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25. 06. 2008, 23:52

[RP associatif] Solitude, mon amour

[Avertissement HRP: si vous désirez vous joindre à moi/nous pour conter cette histoire, merci de mp avant, vous êtes les bienvenus ;) ]

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Assise sur un morceau de béton à peu près plat, la jeune femme jouissait de ce qu'on pourrais presque appeler un bassin d'origine naturelle: l'effondrement d'une fontaine et le bris d'une canalisation d'eau courante fournit à ce trou aux bords irréguliers un apport constamment débordant d'eau fraîche et claire.
Ne craignant pas le froid, la demoiselle se prélasse donc avec un flegme tout particulier, plongée dans le liquide translucide jusqu'aux épaules, profitant de la quiétude des lieux.

Admirant sur la surface de l'eau le jeu combiné de la lumière de la lune perçant le toit du centre commercial abandonné avec celui d'un vieux néon survivant, tremblotant faiblement dans la nuit, elle en trouble la quiétude du bout des doigts, observant et analysant les ridules formées en surface.

Ça et là flottent paresseusement quelques débris de vies oubliées, d'une humanité déchue: poussière, feuilles mortes, lambeau de tissus... tout, ici, lui rappelle sa calme solitude et son isolement mortifère.
Et l'ennui.
Mais n'est ce pas aussi bien? Les choses ne sont elles pas parfaites telle qu'elles sont?

La jeune vampire soupire faiblement, causant de nouvelles perturbations concentriques venant troubler l'harmonie aqueuse de l'ensemble par le soulèvement et la lente retombée de sa généreuse poitrine de neige.
Tout le problème est là: elle n'en est plus aussi sure.

En quelques centaines d'années seulement, elle a contemplé de ses iris dorés le monde en plein changement. Les habitants des grandes villes mourant les uns après les autres, les mutations diverses, la pauvreté, la monté inévitable de la violence motivée par un faible niveau de ressources et le peu d'abris viables disponibles... une longue spirale qui ne se stabilise qu'à peine, enfin, pour apporter quoi?
La paranoïa. La guerre perpétuelle. La compétition pour le pouvoir, la recherche continuelle d'artefacts...

La complainte ténue de l'eau qui s'écoule ne lui apportant nulle réponse, la caïnite décide de sortir enfin de sa torpeur, s'extirpant de son bain improvisé avec la lenteur féline du prédateur sortant tout juste d'une sieste un peu trop longue.
Se glissant dans une robe rouge quelque peu démodée, avec grâce malgré ses muscles légèrement engourdis, elle cache aux éventuels regards son corps dénudé et parfaitement blanc, bien qu'à part la vermine nul ne puisse être en mesure de le contempler.
A quoi bon, de toute façon?

Soudain aux prises avec une petite pique d'agacement, la demoiselle émet un bref claquement de langue contre son palais, faisant fuir un rat famélique et lépreux de la racine tordue qu'il était en train de ronger.
Cette nuit, le décors de gris, d'argent et d'acier ne lui est d'aucun réconfort et l'impression de vide qu'elle ressent au creux de son ventre n'est pas causé que par la soif.
Mais à défaut de mieux, autant aller se repaître.
Autant aller chasser, se changer les idées, se procurer ce trop bref apport d'adrénaline dans ses veines.

Essorant ses longs cheveux sombres d'un geste désinvolte, le tissus encore collé à ses membres fins par l'humidité, Aurélia se met en route.
A la recherche d'une proie.
De sang à prélever.
D'une vie à voler.
Aurelia sur UT2, La Fiera des Etica.
ID: 5

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "AureliaII" (26.06.2008, 19:14)


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26. 06. 2008, 11:43

A la limite de son champs de vision, elle perçoit un mouvement.
Quelque chose qui bouge faiblement, de façon craintive.
Une forme de vie avec un cœur qui bat dans un corps chaud.

Encore un peu et la vampire rentrait chez elle, forcée par l'aube à regagner son foyer le ventre vide. Encore un peu et elle aurait cru que sa chance l'avait laissée, l'abandonnant pour une journée aux affres de son organisme réclamant sa dose de fluide vital.

Mais voilà qu'elle croise la route d'un humain isolé, sans doute un père de famille chassé de sa cachette et de son quotidien par la détresse des siens, obligé pour subsister de sortir fouiller dans les ruines d'une civilisation déjà presque oubliée à la recherche de quelque chose de bon à troquer.
Pauvre fou...

Sachant la lutte parfaitement inégale, le combat gagné d'avance, Aurélia ne fit aucun effort pour dissimuler son approche.
Au fur et à mesure que ses pas légers la portaient vers sa future victime, elle sut que son analyse était la bonne: le mâle mortel, encore jeune, son corps efflanqué flottant dans ses haillons, fouille à présent les décombres avec la fébrilité d'un lièvre à l'affut.

