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06. 09. 2010, 21:24

[RP associatif] et d'aventures, en aventures...

Je dormais d’un profond sommeil bien au chaud au fond de mon cercueil depuis quelques années déjà, lorsque je fus dérangée par des cris perçants poussés par une femme quelques mètres au-dessus de ma tête ; les hurlements se firent plus aigus, la femme poussa un soupir étranglé et ce fut enfin le silence…

Je tentai de me rendormir, mais en vain… je sortis donc de mon cercueil (« c’est un 5 étoiles, chère Madame, fait avec du bois de chêne millénaire… vous y serez dedans aussi bien que dans votre lit », m’avait dit le vendeur, quelques minutes avant que je ne le morde mortellement au cou… effectivement, il était fort confortable, le vendeur ne m’avait pas menti) et décidai d’aller voir ce qui ce qui avait causé mon réveil prématuré… je pris mes affaires et montai les marches qui menaient de la crypte où je reposais à l’église abandonnée dans laquelle j’avais élu domicile…

Je remarquai aussitôt des traces de sang dans la poussière, je les suivis jusqu’à l’autel où gisait une femme exsangue, le visage figé pour
l’éternité avec une expression de terreur indicible et quatre traces de canines rouge vif dans le cou…

L’odeur un peu métallique du sang eut sur moi le même effet qu’une certaine madeleine et réveilla mes instincts meurtriers… « les
vacances sont finies, me dis-je, il est temps de repartir à l’aventure, à la recherche de proies, de monstres et de compagnons ».

Je quittai donc l’église, et après plusieurs jours de voyage, j’arrivai devant une auberge appelée « la Taverne aux Corbeaux »,
d’où s’échappait une voix de stentor chantant une chanson à boire ; ceci me parut de bon augure et je décidai d’y entrer pour attendre d’éventuels compagnons de route*, prêts à me conter leurs aventures ou, mieux encore, à entamer un périple en ma compagnie. Je commandai une chopine, m’assis dans un coin sombre de la pièce et pris mon mal en patience en grignotant des pistaches…

* tous ceux ayant posté dans le dernier topic HRP, par exemple…
"Monsieur, qui vous cachez derrière ce volet ! oui, vous , dites-moi donc un peu de quoi vous riez et nous rirons ensemble."
D'Artagnan, dans les Trois Mousquetaires

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07. 09. 2010, 00:42

Maeelk revenait du Château où sa mission avait pris fin et elle n'aspirait qu'à une chose : regagner le havre froid et humide où elle pourrait se reposer quelques temps avant que le Nain lui confie à nouveau quelquechose à faire.

Une Ghoule à tuer, un message à porter, un ennemi à abattre... toutes choses que le Nain était incapable de faire et qu'il chargeait Maeelk d'accomplir pour lui. La monotonie était son lot et la vampire s'en contentait, son esprit froid et calculateur se plaisant dans cette non-vie sans surprise et où elle n'avait rien à décider.

Prendre une décision... elle en était bien incapable de toutes façons, soumise qu'elle était à la volonté du nain, magicien caché et gardien de secret qui la dépassait et qu'elle ne désirait pas connaître. Un seule chose lui importait : regagner sa cellule, poser sa hache et assouvir la faim qui la rongeait grâce aux humains que le Nain attirait sous la montagne en distillant savamment des rumeurs concernant d'improbables trésors. Trésors inexistant bien sûr, mais ceux qui l'avaient appris n'étaient plus là pour en parler!

Enfin... la montagne approchait maintenant et il ne lui restait plus qu'à contourner le vieux village. Peut-être y ferait-elle un détour afin de trouver à se mettre sous le croc. Les villageois du cru n'avaient jamais vraiment prêté attention à elle et elle avait su se faire suffisamment discrète pour pouvoir prélever quelques gorges sans être inquiétée.

Cependant cette fois quelquechose semblait différent, comme une présence inhabituelle. Maeelk fouilla sa mémoire cherchant ce qui pouvait susciter une telle vibration dans l'atmosphère... Il y avait un autre vampire !

"L'auberge... ces imbéciles ont du rouvrir l'auberge et quelqu'un y sera allé chercher une proie" maugréa-t-elle en son for intérieur. Elle espérait que cela ne l'empêcherait pas de passer, elle avait épuisé ses réserves de sang et ne se sentait pas d'humeur à se battre contre une foule en colère.

