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28. 01. 2010, 16:23

[RP perso] Encre sanguine sur une ultime page.

Nous avions été dispersés après le choc et chacun de notre côté avions choisit la puissance comme objectif... Nous, Bloodlovin, l'amant sanglant; Tenzaku, le ronin rouge et First. Quelques longues années passèrent et les guerres de sang fluctuaient entre paix et hostilité dans un climat qui n'était pour tous qu'une habitude quand bien même les plus anciens se souvenaient avec nostalgie du temps passé aux combats farouches et imprévisibles menant deux blocs alliés à échanger coups et stratégies afin de dominer le restant, impassible et faible.
Une paix relative était née de la même façon que l'aube peut surprendre les seigneurs noirs: sans signes, sans prévention, sans être attendue. Cette paix avait vu le jour face à une envie de puissance aveugle qui brula jusqu'aux coeurs même des habitants d'Ultima Thul la déchue. Les vampires s'entraidaient afin de vaincre des dragons, golems, sphinx et autres créatures afin d'ingurgiter leurs sangs et ainsi devenir plus fort... Une force utilisée afin d'être augmentée indéfiniment sans autres buts que d'être.
Cette même envie, ce même besoin de force était partagé par nous trois mais pour d'autres raisons, pour un but précis qui n'était autre que vaincre le seigneur des ténèbres qui se terrait dans la Zone 1.
La cité d'Ultima Thul 3 n'a vu le jour que longtemps après ce que nous allons vous raconter et il est important de dire que sans ces évènements tout ce que vous pensez savoir ne serait qu'impossibilités dans un monde d'égoïsme centré sur lui-même. Écoutez bien l'histoire de la paix, celle de la mort et celle de l'avenir toutes trois unies dans un même but, un but que vous seuls pourrez découvrir.

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16. 02. 2010, 12:27

Le désert était devenu un endroit particulièrement dangereux tandis que les vampires se regroupaient dans les cités afin de vaquer à leurs occupations "pacifistes". Dans l'étendue rocailleuse et sableuse qui séparait chaque cités il était facile de trouver la mort entre les mains de trans-animaux, mutants, bandits et autres créatures aussi féroces que dangereuses. Malgré cela nombre de personnes vivaient en ces lieux spécifiques et parmi ces "ermites du désert" se trouvait Phegon le cultiste.
Phegon était un vampire dont les racines et l'attachement aux anciennes coutume avaient fait la réputation... Et la force.
Nombreuses furent les personnes pouvant témoigner des facultés des cultistes mais à cette époque Phegon était précurseur en son domaine, celui des arcanes et des pouvoirs.

Nous étions en train de voyager au cœur de la grande sablonneuse comme toujours avec cette fois la mission d'escorter une caravane de ressources. L'escorte était devenue une activité lucrative principalement par le fait que les guerres nécessitait toujours plus de ressources alors que des caravanes permettaient aux vampires de parcourir plus rapidement le désert à la recherche de quelques trésors.
Les LOL, les esclaves, le sang... Autant de produits qui avaient su se faire une place plus importante encore que les armes, les tissus ou autres marchandises délaissées et c'est ce genre de marchandise que les caravanes de ressources, souvent escortées, faisaient transiter.
La "voie du désert" était privilégiée car cela permettait de faire le lien entre les petits villages et les grandes cités, mais c'était aussi l'un des chemins les plus dangereux qu'un humain puisse emprunté de par les créatures et les caravanes appelées "de quêtes". Cet état de faits était suffisamment connu pour pouvoir être utilisé, plus spécialement par les ermites du désert qui pouvaient ainsi se procurer des vivres, une escorte ou fournir justement une telle escorte.

Phegon était un vampire assez massif à l'apparence mystérieuse qu'il dissimulait sous du tissu servant principalement à se protéger du sable lors des tempêtes. Son corps était en réalité couverts de tatouages, musculeux, grisâtre et dénué de toutes cicatrices. Portant une hallebarde sur le dos il n'utilisait aucunes autres armes et n'y pensait d'ailleurs aucunement.
Ce vampire avait décidé de ne se nourrir que par les poches de sang transportées ou en prenant un peu de sang contenu dans les artères puissantes du bétail destiné aux boucheries des cités. Bien souvent la donation était généreuse car son intervention, prompt et efficace se révélait salvatrice pour les caravanes de ce type. Mais ce jour-ci était calme, paisible... En tout cas la tempête qui faisait rage depuis déjà deux jours semblait avoir apaisée les envies belliqueuses de bien des créatures... Semblait du moins.
Dans le brouhaha de la tempête une détonation avait sur se faire silencieuse et ce n'est que lorsque le sang fit son apparition sur le bras de Phegon que celui-ci pu comprendre. La tempête couvrait une embuscade et le guerrier était d'or et déjà encerclé par au moins cinq bandits, et plus particulièrement des vampires.

