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27. 06. 2008, 11:19

[RP] Airin, le chercheur de vie.

Chapitre 1 : La naissance du désespoir



J'ouvris les yeux péniblement, ma première tentative d'entrée dans la cité s'était soldée par un échec cuisant, j'avais sous estimé la puissance de mon adversaire mais cela ne se produirait plus.Je me relevai doucement et m'adossant au mur, allumai une cigarette, ultime vestige de mon humanité perdue je n'avais jamais réussi à me défaire de cette habitude. Je regardai son torse, la blessure était déja entrain de cicatriser. Malheureusement ,le vampire à qui appartenait le quartier n'avait pas apprécié la visite incongrue d'un jeune vampire et lorsque je sentis un coup violent sur son crane je comprit que la j'étais vraiment dans la merde.Puis vinrent les tenebres, mes yeux se fermerent et je plongeai dans une léthargie qui n'était pas vraiment naturelle.

Et, chose étrange qui ne m'était pas arrivée depuis plusieurs décennies, je révai, ou plutôt je me souvint de ma vie ou tout au moins de fragments de celle ci.Je revit ma naissance et les premières années de sa vie au sein d'une famille de médecin russes,leur mort soudaine lorsque j'avait quinze ans .Puis la substance des reves changea et de simples fragments, passa à des scènes entieres ou se rejouait mon existence.





Stalingrad,janvier 1943.

"Mikhail mon ami, c'est une belle victoire que nous allons remporté ici, encore une fois grace à toi! Mais comment fais-tu cela?

-Comment je fais quoi?

-Pour savoir ou ils sont a chaque fois, ca tiendrait presque de la sorcellerie.

-A vrai dire camarade général je ne sais pas comment je fais, je les sens c'est tout.Mais cette fois ci c'était différent , comme si quelque chose ou quelqu'un avait amplifié ce sixieme sens, c'était une sensation étrange.

-Allons allons, mon ami ce n'est pas si terrible que ca.Après tout ils vont tous mourir et c'est là le principal.

-Vous avez sans doute raison.Je m'inquiète pour rien.Je vous prie de m'excuser, Macha m'attend."

Le géneral Tchouikov sourit et me laissa sortir, a vrai dire je n'avais pas fait grand chose a part reperer deux nids de mitrailleuses allemandes au nord de la ville. Et une nouvelle fois c'était Zaitsev qui allait récupérer les honneurs et passer pour un héros de l'armée rouge.Mais cela m'importait peu, tout ce qui comptait pour moi c'était Macha ma fiancée, infirmière de fortune dans cette ville qui sombrait toujours plus dans le chaos.Elle me vit rentrer avec un soupir de soulagement.A vrai dire elle détestait que je soit a l'exterieur. Elle me tendit une assiette de bortsch et lorqsque je lui demandait ou elle avait réussi a trouver de la viande, elle baissa la tête.Je me levai furieux :

"Je t'ai déja dit de ne pas aller jusque la.

-Mais... tu as besoin de te nourrir, quand tu vas là-bas, tu dois rester en pleine santé.Je ne veux pas te voir mourir bêtement a cause de la fatigue.

-Tu n'as pas à donner de ta personne pour ça, tu sais parfaitement que le simple fait de vouloir te revoir me donne la force de survivre."

Elle me regardait avec ses yeux bleus perçants, me suppliant de la comprendre.Comme à chaque fois je lui donnais raison.Elle sourit et m'embrassa. Une fois le diner terminé nous allames nous coucher et, dans le le froid et l'odeur de sang qui regnait ici, nous fimes l'amour comme si c'était le dernier jour de notre vie.Comment aurions nous pu nous douter que cela serait effectivement le cas?

Le lendemain fut une journée de routine, je traversais la ville dans Tous les sens afin de transmettre l'évolution des allemands, car mes observations m'avaient appris que la plupart d'entre eux n'était pas nazis, lorsque je suis tombé dans une embuscade, ils étaient cinq, et m'ont poursuivis pendant pratiquement deux heures mais malheureusement pour eux je connassais les moindres recoins de cette ville et je les amenais vers une peitite position russe ou ils furent massacrés comme les porcs qu'ils étaient. Au début de la nuit je rentrais au camp ou la radio vantaient les exploits de Zaitsev qui a lui seul avait trouvé et nettoyé les nids de mitrailleuse. Je souris en pensant à la vérité sur ses plans. Je m'apprétais à faire mon rapport au général lorsqu'une femme arriva en courant et se jetta sur moi en larmes.

"Léna, mais que...

-C'est Macha, suis moi vite!!"

Je la suivis au pas de course et elle m'emmena au poste de garde de l'escouade d'assaut. Lorsque je suis arrivé, j'entendis les rires gras des hommes et les remarques salaces mélés à une voix féminine étranglée et sanglotante que je connaissais bien.J'entrais et le première chose que je vis fut le corps de macha a moitié nu et tremblant chevauchée par un officier obèse, cela n'avait pas besoin d'explication.L'un des hommes, ultime geste de provocation sourit et me dit, sans meme me regarder :

"Allez, amène toi et profites-en toi aussi.Tu verras elle est parfaite. Cet éclaireur a vraiment de la chance."

Il n'eu pas le temps de finir sa phrase, mon poing s'écrasa sur son visage l'envoyant au sol, les autres surpris par ce geste ne bougèrent pas.Je me dirgeais vers Macha et la couvrit de mon manteau, tout en la rassurant. Je la pris dans mes bras et sortit pour la ramener chez nous lorsqu'une main m'agrippa. Apparement le gros lard n'en avait pas eu assez et il voulait vraiment me le faire comprendre.Son poing me déboita la machoire tandis que ses camarades nous entouraient.Le combat ne dura que quelque minutes lorsque le géneral arriva et nous sépara. Des brancardiers l'accompagnaient, ils prirent macha et la ramenèrent chez nous.Je ne restais pas pour voir ce qui allait arriver mais la détonation me le fit comprendre.Lorsque je m'assit a coté de Macha pour la rassurer, elle ouvrit les yeux, terrorisée.Elle fondit en larme en me demandant pardon.Je lui murmurait des paroles réconfortantes, elle se calma peu à peu puis s'endormit.Je la laissai dormir sous la surveillance d'un homme de confiance et me rendit chez le géneral.Celui-ci m'accueillit l'air grave. Il m'ordonna de m'assoir :

"Je suis désolé de ce qui s'est passé. Ce n'était pas de mon fait et le coupable a été puni.

-Je vous en remercie géneral Tchouikov mais tout le régiment est coupable.

