nombreuses taches de sang qui salissaient l'épaisse cape pourpre du Baron. Son odorat l'informa la seconde d'aprés sur leur origines humaines. Il retira son haut-de-forme avant de s'adresser à son jeune congénère.

"Bonsoir. Désolé de vous importuner dans votre repas mais je souhaiterai rencontrer le dénommé Turmac. Je suis à la recherche de renseignements"

Firunbel patientait encore sur le toit du vénérable édifice. Sur le bord du désormais noir de la bibliothèque, le vampire se lisait divers poèmes afin de satisfaire son humeur artistique. Ses yeux parcouraient les lignes d'un célèbre Haïku lorsque une détonation résonna non loin : Qui se soucie de regarder
La fleur de la carotte sauvage
Au temps des cerisiers?
Ainsi alerté le chevalier observa les rues voisines dans l'espoir d'y découvrir la raison de ce capharnaüm. Plusieurs minutes passèrent sans que le vampire ne décide de descendre ou de se cacher.
Plusieurs minutes durant lesquels il ne ressentit aucune tension.

Puis il aperçut enfin plusieurs individus dans l'étendue qui était autrefois un boulevard aujourd'hui jonché de cadavres de voitures et de ruines. Parmi les ombres Firunbel reconnut Cryzer grâce à sa physionomie peu commune ainsi que BloodLovin de par sa prestance...légendaire bien qu'il n'arborait pas de vêtements dignes des plus illustres loufoqueries. La troisième personne n'était pas identifiable par le chevalier à l'attitude placide mais ne manqua pas l'occasion pour inscrire dans son esprit l'image de ce visage nouveau.

Bien que l'oiseau de fer perché sur le toit était loin du petit groupe, il parvint malgré tout à entendre les dires de chacun et comprit donc vite que la situation commençait à déraper. Bloodlovin semblait s'agacer tandis que la demoiselle restait aussi ouverte d'esprit que l'arrière train d'un Oni tandis que Cryzer écoutait afin de ne pas mettre son grain de sel en défaveur de sa vielle connaissance.

Une menace vola ce qui provoqua l'agacement de la dame mais aussi un soupir las du vieux vampire. Souhaitant oublier quelques instants les bruits continuels de ces trois larrons, Firunbel laissa son regard errer dans la rue dévastée. Par chance celui-ci tomba sur une autre silhouette qui se trouvait de l'autre côté de la rue. Malgré la pénombre qui l'entourait, Firunbel reconnu rapidement la vampire par un simple élément, la cuillère. Reconnaissant ainsi Evangéline, Firunbel ne demeura pas moins surpris de sa posture passive et spectatrice.

Soudain la voix de Turmac se fit entendre. Surpris le Firunbel découvrit que ce dernier était juste en dessous de lui, dans une pièce qui avait le luxe de comporter une fenêtre. Celle-ci bien qu'en état, elle ne permettait pourtant pas de voir ce que ce lieu dissimulé. L'entrée du Directeur en Second de la bibliothèque ce fit à l'aide de carreaux et de propos francs dans le but semblait il de montrer une bonne dose d'autorité.

Ensuite vint Evangéline qui intervint de manière plus tranquille mais non sans moins de délicatesse.

Firunbel écouta la suite avec attention, rangeant son recueil avec soin, il tourna ensuite son esprit vers la nouvelle venue. Bien que celui-ci la trouvait quelconque sa lame vibrait comme pour lui annoncer un incident ou une intuition semblable à celle du Grand Tournoi. Les Nuances des vampires présents se mélangèrent forçant Firunbel à voir de ses yeux gris et luisants au travers de son casque noir.Puis les dires de la jeune absorbeuse dérivèrent un instant en évoquant le vieux vampire. D'abord surpris, il fut ensuite agacé de constater qu'il soit dépend comme un aristocrate anglais servant de plante d'ornementation, ce qui ne s'arrangea pas lorsque la nouvelle venue répondit au monologue d'Evangéline.

"Une fois je leur montrerais, une fois suffira..."

La demoiselle, qui semblait se nommer Azura, finit par suivre Turmac à l'intérieur de la Bibliothèque tandis que les autres restaient à l'extérieur ne sachant pas encore quoi faire.

Firunbel se leva enfin de son trône délabré de pierre pour se diriger vers l'escalier afin de regagner l'intérieur de l'édifice.

"Chacun sa manière,
Pas tous des sauvages..."