Prenant appui sur sa hallebarde Phegon sauta au travers du sable tourbillonnant avant d'atterrir puis abattre la lame de la hallebarde contre le crane désormais fendu en deux du vampire qui avait tiré. Le sang de la vie coulait rapidement dans les veines de Phegon dont la blessure par balle n'était plus qu'un souvenir lointain et indolore.
La tempête s'était désormais retournée contre les assaillants, la caravane immobilisée ne faisait plus de bruit et il était désormais impossible de repérer Phegon par aucun sens alors que lui connaissait parfaitement le type de formation adopté par ce genre de personnes.
Les armes à feux n'eurent plus l'occasion de faire leurs œuvres et les têtes coupées de chaque vampires ne servaient que de trophée pour Phegon une fois le sang de ces derniers bu. Pour le cultiste boire ainsi le sang d'un ennemi n'était en rien un repas mais un rituel et cela était nécessaire pour lui afin de respecter ses coutumes.

Finalement l'interruption ne dura pas plus de douze minutes... Mais la journée ne faisait que débuter et la tempête s'était stoppée une heure plus tard seulement.
La nuit promettait d'être chargée et nous allions certainement rencontrer bien d'autres épreuves... Des épreuves comme jamais nous n'aurions pensé en vivre.

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Blanthirsgon" (19.02.2010, 23:34)


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12. 08. 2010, 05:55

La caravane avançait sans trop de précipitation et nous en profitions pour négocier les tarifs. Peu de sang était transporté dans cette caravane et il ne serait probablement pas possible d'en obtenir au vu du cout auquel les services d'urgences pouvaient se l'offrir. En revanche un contact pourrait être fait avec un vampire allant souvent dans le désert pour y chercher divers objets à marchander. Bien que peu intéressante l'offre n'était pourtant pas négligeable lorsque l'on savait les réserves de sang que certains vampires pouvaient avoir et le paiement n'était probablement pas un problème si ce dernier avait tant recours aux caravanes...

Désormais le désert était calme, un vent glacial faisait doucement virevolter les grains de sables. La nuit avait prit sa parure d'encre, légèrement violacée en une nuance rare. Les étoiles perçaient de part en part l'œuvre céleste en de grotesques formes. Les constellations n'avaient plus réellement d'importances et pourtant Phegon ne pouvait s'empêcher de les admirer. Il s'amusait souvent à en inventer, jouer avec les formes possibles offertes par les astres étrangement teintées. Il souhaitait depuis longtemps passer une vie paisible dans laquelle une hallebarde ne serait qu'un point superflus. Pourtant en cette balafre qui lui servait de terre Phegon n'avait aucune chance de vivre comme il le souhaitait. Le combat était un moyen de vivre, au même titre que l'air pour les Hommes ou le sang pour les vampires... Le combat était un besoin plus encore nécessaire pour les vampires de par leurs alimentation spécifique. Dans ce contexte violent l'escorte avait en soit un effet d'auto-satisfaction pour l'ermite du désert: Il pouvait agir pour bien des personnes et ses actes avaient une portée plus grande encore que celle des riches vampires qui s'affrontaient copieusement pour leurs biens personnels.

La solitude et le train de vie des ermites leurs donnent une étrange caractéristique. En effet les vampires de cet acabit passent plus facilement pour des humains que d'autres. L'illusion est tellement parfaite que beaucoup de buveurs de sang ont finis leurs jours face a des confrères dont la puissance n'apparaissait pas. Les ermites sont humbles, calmes, en parfaite possession de leurs êtres et plus encore ils possèdent une connaissance et une force forgée par l'érosion de leurs vies par le sable. Bien sur tout les ermites ne vivaient pas ainsi, certains se vouaient au profit et aux pillages. Phegon n'était pas de ceux-là. Il était un chasseur pour qui le désert était le meilleur des terrains et il se pliait s'en sourciller au rituel qui faisait fit de sa nature. Pourtant à ce jour le rituel fut particulièrement difficile à respecter.

