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Chapitre1

Il est un lieu dans la bordure de la Cité du Sinistre Espoir où vivait l'un des premier clan vampire, les Silent Soldiers. Ses membres étaient ambitieux et puissants. Cependant l'ambition et la puissance monta à la tête de nombreux guerriers. La dissolution du clan s'annonçait inéluctablement. Après un dernier combat perdu face au clan de La Voie du Sang. Les misérables Soldats Silencieux se séparèrent pour de nouveaux horizons.

J'étais l'un d'eux. Mais contrairement à mes compagnons, je suis resté seul et j'ai erré dans la Cité à la recherche d'une nouvelle famille.

Mon chemin croisa la route de Clamdun qui était alors le chef du clan des Dents Hyper Pointues. Nous nous regardâmes un moment puis dans un regard intense nous comprîmes tous deux que cette nuit ne verrait pas notre sang couler. Il m'invita à le rejoindre et c'est ainsi que je rejoignis ce petit clan ami des clans des Assoiffés, des Warriors et de La Voie du Sang. Personne ne me reconnut parmis mes anciens adversaires ou plutôt tous m'accueillirent comme un frère.

Alors que je commençais à me faire ma place dans cette petite famille, Clamdun et les plus puissants de notre communauté disparurent pour ne jamais revenir. Mes compagnons se muèrent dans le silence me laissant à nouveau seul.

Je pris alors la décision d'avertir nos alliés. Je me rendis donc à la Taverne des Liens Eternels. Elle était le lieu privilégié de rencontre des membres de la grande coalition. Tenue par un Ogre toujours de bonne humeur, l'endroit était propice à la détente et à l'amitié.

Arrivé là-bas, j'annonçai la nouvelle à Ogre qui me dirigea vers le Chef des Assoiffés. Pps1 m'attendait à sa table avec un sourire réconfortant. Il m'invita d'un geste rempli de noblesse à m'asseoir à sa droite.

-Dis-moi ce qui te trouble ainsi, me dit-il d'une voix grave.

-Clamdun...Clamdun et ses compagnons les plus proches ont disparu il y a bientôt une semaine et personne ne les a revus. Je crains le pire pour eux et pour notre clan qui privé de chef ne survivra bien longtemps.

-Ainsi elle disait vrai, murmura-t-il.

-Qui ça Elle?

-Oh...euh rien, répondit-il d'un air songeur. Parle moi de toi Flienfels, poursuivit-il. Nous ne nous sommes encore jamais parlé et cette nuit est celle de notre rencontre. Ogre, ramène-nous une tournée de ce breuvage magnifique! Hurla-t-il de sa voix ténébreuse.

Nous restâmes une semaine à boire et à parler tous les jours alors que les nuits nous les passions à chasser et à récolter des informations sur l'étrange disparition. A notre dernière rencontre, il me dit:

-Deviens leur chef et ressoude ce clan. Je te connais et je sens en toi l'âme d'un Seigneur. A la prononciation de ce mot son regard se fît inquisiteur et transperçant.


-Non, je ne veux pas tenir un tel rôle. Il y a bien longtemps que le pouvoir ne m'intéresse plus. Mes yeux n'avait trahi aucun secret enfouï dans mes pensées.

-Dans ce cas rejoins moi. Ma famille est tienne désormais, me répondit-il d'une voix douce regardant vers le lointain.

Cette nuit-là une page se tournait pour moi. Je suivis Pps1 d'un pas léger sur les sentiers d'un nouvel espoir. Une nouvelle famille m'accueillait avec peut-être la réponse à cette question qui ne cessait d'hanter mes pensées...Qui était Elle?

C'est le RP que j'écris dans mon clan. Ils en sont au chapitre 4. Je vous donnerai la suite seulement si il y a des intéressés. Attention l'histoire est autour de mon personnage et de mon clan et donc de ceux que je rencontre...Peut-être entrerez-vous dans mon histoire...

Oh vous pouvez noter cette discussion suivant votre appréciation avec les petites étoiles. si vous ne voulez pas laisser de commentaires. Ça fait toujours plaisir de savoir ce que les gens pensent de ce que vous faîtes. Ne mettez pas d'étoiles si vous trouvez ça nul.

Si vous voulez laissez un commentaire, vous pouvez le faire au sujet [HRP] Les Chroniques de Flienfels.