Patiente, à présent qu'elle est assurée de pouvoir en tirer de quoi calmer sa soif, la jeune femme prend le temps de l'observer un peu plus, ayant stoppé son avancée une fois arrivée juste derrière lui, admirant avec la même fascination perplexe ses mouvements maladroits et saccadés qu'elle le faisait pour les ondoiements de l'eau quelques heures plus tôt.
Quelle valeur accorder à la vie?

Mais enfin, l'humain se rend compte qu'il est observé. Qu'il n'est plus seul et que cette présence toute proche n'a rien d'un ange venu lui apporter la miséricorde et quelques bouchées de pain.
Au contraire, lorsque leurs regards se croisent, il prend conscience qu'il ne pourra jamais revoir les siens. Charmé, tétanisé par l'apparition de cette femme toute de blanc, de rouge et d'or, auréolée de la faible lumière des étoiles, il ne songe même pas à s'enfuir.
Quelque part, au fond de lui, la certitude de connaitre son malheureux destin se dispute à l'instinct de survie.

Une main pâle et froide aux longs doigts fins lui effleure la joue, sans qu'il ait eu le temps de la voir se mouvoir. Ce contact est à la fois terrifiant et rassurant, promesse de mort et d'oubli.
Mais quelle belle façon de mourir, noyé dans les yeux mordorés de son futur assassin.

En silence, les lèvres carmin au dessin délicat se posent dans le creux de son cou. Il sent la caresse humide d'une langue sur sa peau, goutant à son épiderme, la piqure légère et anesthésiante des canines qui s'enfoncent dans sa chair à
la recherche de sa jugulaire à présent terriblement vulnérable où puiser le précieux liquide.
Et en réponse, pas un seul cri ne sort de la bouche du jeune homme.
On entend à peine le gémissement qui s'extirpe de son corps à l'abandon.

Sa vie s'écoule, s'égrène peu à peu, se vide vers le corps de cette créature antique et belle, dangereuse, qui le maintient délicatement dans ses bras. Il la perçoit vaguement, ferme et lisse comme une statue, son contact se réchauffant peu à peu à mesure qu'elle se gorge de sang. Qu'elle lui vole sa chaleur.
Mais peu lui importe à présent, car il se sent si bien, voguant doucement entre la béatitude de l'instant et l'oubli. Une fois mort, que reste il à craindre?
Le calme.
Enfin.
Un peu de repos...
Aurelia sur UT2, La Fiera des Etica.
ID: 5

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26. 06. 2008, 19:13

Songeuse, elle fait tourner lentement la feuille vert sombre entre ses longs doigts fins, rosés par son récent repas.
Repue, elle attend encore un peu avant d'aller s'enfouir au plus profond de son repère.
Rêveuse, ses yeux se tournent vers l'astre lunaire en profitant de cette nuit sans nuage pour jouir de cette vue dégagée.
Avec toute cette pollution, c'est si rare...

Passant sa langue sur ses lèvres, elle se souvient encore du goût du sang.
Pauvre. Faible. Rien d'assez bon, ni d'assez consistant.
Rien ne vaut le sang d'un individu en bonne santé, ou mieux, d'un autre vampire.
Ce bouquet à la saveur et à la force incomparable, de subtil mélange de sangs et de fragrances accumulées pendant des décennies, hélas trop peu souvent accessible.
Seul Eth, son cousin, consent parfois à échanger avec elle un peu de son sang... mais déjà, la demoiselle se lasse de cette relation bancale et insatisfaisante, avec un buveur de sang qui lui est par trop inférieur en puissance.

Alors... pourquoi ne pas créer un autre d'entre eux? Un nouveau semblable, pour ne plus être seule, pour le regarder évoluer, faire des erreurs, apprendre à se battre et à maîtriser ses pouvoirs?
Un peu comme elle, si longtemps auparavant.
Ah! Depuis le temps, que subsiste il de sa mémoire facétieuse? Ne lui restent que des bribes de passé humain, des années d'errances vampiriques.
Le soleil sur les landes.
Le soleil sur les montagnes enneigées.
Le soleil sur la mer.
Autant d'images pieusement conservées, choyées, regrettées, détestées... mais le temps est venu de dormir, de pénétrer dans la torpeur glacée du jour, de se cacher dans les sous-sols de sa cité.

Ses pas rapides ne produisent pas le moindre son en heurtant avec une infinie légèreté le sol recouvert de velours des couloirs menant à ses appartements. Seul le doux froufrou de la soie contre sa peau lisse trahit ses mouvements aux oreilles attentives.
Mais l'immense demeure est vide, alors qui s'en soucie?