-Je sais mais je ne peux pas tous les faire éxecuter.

-Alors je le ferais moi même.

-Si tu le fais tu seras éxecuté.

-Je sais mais ca n'excuse pas ce qu'ils ont fait. Et rien ne pourra l'excuser."

D'un geste il arrêta la conversation et me demanda de lui fournir les nouveaux plans des positions ennemmies.Je les lui donnait en omettant de préciser que l'une d'elle était surement mieux défendue que ce que j'avais noté.Il me congédia en me disant :

"Ne fais surtout aucun geste inconsidéré.

-Vous me connaissez géneral.

-Oui, mais la c'est different."

Lorsque j'arrivais a la maison, je trovais mes amis en larmes.Ils n'avaient pas besoin de 'expliquer quoi que ce soit. Dans la russie communiste, le viol était la dernière des infamies et ne voulant pas que me causer le moindre souci, Macha avait mis fin a ses jours en utilisant les draps pour se pendre. Je sortis de la maison le visage froid et fermé.Je pris plusieurs grenades et une mitraillette puis me rendis au poste de garde.Ce fut une indescriptible boucherie, ceux qui ne furent pas déchiquetés par les grenades , je les éxecutais dès qu'ils tentaient de sortir et, après m'être assuré qu'ils étaient tous morts, je cherchais un cadavre suffisament mutilé et lui glissai ma plaque d'identité autour du coup ainsi que mon insigne d'officier.Mikhail Fedorovitch Ivanov venait de déceder a cause d'une lache attaque des nazis au cours de la nuit du 3 janvier 1943, il avait vingt ans.


Depuis ce jour, je ne m'attache à personne survivant seul, le souvenir de cette nuit toujours gravé dans ma mémoire.
A présent Macha et Mikhail étaient tous les deux morts. Je suis ensuite parti vers l'est, loin des combats, de la guerre et de la mort, enfin c'est ce que j'ésperai.





(A suivre...)
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.


Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Airin" (30.06.2008, 16:22)


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07. 07. 2008, 22:36

Chapitre 2 : Renaissance

Je n'étai pas réveillé mais je sentit les larmes monter, ce souvenir venait de faire surface, après tant d'années passées à essayer de l'oublier. Mais ce que je n'avais pas prévu c'était ce qui suivait, ça aussi je l'avais oublié.



Sibérie, 1950

Je ne sais même plus pourquoi et comment j'ai atteri ici tout ce que je sais c'est que je devais construire un canal qui changerait le cours des fleuves. J'ai été pris à omsk en 1946, reconnu par un type sorti de l'enfer de la guerre lui aussi, je crois que j'ai été accusé de désertion et j'ai pris dix ans de camp, ça fait quatre ans que j'y suis et je sais pas si je pourrais tenir encore longtemps. J'ai vu plus de types mourir devant moi dans cette putain de sibérie que durant les quatres années de la guerre. Je suis devenu un salaud, par la force des choses, j'ai appris que le savoir, la connaissance des moindres faits et gestes, de la plus petite habitude de chacun était le seul moyen de survivre alors je me suis mis à tenir une sorte de carnet noir, et j'ai vendu des informations, au début c'étt pas grand chose mais ça me permettait de survivre, d'avoir un peu à bouffer, d'obtenir un baraquement un peu isolé, des filles aussi. C'est rapidement devenu un business et quand j'y repense c'est depuis cette période que je tiens mes données à jour. Et puis un jour il est arrivé. Enfin une nuit pour être plus exact. J'ai été réveillé vers minuit et conduit au baraquement principal. Le type était là, une cigarette à la main. Grand, plutot fin, le teint blafard, il portait un long manteau en cuir, un apparatchik sans aucun doute, il était entrain de discuter avec le responsable du camp :

"-Vous me certifiez que c'est l'homme dont j'ai besoin ?

-Tout à fait, c'est devenu un véritable professionnel, il n'y en a pas de meilleur, et en plus il aurait du disparaitre...

-Alors il sera vaiment parfait."

Il se tourna vers moi, et son sourire me glaça le sang. On aurait dit que je n'étais rien de plus qu'une proie face à son prédateur. Il se racla la gorge et me tendit son paquet de clopes et un briquet. J'en pris une et l'allumai le contact de la fumée avec mes bronches me fit tousser, l'homme sembla s'en amuser et sourit, mais loin de me rassurer cela me mis encore plus mal à l'aise. L'homme prit la parole après m'avoir longuement observé :

"-On m'a dit que tu avais été militaire. Dans quel corps ?

-L'infanterie mons...camarade.

-C'est bien tu as gardé certains reflèxes. Cela te sera utile.

-Pourquoi?

-Il y a des ennemis qui minent le coeur de notre régime et nous avons besoin de quelqu'un sachant se faire discret et pouvant collecter suffisament d'informations en un minimum de temps. Tu t'en sentirais capable?

-Ca dépend.

-Tu sera bien payé.

-Alors ça me va."

J'avais moi même été surpris par le ton de ma dernière réponse meme si je l'avais à peine prononcée que l'on me mis dans une voiture direction Moscou. Là-bas, on me colla une mission de surveillance, ce que je fis très bien. Qui se méfie des clochards qui pullullent dans les rues? C'est là que j'ai compris que tout à un prix. Puis lorsque j'avais assez d'infos sur un type on m'en donnai un autre à suivre jusqu'à ce jour...

J'avais rendez vous avec l'homme en noir pour une nouvelle affectation, mais cette fois ci, il me tendis un dossier bleu : un cadre du parti. Ca c'était une autre paire de manches. Je m'étais fait engagé comme majordome chez ce type, et il était blanc comme neige, rien à redire, un modèle pour tous, sauf que c'était un vampire, je l'ai découvert un jour en fouinant, il y avait un cadavre chez lui, mutilé et vidé de son sang, comme suele ce genre de mythe pouvait le faire. J'ai pris peur et je me suis montré idiot. Je ne l'avais pas entendu arriver :

"Alors Mikhail, on fourre son nez là ou on ne devrait pas?

-Euh..monsieur je ...enfin ça n'est...."

Il hocha la tête et soupira :

"A présent, tu vas mourir.C'est dommage n'est-ce-pas?

-Je..."

Il me fondit dessus, je sentis le contact froid et acéré de ses crocs,plantés dans ma gorge, qui aspirait mon sang doucement comme pour le savourer, étonnament, cela me laissa une impression agréable, presque douce. Alors que le froid s'emparait de moi, je sentais ma respiration qui se faisait plus lente et calme, mon coeur ralentit brusquement et je sombrais dans les ténèbres alors que j'entendis le vampire s'addresser à un étranger qui lui répondit je pus saisir quelque mots :

"-Dépechez vous,... temps...virus...projet....absorbeur."

