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21. 01. 2010, 11:17

Autobiographie de l'inconscience [Ebauche]

La neige avait recouvert la quasi-totalité du paysage, laissant le décor naturel en proie à une couleur laiteuse maladive pendant que le ciel reflétait une myriade de gris tantôt faisant penser à la fumé d'une cigarette, tantôt à un nuage qu'aurait laissé la combustion d'un monticule de pneus.
La poudreuse tenait bon, ce qui contrastait totalement avec la chaleur presque insoutenable qui flottait par ce temps couvert, à moins que ce fut mon imagination qui me jouait des tours.
A vrai dire que je ne sais pas si c'était le silence absolu qui régnait dans ce triste décor ou les noirs cieux contrastant avec le pâle de la neige qui me troublaient le plus. Que dire, si ce n'est que l'état dans lequel j'étais ce jour, ou ce soir là, mes souvenirs sont vagues, me mettaient en proie à toute sorte d'observations et d'hallucinations qui d'un autre point de vue auraient semblées totalement stériles.
Cela devait faire trois jours que j'errais dans cette froide farine, trois jours que je ne m'étais pas arrêté rien que pour reprendre mon souffle ou bien manger un morceau.
La faim et la soif me fuyaient comme la peste, le sommeil aussi mais ça... depuis des années, à croire que la douce mélancolie qui me berçait avait quelques effets bénéfiques, à moins qu'elle me courut à ma perte.
Mélancolie ? Que dis-je... je ne savais plus vraiment ce qui me motivais à force de trainer dans cette chaleur au milieu d'un paysage gelé.
Paradoxale n'est-ce pas ? Voilà peut-être le déclenchement de toute cette histoire, le paradoxe, le fait de vouloir une chose et d'en faire une autre, ou simplement les contrastes très net qui me défiaient à longueur de temps.
Ma mémoire me fait défaut pour dire vrais ; pourtant il me semble être encore assez jeune, à moins que ce ne soit encore mon inconscient qui me joue un tour.
Ah celui là ! Si je pouvais le matérialiser ne serais-ce que pour lui dire ce que je pense de ses interventions, ou même lui foutre une raclé. Il m'a bien bouffé la vie cet insolant, toujours à intervenir quand il ne le faut pas. En même temps c'est peut être de ma faute...
A trop vouloir le comprendre je lui ai trop donné de liberté semble t-il.
Soupir... J'arrive enfin à sortir un son dans mon voyage. A quoi rimait cette plainte ? La solitude peut être. Je fut pourtant habitué à souvent être seul.
C'est bien ce que l'on dit non ? Il vaut mieux être seul que mal accompagné.
Réflexion passagère, toujours à rejeter la faute sur une soi disant entité ou une chose du genre qui malgré moi me forçait à faire je ne sais quelles conneries ou à m'exiler du monde extérieur.
Quoi que derrière mon pc et les merveilles d'internet il me semble que le monde extérieur est à porté de mains.
Enfin là... des collines, des arbres, de la neige et un putain de vent qui me gèle le visage pendant que mon corps transpire, m'appelant à l'aide pour baisser la température. Même les animaux me fuyaient, à croire que c'était moi qui n'accompagnai pas les autres et que c'était eux qui respectaient ce foutu proverbe.
Un autre me revient en tête pendant que je vous écris ce texte, reste à vous de bien vouloir le lire.. enfin ci vous en êtes là, vous avez au moins fait l'effort de me regarder.
<< Il est dur d'échouer, mais il est pire de n'avoir jamais tenté de réussir. >> J'aurais au moins réussi ça, tenter... Essayer de réussir. Le déshonneur ne m'abas pas totalement on dirait, la lame qui me gratte un peu le torse sous ce fichu manteau attendra encore avant de gouter à mes entrailles.