A bientôt

Flienfels, l'Eldarion

Chapitre2

Nous ne nous sommes presque pas parlé du voyage qui me menait au village caché des Assoiffés. Nous avions beaucoup marché Pps1 et moi. Nous éloignant des grandes routes, passant par des chemins dissimulés, il me menait vers sa terre. Nous étions arrivés au désert de pierres ou rien ne pousse ni ne vit. Cependant nous nous enfoncions dans le dédale de rocs monstrueux. Pps1 connaissait apparemment bien les lieux car il n'hésitait jamais à prendre une direction. Tout à coup il s'arrêta net.

-Mon ami, bienvenu au village des Assoifés!

J'étais un peu en arrière et ne voyais que des cailloux. Arrivé à sa hauteur, perché sur la colline, je vis derrière une pallissade de bois un grand village. Nous descendîmes la pente, passâmes la porte fortifiée que des gardes avaient ouverts à la vue de la présence de leur Chef.

Arrivé dans le village personne ne fit attention à moi si ce n'est le bon BigMart, l'Ogre le plus connu de ce monde, qui me lança de sa voix rocailleuse alors que nous passions non loin de lui:

-Bienvenu parmis nous Flienfels! Et il ajouta d'un air plein de malice. Fais attention à ce que l'on te sert au bar du village! Ce n'est pas là-bas que tu y étancheras ta soif. Moi je te connais l'ami et je sais ce que tu aimes! Tu sais où me trouver!

Il reçu en réponse un large sourire accompagné d'un clin d'oeil de ma part et un regard désaprobateur de Pps1 qui gromela en hochant la tête:

-Vantar présomptueux! Ce qu'il peut m'énerver quand il accueille les nouveaux de cette manière....

Je ne permis aucun commentaire.

Pps1 me fit alors visiter les lieux. Au Sud se trouvaient de sombres et calmes marais qui, par cette douce et claire nuit, reflètaient les cieux étoilés. Aux abords du marais se trouvaient de nombreuses maisons dont les murs étaient constitués d'une ossature de bois et d'un remplissage en torchis de chaux vive. De toute évidence, ce ne pouvaient être les demeures de vampires. Tout en serpentant entre les modestes bâtiments, je me demandais qui pouvaient bien habiter ici. La réponse ne se fit pas attendre. Un homme sortit d'une habitation et s'approcha de nous.

- Bonsoir Noble Seigneur! Que nous vaut l'honneur de votre présence parmi nous? s'adressa-t-il à Pps1.

- Je te présente Flienfels, un ami. Il aura besoin d'une demeure digne de son rang. Il n'y en a plus de libre. Peux-tu t'en occuper, Jean maître bâtisseur?

La question n'attendait aucune négation.

-Oui! Bien sûr Monseigneur. Nous commencerons l'ouvrage dès l'aube et dès demain soir le Seigneur Flienfels pourra y prendre ses quartiers. Puis se tournant vers moi, il poursuivit, Soyez le Bienvenu Seigneur Flienfels!

-Merci Jean, lui répondis-je tout en pensant que le travail ne serait jamais fait en si peu de temps.

Après cette brève discussion, notre route se poursuivit vers l'Ouest du village, à l'opposé de la palissade d'entrée. Il y avait là une grande forêt. Elle était composée de deux parties bien distinctes. La première qui bordait la Cité, était comme un immense nuage de ronces et d'arbustes épineux. La deuxième ressemblait à une armée d'arbres morts en pleine déroute tellement on pouvait voir de branches entremêlées et des cadavres de bois jonchés le sol. La lumière de la Lune révèlait toute la beauté terrifiante de ce spectacle macabre.

Laissant derrière nous cette vision de la mort, nos regards se tournèrent vers le Nord. Face à nous se dressait une imposante montagne. De sa cîme enneigée coulait une rivière qui s'acheminait de cascade en cascade jusqu'au Marais Miroir en passant à travers le village. La montagne était comme coupée au couteau. Nul doute que personne ne puisse un jour l'escalader. Noire et menaçante comme mes pires cauchemars, blanchie par les coulées d'eau, elle semblait pleurer les péchés de ce monde.