Je pus à peine apercevoir le visage de l'étranger mais une chose etait certaine, c'était un chinois. J'étais entrain de mourir, et cette fois ci c'étais réellement, pas une simple feinte de ma part. Pourtant, je sentais que l'on maintenait une étincelle d'humanité en moi, comme si on voulait que je survive encore un peu, mais il s'est avéré que la mort aurait sans dout été préferable.



(A suivre...)
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.


Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Airin" (07.07.2008, 22:41)


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03. 09. 2008, 22:22

Chapitre 3 : Douleur

Le réveil fut douloureux, mal au crane, aux jambes, mal partout, mon cou en particulier retenait mon attention mais ce qui me surpris le plus, c'était que j'étais encore en vie. Encore aujourd'hui j'ignore pourquoi on m'avait laissé vivre... Je perçu à peine la présence d'un autre individu dans un coin sombre de la pièce, je parvint tant bien que mal à me lever,mais mes jambes ne me soutenaient pas, je retombais lourdement sur le sol. Comprenant que j'étais trop faible pour ça, je regardais la pièce autour de moi. elle était petite, sale, puante, et éclairée par une faible bougie dont la fumée alourdissait encore l'air rendant la respiration plus ardue. Il n'y avait que deux matelas posés sur le sol, aucune fenetres et une porte massive, visiblement pas possible de l'ouvrir de l'intérieur.

L'autre homme dans le fond, s'approcha. Il n'avait visiblement aucune intention belliqueuse mais je me tenais prêt au cas où. Il me tendit un bol en souriant. Je regardais le contenu inquiet et l'homme pris un peu de la bouillie qu'il me tendait, et la mangea me faisant comprendre qu'il n'y avait rien à craindre, je mangeais sans aucun complexe mais sans savoir pourquoi j'avais soif, mais je n'avais pas besoin d'eau, je ne savais pas ce dont j'avais besoin.

La porte s'ouvrit et je vis mon compagnon d'infortune se blottir dans un coin. Deux hommes entrèrent, en souriant et la première chose que je remarquai étaient leurs canines surdimensionnées. Un troisième homme entra et j'eu le même reflexe que l'autre homme dans la cellule. C'était le salopard qui m'avait ammené ici, mais cette fois ci, il s'approcha en souriant et me montra son poignet, il fit une legère entaille et le sang perla, sans même m'en rendre compte, j'avais posé mes lèvres dessus et j'absorbais le sang qui m'était présenté. Il murmura :

"C'est bien, une goule quasi-parfaite."

C'était la seule chose qui me redonnait des forces, le sang de mon maitre. Ce manège dura pendant un certain temps, durant lequel je pris des forces et musclait mon corps, m'entrainant quotidiennement.Pendant ce temps, mon camarade et moi sympathisèrent. Il s'appelait Kurt et venait de leipzig, il s'était fait avoir en même temps que moi, en ukraine. Un jour, il disparut, on me dit qu'il avait été changé de lieu pour un certain temps. Un jour, pendant mon entrainement, on me fit sortir et on m'amena dans une salle sombre, ou seul mon maitre m'attendait, il me fit signe de me placer au milieu de la pièce, m'observa longuement, se leva et pris la parole :

"Tu sais ce que nous faisons ici?

-Non monsieur.

-Pourquoi étais-tu chez moi à fouiller alors?

-Pour essayer, de trouver quelque chose, monsieur.

-Et tu n'as rien trouvé?

-Non, rien du tout.

-Alors laisse-moi te dire ce que tu cherchais. Tu es ici dans un programme secret, mis en place par les gouvernements chinois et russe dans le but de créer et d'étudier les influences de certaines manipulations sur les caïnites."

Je le regardais intrigué :

-Les caïnites?

-Les vampires, créatures de l'ombre.

-Vous moquez-vous de moi?

-Pas du tout, vois par toi-même."

Il claqua des doigts et kurt entra, plus aiguisé et inquiétant qu'avant. Il avait quelque chose de changé, et je compris qu'on ne se moquait pas de moi. Mon maître se leva et sortit, il se retourna et dit en souriant comme un sadique :

"Kurt, fais en l'un des notres"

Kurt sourit, laissant ses canines apparaitre et me sauta dessus. Il m'assoma violemment. Je me suis reveillé sanglé à une table d'opération, une effroyable douleur me secouant le corps,ne sachant pas ce qui s'était passé, je tentais par tous les moyens de me débattre pour me liberer, la douleur était telle que j'en pleurais, mes hurlements me brisaient la voix. Je sentais mon corps tout entier rejetter ce qui était en lui. Je vomissais entre les crises, mes poignets et mes chevilles ensanglantées par les liens que je tentais de défaire. Cela dura plusieurs jours mais je sentis la fin approcher avec soulagement. Mon maitre entra et me présenta un miroir, je vis alors que mes canines avaient poussées et que mes yeux étaient rouges. C'était tout ce qui avait changé. Je l'implorais des yeux. Il sourit et me dit :

"Réjouis-toi car d'ici peu tu seras vraiment parfait."

J'entendis trois hommes entrer avec du materiel médical, je compris ce qu'il voulait dire. Durant un moment que je ne peux compter, je fus mutilé, gréffé, piqué, opéré, transfusé, vidé, étudié, et l'ont me fit toutes sortes de choses toutes plus effroyables, les unes que les autres que mon esprit a volontairement occultées. A mon réveil, je vis me visage de kurt et d'une autre personne au dessus de moi. Il me dit :

"Comment te sens-tu?

-Mal, j'ai l'impression que tout mon corps me rejette.

-C'est normal, laisse lui un peu de temps.

-Qu'est-ce qui s'est passé?

-Tu es devenu un absorbeur, un vampire artificiel en quelque sorte.

-Comment ça?

-Toutes les opérations que tu viens de subir, ont été faites dans le but de créer des vampires qui ne puissent pas se reproduire.

-Mais pourquoi?

-Ca on l'ignore...

-Qui ça on?

-Moi et Ingrid."

Il me désigna la jeune femme a coté du lit. Elle me sourit timidement. Et alla s'asseoir das un coin de la pièce. Kurt reprit la parole :

"Elle est la sepuis une semaine, moi ca fait trois jours.

-Et moi?

-Tu es impressionant, tu n'as mis que treize heures pour te remettre.

