Allo, chéri?
L'histoire se passe aux USA, dans une petite ville résidentiel de l'état du Massachusetts.
Nous sommes en 1981.
Monsieur et Madame Smith sont heureux d'emménager dans leur nouveau 4 pièces avec deux salles de bain tout neuf. Surtout que notre couple attend une agréable surprise, l'arrivée de leur premier enfant.
Comme dans beaucoup de ménage à cette époque, Rachel Smith est mère au foyer et passe donc le plus grand de son temps à s'occuper de sa maison. Malgré la fatigue dû à sa grossesse, c'est une veritable tornade de propreté qui tout les matins envahit la maison.
Le mari, John Smith est comptable dans une petite entreprise qui prends doucement mais sûrement son essor dans l'économie américaine du début des eighties
Un soir, alors que Rachel est entrain de mettre la table afin de pouvoir dîner avec son mari chéri, un coup de téléphone l'interromp. C'est inhabituel pour cette ménagère bientôt trentenaire de recevoir un appel aussi tard. Priant pour que rien de grave se soit arrivé à John, car elle s'imagine déjà le pire, elle décroche.
"Allo Chérie? C'est moi, John! Je suis désolé je ne pourrai pas dîner avec toi ce soir, j'ai une réunion importante qui risque de s'éterniser. Ne m'attends pas pour aller te coucher, le bébé doit te fatiguer mon coeur. À ce soir! Bisous, je t'aime!"
Après avoir raccroché, notre brave mère au foyer s'en va dîner seule et déçue, mais ô combien soulagé après avoir autant stressé à cause d'un coup de fil aussi anodin.
Une brève douche salvatrice et les voilà elle et son ventre arrondi allité pour une grosse nuit de sommeil.Il est environ 3h du matin quand dans son someil Rachel ressent une sorte de présence dans la chambre.Elle se réveile et effrayée se jete sur la lampe pour allumer.
C'était son mari qui était enfin rentré :
"Mais chéri, faut pas te mettre dans cet état! je n'avais pas allumé pour ne pas te reveiller.
"Chéri, tu sais que je t'aime? Mais j'ai une désagréable impression. Je m'effraye toute seul par moment, je ne me sens pas bien, peut être que c'est les hormones?
Après avoir longuement rassuré sa femme, John Smith décide de chômer le lendemain afin d’accompagner sa petite femme chez le medecin.
Le jour suivant est une journée splendide, le soleil brille, et Rachel ,qui quand son mari n’était pas là semblait ternie, avait un regain de vitalité qui la rendait aussi splendide dans son rôle de future mère.
Le rendez vous chez le medecin se passa normalement selon tout critère, tout comme normalement se passerai la naissance de leur futur petit garçon dans 3 mois selon les estimations du docteur.
Quand le mari aborda le sujet des frayeur que se faisait sa femme, le medecin ne pût que constater que les changements d’humeurs, une certaine crainte de l’accouchement, pouvait survenir et perturber la femme chez qui c’était la première grosses. Il lui prescrit donc de légers calmants « Sans effet sur le nourrisson !, insistait-iltout en félicitant et encourageant tout à la fois ce jeune couple qui avait toute la vie devant eux.
Monsieur et Madame Smith profitèrent de la journée pour se promener, comme ils avaient l’habitude de le faire quand ils n’étaient encore qu’au lycée et qu’ils se faisanet encore la cour, incertains de l’amour que l’autre lui portait.
Ils rentrèrent bientôt, commandèrent une pizza pour dîner, et après le somnifère de Rachel avalé, ils partirent ensemble se coucher.
Au milieu de la nuit, le téléphone sonna, reveillant les époux. Le mari décida le premier de se lever, tant pour faire cesser cette sonnerie de téléphone que pour passer un savon a l’inopportun.
Il décrocha d’un geste rageur,
« Allo ?
-Bip...Bip...Bip...
« Trois heure passé ? Mais quel putain de curieux personnage s’embêterait à de pareilles farce de merde au milieu de la nuit ? Jura-t-il en retournant à la chambre à coucher.
Il informait sa femme du canular quand le téléphone se remit à sonner.
« Décroche donc, peut être que la ligne était mauvaise au premier appel ?
John s’exécuta de bonne grâce et mis le combiné à son oreille.
« Résidence des Smiths, John à l’appareil ! Tenta-t-il de cacher l’inquiètude qui menaçait de pointer dans sa voix.
Seul le silence lui répondit.
« Demain j’appellerai la compagnie du téléphone ! Il est inacceptable que des petits rigolo s’amusent à déranger ma petite femme pendant qu’elle se repose ! Décida-t-il.
