A nos silences rouges...
A nos silences rouges
Les mots allègent la folie
Sortis de la bouche ils s’envolent
Le silence pèse et l’alourdit
Et l’on devient fou en l’absence de parole
La chose est âpre en bouche, effilée, douce-amère
Cruelle en somme. Mais ça tu le sais déjà
Pour ne pas être hyène, rester vipère
Au final j’oscille entre Charybde et Scylla
Avide et sombre en son bain de mélancolie
La terrible phrase se pavane et s’agite
Vorace elle ne laisse ni espoir ni oubli
A mon esprit dévoré de plus en plus vite
Aujourd’hui c’est moi qui sombre et vois remonter
Vers la surface lointaine des bulles tristes
Gonflées de « Pardon ». Je ne peux plus respirer
Je coule et me noie, et malgré tout je persiste
Je m’entête j’insiste et je m’obstine encore
A résister et battre des bras vers le fond
Mon cœur crucifié se disloque sous l’effort
Peu à peu je pers le sommeil et la raison
Et tout cela se fait lentement, sans bruit
Sous des airs de fausse paix et de faux bonheur
Comme l’illusion d’un soleil après la pluie
Qui ne chante pas, sans lumière et sans chaleur
La vérité ressemble à une mer de larmes
Tues maudites proscrites étouffées au berceau
Des sanglots hurlant en chœur un amer vacarme
Dont on ouit pas un pleur, pas même un écho
La vérité ressemble à une mer de larmes
C’est elle qui reflète ce ciel vide et faux
Mensonge désespéré, parfait et sans charme
Qui me tue sans montrer sa face d’échafaud
Oh, et toi, toi tu dis que tu devenais fou
Mais moi, je pourrais mourir demain
Pleine de ton sang sur les mains
Tu n’en saurais rien, rien du tout.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...
Ce message a été modifié 3 fois, dernière modification par "Evangéline" (27.11.2011, 15:51)