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18. 08. 2009, 16:42

[ASSOCIATIF Absorbeurs] Tout se paye...

[HRP] Tout se paye.

RP entièrement réservé aux absorbeurs.
Nous allons raconter comment certains ont pris les armes face à un système dont ils ne voulaient pas et de leur grande désillusion face au monde.
Nous allons aussi raconter la libération de certains.
____________________________

Cela faisait environ deux moi que je m'étais évadé du laboratoire où j'avais grandis... Face à moi c'était enfin dressé autre chose que ces murs blanc et gris, autre chose que ce carrelage froid et autre chose que ces gardes sans émotions.
Deux mois, environ trente meurtres et environ le double de fuite face à des hordes de citoyens ou de soldats qui en avaient après ce que j'étais et ce que nous étions...
Oui, le monde extérieur n'était pas si différent de ma cellule... L'asphalte était froid, les gens aussi... Les couleurs vives et ternes se mélangeaient sans cesse et la nature elle même faisait preuve d'une hostilité remarquable.
J'avais tenter de me mêler à la population, mais les us et coutumes des humains étaient compliquées à assimiler. Pourtant, ce n'était rien d'autre qu'une cage mentale, une chose nommé politesse ou bienséance qui n'avait pour seule utilité que d'enfermer les gens dans une certaine manière d'être et (indirectement) de penser... Alors imaginer la réticence que cela provoqua chez moi alors que toute ma vie j'avais été enfermé.

Mes semblables m'avaient appeler Turmac. Allez savoir pourquoi, moi même je n'en ai aucune idée...
Le fait est que j'étais ce que certains appelaient un "premier né". Cela signifiait que j'avais fait partie des tout premier Absorbeur créés de manière totalement artificielle.
En somme, j'étais l'une des première arme de forme humanoïde créée par les hommes pour exterminer leurs semblables... Et quoi de mieux qu'une chose vous ressemblant pour vous faire la peau.

Nous nous retrouvions entre absorbeurs de temps à autres... Généralement, nous nous terrions dans les égouts et nous n'en sortions que la nuit pour nous nourrir.
Parfois, de nouveaux absorbeurs d'une génération (technologique) antérieure ou postérieure à la mienne venait nous rejoindre, nous racontant ce qu'ils avaient subis et ce qu'ils avaient appris sur le monde des humains.
En y repensant, la première chose que nous avions appris fut la guerre. Certains avaient même été formé à cela dans les centres où ils avaient vécus.
Ainsi, j'appris que la génération d'absorbeurs la plus élémentaire avait été formé par implant génétique au début de cette guerre que les hommes appelaient "Troisième Guerre Mondiale".
Nous étions en 2016 ; et nous n'avions pas encore compris quelle était notre vraie nature... Nous n'avions pas compris que de part notre existence nous étions un affront fait à la nature et que de ce fait, nous ne serions qu'une sorte de cancer. Que notre action à l'échelle mondiale ne consisterait qu'en l'élimination des autres espèces et la propagation de la notre... Mais cela est une autre histoire.

Nous nous organisions en petites cellules... Notre survie en dépendait.
Aujourd'hui, notre survie ne dépend plus de notre faculté à nous regrouper... Nous sommes devenus comme ces humains car nous avons appris bien vite ce que sont la politique et l'économie.
Mais nos petites cellules fonctionnaient à cette époque et nous parvenions à survivre tant bien que mal.
Notre cohésion ne tenait qu'à une chose... Malgré tout leurs efforts et leurs recherches, les humains n'avaient pas réussi à complètement nous démunir de nos émotions.
S'ils nous avaient laissé la colère, la haine et le sadisme ; ils n'étaient pas parvenus à nous enlever la joie, la peine et l'empathie...
C'est pour cela que nous avions un but commun... C'est pour cela que nous étions résolu à le faire... C'est pour cela que nous nous préparions... C'est pour cela que nous n'avions en tête qu'une chose : délivrer tout ceux qui, comme nous, n'avaient pas eu le choix.
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Turmac" (18.08.2009, 16:46)


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18. 08. 2009, 20:45

Depuis le moment où elle s'était échappée du laboratoire militaire, elle vivait en tant que fuyarde, évitant toutes les personnes qu'elle rencontrait. Elle ne pouvait plus avoir confiance en l'être humain -plus après ce qu'on lui avait fais. Elle portait encore des cicatrices dont une grande partie ne guérirais jamais. De plus, maintenant qu'elle était un Vampire, les Hommes n'étaient plus à ses yeux que de la bouffe...
Quand aux autres suceurs de sang, qui étaient sensé être ses "frères", elle se sentait bien trop différentes d'eux. Si les autres races étaient devenu ainsi, c'était de façon plus... "naturelle"... Comment pourraient-ils accepter un être artificielle comme elle?
Peut être y avait-il d'autres personnes faisant partie de la race des "Absorbeur" mais qu'est ce qui lui garantissait qu'ils n'allaient pas la tuer ou pire, la ramener dans ce putain de labo?!

A ce simple souvenir, Xuè sentit une rage brûlante qui commençait à lui dévorer les entrailles. Son instinct de prédateur la poussait à aller trouver une proie, à la déchiqueter et l'engloutir, ne serait-ce que pour éteindre légèrement l'incendie qui la rongeait. Pourtant, elle se força à ignorer ses sentiments et à rester là où elle était, à savoir aux abords d'une ville, tapis dans l'ombre d'un arbre qui, posé fièrement sur une colline, surplombait la cité.
C'était ses sens qui l'avaient guidé jusqu'ici, pour elle ne savait quelle raison. Peut être la faim, peut être autre chose.
De toute façon, elle n'avait nul part où allez, alors...

Elle avait rejoint cet endroit deux ou trois heures après que la nuit soit tombée, sortant de la grotte sombre qui abritait autrefois un blaireau (son sang n'avait d'ailleurs pas été très agréable au palais...) et qui lui avait servis de refuge, puis elle s'était laisser guider par son sixième sens. Cela faisait maintenant plus de trente minutes qu'elle fixait la ville, regardant les quelques personnes qui étaient encore debout malgré l'heure tardive. Elle hésitait à avancer d'avantage, rejoindre un quartier mal-famé et se terrer là quelques temps; il suffirait de quelques poivrots assez ivre ou bien d'êtres assez inconscient pour sortir seule la nuit.
Un sourire cruel apparus sur ses lèvres tandis qu'elle s'imaginait déjà mordre à pleine dents dans une gorge fragile. Oui, cette idée lui plaisait bien. Mais il lui faudrait toutefois trouver un endroit où elle pourrait s'abriter de l'astre maudit. Elle balaya rapidement du regard la ville qui s'étalait sous son oeil, cherchant un quelconque endroit assez délabré pour lui servir de futur demeure. Rien ne lui parut être réellement inoccupée, il lui faudrait donc fouiller elle même l'agglomération si elle désirait trouver l'endroit de ses rêves. Il lui faudrait donc un abris de fortune avant d'en avoir un meilleur, et elle savait déjà lequel...
Aussi furtive qu'une ombre, elle descendit la colline en courant et se glissa dans les ruelles mal éclairées jusqu'à ce qu'elle atteigne une bouche d'égout qu'elle souleva comme si de rien était. Elle pencha la tête au dessus de l'ouverture, grimaça lorsque l'odeur infecte monta jusqu'à elle et cessa de respirer avant de se glisser dans les canalisations.


Elle marchait depuis un bon moment déjà lorsqu'elle entendit des bribes de conversations. Inquiète et méfiante, elle s'adossa au mur avant de s'accroupir et entreprit de se glisser doucement vers la source du bruit, de façon la plus furtive qu'elle puisse. Elle réussit à distinguer plusieurs silhouettes et quelques détails qui lui firent savoir que ces mystérieux individus n'étaient en aucun cas des égoutiers ou quelque chose dans le genre.
Elle se retint de grogner en imaginant qu'ils puissent être des Vampires. Cela signifierait que cet endroit serait à partager... Et ça, il en était hors de questions. Non pas quel imagine un seul instant pouvoir les attaquer (ils étaient bien trop nombreux, et elle seule), mais le simple fais de devoir côtoyer des personnes comme elle lui semblait étrange et terriblement gênant.
Elle ne pouvait pas exclure le fais qu'ils puissent être aussi des humains (même si c'était très peu probable) faisant un trafique quelconque et plutôt louche...

Elle réfléchit un court instant. D'un côté, ça pouvait être tentant de les rejoindre si ils étaient des humains; elle aurait de la nourriture à volonté. D'un autre côté, si il s'agissait de Vampire, il y avait une menace qui risquait bien d'être fatale....

C'est ainsi qu'elle décida de rester tapie dans les ombres pour les observer....


~~~ Pourquoi croire en Dieu quand on peut croire en Nous? ~~~

~~~Danse pour moi esclave de la fainéantise!
Ton Zéphyr de hargne n'est tout au plus pour moi qu'une bise.~~~
From Eury-the-cat

Chat femelle # 1 ™

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18. 08. 2009, 22:21

La cellule que j'avais incorporé était composée de cinq membres, tous absorbeurs bien entendu...

Il y avait là Malthus, surnommé ainsi parce qu'il avait en tête de contrôler la propagation de notre "race". En effet, nous avions découvert que le virus à l'origine de la mutation ne pouvait se transmettre à une proie banale ; il fallait que nous mordions une femme enceinte sans la tuer pour que le nouveau né soit des nôtres. Et notre cher Malthus avait dans l'idée d'établir un cotât de deux femmes enceinte par an et par absorbeur pour qu'au final nous ne mordions plus aucune femme enceinte afin que le virus ne se propage pas outre mesures et que le nombre d'humain face au nombre d'absorbeur soit équilibré de manière à nous fournir suffisamment de nourriture. En outre, nous ne pouvions pas lui donner spécialement tort et notre mode de vie ne nous permettait pas d'être trop nombreux...
Nous avions aussi la belle Blacwell dont le patronyme était une référence à la première femme médecin du monde moderne. Elle avait été formée et modifiée génétiquement afin de soigner ses camarades sur le champ de bataille ou lors d'opérations spéciales. Sa vitesse et sa capacité d'analyse n'avait d'égal que son sale caractère. C'était une vampire capable d'avoir des accès de rage si soudain que nous craignons tous ses réactions exagérées lors de nos "missions" de ravitaillement ou de libération.
Ensuite venait Gichin, appelé ainsi en référence à Gichin Funakoshi, l'inventeur du Karaté-Do de style Shotokan. Ce vampire était un expert en combat à mains nues et le fait qu'il soit borgne ne l'empêchait pas d'être un redoutable combattant. Nous comptions tous sur sa discrétion et son efficacité pour faire son travail d'éclaireur de manière la plus efficace possible. Sa quiétude faisait de lui une personne très agréable à vivre et avec laquelle il était dur de se prendre le bec.
Le quatrième était Allen, son pseudonyme lui avait été attribué en référence à ses talents de sniper et sa capacité à se camoufler mais aussi à la fâcheuse manie qu'il avait de tuer pour le plaisir. Ce surnom faisait référence au tueur en série américain John Allen Muhammad qui avait sévi dans l'état de Washington DC aux USA. Allen était chargé de couvrir nos arrières en cas de pépins et nous avions trouvé une technique pour assouvir ses pulsions meurtrières... Au cas où nous soyons repérer lors d'un cambriolage visant à nous ravitailler, il avait pour ordre de tirer à vue dans une direction opposée afin que les forces de l'ordre chargé de nous interpeler se dispercent.
Et le dernier de cette joyeuse petite bande n'était autre que moi. Surnommer Turmac pour une raison qui m'échappe encore aujourd'hui... Le seul premier né de toute la bande et, par définition le plus jeune. En effet, je n'avais que 18 ans et cela faisait deux ans que je m'étais évadé du centre où l'on m'avait créé... Il avait bien fallut que je me fasse ma place au milieu de cette équipe et l'on m'avait donner pour rôle d'être le "coup de la dernière chance" comme il disait. En fait, cela signifiait que j'avais pour seule et unique fonction de récupérer et de ramener à notre planque les blessés pour peu que Blacwell et les autres soient mis hors de combat. De ce fait, je restais légèrement en retrait et l'on m'avait donner une arbalète Barnett Panzer V afin que je ne me fasse pas repérer et que je puisse tirer d'assez loin.

Ce soir là, nous nous préparions. Les esprits s'échauffaient petit à petit car nous avions pour projet d'aller renouveler notre stock de munitions au dépôt militaire le plus proche...
Il y aurait des gardes, quelques robots de défense et, bien sûr, un périmètre de sécurité à toute épreuve. Cela n'allait donc pas être de la tarte.
Nous avions "manger" ; un groupe de deux égoutiers avaient eu la malchance de tomber sur nous une demie heure auparavant et ils n'avaient pas souffert au grand désarroi d'Allen qui avait fait la tronche durant tout le repas.
Fort heureusement pour moi, j'avais dégotté ce que les humain appelaient un lecteur MP3 et j'avais pu y charger de la musique au cyber-café le plus proche. La chance avait voulu que le quartier en dessous duquel nous vivions était des plus mal famé et que les gens ne se regardaient pas plus que cela. Ainsi, nous pouvions échanger des informations avec les différentes cellules bénéficiant d'un accès internet et prendre un peu de bon temps de temps à autre.
Donc, j'avais préféré écouter de la musique plutôt que d'entendre Allen et Malthus s'engueuler. Mes oreilles frémissaient à l'écoute de Burning The Past
et le calme m'avait gagner petit à petit...

J'avais été tirer de ce moment de bonheur fugace par ce cher Gichin qui m'avait tendu la main pour m'aider à me relever. Nous partions...
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Turmac" (18.08.2009, 22:22)


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19. 08. 2009, 18:16

- All, t'en as pas marre de plomber l'ambiance à force de tirer cette gueule de chat mouillé qui a la queue dans un broyeur?

Qu'est-ce qu'il me gonfle celui-là quand il s'y met... Bon, ok, c'est drôle cinq minutes de le voir bouder comme une môme, mais moi les gosses, ça m'a jamais inspiré, et lui il aurait bien besoin de grandir un peu. Depuis le temps...

Notre sniper sadique me fusille du regard et se redresse en grommelant. Non mais je vous jure... S'il a pas son cota de spectacle morbide et sanglant par nuit, il est insupportable. Gichin lui jette un de ses regards "gentils" tout en relevant Turmac. Malth nous observe d'un air totalement désintéressé, impatient de partir. La violence gratuite n'a jamais été son truc, contrairement à Allen, et à ses yeux, il est bien au-dessus de tout cela. Evidement, môsieur est un scientifique, môsieur est chargé de la "survie de l'espèce" et de sa croissance, donc môsieur ne se laisse pas distraire par les mauvaises têtes... Mon Dieu... Moi je lui sauve bien la peau chaque fois qu'il se prend un noyau dans le lard, et c'est pas pour autant que je me m'abstiens de lui botter le cul le reste du temps avec autant d'égard que pour les autres!

Je survole du regard notre bande de joyeux larrons. Alors si on fait les comptes ça nous donne... un borgne peace and love expert dans le lattage, un tireur psychopathe caractériel, un mégalomane démographe expert comptable, moi, et... notre jeunot, un peu tête brûlé mais fort sympathique ma foi. Notre groupe n'est pas très grand, mais c'est pas plus mal, ça facilite les déplacements discrets et puis... et puis c'est pas plus mal, ça fait moins de monde à rafistoler en cas de problème, et donc des interventions moins risquées de ma part. Même si je leur grogne dessus je les aime bien, ces bras cassés... mais putain qu'ils sont chiants.

- Allez on se dépêche, c'est pas que ça pue dans ce trou, mais l'odeur me fait penser à la dernière fois que Chin avait forcé sur la bouteille avec Turm... Bref, on décolle parce que ça craint, les gars...

... Même si la plupart des coins où on crèche ça pue. Aujourd'hui je suis pas particulièrement de mauvaise humeur, mais c'est pas non plus le moment de me les briser. Alors on se bouge et se tait. Extérieurement, tout ce joli flot de ronchonneries ne se voit pas, pour qui ne me connaît pas. En même temps si la seule représentante de la gente féminine de ce groupe ne relevait pas le niveau question distinction, où irions-nous...

On ramasse vite faite ce qui traîne, et on s'apprête à s'arracher, quand Allen nous lâche gracieusement de son air boudeur :

- On a de la visite.

On s'arrête tous et on le regarde sans rien dire. En tant que sniper, il a une ouie relativement fine, au moins autant que celle de Gichin, mais en plus, comme il a la fichue manie de chercher des proies... Bref, s'il dit que y a un pecnot qui nous matte, c'est que c'est vrai, et pas de raison de se mettre plus longtemps en danger, surtout qu'avec la puanteur des égouts, impossible de savoir à l'odeur si on a affaire à un de nos semblables ou à un humain. Je dégaine la première, le viseur pointé droit dans la direction que vient d'indiquer All. Turmac suit de peu, tandis que Chin, ses coutelas en main s'approche prudemment en rasant le mur. C'est Malthus qui prend la parole. Comme d'habitude, c'est lui notre "ambassadeur", celui qui négocie, le porte-parole. Et il faut bien lui reconnaître l'art de la négociation et du dialogue autant que celui de la réflexion...

Allen, sans se presser, a installé son snip, collé son oeil au viseur, et ajuste avec un grand sourire son tir. Pour sûr, s'il y a quelqu'un, la personne n'a pas une chance avec de mauvaises intentions. Même à plusieurs. Faut pas croire, on a étudié la chose, et on est prêt à recevoir des invités surprise.

- Montrez-vous. Si vous êtes des nôtres, nous pouvons parler. Tant qu'aucun geste d'agression envers nous ne sera fait, vous avez ma parole de rester en vie, et libre de vos mouvements.

Un jour, sa fichue manie de se prendre pour le Premier ministre des U.S.A lui jouera des tours... Une silhouette se dessine. Tous les sens en alerte, je suis prête à réagir. Règle numéro 1 : Ne jamais se laisser surprendre, ni par l'ennemi, ni par la blessure, ni par l'hémorragie, ni par le hasard.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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19. 08. 2009, 20:08

*C'est curieux comme ce groupe est vraiment très hétéroclite…*

Cette pensée me traverse alors que j’entend la femme du groupe s’adresser à une personne qui boudait; « All » apparemment. Vu la façon dont il foudroie du regard la femme, il ne doit pas être très content d’être appelé comme ça. Je me retient de rire.

* "Chat mouillé qui a la queue dans un broyeur…" Vraiment, quelle drôle d’expression!*

Abasourdie par mon manque de sérieux, je secoue la tête et m’efforce de reprendre un minimum de constance. Ces gens, juste en face, ne sont peut être que des chiens du gouvernement, prêt à tous pour attraper des gens comme moi, qui auraient cherché à fuir. Et, même si ils sont humains, ou bien issues d’une autre race, ils n’en restent pas moins des dangers potentiels! Il faut vraiment que je fasse attention…

Je jette un nouveau coup d’œil au groupe, essayant d’identifier les autres membres. L’un était grand et apparemment costaud, assez paisible à vrai dire. Un gamin, et un à l’air prétentieux et… C’est étrange, je crois avoir déjà vus cet air là quelque part…
Il ne me faut qu’une poignée de seconde pour que je m’en souvienne et me fige d’horreur. Il avait le même air que les scientifiques qui étaient là bas.
Je ne pus réprimer un grondement de s’échapper de ma gorge lorsque la vérité m’apparaît: ce groupe n’est qu’une rassemblement de traîtres à la solde des pseudos savants qui ont fais de moi ce que je suis.

Hélas pour moi, mon feulement, bien que discret, ne l’avait pas été assez, et « Al » a dus l‘entendre…

« On a de la visite. »

Au moins, je peux être sûre qu’ils ne sont pas humains, vus l’ouïe fine qu’avait le « chat ». Peut être que j’ai une chance si… Le bruit typique d’un cran de sécurité qui est enlevé retentit, me laissant abasourdie. Cinq armés contre une seule… Inutile que la bataille est trop inégale pour être même tentée.
La voix d’un des mecs s’élève, me demandant de me montrer et me promettant de rester libre de mes mouvements si je reste sage. Ces simples paroles suffisent à me faire bouillir de rage, et en même temps, elles m’amusent follement. Comme si ces chiens allaient me laisser libre très longtemps.
J’hésite un instant, puis me défais du manteau de clochard que j’avais acquis peu après ma fuite. En dessous, complètement déchirée, trouée et presque couverte de trace de boue et de sang, la tenue -autrefois blanche- que portait tous les sujets expérimentaux du labo. C’est en fait un grand T-shirt en coton et un short de la même matière. Grâce à elle, on peut voir le numéro de série qu’on m’as tatoué sur l’épaule gauche, le jour de mon entrée là-bas. Ce qu’on peut lire à vrai dire, c’est « Projet Ab-1, sujet n° 256 ».
Mais ce n’est pas tous… Les nombreuses cicatrices, et quelques plaies encore fraîches, sont visible au niveau de mes bras et de mes jambes. Je me demande un court instant si je vais enlever mon bandeau de fortune (à savoir un bout de tissus provenant de mon T-shirt) pour leur faire voir jusqu’où les savants humains ont poussé l’horreur mais m’y refuse. Déjà parce que c’est super inesthétique, et ensuite, ils pourraient être assez sadique pour s’émerveiller devant ça.

Je sors de ma cachette, les mains en l’air, un rire moqueur alors que je les toise du regard.

« Rester en vie et libre de mes mouvements? Quel joie d’être tombée sur vous, petits chasseurs… »

J’arrête de rire et, les mains derrière la tête, leur jette un regard venimeux.

« Libre et en vie jusqu’à ce que vous arriviez dans un de vos putains de laboratoire, c’est ça?!
Je préfère encore mourir sur le champ plutôt que de retourner là-bas, bande de traître!! »


Je reporte mon œil unique sur le scientifique du groupe, sans me soucier d’un quelconque réaction des autres, et grogne, un sourire sarcastique sur les lèvres.

« Quand à toi, monsieur le scientifique, j’espère que le jour où tu crèveras, ce sera en étant tué par tes propres créations!
Même si votre sang à vous autres est déguelasse, vous étriper vivant est vraiment trop marrant...»


Je n'ai plus rien à leur dire à ces chiens, et je reste fière et droite, attendant la mort avec autant de dignité que possible.
Quoi qu'il en soit, je ne les laisserais pas me ramener dans un de ces camps de torture...


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19. 08. 2009, 21:47

Allen baisse direct son arme avec un air de déception profonde. De le voir tirer de nouveau une tête de dix pieds de long devant le fait qu'il ne va pas pouvoir s'amuser, me donne envie d'éclater de rire. Mais je me contiens, et me contente de sourire. On s'attendait à un individu suspect, et on tombe sur une gamine fraîchement sortie d'un labo et débordante de haine, qui nous prend pour des scientifiques... En voilà une belle... Malthus, un scientifique humain sadique? On aura tout vu... A la limite un gars un peu trop impliqué dans notre cause et qui a tendance à jouer les érudits mais sinon...

