"Pour ce qui est de mourir seul, pour l'instant tu as trouvé un refuge. C'est bien calculé, Llaya. Libre à toi qu'on s'entende.Moi tu me comprends c'mon boulot aussi. Et puis pour ce qui est de nos vies qui ne servent à rien, disons que ça fait partie du contrat quand on signe. Même si perso j'suis comme toi, la vie j'y tiens. Alors j'prefèrerai qu'on parte sur des bonnes bases Tu veux bien ?
Par contre j'aurais juste un mot à dire à mon pote. Je peux faire ça ?"
Tout cela n'avait aucun sens, apparemment l'objectif était de gagner du temps et d'éviter de répondre aux questions. Au final cette "diplomatie compréhensive" ressemblait plus à un asticot au bout d'un hameçon qu'à autre chose.
Llaya se fichait pas mal qu'on tente de le piéger mais mourir, une fois de plus, ne l'intéressait pas, tout comme laisser un piège se refermer sur lui.
"Pas de problème, tu peux lui dire tous les mots que tu veux... Après t'être pointé ici, et fissa, on manque de temps comme tu le sais. Le quartier est plus ou moins grand et tu es surement rapide alors faisons ça, tu viens dans les dix minutes qui suivent grand maximum ou je vous traques et démontes tout pierre par pierre jusqu'à l'aube. Pas de jeu de mots sur les matériaux de construction, merci.
Oh! Et ne pense pas une seconde que vous pourriez me cueillir ou me traquer, les habitants autant que bâtiments peuvent offrir une sacrée protection et à moins de dynamiter le quartier vous seriez impuissants. Fin des négociations jusqu'à ce que je puisses voir tes pupilles et que tu puisse parler à ton pote. Un seul mot en guise de réponse et l'appareil de communication saute."
Peut-être Llaya était-il trop prudent mais l'idée de laisser deux inconnus communiquer le dérangeait, principalement lorsque l'interlocuteur veut se faire croire concilient. Il se savait avantagé et il savait que si il devait se lancer dans une traque le quartier du vampire se retrouverait rapidement vidé et détruit. Rien n'est plus dangereux qu'un vampire acculé capable de faire s'écrouler une montagne sur lui et son adversaire par simple fierté de ne pas mourir à cause d'autrui.