-J'aurais preferé ne pas m'en remettre.

-Comme chacun d'entre nous, crois-moi.

-Combien sommes nous?

-Environ soixante ici.

-Comment ca ici?"

Ingrid prit la parole :

"Tu es au laboratoire XV88/1597/100, quelque part en sibérie. Nous servons de base au projet XV88, tout comme les autres pour l'instant.

-Les autres?

-Il y en a vraissemblablement plusieurs, un peu partout."

La porte s'ouvrit et deux hommes rentrèrent, ils me saisirent par les bras et me trainèrent jusqu'au laboratoire. J'eu droit à quelques examens supplémentaires. Durant plusieurs mois, les séances de tortures se succedèrent, kurt ingrid et moi-même étions devenus des robots, marchants tranquillement vers nos bourreaux, jusqu'à ne plus réussir à dormir. Nos mémoires s'effaçaient peu à peu et nous étions à chaque fois des inconnus les uns pour les autres. Les découvertes des "scientifiques" qui s'occupaient de nous étaient chaque jour plus édifiantes. Nous n'étions au courant de rien, nous nous étions résignés.

(A suivre...)
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



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14. 09. 2008, 20:23

Chapitre 4 : Expérience GXH-411


Encore ce son métallique, ils entrent je me lève et les suis, les aiguilles, ça ne fait même plus mal, le temps lui même n'a plus d'importance, je retourne avec les autres, qui sont-ils? Ont-ils jamais eu un nom? En avais-je un? Je ne sais plus, je ne veux plus savoir, je ne suis rien.
Un mince filet de lumière pénetre dans la salle, cela faisait longtemps que je n'en avais pas vu. Ou peut-être que je ne la remarque même plus.
Tout ce qui importe, c'est de ne plus sentir, de ne plus ressentir, la douleur n'existe plus, je ne veux plus qu'elle existe, la pensée est l'ennemi, ne plus penser fera moins mal, la vision des aiguilles, voila ce qui fait mal, ne plus voir, ne plus toucher c'est ce qu'il faut. Je ne suis plus, je ne veux plus exister.
Depuis combien de temps suis-je ici? Qu'y a t'il a l'exterieur? Y a t'il un exterieur? Aucun ne le sais, la plupart du temps, nous ne parlons même pas, le simple fait de respirer nous fait mal. Je ne veux plus avoir mal, les seuls moment ou je n'ai pas mal, sont les rares instants ou je peux m'allonger et fermer les yeux. Mais je suis souvent réveillé par les sanglots de la femme, même si j'ignore ce qui la rend différente de moi. A vrai dire, nous ne disons rien, nous sommes tous pareils, tous entre la vie et la mort perpetuellement.
Aucun destin, aucune pensée, aucune douleur. C'est ce qui nous caractérise.
Un jour, je les ai entendu, les hommes blancs, ceux qui font mal. Ils parlaient de l'expérience GXH-411, je ne savais pas de quoi il s'agissait. Ils parlaient de reproduction, et étaient étrangement énervés.
Nous avons été tranquilles pendant plus longtemps que d'habitude. J'ai pu dormir, et même rever, enfin je crois, je ne sais plus ce que ça veut dire. Lorsque je rouvrit les yeux, elle me fixait plaintivement, recroquevillée sur elle même, je m'approchai lentement, et lui demandai :


"Qui est-tu?


-Matricule 43654664.


-Comment le sais-tu?"


Elle me montre une petite bande de tissu cousue sur nos haillons sur laquelle est inscrit une serie de chiffre.


"Toi tu es le 453478656.


-Enchanté.


-Il me semble que je t'ai dejà vu quelque part, tu es la depuis longtemps?


-Peut-etre, je ne me souviens plus de ce qui s'est passé avant que je sois ici.


-Te souviens tu de ton nom?


-Non, je ne sais même pas ce que c'est.


-Moi non plus."

Nous avons parlé durant un temps que j'aurais voulu voir durer une éternité. Mais, la porte s'ouvrit et ils entrèrent, ils nous séparèrent, et elle commenca à gémir et à pleurer, le son sortit seul de ma bouche sans que je sache à quoi il correspondait :
"Macha..."
Mon corps ne me répondait plus, tout ce qui m'importait c'était de la prendre dans mes bras, de la protéger, par tous les moyens. Je saisis le premier homme et le mordit sauvagement dans l'épaule le cou et lui griffai le visage. Les deux autres se retournèrent et me saisir, j'étais trop faible pour leur résister et ils me passèrent à tabac, sans que je puisse bouger ou même me défendre. Je restais allongé inerte pendant de longues minutes alors que le troisième homme de la cellule, se retourna et me sourit :


"Il ne faut pas essayer, ils te tueront la prochaine fois.


-Mourir? c'est toujours mieux qu'avoir mal.


-C'est vrai, mais n'as tu pas peur de la mort?


-J'en ai moins peur que de la douleur."

La discussion s'arrêta net, deux hommes en blanc entrèrent, et nous endormirent tous. A mon reveil, elle n'était plus là, la pièce avait changée aussi, plus petite et sale, mais il y avait une chose, que mon esprit rencontra immédiatement, l'odeur chaude et délicate d'un animal à sang chaud, dans un coin, je saisissait un rat encore vivant, et lui plantai mes canines dans le ventre, je sentis le sang couler sur mes dents et me redonner de la force, je fus à nouveau en vie, comme si j'avais attendu cela pour renaitre et uniquement cela.
Lorsque les deux hommes rentrèrent, je m'étais mis au sol, ils me saisirent, et avant d'avoir pu comprendre ce qui se passait. je brisai le bras du premier, saisit la gorge du deuxième et le mordit avec toute la rage accumulée, le laissant agoniser lentement.
Je brisait la nuque du deuxième, et prit ses vetements.
Je sortit de la pièce et essayai de trouver mes deux compagnons, j'avais presque réussi à m'échapper. Et étrangement la première chose que je fit fut d'essayer de trouver un nom. Et celui qui me vint semblait enfoui au fond de ma mémoire, n'attendant que l'éveil de cette chose qui sommeillait en moi pour apparaitre : Airin Renerion
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.


Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Airin" (21.08.2009, 15:52)


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07. 11. 2008, 21:21

Chapitre 5 : Maitre

J'étais à peine conscient de ma nouvelle force, comme un nouveau né qui commence à marcher ou à parler. Cela s'éveillait au plus profond de mon être, comme un parasite qui prend le contrôle de son hôte. Je sortis de la salle, arpentant les couloirs que j'avais si longtemps craints, plein d'appétit et d'une soif que je ne pensais pas pouvoir combler. Dans l' obscurité, soudain un rire que je crus sorti de la bouche d'un dément, je m'arrêtais, prêt à bondir, comme un fauve acculé. Une silhouette émergea de l'ombre,vétue d'un long manteau sombre et de courts vetements sérrés le visage vicié par ce rire sardonique, à laquelle seule la peur pouvait répondre.
Cet homme, si un tel mot pouvait s'appliquer, était grand et fin, comme si les os et la peau avaient fusionnés en l'absence de muscles, son visage long et émacié était couvert de blessures, de cicatrices et de brulures diverses et variées, son immense bouche fine laissait apparaitre au moindre sourire de longues canines acérées, signe de sa race, ses yeux d'un bleu vitreux ne laissaient transparaitre rien, seul le néant répondait à mon regard, comme si je n'existais pas, comme si ma mort n'était qu'une virgule en plus dans le roman de son existence, de peur, je reculais instantanément. Il cessa de rire et se racla la gorge :


"-Vous voyez, vous en avez créé un autre, encore.
-Je vous demande pardon?
-Je ne vous parle pas "


Il se retourna et je vis qu'il trainait un homme avec une blouse blanche, tremblant et pleurant., dont les deux bras et jambes avaient été brisés, et dont le torse portait un impact de balle.
L'inconnu se pencha et lui murmura quelques mots avant de plonger ses canines acérées dans le cou du "médecin", je vomis, alors que celui ci fut agité de spasmes avant de mourir dans un soupir.

L'autre se releva et retira une goutte de sang de son menton, cette simple vue provoqua chez moi une réaction imprévue, je lui bondis dessus dans le seul but de l'avoir.
Il sembla s'en amuser et me saisit au vol, m'envoyant au sol sans avoir besoin de forcer ou même d'avoir à faire un effort. Alors que je fus sonné par le choc, il s'approcha et appuya son pied sur ma nuque, me contraignant à l'immobilité, il rit à nouveau, et se raclant la gorge après une quinte de toux, me dit :

"-Tu sais que tu n'est pas à la hauteur, et que tu ne le seras peut etre jamais, quel est ton nom?
-Je suis le matricule 453478656.
-Et tu as réussi à retenir ça, impressionant. Mais je m'en moque, quel est celui qu'ils t'ont donné?
-Que...que voulez-vous dire?
-Celui qui t'es venu, lorsque tu as bouffé le rat crétin!
-Airin Renerion
-Tssss, de mieux en mieux.
-Pourquoi dites-vous qu'ils me l'ont donné?
-Je pose les question ici, c'est clair?
-Oui, très clair."

Dès qu'une réponse ne le satisfaisait pas, il appuyait plus fort encore, si bien que mes vertebres risquaient de lacher à tout moment. Soudain, sans raison, il relacha la pression.

"-Montre moi ou tu étais, avant qu'ils ne te mettent dans la pièce.
-Tout de suite"


Je me relevais, et lui montrais le chemin de la pièce ou j'avais été enfermé. Il ouvrit la porte et je remarquais alors que deux gardes gisaient au sol, le crane broyé et le cou couvert de sang. A l'intérieur gisait la jeune femme qui m'avait parlé auparavant, ainsi qu'un autre homme, qui ne bougeait plus,elle respirait peu et tremblait de tout son corps, elle pleurait. L'homme s'agenouilla à coté d'elle et sourit, il murmura :

"-Ils ne t'ont pas épargnée ma belle. Quel dommage que tu ais eu à subir ça, la la, chut c'est terminé."

Il sortit une flasque de sa poche et lui fit boire. Elle eu la même réaction que moi, je compris que c'était du sang. MAlheureusement elle était trop faible pour marcher. L'homme me fit signe de m'approcher et me dit :

"-Portes-la, et suis moi, si tu tiens à la vie.
-Bien."


Je la saisis et la prit tendrement dans mes bras, je ne savais pas pourquoi mais elle m'importait plus que ma propre vie à cet instant précis.

"-Au fait pour répondre à ta question."


Le ton de l'homme me troubla. Il semblait s'être calmé mais conservait un je ne sais quoi d'inquiétant dans ses paroles.

"-L'expérience testée ici était l' expérience GXH-411, qui visait à donner de npouveaux souvenirs aux absorbeurs nouvellement crées.
-Absorbeurs?
-Si tu me suis Airin, je t'expliquerais tout.
-Quel est votre nom?"


Il sourit.

"-Je n'en ai pas, je ne suis pas comme vous, on ne m'a pas donné de souvenirs.
-Très bien maitre.
-Si tu veux.
-Et elle?
-Nous lui demanderons, quand elle se réveillera."


Une fois à l'extérieur, je fus ébloui par la lumière de la lune, si longtemps que je ne l'avais pas vue, et l'air était si pur, j'aurais pu passer des siècles à le respirer mais deux hommes nous chargèrent, armés de matraques et de couteaux. Mon maitre, bondit et dégaina deux revolvers, abattant les deux hommes sans même sourciller. Il me dit :

"-Seul un vampire peut rivaliser avec un vampire. Notre race est supérieure."


Ainsi voila ce que j'étais devenu après 7 longues années, même si je viens à peine de m'en rendre compte, passées entre les mains de ces fous quoi voulurent jouer avec le démon. Je crois que je ne put réprimer une larme lorsque la vérité m'apparut, claire et précise. Mon maitre se retourna, et m'invita à le suivre. Je regardais celle que je portais et vis qu'elle s'était endormie. Je souriais, enfin nous étions libres. Et tout les vampires du monde ne pourrait rien n'y changer.

"-Et les autres?
-Ils sont tous partis, nous les avons libérés.
-Nous?
-Nous absorbeurs, nous sommes révoltés et libérons nos frères.
-Combien sont-ils ,euh, sommes nous?
-Trop peu je le crains, peut être cinq cent ou a peine un millier mais nous en libérons chaque jour.
-Et les gardiens?
-Tous morts, j'y ai personnellement veillé.
-Je vous dois la vie maitre.
-Alors tache de la garder.
-Je le ferais."
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.


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6

16. 02. 2009, 23:30

Chapitre 6 : Bienvenue dans le monde réel.

Je m'éveillais péniblement, dans une geôle puante à peine éclairée par un néon vacillant. J'avais rêvé longtemps, trop à mon gout, et la suite de ce rêve je la connaissait. La cavale en russie, les décennies passés à new york, la lente et vicieuse décomposition du monde des humains, la multiplication des vampires, et enfin l'apothéose, dernier mouvement d'une symphonie de vice et de pourriture, la 3e guerre mondiale et la mort de son maitre, qui avait permis l'avenement de ceux que j'aurais préferés ne jamais appeler les miens.

