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09. 02. 2008, 15:41

Nouvelle du monde

Vous est-il déjà arrivé de ressentir un vide profond ?
Vous est-il déjà arrivé d’être angoissé de ne rien ressentir, pas même de l’angoisse ?
Vous est-il déjà arrivé de ne plus savoir qui vous êtes ?
Je suis précisément dans une de ces périodes de doute extrême à la con, dans lesquels je ressens le besoin de poser des simulacres d’idées pour avoir l’impression de me sentir mieux (presque vivant quoi), et arriver enfin à faire ma longue nuit de quatre heures journalière… Après une petite demi-douzaine de clopes, trois-quatre joints (si seulement j’en avais), et les bords des lèvres complètement déchiquetés a force de les mâchouiller fiévreusement (je n’invente rien les culs de mes clopes en étaient maculés de sang..).
C’est marrant, c’est toujours à des moments ou l’on a l’impression de quelque peu remonter, que l’on finit par recouler à cause d’un p’tit détail à la con qui vient tout foutre par terre… Finissant ma dernière année d’études (la meilleure d’ailleurs…) je me préparais à entamer une nouvelle tranche de vie toute fraîche quand la relation, dans laquelle j’avais l’impression d’être quelque peu bien établit (pour une fois…), s’est cassée la gueule pile-poil en même temps (tout le monde peut se tromper hein ?..). Une histoire banale me direz vous, comme il en arrive des centaines de milliers chaque année dans le monde…
Mais ce qui n’est pas banale c’est cet état schizophrène dans lequel cela vous plonge… Avec la partie qui se sent libre, et au combien, et qui entame des projets, des rêves inavoués et enfouis par une si pourtant courte année et demi de concubinage semi-intensif.
Et puis il y a l’ôtre… La terrible… Vous savez cette petite voix, qui vient vous troubler au moment de vous pieuter, dans ces moments de doutes, et qui vous murmure : « comment veux tu réussir à mener à bien un quelconque projet, n’étant même pas sur de ce que tu veux, ni même de qui tu es »…
AAAAA la belle torture.
Alors parfois vous mettez le coup de collier, et hop c’est reparti, vous foutez une grande baffe dans sa gueule à cette petite voix-off de merde (la seconde, la terrible, qui ressemble d’ailleurs étrangement à la pathétique petite voix de l’émission « c’est pas sorcier », qui n’a rien de terrible en soi… c’est d’ailleurs cela le plus le terrible…) et vas-y Charlie! Les projets, les envies de flirter à en choper la vérole (A non! Là je me trompe d’époque… Dommage !). Mais on est vite rattrapé hein ? Et vous me ferez pas croire que ça dure vraiment longtemps dans ces moments là, allez quoi... Pas à moi… Bon si j’ai raison vous pouvez continuer, si j’ai tort, vous pouvez arrêter de lire tout de suite, et retourner à votre vie tellement mieux que celle des autres et que tout le monde vous envie (sauf votre femme, mais vous ne le savez pas encore…), mais laissez moi votre numéro, quand même, ça peut toujours servir…
Et donc dans le cas ou j’ai raison et où la majorité des frustrés de ce monde est comme moi, on finit par se faire rattraper par cette petite voix à la con. Mais siii! Vous savez! C’est la même que celle qui vient vous trouver dans les moments où vous cherchez désespéramment des raisons de rester avec celle que vous pensez aimer, et qui vous murmure : «T’es entrain de t’enchaîner », « t’es plus toi même », « Qu’est ce qu’elle t’apporte franchement ? ». Bon là j’avoue je pousse un peu (pas trop quand même, hein y en a encore parmis vous qui me suivent je me trompe ?) mais c’est vrai, bordel, pourquoi même dans l’amour (aussi fort soit il) y à t-il encore et toujours ces putains de doutes qui viennent ronger une entente qui dès lors s’érode, et s’érode encore, et s’érode encoooooooooooore…
Je vous imagine d’ici, bande de « blasés-faux-sereins-qui-avez-tout-compris-de-la-vie-mais-blasés-quand-même » me dire , d’une voix monocorde, douce et dure à la fois, le regard faussement dans le vide : « Tu sais mon vieux, les doutes sont le propre de l’homme ». Foutaises, et même si c’était vrai, comment on fait alors ? Comment est ce que l’on peut tenter de comprendre les autres, s’intéresser à eux, si on n’arrive même pas à se comprendre soi même… Vous voyez ou je veux en venir n’est ce pas ? Vous voyez clair dans mon petit jeu, toi qui es un lecteur si fin… Et ouais, on est condamné à toujours rechercher une partie de soi même dans les autres, etdans le cas contraire, on les délaisse, on s’en désintéresse. On cherche à se retrouver au travers des autres pour se sentir exister… Je parle pour ceux qui recherchent la sociabilité, bien sûr, certains cherchant à fuir ce phénomène dans la solitude et la réclusion, pensant certainement qu’il est beaucoup plus facile de se (re)trouver en étant seul face à soi même…
Quoi qu'il advienne, nous sommes seuls, et il n'éxiste rien hormis la désolation sombre et glacée de l'éternité.