Mais... il y avait une odeur... et celle-là elle la connaissait bien. L'odeur du sang ne trompait pas, le vampire qui était dans l'auberge avait donc pris son repas. La faim la tenaillait de plus en plus, elle interrogea mentalement le Nain, oui, il acceptait qu'elle se nourrisse à son tour. Cependant, il posait une condition, et come toujours ça n'était pas négociable, qu'elle se renseigne sur le vampire. Le Nain voyait là l'occasion d'agrandir son cheptel.

Maeelk franchit la porte de l'auberge et repéra tout de suite son alter-ego. Quelquechose clochait : la vampire buvait de la bière et il y avait des humains vivants dans la pièce.

"Toi, grogna-t-elle à l'intention de la vampire attablée au fond de la pièce, as-tu tant trahi ton sang que tous ceux-là sont encore en vie ? Et qui es-tu ?"


:love: Ancien Super Modérateur regretté et aimé de tous (sauf des truffes). :love:
8|
Somme toute, j'aime assez vous taper dessus mon cher...

Les absos sucent, les moches pèlent, les capteurs végètent, les cucul pètent... les sdb cognent.

UT1 Eelkam ......................... UT2 Maeelk

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07. 09. 2010, 03:42

[HRP]
toutes choses que le Nain était incapable de faire et qu'il chargeait Maeelk d'accomplir pour lui
genre attraper le pot de nutella sur l'étagère du haut ? :D [/HRP]


Seetheus sautillait de branche en branche telle une gazelle des bois. En effet, de retour de quête, il venait de récupérer une très rare relique qu'il comptait revendre 500 000 po. Plein de gaieté et de bonne humeur, il s'enquit de dépenser quelques PO au bordel du coin. Riche des millénaires qu'il avait passé sur terre, Seetheus avait appris à aimer la vie en manipulant et torturant ses victimes de toutes les manières possibles. étant excellente humeur il se dirigea donc vers le village dans l'idée de corrompre un frère et une sœur dans une chambre d'hôtel.

Arrivé au sommet de la colline il perçut néanmoins la présence d'un premier vampire, dans le village, et d'un second, qui venait d'y pénétrer. Ses plus de 2500 ans lui permettaient de passer inaperçu des vampires les plus jeunes, idéal donc pour observer toutes les scènes, actes de vengeances ou de barbarie de ses congénères.

Muni d'une longue cape noire et d'un capuchon, sentant la tension vampirique monter d'un cran à la rencontre des deux vampires, Seetheus en profite pour se matérialiser mans un coin sombre de la pièce, un verre de petit lait à la main, son vampirique posterieur encré dans un confortable fauteuil.

"Toi, as-tu tant trahi ton sang que tous ceux-là sont encore en vie ? Et qui es-tu ?"

"Ahhhh" se dit seetheus... "Une vampire pleine de principe, comme c'est mignon. Elle a l'air d'avoir les crocs. Voyons voir ce qu'il va se passer... Ils sont si tendus qu'ils n'ont même pas sentis mon entrée. je me demande qui va mordre le premier..."

Son regard sur le vampire a la peau rosie, qui devait avoir fini de manger...

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07. 09. 2010, 07:54

Masquenoir avait fini sa bière quand la porte de l’auberge s’ouvrit brusquement ; un vampire… ou plutôt une vampire venait de faire son apparition. Masquenoir s’apprêtait à inviter cette nouvelle venue à sa table quand cette dernière l’apostropha :
"Toi, as-tu tant trahi ton sang que tous ceux-là sont encore en vie ? Et qui es-tu ?"

Masquenoir fronça les sourcils… pour une première rencontre avec un vampire, après plusieurs mois de repos, celle-ci commençait mal…

[cela faisait plusieurs mois déjà qu’elle n’avait pas croisé de congénères avec qui discuter ou parcourir le vaste monde (entre autres), elle avait donc décidé d’attendre leur éventuel retour, bien au chaud, dans son cercueil. Et pour bénéficier d’un sommeil profond et réparateur, elle avait choisi sa dernière victime avec soin : toute jeune, elle avait découvert par hasard en mordant sa maîtresse d’école (celle qui avait osé la mettre au coin toute une après-midi parce qu’elle avait mordu un petit camarade jusqu’au sang) qu’elle était allergique, ou plutôt sensible aux somnifères que prenaient certains humains et que ces médicaments la plongeaient dans un profond sommeil, duquel seule l’odeur du sang pouvait la faire sortir… Elle avait donc mordu la vieille Madame Dupont, qui ne dormait plus depuis la disparition mystérieuse de son fils, quelques semaines auparavant, avant de retourner se coucher au fond de sa crypte …]

