Rien que je connaisse en tout cas.
"Il est temps de se lever" me dis-je en m'extirpant de la terre profonde et dure.
mon premier constat fut que mes vêtements, soigneusement embalés m'attendaient dans une bonne toile huilée. La toile avait séché et craqué, mais avait rempli son office: mes vêtements étaient intacts! Un pantalon ample, rembouré de cuir; un oeil exercé aurait pu remarquer les raideurs trahissant la présence de mes couteaux, une veste noire dont les pans claquaient dans le vent. une chemise pourpre venait compléter le tableau. Je sentait déjà la soif me tirailler. Une proie, il me fallait une proie !
Ce n'est qu'à ce moment que je réalisais dans quel cauchemar j'était tombé. L'Armagueddon, il n'y a que ce mot pour décrire cette vision de corps mutilés,et l'odeur dans l'air! pouah! Quelle horreur, un mélange de chair brûlée, de mort, et comme relent de poison lorsque l'on expire.
Une gigantesque déflagration se fît entendre, tandis qu'au loin un énorme champignon de feu s'élevait dans le ciel. Le paysage était dévasté, les batisses alentours jetées au sol, des incendies ravageaient les rares batiments encore debout. Partout des gens hurlaient, pleuraient. Des bandes de pillard s'organisaient, des conflits éclataient un peut partout.
Je repérai rapidement ma première victime, c'était un homme seul, il avançait parmi les décombres, l'air totalement perdu. Je l'abordai sans détour, le guidant vers un prétendu abri... Il me fallu deux autres victimes pour étancher vaguement ma soif. Cela fait, j'examinai les alentours. Tous les humains portaient d'étranges vêtements, une rafale de balles se fit enttendre; je me retournai vivement, étonné de ne voir qu'un homme, où étaient donc les autres tireurs. Une nouvelle raffale crépita, cette fois, j'avais la conviction qu'il était seul, son arme me fascinait, un fusil qui tirait si vite! L'homme ouvrit la bouche pour parler, mais je fondis sur lui! Il n'eut même pas le temps de tirer a nouveau, je m'emparai de l'arme d'une main tandis que je soulevais le malheureux du sol. Son air terrifié plaqua un sourire cruel sur mon visage. Je vrillai mes yeux dans les siens avant de plonger mes crocs dans sa gorge.
Sous la lune, la planète semblait en flammes. Combien de temps avais-je passé dans la terre ? Sur un journal, je trouvais la date 2012 !
Deux cent ans. J'avait passé deux cent ans en terre ! Deux siècles... et le monde avait sombré dans la folie! Bien! j'étais faible, mais en vie ! Et le sang frais battait mes tempes. Ce fut une nuit mémorable, au milieu des flammes et des explosions, j'oeuvrais tel un démon, terrifiant les humains de mes cris, je poussais jusqu'à boire le sang au beau milieu des fuyards.
Une fois lassé de mon petit jeu, j'entrepris d'explorer plus avant les alentours. Les bâtiments étaient bien plus haut que je ne l'avais estimé, et leurs matériaux étranges. Lentement, je me glissais dans la foule hagarde des réfugiés. En les écoutant, j'ai compris que personne ne savait ce qui se passait. Tout ce que j'ai pu retirer de cette expérience, c'est que je n'étais pas seul, d'autres vampires s'agitaient, beaucoup trop, plus que je n'en avais jamais vu.
Cependant, aucun ne semblait désireux de m'agresser, ou de communiquer d'ailleurs, comme si ma présence les dérangeait, mais qu'ils avaient mieux a faire. De toute façons, ce n'étaient que des jeunes, comme moi...
Néamoins, a la fin de la nuit, je n'avais toujours pas rencontré d'envoyé divin, mais que s'était t'il passé ?
L'aube aprochait, il me fallait un abri, et vite! Je m'éloignais vivement du campement de fortune pour trouver un refuge aproprié.
Plus facile a dire qu'à faire, , je ressentis une présence hostile, un lycant ! Et pas d'armes en vue... Premièrement, le localiser : là! a une dizaine de mètres derrière moi, je le sens presque se transformer,je fléchis les jambes tandis que mes mains glissent vers mes couteaux. Dans mon état, un truc pareil, je suis dingue!
Au moment ou le lycant bondit, je me projetais dans les airs, saisissant mes couteaux ! Ses griffes lacérèrent mon dos, mais il ne me projeta pas au sol. D'un mouvement vif, je me retournais, et plantais mes lames dans le cou du monstre. La bête s'écroula lourdement, et je ne tardai pas a la suivre.
Ouf, j'avais eu de la chance sur ce coup! c'était la première fois que je combattais seul contre un lycant
Je fus réveillé par la morsure du soleil, j'étais resté inconscient beaucoup trop longtemp.Je plongeais vers la cave dans un hurlement de douleur.
La journée fut atroce, mes brûlures ne me laissaient aucun répit. Je finit cependant par plonger dans le sommeil.
A la nuit tombée, je m'extirpais néamoins de ce refuge. Ainsi je n'avais pas rêvé...Le monde est réellement devenu atroce. L'air empestait encore la mort et le poison. L'idée me vint de m'enterrer a nouveau...