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23. 04. 2008, 00:13

Chroniques d'un lycan (Lupus corpus)

Associatif ou non, on s'en bat les noisettes...
Une seule règle, pas de "monstre transformiste enragé et dégénéré". Ce topic est dédié avant tout à la remise à niveau de mes lycanthropes adorés, qui sont des créatures autrement plus évoluées que les suceurs ne le pensent, où ne le laissent paraître...


Douleurs et contusions

Raaaaahh… Cette douleur… toujours la même chose… pire qu’une gueule de bois après une cuite passée un jour de marathon…
Les anciens ont beau dire, on a beau contrôler la bête et ses transformations, ça laisse toujours des séquelles, même si elles ne sont que physiques.
En tous les cas l’entraînement m’aura au moins permis de contrôler ma faim… Je me souviens encore du jeune loup que j’étais il y a quelques siècles, à croquer tout ce qui me passait sous les crocs, ou les griffes. C’était le bon temps… Maintenant que ces connards d’humains ont fait péter leurs bombes, ben c’est la diète, et donc: ceinture!
Et ouais, pas facile d’être un loup garou dans ce monde désormais gouverner par ces maudits suceurs… Eux qui nous traitent comme des bêtes sans cervelles et assoiffées de sang, les grands moralistes feraient mieux de regarder le fond impropre de leur slip…
Ca fait une cinquantaine d’années que je traîne ma fourrure étriquée sur Ultima, et tout ce que j’y vois me file la chaire de poule (c’est le comble). Guerres fratricides pour des quartiers, dignes du bétail humain, lutte de clans, orgies sanglantes… Et ça ose se dire civilisé… Pfffff.
De notre côté, on lutte pour la survie… On erre de quartiers en quartiers sous apparence humaine, généralement en solo, mais parfois en petites meutes, à la recherche de miettes délaissées par nos amis les chauves-souris, jusqu’à ce qu’on se fasse repérer et chasser, si c’est pas exterminer…

Mais faut les voir ces branquignoles en velours nous prendre pour des loup garous de première génération, genre ils se pointent avec leurs flingues à balles en argent, les nuits de pleine lune, cherchant la bête immonde et satanique… Pathétique… Est-ce qu’on leur balance des gousses d’ail, nous? Ils nous ont toujours craint, mais pas assez, n’étant que de vulgaires animaux à leurs yeux, nous ne sommes pas plus dangereux qu’un lion pour un être humain armé d’un fusil… Sous-estimés, sur tous les points de vue…
Ce qu’ils ne savent pas, c’est que primo, ça fait bien longtemps que nous apprenons très tôt à maîtriser la faim, et donc les transformations. En effet, bon nombre d’entre nous pourrait changer de forme en plein jour s’ils le désiraient, simplement, ben dans ce cas, c’est signer son arrêt de mort, parce que vous pouvez être sur que dès lors, on se retrouve avec une demi-douzaine de paire de crocs de lait vampiriques au cul.
Secundo, on est beaucoup moins cons qu’ils ne le croient, et donc beaucoup plus nombreux, seulement nous, on est pas des viandards qui ne font que reproduire toutes les dégénérescences des société humaines. Ils ne s’aperçoivent même pas qu’ils ne sont qu’une bande de coincés, frustrés par leur trop grande part d’humanité, qui entre en conflit permanent avec leur propre bestialité. Snobinards!
Okay, nous on se nourrit de chair, mais la différence entre vider une pauvre pomme de son sang après l’avoir asservie comme un vulgaire veau, et le bouffer après une longue chasse à l’affût, elle est où?
On prend ce dont on a besoin, et on s’en contente. On a pas besoin de prouver une quelconque supériorité comme ces tocards, on a rien à se prouver.
Au contraire de ce qu’ils pensent, notre société, nappée d’ombre, est très unie et développée (même si c‘est pas de la manière dont-ils conçoivent la leur, très humainement, comme pour tout le reste), divisée en quatre meutes, une à chaque point cardinal, et toutes solidaires entre elles, quand un frère manque de quoi que soit, c’est pas pendant longtemps. Si l’un de nous disparaît étrangement dans le quartier d’un de ces pseudo-nosfératu de bas étage, vous pouvez être sûr que deux d’entre eux périront le lendemain, dans d’étranges circonstances.
On sait se planquer… Je connais le réseau des égouts d’Ultima comme ma poche, et il en est de même pour chacun d’entre nous. Mais il est vrai que la forêt alentour est beaucoup plus accueillante, d’ailleurs le plus gros de notre peuple y passe le plus clair de son temps, on n’entre dans la cité que pour nous nourrir, ou dézinguer du noctambule, comme je l’ai déjà dit on essaie de pas être de trop en ville.