Quelques instants éternels passèrent avant que nous reprenions le chemin du village. Nous traversâmes la place du marché où des cris de vente et d'achat fusaient au dessus de nos têtes. On y vendait armes, vêtements, bijoux, potions soi-disant magique et trésors en tout genre. Pps1 me montra ensuite le stand de tir et l'école militaire où des hommes s'entrainaient au combat. Il m'expliqua qu'ici les humains n'étaient pas des esclaves mais des hommes libres qui en l'échange de la protection du clan oeuvraient pour l'essor de leur Cité. Quand il eut fini son explication qui remplissait mon coeur de bonheur, nous arrivâmes devant le fameux bar qui faisait place à une salle de spectacle. Alors Pps1 se tourna vers moi et me dit d'un ton qui se voulait sérieux:

-Tu iras au bar plus tard. Nous allons à la Forteresse.

- A la forteresse? Où ça? Je ne veux pas déjà quitter cet endroit, me plains-je.

- C'est juste à coté. Nous ne marcherons pas bien longtemps.

- Ne pouvons pas rester dans le village plus longtemps?

- Vois-tu Flienfels, ces protections naturelles et ces pallissades de bois ne suffisent pas à protéger les habitants de la Cité. C'est pourquoi nous avons bâti, grâce à ces hommes valeureux, une forteresse imprenable et indestructible comme le sont nos liens entre membres de cette famille.

Sa voix était calme et sincère. Mon émotion était grande en ce moment. Serait-ce la famille que je cherchais depuis si longtemps dans cet univers de solitude?

- Suis-moi maintenant. Je veux y être avant l'aube.

Je le suivis alors sur le sentier qui longeait la rivière jusqu'à la grande cascade. Nous contournèrent le bassin d'eau rutilante, puis traversèrent un petit pont de pierre que nul n'aurait remarqué car il était ouvragé de manière à se confondre avec les roches avoisinante. Une fois arrivée de l'autre côté, nous passâmes derrière le rideau d'eau pour faire face à une grotte obscure.

- Nous y sommes! me dit-il le sourire aux lèvres. Puis d'une voix forte, il s'écria:
Que la soif de celui qui se présente, comme les larmes de celle qui le reçoit, ne se tarissent jamais!

Alors un vrombrissement assourdissant résonna dans la caverne faisant écho aux sanglots de la cascade. Des lumières illuminèrent la caverne dévoilant les gigantesque portes de pierres qui s'ouvraient pour nous accueillir. Les portes de la Forteresse m'étaient ouvertes.

Chapitre3

L'obscurité des lieux s'évapora dans la clareté d'une lanterne que tenait un individu de grande stature. Il s'avança vers nous et lança ces paroles:

- Holà Pépé! T'arrives enfin. C'est pas trop tôt. Y'a du monde qui t'attends au Conseil.

- Salut Fred! Lui répondit-il sèchement. Je sais n'en rajoute pas.

- Hoho faut pas se fâcher Pépé. Tu es là et c'est le plus important.

- Bon très bien à plus tard Fred.

- Ben quoi tu ne me présentes pas?

- Ah oui...Alors Fred je te présente Flienfels, le nouvel arrivée dans notre clan. Et Flienfels, je te présente...

- Fred! coupa-t-il, laissant Pps1 bouche bée Je suis heureux de t'accueillir parmis nous. Viens avec moi je vais te montrer la forteresse.

- Non Fred, dit Pps1 sur un ton volontaire. Tu restes ici et tu attends les prochains arrivants. Je lui montrerai moi-même la forteresse.

- Euh Pépé...tu te rappelles de...

- Oh tais-toi et laisse moi tranquille avec ces vieilles histoires. Viens Flienfels.

Après avoir lâcher ces mots, il prit la lanterne de Fred et entra dans la Forteresse laissant Fred râler sur place. Je souris à Fred en lui disant d'une petite voix:

- A plus tard!

Et il me répondit avec un très large sourire:

- Oui oui à beaucoup plus tard...

Je ne compris pas ce qu'il entendait par ces mots "beaucoup plus tard" mais je n'allais pas tarder à le découvrir.

Une fois les portes passées, nous arrivâmes dans un immense hall d'entrée. Cinq cents vampires auraient pu y tenir sans problèmes. De ce hall partaient vers la gauche, vers la droite, vers le haut ou vers le bas des escaliers et des couloirs de toutes sortes. Il y en avait partout. Pps1 me dit de ne pas m'éloigner de lui car il serait très dangereux de m'aventurer seul dans le dédale de la Forteresse.