Il faudrais changer de robe, tout de même, celle-ci commence à être abîmée... bah, qu'importe, s'il n'y a personne pour la voir?
Bientôt, l'infortuné vêtement termine sa vie au sol, en lambeau, abandonné par une maîtresse lasse aux dures lois de la gravité et de l'oubli.
Nue à nouveau, elle se glisse entre les draps d'étoffes coûteuses, seulement à l'affût du temps qui s'écoule avec une insupportable lenteur.

Et sur son grand lit de velours, son esprit vagabonde, cherche, broie des idées noires et fomente des conspirations.
Rien d'inhabituel, en somme, et pourtant ces fantasmes usuels ne lui apportent aucun réconfort.
Mais demain est une autre nuit, l'aube approche, le sommeil se fait plus pressant, incommodant, engourdissant ses membres et ses sens.
Sur un dernier soupir à fendre l'âme, les paupières aux longs cils se ferment lentement sur les yeux mordorés de ce monstre sublime qui se meurt de son éternelle solitude.
Aurelia sur UT2, La Fiera des Etica.
ID: 5

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26. 06. 2008, 19:37

Une arrivée comme un Panzer dans un champ de coquelicots...
Arrivant vêtu d'une simple chemise et d'un jean tâché de sang avec des cheveux noirs. Une grande masse trainant un corps sans vie a bout de bras ou il serait même plus possible d'identifier le malheureux vu l'état de son corps...
Trainant ce maccabé avec une trainée sanglante que lui trouve charmante mais d'autres, même vampires par exemple, pourraient dire que c'est inhumain même s'il l'est. Lançant le corps dans un coin facilement avec un "splatch" d'un romantisme inouï, il se repose en s'assayant tranquillement avec une classe certaine près de sa chère cousine.

Il sourit avec une dentition digne des plus grands monstres, pouvant arracher une énorme portion de viande d'un corps comme le témoigne notre ami défunt au sol... Ses yeux sont d'un rouge sombre profond où l'on peut voir les rivières de sang qu'il a fait, qu'il fait et qu'il fera.
Croisant les bras, il fixe sa belle cousine d'un air amusé avec ce sourire qui ferait pâlir un animal carnivore et a l'air d'attendre quelque chose patiament.

On l'as deviné, ce n'est pas un type très frécantable mais son air classieux semble dire le contraire...
Est-ce un bête sanguinaire ?
Est-ce un homme charmant ?
Allez savoir, mais gardez en tête qu'il a l'air d'avoir soif, toujours soif, encore soif, encore et encore.. Sa soif ne s'étanchera jamais !
...Ce Monde Est Un Monde Plein D'Insanités...

ID S2 : 16939

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Eth" (26.06.2008, 19:42)


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30. 06. 2008, 22:55

La maitresse des lieux, paressant encore en sa couche lors de l'arrivée humide et bruyante de son cousin et protégé, grimace légèrement en sentant l'odeur entêtante du sang titiller ses sens tout juste éveillés. Que ce soit une négligeance, un jeu ou une offrande, la présence du corps en lambeau et à moitié vide qui goutte lentement sur le sol de sa chambre d'un sang déjà froid, l'indispose.

"Eth... tu as encore joué avec la nourriture, mon cher monstre. Tu sais bien que je n'aime pas la viande froide ni les poupées usagées, alors aurais tu l'obligeance de débarrasser mes tapis de cette chose avant qu'elle ne se mette à empester, s'il te plait?"

L'ainée se souvient alors avec amusement que les félins ont de semblables coutumes, déposant sobrement un rongeur crevé au pied du lit de leur humain, qui immanquablement marche dessus en se levant. Une façon de dire "bonjour, j'ai chassé cette nuit, vois comme je suis fort. Dans ma grande mansuétude, bipède, je consent à partager avec toi, puisque tu n'es pas capable de courir après les souris toi même".
Est ce le cas ici?

Après s'être longuement étirée, cambrée sur le gigantesque matelas, la belle repousse les draps et se glisse au bas de son lit, rejoignant de quelques petits pas légers son bestial cousin couvert du sang de son dernier pic-nic. Et certainement de celui des précédents aussi...
Mais qu'importe, à part l'odeur? La vampire n'est pas dans une phase où elle se soucie beaucoup des apparence, alors que la veine jugulaire de son semblable l'attire inexorablement.

Difficile, ne désirant en rien ce qu'il est venu lui offrir, elle semble se décider à se servir sur le fauve lui même plutôt que de finir le repas de celui-ci.
Sans plus de manières, la brune se place dans son dos musclé, écartant la chemise tachée et en ruines de ses doigts agiles avant de se plaquer contre lui d'une poigne ferme, remontant d'une soyeuse caresse son autre main jusqu'à la gorge masculine, inclinant sa tête échevelée d'un geste impérieux afin d'aller, enfin, s'abreuver.