« Bonjour, chère amie… ne prenez pas un air si revêche, cela ne vous sied pas… je vous offrirais bien une bière, mais apparemment, c’est déjà fait, puisque vous n’êtes pas en état de vous apercevoir que nous ne sommes entourées que de vampires. Or je ne suis pas encore devenue vampirophage. [HRP] : j’ai repris le nom de l’auberge dans un topic archivé, et j'ai beau l'avoir relu au moins deux fois, je ne vois toujours aucun humain en train de boire ou d’écouter Turmac… que des vampires...[/HRP] De plus, puisque vous me poussez aux confidences alors même que nous ne nous sommes pas présentées, je vous informe que je ne prends jamais de petit-déjeuner lorsque je sors d’un long et profond sommeil, cela me donne des aigreurs d’estomac… une petite bière, par contre, me met d’humeur joyeuse et m’ouvre l’appétit… Et puisque vous me le demandez de manière si aimable, je veux bien éclairer votre lanterne. Je m’appelle Masquenoir, j’aime la bonne chanson et la bonne bière, d'où ma présence ici ; il y a longtemps que je n’ai rien eu à sucer ni à me mettre sous les crocs, mais je préfère de loin les plaisirs en agréable compagnie plutôt qu’en solitaire… j’attendais donc des compagnons de chasse quand vous fîtes votre apparition… Souhaitez-vous vous joindre à moi et me dire qui vous êtes ?

Et en attendant la réponse de la nouvelle venue, Masquenoir héla le patron pour avoir deux bières...
"Monsieur, qui vous cachez derrière ce volet ! oui, vous , dites-moi donc un peu de quoi vous riez et nous rirons ensemble."
D'Artagnan, dans les Trois Mousquetaires

Ce message a été modifié 3 fois, dernière modification par "Masquenoir" (07.09.2010, 07:57)


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07. 09. 2010, 11:47

"il y a longtemps que je n’ai rien eu à sucer ni à me mettre sous les crocs" L'esprit sale de Seetheus releva cette remarque d'un sourire... qui disparut à la pensée que la tension commençait à chuter. Il regarda l'heure... 3H10. Trop tot pour aller se coucher, trop tard pour partir en expédition... Autant donc rester là et espérer voir quelques giclées de sang.

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07. 09. 2010, 20:47

Parfois difficile de savoir où se placer dans certains merdiers. Taverne en plein cœur d'Ultima, zone libre, no man's land et c'était le cas de le dire, oh oui. Disons que la rationalisation de l'espace était devenu une nécessité primaire, éviter de se grimper dessus, en quelques sortes. Fallait prendre les choses une par une, dans l'ordre. Une fois le plus gros du travail écarté, tel un dieu dément à l'aube du septième jour, on pouvait sans conteste avoir le droit à une bière bien méritée.

Bière qu'Iridia savourait tranquillement, posée dans le coin le plus sombre de la taverne. Turmac chantait, tenant son rôle, quelques anciens de la Tour-Bibliothèque rodaient ici et là. Aucun pour l'interpeller, s'asseoir à sa table. Le contraire eut été étonnant. Six mois auparavant, la vampire avait essuyé un tir d'un prototype oublié de Sanders Inc., un shotgun à fusion. La cartouche se fragmentait dans le canon et atteignait les 5000°c en sortie de bouche. Idée rejetée pour d'évidentes raisons de fiabilité, mais certaines armes trainaient encore dans le désert. Jusqu'à ce que des couillons les retrouvent et aient la magnifique perspicacité d'en user dans la cité. Bref, pour en revenir au sujet, la cartouche lui avait arraché une quantité non négligeable de chair, os et cartilage, l'expédiant direct dans son cercueil. Et quand elle en était sortie, après deux longues semaines de convalescence non dénuées d'intérêt par ailleurs, c'était pour se rendre compte qu'elle était défigurée à vie, ou plutôt à non-vie. Ce qui pouvait être long. Sans compter qu'elle avait perdu pas mal de ses capacités dans l'affaire. Elle avait donc raccommodé les morceaux à coups d'implants divers et variés, une vieille habitude des camps d'entrainement chinois. Moitié biologique, moitié électronique. Pour en revenir au sujet, personne ne pouvait la reconnaître dans cet état. Qui promettait de durer quelques temps.

