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"Bonsoir mademoiselle, je suis le susnommé Firunbel de Rochétoile, serviteur et garde du corps de Turmac ici présent. Et bien que je n'ai pas le bonheur de vous connaître j'aimerais d'abord vous demander les raisons de votre venue ici car je suis de ceux qui risquent leur vie ou non-vie pour de simples quêtes."

Pourquoi fallait-il toujours qu'il en fasse des tonnes... Il ne pouvait pas se contenter d'obéir et de ne pas l'ouvrir.
Bref, Turmac n'apprécia pas forcément que les deux vampires les plus guindés de toute l'histoire de la création se fassent des politesses alors qu'il avait donné des instructions... Il dévisagea un temps le couple qui n'irai pas mal du tout ensemble tout compte fait... Enfin, tout les deux dans une boites en blindage de panzer avec une chaîne reliée à trois tonnes de bétons, le tout au fond d'une rivière radioactive.
L'idée séduisit le Barde Sanglant l'espace d'une seconde puis il décida que pour l'instant ce n'était pas une bonne idée... Il attendit donc qu'Azura fut sortie pour s'adresser à Firunbel :

- Bon, écoute moi bien Fifi, déjà j'aime pas qu'on écoute aux portes. Ensuite, je t'apprendrai que j'ai remis en état le système de vidéo surveillance de la bibliothèque donc le coup des armures de déco ça ne marchera plus... Et puis si tu veux te faire trouer la peau pour moi, ne te gêne pas... Bref, si je t'ai mander avant le reste de la troupe, c'est parce que sur ce coup, j'ai besoin de tes trucs bizarres (et je ne parle pas de tes testicules quand je dis ça, range ça tout de suite dans ton pantalon)... Stance est bien capable de détecter la magie et autre truc dans le genre n'est-ce pas ?

- C'est exact.

- Bien, alors voilà le topo : on va partir à la chasse aux informations avec tout le petit commité qui va rappliqué. Le hic, c'est qu'on va aller fouiner dans des trucs pas très jojo de l'histoire des Absorbeurs... Alors je compte sur toi pour rester au agets du moindre petit frémissement magique, qu'il vienne d'en dehors du groupe ou du groupe lui même. Si t'en sent un qui paraisse un minimum suspect, t'as le droit de cogner.

Quand Turmac avait embarqué Azura dans son bureau, Cryzer s'était retrouvé seul avec Evangéline, il était alors partit se cacher. Tous ceux qui connaissaient Evy l'auraient fait.
Quand le vampire en haut de forme apparut, il ne daigna pas répondre mais enregistra quand même le nom de l'inconnu: Dysmenorrhe.

Plusieurs longues minutes s'écoulèrent, Evangéline s'éclipsa, puis la porte s'ouvrit enfin:

"Il va falloir que vous veniez, Turmac aurait à vous parlez.
Il a déjà fait mander Firunbel, qui est déjà dans son bureau.


Je sais bien que vous êtes par là. Si vous voulez en savoir plus, c'est le moment. Venez ici tout de suite !"



Ouais ouais on arrive!

Cryzer et haut de forme entrèrent donc dans la bibliothèque à la suite de la mage, sans se presser.
Une fois devant la porte du bureau de Turmac, ils auraient dû attendre, mais Cryzer en avait marre : Il balança un coup de pied et les battants s'ouvrirent, révélant Turmac et Firunbel en pleine discussion.

"Bon on fait quoi?!"

Cryzer ne vit pas arriver la claque, il la prit de plein fouet. Azura commença à lui donner des leçons de politesse sans se rendre compte que son regard s'assombrissait.

(voix aigue, discussion mentale)
Oh ouiiiiii! Libèère-moi!
Tais-toi!
Enfin libéréééééééééée!

Cryzer saisi le cou d'Azura et la plaqua contre le mur.

"Personne ne me parle sur ce ton!
-Argh....lâche-moi!
-D'accord!"

Sur ce il déserra son étreinte, prit appui sur le rebord de la fenêtre et disparut dans la nuit, par les toits.

Firunbel avait observé l'entrée fracassante de Cryzer avec un regard amusé tandis que Turmac voyait son expression s'assombrir. En effet le directeur adjoint ne semblait pas apprécier les habitudes de chacun. Mais alors que Firunbel s'étonnait de la stupidité du jeune vampire, Azura se lança vers Cryzer pour lui ajuster une parfaite claque. Le son ainsi que la marque rouge furent les témoins d'une maitrise peu commune du geste, à croire qu'elle avait l'expérience...

Là encore Firunbel arborait un sourire tranquille jusqu'à ce Stance se mit à vibrer, désormais un funeste présage...L'Aura de Cryzer devenait illisible, un mélange immonde de tons et de couleurs nuancées, le tout s'approchant de seconde en seconde vers un noir profond et peu rassurant.

Après avoir saisi le cou d'Azura pendant une seconde à peine, il le lâcha puis parti par la fenêtre qu'il dû fracasser. A cet instant Turmac se leva, enragé et lança plusieurs carreaux à la poursuite de Cryzer sans succès. Ivre de joie, Firunbel s'approcha des restes de la fenêtre afin d'en examiner les morceaux. De son côté Evangéline se contenta de regarder Cryzer surprises par ces évènements trop inattendus.

Firunbel sortit une longue boîte en bois renforcée par du fer avant de la tendre vers Turmac encore écarlate:

" Ceci n'est pas le prix du dédommagement de la fenêtre ou de la porte mais le prix du Sang. "

Le directeur adjoint venait d'ingurgiter plusieurs gorgées de son breuvage en signe de contrariété. Firunbel s'approchait de la fenêtre, observa la hauteur de celle-ci puis se tourna vers Azura :

" Je crois mademoiselle qu'il existe l'Art de la Manière. Il vous faudrait vous renseigner à ce sujet au lieu de penser que le savoir est un ami qui peut vous accompagner en traversant les âges. J'ai, croyez-moi, essayé sans succès. Et puis si un jour les remords de la perte d'un être presque proche vous envahissent vous pourrez toujours venir me voir pour régler des comptes... "

Derrière Azura ouvrit la bouche dans l'espoir de pouvoir répondre à cette affirmation, malgré cela Firunbel sauta par la fenêtre, encore avec le sourire, rejoignant les toits par le même chemin qu'emprunta Cryzer quelques secondes plus tôt. La nuit l'enveloppa entièrement et il commença sa poursuite, Stance sur les épaules, le guidant à travers ce labyrinthe lugubre que formaient les toits de la citée.
Il sentait l'appel du Sang et la joie de pouvoir tuer...

Je m'étais mise la tête en bas pour mieux observer la scène. Et beh, c'était joyeux... Et tout ce beau monde se faisait la male, laissant Turmac à deux doigts d'exploser littéralement hors de lui. En fait, c'était pas mieux qu'à l'endroit... Ne restait plus que l'étranger au monocle, le gérant de la bibliothèque, moi en train de faire le cochon pendu. Joli tableau. Poussant un soupir, je me redressai, descendis de mon perchoir, et déclarai d'un ton lasse :

- Bon, je vais avec cette bande d'andouilles, patron. C'est qu'ils pourraient se perdre ces énergumens... Si y a besoin de moi ici, monsieur le gérant, y a qu'à gueuler un coup, j'entendrais...

Je retins la suite à grand peine : "Enfin pas si je suis trop loin alors dans ce cas crie vraiment très fort... Et puis si ça marche pas et bah... soit tu cours soit tu te sers de la radio... mais pas avant hein? Parce que sinon c'est pas drôle..." Mais non, je n'étais d'humeur aux vannes débiles...

Vu la gueule qu'il tira, on sentait qu'il ne s'attendait pas à ça (oui, sans le morceau tronqué, ça changeait du tout au tout...). Le " QUAND ALLEZ VOUS ENFIN RESPECTER MON AUTORITEEEEEEE?!?!?!" que l'on avair senti au bord de ses lèvres, retomba au fond de son gosier. Je fis volte-face, sans un mot, et m'élançai plus vite qu'une flèche. Pas envie de parler. Je rattrapai en un clin d'oeil les huluberlus. En même temps, ils n'étaient pas allés bien loin.

Pas besoin d'un dessin pour comprendre la situation : l'autre nouille première avait utilisé trop d'énergie, et maintenant elle pouvait plus mettre un pied devant l'autre. C'était malin... Avant que Firunbel ait une autre idée géniale (quand il est de bonne humeur celui-là...) je me penchai vers Azura, la pris avec plus ou moins de délicatesse (oh... pas trop bourrin quand même...) et lâchai, comme s'il s'agissait de la pluie ou du beau temps :

- Bon, alors c'est par où qu'il s'est sauvé comme une voleur le Crycry nationale? Tu l'as quand même bien vexé... ça va pas de reprocher à quelqu'un d'avoir ouvert une porte avec le pied? T'es à Ultima Thule ma grande, pas dans un salon de thé pour tapettes à baguettes magiques. Et qui plus est, dans la Bibliothèque du savoir universel. Donc si tu voulais du maintien et des bonnes manières, fallait prendre rendez-vous, ou attendre la plage horraire prévue pour ça dans le planning. Bon ok, c'est une fois par siècle et encore, mais bon... Arrête de tirer cette tronche, on dirait que t'as avalé un lycan de travers... Magne de dire par où, parce qu'avec toi sur les bras je vais aller moins vite. Fifi, évite de traîner, j'ai pas envie d'y passer dix plombes, donc tu vas vitesse maximale directe, moi je t'attends pas. Par là tu dis? Super, je crois que y a rien de particulier par là-bas. Ferme les yeux, j'ai pas envie que tu me dégobilles dessus, déjà que vu ton état, t'as pas l'air vaillante...

Sur ce, je démarrai en trombe. Passant en quelques secondes à une vitesse déjà très élevée, je m'élançais dans les airs, et commençai à bondir de bâtiments en bâtiments. Cryzer avait beau être un très bon combattant, il n'était pas si rapide que ça, même si j'avais sa copine dans les bras. Cette dernière d'ailleurs ne pesait pas bien lourd. Enfin... c'était quand même pas facile de se mouvoir avec aisance, parce qu'elle était rudement grande cette asperge...