Plantant ses canines dans la chair pâle, Aurélia parvient à se refréner sans mal, buvant lentement, les yeux mi-clos, tout en passant une langue avide sur l'épiderme de son en-cas improvisé, profitant de son gout salé, métallique, quelque peu poussiéreux et poivré avant de le relâcher sans cérémonie.
De la pulpe d'un doigt, elle s'assure que pas une parcelle de vitae ne traine au coin de ses lèvres, afin de ne pas gâcher le fluide si précieux, tout en se détournant du seigneur des bêtes laissé à l'abandon, gagnant rapidement son armoire presque vide dans l'optique d'y choisir une tenue propice à la chasse de cette nouvelle nuit si bien commencée.
Car il y a des limites à toute négligence et aller se repaitre nue manque quelque peu de... civilité.

"Je te remercies d'être venu me réveiller, Eth. J'apprécie toujours autant tes visites... mais je dois sortir, à présent. Voudras tu te joindre à moi pour diner?"
Aurelia sur UT2, La Fiera des Etica.
ID: 5

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01. 07. 2008, 01:00

Regardant la demoiselle le mordre, il laissa sa charmante cousine se nourrir doucement de son propre sang sans rien dire a part un sourire amusé de voir que celle ci semble aimer tout de même malgré le fait que son sang ne doit pas avoir un goût particulièrement exquis mais sûrement suffisant pour qu'elle ailles en chercher d'elle même sans rien demander au préalable.. Ce qui d'ailleurs ne le dérange pas tout comme le reste en fait.

-Je viens volontiers, ma chère Aurelia.

Après ces mots assez courts, il attrapa l'homme sans vie qui git au sol et le jeta comme un vulgaire déchet dehors tout comme elle l'avait demandé, revenant a la dame ensuite pour regarder son aînée s'habiller, il patienta dans un fauteuil en cuir avant se de relever deux minutes après comme s'il avait oublié suite au fait qu'il a vu dans quelle tenue il était ce qui n'était pas une tenue convenable pour rendre visite a une Lady...

-Hm... Je dois avouer que je ne suis pas présentable pour rendre visite et prendre un diner avec ma tendre Cousine. je reviens... Je ne serait pas long.

Un sourire dévoilant encore ses dents carnassières se fit voir avant qu'il ne sortes et ne reviennes qu'une demi-heure plus tard vêtu d'une autre chemise, plus élégante n'ayant que le col finement ouvert sur le cou d'une couleur d'un noir intense accompagnée d'un pantalon noir lui aussi... Il ne manquerait que presque une veste pour qu'il soit en costume. Les cheveux aussi sont coiffés, en catogan, ce qui donne une classe certaine voir peu être une allure disciplinée.
Ainsi vêtu, il semble attendre la demoiselle, les mains jointes dans le dos avec une certaine prestance ce qui n'as rien a voir avec l'air précédent avec une chemise blanche digne d'un boucher-charcutier de renom.
Ce qui passe du monstre au prince charmant... Même si ce "prince" semble plutôt faire peur aux princesses de contes de fées qui serviraient d'ailleurs de repas car les vierges sont un met énormément recherché par ce vampire là du fait que si l'on goûte un jour a ce sang là on ne pourra plus jamais l'oublier.

Se penchant, un bras en avant et un bras dans le dos, il s'inclina devant Aurelia d'une façon très polie et respectueuse avant se retourner dans le fauteuil ou il a trôné tout a l'heure, fixant la belle dame avec un fin sourire, les jambes en 4 tout en patientant.

-Je suis tout a toi, il ne manque plus que toi et nous pouvons y aller.
...Ce Monde Est Un Monde Plein D'Insanités...

ID S2 : 16939

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Eth" (01.07.2008, 01:28)


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01. 07. 2008, 06:00

Autre lieu, quelques heures plus tard.