J'étais un vampire qui venait de naître, pleurant sur la triste beauté de la nuit.

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "myrrdin" (09.02.2008, 20:57)


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09. 02. 2008, 15:45

Lesquels ont torts, lesquels ont raison ? Les loups solitaires, ou les meutes ? Qu’est ce qui est le meilleur, ne vivre que pour soi, évitant tout contact trop poussé avec autrui, de peur que celui ci n’empiète sur un « moi » déjà très amenuisé, ou bien chercher à combler les lacunes de ce « moi », au travers de l’accumulation de morceaux de « moi » qu’apporte le contact avec les autres ?

Et aller c’est parti ! On nage de nouveau en plein Freudisme dégoulinant et visqueux, indépetrable…
Mais tellement inférieurement humain, le fait est que nous ne sommes, amis immondices, pour ainsi dire : rien, mais alors rien du tout… Donc que se soit dans l’isolation digne de Rainer Maria Rilke, ou la propension à la sociabilité de Nicolas Sarkosy, nous ne finissons toujours que par nous retrouver face à du vide, du rien, un gouffre sans fond, devant notre propre reflet sur la glace délavée de la salle de bain, ou celui que l’on voit dans les yeux mouillants d’une femme nous annonçant qu’elle nous aime...
Et c’est dans ce vide que s’insinue subrepticement la voix infâme et mélodieuse du doute absolu. Le doute de tout, de soi bien sur pour commencer, puis des ambitions, des rôles a jouer, des hommes, des femmes, de l’humanité, de la vie.
Le fait est que la vie est un long enchaînement de « pourquoi devrais-je faire cela », et nous en avons fait un fast-life, où, seconde après seconde nous sommes trop occupé a rendre notre temps important, avec des « je dois être la au plus vite », « je dois faire cela au plus vite », « je dois me marier dans l’heure ». Hourra vive la raison de vivre !!!
Factice et douce illusion.
Tout le monde le sait nous ne sommes que des créatures éphémères accomplissant tour à tour des rôle éphémères dans l’immense fourmilière éphémère qu’est devenue notre pauvre planète… Des tâches arbitraires : je vais faire cela aujourd’hui, mais aucune importance si je fais l’inverse demain., et désuètes car arbitrairement choisies au bon gré d’un vent mauvais propagé par notre intelligence et notre finesse si supérieurement défaillantes.
Mais d’aucun n’ose vraiment se l’avouer, hormis peut-être le petit vieux vomissant tripes et boyaux sur son lit de mort, devant sa famille bien trop occupé à déjà savoir combien leur cher parent va leur manquer, pour s’apercevoir que ce futur ancêtre est aussi seul dans la mort qu’il le fût tout au long de sa vie.
Nous sommes seuls encore et toujours et nous cherchons dans les autres des parcelles de nous afin de nous sentir moins seul, car soyons francs, nous sommes les seules personnes que nous apprécions vraiment…
Avant de crier au viol , et à l’infâme trahison d’un narcissique extraverti, sachez bien que je ne vois simplement dans cette vie, aucun goût, aucune chaleur, aucune tendresse, juste une bande milliards de dégénérés trop occupé à « remplir leur emploi du temps » et à vouloir CREER, pour juste apprécier ce qui était déjà, et se bien avant que leur arrière grand-mère ne prenne le temps de faire une petite gâterie a l’arrière grand-père entre deux guerres…
Le cynisme peut être une barrière, une force, mais il arrive parfois chez certains « marginaux », ou parias, comme vous préférez, qu’il apparaisse comme une lunette qui rendrait nette la vision flou et déformé que nous avons tous de notre monde si désespéramment humain. A vrai dire le monde que j’ai dans ma tête est nettement plus intéressant que le monde qui nous a misérablement été offert en pâture par un dieu quelconque (à qui j’adresse d’ailleurs mon plus sincère mépris).
Pas un monde meilleurs, grand dieu non !
On ne peut faire de meilleure monde que celui-ci en partant de la base de l’engeance et de la médiocrité qu’est l’être humain… Mais un monde avec plus de moi et moins d’eux..