Le bruit des pas du chevalier résonnait dans les rayons de la bibliothèque, tel un tambour d'acier calme mais foudroyant. Firunbel arpentait les désormais les couloirs dans l'espoir de retrouver la pièce où se trouvait Turmac afin de connaître la raison de la venue dans la demoiselle. Finissant par arriver au but de sa quête, le vieux vampire s'arrêta net derrière la porte et se posta à côté. De cette manière ce dernier pris involontairement l'apparence d'une armure décorative poussière dont le seul intérêt serait aujourd'hui l'acier. Toujours est-il que le vampire parvenait non sans mal à entendre les paroles des deux protagonistes.Firunbel Décida d'utiliser ces autres compétences et ne bougea plus, devenant silencieux et presque discret aux yeux de tous. Le pavois sur le sol tenu par la main gauche et l'épée brandit par la droite, Firunbel ressemblait plus à une pièce d'échecs qu'à un vampire... ( )

- Pensez vous donc pouvoir m'aider ?

Elle en avait de bonnes la nouvelle... Turmac avait déjà entendu parler des mages du sang, il avait même réussi à regrouper au sein de la bibliothèques quelques ouvrages à leur sujet et avait passé plusieurs nuits avec Nightlust afin de vérifier la véracité de ces écrits.
Au bout de plusieurs nuits de recherches acharnées, de confrontations de sources et de longues conversations sur le domaine de l'ésotérisme ; les deux bibliothécaires étaient tombés d'accord sur le fait que les ouvrages rassemblés dans les murs de la Bibliothèque ne devaient pas être laissé à la portée de tous... La plupart des ouvrages que les deux compères avaient dénichés à droite et à gauche traitaient, pour la plupart, de sorcellerie et dataient du moyen âge ou étaient des rapports ayant survécus à la destruction des centres de recherches génétiques ; mais quelques livres de science fiction faisaient aussi référence aux mages du sang... Bien que des bouquins de science fiction pour adolescents boutonneux ne constituent pas une source fiable, Turmac avait décidé de les conserver.

Pour ce qu'il en savait il était potentiellement un mage du sang lui même, mais ce n'était qu'un potentiel ; comme beaucoup, Turmac avait choisit de ne pas user de ses "pouvoirs" pour la bonne et simple raison que cela n'était finalement pas tellement payant et que rien n'est jamais gratuit. Un principe simple d'échange équivalent : pour user d'un de ses pouvoirs, un Absorbeurs, comme n'importe quel vampire) devait donner de lui même, payer avec du sang, de l'énergie, de la volonté et même de l'équilibre mental... En y réfléchissant, cela expliquait pas mal de trucs concernant Bloodlovin'... Il n'y avait que les Absorbeurs qui étaient capables d'utiliser la magie du sang, mais la plupart n'étaient capables d'utiliser leurs arcanes que de manière simple ; en absorbant la force magique de leurs ennemis ou encore en les empêchant d'utiliser leurs pouvoirs. Il fallait bien reconnaître que les humains avaient fait du bon boulot en créant les Absorbeurs, eux qui n'étaient même pas foutus d'utiliser leur force psychique pour agir sur la matière sans une technologie avancée avaient tout de même réussi à créer de toutes pièces des êtres vivants capable de contrôler le sang sans la moindre difficulté.
Mais le code-barre sur la nuque du Barde Sanglant lui rappela assez vite que ce genre de mystère n'était jamais vraiment bon à aller déterrer... Car comprendre le pouvoir des mages du sang, c'était comprendre la puissance des Absorbeurs, c'était comprendre le pourquoi de leur existence, c'était comprendre les Absorbeurs... Et ça, beaucoup d'Absorbeurs le voyaient d'un très mauvais oeil.

- Ecoutez ma chère, je vous aiderai... Mais n'allez pas penser que je le fais pour vos beaux yeux. Si j'accepte, une fois de plus, de me foutre dans la merde et d'en chier pendant les prochaines soixante douze heures au minimum, c'est parce que le sujet m'intéresse...
Etant moi même un Absorbeur, je surveillerai cette affaire de très prêt.
Je dois aussi noter que vous usez d'une forme de magie sang plus évolué que celle que pratiquent bon nombre de nos congénères, tout comme notre cher Bloodlovin'. En cela, je ne vous aime pas... Estimez que je vous tolère ; mais n'allez pas penser que je vous apprécie. Je n'aime pas les gens dans votre genre et si j'apprécie maintenant certains des olibrius qui peuplent cette bibliothèque, c'est qu'ils m'ont prouvé qu'ils n'étaient pas que des mages de pacotilles et des inconscients, mais qu'ils étaient conscients de ce qu'ils risquent. Quand à la raison pour laquelle je ne peux supporter les personnes possédant des aptitudes magiques développées, cela ne vous regarde pas. Sachez simplement que si vous tentez quoi que ce soit qui me paraisse un temps soit peu suspect, je n'hésiterai pas à vous envoyer bouffer les pissenlits par la racine et ce définitivement. Me suis-je bien fais comprendre ?

