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01. 02. 2008, 02:25

Claire obscure

Claire obscure


La raison des projets et le flou du futur

Tourbillonnent de concert en un ballet obscur.

Peut-on vraiment jurer sur les lignes de nos mains,

Spéculer sur nos vies prévoir nos lendemains ?

Une âme seule y parvient, mais quand ils vont de pair

Les cœurs entremêlés oublient tous leurs repères.



Plus rien ne compte alors, que ces mains qui se frôlent,

Ces regards pleins de mots, ces silences complices.

Le temps s'est arrêté pour ces murmures qui glissent

Sur deux corps enlacés dans une lente farandole.

Même l'éternité semble ne rien durer

Pour deux vies qui, déjà, doivent se séparer.



Tous ces moments intenses et brillants de lumière

Apparaissent soudain tels de pauvres éclairs.

Entre ces deux histoires s'installe alors le vide,

Une déchirante absence et un néant avide.

Noyée dans la pénombre, vacille une petite flamme

Que rien ne peut éteindre, ni le vent, ni les larmes.



Claires-obscures les amours, quand sombrent dans l'oubli

ces fugaces secondes enfouies dans les ténèbres.

La blessure invisible, la mémoire qui faiblit,

qui voudrait effacer, au milieu des décombres,

les images rémanentes d'un fantôme éloigné.

Emotions or et noires, sentiments contrariés.



Indulgence ou colère, tristesse ou dérision,

car ces paires disloquées ne sauraient oublier

la force avec laquelle elles s'étaient attachées.

Et passent les semaines, s'enchaînent les saisons,

rien ne peut altérer ce lien incorruptible

qui a uni deux êtres au-delà du possible.

Mais tout doit s'effacer, faire place à la raison.

Claires-obscures les amours, l'attente, la déraison.



Comme un tiraillement, il leur reste un espoir

teinté de tous les doutes que créée l'indifférence.

Et la fuite du temps amène au désespoir.

Solitaire ou patient ? Ou est la différence ?

Elle existe en ce nom qui abrite à lui seul

tellement de souvenirs, quantité de "peut-être "

qu'un adieu assassin déchire comme un linceul.

Claires-obscures les amours quand sont dits les mots traîtres.

Claire-obscure l'existence quand tu quittes ma route

et quand la négation répond à mes questions.

Claires obscures mes envies quand tu te fais bastion,

forteresse inviolable qui me met en déroute.

Clair-obscur l'avenir mais limpides mes voeux

quand j'ai dû te pleurer pour enfin aller mieux.

LAFFREUX

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Inconnue" (17.04.2008, 19:14)


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01. 02. 2008, 02:47

emotion, en quelqes mots...

Intense, profond, une leçon d'humanité...

(essuie la larme qui coule le long de sa joue et sourit, troublé)
Quoi qu'il advienne, nous sommes seuls, et il n'éxiste rien hormis la désolation sombre et glacée de l'éternité.

J'étais un vampire qui venait de naître, pleurant sur la triste beauté de la nuit.

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01. 02. 2008, 02:49

Je t'aime LAFFREUX

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Inconnue" (17.04.2008, 19:25)


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01. 02. 2008, 02:55

Tiens...

Dois-je comprendre, chère inconnue, que ta plume, comme pour beaucoup d'entre nous, est guidée non pas par l'amour seul, mais bien aussi par le sombre, le spleen et la tristesse?

(bon je dois avouer... question stupide, puisque ton texte réponds pour toi)

Simplement, je dirais: courage... (dérisoire je sais...)
Quoi qu'il advienne, nous sommes seuls, et il n'éxiste rien hormis la désolation sombre et glacée de l'éternité.

J'étais un vampire qui venait de naître, pleurant sur la triste beauté de la nuit.

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01. 02. 2008, 03:17

"Nos plaisirs les plus doux ne vont pas sans tristesse." (Pierre Corneille)

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01. 02. 2008, 03:42

tout a fait...

On pourrait aussi reprendre une phrase célèbre de Gainsbourg, et la transformer, pour obtenir:

"Le bonheur est la décontraction de la tristesse"... Ou comment le bonheur est si sporadique, et appréciable qu'en comparaison à une tristesse latente et continue...
Quoi qu'il advienne, nous sommes seuls, et il n'éxiste rien hormis la désolation sombre et glacée de l'éternité.

J'étais un vampire qui venait de naître, pleurant sur la triste beauté de la nuit.

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01. 02. 2008, 06:44

C'est beau, triste, mélancolique, déchirant... Chaque mot, chaque rime ammène son lot de sentiments... C'est fort et délicat et fragile en même temps, montrant la fragilité de nos vies une fois qu'on a trouvé notre pendant...
- Que de Sang dans mes Veines...
Je l'ai puissé aux Tiennes...
Laisse-moi de nouveau y Goûter...
En savourer la Chaleur et la Douceur...
Avant de m'Abandonner dans tes Bras... -

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01. 02. 2008, 19:00

Je t'aime LAFFREUX

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Inconnue" (17.04.2008, 19:26)