Nous prîmes le chemin qui montait à droite puis un petit escalier qui descendait sur la gauche. Arrivée dans un grand couloir, nous marchâmes cinq minutes avant de remonter un escalier. Les couloirs et les escaliers s'enchaînèrent pendant plus de deux heures avant que Pps1 ne se tournasse vers moi, la mine déconfite.

-Tu sais Flienfels, je voyage beaucoup et je ne viens que rarement ici seul...

-Que veux-tu dire? Te serais-tu perdu?

-Non pas vraiment mais j'ai du me tromper de chemin un peu avant et je croyais pouvoir revenir par un autre chemin qui ne s'est pas averré être le bon et du coup...ben je ne sais pas vraiment où on doit aller....

- Bon alors il ne nous reste qu'à faire demi-tour.

- Tu te rappelles du chemin?

- Non, absolument pas...

Nous décidâmes alors de continuer notre route jusqu'à un carrefour de chemins où nous nous arrêterion en espérant que quelqu'un nous trouve.

Après une bonne demie-heure d'attente, nous entendîmes une voix qui m'était déjà familière. Je me levai et criai:

-On est là! Vous m'entendez?

En réponse, je reçu un hurlement de rire. Puis après un instant, surgit d'un escalier un vampire hilare. Fred se tordait de rire et avec peine il prononça ces mots:

- Je t'avais bien dit que l'on se verrait beaucoup plus tard, hahahaha! Pépé j'aurais pu le parier hihihi! T'as jamais su t'y retrouver!

Et il repartit dans son fou rire. Pps1 était rouge de colère. Mais après avoir vu son ami rire avec tant de simplicité, il se laissa entraîner et se mit à rire lui aussi. Face à ces deux hommes hilares je me laissai à mon tour entraîner dans un joyeux rire.

Puis une fois l'usage de la parole retrouvée, nous nous mirent d'accord pour amener en premier Pps1 à la salle du Conseil puis que Fred m'amenasse à une chambre d'hôte. Fred prenait les escaliers et les couloirs sans jamais hésiter. Il semblait connaître chaque recoins de ce labyrinthe. A chaque passage devant une salle, il m'expliquait ce qu'elle contenait et ce qui s'y était passé de spécial. Durant notre ballade qui dura une bonne demie-heure, j'appris une nombre incalculable de petites histoires sur ces lieux enchanteurs. Au fur et à mesure que nous nous rapprochions de la grande salle, les décorations sur les murs se faisaient plus fines et plus belles. Au détour d'un couloir, Fred s'arrêta et me faisant face, il me dit en étaignant sa lanterne:

- Nous sommes arrivés au coeur de la forteresse. Nous n'avons plus besoins de ces lanternes en ces lieux.

Une lumière bleutée venait du couloir, je n'avais plus revu une telle lumière depuis si longtemps que je me demandais si mes yeux ne me trahissait pas.

- Dis aurevoir à Pépé et suis moi car c'est à partir de là que la vraie visite commence.

Je pris donc congé de Pps1 en le remerciant pour cette nuit si incroyable. Puis je me mis à la suite de Fred dans le couloir de mes rêves lointains. La question qui m'avait abandonné depuis plusieurs heures me revint alors en tête Qui était Elle? et à celle-ci se rajouta celle-là Serait-il possible qu'Elle eût fait cela?.

Chapitre4


Le couloir principal était large de deux mètres au moins et haut d’à peu près trois mètres. Il était éclairé par une lumière qui provenait de lampes accrochées aux murs de telle façon qu’aucun endroit, ne fusse-t-il tout petit, ne soit irradié de cette lumière fabuleuse. Des dessins racontant de grandes histoires étaient finement sculptés dans les murs de pierres qui bordaient notre marche silencieuse. Je les suivais du regard et me laissait bercer par une histoire qui semblait raconter un terrible combat entre un valeureux chevalier et un féroce dragon, lorsque soudain Fred rompit le silence:

- Alors Flienfels, tu n’as rien à me dire ? Rien à me demander ? me dit-il d’une ton amusé.
- Et bien…non, lui répondis-je étonné de sa question.
- Ah ben toi alors, tu m’épates ! T’es bien le premier à arriver ici et à ne pas demander quand est-ce que cette forteresse a été bâtie et par qui. Et ce que sont ces lumières bleues…Et toute autre question qui semble normale de se poser. Rien ne t’intrigue ?
- En fait oui, comment avais-je fait pour ne pas penser à lui demander plus tôt ? Alors peux-tu me répondre à l’une ou à l’autre.
- Ah ben non ! Personne n’a les réponses ici. Mais les lieux sont magiques. Ca tu le ressens et tu le sais dès que tu y arrives. Les vampires qui ont créé cet endroit devaient être vraiment très puissant car aucun vampire d’aujourd’hui ne pratique cette magie. Le savoir a été perdu à tout jamais, finit-il par dire comme rêvant à des temps passé.

Je ne lui répondis rien, le laissant rêver encore quelques instants. Puis nous nous remîmes en route. Fred avait quitté ses songes pour me raconter tous les derniers potins et ragots du clan. Il s’interrompait seulement pour me désigner ici et là des chemins secondaires qui menaient à l’armurerie du clan, aux réserves de sang, à la bibliothèque, à la grande salle de Bal ou encore à la salle de réunions. Il y avait tant de salles et de couloirs que Fred m’avoua ne pas avoir encore tout visité. En arrivant au quartier des logements, il me promit de me faire visiter tous les lieux qu’il m’avait cité. Nous prîmes congé l’un de l’autre et j’entrai dans la chambre que Fred m’avait désigné.

Une fois le seuil franchi, je m’aperçu que ce n’était pas seulement une chambre mais belle et bien une grande demeure qui comptait pas moins de sept pièces. J’étais passé du hall d’entrée pour partir sur la gauche où se trouvait une cuisine puis je partis dans la pièce qui faisait face à celle-ci : une salle à manger magnifique qui pouvait accueillir pas moins de dix convives. Je fis toutes les pièces pour découvrir toutes les magnifiques surprises : un bureau abritant une bibliothèque contenant des livres de divertissement, une petite salle de lecture, trois grandes chambres et pour finir un immense salon où se brûlait un feu dans la cheminée.

- Et bien, ils savent accueillir ces Assoiffés ! Me dis-je à moi-même. Ils m’ont même préparé un feu. Tout est parfait…et ce lieu…
- Oui ce lieu ? interrogea une voix féminine.

A l’écoute de cette voix douce et cristalline, mon sang se figea. Serait-ce Celle que je cherchais, Celle qui pourrait répondre à toutes mes questions et qui pourrait confirmer ce que je pense depuis mon arriver dans le cœur de la Forteresse ? Je me retournai et la vis qui me regardait d’un doux regard. Alors elle me dit d’un ton emplis de sincérité:

- Elen síla lúmenna omentielvo.

Mes questions venaient de trouver leurs réponses.

Chapitre 5



De cette nuit, personne ne sut jamais ce qui avait été dit mais elle changea ma vision des choses pour longtemps. Mon mal-être disparu et une soif de découverte m'habita.

Je devins par la suite un pilier du clan des Assoiffés. Je connaissais mieux que quiconque la forteresse et son dédale. Je me plaisais énormément parmi cette communauté. Les mois passaient mais l'énergie qui nous habitait ne faiblissait pas. Nous livrions batailles sur batailles avec toujours la même soif de victoire et la même ivresse des chants de guerres. Ce fut un temps merveilleux mais comme tout chose en ce monde, il commença à changer pour le meilleur comme pour le pire...

Mon ami de beuverie au fort accent du vieux Québec nous avait quitté pour une soit disant autre ville...comme si cela pouvait exister...pfff...on ne revit jamais l'Ogre tavernier dans nos régions...Paix à son âme! Ce fut ensuite une véritable tragédie: Pps1 nous quittait par choix...ou non. Personne ne sut exactement ce qui lui était arrivé mais les rumeurs parlèrent d'un empoisonnement orchestré par nos propres alliés... Ceci marqua la chute de l'édifice. Gresko, notre chef vénéré, décida de quitter avec sa femme Tinùviel et leur fils Klang, notre communauté laissant le clan sans chef...

Il ne se passa pas une demie-Lune avant que les rescapés d'un naufrage annoncé, décidèrent de leur sort en le confiant au puissant Shaka ainsi qu'à la belle Groumi. Ils formaient le couple idéal pour diriger le clan: d'un côté la sagesse et la tranquillité et de l'autre la communication débordante et l'enthousiasme de la jeunesse. Le recrutement repris de plus bel et l'avenir semblait radieux.

