Nous sommes en plein milieux de la nuit, le silence règne dans la forêt tandis qu'un corps répand un liquide rouge vermeil sur les feuilles mortes. En effet l'automne a déjà recouvert le monde de son manteau brun. Un léger bruit se fait entendre, le corps du mourant échappe un geignement sordide tandis qu'une ombre s'approche venant de l'obscurité, silencieuse. Firunbel se penche doucement à côté de l'homme qu'il vient d'atteindre. Il écoute son souffle, admirant sa volonté de vivre malgré qu'il soit condamné. Aussi Firunbel empoigne une arme dans sa main droite et égorge l'humain agonisant.
Plusieurs cadavres gisent autour de moi, j'observe la scène de ce drame bien réel. En tout 6 humains ont trouvé la mort. Ils ont eut trop d'audace et maintenant ils ne sont plus.
Un léger vent traverse la forêt endormie faisant ainsi bruisser les feuilles encore vaillantes. Les cheveux de l'unique survivant de ce carnage volent tandis qu'il demeure immobile et regarde son œuvre avec dégoût.
" Pourquoi suis-je obligé de tuer? Pourquoi je me retrouve dans ces situations m'obligeant à faire face, l'arme à la main? Serait-ce pour purifier la Terre de ces quelques démons? "
Un sifflement se fait entendre avant qu'une flèche n'atteigne l'arbre derrière le vampire.
Ainsi il y en a d'autres? Il m'oblige à me battre alors qu'ils meurent. Je me précipite à couvert, la forêt dans laquelle je me trouve est dense me permettant de facilement connaître l'endroit où le tireur est embusqué, en effet mon agresseur a du choisir une ligne de tir avec soin : il est à 20 mètres de moi dans les branchages d'un hêtre. L'ayant repérer je me glisse jusqu'à lui parmi les ombres cherchant le meilleur angle pour mon assaut. Cependant j'aperçois qu'ils sont encore 3 et qu'ils me cherchent. L'un porte un arc à la main ainsi qu'une lame courte à la ceinture. Le second est armé de deux épées tandis que le dernier porte une targe et une faucille. Des paysans? Non, ils ont une armure de cuir clouté, soit une chose bien trop onéreuse. Des brigands sans doute alors. Je me déplace encore pour enfin arrivé derrière un arbre non loin d'eux, je suis à peine à 5 mètres. Je prends le temps de réfléchir, je prépare mon attaque. En effet l'idée de mon plan vient rapidement, cela est sans doute dû aux innombrables escarmouches telle que celle-ci que j'ai mené par le passé.
Il me faut tuer le tireur avant de m'occuper de ces compagnons car sinon j'aurais bien trop de difficultés pour faire l'Ombre sanglante. J'observe attentivement mes adversaires qui ne me voit pas dans cette obscurité épaisse.
Le vent de nouveau, cependant le souffle se transforme en bourrasque donnant la clé de la victoire au vampire embusqué et patient.
Après un peu d'attente le vent vient, enfin. Je me lance alors que les feuilles carillonnent tout autour de des mes opposants les forçant à ne pas faire confiance à leur ouïe. J'atteins l'hêtre enfin alors que le vent commence à faiblir. Je grimpe rapidement jusqu'au niveau de l'archer.En cet instant ma force m'aide plus que ma dextérité dans cette tâche. Je parviens à dégainer une de mes épée courtes. Silencieusement je me faufile derrière et m'apprête à le tuer.
De part leurs formes parfaitement harmonisées, la lame sort délicatement de son fourreau, ne provocant pas un bruit pouvant trahir son maître. Mais alors que la lame est sur le point de s'abattre, le vent s'apaise, laissant la forêt redevenir silencieuse. Au même instant la lune diffuse sa pâle lumière donnant à l'arme des allures d'une lame sépulcrale.
J'applique la sentence à cet homme. Il n'a rien vu venir et il en est mort, comme ces compagnons. Arnaheim lui a tranché la tête au niveau des épaules. D'ailleurs la tête saute et s'écrase lourdement sur le sol au milieux de ces alliés, les feuilles mortes se collant au sang chaud de ma victime. Pendant ce temps son corps demeure statique, tandis que le sang jaillit de la plaie béante.
" Que trop de sang en une seule nuit ... " (chuchotement)
Mais avant que les brigands se retournent vers le corps de leur égal je me cache de nouveau, dans les branchages d'un autre arbre pour me permettre une nouvelle attaque.
Steld et Folsio, font volte-face lorsqu'une chose semble tombait au sol derrière eux. C'est alors qu'ils découvrent la tête de leur ami gisant dans l'humus. La peur les embrassent tandis que le vent revient, annonciateur de leur destin funèbre. Malgré cela, la lune observe de son unique œil d'albâtre le nouveau carnage de ce fils de l'ombre.