Connaissant notre laron en fuite, il avait dû foncer en avant, droit devant lui. De nature plutôt réfléchie en temps notmale, il était en revanche très facilement aveuglé par la colère et la rage. Et bah tiens, et voilà que je pouvais déjà l'entre apercevoir au loin. Il avait pas perdu de temps le bougre... Je me rapprochai encore un peu, Firunbel à mes côtés. Apparemment, notre mage du sang avait eu la présence d'esprit de suivre mon dernier conseil. Au moins, ça prouvait qu'elle savait faire preuve d'un minimum de confiance... Finalement pas si bornée la fille.

On avait regagné assez de terrain pour se permettre une très très brève halte, juste le temps de lui dire un truc ou deux à la cocotte. J'atterris en douceur sur une cheminée, et fis signe à Firunbel de continuer.

- Je te préviens que t'as pas intérêt à foutre la merde. T'as déjà fait fuir Blood, et ça j'ai pas forcément apprécié. Cryzer et moi, c'est ptête pas le grand amour, loin de là, mais même s'il est chiant comme la mort cet andouille, je l'aime bien, alors fais gaffe à tes miches, va pas le foutre en l'air ou nous l'abîmer. Et ça, ça vaut aussi pour tout le reste de la troupe. J'ai encore rien de particulier contre toi, et ce serait dommage. Donc, prends garde à respecter ceux sur le territoire desquels tu te trouves, car sinon il y a peu de chance pour que tu vois le moindre égard dans leurs comportements. ça s'appelle du 50-50, ou de l'échange équivalent. En tout cas pour moi ça marche comme ça. Prends-le comme tu veux... je te rappelle juste que pour le moment, c'est moi qui te porte ... Dans tous les cas, éviter de faire trop de cachotteries, ici ça finit toujours mal.

N'étant pas d'humeur à entendre des réponses, je lui fermai doucement les yeux de la main avant qu'elle n'ouvre la bouche, et repris ma course. Augmentation de la vitesse. On rattrapa Fifi au bout de quelque minutes. Stabilisation de l'allure. Cryzer en vue à 200 mètres trois minutes plus tard. Finalement, on avait pas perdu tant de temps que ça en sortilège et autres trucs bidons.

- Faut le faire s'arrêter. Vas-y Furby, amuse-toi...

Firunbel avait observé les faits et gestes d' Azura avec le calme qui lui était propre, il s'était et avait étudié l'étrange pluie de sang qui semblait sortir de la paume de la vampire. Il était encore joyeusement surpris par l'offre qu'Azura lui avait soumis. Le chapitre qui étirait les lèvres du vieux vampire était qu'elle semblait être la seule à savoir où se trouvait Cryzer... la naïveté est tout sauf morne... Il se relevait grâce à l'aide d'Evangéline tout en prélèvent un échantillon du sang qui lui avait servi d'attaches.

Dans son dos Stance vibrait d'une force nouvelle affirmant au vampire qu'Azura s'était fatigué à une tâche inutile. Firunbel se remit en route, observant que la mangeuse de beurre s'assura de transporter Azura sur dos. Il reprirent leur route plus rapidement que prévu mais malgré cela Cryzer avait entreprit de prendre de la distance et s'afféra à trouver un refuge aux yeux de ses compères...

En réalité il ne répondit rien à Azura pour sa proposition, trouvant en cela un compris pour compenser un manque évident de courage. Il était obtu, stupide, mais plein de valeurs oubliées et dites inutiles par ceux qui ne connaissent rien en c'est chose immatérielles. Malgré ce silence, un sourire étira le visage encore dissimulé de Firunbel.

La porte s’ouvre sur une créature à la peau blanche qui nous fait signe de monter. Elle a sentit l'odeur du sang humain sur moi. Je lui emboite le pas sans autre forme de politesse. Le visage caché derrière un masque dur et impassible, je ne sort aucun mot et attend qu'elle me mène jusqu'a celui qui me pourra me donner les réponses que j'entends.

La haine ma brouillé les sens et je me rend compte de l'odeur qui règne ici qu'une fois dans les escaliers. Un mélange de plaie gangrénée, de sperme et de coriandre: ca pue la magie noire. Une odeur familière. Presque une vieille amie. Peu à peu l’odeur se précise. Elle colle à la peau de la vampire qui nous devance, comme à certaine piles de bouquins qui s’entasse un peu partout. Mais sur elle l’odeur à quelque chose de différent. Quelque chose que je n’avais encore jamais senti ailleurs. Après tout les voies des Arts Occultes sont innombrables et exploré depuis la naissance de la conscience par d’aussi innombrables chemins. Sans savoir pourquoi l’image d’une jeune fille qui se fait violer par cent hommes masqués à la fois me viens à l’esprit. Je profite de la fin du trajet pour admirer la si jolie façon avec laquelle le dos de ma charmante guide perd son nom.

Arrivé devant la porte, pour une raison qui m’échappe, deux des vampires échangent quelques coups avant de sauter par la fenêtre. Et , d’un seul coup, l’odeur rance et entêtante de la magie se met à exploser en même temps que les couleurs du ciel. Il y a des jours ou les vampires se conduisent comme des blattes dans une boite à chaussures. Vous soufflez un petit coup dessus et ca se met à courir dans tout les sens. Ridicule. Tout comme se gaspillage inutile d’énergie .
Le Barde Sanglant ne cache pas sa colère (ou, du moins, difficilement) et tente de l’éteindre à grande gorgée d’un liquide sombre qui empeste l’alcool.

« Il me semble que j’arrive au mauvais moment. Si vous souhaitez résoudre ce petit différent je peut vous y aider, et vous exposerai la raison de ma venue sur le trajet.»

« Il me semble que j’arrive au mauvais moment. Si vous souhaitez résoudre ce petit différent je peut vous y aider, et vous exposerai la raison de ma venue sur le trajet.»

Putain, il est marrant lui... Turmac avait suivit toute la scène avec à peu près autant de joie qu'une poule observant l'une de ses congénère se faire décapiter.
Une rasade pour se remettre des émotions... Une autre pour se refoutre les idées en place... Et encore une pour ne pas passer ses nerfs sur le premier venu...
Merde... Encore un sac d'embrouilles qui pue la mort à plein nez et c'est sur lui que ça tombe. Pourquoi Nightlust n'était pas dans le coin ? Au moins il aurait pu y aller à sa place. Mais non, jamais là, tout comme Myrrdin d'ailleurs.

" Eh bien allons-y."

Et voilà, plus personne dans la bibliothèque et une bande de vampire qui jouent à saute mouton sur les toits de la ville. Quel pied !!!
N'empêche que la réaction de Cryzer était des plus bizarres ; on aurait cru voir une espèce de personnage de manga blond et habillé en orange en train de s'énerver...
Au loin, le Barde Sanglant distingua Evangéline, Azura et Firunbel en train de tailler le bout de gras. De qui ils se foutaient toute cette bande de corniauds ?
Y avait quand même un gars qui venait de péter son fusible et d'envoyer chier tout le monde, bousillant une superbe baie vitrée dans la manoeuvre...
Allez, une autre gorgée pour éviter de tous les descendre...

"Bah alors les branleurs, vous pensez qu'il vous attends le père Cryzer ?! Magnez vous le train !!!"

Il valait mieux pour cette bande d'ingrats qu'ils réagissent vite sinon ça allait chier des bulles carrés...

Blood était a l'affut, cherchant tout signe de fluctuation dans le mana, toute trace de nanites, tout ses sens était en alerte au moment ou une sombre force passait par là, rien qui ne semblait hostile mais pas docile pour autant, Blood se mit donc a poursuivre l'être qu'il avait senti sans même se rendre compte que l'aura de cryzer laissai place a celle d'une entité presque distincte... peut-être bien Shihira-Migaru...

Le groupe de vampire s'arrêta un instant afin de permettre aux nouveaux venus de faire une entrée plus... délicate :

"Bah alors les branleurs, vous pensez qu'il vous attends le père Cryzer ?! Magnez vous le train !!!"

Comme à son habitude, Turmac fit remarquer aux autres leur incompétence avec le tact d'une ogive nucléaire. De son côté le Baron réajustait son monocle en guise d'approbation alors qu'Evangéline tenta de sourire. Enfin, Firunbel se tut, profitant de cette pause afin de repérer l'emplacement de Cryzer. En effet leur guide, Azura, se révéla inutile dans son état latent. Celle-ci d'ailleurs, s'évailla l'espace d'un instant afin de répondre à cette phrase des plus équivoques :

"Allez-vous faire foutre, Turmac."
Du coin de l'œil, Firunbel se rendit compte que la jeune Evangéline se retint de rire à cette réplique. Elle fit aussi remarquer à Firunbel son obstination semblable à faire usage du vouvoiement en pareilles circonstances. Il ne répondit à ces amicales taquineries. Firunbel, plus que tout autre, s'inquiétait des plans de l'étrange Azura. Elle profitait en effet de la protection de tout un groupe de vétéran pour rattraper un vampire qui l'avait défié. Il s'inquiétait aussi de ce que pouvait dissimuler ces attitudes baignant dans l'étiquette.

Stance vibra, brisant ce monologue psychique et indiquant à Firunbel que Cryzer s'était arrêté non loin. Turmac se retint pour ne pas assener un coup sur le crâne d'Azura mais le dévia assez pour qu'il ricoche sur la tête de Firunbel qui ne broncha mais désigna plutôt une maison du doigt.

"Il est là-bas. Dépêchons il se peut qu'il se remette en mouvement."

Evangéline se lança du haut du toit suivi de près du Baron ainsi que de Turmac. Firunbel quand à lui, prenait son temps pour les suivre et s'occupa d'abord de rendosser son armure.

Les quatre vampires se trouvaient déjà devant la dite maison quand Firunbel les rejoint. Elle était située dans une petite rue odorante, entourée de tas de ruines et d'épaves en tous genres. La porte du refuge faisait office de résumé en ce qui concernait l'édifice dans son ensemble. Le bâtiment avait une apparence miteuse, sans doute dû aux murs entiers tombés au sol depuis peu, aux impacts récents de balles et enfin à l'absence de plafond. Firunbel poussa la porte de la main et fit signe aux autres de rentrer.