J'étais étonné de pouvoir encore respirer, surtout après avoir tenté de prendre le quartier
d'un vampire créchant à ultima thule, faut dire que c'est pas les plus sympathiques, vivants tous les jours dans la peur, le meurtre et le mensonge, un climat de paranoia ambiante qui dissuadait la plupart des gens de s'en éloigner, mais j'avai eu le cran de m'aventurer jusque là et j'allais vraisemblablement le payer par la contemplation d'un lever de soleil, au moins, me dis-je, serait-ce un jolie mort. Mais je m''en fichait, et à vrai dire la mort était ce qu j'avait recherché durant toutes ces années, et enfin j'allais retrouver Macha, sa Macha. Je fus arreté dans ma reflexion par le bruit d'une porte qu'on ouvrait, je vis le visage d'un homme, que je recconu comme une goule, disciple du vampire qui allait certainement alleger mon calvaire et me permettre de reposer en paix, je souris alors qu'il m'enchainait, ce qui ne manqua pas de le surprendre. Pouvait-il seulement comprendre? A vrai dire je ne comprenait meme pas, et je ne voulais pas comprendre.

Je fus trainé dans un immeuble miteux, d'ou je pus voir la ville, ou tout du moins le quartier, et ma surprise ft grande, la ou tous parlait de richesse et de uissance pour les vampires, il n'y avait rien, que misere et violence, peut etre que ce monde était fait pour moi après tout, le vampire me tournait le dos, mais il était visiblement vieux et usé, bien que toujours dangereux. Il m'adressa la parole :

"-Tu me causeras donc toujours des ennuis, quoi que tu fasses. Tu te permet de venir chez moi et de tenter de metuer, alors que sans moi tu serait sans doute mort dans cette saloperie de laboratoire."

Il se tourna vers moi et je fus pris de stupeur :

"-Maitre? Mais je vous ai vu mourir.
-Aussi facilement? ne me sous estime pas gamin.
-Pourquoi m'avoir gardé en vie?
-Parce que je connais tes nombreux talents et que je sais que tu accepteras de m'aider.
-Dans quel but?"

Il éclata de rire et me montra son quartier.

"-Survivre Aïrin, simplement survivre."

Je sentis une piqure dans mon bras, alors que mon corps devenait lourd, très lourd, et que les tenebres m'etouraient à nouveau.

"Mais pour l'instant tu dois terminer ton rêve et trouver ce que je cherche. Tu le reconnaitras très vite.
-Enfoiré.
-Je sais, mais tu a été pire que moi."

Je ne sentis pas le choc du carrelage froid contre mon visage alors que j'étais transporté près de quatre-vingts ans en arrière, dans cette vieille baraque pourrie dans laquelle nous avions trouvé refuge.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



7

18. 08. 2009, 09:50

Chapitre 7 : New York

(Conseil de musique pour ce chapitre : http://www.youtube.com/watch?v=zK6UUBYTkko )



C'est sale, humide, sombre et ça pue. Voila les qualificatifs qui correspondent le mieux à cet "appartement", qui n'a de logement que le nom, qu'on a finalement réussi à trouver dans cette Babylone moderne. New York, repère des vampires du monde entier, siège des plus grandes sociétés et des plus grandes mafias. Une ville parfaite pour ceux dans notre condition, parce qu'elle nous permet d'étaler toutes nos capacités, tout en gardant un certain anonymat et une certaine protection. Je dis certaine parce qu'en dépit de la sécurité proposée par la Camarilla, ils n'hésiteront pas à faire prendre à leur semblable un doux bain de soleil en cas de manquement aux règles.

C'est ça qui était bien avec les vampires, cette capacité permanente à tuer tout le monde, au moins ça faisait des gens à surveiller, des armes à fournir et des informations à vendre. Ce qui, quand on voulait réussir était sans doute le plus court chemin, et pour moi c'était le seul. En même temps, un vampire russe, d'une race crée par la science, face à tous ses connards arrogants appartenant aux "vraies" vampires occidentaux, avait-il réellement le choix? J'avais mis cinq ans à maitriser l'anglais, le combat rapproché, le maniement des armes blanches et à feu, ce qui nous conduisit jusqu'à cet hiver 1965, durant laquelle le monde sombrai dans la paranoïa de la guerre froide et la peur du conflit nucléaire. Mais en fait, je crois que j'espérais cette guerre totale, l'annihilation de l'humanité et de son monde, de notre monde. Mon maître était parti depuis un an, déjà, après que nous ayons pu atteindre les Etats-Unis.

Swane Echrein, la vampire que nous avions sauvée était restée avec moi, et me servait surtout à couvrir mes arrières. Mais néanmoins, sa compagnie m’était agréable et sans même savoir pourquoi, je me prenais souvent à sourire lorsqu’elle me regardait avec ses grands yeux verts en souriant. De nous trois, elle était la seule à avoir gardé un sourire naturel, une innocence et une candeur que pour rien au monde je n’aurais voulu qu’elle perde… Moi c’était fini, j’avais sombré, comme tous les autres. J’allais souvent de clan en clan, chercher des petits boulots, mais rien de vraiment passionnant. En fait, je commençais à me tailler une petite réputation parmi les informateurs de la ville, parce que contrairement aux autres, je savais mettre ma fierté de coté et faire confiance aux humains, car ils étaient souvent au courant de choses que bien des vampires ignoraient.

Et ce soir là, je devais rendre visite à un médecin, enfin je pense qu’il n’en avait que le nom… Ce type était recherché par les humains, mais protégé par le prince, donc techniquement intouchable, mais cette protection faisait jaser et on m’avait demandé des détails la dessus… Et justement il créchait dans ce bâtiment pourri. Un vieil immeuble des années 20, comme on n’en trouve que dans Harlem… J’éteins ma clope et rentre, les mecs se retournent et me dévisagent. L’un d’eux sort une lame et je me retrouve encerclé par trois gros bras abrutis. L’un d’eux me sourit… Ce ne sont que des humains, rien de bien méchant en somme.

En trois coups de latte le problème est réglé, même si l’un d’eux à déchirer mon imper… Bah pas grave, au moins il l’a regretté… La lame de l’autre n’a servi à rien, et il ne savait pas s’en servir. De la petite frappe, histoire de donner l’illusion que c’est facile peut-être ? Mais bon, si mes informations sont bonnes, je connais le garde qui le surveille, et il n’a pas bavé au moins.