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La fugitive espérait avoir réussi à les semer...
Heureusement pour elle ils n'avaient pas de chien de sang avec eux, le cas échéant la pister aurait été des plus facile.
A bout de souffle, un rictus de douleur figé aux lèvres la jeune femme fit quelques mètres de plus dans sa fuite inutile -a quoi bon courir quand on a nulle part où aller-, plus loin toujours plus loin, elle ne devait surtout pas abandonner...
Après 18 ans de survie dans dans un bidonville puant, élevée comme du bétail elle refusait de mourir pour une raison aussi idiote.
Cependant l'adrénaline et l'endorphine noyées dans ses veines n'arrivaient plus enkyster cette douleur aiguë qui fleurissait à chaque nouvelle foulée. Elle commençait à voir trouble et une insensibilité inquiétante avaient envahi tous ses membres.
La traquée s'arrêta titubante contre la paroi de tôle ondulé grêlée par la rouille d'une des bicoques formant le bidonville extérieur de sa cité.
Le sang s'était une nouvelle fois remis à couler le long de ses cuisses nues.
Cette plaie au ventre allait finalement finir par la tuer. Ne pouvant retenir un sanglot de rage et de douleur elle s'affaissa dans la boue, replia tant bien que mal ses jambes contre son torse, la tête posée sur ses genoux, et commença à rentrer dans une étrange léthargie. C'était donc cela mourir?
...
Aussi loin que sa mémoire remontait Nethen se rappelait avoir été une fouisseuse, un niveau social encore moins élevé que celui des putes et des clodos.
Sans parents, ces groupes de gamins et d'ados nommés fouisseurs vivaient uniquement grâce aux déchets rejetés par la société actuelle. Tout ce qui était comestible était précieusement gardé, tout ce qui était réutilisable finissait toujours par trouver un acquéreur parmi les plus pauvres.
Une enfance minable mais qui jusque là lui avait permis de survivre.
Malheureusement pour elle Nethen portait dans son sang une des pires malédictions existante pour un individu qui avait à peine le droit de vivre: un physique atypique qui n'avait attendu que sa croissance pour apparaître au grand jour.
Car aujourd'hui cette jeune femme aux cheveux argents et au corps athlétique aux formes pleinement épanouies possédait aussi un visage harmonieux, rayonnant d'innocence, sertit de grand yeux verts bordés de cils dont la longueur avait de quoi faire pâlir de jalousie la majorité de la gente féminine.
L'effet sur les hommes était malheureusement tout autre... les gamines des rues ont toujours coûté moins cher que les putes c'est bien connu.
En allant de problèmes en problèmes Nethen avait vite développé un redoutable sens de l'esquive, -ce que l'on appelait communément l'apprentissage par l'échec était d'une efficacité redoutable quand on avait tout sauf envie d'avoir un gosse à 15ans- mais aujourd'hui il n'avait pas réussi à la sauver.
Repousser ces hommes de l'agence de sécurité locale avait été une très mauvaise idée, broyer l'entrejambe de l'un d'entre eux d'un coup de genoux bien placé s'était révélé encore plus idiot. Tendre son cul et patienter aurait été beaucoup plus simple, mais elle avait opté pour la fuite après s'être fait arraché la moitié de ses vêtements, et y avait en prime gagné un coup de couteau dans les entrailles.
...
Des pas dans une ruelle proche, des voix d'hommes et pourtant impossible de bouger. Impuissante et secouée par des spasmes de souffrance alors qu'elle essayait tant bien que mal de se relever. Il lui semblait déjà entendre sonner l'hallali.

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Nethen" (01.07.2008, 17:59)


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01. 07. 2008, 22:29

Si la chasse n'avait pas été particulièrement bonne pour les deux vampires sortis s'amuser quelque peu à la faveur de la nuit, ils n'en étaient pas moins rassasiés. Satisfaits, non, mais le minimum requis avait été découvert, débusqué, sucé, déchiqueté, désossé, mit en pièces... avec plus ou moins d'enthousiasme.
Autant dire que ce soir, ni l'un ni l'autre n'ont fait dans la finesse.
Au moins, en monstres barbares et violents à la sophistication consommée, ils étaient parvenus à ne pas barbouiller leurs habits neufs d'hémoglobine.
La moindre des choses, en somme...

Sur le chemin du retour, une fois franchies les limites du quartier de l'ainée de cet étrange couple de prédateurs mal assortis, des bruits d'agitation et la piste entêtante du sang frais attirent leurs sens aiguisés.
Ceux de la méditerranéenne en tout cas qui, si elle affectionne un peu de sauvagerie dans son entourage et ses repas, semble ne pas apprécier les fauteurs de troubles sur son territoire.
Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais.

Intimant d'un geste bref à son cousin de rester en arrière, au cas où il serais question d'un rival plus puissant venu semer la pagaille et jouer avec son bétail, relevant les pan de sa jupe carmin au niveau de sa taille afin de ne pas être gênée dans ses mouvements, la femme en rouge bondit sur le toit d'un taudis adjacent, prestement, soulevant malgré la légèreté de son atterrissage un petit nuage de poussière de plâtre.
Peu satisfaite de ce médiocre point d'observation, elle cherche des yeux un autre promontoire plus élevé afin de bénéficier rapidement d'une vue plus avantageuse sur la situation.

Mais ce faisant, elle se rend compte que la scène se déroule bien plus près qu'elle ne l'avait crue.
Rien de bien grave... juste une escarmouche entre mortels. Tout sera bientôt finit, visiblement, puisque la proie humaine de ses outils de l'agence de protection est gravement blessée, à l'odeur, et que ses poursuivants ne sont plus bien loin.
Elle, cette petite chose pathétique aux cheveux pâles, ne semble pas en état de continuer à fuir.
Bah, ce sera bientôt réglé. Ces choses là ne la concernent pas, et puis... une femelle de plus ou de moins? Celle-ci n'a même pas l'air d'être une pondeuse, alors quel intérêt?