Turmac avançait son shamisen sortit suivi de prêt par la Baron, lui même ses mains dans ces poches. Firunbel avait empoigné son pavois et Evangéline se sentait obligée de garder Azura sur le dos. Les quelques minutes passées dans le bâtiment permirent à Evangéline de trouver un pot de beurre (environ 500g) de cacahouète non périmé ayant miraculeusement survécut à plusieurs années d'anarchie.

Et se fut en fait Firunbel qui trouva Cryzer, tournant sans hésitation aux coins des couloirs. Il arriva donc dans le dos de Cryzer qui observait d'un air nostalgique l'extérieur de cette pitoyable demeure. Il se retourna, ayant ouït les pas du chevalier. Firunbel arborait une expression ferme et sans compassion :

" Je crois que certains d'entre nous ont des questions. Azura la deuxième. Je commence donc, pourquoi partir ainsi? Que redoutais-tu? "

Cryzer semblait bouleversé mais se ressaisit et se prépara à répondre.

Soudain la lame du Chevalier frémit lorsqu'elle sortit de son fourreau, Firunbel dégaina en effet son arme et s'apprêta à en faire usage, s'avançant vers "Cryzer". Celui-ci poussa un cri inhumain alors que l'acier bleuté tranchait sans mal sa chair. Le coup fulgurant avait frappé au niveau de l'abdomen et suivi l'horizontale avec une précision peu commune. Les boyaux se répondirent donc sur le sol, éclaboussant également l'armure noire et suintante du sombre chevalier. Firunbel grogna en observant les viscères encore fraîches puis se pencha pour les examiner attentivement. Il se rendit rapidement compte que la créature qu'il venait de tuer n'était qu'un mutant métamorphe plutôt stupide

Le fameux cris avait ameuté tous les vampires déjà présents dans la maison, à commencer par Ninix, qui révéla par la même occasion sa présence à Evangéline, Turmac, Azura et le Baron. Tous se rendirent comptes que le corps qui gisait lamentablement au centre de la pièce était celui de Cryzer. Firunbel se releva et se tourna vers le groupe de vampire. Son regard n'avait rien à voir avec celui qu'il illustrait ses émotions. Il était désormais rude, empli d'une haine farouche à peine contenue. Le chevalier pointa sa lame vers Evangéline en déclarant :

" Qu'elle est cette mascarade?! Est-ce un test ou un piège?! "

Azura semblait émerger de son sommeil, dérangée par le volume sonore bien trop important. Ninix coupa cours à ces questions en sortant ses armes et s'apprêtant à charger Firunbel.

Le Baron n'avait rien dit mais réajusta son monocle tout en regardant le haut de la bâtisse. Il y avait en effet plusieurs demi douzaine de mutants qui descendaient les longs des murs et arrivaient de tous les trous de la pièce. Ayant une partie de la réponse, Firunbel exécuta un moulinet de son épée puis cracha dans les entrailles du faux Cryzer.

"Je dois donc m'en prendre à vous."

Le lourd pavois du chevalier parvint à tenir le choc de la charge de plusieurs adversaires tandis que Firunbel ne recula pas d'un centimètre sous la force de l'impact. Son regard, encore plus déterminé qu'à l'accoutumée, avait retrouvé son calme Olympien. Après avoir encaissé l'arrivée de ses opposants, Firunbel les poussa à l'aide de son bouclier en effectuant une étrange chorégraphie martiale. Stance tournoya dans le dos de son maître, telle un être à part entière avant de se rediriger vers les mutants faisant face à Firunbel. Celui-ci retira son pavois au dernier instant, utilisant le poids de sa protection pour provoquer un mouvement de rotation pour accompagner la force de sa frappe. Trois des quatre mutants qui se trouvaient devant le chevalier venaient d'hériter d'une blessure profonde mais étrange : elle ne semblait pas avoir été provoquée par une lame mais une arme contondante.
Le mutant qui avait donc survécut à la "Frappe comme l'Eau" se jeta sur le chevalier, profitant de l'ouverture. Le malheureux ne parvint pas à traverser l'armure du vieux vampire qui semblait soudainement moins actif.

Désirant se concentrer sur son combat, Firunbel ne regarda pas ce que devenait ses compères et se lança donc à l'attaque d'un autre groupe, assénant juste un coup de poing en armure au dernier mutant.
Le pavois runique pu une nouvelle fois dévier plusieurs des attaques des mutants mais malgré les efforts du chevalier, certaines tentatives passèrent outre toutes les défenses pour blesser le vampire qui s'empressa de riposter à l'aide de Stance. La lame bleuté pris de nombreuses trajectoires toutes plus meurtrières les unes que les autres, devant gêner l'adversaire dans le moindre de ses manœuvres,le forçant à prendre des risques pour tenter quelque chose. C'est ainsi qu'un mutant reçu son coup de grâce. Une attaque de Firunbel qui le prit de vitesse, soit un Stance qui tombait sur la tête du mutant depuis les cieux. Le second reçu un coup de pavois dans le nez alors que son homologue ratait sa cible qui avait anticipé son attaque. Firunbel parvenait à retenir trois adversaires en même temps, ce qui n'est pas pour impressionner ses comparses qui devaient sans doute accomplir de plus grandes prouesses.

La passe d'armes suivante fut plus meurtrière car le vieux vampire se décida à passer une nouvelle fois à l'offensive. Il dévia aisément une attaque d'un mutant sur son flanc gauche avant de porter commencer à porter de nombreux coups circulaires. Bien que Stance soit volumineuse, le vampire réussit à porter une grande quantité d'attaques qui semblait hasardeuses pour l'œil profane. Le chevalier avait en réalité atteint ses adversaires un à un, réduisant au fils de ses coups les possibilités d'esquives. Deux mutant avaient ainsi périt et Firunbel propulsa l'un des deux sur un mur suite à un coup de pavois. Le dernier mutant qui s'opposait au vieux vampire s'empressa de fuir lorsque celui-ci hurla face à lui, Stance brandit. Le rugissement rauque de Firunbel parvint à faire frémir les entrailles tièdes des cadavres proches ainsi que vibrer les lames des armes des autres vampires.

Le "Rugissement de l'Âme" avait retentit dans cette maison désormais glauque.

Dans la petite caissette le son de l'acier vibrant se fit clairement entendre, surprenant que peu Turmac qui avait emporté le présent sans méfiance.

Cryzer s'était enfui, de honte et de peur devant ses amis. Ainsi il n'avait pas pu la contrôler une nouvelle fois.

Il sautait maintenant de toit en toit.

"Tu es un minable sans moi
-Normalement tu ES moi, et il n'y a pas besoin de discuter de cela.
-Je ne serais jamais toi, tu es trop faible.
-Les autres vampires n'ont pas d'âme séparée, entre nous deux c'est toi l'erreur...
-Les autres vampires sont encore plus faibles que toi, ils n'ont même pas découvert la source de leur pouvoir.
-Ils n'en ont peut être pas...
-Bien sûr que si! Toutes les créatures tirent leur force d'une âme comme moi.
-Ah bon? C'est vraiment bizarre que personne ne le sache...
-Je te l'ai dit, ils sont trop faibles. Sauf un peut-être, je pense qu'il a trouvé son âme, mais pas de la même façon que nous...
Elle est dans son épée.
-Firunbel? C'est vrai qu'il a eu le temps lui...
-Mais ils sont plus séparés encore que nous, il est plus fort que les autres mais toujours faible, désespérément faible.
-Tu devrais parler à un psy, dénigrer constamment les autres est parfois le signe d'un sentiment d'infériorité."

Soudain Cryzer entendit un cri inhumain, il changea de direction pour s'en approcher.

"C'est sûrement eux, je dois aller les aider!"

Il arriva près de la maison abandonnée, posté sur un toit voisin. Une multitude de mutants difformes l'envahissaient, marchant sur ses murs, rentrant par ses fenêtres, ses portes, et sa toiture.
Soudain un autre bruit, une sorte de rugissement surnaturel.
Cryzer sauta dans la maison, par le trou béant qui ornait le plafond. Il atterrit près de Firunbel, qui se débrouillait assez bien mais commençait à être submergé par les assaillants. Cryzer le saisit par l'armure, et ressortit de la maison. Il rencontra Turmac et les autres, ils se battaient eux aussi avec des mutants:

"Venez sur le toit de l'immeuble, la zone est dégagée nous aurons plus de facilitées à combattre, et surtout au vu de notre infériorité numérique, il serait judicieux d'adopter une formation défensive..."

Il repartit, en tenant toujours Firunbel, pour arriver sur le toit le plus proche, un carré de dix mètres de côté.

Les mutants avaient changé de direction pour venir vers eux. Cryzer posa Firunbel, dégaina son sabre et se prépara au combat. Il baissa sa garde quelques secondes, se tourna vers le chevalier, et avoua:

"Merci, je savais que je pouvais compter sur toi."

Et il chargea, sabre au clair, vers le tas de mutants qui commençait à se former.

"Il est là-bas. Dépêchons il se peut qu'il se remette en mouvement."

Ou peut bien se cacher ce vampire? Entre les possédés, les schizophrènes et les caractériels, on apprend au fil des siècles à se méfier des vampires qui change d'un seul coup de comportement. Le genre à trucider toutes sa suite à la hache et pleurer après parce qu'il n'y a plus personne pour lui apporter le déjeuner au lit.

Le vieux vampire, guidé par son sabre bleu, nous mène jusqu'a une vieille ruine. En nous approchant de la porte je m'attend à y trouver une quelconque planque pour héroïnomane, comme il y en a beaucoup dans cette ville. Et, pourquoi pas, celui que nous cherchons à l'intérieur, avec une aiguille dans le bras. Bien que typiquement humaine, le manque est peut être la motivation qui l'a poussé à bout. ..Et puis devant l'entrée une odeur me prend à la gorge. Autant la bibliothèque mariait de nombreuses senteurs, autant cette baraque pue simplement la merde: des mutants.

La baraque est complètement déserte. Et bien sur, le groupe décide de se séparer pour trouver le fuyard. Je patiente dans le hall, la pièce la plus vaste et la plus propice au maniement de "Gran'Ma", et me sort un cigarillo en attendant que les choses se passe. C'est à la deuxième bouffée de fumée acre qu'un cri strident retentit dans tout le bâtiment. Je me précipite vers sa source en même temps que la petite rousse avec son sac de farine sur le dos. Nous avons apparemment tous eu le même reflexe, et formons un cercle autour d'un ersatz du fameux "Cryzer" en question, les tripes à l'air. La lame bleue du vampire qui se tient à coté de lui est encore recouverte d'un mélange de plasma et de sang. Ses yeux, dur et froid, ne trahissent aucun vacillement de son âme.