N’est-ce pas cela le but auquel nous aspirons tous? N’est-ce pas cela la base de toutes nos sociétés, civilisations, religions, grands défilés glorieux, fêtes nationales noyées dans la bières, dans nos procréations incessantes gavant de plus en plus le sol de ce grain de poussière minable qu’est notre monde? De nos guerres et de nos paix, de nos crimes et de nos passions… Je ne résume que : « Un peu plus de moi, et un peu moins d’eux »…
(Et quand même beaucoup d’alcools et de belles femmes parce qu’on est pas des bêtes non plus…)
La voilà résumée la grande comédie humaine, le but ultime et la grande vérité recherchés par tous dans des études trop longues, des milliers et des milliers de fonds investis, des explorations spatiales, des explorations anales, c’est la suppression de l’autre et la suprématie du « moi ».
Alors là, je dois en avoir paumé pas mal en route, mais ceux qui sont encore là sont ceux qui m’intéressent vraiment, ça c’est un bon lectorat, vous qui lisez n’importe quoi, tant que ça sort un tantinet du lot variétiste que l’on nous sert sur des plateaux d’argent dans les temples de la consommation, et qui se lisent sans fin, ni faim (normal pour quelque chose sans goût).
Demandez à Mr Clouélebeck s’il n’est pas heureux de faire ce qu’il fait, brave Michel, lui il à tout compris, il sait mieux que personne vous racontez comment une lesbienne végétarienne va sombrer dans la décadence en devenant cul de jatte en une page, et comment elle va finir dans les bras d’un fou qui finira par se masturber dans l’orbite d’un oeil manquant de la pauv’ femme qu’il vient d’arracher (et cette fois je n’invente rien…).
Ca c’est de la passion, ça c’est de la rage à l‘état brut… C’est du moins se qu’ont dit les critiques du prix goncours… Ouais tellement brute que j’en vois trois d’entre vous revenir des toilettes avec le rendu au coin des lèvres et l’œil brillant. Alors ça a quel goût la poésie ?
Toi aussi, misérable paumé, qui erre sans but, avançant au seul gré de tes pensées et de tes lectures, tu es un lecteur avisé, cherchant à prendre aux autres plus qu’à ne leur donner de toi-même dans le but d’assouvir une soif de vivre que tu sais inétanchable.
Prends leur, je ne peux te conseiller que cela, prends leur tout ce que tu peux mon ami, car lorsqu’ils s’arrêteront dans leur course folle après le néant pour placer en toi un peu d’eux mêmes, ils s’apercevront à leurs dépends que tu leur a pris bien plus qu’ils ne voulaient ou s’attendaient à mettre. Ils auront peut-être alors une chance de s’apercevoir de leur propre profondeur, masquée sous des siècles et des siècles d’auto-esclavage général moraliste, réducteur et proclamateur de vérités.
Quoi qu'il advienne, nous sommes seuls, et il n'éxiste rien hormis la désolation sombre et glacée de l'éternité.

J'étais un vampire qui venait de naître, pleurant sur la triste beauté de la nuit.

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "myrrdin" (09.02.2008, 20:58)


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14. 02. 2008, 17:46

génial!

Je suis apparemment le seul à avoir lu ton texte, mais je peux te dire une chose: c'est absolument génial, on sent clairement ton "léger" dégoût de la race humaine, c'est très parlant,et je m'y retrouve complètement. Merci pour cette si bienfaisante séance de psychologie ironique :thumbsup:

4

16. 02. 2008, 23:00

Merci malekitho... Il est vari que c'est là mon texte le plus amer... Ca peut choquer, et je suis heureux que la provoque t'ai touché (a vrai dire j'aimerais bie avoir des retours négatifs de gens qu'elle à touché mais en mal... comme ca juste pour voir :D )

bien a toi
Quoi qu'il advienne, nous sommes seuls, et il n'éxiste rien hormis la désolation sombre et glacée de l'éternité.

J'étais un vampire qui venait de naître, pleurant sur la triste beauté de la nuit.

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