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Bonjour à tous. J'ai hésité un long moment avant de venir poster ici quelques création. Je pratique surtout un style d'écriture plus trash et plus adulte. Ceci sera donc un topic ou je collerai mes créations les plus soft.




Poème Malkav:



Je ne rêve jamais de t'embrasser passionnément.
Non.
À la place, je rêve de créatures étranges tapies dans les ombres.
Certains ne voient que le mal dans les rêves.
Mais pas moi.
Dans mes rêves je trouve toujours à boire et à manger; donc je suis heureux.
Et quand j'ouvre les yeux, je n'ai qu'une envie.
Rejoindre les créatures.

-Absynthe noire-




Poème Malkav N°2:



La douce lueur de l'obscurité est un plaisir pour les yeux.
Je vois mieux les choses dans le noir, comme dans le chaos.

Des fois je vois des couleurs se dessiner; mais elles sont dans ma tête.
Ou peut-être dans la tête des autres, finalement...

Il y a beaucoup de couleurs dans les gens.
Bien sûr qu'il y a du rouge. Mais c'est un monde plein d'autres couleurs.
Je fais souvent des toiles avec ces palettes vivantes.
Mais après elles sentent et je dois en préparer de nouvelles.

Peut-être que je servirai de palette un jour...
J'espère que je ne sentirai pas trop et que j'aurai de belles couleurs.

-Absynthe noire-




Réflexion malkavienne:



Je suis combien en fait?

1)Déjà il y a moi qui tente de comprendre la vie et de la passer sans encombre.

2)puis il y a ma conscience, qui tente de me garder dans le bon chemin.

3)Puis il y a l'envie qui me pousse à vouloir ce que les autres ont et qui se bat souvent avec ma conscience.

4)Puis il y a ma volonté qui cherche à jouer les arbitres entre mon envie et ma conscience.

5)Enfin vient la rage. Elle se libère quand la conscience tourne le dos et que l'envie est soit trop forte, soit impossible à contenter.

Je ne me sens jamais seul.

-Absynthe noire-

Merci pour cet encouragement

En ce moment je fais le tri et j'ai d'autres textes en écriture mais ils sont trop... Adultes dans tout les sens du terme. Je tente de garder dans tout les cas une certaine qualité d'écriture et c'est aussi pour cela que toute critique constructive est la bienvenue

Pour ne pas passer les mains vides en voici un autre relativement soft.



Une simple catin:

Il l'avait suivie depuis un petit moment. Elle traînait les rues à la recherche d'un peu d'oseille contre ses charmes. Il la regardait de loin pour ne pas faire de vague, silencieux comme toujours. Une fille qui semblait à peine majeure et qui avait mal tourné. Sans doute pour fuir ses parents. Ou sinon une de ces filles des pays de l'est à qui on avait pris les papiers pour la coller là. Une vie gâchée en tout cas.

Elle allait et venait dans un appartement miteux de ce quartier sombre. Un nid à cafard bon à être rasé et qui semblait toujours avoir été là. Elle semblait au bout d'un moment à bout de forces. Il allait agir sous peu. Enfin elle rentrait, seule. Ses talons claquaient dans le hall d'entrée. Il prit le temps de regarder quelle fenêtre allait s'allumer et il la repéra. Tout en haut. Sans doute une chambre de bonne. La lumière ne resta pas plus d'une minute. Il décida d'aller vers la porte d'en bas pour l'ouvrir sans bruit. Un rossignol ferait l'affaire. Deux minutes plus tard il passait le hall en glissant sur le sol. Pas de bruit et pas de témoin. Les escaliers en bois ne bronchèrent même pas sous son passage. Des siècles de pratique de cet art faisaient leur office. Tout du long subsistait une odeur de crasse et de moisissures mêlées. Les murs perdaient peinture et couleurs plus on montait les marches.

Sa porte était là. Bien sûr, elle fut fermée, mais peu importait. En peu de temps la serrure révéla ses secrets et elle fut ouverte. Pas de bruit toujours et il entra dans ce qui ressemblait à une chambre d'enfant. Des peluches un peu partout en une pièce majoritairement rose mais d'un rose doux. Elle respirait si doucement que cela ne troublait pas le calme de la pièce. Ses draps ne couvraient que la moitié de son corps juvénile et laissaient dépasser son buste. Il pensa sur le coup s'être trompé sur son âge. Elle avait vingt-deux, peut-être vingt-trois ans. Sa chevelure noire ondulait sur sa peau diaphane. Ses lèvres entrouvertes appelaient un baiser qui ne viendrait plus. Tout donnait en elle un sentiment de douceur et de fragilité. Il resta là un moment à la contempler de loin, avant de se décider à fermer la porte et à approcher.

Son visage de marbre était parfait. Une vraie petite poupée. Elle avait le charme de ces filles de calendrier des années cinquante et avait l'avantage de ne pas avoir besoin de retouche pour être belle ainsi. Les lumières nocturnes irradiaient son visage de façon irréelle. Il la regardait, impassible, mais ne pouvait se résoudre à la mordre de suite. Du moins pas sans regarder "l'œuvre" dans son ensemble. Malgré les clients de la nuit elle était de toute beauté. Il remarqua que la garce n'avait même pas eut recourt au maquillage, elle n'en eu guère besoin.