" Qu'elle est cette mascarade?! Est-ce un test ou un piège?! "

Comme pour répondre à sa question le plafond et les murs se mettent à dégouliner de créatures toutes plus contre-nature les unes que les autres. Les Horreurs sortent de leur trou. Enfin.

Le vampire en armure ancienne fonce dans la masse grouillante, emporté par sa haine. Je jette de rapide coups d'œil pour noter la position de chacun. Piégé dans se couloir exigu il est impossible de sortir Gran'Ma sans se prendre les murs ou couper un bras à un vampire. Tout en suivant mes pensées, je sort instinctivement les lames près à dégommer tout se qui s'approche d'un peu trop près et sachant pertinemment que l'odeur du sang humain fraichement coagulé sur moi les attirera comme des aimants. Un sourire se dessine à peine sur mes lèvres à cette idée, qu'un carreau d'arbalète vient décapiter mon cigare au son d'une note de corde, et clouer, quatre mètre plus loin, un mutant sur un mur en plâtre comme un papillon de collection. Bordel, Le Barde aurait il abusé du mauvais bourbon? Faisant face aux mutant, et priant pour ne pas me faire descendre dans le dos par le libraire, je décris des demi-cercles qui envoie à tour de rôle des lames de hache tourbillonnantes. Sous les entailles du métal, leur chair violacée et difforme éclabousse en un liquide visqueux qui repeint les murs du couloir.

Les secondes qui s'écoule semble des minutes. La situation pue encore plus la merde que le ramassis de crocs qui nous fait face. Ils sont beaucoup plus que prévus. Je dégaine, entre les doigts, deux francisques de plus dans chaque main et relance une cinquième tournée à la santé du cap’ tain. Les corps tombent comme des sacs sur le sol, un coup mort, un autre hurlant avec un membre en moins, et d'autre tout frais viennent les remplacer. La masse s'étale de plus en plus comme une coulée de lave. Et, comble de la poisse, elle nous a séparé en deux groupes. Je recule de deux pas et dégaine à tout va sur tout se qui remue. La rage m'assourdie les sens, mais je sais qu'à un moment ou un autre c'est soit un plan B improvisé, soit la longue et douloureuse digestion dans un estomac rempli d'acide.

Puis , entre deux sifflement de francisque, une ombre tombe à travers le plafond et passe en courant dans un couloir perpendiculaire.

"Venez sur le toit de l'immeuble, la zone est dégagée nous aurons plus de facilitées à combattre, et surtout au vu de notre infériorité numérique, il serait judicieux d'adopter une formation défensive..."

Je lache un:
- "Suivez moi"
au autre et m'enfonce dans le couloir. Courant à toute vitesse, la fuite nous sépare des deux vampires et nous mène à travers ce dédale de vieilles tapisseries jusqu'à la porte d'entrée du corridor où un groupe de cinq ou six mutant retardataires' ou plus malin que les autres' se regardent le nombril. Pas le temps de freiner. Dans mon élan je jette mon épaule dans la mâchoire du premier venu qui sert de bouclier pour enfoncer le deuxième et la porte par la même occasion. Les deux mains appuyée sur le sol, je respire enfin l'air frais de la nuit. J'entend les lames siffler derrière moi, les morceaux des quatre autres mutants tomber sur le sol et une voix féminine me demander de me relever.

Les cris de l'armée de mutant qui squatte à l'intérieur et à qui on a volé son repas nous ramène à la réalité. On saute sur un toit voisin pour observer la situation. La troupe est emputée de deux membres. mais il nous faut qu'une demi seconde pour les apercevoir à deux toit de là. Seul sur un immeuble qui se recouvre peu à peu d'une masse noire. Sans savoir pourquoi, la scène me rappel vaguement le supplice indien de la fourmillière.

Ce jour là je me promenait par ici, dans cet ville que j'avais connu il y a bien longtemps, elle était devenue un cimetière de toute présence humaine, c'était maintenant le repère des vampires, comme moi, mais je refusais d'admettre un fait pareil, moi qui étais anciennement une personne importante de mon pays, je suis devenu le tueur de ceux que j'aimais: du peuple, des innocents... Un bruit sourd me faisais sortir de mes réflexions, la seconde qui suivit j'avais un cinquantaines de mutants autour de moi avec les dents dénudées.

"Que voulez vous?" avais-je dis aux mutants. Ma questions était bête, un mutant, ça voulait du sang et ça parlait pas.
"Toi!" Me répondit l'un d'eux, d'un ton désarticulé. Je me sentais heureux c'est la première fois qu'un dégénéré pareil me parlait mais manque de chance je devais le tuer.

Pour achever vite le combat, j'avais mon idée. Je sortais trois grenades les dégoupillaient toutes, les mettaient dans la bouche de celui qui s'était avancé vers moi puis je m'enfuyais à petite foulées. L'explosion me ravissais, je m'étais surpassé, surtout au bouquet final des jambes volantes.
Je continuais ma route quand je voyait deux hommes sur un toit, ayant, ma foi, un besoin d'aide urgent. Je prennais un flingue tirais sur la centaine de mutants les assaillants et me présentais:
"Salut, moi c'est Eridan, et vous?" l'un avait une arme de bonne taille, elle ressemblait à une faux mais en bien plus grande.

"Je m'appelle Baron Cimetière et voici mon arme GrandMa." dit le mec à la grande faux, c'était un homme très grand, bien plus de deux mètre avec un gros sourire assez marrant, il était bien habillé: smoking,chapeau... tout ce qui faut pour être un vampire d'affaire, me dis-je ironiquement.

"Quant à moi c'est Bloodlovin, en tout cas merci pour l'aide, mais on les aurait quand même tué sans toi, en plus tu tires mal t'as raté la tête pour presque chacun d'entre eux." celui-ci était habillé plus sobrement: un cape à la con a première vu, tout compte fait c'était une cape anti-UV avec un capuchon, quelque lanière de cuir pour des armes à feux et pour une grande épée, il avait une cicatrice sur son visage et un regard couleur rubis que je trouvais insoutenable.

"Je vous sauve de votre merde et j'ai l'honneur à un accueil chaleureux comme celui-ci. Donc je vous laisse vous démerdés dans ce cas si vous le désirez?" m'exclamais-je énervé.

"Tu peux rester, Blood fera avec, on à besoin d'aide pour trouver..."

"Quelque chose." dit Bloodlovin sur un ton qui en disait déjà trop.

Putain de bordel de merde... C'était définitif, on ne pouvait pas sortir en compagnie de cette bande de troufignons sans se prendre une pluie de mutants sur le coin du nez... Merde à la fin... On s'était fait chier à courir après l'autre gland, on avait dû rentrer dans cette espèce de barraque pas très étanche (et surtout pas aux mutants), et après avoir vu Cryzer tomber au sol coupé en deux (pas le modèle original apparemment...), on se rend compte trop tard qu'on a oublié les parapluies... Vraiment, c'est une super nuit qui commençait...

Et avec ma nouvelle cops sur le dos, c'était une tout piti peu dur de dégainer les sabres et de se tailler des tranches de saucisson... Bon, je me mis à sauter joyeusement dans tous les sens pour éviter les coups de dents et de griffes de mes admirateurs en furie qui tentaient vainement d'obtenir un autographe... Wouhouuu... ça faisait longtemps que je n'avais pas eu à voltiger comme ça... ça remontait le moral, même avec une floppée de bestioles puantes autour.

Dans mon dos, j'entends Azura grogner dans une semie-inconscience. Euh... non cocotte, c'était pas vraiment le moment de te réveiller... Je bondis sur un mur effrité, avec l'intention d'y prendre appui, mais me souvins trop tard que mes mains étaient occupées ailleurs. Je tentai tant bien que mal de compenser ce manque avec les jambes, mais au final, je m'éclatai juste la tronche sur la planche à laquelle je comptais m'accrocher. La lèvre éclate, ça pisse le sang, je m'écrase au sol (en prenant soin d'y aller le pif en avant pour éviter que mon précieux fardeau ne se fît écrabouiller comme une carpette... sûr que Cryzer me l'aurait pas pardonné...) . Je lâchai une jolie floppée de jurons bien sentis, tandis que je me relevais en grande hâte, pour faire face à la grappe de morfales qui avaient accouru pour s'attabler. Putain la poisse...

Je déposai délicatement notre mage du sang dans le coin où nous nous retrouvions toutes deux coincées, et sortis mes deux sabres de leurs fourreaux. La note métalique résonna à mes oreilles comme un doux carrillon, alors qu'un sourire significatif étirait peu à peu mes lèvres.

- A la soupe bande de gros sacs...

Une jolie boucherie commença. Le sang répandait son écarlate sur le sol et les murs de cet angle de la pièce qui devenait un réel étau pour moi et la vampire inconsciente. Putain ça allait chier. Je redoublai d'ardeur, tourbillonnant avec violence, mes lames tranchant net les chairs putrides et les os à nu. Nous étions dans notre élément, celui de la mort, celui du sang, et la joie bestiale ressentie, infecte résultat de ces gènes inhumains qu'on nous avait imposés, était le sourire d'une fatalité sauvage, l'hymne de la Soif inextinguible qui rongeait et enserrait la raison comme le coeur. Ne faire plus qu'un avec le massacre, devenir la plaie béante, ressentir la victoire, et sourir à cette âcre fin offerte par notre propre main entâchée, sans remords, du péché de tuer...

Soudain, je me figeai, à l'instar de la plupart des êtres encore vivants des environs. Un cri sorti des fins fonds du Tartare, venait de glacer les sangs de tous les membres de cette macabre assemblée. Ne m'attardant pas sur l'écho vibrant de ce hurlement singulier, et moins encore sur le frisson qui me parcourait l'échine, je me saisis de nouveau d'Azura qui s'agitait de plus en plus, comme prise dans les filets de rêves angoissants, et, prenant du mieux possible un peu d'élan, je bondis par-dessus le mur grouillant qui se détournerait sûrement bientôt de cette brève et intriguante diversion. Il me semblait avoir reconnu cette voix, pourtant déformée par la force de l'émotion ainsi hurlée, mais rien n'était moins sûr... Je n'aimais pas les cris, quand ils n'étaient pas des suppliques ou des gémissements de souffrance. Je n'aimais pas les hurlements, ceux qui faisait vibrer trop fort la corde du passé. La musique des temps révolus n'était pas de celles que j'aimais entendre.