La tempête avait effacée toutes traces et il était impossible d'affirmer la présence de telle ou telle créature. Phegon connaissait bien la situation et s'attendait déjà à une embuscade, elle ne se fit pas attendre plus longtemps. Un groupe armé fit son apparition, humain mais pas entièrement. Morts mais animés. La nécromancie et les trans-animaux empestaient à des mètres et des mètres de distance, ainsi qu'une odeur bien plus désagréable. Phegon n'eut le temps ni de prévenir autrui ni de s'éloigner, il brula ses dernières réserves de sang afin d'obtenir "Le sang de la vie". La précaution ne fut pas de trop et l'explosion qui se mit à détoner au cœur du désert se révéla bien assez impitoyable pour que ladite précaution s'avère moins efficace qu'elle n'aurait du. Phegon était étendu, face contre terre, hallebarde à la main et corps brulé. La caravane n'était plus, seul quelques vampires qui s'étaient dissimulés dans les marchandises subsistaient. La force de l'impact fut telle que ni les corps ni le sang d'un massacre n'avaient souillés le sable. Un homme, probablement nécromancien, déchira l'obscurité de la nuit avec un large sourire. Sa voix résonna mais Phegon n'était pas capable d'en discerner les paroles. Plusieurs morts-vivants presque carbonisés emportèrent les vampires agonisants... Et Phegon dont la conscience s'estompa au premier coup porté.

Après un réveil brutal Phegon palpa son corps. Ses blessures étaient toujours béantes. Certes elles ne le tueraient pas mais il resterait affaibli tant qu'il n'aurait pas bu du sang afin de se régénérer. Il était dans une petite salle, vide ou presque. La seule issue semblait être une massive porte de métal et seul quelques tables et taches de sang sortaient du cadre de cette pièce. Le métal était omniprésent et la structure faisait penser à une chambre d'asile d'antan. Un homme se tenait dans un coin de la pièce, effrayé, affaibli et sanglant. Il fallu un moment à Phegon pour s'apercevoir que son compagnon d'infortune était lui aussi un vampire. La porte s'ouvrit dans un grincement strident et une goule fit son entrée avec la démarche nonchalante de ceux qui ont l'éternité et aucune motivations permettant de l'occuper.

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23. 09. 2010, 19:47

La goule avançait, impassible et inébranlable, vers le vampire prostré. Une voix se fit entendre par un appareil qui crachait des sons stridents à la manière d'une arme antique enrayée. Phegon n'arrivait pas à entendre, sa vue était tout ce qu'il lui restait et tout autour de lui un bourdonnement sourd l'empêchait de discerner les sons et leurs origines. Il ne ressentait ni douleur, ni froid, ni aucune autre sensations trahissant son existence. Le nomade n'était plus qu'un spectateur, des yeux incapable de mouvements et condamnés à dépérir. Ses sens, outre sa vue, se faisaient absents et au final il ne se rendit pas compte que les paupières qui devaient protéger ses yeux n'étaient plus. Le corps décharné, les organes à vifs et les os blanchit apparaissaient à l'extrême périphérie de son regard immobile. Face à lui la goule déchiquetait le vampire, trop affaibli pour tenter quoique ce soit. La scène était atroce mais Phegon n'y pouvait rien, il ne pouvait même pas s'empêcher d'y assister.
Une silhouette sombre se tenait près de la porte mais la lumière derrière elle en dissimulait les traits. Peu à peu la goule arrêta son sinistre festin pour retourner avec nonchalance auprès de la silhouette qui désigna d'un mouvement simple la direction de l'ermite. Ses blessures ne guériraient pas, la personne qui tirait les ficelles ne laisserait jamais cela arriver. Phegon pu aisément voir la goule s'approcher, lentement, avec une paresse et l'absence totale de motivation caractéristique des goules. Le vampire était paralysé, incapable de mouvement ou même de sensation. Devant ses yeux dénudés il pu voir les crocs de la bête le lacérer, le déchirer et arracher ses organes. Il ne pouvait plus avoir mal pourtant il était persuadé de ressentir la prise de la mâchoire se refermer sur ses chairs meurtries... Réactions psychosomatiques... Peut-être était-ce qui qu'il était attendu de lui.

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26. 09. 2010, 21:06

La peur avait rendu réelle la douleur qui ne pouvait pourtant pas être ressentie. L'horreur avait atteint un paroxysme qui n'aurait jamais du exister. L'arrogance et la cruauté des nécromanciens avaient toujours attiré les pires détraqués dans ces "arts" mais jamais Phegon n'aurait pensé rencontrer ce genre d'individus. La goule avait été rappelé de justesse avant de mettre un irrémédiable, et pourtant utopique, terme à la non-vie de l'ermite. Il ne restait des deux vampires que tas de chairs et sang séché, l'un comme l'autre n'était en état ni de se mouvoir ni de faire signe de vie. Les ténèbres avaient de nouveau emplies la salle et à aucun moment de la nourriture avait été laissée à disposition. Phegon était piégé et laissé à son agonie avec pour seul compagnie un congénère dans un état tout juste meilleur.