Tandis que mes opposants prennent peurs, je plonge sur l'homme le plus proche, assainant un autre coup mortel. Cette fois-ci l'attaque n'atteint pas le cou mais l'abdomen. Par la force de l'impact, ma lame n'a aucune difficulté pour éventrer mon adversaire, surpris mais surtout effrayer voyant ses entrailles se déversées sur le sol encore humide. Après cet assaut je me dissimule une dernière fois, préférant attendre que le survivant voit son destin et craigne la mort que je vais lui dispensais.
Steld voit son corps se vider tandis que son compagnon regarde à son opposé. Il sent la mort, cette fois il ne peut y échapper et c'est pourquoi la peur l'envahit, le faisant hurler de terreur. Ainsi Folsio se retourne et voit son second ami mourir sous ses yeux. Il a des doutes sur la nature de leur adversaire, aucun homme ne pourrait agir ainsi, même avec beaucoup d'entraînement, des années ou des siècles. Cependant il se prépare au combat n'acceptant pas l'idée de devoir mourir.
" Une fois de plus le vent... " (chuchotement)
Je le vois, il a peur, son cœur va céder dans quelque instant mais je dois le pourfendre afin qu'il me voit avant sa mort, qu'il comprenne. Ainsi je me jette une dernière fois, sur le survivant. Là encore mon arme trouve le chemin pour l'atteindre et sectionne la gorge provoquant un nouveau flot de sang. Cependant mon élan m'a forcé à rouler m'aidant par la même occasion à m'éloigner pour le que ce sang ne me souille pas. Je le vois, il agonise, il a peur et sa vie s'achève dans le plus grand secret. Une fois de plus l'astre lunaire et mon seul témoin gardant ce secret dans son aura nacrée.
S'est fait, Folsio est gravement blessé et meurt doucement. La silhouette qui se trouve non loin de lui le regarde avec ces yeux rouges écarlates irradiant une lumière de la même couleur. Il est habillé avec des vêtements sombres pratiquent pour le voyage et le combat. Ils sont larges sauf aux niveaux des avants bras, des mollets et de la taille. Deux armes courtes sont dans leur fourreau à sa ceinture tandis qu'une troisième lame est fixée dans son dos. Une arme à deux mains dont la lame large correspond avec la garde de même proportion. Cependant son visage lui est visible qu'au dernier instant de sa vie pathétique, lorsque le vent, une dernière fois, fait son apparition sur cette scène cauchemardesque. C'est alors qu'il voit le visage d'un homme impassible d'une vingtaine d'année. Il est pâle et ressemble ainsi à un albinos et pourtant...
Des cheveux blancs encadrent ce faciès tranquille, ondoyant au grès de ce dernier souffle du vent, avant qu'il ne meurt.
Je m'approche de lui à ces derniers instants et je lui murmure ces quelques mots afin qu'il connaisse, afin qu'il sache.
" Tu as eut tort, toi qui tue pour voler, tu meurs par ma lame. Mais soit sans crainte mes crocs se planteront dans ta nuque nue alors que ton corps sera sans vie. Oui, tu comprends enfin... je suis un damné et je te mène aux enfers, un endroit où tu mérites de pourrir pour ce que tu as fait dans cette vie. "
Folsio tenta de parler,cependant le sang couler abondamment dans sa gorge l'étouffant et l'empêchant de parler, même si quelque mots furent audibles par le vampire encore accroupi.
" Sauves-moi... je te servirais... fidèlement. "
Firunbel répondit avec son ton le plus glacial :
" Tu n'as pas le droit de vivre, c'est pour cela que je t'ôte la vie. Mais crois-moi je te fais une faveur en te laissant agoniser, de cette façon tu ne seras pas condamné sur la terre mais dans l'enfer de tes actes. "
A ces mots la lame devenue écarlate s'abattis de nouveau achevant la vie du dénommé Folsio.
9 Morts, et le sang coule à flot, abreuvant cette Terre déjà trop meurtrie...
Je récupère les rares pièces que mes assaillants avaient sur eux puis je continue mon chemin, décidé d'aller jusqu'à la destination que je me suis fixé, Tiercelune.
" La vie de plusieurs hommes s'achève tandis que la lune m'épie et me condamne. Eternel juge, elle est aussi ma chaîne que je ne pourrais jamais briser. Cependant il s'agit d'un phare guidant les âmes errantes et damnées, c'est pourquoi je ne peux que m'émerveiller. "
Ainsi Firunbel repartit laissant derrière lui un spectacle macabre, une nouvelle fois des hommes avaient péri sous sa lame sans pitié. Il s'arrêta un instant puis repris son chemin, ne supportant pas ce qu'il venait de faire. L'obscurité le submergea, alors qu'il pénétrait plus profondément dans le bois,le dissimulant aux yeux de tous.
Firunbel tailla une fois de plus son histoire dans la chair, pour son plus grand dégoût.
Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Firunbel" (07.06.2008, 20:04)