P’tin ça caille dans ce bled! J’suis en mission… Je dois retrouver un jeunot, récemment mordu (et donc complètement paumé entres le phases de faim catatonique, et les transformations bestiales totalement hors de contrôles) Parait qu’il fait un grabuge monstre dans le quartier d’un vampire relativement puissant… un dénommé Turmac. Pas un problème pour moi, mais le ptio risque sa peau si l’autre taré de sucker décide de lui courir au cul… Le patriarche de la meute Nord m’a expressément demandé d’intervenir, pour récupérer le novice et le former. Alea jacta es, on verra bien…
Quoi qu'il advienne, nous sommes seuls, et il n'éxiste rien hormis la désolation sombre et glacée de l'éternité.

J'étais un vampire qui venait de naître, pleurant sur la triste beauté de la nuit.

Ce message a été modifié 3 fois, dernière modification par "myrrdin" (23.04.2008, 18:32)


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25. 04. 2008, 11:07

Découverte :

Où suis-je..?
J'ai horreur de cette sensation ; celle d'être conscient d'avoir fait quelque chose, mais de ne plus se souvenir de quoi exactement. J'ai quelques flash de ce que j'ai fais pendant la nuit, mais rien de bien précis...
Et qu'est-ce que je branle dans cette benne à ordure moi ? Qu'est-ce que j'ai bien pu foutre cette nuit ? Déjà qu'hier je me suis retrouvé dans un égout... Je dois avoir des crises de somnambulisme à caractère scatophile ou un truc du genre...
En tout cas, si je ne suis pas rentré vite fait dans mon box, le maître va me passer un de ces savon. Vite, me lever, courir et... Mais je suis à poil !!!!
Merde... Comment je vais faire pour rentrer ?

*/ Un quart d'heure plus tard */

Ca y est, j'ai réussi à me bricoler un pagne avec un vieux morceau de tissu qui trainait au fond de la benne...
Vite, rentré vers ma zone d'affectation. Je ne suis pas très loin et il ne semble pas y avoir de gardes dans les parages.
Je marche entre les immeubles délabrés, soudain, une chose attire mon attention... Dans une impasse, les murs sont maculés de sang et des morceaux d'équipement standard des gardes gisent un peu partout sur le sol... Bizarre.
Quelques instants plus tard, une patrouille m'interpelle :

- Eh toi !!! T'as pas vu un groupe de quatre gardes dans le coin, ils sont portés disparus depuis hier soir.

Je n'ai pas le temps de répondre, ils s'avancent vers moi et me saisissent.

- Alors, tu causes !

Ils commencent à me cogner... Les passages à tabac des gardes de Turmac sont assez complet je dois dire. Il paraît que ce sadique s'est débrouiller pour acquérir tout les manuels de torture disponibles dans Ultima...
J'accuse les coups sans broncher comme d'habitude... Mais je les déteste ces lèches bottes ; entre humains, on pourrait faire preuve d'un minimum de solidarité bordel !
Rhââââ !!!! Une douleur indescriptible m'envahit... Je perds connaissance.

A mon réveil, les gardes ne sont plus là... Je gît inconscient dans une marre de sang. Ces salauds m'ont pas louper... Hey mais, je n'ai rien, pas une égratignure... Alors à qui il appartient ce sang ???
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Turmac" (25.04.2008, 11:08)