Pendant plusieurs jours la goule avait refait son apparition et les vampires étaient au bout de leurs facultés. Les yeux du nomade étaient desséchés, il ne pouvait plus voir, son audition était revenue et il entendait faiblement les mouvements de son compagnon. Jusque là ils s'attendaient tous deux à ce que de la nourriture soit fournie mais il était désormais évident que l'unique nourriture offerte était un peu plus consommée à chaque venue de la goule. Phegon concentra ses dernières réserves de sang pour se régénérer au maximum. La faim était devenu si puissante que la régénération n'avait plus un impact si important, il bougeait sans même l'apercevoir lui-même. Les canines du vampire s'appuyaient sur la peau molle et décharnée de ses lèvres gercées puis transpercèrent celle, fragile, de son compagnon. Le sang du vampire s'engouffra à grandes gorgées dans la gorge du nomade qui sentit la faim s'apaiser doucement lui permettant d'invoquer le sang de la vie. Les efforts de l'ermite portaient leurs fruits alors qu'il soignait ses blessures par les restes sanglants de l'infortuné cadavre. Pourtant sa faim ne s'apaisait pas.

Un claquement sinistre se fit entendre et Phegon savait parfaitement ce qu'il devait faire. La goule n'eut pas le temps de réagir, le vampire aveugle était déjà sur elle, la déchiquetant de toutes ses maigres forces. Les yeux de l'hémophage cédèrent sous les griffes de la bête qui rendit l'âme peu après, la gorge tranchée sur les deux tiers. Le sang de la goule termina le travail de l'ancien vampire et Phegon fut en mesure de se lever et serrer les poings. Des bruits de courses se firent rapidement entendre mais un cri bestial, libéré de la gorge du ressuscité, les stoppa net. Le nécromancien n'était plus qu'une proie, il le savait et le refusait. Phegon marchait calmement en écoutant sa future victime s'éloigner d'un pas haté. Un homme acculé tel que lui n'aurait aucun regret à libérer toutes ses créatures, quelle surprise il aurait de savoir que sa dernière action serait sa propre condamnation. Les trans-animaux étaient des repas savoureux d'une certaine façon et l'ermite avait récupéré plus de forces qu'il ne lui en faudrait, son instinct de survie relâcha prise. Phegon avait déjà trop renié ses croyances et l'homme qui l'y avait forcé le paierait.

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Blanthirsgon" (26.09.2010, 22:28)


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28. 09. 2010, 06:24

Phegon ressentait comme de multiples piqures dans sa chair. Il avait l'impression qu'un liquide s'y infiltrait et paralysait peu à peu son corps. Des frissons maintenaient l'équilibre fragile entre la paralysie et le mouvement. Les chairs à vif du vampire était bien loin de pouvoir le protéger du froid mordant qui régnait en maitre dans la bâtisse métallique.
Un à un les trans-animaux tombaient et à chaque fois Phegon complétait un dessin à même son corps décoloré, lorsque le dernier fut inerte le symbole de l'ermite était complet. Sur son corps se trouvait le visage d'une créature cauchemardesque aux mains difformes qui menaçait de s'emparer de quiconque lui faisait face. Il n'était qu'une question de minute pour le nécromancien, ce temps seul le séparant de sa dernière vision.
Les bruits résonnaient contre la surface métallique et lisse qui était omniprésente. Le froid du désert était rendu plus glacial encore et il serait particulièrement dangereux de se retrouver collé à l'une des parois gelée. Jamais chasse ne fut si plaisante, jamais vengeance ne promettait telle violence.

Rapidement l'ermite du désert se rapprocha de sa proie, celle-ci avait commis l'erreur de s'immobiliser. Un courant d'air chaud, presque brulant, accueilli le mort-vivant dans une vaste pièce circulaire. Le nécromancien était en son centre, incantant diverses formules ridicules. Le nomade brisa le chant mortuaire de l'homme par une voix d'une puissance incroyable. Des incantations semblaient être prononcées, prières et avertissements pour le condamné. Le visage de l'homme s'enlaidit brusquement sous le coup d'une terreur implacable. Sur le corps de son ennemi se trouvait le visage d'un démon et celui-ci le contemplait avec une gourmandise sadique tout juste contenue. Les mains de la bête semblait s'écarter alors qu'elle élançait une malédiction sur l'âme même du nécromancien. L'impact fut violent, une poigne d'une force colossale s'abattit sur le nécromancien terrorisé, le motif et les chants l'avait détourné du véritable danger: Il avait laissé le vampire l'approcher et plus encore le saisir.
Lorsque la tête de l'homme fut détaché Phegon l'utilisa afin de souiller le motif puis absorba le liquide du corps tombé à terre. Le rituel avait été exécuté et le vampire s'en sentait rassuré, sentiment qui lui permit bien vite de remarquer une présence tout juste perceptible.