Troisième étage, savants fous, vampires en colère et call girls effrayées. Je passe sans problème, les mecs étant suffisamment défoncés pour ne s’intéresser qu’aux pauvres filles qu’on leur a vendues.

Troisième porte sur la gauche, Billy est bien là, il me fait signe de passer. Y’a quelque chose qui cloche, c’est trop simple, trop prévisible, j’ai le sentiment que je me suis fait sacrément avoir cette fois-ci. Ce d’autant que le doc est pas dans son labo et que… ça pue le sang, dans toute la pièce, un déclic :

« Billy, t’es un enfoiré.

-Ouais mais ça paie bien. Et t’as buté le doc alors…

-Va falloir que tu le prouves, et c’est pas gagné.

-Rien de plus simple, t’as rien à foutre ici et t’y es. »

Raisonnement simple, mais efficace, pas sur qu’un tribunal de mes congénères soit vraiment regardant sur les arguments de l’accusation… Surtout que je sais qui m’a vendu, et que je vais aller buter ce salopard… enfin si je sors d’ici.

Y’a quand même des jours ou je déteste ma vie. Heureusement que j’ai couvert mes arrières, et qu’elle a été utile pour une fois. Le corps de Billy tombe sur le sol sans un bruit, alors que Swane retire sa lame de son cœur, c’était l’avantage d’être une jolie femme, elle s’infiltrait partout ou elle voulait.

« Merci, t’es arrivée à temps.

-C’est mon boulot, d’être là quand tu le demandes. Même si c’est rare.

-C’est pour ça que je t’aime. »


Je l’embrasse doucement et je la sens frémir comme à chaque fois. Elle sourit, contente d’avoir pu m’aider. Cette fille est vraiment trop naïve. Mais bon, elle est efficace et c’est tout ce que je lui demande.

Enfin, une clope et après je regarde les recherches de ce toubib. Apparemment il travaillait sur les effets du son sur le cerveau et la perception, mouais, ça m’a pas l’air très fiable tout ça, enfin mon employeur voulait les résultats des recherches et il les aura, dès que je me serais occupé d’une dernière source de problèmes.

Je ressors du bâtiment avec Swane, la nuit bat son plein, crime, mensonge, drogues, sexe et trahisons, quotidien de notre rac ne font que commencer pour aujourd’hui.

Et ça commence à me plaire.

« On fait quoi maintenant Aïrin ?

-On va rendre une petite visite à Jimmy McHeny.

-Jimmy le borgne ? Mais pourquoi ?

-C’est lui qui m’a refilé le taf, et le seul à savoir ou j’étais avec le patron.

-Donc il nous a vendus en somme ?

-T’as tout compris. »



(A Suivre…)
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.


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8

15. 04. 2010, 23:53

Chapitre 8 : Jimmy ( conseil de musique : http://www.youtube.com/watch?v=pxM4EbN9lMY )

La nuit, c'est étonnant comme ça nous correspond bien. Le désespoir, la peur, la traitrise, quoi de mieux que l'obscurité pour les laisser s'exprimer. Nous vivons dans un monde de merde, maintenant j'en suis sur. Et le pire, c'est que survivre dans toute cette fange, c'est s'enfoncer encore et toujours plus dedans. Ce qui est ironique, c'est que je suis rarement le dernier à me salir les mains. Faut croire que j'ai toujours été un peu un salopard. Ouais, ca doit être ça...


En fait la seule chose qui m'inmporte c'est d'aller dire deux mots à cette saloperie d'écossais. Jimmy MacHeny, dit le borgne, assez évident à comprendre quand on voit le bonhomme. Personne ne sait vraiment d'ou il vient, ni de quand il vient. La seule chose dont je sois sur, c'est qu'il est ici depuis longtemps, bien avant le prince, et les clans. Et tout le monde connait jimmy, enfin, essentiellement les mecs comme moi qui cherchent du boulot et qui n'ont pas leurs entrées dans les hautes-sphères. C'est mon maître qui m'a présenté, et depuis, je bosse plus ou moins pour le borgne. Enfin, on est pas vraiment des amis, surtout pas après ce soir. J'ai besoin de réponses, et je sais qu'il les a. Il les a toujours.

J'apelle un taxi. On devrait pas en avoir pour longtemps. Swane grimpe dedans, elle a l'air troublée, et c'est rare. Je monte à coté d'elle, et elle pose sa tête sur mon épaule. J'indique une intersection au chauffeur. Il hoche la tête et pose pas de questions. Swane respire doucement. Je pase mon bras autour de ses épaules, et pose ma tête sur la sienne.

"Airin.

- Oui ?

- Tu crois qu'il nous a vendu ?

- Je sais pas...

- Et si c'est le cas ?

- On règle nos comptes et on s'en va.

- Où ?

-Je sais pas...

- J'ai pas envie de fuir.

- Moi non plus
."

Elle ferme les yeux alors que je me perds dans mes pensées. Les recherches du toubib m'intriguent. Pourquoi tuer un type qui sert à rien ? Je pige pas... Le taxi s'arrête, on descend, on règle la course. Il se barre, vite. Faut dire que trainer ici à cette heure-ci, releve pour un humain de la folie furieuse. Et à vrai dire, c'est pareil pour moi. Même si on est à la limite de Manhattan, la nation of islam est pas particulièrement tendre avec les blancs... Mais bon, même ici, le mec que je viens voir est craint, donc je devrais pas avoir trop d'emmerdes. Swane tremble, j'avais oublié qu'elle déteste ce quartier. Enfin, après trois quatre minutes de marche rapide, on arrive devant l'immeuble du borgne. enfin, ce qui semble être un immeuble. J'ai jamais compris ça non plus, pourquoi est-ce que ce type, qui sait tout sur tout le monde, se complait dans ce taudis merdique.

Je frappe à la porte, comme d'hab. Pas de fouille, il est confiant, trop à mon gout. Le connaissant, ce type savait que j'arrivais au moment ou j'ai quitté l'immeuble. Alors pourquoi je suis encore en vie ? On me fait monter dans son bureau... Swane attend en bas. enfin, je me fait pas de souci, en cas de coup dur elle saura se débrouiller. Mike me fait signe d'entrer et ferme la porte derrière moi. Le borgne est assis la, un verre de whisky à la main. Il me regarde assis au fond de sa chaise, ses sourcils touffus et sa barbe trahissant un agacement certain. Il se lève péniblement, et se place à coté de moi, face à son tableau.