Qui plus est, on lui avait tiré son quartier, toutes ses installations, son cercueil et ce qui lui restait de matos était planqué dans une tour en ruine. Dame la Chance est parfois une sacrée salope, une pute qui vous baise dans le plus mauvais sens du terme, au moment où, évidemment, vous vous y attendez le moins.

« Kad, ma couille, soit sympa et remplit moi ma chopine. J'ai comme l'impression que ce soir, on va se marrer. »

Et le barman qui disparu derrière son comptoir. Mine de rien, Iridia se méfiait, comme seuls se méfient ceux qui ont tout perdu sauf la non-vie. Elle avait déjà vécu pire. Ce coup-ci, elle n'avait pas de charge explosive vissée à la base du cerveau. Autant en profiter. Malgré tout, un type qui plante le légitime par derrière pour lui voler son établissement -notoriété publique-, fallait pas le prendre pour plus con qu'il ne l'était.

Il l'était, faut dire.

« Les jeunes, arrêtez ce boucan, vous gâchez le concert. »

En direction de la table où deux trublions, sans doute des mioches vu leur coté sanguin. Un autre mariole se la jouait seigneur de l'ombre d'opérette dans un coin, mais de ce qu'elle en savait, pas à sous-estimer. On peut se protéger d'une détection magique. Beaucoup moins d'une focale haute précision couplée à une base de donnée encodée en structure d'ADN. Iridia savait tout ce qu'il y avait à savoir sur le moindre suceur de sang d'un bout à l'autre d'Ultima. Elle pouvait s'en enorgueillir. Vu qu'il ne lui restait que ça.

Traître™ n°1
Parce que nous n'avons aucune morale, aucune fidélité, aucuns amis et que nous aimons ça.

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08. 09. 2010, 18:43

Seetheus fixait intensément la vampire bionique qui venait d'arriver. Même dans la pénombre, il arrivait a distinguer qu'une partie de son visage avait été remplacé par de l'électronique... Il se demandait donc si cette vampire pouvait retirer son appareillage. En effet il adorait faire l'amour avec des gens difformes, et notemment les borgnes qui présentent bien plus de possibilités lors de l'acte.

Discretement Seetheus fait signe au barman d'offrir une seconde biere à cette belle vampire.

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16. 09. 2010, 22:10

S'il fallait bien reconnaître un truc à cette bonne vieille Ultima, c'était sa capacité à faire valser tout et tout le monde aussi haut que possible histoire de redistribuer les cartes...
Il était bien loin le temps où Turmac pouvait se gargariser d'être le patron incontesté de la "Bibliothèque du Savoir Universel d'Ultima Thule". Fini les femmes à poil, le bon esprit et les ardoises longues comme un jour sans pain dans tout les troquets de la cité ! Il avait juste suffit d'une nuit, d'un sacré paquet d'embrouilles et d'un malheureux concours de circonstances pour que le bâtiment qui abritait autrefois la Biblio ne soit plus qu'un tas de ruine et que tout les bouquins et autres sources de savoir ne soient transformer en stock de PQ gratos pour tout les analphabètes du coin (ce qui devait représenter au moins 90% de la population, vampire et humain confondus)...
Bien sûr, Turmac avait gueuler, brailler, pester et menacer, mais rien n'y avait fait, tout était fini et bien fini.
Et aujourd'hui, le Barde Sanglant était retourner à sa situation d'origine... Obligé de pousser la chansonnette dans les bars histoire de pouvoir payer ses consommations. Son cercueil était poser dans un tas de gravas qui ne payait pas de mine mais qui suffisait amplement. Au final, Turmac semblait s'être convaincu que l'on n'est jamais aussi bien entouré que par soi-même ; le reste, c'était de la poudre au yeux, de la merde, de la connivence et du calcul... Les vampires avaient pris le dessus sur l'espèce humaine, mais à part redistribuer les rôles ça n'avait rien changé, la pièce était restée la même.
Malgré tout, la non-vie de Turmac était beaucoup plus peinarde qu'auparavant... Il est vrai qu'à première vue le fait de mendier sa boisson et de n'avoir de contact qu'avec des rats et toute la vermine qui pullulait dans les bas fonds de la cité n'avait rien de vraiment reluisant. Mais le vieux briscard s'en contentait et était même plutôt heureux de sa situation.