Il ne pouvait bouger. Hypnotisé par son exploration visuelle. Des questions venaient. De quelle couleur sont ses yeux ? Bleu glacier ? Noir comme le jais ? Ambre ? Et pourquoi cette hésitation à la mordre ? Sa gorge était légèrement surélevée, provocante à souhait. En théorie rien. Rien de physique. Mais pourquoi alors ? Elle soupira et il sursauta légèrement. Elle se cala en remontant légèrement ses jambes mais resta dans le monde des rêves. Fausse alerte. Il s'approcha un peu plus et regarda sa gorge offerte. Il vit les pulsations se dessinant par saccades. Un appel au crime. Mais se résigna. Elle était si jeune et fraîche qu'il ne voulait l'altérer. Ce temps d'observation permis au soleil de commencer à teinter timidement de ciel.

Un sentiment sans doute oublié commençait à l'étreindre. Elle était si pure et lui se sentait comme un monstre dénué de sens. Il comprit qu'il désirait cette femme plus que tout mais ne pouvait partager sa vie. Un cruelle agonie. Son cœur lui faisait souffrir mille tortures et il lui vint les terribles questions. Supporterait-il de la voir ainsi souillée par tous ces hommes? Pouvait-il vivre avec cette idée? La réponse fut complètement négative et ne laissait que peu de choix.

Il déposa un baiser sur ses lèvres douces et chaudes puis d'un geste rapide lui brisa la nuque sans qu'elle n'ait le temps d'en ressentir la douleur. Mais il ne pouvait non plus vivre sans elle et le savait. Il l'acceptait même. De toute façon sa vie avait perdue sens et saveur depuis bien longtemps. C'est ainsi qu'il se posa sur le lit à coté d'elle et qu'il attendit l'astre du jour. Pour voir son dernier levé de soleil à côté de celle qu'il eu aimé. Ne pouvant savourer la vie avec elle, il décida ainsi qu'ils s'uniraient dans la mort; à jamais.

~Absynthe noire~

Merci pour l'avis mais justement, c'est un texte d'enfant :p

J'affectionne particulièrement les malkaviens, et pour bien se mettre le texte dans le contexte, il faut l'imaginer dit par un enfant

Ce qui est important c'est vraiment le ressenti malsain. Outre le coté "élitiste" d'un langage trop fouillé; tout le charme partirai si je rendais le texte plus adulte.

Pour le moment pas de texte à ajouter mais peut-être bientôt un que je censurerai en partie pour éviter de dépasser la limite acceptable. (car là il est trop poussé pour passer sans encombre)

(note: ajout d'une virgule sur le premier poème malkav)

EDIT: Bon... Je me lance. Ce coup ci c'est plus adulte et si un mot choque la modération, il ne faut pas hésiter à me le signaler que je renforce encore la censure.

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Les plaisirs de la chair froide:

Elle était merveilleuse. Sa peau cireuse et claire faisait d'elle une poupée. Francis Bacon aurait été content de voir cette beauté étalée ainsi en triptyque. Nul besoin de cadre pour elle. Elle tapissait tant les meubles et le sol qu'un cadre aurait tout gâché. Ma lame avait cassé dans sa chair encore tiède. Sans doute par vieillesse. Tout vieillit tellement vite. J'avais du achever les articulations au couteau électrique. Pour moi c'était un gâchis. Jamais une telle femme ne devrait être traitée de la sorte ; mais faute de grives... J'avais laissé ses chevilles en état, phantasmant sur le galbe du mollet et la bride légère de sa chaussure de catin. Des chaussures rouges de pute ; achetées sans doute dans un sex-shop en période de soldes. Sa tenue de femme modèle et austère contractait trop pour cacher le stupre qui était en elle. Elle devait avoir un mari jaloux mais aveugle et une demi-douzaine d'amants. Souillée mais prude. La garce avait une petite croix en or autour du cou. Comme si cette quincaillerie servait à quelque chose. Vingt siècles de messes pour en arriver là. Des putains en chaussures rouges. [Censuré] Dans son sac il y avait quelques merdes. Un rouge à lèvres "fleur de passion", des serviettes hygiéniques "Nina", des papelards de son boulot sordide au trésor publique, des photos de ses gosses et une paire de menottes fantaisie avec doublure en fourrure rose. Quelques tickets de caisse avec souvent de l'alcool. Du whisky de basse qualité. Vu sa tronche d'ange c'était plus pour son mari. Ses seins étaient beaux, fermes, et naturels. A moitié figés par la rigidité cadavérique, ils n'en restaient pas moins agréables à l'œil. Son buste provoquant était la pièce maitresse. Trônant sur un porte-manteau en fer forgé, il était au centre de ma création. Sa chair tendre embaumait les lieux d'un doux parfum de noisette. Sa tête était calée dans un étau le temps que je lui trouve une place. Un visage trop parfait que j'aurai eu du mal à modifier. IL était bien à sa place finalement. Comme un jouet précieux dans l'atelier du Père Noël. D’ailleurs; Je devais y aller. Les enfants allaient rentrer de l'école sous peu. Un dernier regard sur cette déesse de chair et je partis en silence. Laissant cette famille dans la joie des fêtes. Mon costume rouge devant servir et les magasins n'étant pas encore fermés. Sans doute pouvais-je encore avoir quelques pièces grâce à quelques gosses friands de rêves. Peut-être même les siens. Une belle photo pour immortaliser les fêtes, ça n'a pas de prix.

~Absynthe noire~