Le reste de la nuit se passa sans encombre, si ce n’est au réveil l’étrange impression d’avoir fait un cauchemar sans s’en souvenir qu’eu Madame Smith. Elle décida cependant de ne pas en faire part à son mari.
John parti très tôt au bureau, Rachel s’adonna à son ménage quotidien, rythmées par la musique endiablée de Prince que crachait la chaine HI-FI dernier cri qui occupant le salon. Bien vite elle oublia le léger malaise du matin et ne se préoccupait plus que de quel plat elle allait pouvoir servir à son comptable de mari bien aimé. Même les appels nocturnes lui étaient sortis de la tête.
Alors que le crépuscule s’avançait et que John n’était pas rentrée, la sonnerie du téléphone retenti apportant avec elle les réminiscences du sentiment obscur qui l’avait envahi au matin.
C’était seulement John qui comme quelques jours plus tôt était forcé de rester travailler tard et qui lui enjoignai de ne pas l’attendre plus longtemps, de diner et de se coucher sans l’attendre car veiller tard était mauvais pour le bébé.
Donc elle dîna, seule et morose, et se mit sous les draps avant de prendre le cachet qui lui permettrait d’enfin s’endormir et mettre fin à cette journée qui somme toute l’avait épuisée.
Alors qu’elle dormait depuis déjà quelques heures, comme assomée par le narcotique, elle ressenti la même impression familière de présence. Sans ouvrir les yeux, car ses paupières semblaient de plomb, elle appella John.
« Oui c’est moi chéri rendors toi, je me change et je te rejoins, lui chuchota-t-il à l’oreille avant de l’embrasser sur le front.
« Tes lèvres sont si froides, réussi-t-elle à articuler avant de sombrer de nouveau dans les limbes du sommeil.
Quand elle se réveilla le jour suivant, le soleil était déjà haut dans le ciel, et John parti depuis longtemps. Il avait même prit le temps de lui préparer un vrai petit déjeuner, composé de pancakes, de jus d’oranges fraîches d’un yaourt grecque ainsi que d’une petite note sur laquelle son mari lui disait qu’il n’avait pas voulu la réveiller mais que s’étant lui même levé trop tôt il avait fait quelques course et lui rappelait à quel point il l’aimait.
Elle se sentait, fatiguée. Epuisée et à bout de nerf.
Elle décida de s'accorder une journée de repos, pas de ménage pour elle aujourd'hui. A la place elle et son ventre arrondi iront regarder un film au cinéma , ensuite ils iront bouquiner au bord de l'étang dans le parc voisin de la bibliothèque où ils auront auparavant emprunté quelques romans à l'eau de rose.Malgré l'accès de fatigue du matin, aucun nuage ne vint perturber la journée de Mai 1981 ensoleillée à souhait du brave petit bout de femme Smith.
Mais quand le crépuscule vint à poindre, annonçant le retour au foyer familial, elle le senti comme une contrainte. Une force obscure lui faisait redouter la maison, et plus particulièrement dormir dans la maison.
Elle avait pris à diner en rentrant, posa sur le plan de travail de la cuisine le menu Thaï qu’elle avait pris pour son mari. Ce dernier avait laissé un message sur le répondeur pour prévenir, encore une fois, de son retard.
Elle prît une douche avant de s’installer dans son lit et manger son menu à elle. Curieusement elle, qui était au début pressée de rentrer pour enfin dévorer ses nouilles au citron, n’avait plus faim, l’odeur même de la nourriture l’ecoeurait. Elle tenta les filets de canards, mais ne trouvant pas l’appétit non plus elle renonça, pris un calmant et se tourna sur le flanc pour s’endormir presque aussitôt.
Des lèvres froide délicatement posée sur son front la tirèrent à moitié de sa léthargie.
« John, viens te coucher mon cœur, parvint elle à dire les yeux encore fermés par le sommeil avant de ressombrer dans l’obscurité.
La sonnerie du téléphone retentissait, mais pour elle c’eût été comme s’il se serait situé a des milliers de kilomètres. Mais à force de sonnerie, il parvint à la tirer de son sommeil.
« John ? Va répondre s’il te plaît, dit elle.
Mais la forme calé sous la couette ne bougea pas d’un pouce. Tant pis pour elle.
Elle se leva prestement dans le noir, descendit à la cuisine et jeta un œil à l’horloge avant de décrocher.
« Nom de Dieu ! Qui êtes vous pour déranger les gens honnêtes à trois heures du matin ? Tempêta-t-elle.
« Allo, chérie ? C'est John! Je ne voulais pas te déranger mais je ne rentrerais sans doute que demain matin...
Fin