- And the first one now
Will later be last
For the times they are a-changin'...


Et voilà... Il venait de terminer sa représentation et avait droit à une bouteille de bourbon. Comme d'habitude il avait clôturer sur The Times They are a-changin' de Bob Dylan.
Il était sobre depuis trop longtemps et il allait enfin pouvoir s'arracher de ce taudis avec sa bouteille sous le bras.

- T'aurais pas un truc de plus joyeux que ça ?! Tu nous gonfle à chanter cette daube tout les soirs !
- Et ta soeur ?! Je t'emmerde pauvre trou du cul !
- Méfies toi Turmac, t'as plus personne pour couvrir tes arrières maintenant !
- Mais viens me chercher des crosses gamin ! T'es combien dans ton falzar ?
- Je vais te faire la peau !


Bon... Il faut reconnaître que la brave Ultima n'avait pas pu enlever à Turmac son côté soupe au lait et aux jeunes vampires leur côté roquet. Un échange de coups de poing et deux ou trois insultes plus tard, le "jeune branleur de poney" (entre autre qualificatif) s'était retrouvé les quatre fers en l'air devant l'incrédulité générale.
Balayant l'asistance du regard, le vieux Barde s'était tourner vers le comptoir.

- Kad ! File moi ce qui me revient que je me tire de là !
- Attends un peu Turmac, tu m'as défoncer un client, une table et deux tabourets. Ta bouteille tu peu t'asseoir dessus !
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

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18. 09. 2010, 05:25

Seetheus releva d'un sourire la remarque du tenancier. En effet l'image de se vieux briscard s'asseyant sur sa bouteille avait tout pour lui plaire et épicer la soirée.
En effet c'était si rare de voir turmac roder dans le coin ces temps-ci que cela devenait un spectacle impérissable à chaque apparition. En effet ce vrai faux vrai bibliothécaire avait l'art de manier les mots avec humour même si la grammaire du participe passé de ses passés composés étaient parfois hasardeux, et celà depuis qu'il avait croqué un dyslexique.
Seetheus leva alors les yeux vers le plafond de la salle et se posa cette question "est ce qu'un dyslexique peut écrire dyslexique?".

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24. 09. 2010, 00:16

Les sens de Maeelk étaient en ébullition : là où elle pensait trouvait une assemblée de villageois tous plus ou moins éméchés et une seule vampire, se trouvait en réalité de nombreux buveurs de sang et pas un seul humain.

"Sans doute sont-ils parqués ici ou là" se dit-elle, mais qu'en était-il des autres ? A peine avait-elle eu le temps de se poser la question, que son interlocutrice dévoilait ses charmants crocs.

« Bonjour, chère amie… ne prenez pas un air si revêche, cela ne vous sied pas… je vous offrirais bien une bière, mais apparemment, c’est déjà fait, puisque vous n’êtes pas en état de vous apercevoir que nous ne sommes entourées que de vampires. Or je ne suis pas encore devenue vampirophage. De plus, puisque vous me poussez aux confidences alors même que nous ne nous sommes pas présentées, je vous informe que je ne prends jamais de petit-déjeuner lorsque je sors d’un long et profond sommeil, cela me donne des aigreurs d’estomac… une petite bière, par contre, me met d’humeur joyeuse et m’ouvre l’appétit… Et puisque vous me le demandez de manière si aimable, je veux bien éclairer votre lanterne. Je m’appelle Masquenoir, j’aime la bonne chanson et la bonne bière, d'où ma présence ici ; il y a longtemps que je n’ai rien eu à sucer ni à me mettre sous les crocs, mais je préfère de loin les plaisirs en agréable compagnie plutôt qu’en solitaire… j’attendais donc des compagnons de chasse quand vous fîtes votre apparition… Souhaitez-vous vous joindre à moi et me dire qui vous êtes ?"

Maeelk réfléchit un bref instant et se dit que jouer les aimables ne pouvait pas lui nuire : peut-être cette vampire pourrait-elle l'aider un jour ou l'autre. Elle sonda à nouveau la pièce, plus attentivement cette fois...