Une ombre passe dans le regard de Malth. Il a souffert autant que tous les autres des expériences humaines, et qu'on le prenne pour responsable, même par erreur, doit lui faire l'effet d'un joli coup de poignard. D'ailleurs, à moi non plus ça ne fait pas du bien. En d'autres circonstances, j'aurais volontiers vider mon chargeur sur cette fille. Mais la situation ne s'y prête pas. Ce n'est qu'une victime de plus. Et quoi qu'il arrive, on se doit de tous êtres frères et soeurs, si on veut survivre. Un absorbeur qui tue un autre absorbeur n'est qu'un traître.

All ronchonne et se détourne en reposant ses fesses là où elles étaient il y a de cela quelques minutes à peine. Tant qu'il n'aura pas tuer quelqu'un, il va être d'une humeur massacrante maintenant... D'un signe de tête, je me mets d'accord avec Gich. C'est rare quand on croise des jeunots comme ça, mais quand ça arrive, c'est à lui et moi de s'en charger. J'échange un regard avec Malthus. Il me fait comprendre qu'on peut se permettre de retarder le départ le temps de s'occuper de la môme. Enfin quand je dis "môme"... en apparence je ne dois pas avoir plus de quatre ans de plus qu'elle.

En parlant d'elle, elle semble déconcertée de notre comportement, même si son visage reste rayonnant de fierté. Sûr qu'on s'attend pas toujours à voir des gens supposés vous tuer baisser leurs armes comme si de rien était et échanger de tristes sourires...

Je m'avance vers elle d'un pas décidé - on a pas le temps de traîner - Chin à côté de moi (en plus d'avoir une aura relativement apaisante, il saura quoi faire si elle n'est pas coopérative...) et m'arrête à quelques pas. Je plante mon regard dans le sien, sans ciller.

- Tu crois que des chiens à la botte des blousés s'emmerderaient à traîner dans des égouts en étant seulement cinq, équipés de manière aussi sommaire, et se donnant la peine de te garder en vie plus de trois secondes? Apparemment t'es pas au courant gamine, mais désormais les évadés sont considérés comme sujets "ratés" et comme tu dois le savoir, les déchets doivent être éliminés. Navrée de te l'apprendre, mais si tu veux jouer au chat et à la souris, les "petits chasseurs", c'est pas part ici.

Je fais une pause, pour bien que ça lui rentre dans le crâne. Pas question qu'elle nous fasse une deuxième esclandre. Parce que pour le moment je l'aime bien, mais si elle me balance que je suis une sadique en blanc, je risque d'être nettement moins sympa que Malth. Gichin lui sourit. Décidément celui-là... Je jette un regard derrière moi, Allen tape la discut à Turmac, Malthus fixe le vide adossé au mur. Bon, c'est pas le tout mais à la base on a rendez-vous avec un stock de munitions...

Elle nous regarde avec des grandes gobilles, étonnée, même si on sent encore nettement la méfiance en elle. Bon...

- Allez, amène-toi on va soigner tout ça et je vais te filer de quoi enfiler autre chose. Je suppose que tu n'as pas envie de porter ces choses plus longtemps... en plus il fait froid. Et puis dis-toi que de toute façon, qu'on te veuille du bien ou du mal, t'as aucune chance, alors ronchonne pas parce que sinon ça va être drôle pour personne. Et j'ai pas envie de jouer à la poupée. En plus faut encore que je soigne ces plaies... Et puis quand tu seras sur pieds, on verra si on t'empaille ou si on te garde...

Levant explicitement les yeux sur cette dernière remarque, je lui fais signe de me suivre et fais demi-tour vers mon matériel, simple mais efficace toute fois. La prochaine fois, au lieu de faire le plein d'objets de mort, il faudra penser à braquer une pharmacie militaire...

Chin est resté vers elle et d'un geste l'invite à s'avancer. La jeune femme nous observe tous tour à tour. Allen et Malthus font mine de ne pas s'intéresser à nous, le premier parce qu'il boude, le second parce qu'il est gêné. Turmac nous regarde simplement. Je lui souris au passage. Et ouais, si cette cocotte reste avec nous, ça fera deux "mômes" dans les rangs... Que du bonheur en perspective... Allen me jette un regard moqueur en coin qui veut clairement dire "Ma pauvre Blacwell, tu n'es vraiment qu'une mère poule stupide et pathétique, un jour ça te jouera des tours..." Fais gaffe trou du cul, si tu fais chier, tes prochaines blessures passeront gratis à l'alcool pur avant la procédure habituelle...

Voyant qu'elle ne se décide toujours pas à bouger, et connaissant mon degré de patience du jour, Gichin la pousse gentiment mais fermement dans le dos, avec un de ses sourires tellement débordant de bienveillance qu'on ne peut rien lui dire quand il est comme ça. Ce type est un bisounours refoulé, c'est moi qui vous le dit...

Notre farouche oiseau égaré semble avoir compris que de toute façon elle n'a pas trop le choix. Je ne sais pas si elle a aussi compris qu'on est censé être "alliés", mais bon. Dans tous les cas, je ne laisse pas un camarade blessé repartir sans soin, question de principe. Après, elle fera bien ce qu'elle voudra, elle est libre après tout, vu qu'elle a réussi à sortir de son enfer. Enfin... Libre... les douleurs à jamais dans nos corps et nos âmes sont des chaînes qui restent malgré tout...

Je commence mon office sans plus attendre après l'avoir faite asseoir.

- Tu feras des excuses à Malth, après. Tu aimerais qu'on t'accuse d'avoir fait subir à quelqu'un d'autre les tortures qu'on t'a faites et que tu honnis? Bon, on est d'accord...

Je relève le nez de ses blessures et la regarde bien en face.

- Au fait, moi c'est Blacwell. Enchantée.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Evangéline" (19.08.2009, 21:50)


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20. 08. 2009, 11:16

Une autre vampire... Une autre Absorbeuse... Et manifestement, la donzelle n'a pas son pareil pour gaffer.
Nous baissons tous nos armes. Cela ne sert plus à rien de la tenir en joug. Elle porte cette tenue qu'à priori ils avaient tous porté...
Moi, je n'avais pas eu de vêtements. J'étais venu au monde nu et j'étais resté dans cet état jusqu'à mon évasion... Gaffeuse ? Est-ce vraiment le bon terme ?
En réalité elle est une sorte de coup de poing en pleine gueule au petit matin... Comme s'il fallait nous rappeler ce que nous avions été.

Blacwell et Gichin sont en train de faire la causette à cette "môme" comme aime le dire la médecin. Mais en réalité, le seul môme à des kilomètres à la ronde, c'est moi... Moi, à qui il faut apprendre certaines choses qui paraissent élémentaires aux yeux de ceux qui avaient eu une famille, des amis et des ennemis.
Moi, je n'ai eu qu'une espèce de frère que l'on m'a enlevé ; je n'ai jamais eu d'amis et l'apprentissage de ce qu'est un ennemi dura presque 18 ans... La confiance, l'affection, la loyauté et même l'espoir me sont encore aujourd'hui des concepts assez flous.
Mettez vous à ma place : si vous aviez été créés et élevés de manière à n'être rien d'autre qu'une arme, vous seriez tout aussi paumé que je le suis. Mais cela, mes chers camarades n'ont pas l'air de le comprendre, ils me considèrent comme un être suffisamment normal. Et pourquoi ? Parce que tout les comportements, toutes les idées et toutes émotions dont je peux faire preuve, je les ai appris dans les livres que je trouve un peu partout ; à ce propos, Allen me dis souvent qu'avec tout mes bouquins je pourrai ouvrir une bibliothèque, drôle d'idée.

D'ailleurs Allen me chope par le bras et m'entraine un peu plus loin. Malthus nous rejoint...


- Alors Turm' qu'est-ce que t'en pense de cette gonzesse.
- Je ne sais pas, c'est une des notre apparemment...
- Précisément. Tu as dis le mot juste qu'est "apparemment".
- Je ne comprend pas.
- Voyons Turmac, c'est simple... Qui nous dis que ce n'est pas elle qui est chargée de nous retrouver et de mener gentiment les autorités à nos différentes planques et cellules.
- Je n'y avais pas penser.
- Tu n'es pas assez méfiant mon garçon...
- Notre méfiance justifie la tromperie d'autrui...
- Connerie ! La méfiance permet de rester en vie.

Ma dernière réplique dans cette discutions aux allures de conseil de guerre n'était pas de moi mais d'un certain François de La Rochefoucauld... Je l'ai dis, je vis grâce aux livres qui m'accompagnent.
Bref, la consigne était donc de se méfier de cette nouvelle venue. Il allait lui falloir faire ses preuves... Et quoi de mieux qu'une petite virée dans un dépôt militaire ?
Malthus sort une série de photos que nous connaissons déjà tous par cœur puisque l'opération de ce soir va se dérouler sur ce qu'elles montrent. Il réfléchit ; il doit se demander qu'elle est la meilleure façon de tester cette nouvelle recrue si elle veut rester...
Nous laissons Blacwell panser les plaie de "La Borgne" comme je m'amuse déjà intérieurement à la surnommer. Une fois l'office de la médecin fini, Allen lance :


- Hep ! Ce soir on va s'marrer et se refournir en plomb, tu veux en être ?
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

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20. 08. 2009, 14:29

Je reste abasourdie lorsque je vois les autres baisser leurs armes, mais je ne le montre pas, ma fierté en prendrais un coup. Le snip ronchonne pour je ne sais quel raison, apparemment déçu. Comme pour moi même, je murmure la réplique de la femme-médecin, un léger sourire sur les lèvres.

« Gueule de chat mouillé qu’à la queue dans un broyeur, vas… »

Je ne sais pas si on m’as entendu, mais je regarde celle qui m’as inspiré et désigne d‘un signe de tête « All » .

« Tā zhēn shì jué. »

Apparemment, elle ne comprends pas le chinois. Je hausse les épaules, ma « blague » est tombé à plat mais bon, tant pis. Je ne sais pas pourquoi, mais elle me plait bien; elle a l’air d’avoir la tête sur les épaules et ne doit pas se laisser faire, un peu comme moi. Au moins, le fais qu’on ne m’ai pas compris (à moins qu’ils aient fais semblant) montre qu’ils ne sont pas envoyés par le labo.
Le scientifique a apparemment été blessé par ma remarque. Curieux ça… Je l’observe un moment sans rien dire; un doute s’installe en moi. Il n’est quand même pas…. Je laisse échapper un léger grognement en me rendant compte que j’ai gaffé mais ne suis pas plus émue que ça. Après tous, c’est moi qui suis en danger merde! Cinq contre un, même si ils montrent un semblant de gentillesse, c’est quand même un danger potentiel!

Du coin de l’œil, je vois la femme se diriger vers moi, accompagner par le grand. Instinctivement, je recule et gronde un peu dans une tentative d’avertissement tout simplement pitoyable, je dois bien le reconnaître. Mais quiconque s’approche trop de moi est un ennemi. Comment le contraire pourrait-t-il être possible?
En tous cas, je ne l’ai pas impressionné des masses et elle me regarde droit dans l’œil sans ciller.

« Tu crois que des chiens à la botte des blousés s'emmerderaient à traîner dans des égouts en étant seulement cinq, équipés de manière aussi sommaire, et se donnant la peine de te garder en vie plus de trois secondes? Apparemment t'es pas au courant gamine, mais désormais les évadés sont considérés comme sujets "ratés" et comme tu dois le savoir, les déchets doivent être éliminés. Navrée de te l'apprendre, mais si tu veux jouer au chat et à la souris, les "petits chasseurs", c'est pas part ici. »

Je ne dis rien, trop surprise. Puis, le choc passé, je lui lance un regard intrigué mais teinté d’un peu de moquerie.

« Cinq guerriers qui cherchent dans la foret valent mieux qu’une armée qui fouille un champ fraîchement coupé… »

Petite citation de mon invention. Depuis le temps que je cherchais à la caser celle là! J’ai juste modifier le chiffre pour qu’il colle à la situation…
Je reprends:

« Alors comme ça, des humains avares ont décidés d’abattre quelques milliers de dollars voir millions! -par tête il s‘entend- simplement parce qu’ils n’ont pas réussis à les dresser… »

Apparemment, ce n’est pas une blague vus l’air sérieux que je lis sur son visage. Je me fais méprisante, non pour eux, mais pour les autres.

« Vraiment, quelle espèce pitoyable… »

Je sais que j’ai été humaine autrefois, mais je n’arrive presque plus à me souvenir de cette période. Ce n’est pas très lointain- tout juste quelques années-, mais à force de me faire abrutir par leurs médicaments, leurs opérations et le stress… Rien que d’en parler, j’en ai à nouveau mal au crâne tiens!

Quoiqu’il en soit, la nouvelle m’intrigue. Les fous furieux et les dirigeants sont tellement menacés que ça par nos fuites? Et ci c’était juste une façon d’endormir ma méfiance pour mieux me sauter à la gorge? Et puis même si ils ne sont pas avec les « blouseux », je ne peux pas leur faire confiance!
Oh, tous ça me donne une de ces migraines!
Je passe ma main sur mon visage, sans lâcher du regard l’équipe.

« Mā de… »

« Allez, amène-toi on va soigner tout ça et je vais te filer de quoi enfiler autre chose. Je suppose que tu n'as pas envie de porter ces choses plus longtemps... en plus il fait froid. Et puis dis-toi que de toute façon, qu'on te veuille du bien ou du mal, t'as aucune chance, alors ronchonne pas parce que sinon ça va être drôle pour personne. Et j'ai pas envie de jouer à la poupée. En plus faut encore que je soigne ces plaies... Et puis quand tu seras sur pieds, on verra si on t'empaille ou si on te garde... »

Je regarde celle qui vient de me parler d’un air mi-blasé, mi-intrigué. Son discours me semblait totalement hors propos, et quand à sa menace dissimulé… Alors, ennemi ou allié? Faudrait qu’ils se décident merde, j’ai du mal à suivre moi!!

Je la regarde se lever jusqu’à son matériel médicale et me faire signe de l’y rejoindre, pas vraiment convaincue. Le grand costaud me fais signe de la rejoindre, mais si il espère me faire venir comme ça, il est mal barré. Je reste bien campé sur mes positions et pose mon œil unique sur chacun des membres du groupes. Y en a deux qui font ceux qui ont rien vus, à savoir la « gueule de chat » et le « mec qui ressemble à un scientifique mais qu’en est pas un ». Le gamin du groupe me regarde et je le fixe donc en réponse.
Il a l’air bizarre ce gosse, mais bon, qui ne le serait pas? Qu’ils soient vampire libre ou à la solde des autres, il serait dur d’être sain d’esprit…

Ma contemplation, de même que me réflexions, prennent fin lorsque je sens que le musclé m’as poussé dans le dos. Réaction immédiate de ma part: je me retourne immédiatement et repousse sa main vivement d‘un revers de la mienne, aussi paniquée que surprise. Il a l’air de ne pas comprendre et un sourire flotte sur son visage. J’avoue que je suis stupéfaite et que j’ai un peu honte de ma réaction devant son air gentil comme tous. Je secoue la tête, complètement incrédule, faisant mine de ne pas remarquer que les autres sont prêt à se jeter sur moi si je recommence.
Essayant de ramasser dignement les morceaux de ma fierté, brisée par mon accès de panique, je me dirige vers la femme et m’assoit sur le sol. Je l’écoute me faire des reproches et me conseiller d’aller m’excuser auprès de « Malth ». Le « prof » sans doute…

« Mmmm… »

Telle est ma réponse. Après, à elle de deviner ce que ça veut dire. Et si elle ne l’as pas réussis à savoir, elle vas avoir la réponse tout de suite.

« Malth… »

L’intéressé tourne la tête vers moi et je lâche un rapide…

« Bào qiàn , dàn shì wǒ bú shì gù yì zhè me zuò de… »

… Et voilà ma part du marché remplie. Après, on ne m’as demandé de le dire de façon à ce qu’il me comprenne…
Le médecin relève la tête pour me voir et je me retiens de sourire, me demandant si elle vas me « gronder ». Mais il faut croire que ce n’est pas dans ces intention.

« Au fait, moi c'est Blacwell. Enchantée »

Je lui adresse un signe de tête, sans quitter son regard.

« Xuè… En…chantée... »

Ce mot est étrange pour moi. Je ne l’ai renvoyé que par simple politesse, mais il me paraît tellement incongrus que j’ai envie de rire. Comment pourrais-je être enchantée de me retrouver face à d’autres Vampire quand on connaît le comportement de ceux que j’ai côtoyé?
Je ne dis plus rien, attendant qu’elle finisse de soigner mes blessures, et presse l’une de mes mains. Mes doigts rencontrent bientôt, sous ma peau, l’une des fines plaques de métal dont on m’avait doté à mon arrivé au centre- une histoire de renforcement osseux qui aurait du être enlevé. Disons que je n‘avais pas eu la « patience d‘attendre» qu’ils me les vires avant de fuir… - Allez savoir pourquoi, mais les toucher me rassure un peu. Elles font d’ailleurs partie des rares modifications corporelle que j’arrive à accepter. C’est peut être parce que ça me permet de mieux briser les mâchoires des autres…
Lorsque Blacwell finit sa tâche, je suis tout de suite abordée par le « matou » qui me propose de me joindre à un des raids qu’ils ont prévus. Une armurerie ou un truc dans le genre apparemment. Enfin, quoiqu’il en soit, ça veut dire arme, bouffe et peut être même fric!! Ou mieux… Cigarettes! Je ne peux m’empêcher de sourire en pensant à ce que je pourrais gagner avec eux. Ou comment allié plaisir, utilité et détente! J’approuve d’un signe de tête, une étincelle de joie sauvage dans l’œil alors que je m’imagine déjà en train de pouvoir achever un garde et aspirer son sang. En parlant de sang, ça ne sent pas….

Ce n’est que maintenant que je remarque le corps des deux victimes, trop occupée à me méfier avant. Je les regarde, consterné, et secoue la tête, complètement abasourdie.

« Dites moi que je rêve… »

Je tapote un égoutier du bout de mon pied -nu évidemment-, m’assurant qu’il est bien mort. Les restes du repas devant moi me rappelle que je n’ai pas encore mangé pour le moment, mais ça, je ne le leur dirais pas, et puis j’ai d’autres écureuils à fouetter!

« … Comment pouvez-vous vous partager de la nourriture? »

Je les regarde, attendant une réponse. Chez les « blouseux »- les miens en tous cas-, c’était la loi du plus fort, du genre à nous mettre ensemble, nous jeter quelques sacoche de sang- moins que notre nombre- et voir qui serait assez fort pour s’en emparer en repoussant les autres. En principe, c’était eux qui étaient les premiers choisis pour les expériences. Et bien sûr, interdiction total de nous aider ou exposé une idée, sous peine de nous faire enfermer à l’écart jusqu’à ce que la faim nous fasse oublier tout envie d’entente et de cordialité.
C’est, pour ma part, un réflexe que j’ai en partie gardé, l’une des raisons pour laquelle je fuis mes semblables. Alors, que d’autres aient pus s’en débarrasser complètement, je trouve ça… étrange…
Une question me taraude: sont-ils vraiment ce qu’ils prétendent être?


~~~ Pourquoi croire en Dieu quand on peut croire en Nous? ~~~

~~~Danse pour moi esclave de la fainéantise!
Ton Zéphyr de hargne n'est tout au plus pour moi qu'une bise.~~~
From Eury-the-cat

Chat femelle # 1 ™

9

20. 08. 2009, 15:31

« … Comment pouvez-vous vous partager de la nourriture? »

Pour Allen, ça veut sans doute dire oui. Et pour Malthus aussi car ce dernier se met à gribouiller dans son carnet... Il ne s'en sépare jamais de ce carnet, il y consigne toutes ses idées et tout ce qu'il considère comme important. J'ai d'ailleurs su en fouillant dedans un jour qu'il s'était pris une bastos en plein thorax que lui et Blacwell avait eu une "relation" ; mais ça, c'est encore une chose dont j'ignore la signification.
Mais d'après ce que j'ai lu, il faut répondre aux gens quand ils posent une question et de préférence la vérité.


- Oui, on s'est partagé ces deux humains. Pourquoi ?

Elle ne prend pas la peine de me répondre et continue à détailler notre planque du regard.
D'après ce qu'il se passe, on a un peu de temps devant nous. Du moins, assez pour se détendre quelques minutes... Allen a déjà compris lui et je le vois tendre à Gichin une bouteille de vodka que ce dernier refuse comme à l'accoutumé. Ce cher Gichin, l'incarnation même du célèbre "mens sana en corpore sano" qui n'est en réalité qu'une mauvaise interprétation de la citation d'origine qu'est "
Orandum est, ut sit mens sana in corpore sano" ("Il faut prier afin d'obtenir un esprit sain dans un corps sain") ; mais le Gichin est vraiment très drôle à ne pas boire, manger juste ce qu'il faut et ne pas fumer...
En parlant de fumer, une cigarette me détendrait bien...
Je sors mon paquet de clope de la poche de ma veste en cuir et m'allume une sèche. Ah... La fumée qui parcours mes poumons avant d'être rejetée en volutes bleutées dans les airs.

Je ne me suis pas méfié, mais notre chère invitée s'est campée face à moi. Son œil me fixe avec une expression bizarre...

- Dis moi, t'as une clope pour moi ?

Je reprend mon paquet, mais ce dernier est vide...

- Désolé, c'était ma dernière.
- J'espère que ça ne te dérange pas...

En prononçant ces mots, elle me prend la blonde du bec. Elle aspire une bouffée et tourne les talons me faisant un "merci" de la main...
Comment réagir ? C'est la première que cette situation m'arrive... Analysons la situation... On peut considérer cet acte comme un vol et en cas de vol, la victime est en droit de demander réparation. Ajoutons à cela le fait que dans certaines société, j'aurais le droit de frapper cette vampire pour le préjudice dont je suis victime...
Très bien, je sais ce qu'il me reste à faire.

Je me lève. M'approche de la nouvelle venue sous les regards interrogateurs de toute la bande...
Elle, me regarde, l'air dubitatif. Un peu comme si elle se demandait ce que j'allais faire.
Là, je suis à bonne distance... Mon poing droit vole dans les airs et vient heurter la tempe gauche de "la borgne" qui s'écroule sous le choc. Je commence alors à la rouer de coups de pieds lorsque j'entends Blacwell hurler à Gichin :


- Arrêtes-le !!!

Je sens les bras de Gichin m'attraper et me trainer un peu plus loin tandis que je hurle comme un dément ; j'aperçois Allen en train de se bidonner de bon cœur et Malthus fermer les yeux de consternation...
Blacwell est aller relever la dite Xuè et me lance un regard mêler de réprimande et de compassion.