"Impressionnant, il était mon meilleur nécromancien, quoique bien trop stupide. Tu dois être un de ses sauvages du désert. Une belle prise je dois l'admettre, peut-être trop dangereuse pour être utilisée comme les autres."

Le nomade restait immobile essayant de se faire une idée correcte de qui lui parlait. Pour sa part l'homme s'approcha et un rire satisfait se déploya de sa gorge fine.

"J'ai une proposition à te faire sauvage, une proposition qui te permettra d'obtenir le pouvoir, la fortune, le sang et tout ce que les vampires pathétiques des cités tentent d'obtenir par l'effort."

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29. 11. 2010, 19:52

Promesses et arrogance faisaient bon ménage dans la voix pleine de jeunesse de l'homme. Celui-ci avait sur le visage le rictus type du puissant face à un faible et à aucun moment le doute ne traversa son esprit. Jeune d'environ 6935 nuits il avait des cheveux courts que l'on pouvait facilement deviner comme blonds. Son corps était relativement frêle et ne portait aucune trace de bataille, ni de soleil. Pour Phegon cet être n'était rien de plus qu'un bébé, un bébé n'ayant connu la vie que dans le confort. Le chemin était bloqué, la mort de cet arrogant était une nécessité, jamais il ne laisserait le vampire passer, trop confiant de son emprise et utilisant le mot "sauvage" comme signe de faiblesse.
Bientôt il comprendrait ce que signifie sauvage, indompté et indomptable. Le vampire avança sans un mot alors que le jeune homme dégainait un fusil qu'il gardait derrière son dos. Le vampire continua sa route, observant l'intérieur du canon comme l'on observerait un chat gonfler son pelage. Le jeune homme de sa voix méprisante proféra menaces sur menaces, cherchant le point sensible du vampire, ce qu'il refusait de perdre, ce qui avait de l'importance. Vie, richesse, pouvoir, connaissance, confort, sexualité, plaisirs, oublis, absolution. Il citait tout et rien comme si sa connaissance de tout cela était infuse, sans pour autant avoir la moindre impact sur son interlocuteur qui dévoila ses canines en signe d'avertissement.
Quelques centimètres séparaient les deux êtres, quelques centimètres préservait l'Homme de sa mort et pourtant celui-ci y faisait face avec une arrogance extrême. Le vampire s'arrêta soudainement et se mit à sourire, se décalant par la suite de quelques pas.
Un trans-animal déploya sa puissante mâchoire et s'empara d'un peu de chair du jeune homme qui, avec un réflexe infantile, réussit cependant à tirer dans l'oeil de la créature. Les sens du vampires ne l'avaient pas trompé et l'arrogant le comprit rapidement, il avait négligé ce détail et pensé que le chasseur face à lui était la seule menace. Son arrogance se changea bien vite en terreur et en dégout lorsque son regard se posa sur le trans-animal. La forme de ce dernier changea peu à peu, restant monstrueuse certes mais toutefois différente.
Lycanthropie, le trans-animal était devenue une toute autre bête, cette maladie ou malédiction ne s'était jamais déclarée chez d'autres espèces auparavant. L'Homme avait conscience de cela, et de ce que sa blessure impliquait désormais. Lorsque son regard se posa sur le vampire il perdit ce qu'il lui restait de son arrogance. Sauvage? Il le deviendrait certainement plus... Faible? C'est ce que sa "culture" avait fait de lui.

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13. 12. 2010, 09:23

Le corps du jeune humain fut secoué de convulsion, ses muscles se déchiraient et ses os se brisaient. Peu à peu sa peau finit par céder sous les déformations qui naissaient en son sein. Douleur, terreur et désespoir se trahissaient dans sa voix briser par des cordes vocales en sang. Il semblait mourir, être détruit par une force intérieur qui le lacérait de part en part, comme si la bête se débattait afin de se libérer de l'entrave sanglante qui la retenait. C'était d'ailleurs le cas à en juger par les chairs sanguinolentes qui tombaient au sol dans une mare pourpre à en écoeurer les plus téméraires. Au bout de quelques instants de supplices le corps de l'humain était en lambeaux, tas de chairs et d'os déformés qui gisait immobile.