Un rôdeur venait d'apparaître -assez peu discrètement d'ailleurs- et se tenait assis dans un angle l'air de rien. Étrangement, il semblait vouloir se faire passer pour un humain : il tenait un verre de cette sécrétion bizarre qu'affectionnait le gibier et qu'ils produisaient grâce à ces gros mammifères inconsommables qu'on trouvait ça et là. Ridicule pensa-t-elle, il ne trompe personne!

Accoudée au bar, une bionique essayait laborieusement de racketter le serveur, elle avait l'air peu commode et son visage rapiécé à la va-vite en disait long sur les difficultés qu'elle avait eu à endurer, quelles qu'elles soient, elle avait du en vivre de belles. La cicatrice répugnante qu'elle portait à la base du coup semblait fraîche, où avait-elle pu bien se faire faire des coutures aussi peu élégantes ? Bah... quantité négligeable de toutes façons, raccommodée comme elle l'était, elle ne présentait aucun danger, dans l'immédiat tout du moins.

Enfin, un personnage d'une étonnante facture complétait le tableau : sobre a priori, il agissait et s'exprimait avec cette vulgarité nonchalante qui caractérise les pires ivrognes tout en laissant transparaître un charme indéniable. Dans un sens, il lui rappelait cet antique écrivain... Bukowski peut-être ? Le Nain lui avait parlé de tant de vieux auteurs poussiéreux lorsqu'il se piquait de lui inculquer un tant soi peu de culture. Ce dont elle se fichait totalement mais savoir tenir une conversation lui avait parfois servi, il fallait le reconnaître...

"Maeelk, mon nom est Maeelk et je suis l'avatar du Nain" dit-elle à l'intention de Masquenoir. "Je rejoins mon maître et ne me suis arrêtée ici que dans l'espoir de trouver facilement de quoi me nourrir. Espoir déçu, est-il besoin de le préciser ?"

Elle marqua un temps : Masquenoir semblait s'amuser de la situation et se sentir épiée lui mettait les nerfs à fleur de peau. D'autant qu'elle sentait le Nain s'impatienter, il ne la laisserait pas s'éterniser ici : soit elle se mettait en Chasse soit il la forcerait à reprendre la route. La Chasse, c'était encore le seul moyen qu'elle avait trouvé de se soustraire à son emprise, l'état d'excitation quasi-animale dans lequel elle se trouvait alors l'obliger à relâcher le Lien, il savait qu'il pouvait y prendre goût et qui sait, lui demander un jour de le Mordre.

Il fallait faire vite, Chasser voilà ce qu'elle voulait.

"Sais-tu où et avec qui l'on peut Chasser ici? J'ai besoin de Sang et pas de celui d'humains parqués comme des bêtes malades dans le noir, attendant qu'on vienne les vider..."


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Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Maeelk" (24.09.2010, 00:17)


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24. 09. 2010, 17:03

"Sais-tu où et avec qui l'on peut Chasser ici? J'ai besoin de Sang et pas de celui d'humains parqués comme des bêtes malades dans le noir, attendant qu'on vienne les vider..."

Génial... et elle qui s'apprêtait à lui poser la même question, elle avait été devancée... Elle posa son verre vide et répondit : "absolument aucune idée... mais j'avoue que la chasse me tente, après ces longues semaines de jeûne... surtout à plusieurs : le plaisir est meilleur..."

Elle se leva et lança à la cantonade : "excusez-moi de vous déranger, mais quelqu'un parmi vous connaît-il un bon terrain de chasse, et aurait envie de compagnie ? si oui, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais... "

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D'Artagnan, dans les Trois Mousquetaires

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25. 09. 2010, 04:37

"excusez-moi de vous déranger, mais quelqu'un parmi vous connaît-il un bon terrain de chasse, et aurait envie de compagnie ? si oui, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais... "

Seetheus, interessé, finit son verre de lait et se dirige vers les deux demoiselles.

" Bonsoir gentes demoiselles!
Je me présente, Seetheus, voyageur statisticien.
Je vois que vous désirez ardemment prendre un bon repas chaud. Je possède une petite ferme de bergers en haut dans les collines, à à peine 3 kilomètres d'ici. Vivant dans des collines reculées, ce petit village au combien incestueux prouve tous les ans à quel point la nature peut être facétieuse. Je peux vous convier à ma table, et peut être aussi à ma chambre en fonction de l'étendue de vos désirs. Je vous ferais gouter à un trisomique au combien amusant de sept ans d'age. Vous m'en direz des nouvelles.
Néanmoins avant toute chose, j'ai une question à vous poser."