- Mais qu'est-ce qui lui arrive à votre copain ?! Il est pas bien !
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

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20. 08. 2009, 16:51

... Turmac... celui-là, c'est un cas... Imaginez-vous un enfant dans un corps de dix-huit ans, qui sait tout ce qu'il y a à savoir en méfiance et autres joyeusetés violentes, mais qui a encore tout à apprendre pour la plupart des choses "positives"... Que du bonheur...

Allen se bidonne en se tenant les côtes. Au moins ça aura eu le mérite de le remettre de bonne humeur pour un temps... Malth reste à l'écart, comme d'hab, en train de scribouiller dans son foutu calpin, avec un air atterré. Comment voulez-vous qu'on arrive à vivre avec un minimum d'estime si on s'entretue en permanence...

Pendant que Gichin maîtrise sans trop de mal Turmac, de mon côté je retiens fermement notre voleuse de nicotine, qui semble avoir très envie de rendre les coups qu'elle a reçus. Putain ce con à rouvert une plaie... je ferme les yeux et respire un grand coup. Putain ça va pas faire s'ils continuent comme ça... Oh putain que non...

Je dégaine et tire un coup en l'air. Silence se fait. Sauf Allen qui continue à ricaner dans son coin, quoique un peu plus discrètement... je vais vraiment te la foutre au broyeur si tu continues trou du cul...

Calme... Calme-toi... Tu péteras un boulon plus tard Black...

Je fais un gros effort, et ne troue personne. J'attrape la petite par le col et la soulève.

- Bon, toi, écoute-moi bien, que tout soit très clair. Y a un truc qui s'appelle le respect, et ici on le pratique un minimum. Le vol n'est pas toléré, on n'est pas des animaux, on peut se contenir. Tu veux une clope? Et bah t'attends ou tu demandes à quelqu'un d'autre. Deuxième principe en application : tout se paye. On t'a soignée, on va te filer de quoi t'habiller décemment, donc en contrepartie tu vas venir avec nous et nous aider. Echange équivalent, rien d'injuste là-dedans. Pour la peine tu lui devras une clope... Si tu fais bien ton boulot, t'auras et la satisfaction d'avoir servi à quelque chose, et la liberté de tes mouvements ainsi que l'abolition de ta dette. C'est comme ça que ça marche, et c'est pareil pour tout le monde. Pigé? On te demande rien de plus que de l'honnêteté et un comportement digne... Et arrête de parler cette langue... s'il te plait...

Je la lâche et me tourne vers Turmac, que Gish a lâché et qui semble OK pour se tenir tranquille.

- Et toi espèce de triple buse, la justice se fait proportionnellement aux faits et aux intérêts qu'on a à la rendre. On fracasse pas la gueule à quelqu'un pour une clope et un comportement désagréable. Surtout quand la personne à des dettes envers toi ou ton groupe, clair?

Je m'adoucis un peu et pose ma main sur son épaule.

- T'es pas une bête sauvage. T'as un cerveau. Tu as toujours le choix...

Je lui colle une pichenette dans la truffe. Il sait à quoi je fais allusion. Une conversation qu'on a eue lui et moi un soir, au sujet de la vie et de la mort... le choix de tuer ou pas, la valeur d'une existence... J'aime bien parler avec Turm, avec tous ses bouquins il a une sacrée culture, et même si son expérience de vie véritable est très limitée, c'est un garçon intelligent. Dommage qu'il ne soit pas dans un cadre favorable à une évolution plus... "humaine"... Enfin je ne suis pas sûre que le terme soit très approprié... Disons dans le sens le plus noble du mot...

- Et on est pas là pour jouer à la police, c'est clair bande de charognes pas fraîches!?!

Je remballe le matos, balance mes fringues de rechange à la ptite et l'entraîne à l'écart pour qu'elle puisse se changer en paix. Elle me scrute de son oeil unique. Je ne détourne pas le regard, et finis par sourire gentillement malgré moi.

- Faut nous excuser, on est pas très habitués aux nouvelles têtes et tu n'es pas la seule à te méfier... Si tu veux quand on rentrera je regarderai ton oeil, d'accord? On fera au moins un nouveau bandeau.

Elle ne me répond pas. Elle n'a pas l'air habituée à ce qu'on la traite comme une personne à part entière. T'inquiète minette, tu vas très vite t'y faire... reste plus qu'à espérer que tu y prendras goût. Je frisonne en repensant aux sujets "ratés" que j'ai déjà croisés, en proie à la folie et à la démence.

Quand elle a fini, je vais me camper un peu plus loin pendant que tout ce petit monde se met enfin en branle, sans incident. Je me sens fatiguée. J'aurais bien besoin d'un verre de vodka... mais pour ça on verra malheureusement plus tard. A mon grand étonnement, c'est Allen qui s'approche de... ... Xi... Xon... Xuè? Oui, de Xuè et qui commence à la mettre au parfum. Ce type a pas mauvais fond, c'est juste que c'est un sadique invétéré... J'ai parfois tendance à oublier qu'on est tous ici pour à peu prêt les mêmes raisons... J'irai m'excuser plus tard... ou pas...

Il sort son propre paquet de clope et lui en file une, ainsi qu'à Turm. Putain il aurait pas pu sortir ça avant ce con?! Rah non mais c'est pas vrai, juste pour le plaisir de faire chier! Irrécupérables... TOUS! Jusqu'au dernier!

Je me concentre sur l'opération à venir. Mon boulot c'est que personne y laisse sa peau, quitte à y laisser la mienne. Et comme d'habitude, je vais faire mon boulot comme il faut. Et celui ou ceux qui m'empêcheront de le faire, comme de coutûme, le regretterons amèrement. Je regarde Malth. Mes yeux croisent le bleu délavé des siens. J'ai confiance en lui, il ne prévoit jamais une attaque quand c'est trop risqué. Et ça y est on est reparti, avec une recrue en plus, provisoire ou non, la fleur au fusil, direction le dépôt militaire. D'ailleurs il serait tant de se bouger le fion parce qu'à ce rythme-là on va plus être dans les temps...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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20. 08. 2009, 18:27

Je jubile intérieurement alors que je m’éloigne du gamin, sa cigarette en main. Ca doit faire une éternité que j’en ai plus fumé et c’est pas l’envie qui manque! J’aspire la fumée avec un sourire aux lèvres et lâche un soupir de soulagement. C’que ça fais du bien!
Du coin de l’œil, je vois le jeunot ce diriger vers moi. Mais qu’est-ce qu’il me veut lui? Il vas pas piquer une crise parce que je lui ai taxé sa clope quand même?

Je n’ai pas le temps de comprendre qu’une explosion de douleur se fais sentir au niveau de ma tempe gauche. Je sens mes jambes se dérober et tombe en grognant. Il me laisse tout juste choir au sol avant de me balancer plusieurs coups. Si il veut que je gueule de douleur le sadique, il peut toujours crever!! Mais c’que ça fais mal!!

J’entends vaguement Blac hurler un ordre au gorille avant de m’aider à me lever. J’crois que y en a un qui se marre…
Ok, j’bute d’abord le gamin et l’autre connard ensuite, ça ira mieux après!

« Mais qu'est-ce qui lui arrive à votre copain ?! Il est pas bien ! »

Et d’ailleurs, il ira encore moins bien une fois que je lui aurait ratatiné la gueule à coup de talon!!
Je m’élance pour me jeter sur le jeune fou furieux, mais me fais retenir par la médecin qui n’as pas l’air d’accord pour que je l’explose. Je me débat comme je peux, mais rien n’y fais. Et ce n’est pas le sang qui commence à couler le long de ma tempe qui vas arranger les choses; je dois le virer toutes les trente secondes si je veux espérer réussir à voir. Tant pis, même aveugle je vais le défoncer ce con!!

Et soudain, des coups de feu résonnent. Tous le monde cesse son activité- même moi- pour regarder la femme, sauf le sadique qui se marre trop. Elle a l’air de vouloir se passer les nerfs sur quelqu’un, et sa première victime, ça vas être moi…. Je me sens soulevé alors qu’elle commence à lâcher son discours. Je pousse un feulement lorsque je sens mes pieds se décoller du sol.
Pourquoi je suis tombé sur cette bande de malade moi?!!

« Bon, toi, écoute-moi bien, que tout soit très clair. Y a un truc qui s'appelle le respect, et ici on le pratique un minimum. Le vol n'est pas toléré, on n'est pas des animaux, on peut se contenir. Tu veux une clope? Et bah t'attends ou tu demandes à quelqu'un d'autre. Deuxième principe en application : tout se paye. On t'a soignée, on va te filer de quoi t'habiller décemment, donc en contrepartie tu vas venir avec nous et nous aider. Echange équivalent, rien d'injuste là-dedans. Pour la peine tu lui devras une clope... Si tu fais bien ton boulot, t'auras et la satisfaction d'avoir servi à quelque chose, et la liberté de tes mouvements ainsi que l'abolition de ta dette. C'est comme ça que ça marche, et c'est pareil pour tout le monde. Pigé? On te demande rien de plus que de l'honnêteté et un comportement digne... Et arrête de parler cette langue... s'il te plait... »

Elle me lâche et je me réceptionne sur le sol à quatre pattes, un genou contre ma poitrine et l’autre à terre.

« De un, je ne lui ai pas volé sa clope je la lui ai prise, nuance. Et si il était pas d’accord, il avait qu’à le dire au lieu de chercher à me buter!
De deux, j’peux savoir définitivement si vous voulez me tuer oui ou merde?!! Et je parle ma langue si je veux bordel! »


Je peux tous aussi bien parlé à un mur, elle se fout de moi depuis un moment et s’adresse au môme. Je grogne légèrement et me tais afin d’écouter ce qu’elle dis à l’autre. Je reste pensive alors qu’elle lui dis que c’est pas une bête et qu’il a un cerveau. Lui au moins ne vas pas grandir avec des idées aussi connes que celles qu’on a reçut au labo…. Mais son comportement n’est pas moins étrange…
Je le regarde avec attention, cherchant à comprendre ce qu’il peut bien cacher, mais la médecin me détourne vite de son attention en me foutant des vêtements et en m’emmenant loin des autres. Intriguée, je la regarde. Elle veut me parler d’un truc en particulier ou quoi?
Comme si elle avait entendu mes pensées, elle me sourie d’une drôle de façon. Mais pas d’une façon sadique, ni ironique, méchante ou moqueur…. D’une façon… gentille?!!

« Faut nous excuser, on est pas très habitués aux nouvelles têtes et tu n'es pas la seule à te méfier... »

Non, c’est moi ou ils sont tous bizarre ici? Depuis quand un Vampire doit s’excuser? J’ai été la seule à me taper le cours de « Comment devenir un soldat qui doit buter tous le monde » ou quoi? A moins qu’il ne l’aient oublié…
Je suis complètement paumée, y a pas à dire…

Je ne trouve même pas de quoi faire une réponse ou même un semblant de réponse et préfère alors me taire. Je commence à enfiler un jean noir qu’elle m’as filé. C’est plutôt confortable, et en plus ça tiens chaud… Un peu rigide, mais assez souple pour me permettre de sauter sur quelqu’un et combattre.
Dans la foulée, je vire le lambeau qui me sert de T-shirt pour l’échanger contre un débardeur noir. Franchement, c’est bien mieux que mes oripeaux…

« Si tu veux quand on rentrera je regarderai ton oeil, d'accord? On fera au moins un nouveau bandeau. »

Je sursaute et me tourne vers elle, m’assurant que mon bandeau de fortune est bien en place. L’espace d’une seconde, j’ai crus qu’elle avait vus mon œil, mais non. J'ai du mal à accepter mon état, et le fais que je soit privée d'un oeil n'arrange rien... Alors, si quelqu'un le voit, ça suffit à me foutre mal à l'aise...
Je me retiens de pousser un soupir et continue à m’enfoncer dans mon mutisme. Je ne veux pas qu’elle voit ce que je cache, et en même temps, la proposition semble aussi sincère que désintéressée. Franchement, je ne sais pas quoi leur dire… Ils sont tellement différents des autres Absorbeurs près desquels j’ai vécus pendant environ quatre ans… J’crois bien que je ne sais même plus quoi penser…

Black attends que j’ai finis de lacer ses baskets- noires elles aussi- avant de s’éloigner vers les autres. Je la suis, laissant quand même quelques mètres entre nous et observe le groupe en me mettant sciemment à l’écart.
Et bien sûr, alors que je ne demandais rien à personne, on se sent obligé de venir me voir… Je grogne un peu; il s’est quand même marré alors que je m’en prenais plein la tronche quoi!! Pas le moins intimidé ou impressionné du monde, il commence.

« Bon, alors, c’est simple. On vas aller jusqu’à un entrepôt militaire, buter ceux qui s’opposent à nous, rafler ce qu’on peut prendre et se casser. C’est compris? »

Nouveau grognement. Non mais si il croit que je vais lui parler, c'te enf...

Oh vision miraculeuse, un paquet de cigarette pleine se tient sous mon nez. All en sort une et me la tends avant de faire la même chose avec le gamin. Cette fois ci, le sadique a le droit à un grognement de contentement! Et p’tètre même un de merci si il me laisse emprunter son briquet pour que j’allume ma clope!
Il finis par avoir son merci grogné…

Un sourire aux lèvres alors que j’aspire la fumée à plein poumons, j’attends qu’il se passe quelque chose d’intéressant… Comme un mouvement vers la cible de l’opération…


~~~ Pourquoi croire en Dieu quand on peut croire en Nous? ~~~

~~~Danse pour moi esclave de la fainéantise!
Ton Zéphyr de hargne n'est tout au plus pour moi qu'une bise.~~~
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Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Xue" (21.08.2009, 22:19)


12

20. 08. 2009, 19:09

Au moins maintenant, on a tous une cigarette... C'est vrai que je n'aurai peut-être pas dû réagir comme ça, mais d'un autre côté il me semble bien avoir été dans mon droit.
Je regarde la dite Xuè et essaye de faire ce que les autres appellent un sourire... Blacwell m'a expliqué une fois que le sourire pouvait montrer la joie comme la gène et que de sourire à quelqu'un était généralement bien si l'on voulait montrer que l'on était pas agressif.
En y regardant de prêt, Blacwell était un peu comme la mère que je n'avais jamais eu...
En fait, le groupe aurait pu former une chouette famille... Blacwell en mère autoritaire mais quand même sympathique ; Malthus en père cérébral qui gronde un peu ; Allen en grand frère que personne ne supporte mais que l'on aime bien quand même ; Gichin en oncle cool qui ne dit jamais rien et qui se contente d'être là... Et bien sûr, moi en petit frère.
Maintenant, j'allais peut-être avoir une "petite-sœur" et, par maladresse, la première chose dont elle se souviendra de moi c'est que je lui ai tapé dessus pour une cigarette... Décidément, on apprend pas tout dans les livres.


- Bon aller, on bouge. Tout le monde prend son équipement. Gamine, viens par là.

Malthus a décidé qu'il était temps de partir. Je pars chercher mon arbalète et mes carreaux quand, bien que je sache que cela n'est pas poli, j'entends Malthus chuchoter à la nouvelle :

- T'es doué en quoi ? Non parce qu'on a tous une place dans l'équipe. T'as dû apprendre qu'une équipe ne vaut que si tout ses membres ont une tâche bien précise... Tu dois t'en douter, Blac c'est notre infirmière, c'est elle qui te rafistolera si ça tourne mal pour toi. Gichin c'est notre éclaireur, c'est un expert au corps à corps donc personne ne bouge tant que lui n'a pas fait signe que le chemin est dégagé, compris ? Allen c'est notre sniper, il est là pour veiller sur nous et pour nous permettre de dégager sans encombre. Et moi, je suis l'unité de commandement, en cas d'imprévu et même s'il n'y en a pas, c'est moi qui donne les ordres ; ça ne te fais pas trop chier de devoir obéir à un docteur ?

- Et l'autre là, il fait quoi ?

- Turmac ? Il reste un peu en retrait et viens nous aider en cas de pépin ou de coups dur.

- En clair, il n'a pas de rôle défini, c'est un peu le boulet de la bande...

- Dis pas ça morveuse ! Tu ne sais pas ce qu'il est.

- Et il est quoi votre taré alors ?

- T'as déjà entendu parler des Premiers Nés ? A voir ta gueule non... Eh ben ce cher Turmac en est un. C'est un Absorbeur crée de manière artificielle de A à Z, ouais ma petite. Il a grandit dans une cellule toute sa vie avant de se faire la malle et d'après ce qu'il a raconter de temps en temps ça n'a pas été jojo. Ils n'ont pas eu le temps de le spécialiser, pas comme nous autres... Tu verras, il est un peu paumé et bizarre parfois, mais si tu restes t'apprendras qu'il a un bon fond et que malgré sa fonction première, il est peut-être bien le plus humain d'entre nous...
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

13

23. 08. 2009, 13:35

Je donne une grande tape dans le dos de Turm qui marquait jusque là un arrêt un peu trop prolongé.

- Qu'est-ce qu'il y a? Enfin une de ces foutues clopes qui passe mal?

Il ne me répond pas. ... Qu'est-ce qu'il se passe encore? -- -- Il fait la même tête que la fois où Allen lui avait dit qu'il avait brûlé son dernier bouquin pour allumer un feu. J'espère qu'il ne va pas avoir la même réaction en tout cas, parce que je n'ai pas envie de ramasser la personne responsable à la petite cuillère. Quoique depuis, il a appris à se contrôler...

Je remarque Malthus en train de parler avec la nouvelle non loin de là. ... Ok... Bon, on parlera de ça plus tard, on a un timing à respecter, et on manquera bientôt sérieusement de munitions si on ne fait pas le plein très vite. Donc, pas le droit de se louper. J'attrape doucement notre premier-né par le poignet et l'entraîne fermement dans le couloir puant à la suite de Allen et Gichin qui discutent tranquillement devant. Ces deux-là se ressemblent sur au moins un point : ils n'aiment pas être en retard et ils aiment le travail bien fait (même si leur notion de "bien fait" diffère sur bien des points en revanche...).

- Bon, ce soir t'auras de l'aide en zone arrière à ce qu'il semblerait... Profites-en pour t'entraîner, t'en as pas toujours l'occasion. T'as une arme à distance, essaie de couvrir Gich, pour une fois tu n'es pas obligé de te réserver à fond pour les coups vraiment durs. Enfin je veux dire, pas autant... N'oublis quand même pas ton rôle premier. Mais prends l'initiative de profiter de la situation, dans la mesure du raisonnable et du possible. Mais enfin je suppose que ça tu le sais déjà mieux que moi.

Je lui souris (Décidément, je crois bien que je n'ai jamais autant souri sincèrement en étant de mauvaise humeur... -- --). Faut bien trouver des points positifs au fait qu'il va avoir de la compagnie, parce qu'à vrai dire, je ne sais pas trop comment il perçoit la chose. Se sent-il léser? Cela lui est-il totalement égal? Comprend-il seulement les émotions qui lui viennent? Malth suppose qu'ayant un cerveau, il ressent au même titre que n'importe lequel d'entre nous mais que la principale différence réside pour le moment dans le fait qu'étant donné son peu d'expérience, il ne doit probablement pas toujours comprendre. C'est pour ça aussi en partie qu'on ne sait jamais trop comment il va réagir...

On bifurque à droite. Encore environ vingt minutes de marche et on sera dans la place... Derrière, j'entends Malth qui explique en détail à la ptite ce qu'elle va devoir faire, en l'occurrence rester en retrait avec Turmac et venir en renfort en cas de pépins. Il lui montre les plans du bâtiment et autres, mais se montre très clair sur un point en particulier, qui parvient à mes oreilles...

- ... mais tu ne dois en aucun cas différer du post qui t'es attribué, et surtout tu ne dois pas quitter ta zone de position. Si tu veux, comme vous êtes deux, vous pouvez couvrir discrètement les autres mais vous ne BOUGEZ PAS de votre poste, est-ce que c'est bien clair? J'ai réétudié les proba...

Il nous a soûlé avec ça pendant des missions et des missions, notre bleue va se l'entendre répéter à toutes les sauces jusqu'à ce qu'on soit arrivé... S'il y a bien une chose qu'on a tous compris sans exception, c'est que quand Malth élabore un plan, ce n'est jamais au hasard, et qu'on a intérêt à le suivre à la lettre. La seule fois où l'un de nous a voulu jouer au con avec ça, il a bien failli y passer. Et j'avoue sincèrement que de voir Allen dans cet état m'avait remué les tripes. Cet imbécile avait bougé de sa place... il n'a plus jamais recommencé (et de toute façon s'il s'y risquait, je le tuerais...). En parlant de cette foutue tête brûlée de psychopathe, il se retourne pour me faire une grimace. Putain ce gars n'est pas supportable...

Je le foudroie proprement du regard, ce qui fait luire un peu plus d'amusement ses iris d'un vert trouble. Ce type a un instinct et des intuitions très développés, et régulièrement quand une personne est en train de réfléchir à son sujet, il se retourne vers elle sans qu'on sache trop pourquoi. C'est énervant à un point que vous n'imaginez même pas.

Turmac a l'air de réfléchir très sérieusement. Décidément, à part Allen et Gich, on a tous l'air préoccupé ce soir... On arrive à la bouche par où on doit sortir. On s'arrête le temps que Chin soulève le lourd couvercle de béton en haut de l'échelle. Notre sniper monte à sa suite, suivi par notre jolie asiatique et Malthus. Ils arrivent en haut, et je fais signe à notre tête pensante pour lui signifier qu'il n'a pas à s'inquiéter. De toute façon, je ne vais jamais tout de suite sur le terrain avec eux, je reste toujours un moment en dernière ligne avec Turmac... et aujourd'hui Xuè.

- Turmac?

- Oui?

- Dis-moi, ça te dérange que cette fille soit avec nous?

La question me démangeait trop. Je n'ai pas envie que ces deux-là se bouffent entre eux pendant que je serai en train de rafistoler plus loin. Et non je ne m'inquiète pas pour rien! Je ne préfère ne pas prendre de risques, c'est tout. Et puis je sais que, même si on a tendance à l'oublier souvent, Turmac ne voit pas les choses comme nous. Malheureusement, c'est dur d'intégrer le fait qu'il soit totalement artificiel et qu'il ait tout à apprendre... et on oublie vite de lui expliquer des trucs qui paraissent élémentaires, alors que parfois il suffirait juste d'une explication supplémentaire... J'ai décidément besoin d'un grand verre de vodka.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Evangéline" (23.08.2009, 13:43)


14

23. 08. 2009, 16:37

L’ennui marqué sur mon visage, je regarde l’équipe se mettre en mouvement et Malth m’appelé. Je viens vers lui en grognant, n’aimant pas, mais alors pas du tous, le surnom qu’il m’as attribué.