Phegon recula rapidement avant de prendre appui contre le mur de métal afin de se propulser au delà de la sortie. Le tas de chair s'anima d'une brusque secousse quand deux iris jaunes en déchirèrent l'unité. La bête avait révélé ses crocs en croisant le regard du vampire. Alors que le l'hémophage touchait le sol la créature étira tous ses nouveaux muscles, régénérant ses chairs meurtries et prenant finalement son apparence, bête dans toute son ampleur.
Un instant seulement suffit à Phegon pour sortir du bâtiment, en partit enterré sous le sable, et libérer en lui la Voie Féline.

Le lycanthrope suivit rapidement, déployant une puissance formidable, issue de l'excitation sauvage de sa première transformation. Même dans le changement l'adversaire du vampire était jeune, incapable de contrôle et inconscient. Phegon posa sa main sur la gueule béante de la bête et sauta par dessus avant de saisir sa gorge. La créature, toute de fureur faite, se débattait avec une force titanesque mais aveugle. Le vampire pour sa part avait prit appui sur la colonne vertébrale du monstre, tenant sa gorge fermement et menaçant de lui briser les os. Le combat avait tourné court, l'inexpérience et la folie de la bête avait permit au vampire de prendre un avantage certain et lorsque les vertèbres finirent de craquer l'animal gisait à terre, paralysé.
Phegon pénétra à nouveau dans le bâtiment, allant chercher son équipement qui devait s'y trouver. Il n'avait que peu de temps car jamais un lycanthrope ne mourrait pour si peu et bientôt une créature, bien plus prudente, lui ferait de nouveau face.

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23. 12. 2010, 20:16

Les lieux étaient gelés et l'air semblait épais. Une brume avait fait son apparition, caressant le métal des murs avec la douceur d'une jeune maitresse. Beaucoup de sons résonnaient, en grande partie ceux du sable qui se heurtait contre les parois extérieures. Le vampire n'avait pas beaucoup de temps et plus encore dans le dédale glacé qui le retenait. Une pièce jouxtait l'une des sorties, apparemment celle-ci avait été choisie pour décharger rapidement des marchandises et objets capturés. L'équipement du vampire devait s'y trouver, ou alors il ne serait plus possible de mettre la main dessus.
Beaucoup de choses trainaient sur le sol, contre les murs. Il était impossible de dire à quel point l'endroit pouvait être grand car tout les trouvailles entreposés s'entassaient, donnant une impression d'encombrement qui donnait une idée plus petite de la salle. Du premier coup d'oeil le vampire pu trouver ses vêtements qu'il enfila sans plus de cérémonie, couvrant jusqu'à ses yeux en prévision de la tempête. Son arme en revanche avait disparu, probablement mise en vente dans un marché noir ou envoyée aux enchères d'une cité comme Moria.
Phegon avait déjà perdu trop de temps, il ne pouvait plus se permettre de rester surtout sans savoir quand le jour se lèverait. Repliant les pans de tissu qui recouvraient son corps il se dirigea vers l'issu à proximité, frappa la porte pour éviter que le tissu ne se colle au métal glacé puis fit quelques pas. Dehors le désert était toujours le même, glacial et cruel. La tempête soufflait avec force et des bêtes de toutes sortes s'observaient, certaines pour échapper à la mort, d'autre pour la donner. Le vampire avait toujours connu cet environnement et cela l'avait forcé à exploiter plus de ses capacités que les autres de ses congénères. Dans les cités la soif de pouvoir avait pourtant créé des conflits, mais aucunement les vampires ne savaient dépasser leurs limites. Les cités étaient paisibles, bien trop par rapport au désert.

Nous avions tous vécu ainsi, chassant pour survivre, nous surpassant face à la mort. La guerre n'était pour nous pas un jeu, mais un moyen, un moyen sans finalité. C'était pareil pour l'ermite du désert, il errait et survivait car rien ne l'attirait plus dans la mort. Quand bien même il aurait désiré la mort celle-ci, malédiction des vampires, le refuserait systématiquement. De retour dans le désert ses pensées le frappèrent, sa destination, ses intentions, son but... Rien de tout cela guidait ses pas, alors où pourrait-il aller?
Au lieu d'une réponse c'est un rugissement qu'il reçu, un coup de griffe et des yeux furieux le dardant avec rage. La bête s'était réveillée et ne semblait pas décidée à laisser celui qui avait fait d'elle ce qu'elle est devenue s'en sortir. Vampire contre lycanthrope, un duel devenu très habituel par tous temps... Et pourtant un évènement terrifiant pour ceux ayant le malheur d'y assister ou de le vivre. Il ne faut pas longtemps pour les loups, peu de temps avant qu'une meute se réunisse. Les vampires, avec leurs clans, peuvent certes y faire front mais jamais ils n'auraient une telle organisation. Phegon en particulier se trouvait prit au piège au sein d'une meute.