Près de 16 nuits plus tard, nous firent un siège contre un adversaire de taille. Tous les combattants s'étaient longuement préparé à cette bataille. Au moment de lancer l'attaque, j'entendis les cloches de la retraite retentirent dans les environs. Tous les guerriers prirent aussitôt la fuite. Je fus profondément triste que mes compagnons se retirent aussi facilement d'un combat incertain. Je pris alors la décision d'écrire une lettre à nos ennemis pour déplorer cet abandon et exprimer ma honte. A mon retour à notre village, j'annonçai mon acte. Les réactions de mes amis furent assez virulentes en particulier celle de notre ancien chef qui vivait toujours parmi nous. Les propos fusèrent de part et d'autres...on entendit plus que les voix de Gresko, Tinu et la mienne. J'avais fini par dire ces mots:

- Et bien puisque tu es toujours le chef de ce village bien que tu ne fasses plus parti du clan, tu n'as qu'à me virer de celui-là et je quitterai celui-ci!

- Je ne pensais pas que ce serait si facile..., m'avait-il alors répondu.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je fus chassé sans que personne ne me soutienne. J'avais donc dépassé les bornes une fois de trop ou alors le courage de certains fut vite évaporé dans le tourbillon de colère du maître des lieux... Je ne partis cependant pas sans prendre congé de chacun et chacune de la façon la plus polie et respectueuse qu'il m'ait été donné de faire. Mon coeur n'éprouve toujours pas aujourd'hui d'amertume ou de rancœur pour ce bannissement.

Il m'arrive encore parfois de croiser dans notre petit monde mes anciens compagnons. C'est toujours une joie de boire un deux bons verres avec ces éternels soiffards. J'ai bien entendu revu Gresko qui est resté un ami...

Bref, après ce départ forcé, je me mis en quête immédiatement de retrouver un nouveau clan et mon choix se porta sur les Chasseurs d'Artefacts que j'appréciais énormément pour les avoir côtoyer à plusieurs reprises. Une semaine après ma demande, j'étais l'un des leurs. Leur Cité n'était en rien comparable à celles que j'avais connues jusque là, leur organisation non plus... Si vous n'avez pas connu les LCDA de cette époque, vous ne pouvez pas imaginer dans quel chaos ces chasseurs experts arrivaient à communiquer. Ils envoyaient des lettres à n'en plus pouvoir pour tout et n'importe quoi. J'en riais énormément mais au fond de moi, je voulais remédier à ce chaos.

C'est pourquoi à peine arrivé, je me mis au service de la communauté en les aidant à mettre une vraie structure dans leur organisation. Mon attrait pour l'architecture de ce monde fut très vite mis à profit. J'avais tant explorer les lieux qu'après une semaine, ils me nommèrent Grand Administrateur de la ville. Celle-ci était désertée par les Chasseurs avant mon arrivée. Aujourd'hui, cette ville fleurit de nuits en nuits de nouveautés: œuvres d'arts, marchandises en tout genre, ambassades, documents précieux, salon de jeux, tavernes, artefacts... s'y emmêlent si bien que la ville est désormais appelée La Cité aux Milles et un Mystères...dont je suis le gardien des clefs...

Chapitre 6




Flienfels fut invité à visiter une taverne extraordinaire par son ami Cyren. Il avait un peu de temps devant lui et il s'y rendit avec son éternelle bonne humeur. Quand il arriva, il vit de nombreux amis. Tous ou presque étaient des anciens compagnons. Ils lui firent un bon accueil et les histoires et les rires s'enchaînèrent au rythme endiablé des tournées de breuvages aux milles et une saveur. Au fil des discussions, Flienfels comprit que cette taverne était le nouveau lieu de rencontre des Assoiffés et que la forteresse avait été désertée... Les questions fusèrent dans son esprit mais aucune ne dépassa les limites fixées par ses cordes vocales. Il était tellement heureux de pouvoir à nouveau côtoyer ses anciens compagnons... Il faut dire que faire la fête avec cette équipe, c'était vraiment une partie de plaisir où on jouait avec les frontières vitales de nos foies aguérris par tant de beuveries passées.