Consciente de la présence d'Eth tout proche, la caïnite se prépare à se détourner de ce triste spectacle pour rentrer se pelotonner à nouveau dans le faste de sa demeure, quand quelque chose la retient.
A la limite de sa conscience, la présence mourante de la gamine attire son attention.
La faible créature, malgré son existence peu enviable, désire tant vivre, visiblement... serait elle plus forte que prévu?

Sans trop savoir ce qui pique autant son intérêt ni attire autant son attention chez cette autre, sautant dans une rue adjacente, Aurélia s'avence sans réflêchir vers la scène du petit drame qui se déroule. La fin est proche, ses pas se pressent, mais bien sur, oui... elle arrive avant les soldats.
La jeune fille, à moitié inconsciente, ne la remarque pas jusqu'à ce que la vampire la prenne délicatement dans ses bras, aussi facilement qu'on prendrait une poupée, pour la transporter jusqu'à une habitation du coin un tant soit peu salubre.
Elle ne vérifie pas, mais elle sait qu'un autre vampire, perplexe, la suit dans la demeure, peu coutumier de voir sauver ce qu'il a l'habitude de massacrer joyeusement.
Quand à la bande de soudards, ils ne retrouveraient jamais leur jouet...

Posant l'enfant sur un lit momentanément inoccupée mais qui a visiblement déjà beaucoup servit à quelque prostituée pour l'heure partie en vadrouille à la recherche d'un client, l'être centenaire détaille enfin sa trouvaille, l'observant avec cette même fascination, éternelle, alors que la flammèche de sa courte vie s'éteint lentement.
Caressant du bout de ses doigts à peine tièdes ce visage étranger, la créature de la nuit se penche au dessus de la couche mortuaire improvisée, sondant l'esprit de la petite à la recherche de ce qui l'a attirée, quelques instants auparavent.

ça y est.
C'est ça...
Et si c'était elle?
Agissant avec une impulsivité qui ne lui ressemble pas, Aurélia mord son poignet et le pose contre les lèvres exsangues, appelant d'une voix douce sa future compagne.

"Bois. Bois ce sang que je t'offres en remplacement du tiens."
Aurelia sur UT2, La Fiera des Etica.
ID: 5

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01. 07. 2008, 23:26

Comme à son habitude, il était parti en chasse dans le territoire d'un autre, vêtu comme un mortel, c'était le seul don qu'il leur accordait.La chasse avait été désastreuse, le sang trouvé était d'une qualité médiocre

Lorsque le son d'un tumulte s'éleva, il ne put s'empêcher d' aller voir, et il enrageait d'avance en voyant ce pauvre être finir comme sa Macha, sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit, mais la scène prit une tout autre tournure, il fut alors assailli par un sentiment étrange...

Intrigué, oui c'était le mot. Airin avait été intrigué par le comportement de sa semblable, pourquoi avait-elle sauvé cette pathétique créature qui bougeait à peine? Et pourquoi avait-elle pris soin de dissimuler son corps à la vue des autres? Si cela avait été lui, Il l'aurait mordu et vidée de son sang avant de s'éloigner et de laisser les mortels fairent ce pour quoi ils étaient la, nettoyer derrière lui. Mais il y avait une chose qui l'intriguait encore plus, c'est le sourire qui se dessinait sur son visage d'ordinaire impassible, et qui ne voulait plus disparaitre lorsqu'il fixait sa congénère. Observant la scène de loin, il ne put s'empêcher de se rapprocher. Il les suivit dans cette misérable masure.

C'est la qu'il la vit, dans toute sa blancheur et sa splendeur, aussi noble et digne qu'un fauve mais aussi dangereuse et traitresse que la nuit. Alors ce qu'il vit dépassa ce qu'il pouvait comprendre. Une caïnite, donnant son propre sang à un mortel, à cette créature faible, tremblante, vulnérable. Toute sa vie était une quéte de puissance. Alors comment, un des sien pouvait-il montrer de la pitié pour un être plus faible au point même de lui donner la vie? Pourtant il était subjugué par cette scène irréelle, hors du temps. Il ressorti de la pièce en souriant, sachant pertinemment que sa présence n'était pas restée inaperçue et alluma une cigarette puis brulant de curiosité il rentra et s'adressa à la caïnite :

"Pourquoi l'avoir sauvée?" En quoi méritait-elle votre pitié?"
D'ordinaire il l'aurait tutoyé mais sans savoir pourquoi il s'était adressé à elle avec une déférence qui ne lui ressemblait pas.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



10

01. 07. 2008, 23:55

La beauté d’une lune.
La beauté d’une nuit.
….
La beauté d’un hurlement dans le noir.
….