« C’est Xuè, pas Gamine bon sang! »

Je lui jette un regard meurtrier qu’il n’as pas l’air de prendre en compte. Grr. Il s’approche vers moi et me demande en chuchotant qu’elle est ma spécialité avant d’énumérer celle des autres membres, lui compris. Il m’apprend en même temps leur noms, ce qui est pas mal parce que j’aurais eu l’air fine si, plus tard, j’appelais l’un ou l’autre « Machin ». Bref, là n’est pas la question.
J’ignore la question pleine d’ironie sur le doc’ et désigne d’un coup de tête le seul vrai marmot de la bande.

« Et l’autre là, il fait quoi? »

« Turmac ? Il reste un peu en retrait et viens nous aider en cas de pépin ou de coups dur. »

Donc, c’est un homme à tous faire… J’le savais! Je me fais pas prier pour lui dire en des termes moins polis.

« En clair, il n'a pas de rôle défini, c'est un peu le boulet de la bande... »

« Dis pas ça morveuse! Tu ne sais pas ce qu’il est! »

Mais, bordel de…. J’SUIS PAS UNE MORVEUSE!!! Et je sais parfaitement ce qu’il est: un taré fou furieux bastonneur de taxer de cigarettes!
Mais bon, pour une fois, je fais en sorte de ne pas m’énerver et arrive à conserver un air calme, même si en fait, j’ai trop envie de sauter à la gorge de ce….. De Vampire prétentieux. Mais ça ne m’empêche pas de prendre un ton bien venimeux…

« Et il est quoi votre taré alors? »

« T'as déjà entendu parler des Premiers Nés? »

Je lève un sourcil, étonnée. Un Premier Né? C’pas un marmot ce truc? Un gosse, un gamin, kind, child?
Faut croire que c’est pas le cas.

« Eh ben ce cher Turmac en est un. C'est un Absorbeur crée de manière artificielle de A à Z, ouais ma petite. Il a grandit dans une cellule toute sa vie avant de se faire la malle et d'après ce qu'il a raconter de temps en temps ça n'a pas été jojo. Ils n'ont pas eu le temps de le spécialiser, pas comme nous autres... Tu verras, il est un peu paumé et bizarre parfois, mais si tu restes t'apprendras qu'il a un bon fond et que malgré sa fonction première, il est peut-être bien le plus humain d'entre nous... »

Je le regarde avant de laisser un petit rire s’échapper de mes lèvres et prend une bouffée de nicotine avant de m’expliquer.

« Humain? Pour des Vampires, vous êtes vraiment étrange…
Je n’ai pas besoin d’être Humaine et ne veux pas l'être, alors la "boule de poil" me bat sans problème… »


Je coupe court à toute autre discussion en m’éloignant de lui, mais il ne semble pas en avoir fini avec moi. Si il semble ne pas vouloir continuer ce débat sur l’état humain, il décide alors de m’expliquer le plan avec minutie.
Help ==‘
Je regrette de ne pas avoir un mp3 ou n’importe quoi d’autre pour pouvoir écouter de la musique au lieu de ce trop plein de paroles dont je n’ai strictement rien à faire. Alors, à défaut, je me récite en boucle les paroles de différentes chansons.
Par contre, chose plus intéressante, il commence à me montrer les plans du bâtiment qu’on vas devoir investir. Je les regarde avec une lueur intéressé dans le regard, sans m’intéresser plus que ça à ses recommandations sur mon post à tenir.
Par principe, je me targue de n’avoir ni dieu ni maître, alors ses ordres…

« J’y pense… Tu m’as demandé ma spécialisation… »

Sans lui laisser le temps de réfléchir, je lui prends la carte des mains et l’examine avec soin.

« C’est l’infiltration, l’investissement de bâtiment, bref, tous ce qui demande de la discrétion et de la souplesse… »

Je ne dis plus rien et continue à examiner les cartes. Il semble réfléchir à ce que j’ai dis. Peut être puis-je espérer un meilleur rôle dans les missions à venir. Si je reste, évidemment…
Nous arrivons jusqu’à une bouche d’égout où nous montons à l’air libre, d’abord Gichin, puis Allen, et ensuite moi, suivie de Malth’. Allez savoir, Blac et « boule de poil » sont restés en bas. Qu’il fasse ce qu’ils veulent, j’ai d’autres serpents à fouetter. Les mains sur les hanches, je m’adresse aux mecs qui sont en haut.

« Ah, j’y pense, question conne: Pour vous couvrir et me battre, j’fais comment? Non pas que je sois incapable de me débrouiller à mains nues mais… »

Je lève les mains et les tournes afin qu’ils puissent constater que je n’ai rien.

« … Si j’dois rester en arrière, ça vas être hard de me battre en leur envoyant des « mauvaises ondes ».
Quoique, si j’les insultes… »


Et bien sûr, mon ton avait été ironique et moqueur au possible.


~~~ Pourquoi croire en Dieu quand on peut croire en Nous? ~~~

~~~Danse pour moi esclave de la fainéantise!
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Chat femelle # 1 ™

15

27. 08. 2009, 11:25

*Je venais de réussir mon évasion mais à quel prix.. J'avais emmené deux compagnons dans ma fuite, mais je les ai vus foncé la tête baissé dans un piège tendu par ces abominations appelées Humains, J'avais même cru voir une sorte de créature mordre dans le cou un de mes frère...

Devant ce spectacle plus qu'intenable, je m'engageai dans un couloir suivit par une hordes de chiens et d'humains, mais la créature qui avait réussi a tuer mes compagnons me rattrapa ..Je n'avais pas beaucoup de solution, mais la rage qui brulait en moi me permis d'arriver au mur de barbelé haut de 2 mètres je grimpais sans réelle difficulté mais au moment ou j'allai me laisser tomber de l'autre coté, la créature en question m'avait attraper le pied, je réussi à enlever mon pied de cette étreinte mais il s'était vengé en me lacérant le pied avant de le lâcher...

J'avais réussi à courir jusqu'à une petite forêt ..
Mais je perdais trop de sang, et ma plaie se refermait trop lentement, une envie de sang monta en moi quand je vis cette créature foncée tout droit ou je me cachai je me suis dit que c'était la mort assurée..
Je m'abattis de tout mon poids sur lui en forçant sur son cou que je tenant à la force du poignet, il sortit un poignard de sa veste et me le planta dans les cotes, mon cri de douleur fut recouvert par ces acclamation quand en serrant de toute mes force je réussi à lui briser la nuque...
Et la je vis son sang, si fluide, avec une odeur si délicieuse... ma bouche fonça d'elle même jusqu'à ce que la dernière de ces goutte disparaisse dans mes dents, affaibli je pris ce qu'il avait sur lui et me changeais, mais j'avais fait trop d'effort et même avec la panse pleine il me faudrait un petit moment pour pouvoir bouger, je m'assis au pied d'un arbre caché par des buisson,

mais mon instinct me disait qu'il y avait des personne toutes proches, que faire je ne pouvais plus bouger je les entendais même parler...

Je m'endormis en entendant ces dernières parole ...

« … Si j’dois rester en arrière, ça vas être hard de me battre en leur envoyant des « mauvaises ondes ».
Quoique, si j’les insultes… »
J'apporte le malheur ...

Rien n'est vrai, tout est permis..
Voila la vrai régle des Assasins auque lj'obéi depuis mon enfance..

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Turmac" (27.08.2009, 13:15)


16

05. 09. 2009, 16:04

Pourquoi cela me gênerait-il ? Être en équipe avec cette nouvelle venue ne présente rien de bien particulier. La logique même des choses voulait qu'à un moment ou à un autre une nouvelle personne nous rejoigne... Blacwell avait vraiment de drôles de réflexions parfois.
Mais bon, je comprend tout à fait pourquoi elle me demande ce genre de chose lorsqu'un évènement nouveau nous arrive ; elle veut savoir si je vais réagir "normalement" et pas "anormalement" ou encore "sur-normalement"... Je ne peux pas lui donner spécialement tort. Elle a une plus grande expérience de la vie, comme tout ceux qui m'entourent d'ailleurs.
C'est étrange comme sensation de voir le monde d'une manière différente que ce que les autres voient. Enfin, je dis ça... Mais j'ai jamais su vraiment comment les autres le voient le monde.

Nous grimpons à l'échelle et sortons des égouts.
Là, la dite Xuè reçoit des mains de Allen un 357 Magnum. En gros, six cartouches pas plus et à n'utiliser qu'en cas d'extrême urgence.
A la tête qu'elle tire la Xuè, elle n'aime pas la place qui lui a été confiée... Mais je pense qu'elle a compris que si elle l'ouvre trop Blacwell va "ouvrir la cage à torgnoles et qu'il faudra faire gâche aux volées de mandales".

De mon côté, j'ai tout ce qu'il me faut. Mon poignard et mon arbalète ; une Eastman X-Force 800 Pro, un petit bijoux à ce qu'en dit Allen.
Et c'est vrai que c'est une bonne arme ; j'ai à mon actif quinze cibles atteintes pour dix-huit carreaux tirés.
Les autres commencent à s'engueuler pour je ne sais pas quoi. Rien à faire, je me colle mes écouteurs dans les oreilles et lance le matos, ça tombe sur une chanson que je comprend un peu malgré mon manque d'expérience (http://www.deezer.com/listen-2507431). La musique me calme. Les autres peuvent se foutre sur la tronche que je ne m'en soucierai pas...
Soudain, un parfum me chatouille les narines... Cette odeur... C'est la même que celle des labos... Cette putain d'odeur qui reste et qui salit tout...
Ni une ni deux, j'arme mon jouet et le pointe en direction d'un petit bosquet situé à une quinzaine de mètre de notre position et lance aux autres :


- Vos gueules !
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

17

11. 09. 2009, 19:56

Je cours, cours, cours et cours encore. Ils sont derrière moi, ils me chassent, comme une bête.
J'atteins une forêt. Ils risqueront moins de me trouver là-dedans. Enfin je pense.
Un hurlement se fait entendre. Des chiens. Ils ont des chiens!
Ils vont me trouver, la forêt n'y changera rien. Je ne veux pas qu'ils me trouvent. Si ils me trouvent, ils me ramèneront là-bas. Je ne veux pas y retourner. Non, pas question. C'est absolument hors de question.
Il faut que je m'en débarrasse. Oui, c'est ça. Se débarrasser des chiens... C'est la solution. La seule solution.
Je m'arrête. Impossible de me défendre sans arme. Je cherche autour de moi. Une grosse branche. Oui, c'est ça...

Je la ramasse, et attend les molosses. Ils ne tardent pas à arriver; il y en a deux. Le premier, la bave aux lèvres, se jette sur moi. Je lui donne un coup, il couine en roulant sur le sol et cesse de bouger. Cependant, le deuxième en profite et me mord à l'abdomen. Je crie. Ça fait mal! Pourquoi moi? Qu'est-ce que j'ai fait? Il y avait ces gens méchants qui me faisaient mal, donc quand j'ai pu partir, je l'ai fait. Ce n'est pas un crime, de ne plus vouloir avoir mal, quand même?

J'essaie de faire lâcher prise à la bête en lui écartant les mâchoires. Je parviens à les desserrer , mais il me tient toujours. Je commence donc à la frapper à la tête. C'est difficile, la douleur m'empêche de frapper fort.
Pourtant, il couine. Cela me redonne courage et frappe de plus belle. Bientôt, du sang gicle. La prise se fait de moins en moins forte. Finalement, il lâche. Je lui abat la branche sur la tête, de toute mes forces.
Il ne bouge plus, ne couine plus. Le sang qui coule attire mon attention. Instinctivement, je me penche, y trempe les doigts et les lèches. Ça me soulage. Il m'en faisait boire, là-bas. Je me sentais mieux quand j'en avais, et c'est pareil ici.

Des éclats de voix me parviennent. Je recommence à courir. Ils n'ont plus de chiens. Ils ne me trouveront pas. Du moins normalement. Les arbres défilent. Je commence à me fatiguer. Je m'arrête dans un bosquet pour reprendre mon souffle et écouter. Apparemment, ils ne m'ont pas suivis jusqu'ici. Je suis sauvé. Je ne risque plus de retourner là-bas.

Je regarde dans quel état je suis. T-shirt blanc sale déchiré sur presque tout le longueur, pantalon blanc sale, et c'est tout. Je jette le t-shirt, de toute façon inutile, et en profite pour examiner ma blessure. Elle s'est presque refermée. C'est bizarre. Je croyais qu'une blessure mettait du temps à guérir. Mais où ai-je entendu ça déjà? Je ne me souviens plus...
De toute façon, je m'en moque. Je n'ai presque plus mal, et c'est tant mieux. Et si d'autres chiens arrivaient? J'ai jeté ma branche, je n'ai plus d'armes. Je commence à paniquer. Soudain, une voix me fait sursauter.

-Vos gueules !

Non... Non, pas d'autres! PAS D'AUTRES!!!
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Kalfa" (11.09.2009, 20:55)


18

11. 09. 2009, 21:38

Vous voulez que je vous dise? Au prochain truc qui foire, j'homogénéise la gueule du premier venu à coups de pieds (oui les deux) dans la gueule. Mais là, vraiment. Je prends une grande inspiration et me contient à grand peine, m'empêchant de vider mon chargeur dans la direction indiquée par Turmac. Mon desert eagle est depuis longtemps pointé vers les buissons à proximité, tout comme les armes des autres. Mais personne ne semble se décider à se bouger le fion. Putain mais c'est pas vrai bordel de merde de sa race chiotte...

Comptant sur le reste de la troupe pour me couvrir (et s'ils se plantent, ce sera leur faute et je devrai m'énerver plus encore), je m'approche vers le recoin d'ombre. Le doigt sur la détente, j'écarte de mon autre main les branches. Putain de bordel de merde de sa race, chiotte. C'est pas vrai ça, je la connais pourtant par coeur cette odeur, pourquoi je l'ai pas sentie avant moi aussi?! Rah non mais c'est possible d'être inefficace à ce point!! Bravo moi, Malth, la nouvelle, Gich et Allen! Heureusement que y en a au moins toujours un pour rattraper les autres dans cette bande de bras cassés...

Un autre môme, inconscient, avec des fringues de labo complètement déchirées, couvert de plaies, pâle comme un cul d'avoir perdu trop de sang, tous les membres crispés, tremblant. Putain mais ils foutent quoi en ce moment? C'est un nouveau jeu? Genre de la chasse-à-court sauf qu'à la place d'un renard ils canardent joyeusement leurs propres jouets? Où alors c'est juste qu'il faudrait qu'ils fassent un stage de nounou avant de devenir charcuteurs, pour éviter de voir leurs sujets leur filer entre les doigts? Putain mais c'est pas vrai! Quand est-ce que tout ces carnages vont cesser...

Déjà je m'affaire auprès du blessé. Pas question qu'on le laisse moisir ici, et pas question qu'il meure.

- Blacwell...

- QUOI?!

Je ne prends même pas la peine de le regarder. Non mais qu'est-ce qu'il croit?! Que j'ai le temps de m'occuper de ses problèmes de planificateur intellectuel frigide?! Putain mais bordel j'ai déjà assez à faire à m'inquiéter pour tout le monde alors qu'on me laisse foutre la main dans la bidoche tranquille sans me déconcentrer toutes les deux secondes! Chiotte c'est quand même pas beaucoup demander...

- On a un plan à respecter. Tu sais ce que ça implique.

Dans dix secondes exactement je vais me retourner et lui foutre mon poing dans sa gueule... 10...9...8...7...6...5...

- Mais, soupire-t-il, tu peux t'en occuper si tu veux...

Je grommelle que de toutes façons je me passe de sa permission, tout en continuant à désinfecter les plaies les plus urgentes. Ce gus a besoin de sang, et vite...

- Mais tu fais passer les autres membres avant lui. Tu restes à l'arrière à t'en occuper, mais si on a besoin de toi, tu lâches tout. C'est clair?

Je fais volte-face et le foudroie du regard. Nous restons quelques secondes à nous toiser ainsi. Tu sais pourquoi je te déteste autant que je tiens à toi Malth? Parce qu'envers et contre tout, tu ne penses toujours qu'à une seule entité, que ce soit toi ou l'équipe, mais jamais au reste, comme si le reste ne valait rien, comme si tu oubliais pourquoi on se bat à la base. Tu préfères la réussite de tes calculs plutôt que la réussite elle-même. Tu préfères rester dans ton schéma, parce qu'à chaque fois que quelqu'un en est sorti, ça a fini dans le sang. Et ta peur te paralyse. Autant que la mienne me rend violente. Mais toi t'es la tête pensante, toi tu n'as pas le droit de te laisser influencer comme ça. En agissant toujours ainsi, tu manques au devoir que tu as envers nous tous.

- Très clair, craché-je pour toute réponse.

T'es vraiment qu'un con quand tu t'y mets. Tu sais pourtant ce que ça représente pour moi. T'as pas le droit de me demander de choisir entre deux vies comme ça. Enculé. Tu me revaudras ça. Je te promets que tu vas suer. Oeil pour oeil, dent pour dent. Mais pour l'instant j'ai pas le temps de t'arracher les yeux à la pince à épiler, ni même celui de te faire avaler ta magnifique dentition blanche et sans défaut.

Je demande à Gichin s'il peut m'aider. Bien entendu, il répond par l'affirmative, et soulève doucement notre nouvelle Belle au bois dormant. All et Turmac n'ont pas bougé. Putain mais qu'est-ce qu'ils foutent ces clampins!?! Je remarque alors que Allen à l'oeil collé à sa lunette de visée. Et quand Allen a l'oeil dans l'objectif comme ça, avec ce sourire-là, ça veut dire qu'il a quelque chose dans le viseur. Et depuis tout à l'heure ces deux glands attendent qu'on percute que c'était pas là le problème... Putain...

J'accorde une vague pensée d'admiration pour l'horripilante patience de psychopathe d'Allen, et demande sans même plus tenter d'atténuer mon énervement :

- Dis-moi All, c'est pas un lapin je suppose?

- Ou alors un très appétissant... mais avec les oreilles moins longues... sinon il est mignon tout plein... lui manque plus qu'une petite touffe blanche sur le derrière...

Putain je vais tuer ce gars. Rien qu'à sa tronche, je sais d'avance que ce qui va arriver va me faire péter un boulon bien comme il faut. Et le pire, c'est que ça l'amuse déjà ce con! Turmac nous jette un regard blasé, sans cesser de tenir en joue ce qui semble être un nouvel intrus. A ce rythme, j'ai de gros, très gros doutes, sur notre capacité à rester dans les temps. A moins d'avoir envoyer à l'avance un faire-part priant la sécurité de bien vouloir nous attendre... Putain de chiotte de double merde ça chie dans le pâté là.

- Sors de là mon mignon. Si t'es clean y pas de raison qu'il t'arrive de bobo avec nous...

Et c'est toi qui dit ça espèce de sadique? Je rêve... Non, je cauchemarde. Chiotte... vous croyez que si je les assomme tous, c'est moi qui vais me réveiller? -- -- Un mouvement se fait au milieu des feuilles, une silhouette se dessine. Une silhouette fine, presque frêle, qui dégage une odeur semblable à celle de notre premier blessé. Une odeur de sang et de produits chimiques. Une odeur qui nous donne probablement à tous soit envie de vomir, soit envie de fuir en courant. Non... pas possible... encore un? Mais c'est la fête ce soir! C'était soirée portes-ouvertes ou quoi aujourd'hui?

Le gus reste dans la pénombre. Méfiance et peur. C'est un frais celui-là. Même s'il sent l'hémoglobine à plein nez, il a l'air en bon état. En théorie y aura pas trop besoin de raccommoder si... chiotte mais faut que j'arrête moi. Le boulot me tue, faut que je prenne mes RTT... y en a pas? Hmmm... pas grave, le premier qui fait chier j'lui pète la gueule... comme ça... RTT... Ravalage de Tronche Total. Putain mais chiotte... Bon, c'est le moment d'agiter un peu cette bande de mollusque pas frais avant qu'on se liquéfie de connerie à regarder les arbres pousser. Double déclic. ça y est je crois que je craque.

- Bon!!! Maintenant on arrête de se poinçonner le cul avec des saucisses chaudes et molles!

Mon arme droite est pointée sur notre dernier venu, l'autre est dirigée au pif sur le reste des personnes présentes.

- Le premier qui fait chier pourra se rebaptiser Passoire, le second Egouttoir, et les autres n'auront pas cette peine, étant donné qu'il y a des états qui se passent de nom!

Je prends une profonde inspiration.

- ET A PARTIR DE MAINTENANT, TOUTE LES PERSONNES ICI PRESENTES, TOUTES PROVENANCES CONFONDUES, BOUGENT LEUR CUL D'ICI ET REJOIGNENT LEUR PUTAIN DE POSTE AVANT QUE JE NE M'ENERVE!!!!! Et toi là-bas, je m'en tape que tu sois pas d'accord mais tu me suis, et pendant que je m'occuperai de toi et de l'autre pionçard, les autres pourront nous faire de l'air en allant se faire charcuter pénards!!! JE NE SUIS PAS D'HUMEUR à supporter une seconde fois la parano profonde bien que justifiée d'un fraîchement évadé, une fois par douze heures suffit, alors si les personnes concernées voulaient bien se laisser faire sans broncher, ça serait très pratique, autant pour moi que pour elles!!! ET ENSUITE QUAND J'AURAI FAIT MON BOULOT, VOUS POURREZ FAIRE CE QUE VOUS VOULEZ JE M'EN TAPE PROFONDEMENT VOUS POUVEZ MÊME VOUS TAMPONNER LE COQUILLARD AVEC UNE TONDEUSE A GAZON J'EN AI RIEN A CIRER!!!

Malthus a un air atterré, Gich reste égal à lui-même, Xuè regarde la scène avec un mélange indescriptible dans le regard, Allen est radieux, et Turmac n'a pas l'air plus perturbé que ça, habitué lui au moins, depuis le temps.

- ET LE PREMIER QUI FAIT UN COMMENTAIRE JE LUI PETE LA FACE CONTRE UN ARBRE ET JE LE LUI FAIS BOUFFER PAR LES NARINES EN COMMENCANT PAR LES RACINES, JUSQU'A CE QUE MORT S'EN SUIVE!!! C'EST COMPRIS?!?!?

Je fais demi-tour et reprends la direction de notre destination initiale. Gichin m'emboîte tout de suite le pas avec son fardeau endormi. Heureusement que notre hippie préféré est là, sinon j'aurais encore plus de mal à me contenir. Je ne sais pas si le nouveau venu suit le mouvement, mais dans tous les cas, Allen doit probablement se faire un plaisir de continuer à le tenir en joue, ne serait-ce que parce que ça va le faire marrer de me voir crouler sous les obligations et me faire engueuler par Malthus après. Putain d'enfoiré...