Cette fois, j'avais ma dormeuse dans les bras, et non pas sur le dos, ce qui me permis de la poser bien plus vite à terre, lorsque j'eus trouvé, par une lueur de chance insolente, un coin dénué de mutants et de vampires. Enfin une occasion de mettre en oeuvre l'idée qui venait à peine de naître dans ma tête. Hop, pochette au niveau du biceps gauche. Je sortis de leur cachette mes rubans... Ah la la... que de temps c'était écoulé depuis la dernière fois où je m'en étais servie(quoi? qu'est-ce que vous avez contre le transport d'objets superflus? )... Cette grande perche rousse de Luciana me revint un instant en mémoire, et je me demandai où elle pouvait bien avoir atterri pour qu'on ne la revoie plus de la sorte...

Coupant court à cette rêverie subite, j'entrepris en grande hâte d'arnacher Azura dans mon dos. Ok, ces jolies petites banderolles ne résistaient pas aux lames, mais elles pouvaient très bien étrangler, ou en l'occurence, supporter le poids de la mage, pas particulièrement épaisse soit dit en passant. Ainsi équipée, j'avais les mains libres, et ce n'était pas de trop. J'aperçus Blood. mais qu'est-ce qu'il fichait là lui? Raaah... pas étonnant qu'il y eût autant de mutants, on avait presque toute la cavalerie des poisseux au complet. Enfin, j'étais tout de même contente de le voir ici, deux mains et deux jambes de plus étant bienvenues.

Je les vis tous se ruer vers l'Est, tandis qu'une nouvelle jolie vague puante me tombait dessus. Putain mais merde!! C'était pas l'heure du bain aux dernières nouvelles!! Poussant un mugissement rageur, je recommençai à jouer à chat perché avec mes nouveaux amis, sautant de mur en mur, faisant deux trois saltos pour éviter les coups de griffes, et donnant quelques pichenettes avec mes sabres au passage. Mais bon, pas forcément facile de couper la viande en même temps qu'on danse une valse acrobatique. Et en plus, j'entendis soudain la hotte du père Noël cligner des paupières.

- Putain, mais c'est pas vrai! Ils ont vraiment cru que j'allais me démerder pour les suivre?!!Merde merde merde!!! Azura! Rendors-toi, c'est pas le moment de taper causette! J'avoue avoir une profonde envie de parler, mais là c'est pas le moment! Alors roupille encore un peu, je te sens pas en forme ma grande!! Oui oui, tu dois avoir de la fièvre... La varicelle peut-être? C'est que ça se chope facilement de nos jours tu sais... on peut jamais vraiment être sûr de la date de péremption des vaccins... Bon, dodo j'ai dit! Sinon ça sera tout répété à Cryzer...

Bon, le message était passé : pas un mot. C'était déjà ça... Je n'étais pas du tout d'humeur à entendre parler une personne accrochée dans mon dos et qui me faisait sentir très "cheval", alors que je tentais de trouver une issue tout en jouant les cosmonautes en pesanteur. * Bon... la porte, ça va être dur, les fenêtres.. aha aha... y en a pas... en même temps y pas de toit... Bon, c'est parti, père Noël passe par la cheminée...*

Hop de mur en mur... On arrive bientôt au sommet. Ha ha... ces sales bêtes étaient rapides au sol, mais quand il s'agissait de faire grimpette, ça allait nettement moins vite... Je regardai autour de moi, aperçus à droite deux silhouettes, qui semblaient à première vue, être celles de Furby et de Cryzer, et à gauche, le reste de la troupe. Le tout saupoudré de monstres immondes grouillant de partout. Les autres étaient un peu loin quand même, vu que je ne pouvais pas prendre d'élan, et qu'il n'y avait pas moyen de changer de position sans marcher sur une queue ou une patte griffue. Bon, au moins, je pouvais leur faire coucou...

- Ohé ohé!!! Capitaine abandonné!!!! Fis-je en agitant les bras (tout en prenant garde à ne pas mettre de coups dans la tête d'Azura...)

Bon, ok, y avait du bruit et plein de mutants... mais ils auraient pu me voir quand même!! Ou au moins remarquer que personne ne monologuait de conneries à côté d'eux!!

- Zuzu... je crois qu'on est dans la merde... en plus ils nous ont trouvé un remplaçant je crois... si si je t'assure, y a un mec que je connais pas là-bas avec eux... Pffff... ça mériterait bouderie... enfin bref... ça va mieux la Belle au Bois dormant?

Ruisselante de sang, la lèvre éclatée pas encore régénérée, les mains sur mes armes, j'étais à l'affût, cherchant une solution, et attendant la réponse de ma nouvelle connaissance. Ouais, c'était super, l'éclate totale...

Tout a été très vite, entre le moment où Blood avait suivi Cryzer et le cri qui l'avait conduit a cet maison, puis le meurtre de Cryzer par Firunbel, le déluge de mutant, la fuite, le nouveau venu, bref tout cela ne disait rien de bon a Blood qui restait perplexe devant un tel regroupement de mutants,

"Bon pas que je vous aime pas, quoique... mais j'ai a discuter avec une sale petite arrogante qui j'en suis sur a provoquer tout sa avec sa pluie de sang... volontairement ou pas sa je compte le savoir."

Sur ce il se dirigea vers là où ils était peu de temps auparavent,essayant de ressentir l'aura d'Azura qui était malheureusement trop affaibli, traversant des hordes de mutants peu motivé il réussi a entendre:

"- Ohé ohé!!! Capitaine abandonné!!!!"

il se dirigea donc vers le lieu de ces paroles et arriva assez rapidement près d'évy et Azura avec un mutant accroché a son molet, acheva la bête d'une balle bien placer il tira ensuite juste au dessus de l'épaule d'évangéline ce qui eu pour effet de faire tomber Azura, il s'ouvrit ensuite la main et serra avec force la main blesser de la mage.

"T'a intéret a vite reprendre du poil de la bête et nous en dire plus sinon de nous tous crois moi tu sera la premiere a crever ma cocotte.
Tout d'abord pourquoi ils se réunisse?
pourquoi sa tombe juste après ton sort?
pourquoi ils en veulent ainsi a Cryzer? pourquoi t'est si mal foutu?
pourquoi tu prive évy d'un pot de beurre de cacahouète?
et surtout pourquoi je t'aide alors que je devrait plutôt te tuer?"

Sa sentait le roussi... et pas que la situation,
Blood regardait un peu tout s'enflammer en se disant que là Zuzu avait fait une connerie monumental.

"Merde cassez vous tout ceux qui le peuvent !!!! si on cherchait a être discret là on est dans la galère !!! et je pari que d'autre trucs viendront, attiré par la magie !!!!"

Il saisit brusquement Azura et la tint sur son dos puis glissant doucement sa main dans celle d'évangéline qui restait interloqué il se précipita vers la bibliothèque,
croisant au passage Turmac il lui hurla:

"Vite Tutur c'est pas le moment de griller des marshmallow !!!! a la bibli vite !!!!!!!!!!!!!!!!!!!"

Une fois encore la magie ne trompait pas et plusieurs mages a la puissance peu négligeable se faisait déjà sentir dans les alentours, une nouvelle pluie de sang venait de tomber mais Blood coagula les goutelletes autour de lui.

"Azuraaaaaaaaa arrete d'utiliser ta magie a tout bout de chammmmmmmmmmmmmps !!!!!!!!!!!!"

Les autres était déja hors de vue mais une explosion caractéristique de "flammes spontané" retentit derriere Azura la porté, évy l'interloqué qui se débattait pour libéré sa main et Turmac le perdu qui les ratrappait de plus en plus.

Blood saisit évangéline par les hanches et, la tenant fermement contre lui d'un bras, il sauta sur un toit avec Azura toujours sur son dos,
La bibliothèque du savoir universel était enfin en vue bien que Blood ne savait pas qui les suivaient.

"On sera pas bien longtemps trop en sécurité ici pour mais c'est déja assez grand pour se réunir !"

De la même façon que la nuit enveloppe la ville, la masse noire de créatures difformes recouvre peu à peu l'immeuble en face de nous, sur lequel Firunbel et Cryzer forme, dos à dos, le dernier carré de résistance. Pendant deux petites secondes, sans se dire le moindre mot, tout le monde comprend lentement mais sûrement qu'on va tous y passer. Cette affluence de mutants reste plus que suspecte et l'odeur de merde qu'ils dégagent cache malheureusement tout le reste. Impossible d'en savoir plus pour l'instant . Quoiqu'il en soit ils ne nous ont pas encore avalé et, justement, l'odeur de merde en question se fait de plus en plus sentir. Les premiers bruits de griffes sur la paroi de notre immeuble se font entendrent. Je sors le bâton d'os de sous ma cape et déplie Gran'Ma qui claque d'un scintillement de métal dans l'air de la nuit. L'arme appuyée sur l'épaule, je m'allume un autre cigare. Il parait que ca donne un sale goût à la chair. (Le bruit de la horde se fait de plus en plus précis et intense). Mais il faudrait être stupide pour s'imaginer que ces dégénérés ont un quelconque sens de la gastronomie. La fumée se lève dans la nuit.

- " Prêt? Le premier qui touche un genou à terre paye une bouteille dans la prochaine vie."

Je porte ma main à mes lèvres pour saisir mon cigare au moment où un énorme tronc d'arbre se met à défiler devant moi à toute vitesse et une énorme tête de serpent avec une mâchoire de crocodile se dresse devant moi en sifflant une volée de postillons qui m'éclaboussent le visage. Plutôt rapide la saloperie. Ma main change illico de trajectoire pour saisir le manche d'os et dresser la lame dans le ciel. Le monstre déplie sa collerette d'écaille, et se dresse en arrière en faisant frémir ses écailles. On a jamais vu un truc aussi énorme se balader incognito dans l'enceinte de la ville à part peut être dans les égouts. Deux traits d'arbalète viennent se planter dans son corps et le fond changer de position. Il se ramasse sur son corps. On dirait qu'il attend.. Un large sourire se met à entailler mon visage tandis que je prends mes distances par rapport aux autres mutants qui escaladent peu à peu l'immeuble pour envahir le toit, parce que je sais que si je dois frapper ne serait-ce qu'un coup pour "balayer" la place, cette saloperie va profiter de l'ouverture pour placer son attaque. La situation devient très inconfortable. Seul, je serai mort depuis l.. les créatures se mettent à exploser au rythme d'une décharge d'arme à feu.