Voilà que mes genoux recommencent à me faire souffrir. Si je connaissais le con qui m'avais fais grandir trop vite.
Essayer de s'arrêter... Non, mes jambes ne veulent pas stopper le mouvement. Vais-je finir comme la Nation Tsigane ?
J'en arrive à confondre le passé et le présent, comme si écrire tout ceci me replongeais directement au cœur des événements.
Il faut dire, ces événements ne dates pas temps que ça... Quoi que, j'en perd même la notion du temps à force de ressasser tout ceci.
Essayons de nous rappeler quels brides.
Nous, mon inconscient et moi même, ou mon égo, qu'importe du moment que quelque chose me revient en tête.
Ah oui ! Je m'en souviens vaguement, comme si j'eus été frappé à la tête et que je sortais d'un léger coma.
C'était il y a environ deux semaines, finalement ce n'est pas si loin que ça, je sortais avec un ami et son aventure actuelle.
Pour un fois que je sortais le nez de mon ordinateur, avec le seul ami qu'il me restais remarquez.
A force de vouloir tirer un trait sur le passé tout les ans, on fini par perdre toute trace de son vécu, de ses anciennes connaissances, et même de sa propre famille, voyez dans quel état d'isolement cet enfoiré d'inconscient m'avait envoyé.
Donc oui, c'était dans les deux semaines passées, au beau milieu d'une ruelle dans une ville proche de mon domicile, Trasquan il me semble que ce fut.
Nous marchions tranquillement dans la froideur d'une nuit de début d'hiver, ou de fin d'automne, à vous de voir ...
Vous vous en fichez, vous souhaitez juste connaître l'aboutissement de l'histoire.
Il advient donc que mon ami et sa copine ce sont prient une balle chacun, en pleine tempe, joli tire d'ailleurs – deux balles, deux tempes – je n'aurais pas fait mieux. Un mec sorti de je ne sais quel recoin masquer par les ombres que créaient ces si jolis lampadaires qui m'explosaient les yeux à chaque regard.
Allez savoir pourquoi ce gars m'a épargné... sans doute qu'à force de jouer sur la discrétion, les gens ont fini par oublier que j'existais.
A moins que mon ami c'étaient plus foutu dans la merde qu'il n'y paraît en laissant un passé de trafiquant d'armes et de vendeur de drogues derrière lui pour ce consacrer à sa nouvelle, ou sa futur, pareil, à vous de voir, ainsi qu'à ses études surement prometteuses.
Enfin... lorsque ce n'était pas moi qui quittai mes connaissances, c'est elles qui me fuyaient.
En tout cas, ce soir là, je ne sais plus trop. Je me rappel de cette ombre, des deux coups de feu rapides, du sang, et du silence.
Ah que j'aime les bains de sang, mais bon en même temps, voilà encore deux amis en moins, et niveau spectacle, pas terrible... il manquait un peu de fureur, de combat rapproché, peut-être un peu de bouts de peau volant partout pendant des minutes interminables... soit, il fallait m'en contenter.
Encore mon inconscient qui prend le dessus voyez vous.
Vous trouvez ça horrible ? Il trouve tout cela amusant. Et moi dans tout ça ? Ni pute ni soumise ! Et bien si, je me tais et j'attends qu'il finisse son caprice...
La dernière fois que j'ai essayer de le repousser j'ai fini quelques longs mois dans un bel hôpital ou l'on me droguait du matin au soir pour éviter la folie soi disant.
Bref, tout ça pour dire qu'à part mon pc il ne me restait plus grand chose. Mais ça...
En tout cas, ça a vraiment du marquer pour je finisse à errer dans la neige comme ça, seul avec lui, mon inconscient.
J'écris ces quelques lignes consciemment, de mon plein grès, pourtant il me semble ne pas avoir le droit de choisir quoi écrire, comme si il me manipulait de loin. Je suis sa marionnette, il est mon instrument. On se complète d'un certains côté.
Le paradoxe ultime, deux êtres totalement opposés réunies dans un même corps.

Finalement ce n'est peut-être pas mon inconscient, mais simplement une partie de moi qui renie tout mon être et qui à force de s'interposer est devenue une entité à par entière selon mon imagination.


(1) Nation Tsigane : Mickael Moorcock : Elric. Poche Tome 6, La revanche de la Rose.
Peuple considérant l'arrêt comme impossible et hérétique, marchant depuis des milliers d'années.
Elle fut toute détruite à un pont coupé, tombant dans le précipice pour faute de ne pas avoir voulu s'arrêter.
Izanami - UT1 : 107034

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