J'en ai marre de cette nuit qui pourtant ne fait que commencer. J'en ai marre. C'est chiant de vouloir s'occuper de tout le monde quand le monde ne pense pas à lui... Chiotte, j'ai encore grillé un fusible... Bon, pas le temps de culpabiliser, pour ça on verra plus tard...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Evangéline" (11.09.2009, 21:52)


19

11. 09. 2009, 23:13

-Quoi?
Une voix de femme. Elle crie, apparemment énervée. J'entends une autre voix, plus calme, sans parvenir à en distinguer les paroles.

- Dis-moi All, c'est pas un lapin je suppose?
- Ou alors un très appétissant... mais avec les oreilles moins longues... sinon il est mignon tout plein... lui manque plus qu'une petite touffe blanche sur le derrière...
Il parle... De moi?
- Sors de là mon mignon. Si t'es clean y pas de raison qu'il t'arrive de bobo avec nous...

Je reste comme paralysé. Faut-il sortir, ou pas? Sa voix ne me plait pas. Elle sonne faux.
Mais je n'ai pas le choix. Je sors, doucement. Je m'aperçois alors qu'ils ne sont pas que trois. Ils sont six. Quoi que l'un d'entre eux tiens un septième dans ses bras. Il est comme moi, on dirait. Il est parti. Mais il est en bien pire état. Et il est évanoui.

- Bon!!! Maintenant on arrête de se poinçonner le cul avec des saucisses chaudes et molles!

Je manque de bondir en entendant la femme hurler. Elle est sortie de ses gonds. Et elle pointe une arme sur moi. Mais qu'est-ce qui lui prend?

- Le premier qui fait chier pourra se rebaptiser Passoire, le second Egouttoir, et les autres n'auront pas cette peine, étant donné qu'il y a des états qui se passent de nom!
Elle est vraiment énervée. Elle en est presque effrayante.

- ET A PARTIR DE MAINTENANT, TOUTE LES PERSONNES ICI PRESENTES, TOUTES PROVENANCES CONFONDUES, BOUGENT LEUR CUL D'ICI ET REJOIGNENT LEUR PUTAIN DE POSTE AVANT QUE JE NE M'ENERVE!!!!! Et toi là-bas, je m'en tape que tu sois pas d'accord mais tu me suis, et pendant que je m'occuperai de toi et de l'autre pionçard, les autres pourront nous faire de l'air en allant se faire charcuter pénards!!! JE NE SUIS PAS D'HUMEUR à supporter une seconde fois la parano profonde bien que justifiée d'un fraîchement évadé, une fois par douze heures suffit, alors si les personnes concernées voulaient bien se laisser faire sans broncher, ça serait très pratique, autant pour moi que pour elles!!! ET ENSUITE QUAND J'AURAI FAIT MON BOULOT, VOUS POURREZ FAIRE CE QUE VOUS VOULEZ JE M'EN TAPE PROFONDEMENT VOUS POUVEZ MÊME VOUS TAMPONNER LE COQUILLARD AVEC UNE TONDEUSE A GAZON J'EN AI RIEN A CIRER!!!

Elle veut que je la suive? Dans l'état où elle est?

- ET LE PREMIER QUI FAIT UN COMMENTAIRE JE LUI PETE LA FACE CONTRE UN ARBRE ET JE LE LUI FAIS BOUFFER PAR LES NARINES EN COMMENCANT PAR LES RACINES, JUSQU'A CE QUE MORT S'EN SUIVE!!! C'EST COMPRIS?!?!?

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai le sentiment que rester ici ne ferait qu'empirer les choses. Je ne veux pas que les choses empirent. Je suis trop fatigué. Je lui emboîte donc le pas. L'autre à la voix désagréable me tient en joue.

La femme est apparemment un médecin, car elle commence à soigner les blessures de l'inconscient. Puis elle me fait signe d'approcher et commence à examiner mes blessures, bien qu'elle ait toujours l'air aussi énervée qu'avant. C'est étrange. Personne ne s'était jamais occupé de moi avant.

-Au fait, c'est quoi ton nom toi? Puisque visiblement c'est la journée, autant savoir à qui on s'adresse. Alors?
La question me fait tressaillir. Un nom? J'en ai un?
Si elle me le demande c'est que c'est le cas. Mais lequel? Je ne sais pas. Je dit la première chose qui me passe par l'esprit.
-Alsys.

Elle ne répond pas et continue a s'affairer sur mes plaies, l'air concentrée. Il faut avouer que bien qu'elle soit assez brusque, ses soins me soulagent. L'homme à côté d'elle, lui, me sourit. Il a l'air... Gentil. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens apaisé en sa présence. La colère de la femme médecin m'intimide moins maintenant. Pourtant, je garde le silence, bien décidé à ne pas la courroucer; je me retiens même de me plaindre de sa manière peu tendre de soigner, car je sens d'instinct que ce sera pire si je le fais.
J'attends donc que quelque chose se passe. Tout pourrait rester comme ça, ça ne me dérangerait pas.

Ils ne sont pas hostiles. Ils ne parlent pas avec des mots cruels pour moi. Ils sourient, même. Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu quiconque sourire avant.
Je ne sais pas pourquoi, je me sens bien, tout en étant légèrement intimidé à la fois. Ça reste un groupe visiblement soudé, je doute qu'ils m'acceptent comme ça...
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

20

12. 09. 2009, 10:03

Je soupire en regardant l’arme que le snip’ viens de me filer. Bon, un magnum, c’est sympa, mais juste six balles et pas de chargeurs, c’est chiant…
En tous cas, si ils pensent que c’est ça qui vas m’obliger à rester en arrière, ils peuvent se foutre le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate! Parce que non seulement j’ai la dalle, mais en plus je refuse de rester à m’emmerder pendant que eux s’amuse! Tant mieux pour Black et la boule de poil si ça les éclate de faire joujoux avec les boyaux des autres et essayer de les refoutre dans un bide comme ils peuvent, mais moi il me faut des humains à détruire. Enfin bon, pour l’instant je dis rien, vus le regard de la Vampire, sûre qu’elle vas me buter si je dis un truc. Et mine de rien, j’aime assez la vie. Enfin, tant que je peux massacrer quelqu’un…

Et merde, ma clope est finie. En même temps, à force de tirer dessus… Hors de question que je demande à Allen de m’en filer une autre! Mais lui en piquer…
Je touche ma tempe du bout du doigt et grimace. Ouais, en fait non, mauvaise idée… Si le chaton a réagit comme ça, j’imagine même pas comment le sadique vas se venger… En parlant du premier, il s’envoie de la musique! Et moyenne en plus…
Nouvelle victime potentielle?

- Vos gueules!

Enf…. Il lit dans mes pensées ou quoi?
Frustrée de voir que rien ne marche dans mon sens, je foudroie le bosquet du regard, celui là même que Turm’ pointe avec son arbalète. C’est moi ou ça sent le sang?
Je recule légèrement au cas où. Tin, qu’est-ce que j’ai faim moi…

Black vient de trouver quelque chose apparemment… C’est un vampire et en pas trop bonne état. Je me recule à nouveau de trois pas. Ce mec est faible, en mauvaise état et saigne de partout, c’est une proie idéale quoi, quand bien même il est des nôtres … Je détourne expressément le regard. Bordel de m…. c’est vraiment pas mon jour…
Si y en a un autre qui se pointe, je répond plus de rien…. Pas que j’ai faim à ce point, mais avec la non-vie que j’ai mené jusque là, j’ai appris à bouffer dés que je pouvais le faire, afin de pouvoir tenir un jeun forcé. Et ces putains d’instincts remontent… Comme quoi, le monde, c’est de la….

De leurs côtés, la femme médecin s’est engueulé avec Malth’, a élevé Gichin au rang de porteur de blessé et Allen et Boule de poil observe quelque ch….
Ah non! Mais c’est quoi cette non-vie de merde là?!

-Dis-moi All, c'est pas un lapin je suppose?

- Ou alors un très appétissant... mais avec les oreilles moins longues... sinon il est mignon tout plein... lui manque plus qu'une petite touffe blanche sur le derrière...

Le snip est à deux doigts de se marrer et Blac de péter un câble. Pour plus de sûreté, autant pour moi que pour les nouveaux arrivants, j’opte pour un replis stratégique et m’assoit sur mes talons. Courage, fuyons…
Bon, en attendant qu’ils finissent de faire joujoux avec les blessés, je me récite en version accéléré plusieurs chansons, histoires, récits, légendes ou n’importe quel autre truc susceptible de détourner mon attention. Et évidemment, alors que je commence à me déconnecter de la réalité, la charmante voix de blacky me parvient avec violence.
Franchement, j’ai pas de bol…

- Le premier qui fait chier pourra se rebaptiser Passoire, le second Egouttoir, et les autres n'auront pas cette peine, étant donné qu'il y a des états qui se passent de nom!

Ah ouais, elle est quand même bien remontée mine de rien…
C’est dans ces moments là que je regrette de ne pas avoir de boules Quiès… Enfin enfin….

En attendant qu’elle finisse de se passer les nerfs, je tripote ma main et profite du contacte du métal sous ma peau. Un clou, deux clous, trois clous…

- ET A PARTIR DE MAINTENANT, TOUTE LES PERSONNES ICI PRESENTES, TOUTES PROVENANCES CONFONDUES, BOUGENT LEUR CUL D'ICI ET REJOIGNENT LEUR PUTAIN DE POSTE AVANT QUE JE NE M'ENERVE!!!!! Et toi là-bas, je m'en tape que tu sois pas d'accord mais tu me suis, et pendant que je m'occuperai de toi et de l'autre pionçard, les autres pourront nous faire de l'air en allant se faire charcuter pénards!!! JE NE SUIS PAS D'HUMEUR à supporter une seconde fois la parano profonde bien que justifiée d'un fraîchement évadé, une fois par douze heures suffit, alors si les personnes concernées voulaient bien se laisser faire sans broncher, ça serait très pratique, autant pour moi que pour elles!!! ET ENSUITE QUAND J'AURAI FAIT MON BOULOT, VOUS POURREZ FAIRE CE QUE VOUS VOULEZ JE M'EN TAPE PROFONDEMENT VOUS POUVEZ MÊME VOUS TAMPONNER LE COQUILLARD AVEC UNE TONDEUSE A GAZON J'EN AI RIEN A CIRER!!!

… Dix clous, onze clous et douze! 4 par côté, ils se sont pas fais chier au la…
Ah, c’est fini?

- ET LE PREMIER QUI FAIT UN COMMENTAIRE JE LUI PETE LA FACE CONTRE UN ARBRE ET JE LE LUI FAIS BOUFFER PAR LES NARINES EN COMMENCANT PAR LES RACINES, JUSQU'A CE QUE MORT S'EN SUIVE!!! C'EST COMPRIS?!?!?

Ah, c’était pas tout à fait le cas…
En tous cas, ma parano l’emmerde…. Mais n’étant pas végétarienne, j’évite de lui dire. Ils font chier quand même, à force de gueuler comme ça, elle a du rameuter tous les soldats de la base… Qui est loin, certes, mais vus comme elle a hurlé…

Je caresse du doigt l’idée de les laisser se battre et de profiter de la diversion pour aller explorer le bâtiment et l‘entrepôt d‘arme… Mmmm, idée fort sympathique ma fois… Je retiens, on verra bien si c’est réalisable ou pas…

Je jette un coup d’œil vers le groupe. Blac soigne le nouveau venu, du nom d’Alsys si mes oreilles vampiriques sont bonnes (quelle idée aussi de foutre des oreilles dignes d’un lapin sur un de leur sujet ==) apaisée en partie, Gin’ se tient à côté d’eux et sourit et les autres se préparent au combat. Allez savoir pourquoi mais je me sens complètement à côté de la plaque comparé à eux. C’est à ce demander si ils sont vraiment des vampires…. On dirait plutôt une famille qu’autre chose et allez savoir pourquoi, cette impression me fout les nerfs en pelote.

C’est décidé, je me casse afin de faire cette mission en solo. Au moins, ça vas me détendre. Et si les autres sont pas d’accord, bah… Tant pis pour leur gueule! J’ai toujours agit en solitaire jusqu’à maintenant, je ne vois pas pourquoi, une fois à moitié intégrée dans un groupe, j’devrais changer de comportement! En même temps, moi et les relations sociales….

Je me relève et me dirige vers Malth’ afin de m’arrêter à sa hauteur et fixe mon œil unique sur lui un court moment avant de tendre la main.

- C’pas qu’attendre m’emmerde mais… En fait, si, attendre que vous décidiez à vous bouger et devoir rester à jouer les poteaux à l’arrière, ça me fais gravement chier. File moi les plans de la base, un seul chargeur et je vous ramène une belle petite flopée d’arme rien que pour vos gueules bien mignonnes!
Et si tu refuses….


Je me recule légèrement, un sourire carnassier sur le visage.

- J’ai retenu une partie du plan et j’peux toujours me démerder pour en trouver un sur place.
A toi de voir si tu préfères me faciliter la tâche ou non.
Et bien sûr vous pouvez aller faire joujoux avec les soldats à l'entrée, ça m'aidera encore plus!


Mine de rien, je me tiens prête à sauter en arrière si l’un des membres du groupe fait un mouvement un peu trop brusque dans ma direction ou se décide à me « transformer en passoire ». Comme quoi, être une acrobate, ça sert dans la vie…


~~~ Pourquoi croire en Dieu quand on peut croire en Nous? ~~~

~~~Danse pour moi esclave de la fainéantise!
Ton Zéphyr de hargne n'est tout au plus pour moi qu'une bise.~~~
From Eury-the-cat

Chat femelle # 1 ™

21

12. 09. 2009, 15:01

- J’ai retenu une partie du plan et j’peux toujours me démerder pour en trouver un sur place.
A toi de voir si tu préfères me faciliter la tâche ou non.
Et bien sûr vous pouvez aller faire joujoux avec les soldats à l'entrée, ça m'aidera encore plus!


Non, arrête, ne perds pas encore ton sang-froid, ça suffit. Pas tout de suite tout du moins. Tu sais bien que ça ne servirait à rien. Je me contente de pincer les lèvres, tout en continuant à examiner la blessure à l'abdomen de notre nouveau venu. Alsys... Joli nom. Il a suivi sans bronché, calme et inquiet à la fois, pâle et alerte, un peu désorienté, le coeur encore battant d'avoir fui. Son absence de révolte a au moins eu le mérite de me calmer et de dégoûter Allen, qui aurait bien aimé que les choses s'enveniment encore un peu. Désolée All, mais un peu plus serait déjà bien trop. Et tu le sais pertinemment.

Pas besoin de lever la tête pour savoir quelle tronche tire Malth. Je sais également ce qu'il pense : si cette fille commence à agir comme ça, des problèmes risquent de se poser assez vite, et pas des moindres. Toute fois, il ne laisse rien transparaître, comme d'habitude, et il reste sur sa lancée.

- Ce ne sera pas la peine, on y va. On ne peut pas s'attarder plus longtemps. Blacwell, tu te débrouilles comme tu veux, tu sais ce que tu as à faire. Les autres, on y va. Allen, commence à rejoindre ta position. Gichin, pose-moi ça, et va donc éclairer notre lanterne. Turmac, tu te charges de l'arrière-garde avec Xuè.

En gros je me démerde pour tout faire en même temps... Soit. Il sera fait selon vos volontés, monsieur le stratège. La ptite tire une tête de dix pieds de long. Elle est ravie. En même temps, je la comprends un peu. Quand on essaie de faire les choses en solo, on n'a pas envie de se retrouver quand même avec tout un bataillon avec soi. Surtout si c'est pour se retrouver à l'arrière garde quand on est plutôt du genre à foncer dans le tas tête baissée...

- Elle viendra avec moi, Malthus.

Gichin... sa parole est d'or. Et déjà que c'est pas souvent qu'il parle...

- Je pense qu'elle ferait une bonne éclaireuse. Elle a de quoi apprendre comme il faut le corps à corps. Elle sera plus utile avec moi.

- Hmmm... Entendu. Allons-y.

Si Gichin dit ça, c'est qu'il le pense, et qu'il est sûr de pouvoir parer à toute éventualité avec elle. Et Malthus lui fait confiance... Tu vois, gamine, même en étant chiante et arrogante, t'arrive à avoir du soutien et à gagner une occasion de faire tes preuves de manière bien plus intéressante pour toi et tes capacités... et en plus t'as réussi à faire enchaîner quatre phrases à Gich sans qu'on lui pose de question. Rien que pour ça, on peut dire que tu as du potentiel...

Je relève la tête vers le môme, qui, à première vue, se serait fait choper par un dog. La blessure s'est déjà bien régénérée, faudra juste surveiller au cas où. C'est que maintenant ils s'arrangent pour enduire les mâchoires de leurs clebs avec des substances qui nous affaiblissent ou autres, alors on est jamais trop prudent. Je lui demande doucement :

- Est-ce que tu te sens en état de m'aider à transporter celui-là, s'il te plait?

- Euh... oui.

Je fais un effort pour lui sourire.

- Merci. Il n'est pas en très bon état, faut y aller en douceur. Quand on sera installé sur notre position de sécurité, tu pourras dormir si tu veux, tu es fatigué.

Pas la peine de demander d'où il vient et où il va, de toute façon, s'il sort d'un labo, il ne doit pas en avoir la moindre idée, vu son air désorienté. Les autres commencent déjà à partir. Au passage je jette une petite pochette de sang à Xuè, réalisant qu'elle n'a pas du se nourrir depuis un moment. En même temps, ça se voit dans ses yeux et dans ses gestes, pour qui a un minimum d'expérience. Elle me grogne quelque chose, je lui colle une petite tape derrière la tête pour toute réponse. Malthus me foudroie du regard, et je me fais un plaisir de le regarder de haut avec toute la dignité dont je suis capable. Qu'est-ce ça peut bien te faire? C'est mon sang qui servira quand nos réserves - pas mirobolantes - seront épuisées, pas le tien.

On suit de pas trop loin, transportant précautionneusement le blessé. On arrive bientôt à notre poste, je sors mon matériel, et mets mon oreillette.

- ça roule ma poule?

- Autant que toi le jour où je te passerai dessus avec un camion de deux tonnes...

- J'attends de voir ça avec impatience...

- Pas autant que moi...

- Roh allez arrête de faire ta chieuse, Malthus a déjà bien été sympa de te laisser ramasser tous les chats perdus qui traînaient...

- Et dans son immense bonté, je suis sûre qu'il acceptera aussi de te nommer nounou officielle...

- Parle pas de malheur -- --

Je souris malgré moi. Même s'il est chiant, je suis contente que ce soit Allen qui fasse la liaison radio entre l'arrière et l'avant. On fait des paris sur combien de types il va dégommer d'une balle entre les deux yeux et autres conneries du genre, ça détend, même si c'est un peu... Bref, du All en grande forme. Malgré tout, il fait son boulot comme personne et même s'il fait régulièrement le con, il ne fait jamais prendre de risques inutiles aux autres ( sauf si on considère que se retrouver sans sniper peut être un risque...). C'est quelqu'un, même si on ne dirait pas aux premiers abords, à qui on peut faire confiance.

Je commence à m'affairer auprès de la belle au bois dormant. La routine reprend le dessus malgré les variantes, et c'est rassurant de retrouver des marques malgré les imprévus. L'organisation sans faille de Malthus fait effet, malgré tout...

Je me tourne vers le dénommé Alsys.

- Tu as besoin de quelque chose? Tu sais ce que tu veux faire ensuite? Si ce n'est pas le cas tu peux rester avec nous en attendant de prendre tes repères dans ce monde, je ne pense pas que les autres s'y opposeront, si tu sais te rendre utile. Faut bien se serrer les coudes entre frères et soeurs... Allez, viens par là, je vais regarder comme il faut cette morsure... Tu as froid?

Continuant à m'affairer, j'attends patiemment qu'il réagisse et qu'il réponde. Je suis calmée pour le moment, et d'avoir tant de choses à faire, à entendre et à dire m'apaise.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Evangéline" (12.09.2009, 16:00)


22

12. 09. 2009, 17:40

Deux... Deux nouveaux venus en plus de Xuè en moins d'une heure. Ce n'est pas logique, ce n'est pas clair... C'est même contraire à tout ce que j'ai pu voir depuis que je me suis carapaté du labo où j'étais enfermé.
Quelque chose est en train de mettre le bazars dans le monde des humains et, à priori, ça n'est pas une des quelques cellules avec lesquelles nous sommes en contact... Peut-être un nouveau groupuscule un peu plus radical et moins prudent que le notre, qui sait ?

En tout cas, ces arrivées ont légèrement modifié le plan de départ. Deux éclaireurs, pas de médecin et moi qui me retrouve dans une position des plus inconfortable pour faire mon travail correctement... D'ailleurs, Malthus est un peu à cran ; il n'a pas l'air comme ça, mais trois inconnues viennent de débarquer dans ses équations et ça ne lui plait pas du tout.
De mon côté, je suis le mouvement, prêt à agir au mieux en cas d'impair... Je sais exactement qui surveiller en priorité. D'abord Malthus, il a beau être un bon combattant et un stratège hors paire, si un imprévu arrive, il se retrouve vite démunis et ne réagit pas forcément de la bonne manière ; en fait, il réfléchis trop et ne fonctionne pas suffisamment à l'instinct. Ensuite, Blacwell, elle est foutu d'aller se faire trouer la peau pour sauver les lambeaux de celle d'un autre ; elle n'arrive pas à se faire à l'idée qu'il puisse y avoir des laisser-pour-comptes dans nos opérations, et pourtant c'est le cas. Et enfin, il faut que je reste en communication quasi permanente avec Allen, juste au cas où il nous fasse une "crise" ; en bref, il arrive qu'il ne veuille pas décoller de sa position, quitte à se faire plomber, afin de tuer un maximum d'adversaires... Quand à Gichin, je ne m'inquiète pas ; s'il sent qu'il va se faire avoir, il préfèrera se supprimer plutôt que de retourner là bas.
Mais aujourd'hui, il va me falloir surveiller trois autres individus dont les réactions me sont complètement inconnues...

En accord avec le plan, nous ne sommes plus qu'à deux cent mètres du dépôt lorsque nous nous arrêtons.
Gichin et Xuè partent en avant, Malthus est prêt à foncer et je me trouve un poste d'observation confortable.
Blacwell est en retrait avec les deux tout nouveaux. Elle s'affaire sur celui qui est inconscient et le dénommé Alsys semble l'aider du mieux qu'il peut...


- Hey ! Turm', tu vois le garde en haut du mirador Nord-Est ?

- Oui Allen, je le vois.

- Un paquet de clopes et une bouteille de bourbon que tu n'arrives pas à le dégommer d'un coups.

- Allen, ce n'est pas le moment. Nous devons attendre le signal de Gichin.

- Oh, ça va Malth', si on ne peut plus s'amuser.

- Attendez le signal, après vous pourrez faire mumuse !

- A tes ordres.

- Bien compris. Mais je tiens le pari...

- Tu partageras ?