- "Salut, moi c'est Eridan, et vous?"

- "Je m'appelle Baron Cimetière et voici mon arme GrandMa."

- "Quant à moi c'est Bloodlovin, en tout cas merci pour l'aide, mais on les aurait quand même tué sans toi, en plus tu tires mal t'as raté la tête pour presque chacun d'entre eux."

- "Je vous sauve de votre merde et j'ai l'honneur à un accueil chaleureux comme celui-ci. Donc je vous laisse vous démerdés dans ce cas si vous le désirez?"

- "Tu peux rester, Blood fera avec, on à besoin d'aide pour trouver..."

- "Quelque chose."

Il a frappé entre la dernière syllabe du premier mot et la première syllabe du deuxièmes mots.. j'ai senti une main me projeter en arrière. Cette saloperie est vraiment très rapide. Je me réceptionne sur une roulade et, une fois sur mes talons, rejette tout mon poids en avant en décrivant un arc de cercle avec Gran'Ma. Une giclée de sang vole. La mâchoire disparaît comme elle est venue et siffle de douleur. Dans mon élan je continu a traverser le toit, le poids de l'arme tournant en divers croisement selon une danse tribale de la mort. Ici j'ai le temps pour faire rapidement le points. Je me retourne. Il est au milieu du toit. Ses anneaux glissent au milieu du champ (limité) de bataille. J'ai pas le temps d'esquiver une énorme queue qui m'envoie au sol et fait voler la faux dans l'autre angle du toit. Et cerise sur le gâteau: ce batard a fendu mon monocle. Y'a des choses qui ne se fond pas. Je dégaine mes lames et mets mon poids en arrière près à encaisser une autre attaque même si je sais qu'il est beaucoup trop rapide pour moi. Et puis.. un vent brutal balaye l'immeuble.. une puissante odeur de souffre et de poussière.. une.. une invocation. Le serpent se dresse sur ses anneaux en hurlant dans la nuit rouge, ses anneaux s'enflamment laissant apparaître la silhouette de son squelette. L'immeuble entier brûle comme une torche. Pendant trois seconde nous sommes projetés en enfer, et puis un deuxième souffle balaye ce qui été juste avant des corps de mutants enflammés hurlant de douleur et un nuage de cendres s'envole du béton. Nous sommes maintenant seuls.

Je me redresse, essuie la poussière de mon manteau et sort un monocle de rechange d'un petit boîtier en cuir noir.

- "Bien. Qui a fait ça?"

Ombres et poussières...

Des volutes de fumées dansent tout autour de nous, Cryzer et moi observons cet étrange spectacle du toit de la pitoyable bâtisse. Il est particulier de se rendre compte que l'on est en vie mais que l'en approuve aucune joie, aucune fierté. Ces flammes m'ont sauvé et j'ai pourtant cette sensation, cette haine, cette rage si profonde.

La silhouette de Firunbel pivote lentement dans un grincement sinistre. Le chevalier observe pendant quelques instants le reste de l'assistance. Il voit qu'ils sont là, Turmac, Evangéline, Bloodlovin, le Baron, ainsi qu'un nouveau venu et ... Azura. Le regard autrefois serein de Firunbel s'embrase, défigurant le visage d'habitude amical du vampire qui ne voit que l'injure. Lui qui avait parcouru ces terres dans l'espoir d'une rédemption, lui qui sacrifiait chaque instant de son existence pour l'acquérir, il fallait toujours que le mal et le démon revienne afin de hanter ses jours et ses nuits.

Ma non-vie sauvegardée, mon honneur bafoué et mon vœux rompu, et pourtant je me décide à garder le silence, comme toujours...
La paix dans le silence, n'oublie pas Firunbel

Stance vibre en ces courts instants comme l'écho cristallin de la fureur sourde de Firunbel. Les lueurs des yeux du vampire s'empourprent, oracles d'un rage sans fin. Il se déplace à la suite de Cryzer afin de retourner à la bibliothèque et pourtant il n'a pas envie, pas encore...

Une chose m'importe, la vengeance. Cela pour une chose bénigne me dirait ton, mais est ce que ces gens, ces vampires, comprendraient que ce dernier millénaire fut consacré à CELA. MA QUÊTE, la mémoire de ceux qui sont morts pour elles et maintenant, tous ceux qui devront se sacrifier...
Alors que j'entrevois le vieux bâtiment qui met désormais familier je sens le calme me bercer, un murmure inaudible. Une voix qui met en réalité pas inconnue qui me rassure et m'apaise. Enfin... enfin un réconfort.
Mais alors que je reprends peu à peu conscience de l'endroit où je suis, je comprends que je suis auprès des autres vampires dans le hall spacieux de la bibliothèque. Je n'accorde aucune attention à ce qui est dit lorsque je sens un spasme me secouant jusqu'aux tréfonds mes entrailles. Je ressens la fatigue de mon corps qui se crispe à nouveau et reconnais mes erreurs. Je me suis trop vite jeté dans le feu de la bataille, employant sans retenu mes techniques. Soudain je sens le goût du sang dans ma bouche et je sais... que je dois me retirer.

Alors que les vampires parlent entre eux Firunbel se retire, sans un mot, et s'éloigne du groupe à la cherche d'un endroit tranquille pour y déverser une parcelle de sa non-vie.

Je parcours ces couloirs que je connais mieux que ceux de ma propre demeure, je tourne, je vire, sans hésitation et arrive dans les anciens toilettes dans lesquels l'unique cuvette encore entière ne tient que par l'intervention du saint esprit. On remarque sur les murs de la pièce des traces de sang sèches ainsi que des impacts de balles en grand nombre. Sur ma droit lorsque je m'accoude enfin au mur je vois les miroirs brisés dont les éclats sont répandus sur le sol aujourd'hui terreux. Un autre spasme m'oblige à rejeter le flot vermeil mais gluant prisonnier de mon œsophage il y a peu encore sur le sol crasseux.

Le sang que vomi Firunbel se répand en quantité sur le sol, inondant une partie de la pièce.

La dernière goutte qui sort de ma bouche provoque en moi le désire ardent d'absorber du sang. L'Appel revient aux portes de mon esprit, assaillant le dernier bastion de ma raison. Je le sens, j'en ai besoin et pourtant... je la retiens, je tente, comme je le fais depuis plusieurs semaines maintenant. Le moindre muscle de mon corps se met à trembler à cause du manque de fluide. Je sens mes ligaments se tendre eux aussi, presque se déchirer sous la force de ce désire... Mais je le retiens. Je le fais en utilisant la même méthode, je sors de ma besace des rations et les ingurgitent rapidement car je ne dois pas faire attendre les autres. Non, je ne dois pas...

Firunbel s'en retourne auprès de ces congénères, sa peau désormais blafarde dissimulée par son armure et sa haine apaisé par le flot du réconfort. Ses yeux maintenant rouge luisant font échos à ceux de Bloodlovin "le possédé" et ont fait disparaître les joyaux gris et bleus d'autrefois...Il n'est plus le même.

J'arrive derrière le Baron qui entend tout de suite le bruit de mes pas et se retourne à cette occasion pour me scruter.
Bloodlovin semble en pleine argumentation quand je me dirige vers Azura et me penche pour lui demander :

"Veuillez m'excuser Azura Xiloscient, pouvez vous enfin nous dire quels sont les causes de votre venue ici et qu'elles seraient, selon vous, les raisons pour lesquels ces mutants savaient que nous serions là?"

Et dire que pendant que ces mots sortent de ma bouche je retiens ma haine, par respect ou par manque de sincèrité... espérons que cela ne se voit pas,... prions pour que l'armure serve à cela en cet instant...

De nouveau calme, le vieux vampire était en proie à la mélancolie et la tristesse.


C'est pas cool n'est pas Arnaheim?
Non, pas des masses...

Ainsi Azura voulait en savoir plus sur l'invocation, toujours aussi imbu de sa personne semblait-il, de plus les mages de sang...
Blood regardait sa main, ses veines avec un mélange de mélancolie et de dégout,
puis fixant évangéline son coeur s'emplit peu a peu d'un sentiments qu'il ne connaissait pas,
il détourna les yeux vers Cryzer, ce dernier n'étant pas non plus égal a lui même,
cherchant du réconfort vers Firunbel, ce vampire a la force mental peu commune, il pu seulement distingué une lueur qu'il connaissait, un sentiment qui semblait envahir Firunbel, et une couleur dans son regard que Blood avait depuis bien longtemps déjà.

L'amant sanglant baissa la tête, se mordait les lèvres avec force, son sang coulait doucement augmentant son dégout,
a nouveau il se mit a regarder "ses proches" puis relevant la tête avec détermination il s'exclama:

"Laissez tomber si elle veux se faire trucider autant qu'elle le fasse, sa sert a rien de rester a l'aider pour ses petites recherches perso qu'elle pourrait utiliser contre nous... moi je vais rejoindre ma famille, vous libre a vous mais je vous aurais prévenu."

Il commença a tourner les talons après avoir laisser un dernier regard a évangéline puis, fuyant leurs regards, s'en alla de la bibliothèque d'un pas décidé.

Firunbel et Cryzer étaient en plein combat quand les mutants s’étaient soudainement embrasés. Cryzer avait regardé Firunbel mais apparemment il ne savait pas plus que lui ce qui se passait, puis il avait vu Azura dans un cercle d’invocation : le phénomène n’était peut être pas si mystérieux…

Ils avaient ensuite rejoint leurs compagnons et s’étaient mis en route vers la bibliothèque. Pourtant quelque chose n’allait pas, peut être les flammes magiques n’avaient-elles pas seulement touché les mutants. Firunbel semblait très agité intérieurement et Cryzer restait renfermé sur lui-même.