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13. 04. 2011, 11:16

Le vampire palpa du regard chacune des bêtes en présence, cherchant le moindre signe de domination ou soumission. Au fur et à mesure il réussissait à deviner le rôle de chacun au sein de la meute et plus particulièrement à repérer celui qui donnait cohésion à celle-ci. Sans arme l'ermite avait un désavantage certain mais il ne comptait pas abandonner si rapidement. Quelques pas en direction de celui qui semblait être le chef de meute créa rapidement une certaine tension au sein de la meute. Tous étaient prêts à bondir pour empêcher l'ennemi de frapper celui qui les unis. Au sein de son corps le vampire fit bouillonner son sang, libérant la voie féline jusqu'à sa limite. Ses capacités vampiriques étaient désormais nulles, hormis la voie féline il n'était plus qu'un humain.

Avec une vitesse fulgurante il frappa le chef sur le museau, prit appui contre lui et se cambra pour frapper la base de son échine d'un vif coup de pied. Prenant la queue de l'animal à pleine main il tira avec énergie ce qui ne manqua pas de provoquer des cris entre fureur et douleur. Les comparses de l'homme-bête se dérobèrent de leurs positions et glissèrent sur le sable comme des ombres projetée en temps d'orage. Phegon ne pouvait les suivre, sa perception n'était plus depuis qu'il avait bruler son sang vampirique. L'instant lui semblait fatidique, il sauta en bousculant le lycanthrope, fit quelques roulades avant de prendre appui sur le mur glacé du bâtiment métallique.

Il observait, niché sur la carcasse métallique à l'image d'une gargouille funèbre. Le chef avait été déchiqueté par ses subordonnés qui, sous l'effet de la frénésie, n'avaient pu réagir autrement que par instinct. L'odeur du sang était désormais forte, troublant la concentration de l'ermite qui laissa la voie féline s'apaiser doucement. Ses sens regagnant doucement leurs due devinrent bien vite malédiction. La faim était présente, revers d'une arcane à laquelle aucun vampire ne peut échapper. Les lycanthropes tentaient de se venger, escaladant la façade de l'immeuble avant de tomber, meurtris et plus furieux encore.

Le regard de Phegon était d'une noirceur infernale, la faim le rendrait fou, le sang pour seul remède et la mort en guise d'issu. Se défaisant de ses chaussures il sauta contre le sol avant d'agripper la patte d'un loup. Arrachant le membre d'un coup vif il utilisa l'arme de fortune contre son propriétaire avant d'appuyer dessus afin de vider l'artère. Les autres lycanthropes n'eurent laissèrent une fois de plus leurs instincts agirent et déchirèrent le corps de leurs allié alors que l'ennemi se protégeait derrière.

L'ermite remarqua son erreur, la soif de sang l'avait poussé à l'action sans la moindre prudence. Les crocs se rapprochaient de lui avec hargne, promesse d'une mort imminente. Mais lorsque celui-ci pensait la fin venue toutes les créatures se rétractèrent. Lui-même se mit à ressentir ce qui les repoussait ainsi: L'aube était là. Il devait rapidement se protéger du soleil, les lycanthropes, eux, ne seraient plus un danger avant un moment. Outre l'astre lumineux le désert regorgeait de dangers plus mortels les uns que les autres. Phegon s'empara des griffes de son bouclier organique et le dépeça. Quelques minutes lui suffirent pour obtenir un poignard et un capuchon d'une facture plus que résistante. Les chances étaient mince pour l'ermite mais il devait trouver un abri autre que la bâtisse métallique, une tempête n'aurait été qu'un espoir et les espoirs n'ont jamais sauvé.

Sans chaussures le sable blessait et la faim le tenaillait toujours, compte-à-rebours d'une demie-vie. La situation était désespérée et après une heure et quelques minutes il ne restait au vampire qu'une solution: Se mettre en léthargie forcée dans le sable en espérant que l'odeur de lycanthrope pourrait faire fuir les créatures diverses et variées.

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Blanthirsgon" (13.04.2011, 12:06)


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13. 04. 2011, 12:44

Il était particulièrement difficile de rester léthargique en pleine journée, sous la chaleur du soleil et dans un milieu hostile de surcroit. L'ermite du désert n'avait pourtant pas le choix et nous ne connaissions pas encore les événements à venir. La survie avait forcée la main au destin et nous allions de nouveau rencontrer notre Némésis. Tout cela en revanche ne se fit pas brutalement, sans pour autant avoir de présages, augures et autres événements typique de la romance antique. En réalité le réveil de Phegon se fit comme sa léthargie: Pleine de doutes et mue par l'instinct de survie. Une fois émergé du sable qui avait su le protéger de la morsure fatale de la grande brulante le vampire s'en alla en quête de proies. Il devait effectuer le rituel, seul le rituel pouvait l'apaiser, rien d'autre ne devait avoir d'importance.