- La bouteille si tu veux, Balcwell.
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

23

12. 09. 2009, 18:00

Ils discutent. Apparemment, ils ne sont pas tout à fait d'accords les uns avec les autres. Ils finissent pas partir; la femme-médecin reste avec moi.
- Est-ce que tu te sens en état de m'aider à transporter celui-là, s'il te plait?

Elle s'est radoucie, on dirait.
-Euh... Oui.
Elle me sourit. Elle est vraiment calmée cette fois.

- Merci. Il n'est pas en très bon état, faut y aller en douceur. Quand on sera installé sur notre position de sécurité, tu pourras dormir si tu veux, tu es fatigué.

Je suis ses directives et soulève doucement l'évanouit. Il n'est pas aussi lourd que je l'aurais crû. Elle jette un pochette de sang à l'autre fille du groupe, une asiatique, toise l'homme à qui cette dernière avait exposée ses plans et commence à avancer derrière les autres; je la suis, doucement.

Elle finit pas s'arrêter et met une oreillette. Apparemment, elle est en liaison avec les autres qui nous ont quelque peu devancés. Une discussion m'apprends les noms de quelques-uns d'entre eux, et me permet de les fixer sur des visages. Certains me semblent tout de même étranges; ce sont sûrement des diminutifs...

La dénommée Blackwell recommence à soigner l'autre, puis se tourne vers moi.
- Tu as besoin de quelque chose? Tu sais ce que tu veux faire ensuite? Si ce n'est pas le cas tu peux rester avec nous en attendant de prendre tes repères dans ce monde, je ne pense pas que les autres s'y opposeront, si tu sais te rendre utile. Faut bien se serrer les coudes entre frères et soeurs... Allez, viens par là, je vais regarder comme il faut cette morsure... Tu as froid?

Frères et soeurs? Quels frères et soeurs? On est de la même famille? Mais comment le sait-elle? Je ne comprends pas. Enfin. C'est peut-être une métaphore.
Et maintenant qu'elle le dit, oui, j'ai un peu froid, maintenant que l'adrénaline est retombée.

-Je ne sais pas... Qu'est-ce que je fais ici? Pourquoi ils voulaient me tuer? Où sommes-nous? Où allez-vous? Qui êtes-vous exactement? Qui étaient-ils? Qui-suis-je?

Et voilà. Toutes ces questions qui me pesaient sur le coeur, je les ais posées. Je ne sais pas si elle va répondre. Je ne sais pas si elle peut répondre. Mais je suis soulagé quand même. Je l'aime bien.

-Et oui, j'ai un peu froid. Pourquoi?
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

24

14. 09. 2009, 16:40

Hmm cette douleur ..
Je la sens a nouveau, mais .. moins forte qu'avant..
J'ouvre un oeil, il y a du bruit je pense.. oui il y en a, mais, non, pas encore eux .. non!

- Tu as besoin de quelque chose? Tu sais ce que tu veux faire ensuite? Si ce n'est pas le cas tu peux rester avec nous en attendant de prendre tes repères dans ce monde, je ne pense pas que les autres s'y opposeront, si tu sais te rendre utile. Faut bien se serrer les coudes entre frères et soeurs... Allez, viens par là, je vais regarder comme il faut cette morsure... Tu as froid?
-Je ne sais pas... Qu'est-ce que je fais ici? Pourquoi ils voulaient me tuer? Où sommes-nous? Où allez-vous? Qui êtes-vous exactement? Qui étaient-ils? Qui-suis-je?
-Et oui, j'ai un peu froid. Pourquoi?


Qui sont ces gens?!
Ils ne me regardent pas c'est le moment de m'enfuir!!
Arg cette douleur me plie littéralement au sol, allez un pas .. deux pas .. je m'écroule!
Quel faible créature je suis en ce moment.. je me dégoute moi même..
On dirait qu'ils m'avaient repéré m'éveiller mais il n'ont rien fait..
La femme m'attrape, elle en est presque a me coller une gifle, mais me gueule dessus :

-Non mais tu veux pas que je refasse tout tes bandages non plus !? SI je t'ai soigné pour rien je te tue moi même avant que les loups ne le fasse!!

Stupéfait par la vitesse dont elle avait fait preuve pour m'attraper et aussi par sa colère je ne fis aucun mouvement pour me débattre

-Me soigner ? J'avais articuler avec précaution pour ne pas faire ressentir ma panique vis à vis de cette femme ..
-Bon maintenant tu vas rester tranquille sinon je te plume vif !

Je ne bougeais plus, et je respirais a peine pour ne pas m'attirer les foudres de cette femme, mais j'avais vu que tout le monde c'était a présent tourné vers nous pour regarder la scène..

-Merci madame..
J'apporte le malheur ...

Rien n'est vrai, tout est permis..
Voila la vrai régle des Assasins auque lj'obéi depuis mon enfance..

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25

14. 09. 2009, 19:48

- Je ne sais pas... Qu'est-ce que je fais ici? Pourquoi ils voulaient me tuer? Où sommes-nous? Où allez-vous? Qui êtes-vous exactement? Qui étaient-ils? Qui-suis-je? ... Et oui, j'ai un peu froid. Pourquoi?

Je l'aime bien ce môme. Il ne tourne pas autour du pot, et il émane de lui un calme, et même une certaine douceur, qui me font un peu penser à Gichin, mais en plus... innocent, enfantin. Bref. Je coupe le micro de l'oreillette, histoire de pouvoir parler tranquille, sans avoir les charmants commentaires de Allen en bonus fraîcheur. Maintenant faut que je réponde à tout ça en passant par le menu... ... ... Enfin si l'autre zozio daigne me laisser parler en cessant de ramper par terre comme s'il tentait de s'enfuir... non, non Blacwell, dis-toi qu'il ne s'enfuit pas... sinon tu vas encore péter un plomb...

- Non mais tu veux pas que je refasse tous tes bandages non plus !? Si je t'ai soigné pour rien, je te tue moi même avant que les loups ne le fassent!!

Hmmm... trop tard... Je le remets à sa place sans tendresse. Je suis en pleine rechute de colère. Putain non mais je rêve! Ce gamin n'a même pas la force de se déplacer et il essaie de se faire la malle!!! Quel meilleur moyen pour finir lobotomisé à la vitesse de la lumière?!? C'est pas vrai ça! Chiotte il a de la chance de pas avoir dégueulasser mon boulot parce que sinon je lui aurais foutu mon pied au cul comme il faut à ce blanc-bec, de sorte à ce que mon talon vienne lui péter les incisives par derrière!! MAIS COMMENT VOULEZ-VOUS SOIGNER LES GENS S'ILS FONT TOUT LEUR POSSIBLE POUR CREVER BÊTEMENT?!?

-Me soigner ?

C'est à peine un murmure. J'en serai presque à oublier qu'il est blessé et dans un état de faiblesse avancé. Chiotte. Je le rallonge à sa place en essayant d'être un peu moins brutale.

- Bon maintenant tu vas rester tranquille sinon je te plume vif !

Je réajuste les bandages en grommelant. Alsys nous regarde sans mot dire. Il faut que je me calme. Je crois bien que je lui fais peur, et je n'aime pas ça. Parce qu'un patient qui a peur de son médecin, c'est encore pire qu'un patient tout court. Et moi, quoi de mieux pour rassurer quelqu'un que de lui brailler dessus au réveil? Hein? ... hmmm... Non, c'est bon, Allen fait pire, je n'ai pas encore tout à fait touché le fond. Mais quand même c'est pas une raison pour...

- Merci madame...

Je m'étranglerais presque en entendant ces mots. Je reste quelques secondes interdite, regardant son visage blafard et fatigué, observant sans rien dire ce jeune absorbeur tremblant et perdu, mais toute fois plein de surprises, semblerait-il. ... Merci? ... ... ... ... Pour le coup, j'avoue que c'est bien la dernière chose à laquelle je m'attendais. ... Merci... ...

- J'ai pas l'âge qu'on me donne du "madame"...

Ca me faire bizarre dans la poitrine. Je me ramollis à la vitesse de la lumière on dirait... Merde. Je lui éponge le front avec une compresse, et lui fait boire un peu de sang, avant de rajouter tout doucement :

- Tu me diras "Merci" quand tu seras sur pieds, gamin...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Evangéline" (14.09.2009, 20:17)


26

14. 09. 2009, 19:49

Il retombe bien vite dans un demi-sommeil agité, qui me permet de détacher de lui mon attention, tout du moins en partie. Je me retourne vers mon autre protégé du moment, qui n'a pas bougé d'un cil, image parfaite de la constance. Et je reprends la conversation exactement là où elle en était, me concentrant de nouveau sur lui, et mettant de côté dans mon esprit notre dormeur :

- La réponse est simple : parce que si tu as froid, je peux te donner de quoi avoir chaud.

Je m'empare d'une des rares couvertures que j'emporte toujours au cas où, et la lui mets sur les épaules. Et le pire, c'est qu'il a l'air surpris... Ciel... Et après on s'étonne que je m'inquiète... mais quand on voit des gens qui ne pensent même pas à se couvrir quand ils ont froid... Il faut bien que quelqu'un le fasse à leur place en attendant qu'ils apprennent à prendre soin d'eux... Quand on sait à quel point c'est dur d'apprendre sur le tas, en payant les conséquences d'erreurs qui par la suite paraissent si simples à éviter... Quand on souffre de n'avoir pas appris l'essentiel pour survivre et vivre, après n'avoir connu que des leçons pour ôter la vie... La moindre des choses est de faire tout son possible pour que d'autres n'aient pas à passer par là, et puissent, eux, réussir là où soi-même on a échoué. Un jour... oui, un jour j'en suis sûre... mais en attendant, il faut d'abord que j'arrive à les garder en vie. Et cette bande de lézards shootés à la banane sèche sauce au poivre ne me rend pas la tâche particulièrement facile -- --
Je m'assois à côté de lui, pousse un léger soupir.

- Au fait, moi c'est Blacwell, je ne sais pas si je l'ai déjà dit ou pas. On a tellement de nouvelles têtes aujourd'hui... Enchantée, Alsys.

... J'aurais sincèrement préféré ne pas te connaître, et que tu sois encore dans un "chez toi" avec des gens qui t'aiment. Personne ne mérite ce qu'on nous fait subir. Je te souhaite toute la force et la persévérance possibles, en priant pour qu'un jour, toi, comme tous les autres, trouviez le bonheur, quelque part. Je lui souris tristement.

Je relève un peu plus la tête pour mieux le regarder. Je n'aime pas parler aux gens sans les regarder. Quand ce n'est pas le cas, en général c'est soit que je ne peux pas, soit que je mens. Mais enfin ça, il y a encore peu de personnes qui me connaissent assez pour le savoir. Je suis une très mauvaise menteuse. Je reprends un ton ferme. Allez, c'est pas le moment de mollir, certaines réponses n'attendent pas des lustres.

- Ces hommes, c'étaient des militaires, à la botte de scientifiques dont la mission est de faire des expérience sur des êtres humains afin d'en faire des "surhommes" pouvant servir d'armes dans l'actuel conflit mondial. Tu es apparemment un de ces sujets d'expérience. Comme tu t'es échappé, s'ils te remettent la main dessus, il y a de grandes chances pour qu'ils te tuent, parce qu'au stade aggravé où en est la Troisième, ils ne peuvent plus se permettre de retravailler à tout bout de champ les sujets "déficients", alors que le taux de réussites est en hausse avec les nouveaux sujets. Mais les termes de "défection", "déficience", "défaut" ou autres qu'ils utilisent, ne sont qu'une façon puante de dire que tu t'es fait la malle pour fuir des horreurs qu'il ne devrait même pas être permis de considérer comme autorisables, si on est une personne un tant soit peu... humaine, dans son âme. Tu es ce qu'on appelle un "Absorbeur", ou, moins scientifiquement, un vampire, semblerait-il. Tu crains la lumière du soleil et tu as besoin de te nourrir de sang. Et moi, et tous les autres que tu as vu en arrivant, en sont aussi. On est au même titre que toi des "erreurs" à effacer. Seulement, les humains et leurs scientifiques ne sont pas des dieux, il ne leur revient pas le droit de "créer", et encore moins celui de détruire. Alors, être ici, et se battre pour exister, se battre pour vivre, c'est une façon de vouloir être libre, et de chercher une place à prendre. Tu comprends? Après, à toi de choisir ta voie dans ce monde, qui, il faut bien l'avouer, est souvent noir et dur. Voilà, en quelques mots, où nous allons, et ce que tu es. Pour qui tu es, si tu ne t'en souviens pas... je ne peux pas m'en rappeler à ta place. Et de ce côté-là, tu as le choix entre courir après ton passé, ou te construire un présent, et un futur.

Voilà. Cash. Comme je l'ai déjà dit, ce n'est pas dans ma nature de mentir. Et par là j'entends que même le mensonge par omission m'est vite pesant. La vérité n'est pas toujours douce, mais au moins, à partir de la vérité, on peut créer. Vivre dans le mensonge, c'est édifier des cathédrales sur des sables mouvants. Un jour tout s'effondre. Alors autant suer un bon coup à assécher les marécages, se prendre deux trois sapins sur la gueule, pour ensuite pouvoir commencer un "vrai" quelque chose.

Je l'observe sans rien dire, attendant de voir s'il va bien digérer ou non cette vague d'informations, attendant d'éventuelles nouvelles questions. Dans l'oreillette, j'entends Allen qui raconte des âneries pour essayer de déconcentrer Turmac. C'est bon, de leur côté tout va bien.

C'est dans ces moments-là que je regrette que Malthus ne soit pas là. Même si au premier abord il parait froid, et voire même hautain, il est bien meilleur que moi pour parler aux gens. Certes, il a du mal à faire preuve de chaleur, et il est plutôt renfermé, mais, paradoxalement... il trouve facilement les mots, tout en restant distant. ... ... Bon après c'est tout autre chose quand la distance se rétrécit, là ça devient limite pitoyable niveau relations humaines, il est bien plus doué en équations et hypothèses. Bref, ne pensons pas à ça sinon ça va gâter le bouillon, en aussi peu de temps qu'il en faut à Allen pour perdre un pari. Chouette, j'ai gagné une bouteille... Bien joué Turm...

Tout en restant concentrée sur Alsys, je suis prête à tout moment à remettre le micro en route, et à foncer si besoin est. J'ai un rôle à tenir, par-dessus tout le reste, que ça me plaise ou non. Je regarde les yeux vert tendre en face de moi. Je me demande sincèrement ce que tout ce petit monde va faire une fois le terrain évacué...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Evangéline" (14.09.2009, 20:21)


27

14. 09. 2009, 21:02

L'évanoui ne l'est pas tant que ça, parce qu'il commence à s'enfuir...
Blackwell le rattrape et lui passe un savon. Elle recommence à s'énerver...
Il n'avait même pas l'air de comprendre qu'elle l'avait aidé... C'est peut-être pour ça.

Elle se tourne à nouveau vers moi.
- La réponse est simple : parce que si tu as froid, je peux te donner de quoi avoir chaud.
En disant cela, elle me jette une couverture sur les épaules. C'est étrange, un tel geste d'attention...
- Au fait, moi c'est Blacwell, je ne sais pas si je l'ai déjà dit ou pas. On a tellement de nouvelles têtes aujourd'hui... Enchantée, Alsys.
Elle semble... Maussade, presque triste. Pourtant, elle se reprend et continue.
- Ces hommes, c'étaient des militaires, à la botte de scientifiques dont la mission est de faire des expérience sur des êtres humains afin d'en faire des "surhommes" pouvant servir d'armes dans l'actuel conflit mondial. Tu es apparemment un de ces sujets d'expérience. Comme tu t'es échappé, s'ils te remettent la main dessus, il y a de grandes chances pour qu'ils te tuent, parce qu'au stade aggravé où en est la Troisième, ils ne peuvent plus se permettre de retravailler à tout bout de champ les sujets "déficients", alors que le taux de réussites est en hausse avec les nouveaux sujets. Mais les termes de "défection", "déficience", "défaut" ou autres qu'ils utilisent, ne sont qu'une façon puante de dire que tu t'es fait la malle pour fuir des horreurs qu'il ne devrait même pas être permis de considérer comme autorisables, si on est une personne un tant soit peu... humaine, dans son âme. Tu es ce qu'on appelle un "Absorbeur", ou, moins scientifiquement, un vampire, semblerait-il. Tu crains la lumière du soleil et tu as besoin de te nourrir de sang. Et moi, et tous les autres que tu as vu en arrivant, en sont aussi. On est au même titre que toi des "erreurs" à effacer. Seulement, les humains et leurs scientifiques ne sont pas des dieux, il ne leur revient pas le droit de "créer", et encore moins celui de détruire. Alors, être ici, et se battre pour exister, se battre pour vivre, c'est une façon de vouloir être libre, et de chercher une place à prendre. Tu comprends? Après, à toi de choisir ta voie dans ce monde, qui, il faut bien l'avouer, est souvent noir et dur. Voilà, en quelques mots, où nous allons, et ce que tu es. Pour qui tu es, si tu ne t'en souviens pas... je ne peux pas m'en rappeler à ta place. Et de ce côté-là, tu as le choix entre courir après ton passé, ou te construire un présent, et un futur.

Cela fait beaucoup d'informations en même temps... Donc, si j'ai bien compris, j'étais humain et je ne le suis plus, je suis désormais absorbeur, et les autres aussi. Les absorbeurs sont des vampires, et les vampires craignent le soleil et ont besoin de sang. Et si ces hommes me chassaient, c'est parce que je m'étais enfui.
Mais par contre, elle ne sais pas qui je suis. C'est dommage, j'aurais bien aimé savoir.
Mais au fond, est-ce important?
Peut-être pas...
C'est l'occasion de recommencer à zéro. Ce ne doit pas être drôle d'être arraché ainsi à sa vie. Et donc, en fait, ne pas s'en souvenir est peut-être moins douloureux. Oui, ça paraît logique.
Je souris.

-Je veux rester avec vous.
Je repense aux hommes qui me poursuivaient. Apparemment, je ne suis pas du tout un cas isolé. Ce qu'ils m'ont fait, ils l'ont fait à beaucoup. C'est cruel. Vraiment cruel. Une vague de colère sourde commence à m'envahir. Sans même que je le veuille, elle transforme ma voix.

-Et... Je veux aider les autres Absorbeurs. Les protéger de ces hommes cruels. Peut importe comment. Il faut les aider. Nous sommes assez nombreux à avoir soufferts, d'après ce que tu as dis.

C'est alors que je réalise que je ne sais pas comment faire. Toute ma colère s'envole d'un coup, ma voix redevient normale.

-Mais, euh... Je... Je n'ai pas d'armes. Comment je fait? Les chiens... Je n'arrivais pas à m'en débarrasser à mains nues. Je ne suis pas très fort...

Tiens? Pourquoi a-t-elle l'air surprise? J'ai dit quelque chose d'étrange?
Je ne vois pas quoi...
Je replace la couverture sur mes épaules et la regarde, attendant une réponse.
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

28

16. 09. 2009, 19:45

-Je veux rester avec vous.

Voilà ce qu'il répond, après quelques instants de réflexion. Je ne dis rien, restant coite, attendant la suite. Car je suis à peu près certaine qu'il va rajouter quelque chose. Vous savez, quand on est médecin sur le terrain, on passe son temps à guetter des signes avant-coureurs, des symptômes, à écouter le corps, à scruter des blessures ouvertes, à chercher des projectiles logés sournoisement dans des recoins épineux. Et on garde les habitudes. En l'occurrence, je vois dans son regard un mouvement de pensée, sa tête prendre un port bien particulier et ses lèvres frémir. Soit il va parler, soit il pense à quelque chose qu'il a envie de dire.

Je l'observe avec attention. Son regard change, très vite, de façon presque foudroyante. C'est fascinant la rapidité à laquelle son visage change en parallèle en même temps que le reflet de ses yeux, dont le vert feuille tendre est devenu glacé et acide. Ses traits pâles se durcissent, les commissures de sa bouche se redressent légèrement en un amorcement de rictus haineux. Tout cette aura d'innocence et de douceur naïve qui l'enveloppait jusque là comme un tendre duvet, s'assombrit et se corrompt soudain. Là, maintenant, avec cet air de défi et de rage, il a vraiment l'air d'un vampire, marmoréen et impitoyable. Dans les deux perles lisses et noires de ses prunelles, on peut toujours distinguer, en regardant bien, une étincelle blanche, précieux joyau dans l'océan de néant, petite, comme désormais lointaine, mais dure, aussi dure que le diamant. Hmmm... Super, je crois que j'ai affaire à un schizo débutant. Avec un sadique surentraîné dans l'art de casser les noix au presse-purée à toute heure du jour ou de la nuit, ça va être fun comme cas particulier supplémentaire...

-Et... Je veux aider les autres Absorbeurs. Les protéger de ces hommes cruels. Peu importe comment. Il faut les aider. Nous sommes assez nombreux à avoir souffert, d'après ce que tu as dis.

Oui... bien assez nombreux. Sa voix aussi a changé. Et ce n'est pas qu'à cause de la colère qui la fait trembler. Elle a changé, c'est tout. Plus grave, moins nette, et plus forte. Puis son regard redevient le même qu'avant, plein d'interrogation et de perplexité douce. Il papillonne un instant des paupières. Je crois que c'est la fin de la crise... Va falloir veiller sur lui, sinon il pourrait bien nous faire des âneries le zig... Ciel... tout ça en même temps... et faut tous les garder en vie... c'est même plus du lait sur le feu là, c'est tenter de garder le crâne du cavalier sans tête sur ses épaules tandis qu'il chevauche un kangourou bourré au rhum vieux au triple galop sur un champ de mines en jouant de la cornemuse par le nombril avec les orteils...

Enfin, j'essaie de relativiser, mais, en vrai, je suis vraiment pas rassurée. Moi je l'aime bien quand il a sa bouille de môme ingénu, et là il ferait presque peur le chaton, quand il sort ses griffes… Et ça, Malthus ne va pas aimer du tout, du tout… J'ai même des doutes quant à Allen. Il aime les problèmes, mais pas quand ça risque de trop se retourner contre lui, il est sadique, pas maso. Gichin… hmmm… je ne sais pas. Il est trop neutre en tout en général. Et Turmac… je ne sais pas non plus. Ce môme est une perpétuelle découverte, chaque fois tout du moins qu'une situation nouvelle se présente. Bref, encore bien des soucis et des engueulades en perspective… Mais c'est pas grave, c'est moi qu'ai raison. Et comme j'ai raison, j'aurai le dernier mot, et puis c'est tout.

-Mais, euh... Je... Je n'ai pas d'armes. Comment je fais? Les chiens... Je n'arrivais pas à m'en débarrasser à mains nues. Je ne suis pas très fort...