Azura ne répondit rien... Alors, Turmac se leva et, se tournant vers la baie vitrée, dit :

- Maintenant, veuillez avoir l'obligeance d'allez chercher ceux que vous avez rencontrez tout à l'heure et le faire venir dans mon bureau. Vous croiserez en sortant un vampire en armure, ne vous occupez pas de lui. Et si vous rencontrez un vampire avec un haut de forme et un monocle, faites le venir également...
Firunbel, entre, j'ai à te dire deux mots !!!

Firunbel, entre, j'ai à te dire deux mots !!!

La voix de Turmac était parvenue jusqu'aux oreilles de Firunbel posté derrière la porte du bureau du co-directeur de la Bibliothèque. Le chevalier en armure ne fut qu'à moitié surpris d'avoir était repéré pensant que sa protection volumineuse et bruyante était un facteur déterminant. Décidé à ne pas trop faire attendre les deux spécimens dans le bureau, Firunbel se mit donc en mouvement. Il se décolla du mur pour ensuite se concentrer sur le flux que formait les quelques milliards de nanites que avaient désormais fusionné avec le corps du vampire. Un léger halo se forma alors autour de Firunbel qui se dessinait à mesure que les parcelles de temps s'écoulèrent. C'est ainsi rapidement que des flammes noires et diffuses commencèrent à consommer l'armure d'obsidienne du vampire des milles lunes. Les nanites s'agitèrent à leur tâche tels une horde de gloutons affamés. Quelques secondes venaient de disparaître, montrant maintenant Firunbel sans sa chitine d'acier. Il se tourna alors vers la porte qu'il ouvrit doucement comme appréhendant la réaction de Turmac souvent extrémiste dans ces expressions.

A l'intérieur Azura aperçut alors avec surprise une aura dans la direction qu'indiquait Turmac de ses yeux perçants. Elle observa que celle-ci était évidement de nature vampire bien que son énergie ne dépassait pas une valeur remarquable. Malgré cela elle pouvait remarquer qu'elle fut d'une haute densité, démonstration d'une maîtrise peu commune dans le domaine.

La poignée tourna enfin, laissant entrevoir un vampire surpris de constater que la porte n'était pas verrouillée. En effet Firunbel avait passait la tête divulguant un visage dissimulé derrière un capuchon ainsi qu'un foulard noir. Se sentant obligé de continuer sa manoeuvre Firunbel fit un pas dans la pièce avant de fermer la porte derrière lui.

Firunbel était habillé en noir de la tête au pied, portant des habits à l'intérêt pratique pour un combat nécessitant une précision remarquable. Quelques mèches de cheveux blancs encadraient visiblement le visage du vampire au regard amusé. L'oeil gris arborant l'expression de joie tandis que le bleu s'avérait plutôt inexpressif, soit une étrange alchimie. L'ensemble était entouré par une étrange aura, sombre, elle ressemblait à si méprendre à un brouillard peu commun.

De son côté Turmac avait opté pour une mine sombre appuyé par un regard qui se voulait accusateur alors que Azura arborait une fois de plus le visage de l'indifférence...

"Bonsoir mademoiselle, je suis le susnommé Firunbel de Rochétoile, serviteur et garde du corps de Turmac ici présent. Et bien que je n'ai pas le bonheur de vous connaître j'aimerais d'abord vous demander les raisons de votre venue ici car je suis de ceux qui risquent leur vie ou non-vie pour de simples quêtes."

Il est évident que Firunbel avait accompagné ses paroles par des salutations respectant à la lettre l'étiquette digne de la haute société... du moyen-âge. Remarquant le visage de Turmac foudroyé pendant un instant par la surprise, Firunbel ne put contenir le sourire naissant sur ses lèvres cachées. La déclaration fut suivit d'un silence ponctué d'une note métallique vibrant dans toute la pièce et ce malgré que Stance ne soit pas hors de son fourreau.