Ils arrivèrent finalement à la bibliothèque ; l’explication d’Azura les avait sortis de l’ignorance mais avait révélé un cas plutôt épineux. Turmac se retira, las de devoir veiller sur tout le monde à chaque fois et Bloodlovin partit rejoindre…les mages du sang.

Soudainement Cryzer sortit de sa torpeur :

"Mais que se passe-t-il ? Vous ne voyez pas que nous allons nous faire exterminer si nous restons là sans rien faire ? Ces mages contrôlent le sang et il est notre source d’énergie…Non ne dites rien : il y a effectivement un problème !"

Des dizaines de silhouettes apparurent aux pieds et sur les toits des immeubles. Certaines étaient humaines, d’autres vampires, et tous portaient une robe noire ou rouge sombre.

"Bon, c’est pas le moment de traîner, maintenant vous faites ce que je dis ! Nous allons nous barricader dans la bibliothèque pour l’instant."

Cryzer bondit dans le bureau le plus proche et activa le verrouillage d’urgence du bâtiment. D’épais rideaux métalliques descendaient sur toutes les ouvertures vers l’extérieur. D’un coup, les rideaux s’arrêtèrent et les lampes s’éteignirent.

"Ils ont sûrement coupé notre alimentation électrique, les rideaux sont assez bas pour ne pas leur laisser la place pour rentrer mais ils finiront par trouver un moyen de les forcer. Bon allez, tout le monde s’active, il faut trouver des bougies, des armes et des armures. Quand nous aurons tout ça et que nous serons reposés, nous pourrons tenter une sortie…"

Un craquement métallique se fit entendre au dessus d’eux, à travers le plafond…

Ce qui s'est passé en si peut de temps était considérablement fort en émotions, mais j'en revenais toujours pas: je venais d'avoir la réponse à un sujet de recherche qui m'avais valu plusieurs années de ma vie. Cette jeune femme nommée Azura avait une force titanesque et une grande réussite dans ses invocations humaines!
Je suivais le petit groupe avec le sourire à la bouche content d'avoir la réponse à une des nombreuses questions qui me taraudait l'esprit. Puis les voyant rentré précipitamment dans la grande bibliothèque de Turmac, (j'avais appris leur nom en les écoutant) je les écoutais toujours.
J'entendais Azura prononcée cette explication qui pour moi me servait juste de supplément au niveau de son passé apparemment chaotique.

Puis ils discutaient toujours quand je sentais une présence humaine melée à un aura vampirique extrêmement puissant, cette fois-ci je ne voulais pas avoir recourt à...
Cryzer se mettait à barricader l'entrée par laquelle j'aurais pu rentrer. Eh merde! Je n'avais aucune solution quand un groupe de ces mages sautait sur le toit de la bibliothèque je me collais au mur prêt d'une fenêtre et disais assez fort pas le petit trou du rideau de fer:

"C'est moi Eridan, laissez moi entrez par une fenêtre."
J'entendais un infime petit "clic" puis une fenêtre en hauteur s'entre-ouvrait, je m'y faufilais malgré le bruit des impacts de balles et la difficulté à gravir le mur à brut. Je fermais les yeux pour m'habituer à la faible luminosité de la pièce tout en disant:
"Salut, je suis désolé de vous déranger dans votre entretient familial mais dehors il y a des mecs bizarre avec des magnifiques robes rouges ou noirs"
Puis, au fur-et-à-mesure que j'ouvrais les yeux je voyais les silhouettes avec des armes dans ma direction.
"Qui es tu" me demandait Firunbel puis les autres m'assaillirent de question tel que: "Quel es ton nom" "Que fais tu ici" et j'en passe.
"Bah... c'est à dire que... Je, et puis pourquoi toutes ces questions, je ne suis pas du côté des mages de sang dehors, je me nomme Espilaenom Eridanes ... et puis pas le temps de parler je vais vous aider à tuer cette bande de rigolos."

de légère traces de sangs étaient visible sous les rideaux de fer et de violent bruits brisaient le calme nocturne,
des impacts de plus en plus fort se faisaient entendre, différents son de chocs, explosions, collisions étaient audible,

puis soudain le silence revint,
plus un bruit, plus un son, le calme était revenu,
plus calme encore qu'il n'aurait du l'être.

La plupart des mages n'était plus visible,
on entendait cependant des bruits de pas,
des sons régulier,
mais rien n'était visible.

Sans le savoir le groupe était pris au piège,
la bibliothèque, désormais recouverte d'un titanesque dôme, était maintenant un terrain de chasse dans lequel les mages aurait tôt fait de pénétré.

Azura avait été emmenée plus loin, mais les mages ne s'étaient pas trop éloignés au cas ou ce qu'elle cherchait était à la bibliothèque. Ils avait utilisé la téléportation sur de courtes distances, mêlant leurs pouvoirs à l'unisson. Les mages vampires ne maitrisant pas la téléportation ils étaient restés sur place.

Blood caressait le visage d'Azura, il la tint le plus possible au calme, habillé d'une robe noir maculé de taches rouge il transférais a nouveau de son sang en elle.

"Petite idiote tu pensera a me faire confiance avant de te suicider??"

Il continuait de caresser tendrement son visage.

"Tu crèvera quand je le déciderais, t'a des recherches a faire non? bordel ils vont devoirs nous aidez a sortir d'ici .. moi je vais continuer de me faire croire comme étant parmi eux ... ou je disparaitrais avec toi ... tu choisit quoi toi?"

Il leva un instant les yeux au ciel.

*Fifi, Cryzie, évy, tous ... allez bien... et venez vite !!!!!!!*

Loin de la bibliothèque Blood se sentait mal a l'aise, il avait peur pour ceux qu'il voulait protégé, une fois encore il avait tout raté... une fois tout cela fini il tuerais lui même Azura !!!!

Cryzer n'en revenait pas, elle n'écouterait donc jamais rien!
Azura avait disparu avec les humains, sûrement téléportes ces putains de mages.

"Mes amis, nous avons perdu ce soir deux êtres chers. Priez pour le salut de leur âme."

Il détourna le regard et partit dans une chambre de l'étage, une de ces chambres qui servaient dans de pareils cas.
Une larme coulait sur sa joue...

"Bonne journée."

La migraine me fige le cerveau. Décidément cette nuit aura tournée à la pornographie occulte. C'en est vite lassant. Malgré notre retour dans les murs de la bibliothèque, mon mal de crane persiste. J'ai du mal a rester en contact avec le présent et je distingue à peine le vieux vampire en armure qui viens derrière moi. La pièce tangue légèrement. Je décide de m'allumer un ènième cigare et d'attendre que l'occasion se présente pour enfin exposer la raison de ma venue au Barde Sanglant. Malheureusement pour moi, je n'ai pas le temps de craquer mon allumette que ce dernier se fait la malle.

Les explications de la femme à la peau de cadavre offrent un rayon de lumière sur les zones d'ombres de cette soirée. Fifille a voulue jouer avec le souffre. Et bien évidemment les ennuis lui colle au derrière. Qu'elle a d'ailleurs fort jolie.

"Mais que se passe-t-il ? Vous ne voyez pas que nous allons nous faire exterminer si nous restons là sans rien faire ? Ces mages contrôlent le sang et il est notre source d’énergie…Non ne dites rien : il y a effectivement un problème !"

Il est hors de question que je bouge le petit doigt avant d'avoir fini mon cigare en entier. Et elle peut s'en estimer heureuse, car, si ça ne tenait qu'a moi, je la balancerai du troisième étages.

"Merde, souffla Azura."

Madame prend les devant sur ma pensée et tente une sortie. Tss. Les blancs et leur héroïque sens du sacrifice... j'écrase le foin de mon cigare en jetant un oeil au spectacle. La bête est coriace. Elle subit un bon moment avant de tomber à terre. Mais ce qui devait arriver arriva ,et elle fini par chuter. Dans la rue le bruit des mages remonte jusqu'à nous. J'enfile mes gants et réajuste mon manteau. D'ici quelques minutes le jour se lèvera et je ne veux pas finir coincer ici. Cette histoire ne me concerne plus.

*Fifi, Cryzie, évy, tous ... allez bien... et venez vite !!!!!!!*

Je lève ma canne à la lueur de la lune qui perce à travers la fenêtre, et fait jouer le reflet argenté du pommeau en forme de crane. Qu'es que tu en dit vieil ami....

Je décide finalement de descendre les escaliers vers la porte de sortie. De l'autre coté les cris du jeune Bloodlovin se font plus distinct. La porte s'ouvre sur une scène, pour ma part, inattendue bien que prévisible.

Azura n'est plus là. Cinq humains en robe forme un cercle devant la porte autour du cadavre de l'une d'entre eux. Immobile comme des statues. L'angle de vue me permettrait presque de glisser un regard entre ses cuisses. Je toussote légèrement pour signaler ma présence aux mages rouges. Trois d'entre eux se retournent vers moi et affichent un petit sourire de satisfaction aux coins des lèvres. Le souffle du félin se met a battre dans mes artères. Avant que leur cerveau n'ai l'idée de réagir ma main est déjà collée sur le visage du plus proche. Mes doigts sert son crâne tandis que je le soulève à ma hauteur. Ses bras se débattent frénétiquement comme les pattes d'une mouche qu'on transperce avec une aiguille. Ses cris de goret à demi étouffés par ma paume commence à semer le doute dans les yeux des autres viandes en robes.

" Tss, les humains... Vous crevez tous dans les rues mais dès que vous trouvez le moyen d'obtenir un peu de pouvoir c'est pour essayer d'imposer votre petite personne sur le vieux champ de batailles de la violence et de la haine. Quand vous y alliez, j'y retournais."

Mes doigts serts de plus en plus fort les tempes et un filée de sang commence à couler le long de mon coude.

"Je pensai ne pas vous l'apprendre, mais c'est un fait: vous n'êtes que des outres à sang."

Dans un sursaut d'éveil, l'un d'un marmonnent un charabia entres ses lèvres avant de jeter du creux de ses mains trois traits de braises qui viennent me transpercer la cage toracique et disparaitre en poussière de cendre noire. Voila typiquement ce que j'attendais d'eux. Il ne savent apparrament pas non plus à qu'elle points ils sont facilement cernables quand ils sont en groupe. Je suis seul, et pourtant c'est moi qui les tiens. Ni combien un vampire peut encaisser avant de poser un genou à terre. Ni que le Maitre des esprits vaudou de la mort est le moins "diplomate" des Lwas. Crétin de blanc..