Seetheus pointe alors son regard vers la singulière Maleek:
"Je n'ai pu m'empécher de vous observer depuis votre entrée dans la pièce. Je vois que vous êtes en compagnie de votre ami la nain."
Maleek hausse un sourcil.
"Je souhaitais donc vous poser une question. En effet je suis friand de légendes et comme je vous l'ai dit, statisticien. Mon interrogation est la suivante: Etes vous encore avec notre ami le nain pour la taille de son appendice?"

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13. 10. 2010, 01:26

"Je souhaitais donc vous poser une question. En effet je suis friand de légendes et comme je vous l'ai dit, statisticien. Mon interrogation est la suivante: Etes vous encore avec notre ami le nain pour la taille de son appendice?"

Maeelk se demanda un instant si ce grossier et outrecuidant personnage méritait qu'on s'intéressât à lui. Le Nain lui intima l'ordre de rester courtoise malgré le ridicule de la question : curieux de nature, il se demandait comment un simple vampire avait pu le percer à jour.

"Je n'ai pas pour habitude de chasser du gibier d'élevage, fut-il élevé en semi-liberté. Il me semble d'ailleurs avoir évoqué la chose il y a quelques minutes, mais peut-être votre consommation abusive de sécrétions animales vous trouble-t-elle les sens ? De plus je tolère mal que l'on écorche mon nom... Quand au Nain dont vous parlez, sachez qu'il est bien là en effet. Vous l'avez deviné et il vous en félicite."

Sur ces mots, Maeelk se tourna vers MasqueNoir dont le sourire légèrement amusé lui plaisait de plus en plus.

"Désirez-vous que nous partions ensemble ? Malgré la pauvre qualité du gibier proposé, il nous faudra peut-être nous en contenter..."


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13. 10. 2010, 05:05

Bloodlovin avait reçu un message "urgent" d'un émissaire... Forcément, les émissaires étaient d'une fréquence incroyable dans ce monde apocalyptique et les gens appréciaient confondre "moyen-age" et sa féodalité bien encrée, voir ancrée et "fin du monde", période de vampirisme attardée (ou vampires attardés selon les gouts).
Pestant contre Firunbel et ses vieux (plusieurs fois millénaires) principes du "battons-nous à la loyal après avoir remplit une décharge et suivit un rituel d'au moins un quart d'heure durant lequel tu dois te retenir de me décapiter ne serait-ce que parce-que je suis pompant", le vampire se dirigeait vers "l'auberge aux corbeaux"... De toutes évidences il ne l'avait pas fait bruler mais cet état des choses pourrait bien changer.
L'affaire était sérieuse, le message indiquait "j'en ai assez de cette vie, surtout qu'elle est fictive, ma légende s'éteint, mon héritage se perd, ma voix se brise, vient m'accompagner dans ma déchéance parmi les nécrophages ténébreux." Pour Bloodlovin cela signifiait "Je veux mourir mais je ne peux pas, je veux me saouler mais je sais pas, viens à moi brebis égarée et apprends-moi à m'oublier dans l'auberge des piafs crus." Bien sur cela ne ressemblait pas vraiment à du Firunbel mais le temps peut parfois faire exister des choses étonnantes (ledit Firunbel en étant l'exemple parfait).