En tout cas, il reste perspicace. Moi, par contre… Pas très fort? Ils lui ont balancé quoi comme clebs? Ils ont croisé Schwarzy avec une doberman? Non, sérieux, je veux bien que leurs chiens de garde soient balaises, mais quand, même, y a des limites à tout, quand on est un absorbeur tout neuf, apparemment pas trop en manque de sang et sans blessure importante, on se laisse pas embêter par un ou deux toutous… Quoique, c'est vrai que le niveau de force physique peut étrangement varier de l'un d'entre nous à un autre. Par exemple, Allen, qui, bien que bien foutu, n'est pas particulièrement baraqué, est plus fort que Malthus, qui lui pourtant est assez large d'épaule, et moi, qui ne suis pas bodybuildée, je fais des bras de fer avec Allen. Mais bon, là, c'est ne prendre en compte que la force physique. Qui, il faut bien en être conscient, ne fait pas tout. Mais quand même, ça voudrait dire qu'ils commencent à renforcer de manière inquiétante leurs défenses, si même les chiens commencent à poser problèmes…

J'observe un peu plus en détail Alsys. Il a l'air souple, et même s'il est assez fin, il a une musculature consistante. Il y a de grandes chances pour qu'il soit plutôt du genre rapide. Reste plus qu'à savoir s'il sera plus doué en armes à feu ou en corps à corps…

- T'inquiète pas pour ça… si tu restes avec nous, tu auras de quoi te battre comme il se doit sans courir au massacre. Et s'il le faut, on peut aussi t'apprendre certaines choses… Il faut être réaliste, entre la théorie des labo et la pratique ici dans la fange, les combats ne sont pas tout à fait les mêmes… mais tu verras, tu t'y feras vite… enfin si tu veux survivre.

- Rabat-joie Première?

Je rallume le micro.

- Qu'est-ce qu'il y a casse-bonbon en chef?

- Prépare-toi au cas où, il y a une dizaine de gus qu'on avait pas prévus. Rien de très important, c'est encore dans la marge de hasard anticipée par Malth, mais on sait jamais

- Okay. Remets-moi en ligne avec le reste du groupe, maestro.

- Accorde-moi une petite minute...

Je coupe de nouveau le micro et me tourne vers Alsys. C'est le moment de tester un peu notre amnésique tombé du ciel…

- Si je dois y aller, tu peux rester ici pour moi et veiller sur Dormeur?

Voilà, comme ça, je tiens mon engagement envers Malthus de m'occuper en priorité de l'équipe de base, et en même temps je ne laisse pas en plan mon patient… et s'il s'avère que l'autre asticot n'est pas sûr, et bien les pertes ne nous concerneront pas. C'est cruel, mais c'est comme ça. Si ça arrive, je sais que je m'en voudrais. Mais j'ai malheureusement pas eu l'occasion de régler pour l'assurance tous risques au con qui s'est chargé de mon cas au moment de descendre sur cette terre, j'avais pas un rond, et là-haut ils acceptent pas les paiements en nature… et après on s'étonne que des gens vouent des cultes à Satan…

Je prends son hésitation pour un oui. J'aime pas les gens qui hésitent et passent des heures à tergiverser pour des décisions simples. Bon, lui, je l'absous parce qu'il est encore sous le choc et un peu titubant, et parce que je l'aime bien. Mais sinon, les lapins triso qui se tâtent pendant des lustres pour répondre à la question "Casserole ou carottes?", ou en tout cas, ceux qui n'ont pas d'excuse valable, ça me tape sur le système. La vie est déjà bien courte, et les problèmes bien plus rapides que nous pour attaquer, alors y a jamais de temps à perdre. Et la moindre seconde gaspillée, c'est parfois une vie en moins. Bref.

- Bon, pour l'instant y a pas de problème, mais si je dois y aller, il faudra que tu restes ici et que tu sois très vigilant. Ton boulot si je m'absente, c'est de prendre soin de toi et de notre ensommeillé. la règle numéro 1, c'est de ne jamais se laisser surprendre. Ni par le jour, ni par la soif, ni par l'ennemi, ni par le hasard. Et ça, c'est comme de se battre pour vivre, c'est pas un boulot à mi-temps. D'accord?

Je pose gentiment, ma main sur son épaule. J'espère que je n'aurais pas à partir, l'idée que l'un de ces détériorés du bulbe se soit fait assez amoché pour avoir besoin de soins médicaux sur le terrain ne m'enchante pas du tout. Et ce n'est pas que ne pas pouvoir garder un œil sur les deux autres lardons m'angoisse, mais un peu quand même. 'Tain… au lieu de… je sais pas moi… hmmm… la capacité à survivre longtemps sans nourriture, par exemple, ils auraient pas pu nous filer la capacité de dédoublement, hein? Ça aurait été plus utile! Surtout qu'à deux, on a plus de chance de manger qu'à tout seul… C'est fou comme c'est con des fois un scientifique n'empêche.

Bon, reste plus qu'à patienter… Y a qu'à papoter un peu en attendant.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

29

16. 09. 2009, 20:57

Un soupir, une feuille qui tombe sur mon epaule..
Quel etat pathetic, je reste dans mon semi-someil mais j'ecoute tout les brtuit tout en me degourdissant mes membres pour reprendre la forme assez, vite, je pense que je peut marcher..
J'ouvre un oeil vers le denomé Alsys et il me repert, il me comprend et me pose doucement..

La soit disante Blackwell est occupée a verifier ces affaire de secours mais je crois qu'elle m'as senti..
je me souviens du labo.. On me fesait éviter des obstacle au risque de me faire blesser, mon ancienne rapiditée.. Mon agilitée..
Mais maintenant.. Je me regarde et decide de me ressaisir..

Une mouvement juste dans le buisson à coté.. qu'est ce que cette béte à quatres pates?
Avec ces longue oreilles et ces yeux blafard il m'epie..
Son sang à l'air dégoutant mais il m'en faut pour me soigner..
Un poignard pend à la ceinture de Blackwell.. Mon arme favorite..
Je le prend en une fraction de seconde et je le jette sur le lapin.. Il est mort..
je me jette sur lui et le vide de son sang.. Si chaud mais si ecoeurant..
Je me sens plus fort de seconde en seconde..
Enfin moi méme.. Enfin debout méme si un peu affaibli par mes blessures je peux à nouveau marcher tout seul ..

-Rend moi mon poignard morveux!
Je baisse la téte et nettoie le poignard sur mon tee shirt et lui passe..
Puis j'attend la punition silencieusement, j'ai fait une bétise.. Il faut assumer pour grandir..
J'apporte le malheur ...

Rien n'est vrai, tout est permis..
Voila la vrai régle des Assasins auque lj'obéi depuis mon enfance..

30

17. 09. 2009, 17:39

Hmmm... belle performance au niveau de la rapidité... mais c'est pas une raison pour toucher à mes affaires comme ça.

-Rends-moi mon poignard, morveux!

Il me le tend après l'avoir essuyé, la tête baissée, le regard timidement levé. Je récupère mon bien, le remets à sa place dans son fourreau, et ponctue platement le tout d'un :

- Merci.

Il ne bouge toujours pas. Bah... il attend quoi au juste? Que je lui écorche le lapin pour lui faire un bonnet? Sûr qu'il serait magnifique avec deux jolies oreilles grises et duveteuses sur le crâne, mais faut pas compter sur moi, je m'amuse pas avec la nourriture, question de principe. Les mains sur les hanches, je l'observe avec impatience, un sourcil levé, haut perché sur mon front, marquant mon scepticisme. Youhouuuu!! Tu t'es rendormi debout ou quoi? T'es narcoleptique ou c'est juste que Bugs s'était au préalable fait un rail de carottes râpées et que maintenant c'est toi qu'a de la purée coincée entre les deux hémisphères?

Je soupire, et lui colle une pichenette retentissante entre les deux yeux.

- Allez! Repos soldat! On vient par ici et on évite de sauter à la gorge de tout ce qui bouge... L'heure de miamer, c'est pas pour tout de suite...

Il me suit avec un air totalement désorienté (l'impacte a du libérer un peu d'espace entre les deux cerveaux, il s'attendait probablement pas à ce dégagement inopiné...) , et s'assoit à côté d'Alsys, qui, très stoïque, n'a pas bougé. Lui, je sais pas si c'est parce qu'il a le chic pour juger si oui ou non une menace est réelle ou pas, mais il a autant bougé que la première fois où l'autre mangeur de snifeur de carottes nous a fait un bond (hmmm... il devait pas en être à son premier lapin...).

- C'était quoi, ça?

- Un lapin, pourquoi?

- ...

- Tu me ramènes un scalp, avec les oreilles?

- ... ...

- Je vais faire comme si j'avais pas entendu... Vous voulez que je rapplique déjà?

- Non, pas encore, attends que l'un d'entre nous donne un signal.

J'entends le sifflement des projectiles en musique de fond, et ça n'est pas pour me rassurer vu comment ça a l'air de mitrailler. Je me demande où en sont Gichin et Xuè. Mais étant donné que c'est Chin qui a l'oreillette et le micro, on risque pas d'en savoir beaucoup sur leur situation tant que y en aura pas vraiment besoin...

- ... Ok. Dans tous les cas, je me tiens prête.

Je coupe de nouveau le micro, écoutant toujours d'une oreille ce qui se passe dans l'écouteur.

- Bon... il semblerait que Croque-Carotte soit finalement en pleine forme... Toute fois, tant que je ne serai pas sûre de l'état de tes blessures, je préfère que tu restes là, si ça ne te dérange pas, d'accord?

J'aime les travail bien fait, et le travail bien fait est un travail fait jusqu'au bout, avec service après-vente et tout et tout. Bref. Il hoche la tête avec un air intrigué. Pour lui, toutes ces blessures ne sont pas bien dramatiques, et le sang du lapin l'a aidé un peu, même si l'hémoglobine animale n'est pas très nourrissante pour nous par rapport à l'humaine. Cependant, comme il sort tout juste de son labo, on ne peut pas être tout de suite sûr de l'évolution des plaies et de la cicatrisation par les organismes modifiés. Tout comme pour Alsys. Ils sortent de milieux, dans lesquels, quand ils n'étaient pas stériles, la moindre bactérie était contrôlée et choisie. Et parfois, en sortant sans période préalable d'accoutumance, le corps a besoin d'un temps d'adaptation avant de pouvoir marcher à plein régime et avec tous ses atouts. Bref, je n'aimerais pas me retrouver avec un cas de dégénérescence dans les parages.

Les labo sont pleins de sujets dont l'organisme et/ou la conscience n'ont pas résisté aux expériences, et que l'on garde pour les entraînements et les tests de force physique. Ceux-là sont en quelque sorte passés du côté "bestial". Et ce peut être une des conséquences d'un rejet de l'atmosphère polluée de l'extérieur, dans certains cas, les éléments modifiés du corps rejetant totalement certains composants de l'air jusque là inconnus. La technologie qui nous a faits "naître" est parfois encore très instable. Il y a des risques qu'il vaut mieux ne pas prendre.

- Comment tu t'appelles? Demandé-je avec un sourire encourageant (je souris deux fois plus que d'habitude aujourd'hui, j'en ai limite mal aux joues... c'est infernal comme truc... ils pourraient pas tous avoir des gueules patibulaires, pour changer un peu? ça m'éviterait d'avoir des raisons de vouloir être sympa...).

C'est que notre gus ne semble pas décidé à lâcher un mot (en même temps, ça fait quoi comme cri un lapin? o_O)...

- Sauf bien sûr si tu préfères que je continue à t'appeler Croque-Carotte...

Faut vraiment les voir les deux, là, avec leurs bouilles innocentes, et muets comme des carpes en pleine méditation devant un hameçon aromatisé aux épinards... Et pas du tout réceptifs à l'humour en plus de ça... Ciel... Y a des grands moments de solitude dans la vie, mais là, je suis en plein dedans j'ai l'impression...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Evangéline" (17.09.2009, 17:40)


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22. 09. 2009, 19:38

Malth et Black tire la tronche, c’est limite marrant à voir. Enfin, ça le serait plus si c’était pas moi qui allait me faire engueuler. Oh et puis merde, je vis ma vie! Heu, non-vie pardon.

- Ce ne sera pas la peine, on y va. On ne peut pas s'attarder plus longtemps. Blacwell, tu te débrouilles comme tu veux, tu sais ce que tu as à faire. Les autres, on y va. Allen, commence à rejoindre ta position. Gichin, pose-moi ça, et va donc éclairer notre lanterne. Turmac, tu te charges de l'arrière-garde avec Xuè.

Je grogne un peu. Tain, chier.. Il a pas compris que je suis dans la catégorie assassin moi? Et non pas protecteur qui reste à l’arrière?! Et j’suis plutôt solo, duo à l’extrême limite… J’serais plus un poids qu’autre chose si je dois me contenter de buter ceux qui s’approche un peu trop près… En plus, ils ont déjà Allen et Turmac pour faire ça, non?!
Je commence à lui tourner le dos, haineuse et caresse du bout des doigts le magnum qu’on m’as prêté. J’risque de me faire buter si je tire sur Malthus et y a des chances pour qu’il esquive mais bon, ça me défoulerait. J’me demande qui des balles de Black , des carreaux de boule de poil ou des bastos d’Allen me touchera en premier, sans cesser de suivre les contours de l’arme de la main.

- Elle viendra avec moi, Malthus.


Hein?!

- Je pense qu'elle ferait une bonne éclaireuse. Elle a de quoi apprendre comme il faut le corps à corps. Elle sera plus utile avec moi.

Je l’embrasserais presque si ma fierté ne me l’interdisait pas. Pas qu’il soit pas beau, mais j’vais quand même pas sauter au cou d’un mec que je connais depuis deux heures grand max!
En tous cas, lui au moins a compris quel genre de femme j’étais. En plus le scientifique est d’ accord pour que j’y aille! Que du bonheur!
Et ça a l’air d’être approuvé par les autres! Ginchi doit vraiment être important dans le groupe pour qu’on l’écoute comme ça… Mmmm, je questionnerais Allen plus tard. Malth, j’ose pas lui parler de peur qu’il me sorte tout un discours philosophie de mes deux, Boule de poil, elle vas me tabasser je le sens (==’) et Blac sera sans doute crevée après avoir tripatouillé dans des tripes… Et je pense qu’Allen et moi sommes fais pour nous entendre. Si il adore le bruit d’une balle qui perfore les chaires, moi j’adore le bruit des nuques qui craquent <3

J’écoute d’une oreille distraite l’échange de dialogue entre la femme-médecin et le seul blessé actif, Alsys. Je ferme les yeux et commence à chantonner. Mais pourquoi ces sal…. d’humains cherchent absolument à nous buter?! Et si ils essayent… ILS POURRAIENT PAS REUSSIR?!!!
Ca évitera qu’on ai des réserves de sang sur pattes qui viennent nous narguer sur notre nez ==‘.

Je perçois un mouvement du coin de l’œil et reconnaît l’éclat rubis particulier du sang. Ni une ni deux, sans prendre le temps de réfléchir, je chope l’OVIS (Objet Volant Identifié: Sang) avec les dents. J’émet un grognement de contentement qui me vaut une claque à l’arrière du crâne de la part de la vampire. Je répond pas un simple grognement de mécontentement, trop occupée à déchirer la pochette de sang avec les dents avant d’en engloutir le contenu d’un seul trait, un sourire sur les lèvres.

-C’que c’est bon!

Bon, pas autant que du sang humain prélevé à même la gorge mais c’est quand même vachement bon!
Les autres commencent à se diriger vers notre but et je leur emboîte le pas, léchant le liquide vital qui avait coulé sur mes mains dans ma hâte. J’me sens mieux maintenant et je me suis enfin calmée. Heureusement vus qu’il vas falloir que j’ai toutes mes capacités pour la mission qui s’annonce.

On se sépare en plusieurs groupes à peine arrivé et Gin et moi partons en éclaireurs à l’instant même. Une fois que nous sommes assez loin du groupe, je me tourne à moitié vers le maître d’arts martiaux et baisse légèrement la tête, prenant soin de ne pas trop le regarder.

-Merci pour avant hein…
Non parce que si j’étais restée derrière, je crois que j’aurais tiré sur Malthus….


Je grimace pour lui montrer que ma remarque était entre plaisanterie et sérieux mais il ne dis rien, me faisant juste signe de me taire. Je me calme tout à fais et me met dans l’ambiance du « boulot ».
Toute notre marche, nous l’avons fais à couvert des arbres, longeant de loin le grillage, dont le haut est barbelé, en nous dirigeant vers l‘Est du dépôt militaire. Nous ne pouvons pas passé par l’entrée, surveillée par une poignée de gardes et il vas falloir qu’on saute de haut pour passer les épines de fer.

La zone est séparée en quatre: le dépôt, des dortoirs, une cour d’entraînement et un bâtiment à fin administrative sûrement. D’ailleurs ce dernier est un peu bas d’étages (justes trois à partir du rez-de-chaussée). Le toit a l’air assez plat, sans doute sert-il de piste d’atterrissage pour des hélicoptères de l’armée. Ca semblerait logique aussi soit dit en passant.
Dans la cour, c’est simple, c’est… du sable. Et de la verdure quand même!Et il y a quatre miradors et gardes, un à chaque coin de la base, plus quelques caméras, ici et là. Rajoutez à cela des patrouilles de trois ou quatre humains. J’ai l’impression que la mission ne sera pas des plus facile…

Je devrais réussir à m‘en tirer, mais je suis curieuse de voir comment Ginchi pourrait se débrouiller, ne serait-ce que pour passer le barrage.
J’ai ma réponse lorsqu’il montre de la tête un arbre plus proche de la rambarde que les autres avant de grimper. Je le suis et, une fois arrivée assez haut, j’attend. Lorsqu’il est sûr que la sentinelle ne le voit pas, que les sentinelles sont passés et que la caméra ne nous as pas dans son champs de vision (temps d’attente totale: une dizaine de minutes) il s’élance et saute de la branche, atterrissant de l’autre côté sans trop de mal. Il finit par une roulade avant pour amortir au minimum la chute, se remet debout en un rien de temps et file se mettre sous la caméra afin de la débrancher. Ce n’est qu’une fois que c’est bon qu’il me fais signe d’y aller.

Avec l’agilité d’une acrobate expérimentée, je saute à mon tour par dessus la barrière en faisant un salto avant et me réceptionne avec souplesse sur mes pieds, puis cours vers le poste d’observation pendant que Ginchi surveille les alentours. J’escalade rapidement le mirador, essayant de deviner la position relative du militaire et me décale vers la droite. Prudemment, je me hisse légèrement afin que mes yeux soit mi-hauteur d’homme, soit juste ce qu’il faut pour voir ce qui se passe sans me faire tous de suite repérée. Chose qui de toute façon ne devrait pas arriver vus que l’humain me tourne le dos. Un meurtre facile en somme…
Un geste rapide, un craquement sec, et c’est finis, ma proie s’effondre à mes pieds. Je commence à la fouiller et sourit face à ma découverte. Un glock, des munitions, un couteau de combat et surtout… des cigarettes et un zipo, très joli avec son loup et sa lune rouge soit dit en passant. Oh bonheur immense <3
Je fais mine de m’en allumer mais je sens soudainement un poids lourd se poser sur mon épaule. Oh oh… Gin me reprends mes deux dernières trouvailles des mains et les mets dans sa poche. J’ai compris, pas de nicotine avant la fin de la mission…

Le vampire me fais signe de m’approcher de la balustrade afin d’observer la cour. Je grimace en voyant un grand groupe de gardes s’avancer et plonge sur le sol du mirador pour ne pas me faire repérer. Gin ne m’as pas attendu et me regarde d’un air amusé, le dos appuyé contre la rambarde. Je le foudroie de mon œil unique, peu contente. On m’explique ce qui est marrant dans le fait qu’il y ait une bonne dizaines de mecs armés non prévus au programme et qui s’invitent à la fête?!!
Je ne sais pas, mais ce qui est sûr, c’est qu’il y en a un qui n’as pas l’air de s’inquiéter outre mesure…

Je rampe doucement jusqu’à mon collègue et chuchote le plus bas possible.

-Ok, c’est bien beau tous ça, mais on fais quoi là?
Parce que ces mecs là, ça vas être dur de tous les détruire avant la fin de la nuit si ils se déplacent à plus de deux…


L’intéressé me fais signe de me taire et tends l’oreille. Les voix sont plus éloignés qu’avant et finissent par s’éteindre.
Ginchi se relève, observe la cour afin de s’assurer que tous danger est écarté et saute en contre bas et je le rejoint en peu de temps. On se précipite dans le sens contraire des gardes et nous tournons à l’angle du bâtiment pour tomber nez à nez avec une brigade embusquée.

-Merde!

Réaction immédiate de notre part: demi tour et sprint à une allure vampirique…. Chose qui s’avère inutile vus que la dizaine de militaire qu’on avait croisé ont tous simplement fais demi-tour dés notre passage éclair.
On a pas le temps de comprendre ce qui se passe que les humains lèvent leurs armes et nous visent. Gin et moi on se regarde, hochons la tête et lâchons un « merde » ensemble avant de se mettre en position d’attaque, mes armes à feux à porter de mains alors que j’ai pris le couteau de combat trouvé un peu plus tôt.

-Les gars, on vas avoir besoin d’un peu d’aide….

La fusillade commence et nous arrivons tous juste le temps de plonger au sol et de commençons à fuir vers un endroit ayant un minimum de résistance contre les balles.


~~~ Pourquoi croire en Dieu quand on peut croire en Nous? ~~~

~~~Danse pour moi esclave de la fainéantise!
Ton Zéphyr de hargne n'est tout au plus pour moi qu'une bise.~~~
From Eury-the-cat

Chat femelle # 1 ™

32

23. 09. 2009, 13:34

Vous devez vous demander ce qu'elle fout là Ridi. Pas elle. Pour une fois, elle a quelques raisons de zoner dans le coin.

Son buggy hyper-modifié traçait rapidement sa route dans les ruelles surchauffées par la journée qui avait été pour le moins torride. Au passage, vu la latitude, on aurait dû s'approcher de l'hiver polaire en cette période de l'année. C'est fou ce qu'un cataclysme nucléaire à peine consommé peut faire au climat. On se serait cru dans le Sud de l'Europe, ou le Nord de l'Afrique, chacun son point de vue. Mais la vie -et donc la Mort, avec toutes les corrélations que ça supposait- poursuivait son court. La mission de ce soir, c'était une ambassade. En deux temps. Le premier coups, c'était de passer faire coucou aux fondations et les entourer d'un truc militaire. Répondant au doux nom de cyclotriméthylénétrinitramine, mais pour faire plus simple, du RDX ou de l'Hexogène. De quoi réduire les représentants US en cendres d'une seconde à l'autre. Puis grimper dans le bureau du maître des lieux, éviter les gardes, les senseurs, butter le type, lui taxer des papiers, sortir. Bref, la routine. Retour à son buggy, puis à la base. Ça devrait faire plaisir à sa hiérarchie. Un dernier détail, déclencher le détonateur. Elle entendit le son de l'explosion jusque là. Bon dosage.