L'alcool commençait à lui chatouiller les méninges et...

- Ecoutez moi...hic...vous tous! Jeeee... fête mon retour...hic... parmi vous!... Et...et....et...hic... j'aimerais que nous prions....oui que nous hic....prions ensemble ce qui fait ce que nous sommes aujourd'hui.

Tout le monde le regarda avec une véritable incompréhension. Il était bourré mais quand même...prier? Il avait dû perdre la boule en chemin. Que lui était-il arrivé dans le clan des chasseurs d'artefacts?

Flienfels sorti un petit livre qui portait une couverture en cuir richement décorée de gravures faisant référence à un vieux dieu grec que les assoiffés connaissait bien. Il l'ouvrit et demanda le silence.

- Et maintenant prions ensemble:




- AMER! Répondirent-ils tous ensemble avant d'éclater de rires.

La soirée n'était pas prête de se terminer. Flienfels appréciait déjà le nouveau quartier général de ses joyeux amis épris de boissons divines...

Chapitre 7


La ville était paisible depuis de long mois. Jamais les vampires des grands clans ne s'étaient accordés une trêve d'une si longue durée. Les rares batailles qui s'était déroulées plus pour l'honneur que pour de réelles conquêtes de territoires, s'étaient presque toujours terminées par des victoires de l'Alliance. La supériorité de celle-ci sur les rebelles ne se transformait cependant pas en une attaque systématique des clans rebelles. Nous vivions cette époque calme en participant principalement à des sièges de protection de nos petits alliés. Nous en revenions avec de grandes richesses nous permettant de mener bon nombre d'expéditions.

Tout semblait annoncer que les Guerres du Sang se dirigeait vers une Paix du Sang où tous les vampires se contenteraient simplement à développer leurs pouvoirs respectifs. Mais ceci était sans compter sur les nouvelles découvertes que le temps libre nous procura. Anarion, l'un des plus grands chasseurs d'artefacts, fut l'un des premiers à découvrir un nouveau et terrible pouvoir.... celui des Damnés...

Il était parti un jour en quête dans les plaines désertes de l'inconnu. Il y avait passé plus d'une semaine sans que nous n'ayons reçu de nouvelles. A son retour, il n'était plus le même...Sa peau s'était sérieusement détériorée. Des lambeaux de chairs pendaient à des plaies ouvertes. La gangrène semblait s'être propagé sur tout son corps. Son si beau visage d'ange ne ressemblait plus qu'à celui d'un lépreux en fin de vie. Il ne nous raconta rien sur sa mutation mis à part qu'aujourd'hui il se sentait encore plus fort qu'auparavant et que nous devrions tous devenir comme lui. Je croyais qu'il était devenu totalement fou mais son esprit était toujours aussi clair et il semblait réellement en bonne santé malgré son immonde apparence.

Aujourd'hui il ne se ballade jamais dans la cité sans porter une cape avec le capuchon sur la tête pour ne pas avoir à subir nos regards de dégoûts. Mais sur les champs de bataille, il utilise cette apparence à son avantage en se montrant à visage découvert ce qui pétrifie d'horreur la plupart de nos ennemis.

Du haut de ma tour, je repense à sa transformation. De ces paroles, je n'ai retenu uniquement le fait qu'il était possible de devenir plus puissant. Cependant je ne pourrais perdre ce qui reste de ma vie d'avant. Mon corps, mon apparence, mes qualités et mes restes de pouvoir elfiques sont tout ce qui me rattache à mon passé. Je ne pourrais m'y résoudre à risquer de les perdre pour ce semblant de puissance qui m'attire au plus profond de mon être de vampire. Il m'a fallu si longtemps pour accepter ce que je suis devenu, à accepter à vivre parmi eux sans les juger, à accepter de prendre des vies pour survivre, à devenir comme eux, que ce pas en avant dans l'évolution vampire m'anéantit en cette nuit où la lune pleine semble se réjouir des futurs carnages qui s'annoncent à l'horizon.

Les temps de paix, de croissance de la Cité et des vampires narcissiques semblent toucher à leurs fin pour laisser place à la venue des Damnés qui entraînent dans leurs sillages la ruine de l'art et de la beauté de ce monde qui leur renvoie l'image de l'immondice de leurs propres déchéances. Les Guerres du Sang ne font aujourd'hui que commencer!