"Je sais pourquoi t'es là p'tit gars"

C'est toi qui mesure un mètre soixante connard.

"Et crois le ou pas, j'ai rien à voir dans tout ça. J'aurais jamais fait ça à l'ami d'un frère. et ton maître en est un."

Mouais, ca commence à être crédible.

"Je viens de recevoir un appel de ton commanditaire. Il m'a fait savoir qu'il était impressionné. T'aurais du y rester.

- C'est ce que j'avais cru comprendre.

- Mais c'est pas le plus étrange.

- Comment ça ?

- Il veut te voir demain soir, voila les instructions.
"

Il me tend un bout de papier, avec des notes griffonnées à la va-vite. et là je comprends de moins en moins ce qui se passe. Le lieux ne colle pas, je sais pas pourquoi. Je me retourne et hausse les épaules, Jimmy m'attrappe par le bras.

"Fais gaffe à toi.

- T'en fais pas.

-C'est surtout à elle que je pense.
"

Je redescends et retrouve Swane. Elle se retourne et me sourit. J'aime ce sourire.

"On y va."

Je sors et m'allume une clope. Mike, sort et me sert la main.

" Tu peux faire confiance au patron, il t'aime bien.

- Ca vaudrait mieux ouais.

- Méfie toi, ce mec est un taré."


Un hochement de tête et on est partis. Sur le chemin, je relis plusieurs fois le papier, y'a un truc qui cloche. Je connais pas ce nom, mais il est suffisament important pour filer des boulots en douce à l'écossais. Je sens que je vais encore une fois regretter tout ça moi. Homme... Valentine Edward James Homme... Mais qui c'est ce type.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



9

27. 12. 2010, 11:12

Chapitre 9 : Homme
Central Park, en pleine nuit, pas grand chose de diffèrent par rapport au reste de la ville, si ce n'est le sentiment d'étouffement que l'on peut ressentir ici. J'ai peu d'indications, mais quelque chose me dit qu'il n'aura aucun problème à me retrouver dès qu'il le voudra. Je m'assieds sur un banc, allume une cigarette et réfléchis aux événements récents. Tout est trop confus, trop embrouillé, il y a des choses que je ne sais pas, et ça me rend nerveux. Finalement je me dis que laisser la miss en arrière n'était peut-être pas la meilleure des solutions sur ce coup la.

« M. Airin, je présume. »

Je l'ai pas entendu arriver, ni lui, ni le molosse qui l'accompagne. Il m'adresse un sourire élégant et sur de lui.

« Je suis Valentine Homme, ravi de voir que vous avez accepter mon invitation. »


Pas très grand, 1m70 pour 50 kilos je dirais, un costume sur mesure gris, des yeux bleu limpide qui semblent percer toutes les couches de la personne qu'il regarde, ce type dégage une aura de force et de pouvoir pur qui me met mal à l'aise, comme si d'un simple geste il pouvait m'écraser. Je pensais que j'aurais le choix, je me trompais, on lui obéit ou on meurt, ce type ne connait pas d'autres options.

« Marchons un peu, voulez-vous? »


J'ai pas besoin de commander à mon corps, je suis debout avant même d'avoir fini d'entendre sa phrase.

« Je suis désolé que notre premier contact indirect ce soit fait dans ces conditions. Mais je vous avais sous estimé.


- Ca arrive souvent.

- Mais je suppose que cela ne se reproduit que très rarement. En particulier devant les talents dont fait preuve votre associée.

- Pas faux.

- Je n'irais pas par quatre chemin cher ami, j'ai besoin d'hommes comme vous. Ingénieux, prévoyant, efficace. » Mouais, tu pourrais dire parano, ca serait pas très différent dans mon cas.

« Vous avez besoin de moi ? Vous me prenez pour un con ou quoi ? Vous essayez de me buter, et vous m'engagez le lendemain et je suis censé dire oui sans poser de questions.

- J'ai essayé de vous faire buter, si j'avais voulu vous tuer, vous seriez déjà mort, n'en doutez jamais. Maintenant, je peux comprendre vos réticences et vos doutes. Mais sachez que je ne rompt jamais un contrat sans une justification préalable. Et que je paie bien, plus que vous pourrez l'espérer. »

Il s'arrête un instant et regarde les étoiles.

« Je vous offre un choix, que vous n'avez jamais eu auparavant Mikhaïl, pas même le jour de votre évolution. Travaillez pour moi.


- Mais dans quel but ? Pourquoi moi ?

- Vous savez écouter les humains, et vous êtes doué pour vous créer un réseau d'information

- Vous n'avez pas répondu à la première question. »

Il soupire et marque une pause.La question qui me taraude reste la connaissance de mon nom humain, mais j'ai le sentiment qu'il ne vaut mieux pas que je la pose.

« Ce monde est pourri. Voilà trop de siècles que je le vois tanguer sans se décider à tomber Les nôtres ont oublié ce qu'il sont. Nous avons le pouvoir et la force de tout contrôler, de tout dominer et nous n'osons pas nous en servir. Nous préférons nous entretuer et nous trahir. Et cela me fatigue. J'aimerais y mettre un terme, mais seul cela m'est impossible. J'ai l'argent et l'influence certes, mais sans les compétences de certains, je n'arriverais à rien. M'aiderez-vous ? Me permettrez vous de changer la façon dont la nuit, dont notre monde, est construit et régi. »

Ce type est fou, rendu ivre par son pouvoir, mais sans que je sache pourquoi, il est fascinant, envoutant. Après quelques secondes d'arrêt il éclate d'un rire surprenant de fraicheur.

« Veuillez m'excuser, je me suis laissé aller. Cher ami, des obligations m'appellent et m'obligent à vous laisser. Voici ma carte, je vous laisse deux jours pour réfléchir et me répondre. Mais n'oubliez pas, je peux faire de vous un seigneur, et vous rentre la place qui est la votre naturellement, vampire. »


Un signe de la tête et son molosse le suit. Il disparaît tranquillement dans la nuit, me laissant seul avec ses pensées. Je rentre doucement à la piaule, Swane ne dors pas. Je m'approche d'elle et l'embrasse doucement et l'étreignant tendrement nous faisons l'amour.

Pour la première fois, on m'avait appelé vampire, on m'avait traité d'égal à égal. Et au fur et à mesure que les mots de Homme résonnent dans ma tête, je sais que j'ai envie de le suivre, pour devenir enfin libre, libre de tout, pour exister. Maintenant, que faire ? troquer un maitre pour un autre ? ou laisser les choses comme elles sont pour l'instant ?
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.


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