Pour la toute première fois le désert semblait accueillant, presque paisible. L'horizon était noire, un noir profond, plus que n'importe quel mot pourrait décrire. Le désert semblait vouloir que l'on s'y enfonce, il nous appelait... Dans ces moments il appelle toujours. Phegon restait impavide, le désert pouvait vouloir et être cela ne changeait rien à la volonté de l'ermite et encore moins à ce qu'il fut. L'erreur est considérée comme humaine, mais c'est un tort, une erreur, que font tous ceux se sentant supérieur à autrui. L'erreur est la marque de l'arrogance, rien de plus, et cette fois ce fut l'hémophage qui fit preuve d'arrogance. Le désert était calme, vide et aucune proie ni même résidus de proie n'avait laissée de trace. N'importe qui, dans un état normal, aurait remarqué ce fait et s'en serait méfié, mais Phegon était confiant et affamé, incapable de déceler les mâchoires dans lesquelles il s'engouffrait avec une assurance digne d'un suicidaire.

Le sable se mit en mouvement d'une façon brutal. Un tourbillon encercla l'ermite qui se retrouva immédiatement immobilisé. Le sable avait-il gagné une volonté propre? Le vampire devenait-il fou? La faim venait-elle de le tuer? Toutes ces questions auraient pu avoir réponses plus douces que la réalité ne le fut. L'ermite venait de refermer l'étreinte de la paume sur laquelle il dansait depuis longtemps, celle du maitre des ténèbres, Za'gar.

Le spectacle qui s'offrait à nos yeux n'était qu'horreur, prémices de violence et de mort. Le maitre se tenait droit et fier laissant son corps abominable bomber des muscles presque à nus. Une aura de domination toute puissante faisait vibrer l'air, ou peut-être les nanites qu'il contrôlait? Une réponse n'aurait de toute façon rien changé aux événements.

"Mon enfant, puissant, vaillant mais ô combien imprudent.
Je suis ravi de te rencontrer, peut-être sans volonté,
Errant de la nuit et du sable, griffes et crocs du diable,
Il est temps de te damner pour devenir mon allié,
Viens je t'invoque et t'appelle à un destin cruel..."

Le rituel ne dura pas plus longtemps, un homme nu venait de s'engouffrer dans le sable et les nanites. Son regard était empreint d'une arrogance sans limites et son corps musculeux ne présentait pas le moindre signe de contraction. Le calme de l'homme était étrange mais évident: Son insolence était un bouclier face à la domination du maitre. Za'gar semblait agacé par cette interposition et Phegon s'en trouva étonnement soulagé. Lors du rituel une douleur violente l'avait meurtri, ses chairs le brulaient, ses os craquelaient et tout son être semblait muter dans un crescendo morbide.

"Que veut l'enfant lycanthrope? Ne connais-tu donc ni ta place ni ton rang? Oserais-tu imposer ta pestilence à tes maitres? Couche-toi chien et laisse aux vampires les droits que tu as perdu en ta malédiction. Tu n'es et ne sera rien, si la conscience est encore en toi retourne à ce que tu es et ne te mêle plus jamais des affaires supérieures."

Cette fois l'arrogance du loup-garou fut surpassée, le seigneur l'avait été plus encore et avec l'arrogance vient l'erreur. La meute fit son apparition, furieuse et puissante d'une colère aveugle ils emportèrent Phegon à travers la nuit et le sable en sacrifiant leurs chairs et leurs sang pendant que leurs nouveau chef faisait front. Le jeune lycanthrope regarda Phegon dans les yeux et lui esquissa un sourire carnassier.

"Nous ne te laisserons pas devenir son allié, ta vie nous appartient et aucun être ne pourra se la réclamer, pas même toi."

Le loup se fit mettre en morceaux en un instant, les nanites le dévorèrent alors qu'un violent souffle éparpillait ses quelques restes vers la meute. Les hommes étaient rapides et habitués à ces conditions, une fois encore Za'gar avait fait une erreur, et son arrogance Phegon lui ferait payer, du moins ce fut le serment qu'il fit en cette instant. Sa vie était sauve au prix de celle de ses ennemis, nul déshonneur n'eut été plus grand et nulle soif de vengeance plus brulante.