Le hurlement d’un homme auquel on a arraché un bras au nom de l’amusement, se débattant comme une souris dans les pattes qui ne sont pas celles d’un chat mais d’un puma… Un Puma particulièrement joueur car on entend des cotes se casser et la respiration haletante de cet humain qui sait déjà qu’il va mourir de toute manière mais il aurait sans doute préféré mourir rapidement que se faire alléger d’un second bras.
Léchant le sang qui coule avec un certain plaisir qui dépasse le sadisme, il se redresse pour regarder l’homme qu’il empoigne, impuissant face à un authentique monstre comme lui… Il n’en peut plus, il va mourir comme ça… Mais le vampire l’entendit pas comme ça et répondit a la demande de son otage qui est « Tuez -moi ». Etant bien élevé, il accéda a ça requête en plongeant sa main dans les entrailles chaudes avec un cri immense déchirant la nuit pour y tirer tout ce qui s’y trouve dans une explosion de sang qui le réjouit comme un enfant qui joue avec de l’eau.
Laissant le corps sans vie s’effondrer contre le mur, il le regarde en se disant que c’est trop dommage de laisser du sang comme ça… Donc il s’affaire a le mordre et aspirer la moindre petite goute de sang du corps avec un amusement plus que certain, toujours vêtu d’une façon classieuse depuis le départ.
Le plus étrange c’est qu’aucune tache de sang n’apparait sur sa tenue bien que le torrent de sang l’ait éclaboussé.

Il revient vers sa charmante Cousine, qui offre son sang a une parfaite inconnu ce qui l’étonna mais après tout elle est grande et majeure donc elle peut bien faire ce qu’elle veut après tout.
Marchant calmement vers sa demoiselle pour se pencher et regarder la jeune fille, il fixa ensuite la Lady avec un léger filet de sang qui coule le long de sa bouche qui n’est visiblement pas le sien.

-Qui sont-ils, Aurelia ?
...Ce Monde Est Un Monde Plein D'Insanités...

ID S2 : 16939

Ce message a été modifié 3 fois, dernière modification par "Eth" (02.07.2008, 13:22)


11

02. 07. 2008, 22:27

L'instant devait être solennel. Unique. Gravé à jamais dans la mémoire de la mourante.
... Mais qu'en est il lorsque des cris d'effroi, de souffrance et d'agonie viennent troubler cette quiétude, lorsqu'un vampire inconnu s'introduit dans la modeste bâtisse?
Les intentions du nouveau venu ne semblent pas belliqueuses, mais Aurélia a apprit à se méfier des apparences, tous ces siècles durant à lutter contre ses semblables, essentiellement... or celui-ci en était un. Indubitablement.
Un vampire, d'age et de puissance indéterminés, qui s'était si facilement glissé sur son territoire jusqu'à l'approcher...
Mais que fait la police?

Sans doute les agents des forces de l'ordre sont ils en train de ramasser les morceaux éparpillés des poursuivants de la petite blonde qui ont eu le malheur de croiser la route d'un Eth en manque d'amusement.
Quoi qu'il est toujours ainsi... mais des fois c'est pire. Ou pas.
Est-ce seulement possible?
Bah...

Retournée à présent vers l'intrus, dos au lit de fortune, la cainite fixe de ses yeux mordorés cet étrange personnage, les paupières légèrement plissées tel un félin prêt à bondir tentant de le sonder afin d'estimer ses capacités autant que ses intentions.
Ne trouvant rien de particulièrement hostile, elle n'en reste pas moins méfiante, sur ses gardes, accueillant avec des pensées mitigées le retour de son cousin.
Si l'opposant est fort, il ne sera qu'une victime de plus. Sinon... quoi?
Ah! En voilà une situation à la fois inhabituelle et compliquée.

"Je ne sais pas... tout à fait."

Cet aveux, d'autant plus surprenant de la part d'une créature d'apparence si fière est du genre déconcertant.
Mais le mal est fait... et cet autre connait son quartier et son nom, déjà. Il est trop tard pour reculer à présent.

"Elle est sous ma protection. C'est tout.
... Et vous êtes?"
Aurelia sur UT2, La Fiera des Etica.
ID: 5

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03. 07. 2008, 08:59

La réponse l'avait surpris, plus encore que la question. Comment avait-ele pu avoir l'idée de sauver quelqu'un sans même savoir pourquoi? Sans avoir d'idée dérrière la tête? Sans préter attention au nouvel arrivant, il s'approcha de sa nouvelle consoeur, et posant sa main sur son torse, lui murmura :

"Tu vivras. Tu as de la chance tu sais. Si ca n'avait tenu qu'à moi, tu serais morte."

Puis il se retourna vers celle qui semblait etre la maitresse des lieux. Et s'inclinant respectueusement, répondit :

"Je suis Airin Renerion, ne vous inquietez pas mes intentions ne sont pas belliqueuses, je suis simplement venu ici pour chasser."

