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Amendil

Dropinosaure à ses heures perdues

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31. 03. 2012, 18:59

Une expé, somme toute, comme une autre.

        Il fait nuit et la cité grouille de vampires. En tournant la tête, je vois mon compagnon. Au premier coup d’œil, on remarque un oculaire intégré à son œil droit, marque de fabrique des absorbeurs, ces vampires génétiquement modifiés. Ses cheveux noirs de jais assortis à ses vêtements en cuir sont coupés court. Il porte une cagoule et veste en cuir légèrement lacérée, apparemment pour « l’aérodynamisme » comme il est le seul à le croire. Caché dessous, il porte des pierres où la lumière du soleil a été enfermée, l’affaiblissant mais améliorant sa vivacité. En d’autres mots, le kit parfait pour passer inaperçu en pleine nuit et suffisamment léger pour être rapide. À l’inverse de moi, il n’a aucun mal à se déplacer à travers la foule bien qu’il porte un pilum, comme on n’en fait plus aujourd’hui, ne l’aidant pas dans cette tâche.
        Arrivé à la frontière il me regarde et attend mon signal. Le plan a été minutieusement préparé quelques heures plus tôt. Au moindre écart dans les Champs de Couvoirs, on peut tomber sur les bêtes les plus sanguinaires lors de leurs festins de bestioles plus faibles qu’eux. Même en rencontrant le monstre que l’on était venu chercher, le combat serait compliqué et acharné. J’acquiesce en réponse au regard de mon compagnon et nous avançons vers le garde de la frontière. Il nous regarde des pieds à la tête et, sortant de la monotonie de sa nuit de garde, nous dit d’un air de défi :



        Alors comme ça on va s’faire un dragon à deux ? C’est pas l’bon soir pour des débutants j’vous l’dis, la lune est cachée par les nuages, vous n’aurez même pas l’temps d’l’apercevoir qu’vous aura déjà déchiqueté. D’ailleurs ça me rappelle l’histoire du neveu du frère de mon chef de …

        Nous n’avons pas le temps d’écouter tes histoires et n’avons que faire de tes conseils. Fais ton boulot et ouvre cette porte.



        Le garde se retourne vers les commandes et baragouine quelques mots, surement des insultes, déçu de ne pas avoir pu s’amuser plus longtemps. La porte s’ouvre peu à peu sur un monde vaste et dévasté par la Guerre Sans Fin. On y voit des flammes s’élevant depuis la terre, rugissant depuis dans années, seule lueur éclairant localement ces plaines de désespoirs.

        Nous traversons la porte et avançons silencieusement en direction du doigt du diable, contournant de vielles traces de La Guerre où se cache de nombreux monstres. Certains dragons volent au-dessus de nos têtes, apparemment craintif dû à notre puissance mais espérant récupérer quelques-uns de nos membres pour leurs repas.
        Régulièrement, nous entendons des cris effroyables de vampires sur le point d’être déchiquetés et les hurlements parfois rauques, parfois suraigüe des monstres que les vampires achèvent. Nous entendons même un groupe chanter pour se donner courage, courage qui ne leur aura servi qu’une poignée de seconde avant qu’ils se fassent massacrer.
        Finalement, nous arrivons devant la silhouette d’un golem. On se regarde et furtivement nous mettons de chaque côté de celui-ci. Je commence par tirer un carreau de ma lourde arbalète. Shere s’élance avec son pilum. Ne voyant pas le golem bouger, je me prépare à retirer un coup selon la réaction de mon partenaire. Je le vois contourner le golem et mettre deux doigts sur son cœur, signe signifiant que le golem est déjà mort.

        Je vais le rejoindre pour repartir chasser mais avant d’avoir fait la moitié du chemin j’entends un bruit de pas et avant même d’avoir pu me retourner je suis envoyé à terre quelques mètres plus loin. Un peu déboussolé, j’ai du mal à bien voir ce qu’il se passe. Je n’ai qu’une seule pensée en tête, survivre. Je ne vois pas shere khan, juste un monstre plus ou moins humanoïde qui se rapproche. Je tir quelques flèches en sa direction mais il m’a déjà bien affaibli et il est vraiment très rapide, aucune ne l’atteint à mon plus grand désespoir. Je me tourne sur le côté pour esquiver le poing qu’il vient de lever pour me frapper mais il m’attrape avec son autre main. Je suis assez près pour reconnaître que ce n’est autre que Romus qui me fait face.
        J’ai envie de crier, crier pour ma survie, crier pour que shere khan ne viennent pas car Romulus ne doit pas être loin, crier car je ne suis pas capable de faire mieux. C’est à ce moment précis que son poing vient s’enfoncer dans ma poitrine et où il me lâche. Je suffoque et remet un carreau dans mon arbalète. Je n’ai plus grand chose à perdre, il va me falloir une diversion pour m’enfuir si je ne veux pas mourir sur ces terres désolées. Derrière Romus, je vois mon ami en prise avec Romulus, la lueur habituellement dans ses yeux s’est éteinte et fait désormais place au désespoir. Au-dessus de ma tête les dragons sont toujours là. Derrière moi, il n’y a pas d’endroit pour se cacher. Je ne vois pas d’échappatoire. J’essaye de viser Romus en plein milieu de son corps. Viser sa tête n’a aucun intérêt, elle n’est pas suffisamment grande pour avoir une chance qu’il n’esquive pas mon coup.
        Romus m’assène alors un troisième coup que ne vois pas arriver à force de cherche une porte de sortie. Je me retrouve à terre, incapable de bouger car je ne sens plus mon corps. Mon agresseur n’as pas l’air d’être spécialement intéressé par ma carcasse et à ce que j’entends, Romulus en a fait de même avec mon shere.
        Impuissant, je vois les dragons fondre sur moi et se poser à côté de mon corps. Une douleur insupportable m’envahi. Ne pouvant pas mourir, telle une malédiction, je ne peux que subir la souffrance de me faire mâchouiller puis manger à petit feu. Peu à peu, mes yeux se referment sur cette vision et je perds connaissance.


        J’ouvre les yeux, une faible lumière artificielle m’accueille, je suis de retour dans la cité, prêt à chercher de quoi remplir ma journée.
Amendil
MégaChef de la confrérie des boulets
Créateur et chef de la confrérie anti-caravane

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Amendil" (31.03.2012, 19:02)


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