Se retrouver à la porte... un comble. Non mais qu'est-ce qui leur montait tous à la tête là? Une bande rustre? Non mais est-ce qu'il se regardait l'autre grande outre? Pfff... Une grande lassitude m'avait envahie, peut-être dûe aux effluves d'alcool qui me montaient un peu au cerveau ou simplement à cause des vagues impressions de déjà vu que ces même effluves étaient censées étouffer. La mémoire m'avait toujours été une chose très aléatoire, et je déstestais profondément les moments où ce que je ne voulais pas savoir m'arrivait en pleine poire. Et là, l'autre grande perche avec ses manières me rappelait quelque chose qui ne me plaisait guère.. mais quoi, je n'étais pas capable de le dire, et encore heureux.

Bref, rester devant cette porte close me tapait fortement sur les nerfs, surtout que Blood, la seule personne présente qui semblait capable de changer un peu l'ambiance, était parti comme un voleur. J'étais tentée de le suivre, mais je décidai finalement de rester avec le gros de la troupe, ma curiosité et ma crainte de l'ennui l'emportant sur le reste. Faisant signe à l'huluberlu à chapeau qui venait d'arriver de s'adresser à Crycry et laissant seul ce dernier sans plus m'occuper du nouvel arrivant, je sautais sur un pilone proche et m'éloignais en sautant de perchoir en perchoir, savourant en silence l'odeur fraîche et sanglante de la nuit. Je bondis ainsi jusqu'à arriver au-dessus de la grande baie vitrée que je savais être celle du bureau de Turmac. Il y avait un minuscule promontoire juste au dessus, et j'y atterrissai en douceur, ne faisant s'élever que le murmure de la poussière chuchotante dans la lumière de la lune. Ah combien de longues heures avais-je passées assise ici en parlant avec Turmac ou Blood, parfois même les deux, en sirotant tranquillement...

J'aimais les hauteurs, j'aimais le contact de la pierre froide et rugueuse, je m'émerveillais devant la beauté fascinante et dangereuse de Ultima la mystérieuse enveloppée dans les bras diaphanes de la nuit étoilée. Je ne me lasserais jamais de m'abandonner à la contemplation de ce ciel que nous étions condamnés à voir jusqu'à la fin de notre petite éternité, de laisser mon regard se noyer des nuits entières dans l'encre noire du firmament parsemé de diamants étincelants. Qu'il était doux de s'abandonner à la tendresse de l'oubli... Et pourtant, jamais le coeur ne semblait pouvoir se défaire de ses tourments... Dure est la mélancolie qui enserre sans prévenir.

La vitre avait beau être épaisse, j'arrivais à presque entendre clairement ce qui se disait de l'autre côté. Et ce n'était pas des plus intéressant, ni des plus rassurant. Encore un maximum d'ennuis en perspective, et Turmac, fidèle à son habitude, sautait dedans à pieds joints. Et bien... tout ça promettait d'être fort joyeux. Après un long palabre, le barde sanglant somma sa nouvelle hôte d'aller chercher ceux qu'elle avait fait laisser à la porte, et invita à entrer Firunbel, d'un air peu commode.

"Bonsoir mademoiselle, je suis le susnommé Firunbel de Rochétoile, serviteur et garde du corps de Turmac ici présent. Et bien que je n'ai pas le bonheur de vous connaître j'aimerais d'abord vous demander les raisons de votre venue ici car je suis de ceux qui risquent leur vie ou non-vie pour de simples quêtes."

'Tain... y pouvait pas garder le même nom deux fois de suite celui-là. Encore un numéro à lui tout seul ce type... Décidemment, on avait que ça en stock dans le coin, des extrêmes... Enfin bref. J'écoutais, en silence, interrogeant la voûte céleste des yeux, et attendant la suite. Il était rare que je cherchasse à me faire oublier, mais là, je n'étais pas d'humeur pour rejoindre joyeusement les autres. Mon habituel sourire d'enfant n'était pas remplacé par le masque de la colère, ni par une quelconque émotion que j'affichais d'habitude. Non, mes joues me pesaient en cet instant d'être trop souvent étirées en des immitations trop vraies, et j'avais laissé la lassitude embaumer mon visage. Ma bouche me semblait lourde, et déjà je regrettais le mensonge du sourire qui en était venu à me leurrer même. Oui, j'acceptais de ne pas vouloir regarder la réalité et le passé, et je tenais à cet aveuglement, voulais le faire durer. Mais parfois, les masques doivent tomber, pour mieux être ajustés de nouveau par la suite... et c'était dans ces moments-là que je laissais un peu de repos à mon hypocrisie, qui à force n'en était plus tellement.

De nouvelles voix se firent bientôt entendre. Ah tiens, ça allait peut-être bouger un peu...