Ma main sert le crâne d'un coup sec alors que sa voix commencée à faiblir. Un craquement net se fait entendre, puis mes doigts s'ouvrent et son corps tombe sur l'asphalte avant de se recroqueviller instinctivement dans la position du foetus. D'un seul mouvement je franchi la rue et plaque par la gorge le mage au main de feu sur le mur d'en face. Ma mâchoire exibe toute ses dents dans un large sourire et se plante directement dans sa carotide, les gorgées chaudes de sang qui coule dans mon corps me réveil d'une nouvelle énergie. Je retiens ma soif et retire mes canines de la plaie. La légère odeur ne trompe pas, les autres se sont téléportés. Il ne sont surement pas bien loin.

Soulevant ce corps pas encore mort par la nuque, je m'adresse à lui tant que je peut encore en tirer quelque chose. Bizarrement les bras du mage bouge mais ses pieds restent inertes. Sa colonne vertébrale à dut être fracturée dans le choc.

"Je cherche une vampire du nom d'Azura Xiloscient. J'ai un marché à lui proposer. Tu peut soit me dire où la trouver, soit me laisser chercher à l'odeur. Ce ne sera pas bien compliqué, vous puez tous la magie à un hectare à la ronde. Et, entre nous, une confrérie comme la votre à tout intéret à rester un minimum discrète, ce qui risque d'être difficile si on retrouve des cadavres de ses membres un peu partout dans la ville."

Blood finissait de transféré du sang a Azura, il se retrouva projeté contre un mur par l'un des mages.

"Bloodlovin, tu a pour ordre d'aller a la bibliothèque et de te débarrasser des parasites."

Blood n'était pas arrangé par cette tournures des choses, bien au contraire, de plus il devait veiller sur Azura.

"Désolé je fait pas dans la dératisation,
de plus vous ne connaissez pas les gars là-bas... si quelqu'un débarque il a peu de chance de s'en sortir,
mais il viendrons sauver Azura a coup sur... mettez les sur la piste et il se faufilerons "discrètement" dans la gueule du loup, n'oubliez pas se sont avant tout des prédateurs et puis je sais que vous me faite pas confiance, mieux vaut me garder a l'oeil non?"

Il imaginais déja tout le groupe en train de se demander quoi faire et penser que tout était foutu,
au moins là il aurait du boulot et leurs côté gros bourrin sanguinaire serait utile,
le mage se retira après avoir jeter un regard dédaigneux a Blood qui lui s'installa auprès d'Azura, tenant sa main au creux de la sienne.

Des mages laissèrent des traces de leurs passages et ceux sur place ralentirent leurs fuite pour attiré le groupe dans un piège.

Le vent se lève sur la vieille Ultima Thule. Je suis accroupi sur une gargouille en pierre, elle même accroupie sur un angle de la Grand Bibliothèque. Le menton appuyé sur mon poing, je régule mon souffle sur ma méditation tout en laissant volontairement le battement du sang monter en moi comme un rythme de percussion endiablé. Je sent la chaleur du félin partir de mon coeur et peu à peu m'envahir. Sa présence se fait plus forte, sa force plus présente, et avec cette chaleur, l'obscurité devient plus limpide, les odeurs plus précises, les sons plus cristallins, l'esprit plus agile, le but de la chasse plus nette. Le temps lui même semble s'étirer. Je sent la moindre parcelle de mon corps s'éguiser et je ne peut empêcher mes lèvres de se retrousser sur mes canines. J'accueille, avec un léger sourire, une quiétude vieille de plusieurs siècles, comme on accueille une vieille amie. Elle rappel le silence des oscillations de l'eau qui s'effacent de la surface du lac après qu'un poisson ai sauté. La sérénité et la patience du prédateur.

Le mage de feu s'est laissé mourir sans dire un mot. Preuve, s'il en ai besoin, du fanatisme de cette secte. Ce qui ne me laisse pas plus d'indication sur leur objectif. Ils sont quelque uns autour de moi, mais ils ne bougent pas. Attendent ils je le fasse en premier? Attendent ils des renforts plus conséquent? Sont ils là en simple observateur? Je me garde pour l'instant de répondre à ces questions. Le lever du soleil approchant, il va falloir bousculer le jeu. C'est là qu'ils répondront aux interrogations. C'est là que je saurai comment les approcher jusqu'au coeur.

Je me lève pour mieux sentir le vent sur mon visage et respirer un grand coup. Il y a bien deux mages humains sur le toit de l'immeuble à ma droite. Un ce qui semble être un vampire-mage, contre le vent, à ma gauche. Tuer le plus faible pour faire sortir celui qui se crois le plus malin. Je saute sur le rebord des fenêtres de l'immeuble de droite et, d'un bond, monte jusqu'au toit. Les deux humains ne sont surpris qu'une demi-seconde, ils joignent aussitôt leur mains et disparaissent dans une odeur de souffre. Il arrive. Le fait d'arriver dans mon dos augmente sa confiance et ralentit ses mouvements. C'est étrangement trop facile. Dans un mouvement d'esquive, je fait un demi-tour qui envoit voler trois fransciques. Celle du milieu entaille au niveau du bassin. Le vampire se réceptionne dans une roulade et se redresse aussitôt pour me faire face. Il porte la tunique rouge des mages humains. Sans lui donner de répis, je relance une série de lames pour l'obliger à bouger. Entre deux esquives il dégaine un sabre et d'un bond fini à coté de moi. Sa lame heurte le manche en vertèbre de Gran'Ma. Manche qui attérit aussitôt dans ses molaires pour l'envoyer voler un peu plus loin. Des "sang neuf". Des jeunes vampires dont la Faim n'a pas encore pris toute sont emprise sur le corps et l'esprit. Un stade que l'ont peu, parait il, prolonger avec un traitement particulier. La plupart sombre dans la folie.

Sans plus attendre je le clou sur le sol avec la faux avant qu'il ne se relève. Là ou un humain se serait mis a s'agiter comme un poisson sur une pique, Il commence à crisper ses mains sur le sol et à me fixer d'un regard haineux. C'est bien un vampire.

- "J"aurais beaucoup de question à te poser, mais allons droit au but. Ou puis je trouver Azura?"

- "Dans ton cul"

Je lui assigne cinq coups de talon dans le crâne.

- "Je n'ai pas de temps à perdre et rien à te proposer en échange de ta bonne volonté. Parle et ca sera seulement plus court pour tout le monde."

Quatre autres coups de pieds lui arrange le visage. Sa bouche commence déja à vomir un mélange de sang et de salive, et son oeil ressemble à une grosse testicule violette.

- "Azura est une traitresse à l'Ordre. Elle ne mérite que la mort par le soleil. Et elle te détruirai si elle apprennait que ca lui ferai faire seulement un pas de plus vers son but."

J'envoie deux autre coup dans son nez qui pissse à flot sur ses joues et sur le bitume.

- "Ou est elle?"

- "Un ancien bâtiment administratif d'avant la guerre. Avec des grandes colonnes en pierre. Au Nord."

- "Bien."

J'arrache la lame du sol et de ses tripes et le décapite. Les observateurs en tuniques rouges trainent encore autour de moi. Autant leur faire savoir clairement ou je vais. Je me mets aussitôt en route en passant par les toits. Ils prennent rapidement une longueur d'avance sur moi. Je me concentre et, à ma façon, je prends de l'avance sur eux, en prenant du recul sur la situation. Car prendre du recul, c'est prendre de l'élan.

J'étais déjà sorti quand le Baron interrogeait le mage, puis il partait. Il y avait quelques Mage de sang qui le suivaient sans être discret puis avant de rejoindre le Baron, je fouillais les corps des Mages qui étaient mort. Je me demandais comment un mage pouvait emporter tant de choses inutiles dans des vêtements si léger: dagues, poisons, parchemins, fioles... Puis en fouillant le dernier corps un objet m'interpellait: un poignard magnifiquement forgé, avec des pierres précieuses sertis dans la garde et des runes gravées sur la trempe, la lame était dentée sur le milieu d'un côté. Cette arme me disait quelque chose. Je l'a prenait, la rangeait dans son fourreau et me ruais vers le Baron en étant visible pour qu'il puisse me reconnaître. Je le rattrapait finalement puis dit:

"Je viens t'aider à retrouver Azura"

"Oui, je m'en doutais"

"J'ai l'impression, que les mages que nous poursuivons en savent d'avantage sur nous, que nous le croyions."

"Qu'est ce qui te fais dire ça?"

"Voila la preuve!" Je sortis l'arme et la lui montrait.

"Oui et alors, que vient faire une si merveilleuse arme là dedans?"

"Elle m'a appartenu, il y a de cela plusieurs siècle."

Le silence se faisait puis nous continuions notre route.

"Enfin la belle au bois dormant se réveille, bouge pas t'est sanglé et sous ma garde, si tu moufte... j'en sais rien alors le fait pas."

Un des mages s'approcha ordonnant a Blood d'emmener Azura a la salle de torture après l'avoir fortement bousculé.

"Ok beauté tu reste sage et on va faire un tour."

Il détacha Azura observant autour de lui a la recherche d'une idée de génie, puis fit mine de lui attacher les mains.

"Ma belle tu est sage et attaché comme sa t'a pas l'air bien dangereuse,
écoute moi et on finira peut-être pas forcement en puzzle,

ils vont te torturer a la manière des mages de sang, donc en te perçant de toute part et te vidant de ton sang en te le réinjectant régulièrement, surtout ne parle pas et ne dit rien,

après ils utiliseront les pouvoirs des autres pour te forcer a parlé, tu sera obliger de dire la vérité, a ce moment tu n'aura qu'a regarder mes lèvres et répondre a MES questions en oubliant tout les sons alentour,

après ces échecs ils devront trouvé autre chose et on aura peut-être un peu de temps pour trouvé une solution,

n'oublie pas tu est affaibli et peux a peine tenir debout.
Ah et... Evangéline, Fifi et les autres vont bien? non attend répond pas, continuons."

Une fois son speech fini il se mit a hurlé:

"DEBOUT FAINEANTE IL EST L'HEURE POUR TOI DE SOUFFRIR ET EN DIRE UN PEU PLUS SUR TES DECOUVERTE."