Simple mais efficace, il avait donné les informations essentielles en un minimum de mots. Maintenant, si cela ne convenait pas à ses hotes, il était certain qu'il ne s'en sortirait pas. Il se tenait quand même prèt, ses muscles bandés à l'extrème, en prévision d'un combat qui n'arriverait peut etre jamais. D'autant que les pulsions meutrières du caïnite fraichement arrivé auraient suffit à décourager la plupart des êtres vivants.Mais lui était là et toute tentative d'évasion se serait soldée par un échec, les deux vampires devant connaitre parfaitement les environs.

Voila ce qui arrivait quand on était impulsif, il s'était laissé porté par sa curiosité et voila qu'il risquait de se lancer dans un combat pas perdu mais mal engagé. Attendre, tout ce qui restait à faire, et pourtant ce qu'Airin detestait le plus au monde.
Jamais de compromis, pas même face à l'apocalypse.

[RP] Airin, le chercheur de vie.



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04. 07. 2008, 06:44

Chimère, mort ou réalité? La jeune femme était incapable de faire la différence. Toujours est-il qu'elle avait subit toute la scène les yeux grands ouverts mais sans réussir à prononcer une seule parole. Elle refusait obstinément de sombrer dans l'inconscience car elle savait que ce serait sans doute la toute dernière chose qu'elle ferait si elle abandonnait maintenant.
Enfin son choix fut fait, c'était bien un cauchemar finalement. Les femmes fatales en robes longues sautant de toit en toit dans la zone des bidonvilles ça ne courait pas les rues: elle était entre les mains du pire prédateur imaginable.

Dans quel jeu pervers et malsain s'était elle encore fait entraîner?
Une myriade de possibilités toutes pires et plus délirantes les unes que les autres avec elle en attraction principale traversa en quelques secondes les neurones agonisants de son cerveau affaiblit par la perte de sang et la surcharge de douleur: dégustation du soir au coin du feu, soirée cuisine entre amis, jeux en cave avec objets pointus et camescope...
Elle était à deux doigts de relâcher le contenu de sa vessie lorsque la sentence tomba: « Bois ce sang que je t'offre en remplacement du tien ».
L'expression dans les yeux de la saignée passa subitement de la terreur au plus pur étonnement et pourtant venant enfin de trouver un moyen de s'en sortir elle ne se fit pas prier et aspira la moindre goutte du liquide vermeil ruisselant entre ses lèvres.

Semblable à un vieux vin rouge de garde, fort, tannique aux notes boisées mais aussi très fruité, voilà la comparaison qu'aurais pu en faire un oenologue amateur. La fille des rues n'ayant jamais touché à autre chose que de la piquette n'en retint qu'un goût de fer très prononcé car ses sens étaient submergés par les sensations émanant de l'intérieur de son corps et plus rien d'autre n'importait.
Sang et métal en fusion, détruisant, nourrissant, régénérant tout sur son passage , en comparaison le coup de poignard qu'elle avait reçu un peu plus tôt était une véritable partie de plaisir et elle prenait seulement maintenant conscience de la vraie valeur du mot agonie alors qu'elle sentait sa plaie qui commençait à se refermer.
Puis les minutes passant douleur et plaisir commencèrent à se mélanger, sa respiration devint hasardeuse, saccadée, ses mains griffèrent l'air à la recherche de quelque chose auquel se raccrocher, son corps entier se cambra une fois, puis deux avant de totalement se relâcher.

La nouvelle née en sueur était maintenant redevenue totalement calme, alors même que ses iris commençaient à lentement virer au carmin ses yeux aux pupilles totalement dilatées inspectaient la chambre miteuse dans laquelle elle se trouvait.
Elle pouvait maintenant clairement sentir l'odeur de l'ancienne propriétaire du lit et les relents d'hommes qui s'y mêlaient étroitement, une senteur étrange mais pas forcément désagréable si l'on faisant abstraction des effluves de crasse. Elle avait faim.
Sur une impulsion, sans prendre de précaution vis à vis des 2 individus mâles présents la jeune femme qui était déjà presque nue releva son T-shirt et inspecta son abdomen. Il était loin d'être lisse et parcouru de nombreuses cicatrices gagnées lors de sa vie passée mais plus aucune plaie n'y était visible...

Ne pouvant ignorer plus longtemps les autres personnes présentes dans la petite pièce, elle se tourna vers la méditerranéenne et se contenta d'un simple:

« Merci M'dame. Dites... pourquoi est-ce que je suis ici? »

Elle évita la stupide question concernant sa faim dévorante mais ses yeux fixant le poignet encore maculé de sang de sa protectrice n'auraient pas pu être plus explicites.

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Nethen" (05.07.2008, 22:02)