Les affaires de Bloodlovin ne nécessitaient plus sa présence et son costume était fraichement repassé, défroissé et lavé (peut-être dans un ordre différent mais il ne pouvait le savoir). L'heure en était donc au réconfort de vieux, une tradition qui remonte à bien des années en arrière quand les humains pensaient (il serait possible de s'arrêter là mais...) que leurs ancêtres avaient une quelconque importance. L'auberge était aussi miteuse qu'à son habitude, peut-être un peu plus encore, mais une aura sinistre et lugubre en émergeait. La sensation qui envahie Bloodlovin semblait lui retourner la peau et mettre ses organes à nu... Firunbel ne l'avait jamais invité, c'était Turmac... (ou du moins ce dernier était présent) Et il chantait.
Après avoir reprit un peu de son assurance l'hémophage se décida à reprendre quelques-unes de ses habitudes qui lui avaient valu (selon lui) le respect profond du Barde: Il ouvrit la porte. Passant sans sourciller près des murs il esquiva du mieux possible le regard de l'ivrogne-chantant et étudia la situation. Un paquet de vampires alcoolisés et inconnus plus un vampire étrangement sobre et malheureusement trop connu qui se tenait près du comptoir. L'ambiance ressemblait à celle d'un karaoké des années deux-mille et la boisson coulait à flot sur le sol se mêlant ainsi à la crasse et à d'autres mixtures particulières.
Le vampire au regard écarlate perdit le restant de sa bonne humeur autant qu'il perdait son temps dans cet exutoire pour vampires désœuvrés, l'idée de l'incendie lui revint à l'esprit comme une lame dans une moelle épinière. Luttant contre tous ses instincts le mort-vivant s'en alla dignement bien que sa maladresse fit se rencontrer l'un des liquides, apparemment inflammable, et un briquet tempête. Turmac avait l'habitude des flammes et les autres devraient être en mesure de réagir, ou alors ils ne méritaient pas de rester en non-vie, le vampire gardait donc sa conscience tranquille et ses yeux rivés (depuis l'exterieur) sur l'incendie débutant. Mais pris d'un terrible remord il se décida finalement à faire une blague avant de partir définitivement.

"Au feu, vite apportez de l'eau !"

Quelqu'un aurait-il pu décemment croire que de l'eau se trouvait dans ce bar? Probablement Turmac mais sa notion de l'eau... Ne risquerait pas d'éteindre un feu.

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24. 10. 2010, 15:24

"Désirez-vous que nous partions ensemble ? Malgré la pauvre qualité du gibier proposé, il nous faudra peut-être nous en contenter..."

Masquenoir s'apprêtait à répondre par l'affirmative lorsqu'une forte odeur de brûlé se fit sentir... elle entendit crier : "Au feu, vite apportez de l'eau !"

Son sang ne fit qu'un tour, elle attrapa son interlocutrice par la manche et l'entraîna en courant vers la sortie...
"c'est un signe du destin, allons chasser ensemble !!!"
"Monsieur, qui vous cachez derrière ce volet ! oui, vous , dites-moi donc un peu de quoi vous riez et nous rirons ensemble."
D'Artagnan, dans les Trois Mousquetaires

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15. 11. 2010, 08:19

edit: a supprimer, merci

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Seetheus" (15.11.2010, 12:35)


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18. 01. 2011, 02:39

Ma Retraite fut longue mais surtout dénuée d'action et de lutte. Cela m'avait véritablement reposé, me laissant la possibilité d'écouter un parfait silence. Ce fut également l'occasion de laisser libre cours à ma mélancolie millénaire et à de longues discussions philosophiques avec Stance, l'âme qu'abritait mon épée elle aussi trop vieille.

Mais il était désormais temps de revenir au monde. Plus déterminé qu'auparavant et plus serein je me dirigeais vers Ultima La Rouge, Ultima La Sanguinaire. La traversée du désert se fit facilement ponctué par l'arrivée de quelques meutes éparses de mutants décharnés et fébriles. Ses escarmouches ne faisaient qu'attiser mon envie de revoir ce tas de ruines, ce repère de sociopathes.

Et ce fut par une nuit fraîche que j'apercevais la lueur naissante d'un feu. A quelques centaines de mètre de moi, une silhouette observée l'air évasif les flammes qui se débattaient dans les entrailles du bâtiment. A l'intérieur, des formes s'agitaient et sortaient de la taverne fuyant les langues ardentes.

Je finis par reconnaître la personne devant moi, les yeux presque pourpres qui marquaient le visage d'un vampire que j'avais déjà rencontré à plusieurs reprises. Ce vampire si curieux et souvent présomptueux avait toujours apporté une once de joie dans toutes ses facéties macabres : Bloodlovin.

Je le scrutais là, quelques instants, profitant de ces nouvelles ombres habitées par une volonté presque propre pour me dissimuler à ses yeux. Dans mes habits sombres, je me fondais dans le tableau de cette obscurité tranquille. Habillé dans mes atours les moins chevaleresques donc, j'attendais là comme à l'affût, le visage couvert par une cagoule devenue ocre par le sable et l'usure.

Et sans un mot je dis à une autre conscience :

"Le calme est parti voilà qui le remplace"

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Firunbel" (18.01.2011, 02:48)