Son point de chute était une base militaire à proximité d'un camps d'absos. Mais en arrivant au loin, elle perçu du grabuge. Ca canardait sec et dans tout les sens. Sans se poser de question, elle accéléra et défonça la grille. Effectivement, c'était le boxon. A première vue, quelques assaillants mais du lourd, des pros. Des collègues ? Pour massacrer de la sorte, probablement. Sous ses roues un type exsangue, asséché, plus de doute. Des renégats donc.

Appuyer sur le frein lui sauva la vie. Une milli-seconde de plus et la cartouche de 12,7mm lui arrachait la tête. Et la faisait passer de l'autre coté, fragments directs dans le sable. Deux vitres de blindage tactique en un seul tir, c'était probablement un PGM Hecate II, le fusil de sniper lourd français. Un seul renégat à sa connaissance utilisait cette arme inégalée, et donc quasi-impossible à trouver. Elle passa la marche arrière et s'enfonça dans l'ombre. Puis connecta son augmentique à l'ordinateur de bord. Histoire de checker les émissions radios du coin. Bingo, c'était eux. Le logiciel militaire de décryptage pulvérisa en un instant le code d'identification.

_ Allen, espèce de pourrit avec de la merde dans les yeux. Quand tu vises, regarde au moins sur qui tu tires ! Au risque de me répéter, une tête, CA REPOUSSE PAS !

_ … Oh putain... Ridi, c'est toi ?

_ Non, espèce de sociopathe décérébré, c'est le Pape et jviens avec tout mes cardinaux et leurs gosses. A ton avis ? Bon, qu'est-ce que vous foutez là ?

_ Salut Iridia. Pour répondre à ta question, nous sommes en pleine opération de ravitaillement. Penses-tu que tu pourrais nous apporter ton aide, au vu des circonstances ?

_Yo Malth. Négatif. L'un des pourris à l'intérieur a le code d'activ de ma charge corticale. Si jme fais repéré avec vous, yaura mon crâne répandu sur toute la base.

_ Pour ce qu'il te sert de toute manière.

_Et toi jtemmerde ! Bon, elle est où Blac ?

_A l'arrière, on a trouvé d'autres êtres comme nous, elle s'en occupe.

_Turmac ! Merci mon chou ! En pleine ops, c'est pas sérieux ce bordel !

Pause.

Avant d'aller plus loin faut vous raconter une histoire (qui explique en gros pourquoi Iri ne peut pas filer un coups de main à ses potes).
En sortant de Tsahal puis d'une brève carrière dans le mercenariat. Iridia s'est proposé pour devenir absorbeuse. Et s'est faite baisée sur toutes la ligne. Sûr, elle a quelques capacités en plus, mais complètement asservie au gouvernement qui l'emploie. Sur son nerf optique est installé une nano-caméra qui retransmet tout ses faits et gestes, et dans son crâne un explosif qui peut être activé par toute personne détenant le code d'accès. La cam c'est bon, elle l'a fait sauter à la faveur d'une mission chaude en Turquie, en plein bombardement ECM, mais la charge est là, et active. Donc elle joue double-jeu. Elle fait son boulot, plus ou moins bien selon comme ça l'arrange (et vu qu'on lui demande des trucs un peu plus évolué que tuer ses semblables, ça lui va). Et de l'autre coté, quand elle peut, elle file des coups de mains aux cellules rebelles, en attendant de trouver la manière de se libérer totalement.

Ce qui, on en conviendra, rendrait schizo n'importe quel humain normalement constitué. Mais Iri est une des premières (une des plus foirées aussi, mais elle compense par la technologie). Donc ça va, elle se démerde. Play.

Le buggy fit le tour sans bruits, phares éteints -quel intérêt ?- . Et de toute façon, personne n'en avait rien à carrer d'elle. Elle arriva aux alentours de la position de Blacwell pour constater qu'en effet c'était un chouïa le bordel. Un mec plutôt zarbs avec une couverture sur le dos, un autre qui trainait par terre, un lapin écharpé, et la maman prête à partir faire le coups de feu. Joyeux tout ça !

Traître™ n°1
Parce que nous n'avons aucune morale, aucune fidélité, aucuns amis et que nous aimons ça.

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Iridia" (23.09.2009, 14:00)


33

23. 09. 2009, 15:46

Elle me détaille sans un mot. J'ai l'impression qu'elle essaie de jauger mes capacités.

- T'inquiète pas pour ça… si tu restes avec nous, tu auras de quoi te battre comme il se doit sans courir au massacre. Et s'il le faut, on peut aussi t'apprendre certaines choses… Il faut être réaliste, entre la théorie des labo et la pratique ici dans la fange, les combats ne sont pas tout à fait les mêmes… mais tu verras, tu t'y feras vite… enfin si tu veux survivre.

Je reste pensif pendant qu'elle parle dans son micro. M'apprendre des choses? Lesquelles? Il y a sûrement beaucoup de choses que je pourrai apprendre d'eux. Mais est-ce que ça m'intéressera? Et est-ce que ça me sera utile?
Je n'ai pas le temps de lui poser la question qu'elle me parle à nouveau.

- Si je dois y aller, tu peux rester ici pour moi et veiller sur Dormeur?

Un peu surpris, j'hésite. Je suis étonné qu'elle me donne déjà des responsabilités, surtout une aussi importante que de veiller sur quelqu'un d'autre.


- Bon, pour l'instant y a pas de problème, mais si je dois y aller, il faudra que tu restes ici et que tu sois très vigilant. Ton boulot si je m'absente, c'est de prendre soin de toi et de notre ensommeillé. la règle numéro 1, c'est de ne jamais se laisser surprendre. Ni par le jour, ni par la soif, ni par l'ennemi, ni par le hasard. Et ça, c'est comme de se battre pour vivre, c'est pas un boulot à mi-temps. D'accord?

En clair, tout voir, tout entendre, tout sentir, et réagir. Je ne sais pas si j'en suis capable, mais je le ferais du mieux que je pourrais.
Elle pose sa main sur mon épaule, au moment où l'Endormi commence à émerger. Il ne me semble pas dangereux. Je reste donc de marbre tandis qu'il vole son poignard à Blackwell, tue un lapin et s'en nourrit.
La femme-médecin lui passe un savon pas trop sévère et récupère son poignard.

- Comment tu t'appelles?

Bien sûr, la question ne me concerne pas, c'est à l'autre qu'elle s'adresse; autre qui ne répond pas et se retrouve donc affublé du surnom "Croque-Carotte". Ce n'est pas logique; il n'a pas mangé une carotte, mais un lapin. Or, ce sont les lapins qui mangent les carottes. Donc, il aurait fallu l'appeler "Croque-croque Carotte". Mais ça fait une répétition, c'est un peu gênant...
Je quitte soudain cette réflexion. A en juger par l'expression grave de Blackwell et la manière dont elle presse l'oreillette contre sa tempe, quelque chose d'imprévu s'est passé.
Puis un véhicule arrive. Je sursaute, me lève et me recule de quelque pas, prêt à agir. Pour faire quoi? Je ne sais pas. Mais je suis prêt.

-Du calme. C'est Iridia.

Iridia? Je ne connais personne de ce nom. Cependant, si Blackwell la connait, je n'ai aucune raison de m'en faire. Je fais donc comme elle me l'a dit et me détend.
Mais je ne comprend pas ce qui se passe. Il y a quelques instants à peine, tout était calme dans les environs, et maintenant, tout se chamboule. Je n'aime pas quand cela arrive.

-Mais qu'est-ce qui se passe? Il est arrivé quelque chose?
J'ai un mauvais pressentiment. Je déteste ça, ce frisson qui me parcourt l'échine... Non, je n'aime vraiment pas ça.
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

34

14. 10. 2009, 16:18

Malthus n'avait rien dit, mais il n'en pensait certainement pas moins à entendre comment il braille dans son talkie...
D'un groupe de cinq nous venons de passer à neuf avec l'arrivée d'Iridia. C'est une agent double... Typiquement le genre de personne que je ne comprend pas, je ne sais jamais s'il faut lui faire confiance ou pas. Faut dire qu'une Absorbeuse qui tue des Absorbeurs pour sauver d'autres Absorbeurs, c'est assez ambiguë comme situation... Elle continue à obéir aux Humains mais elle nous file des coups de main ; alors pour moi, vaut mieux être prudent.

Je suis tiré de ma réflexion par le rire suraiguë et sadique de Allen qui s'en donne à cœur joie. Il a surement dégommé une patrouille entière pour se marrer comme ça... J'espère qu'il ne va pas falloir aller le chercher au moment de la retraite ; que cette fois-ci, il aura la présence d'esprit d'obéir aux ordres et de décoller dès que Malthus donnera le signal...
Fiut... Mon premier carreau vient de partir et il fait mouche. J'en tire encore trois avant de commencer à avancer vers la position de Gichin et de X.
Je jette un œil derrière moi, c'est bon, Blacwell s'est placée sur mon ancienne position... Je ne suis qu'à une vingtaine de mètres de nos deux éclaireurs qui ont réussis à se planquer entre un mur et un transport de troupe léger ; ils ont l'air de s'en sortir. Un rapide tour d'horizon et je m'aperçois qu'Allen s'est sans doute laisser emporter car un groupe de gardes se dirige vers sa position ; n'empêche qu'ils tombent comme des mouches...

Allez, c'est pas le tout de regarder le spectacle. On m'a bien expliqué ce que je devais faire dans ce genre de cas et je m'y suis préparé... Foncer ! Eviter les balles et les coups ! Faire le ménage sur le trajet ! Et permettre aux autres de se carapater tout en comptant sur Allen pour couvrir ma propre retraite...

Et c'est parti ! Courrir, sauter, tirer, frapper... J'ai déjà tuer quatre garde et les autres ne m'ont toujours pas vu.
Mais le gros des humains est réunis sur une zone où les cachettes se font rares. Mais dans ces moments là, je ne réfléchis plus...
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

35

20. 10. 2009, 20:41

Et devinez quoi? ça... continue... à partir... DANS TOUS LES SENS nom de dieu de bordel de merde de chiotte de mes deux! ... un jour je les pendrai tous par la peau du cul à une rangée de lampadaires, et je les laisserai là jusqu'à ce qu'ils deviennent des lumières!! Ptête qu'après ils arrêteront de tous me les briser menues avec leur poisse de merde et leurs conneries à deux balles.

Bon, ça fait quand même plaisir de revoir Ridi. D'ailleurs, je la bombarde nounou (quelle belle preuve d'affection), avant de foncer vers les zones à problèmes. Il vaut mieux pas qu'elle traîne trop là où on pourrait lui demander de faire son "boulot" contre nous, et puis, je préfère pas laisser les deux bleus comme ça sans protection ni surveillance. Et puis je suis sûre qu'il doit bien lui rester un petit quelque chose d'instinct maternel quelque part... ... ouais, non, à part peut-être pour une bonne bouteille de vodka, éventuellement... roh, bon, j'exagère... Non, je l'aime bien... mais là je suis de mauvaise humeur. ET QUAND JE SUIS DE MAUVAISE HUMEUR J'AIME PERSONNE.

- Salut vieille carne! ça fait longtemps... bon je te laisse la marmaille un moment si ça te dérange pas, comme tu peux le voir - Malthus arrête de me péter les tympans j'arrive bordel de merde! - c'est légèrement le merdier... Promis t'auras droit à une pension alimentaire, chérie... Passe nous voir! Et fait bien attention à leurs canines de lait!

Je lui adresse un clin d'œil, avant de filer sans lui laisser le temps de me contredire. Je préfère me dire que même si ça la fait chier elle ne va pas juste se barrer, comme je la soupçonne d'en être capable, et que de toute façon Alsys est là et qu'il a l'air plutôt débrouillard, bien qu'un peu maladroit au premier abord... mais en même temps, les nouveaux nés ont toujours un peu de mal au début. Enfin bref... pour l'instant...

- Blacwell qu'est-ce que tu fous, nom de Dieu?!? RAMENE-TOI SINON ...

- T'es bouché connard ou c'est juste que ça t'amuse de hurler dans un micro comme mauvais chanteur de death?!?

Tu vois du con, c'est toujours moi qui aie le dernier mot, ça sert à rien d'essayer de te péter la voix après tu parles comme un ado qui mue... Oarf putain mais qu'est-ce qu'ils ont foutu cette bande de branleurs décérébrés?

- Al bordel indique-moi les positions c'est un merdier monstrueux y a des macchabées qui se prennent pour la moquette c'est du grand n'importe quoi là...
- Tu permets là je suis en train de jouer aux dominos...
- Tu veux voir comment je vais jouer aux mikados avec toi une fois que je t'aurais démonté la gueule à coup de râteau?

Il le sait pourtant que c'est pas le moment, il le sait...

- Oh ça va!
- éclat de rire suraigu accompagné d'une séries de tirs - [i]Avance d'encore une dizaine de mètre et t'es dans les conditions standards par rapport à Turmac!
[/i]
Okay donc si c'est dans dix mètres, Turmac est à onze heures, entre vingt et trente mètres. A partir de là je devrais pouvoir...

- Et Blacy...

Je fronce les sourcils. Qu'il prenne la peine de s'interropre même deux secondes dans sa joyeuse boucherie, ça veut dire qu'il s'applique vraiment sur la connerie débile qu'il va sortir... Fais gaffe, All, fais gaffe, parce que tu sais ce qui t'attends si me prend le chou espèce de merdeux... Pourtant, je sens qu'il hésite.

- ... Je comprends pas comment tu fais pour pas trouver ça drôle!

Putain... Allen qui se ravise avant de parler... ils lui ont donné quoi à bouffer avant de le laisser monter là-haut? Je sais bien que les nouvelles têtes ça le perturbe mais bon, quand même... ... ça me fait penser que par rapport aux autres, Allen est celui dont je connais le moins le passé. Pourtant c'est celui que je connais depuis le plus longtemps. Pour autant, même si on était dans le même labo, et qu'on a fait le plus dur de la route pour ainsi dire ensemble, il n'a jamais daigné parler de lui, sauf par allusions, même quand il est bourré. C'est étrange de voir comme on peut considérer connaître quelqu'un sans savoir toute fois qui il a bien pu être avant... PUTAIN MAIS QU'EST-CE QUE CE MALADE EST EN TRAIN DE BRANLER LA???!!!???

Il voit bien que y a presque plus de positions de repli ou sûres dans cette zone, pourquoi il y fonce comme ça tête baissée ce crétin congénital attardé?!? Espèce de bouledogue mal embouché non mais c'est pas vrai la prudence ça n'évoque rien dans le vide intersidéral de vos crânes de mollusques défraîchis?!?
- Tu bouges et c'est moi qui te tire dessus c'est clair? Tu restes sur ta position jusqu'à ce qu'il y ait motif suffisant pour sortir à découvert.
- Oh toi je t'emmerde hein! Va te faire sodomiser par des mouches!

Et je coupe le signal de mon oreillette. Je sais bien que faut pas bouger, et même si l'envie me démange, je ne vais pas débarquer là-bas en tirant sur tout ce qui bouge, je suis pas encore assez en rogne pour ça. ALORS C'ETAIT PAS LA PEINE DE FAIRE COMME SI JE PETAIS UN CABLE A CHAQUE OPERATION ESPECE DA PARANO COINCE DU CUL PARCE QUE C'EST VEXANT DE SE FAIRE RAPPELER A L'ORDRE SANS RAISON PAR UN ABRUTI DETERIORE DANS TON GENRE!!! Non mais sérieux, je le retiens ce con... Bon, ok, c'est vrai, la dernière fois j'ai tout démonté et niveau discrétion c'était mort, archi mort, six pieds sous terre, fini de chez fini Mais bon, là de toute façon, on s'est planté aussi alors voilà quoi au pire ça aurait pas été très grave... enfin pas tant que ça quoi... oh et puis merde!

Bon, en l'occurrence, même si c'était mal parti, on arrive à reprendre le contrôle de la situation. NON je ne m'inquiétais pas pour rien, il vaut mieux prévenir que guérir... et c'est un médecin qui le dit alors vos gueule, pas de contradiction. On arrive à se débarrasser des enquiquineurs qui nous étaient tombés dessus et à rejoindre le dépôt d'armes. Allen nous tient au courant de l'évolution dehors, nous on se magne de faire ce qu'il y a à faire. Et pour le coup, des bras en plus sont bien pratiques. J'espère que ça se passe bien à l'extérieur... Et surtout, j'espère que y en a pas un qui va nous faire un coup foireux avant qu'on arrive à ressortir avec le matos. Non mais parce que sinon là ça va chier. C'est déjà bien assez pour une seule journée.

Je m'informe de l'état de chacun, apparemment les dégâts sont mineures, rien de grave ou de pressant, reste plus qu'à ressortir et à se faire la malle vite fait bien fait. La jeunette bosse bien, même si on sent l'indiscipline qui la démange. Oh, elle se fera bien au fait qu'elle peut pas faire que ce qu'elle veut... En tout cas, entre Turmac et elle, on est bien servi : ces deux-là ont du potentiel.

- Allez on se bouge l'arrière-train! Ce soir c'est ma tournée si vous arrivez à rentrez sans vous faire amocher, les chatons... et puis on avait pas une bouteille à se partager Turm'? Allez hop hop hop!
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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03. 11. 2009, 22:02

Gin et moi, on arrive tout juste à se planquer derrière un camion de l’armée. On a eu chaud au fesse, mais ça ne fais que commencer. D’un commun accord muet, on se plaque contre le mur et mettons nos pieds sur le rebord du transport léger et sortons nos armes avant de nous tourner chacun vers une direction différente, histoire de répliquer si des soldats arrivent, ce qui ne tarde pas à arriver.
C’est en jurant que je tire à plusieurs reprises sur les humains qui déboulent de leur cachette. Ils sont très vite avertis de notre position, mais j’ai quand même réussis à en dégommer trois ou quarte avant. J’entends une détonation au loin et je me dis que le sadique a commencé à faire son boulot. Pas trop tôt.

J’tapote rapidement l’épaule du maître au corps à corps et lui fais au revoir de la main avant de m’élancer hors de l’abris. Il cherche à me retenir mais me loupe de peu. Déjà qu’ils m’ont gâché la fête jusqu’ici, maintenant qu’y a des saloperies d’humains à pourrir, ils peuvent bien vite l’oublier la «gentille petite Xuè »! Je hais ces créatures faibles et inférieurs, j’vais pas me déranger pour leur exploser la face! Je sens Gin se déplacer et me crier de revenir, mais la seule chose qu’il a le droit, c’est à un joli doigt tendu et à une langue tirer avant que je ne me jette sur le côté pour esquiver des balles. Je vais m’amuser, je le sens!
Je dégaine le couteau de chasse que j’ai trouvé et saute sur le premier soldat qui recharge son arme et lui tranche la gorge. Le sang coule, j’adore!

Peu à peu, à force de passer d’ennemi en ennemi, je me laisse griser par cette douce folie sanguinaire. Au lieu de passer rapidement entre les gardes, je commence à ralentir la cadence, d’abord légèrement puis de plus en plus, m’attardant sur leur cou que je perce pour lécher le liquide vital avec envie, me guérissant automatiquement des blessures que les survivants m’infligent et que je ne ressent de toute façon plus. Je ne bois pas pour me nourrir ni pour me soigner mais uniquement par envie. Il faut peu de temps pour que, avec l’aide de Gin, Turmac et Allen, les humains trépassent, dans un râle d’agonie pour certain, silencieusement pour d’autre. Je pousse un « Tss » de colère, j’aurais préféré m’amuser seule mais apparemment, ce n’était pas au programme des autres. Dommage. Du coin de mon œil valide, je vois le géant s’approcher. Il n’as pas l’air content, je m’en fous et ne lui adresse même pas un regard, me contentant de lécher attentivement le sang qui recouvre mes bras. Je fais mine de m’amuser avec le cœur de ma dernière victime que j’ai arraché avec lenteur de mes propres mains. Un vrai plaisir pour moi soit dis au passant, mais apparemment, ce n’est pas l’avis du maître du corps à corps. Il me jette le paquet de clop et le zippo que j’ai trouvé précédemment et profite du fais que je me sois penché afin de les ramasser pour me saisir par la peau du cou, comme une chatte le ferait avec ses chatons, me faisant feuler de douleur. J’ai cru voir ses lèvres former un mince sourire mais j’en suis pas sûre et j’ai pas le temps de réfléchir plus que ça vus qu’il commence à me trimballer vers le dépôt de munition, me faisant mal à chaque pas. J’ai beau crier et le mordre, il ne me lâche pas. J’en aurait presque envie de pleurer….

La chute est rude lorsqu’il me jette plus ou moins sur le sol du hangar, s’attirant un regard courroucé de ma part. En fait, il s’en fout complètement, ce qui contribue à m’énerver.

-HEY, LA DOUCEUR TU CONNAIS PAS?!!

Pas de réponse. J’crois même qu’il se marre!
Bordel, j’vais le tuer.. Ou pas….

Il me case des armes dans les bras pendant que Black m’examine rapidement pour savoir si je vais bien ou pas. J’lui fais signe que c’est bon. J’a réussis à éviter la plupart des balles toutes à l’heure, sauf quelques unes dont une grande partie paré grâce aux divers plaques de métal qui truffent mon corps, au fur et à mesure que les soldats périssaient sous nos coups. Rien de bien grave quoi, en plus je me suis auto soigné. Bon, ses fringues sont dans un état plutôt moyen, mais bon, elle devait pas s‘attendre à ce que je les lui rendent entière, si?

J’fais mine de pas la voir et me retient d’essuyer mes mains sur son pantalon. Quelle que chose me disait que ça allait pas lui plaire, donc.. Et vu qu’elle devait être en pleine tachycardie là, j’ai pas envie d’empirer les choses.
Je hausse vaguement les épaules quand elle nous dis de nous bouger et balance le cœur-jouet dans un coin. De toute façon, il ne m’amuse pas. Je prends quelques armes et les ballade jusqu’à l’entrée de la base militaire, m’ennuyant ferme. L’adrénaline retombe, entraînant un début de léthargie et me faisant somnoler sur place. A moins que ça recommence à canarder, je suivrais le reste du groupe docilement… Le temps de me reposer! Tiens, en attendant, je commence à m’allumer une clope avec le zipo alors que je jette un regard en coin aux nouveaux venus. Bof, il m’intéresse pas trop…

Je commence à partir dans mes pensées, mon œil unique fixé sur le bout incandescent de la cigarette alors que je vérifie rapidement que mon cache soit en place. Parfait, j’attends que les autres se bougent!


~~~ Pourquoi croire en Dieu quand on peut croire en Nous? ~~~

~~~Danse pour moi esclave de la fainéantise!
Ton Zéphyr de hargne n'est tout au plus pour moi qu'une bise.~~~
From Eury-the-cat

Chat femelle # 1 ™

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18. 11. 2009, 16:42

- Allez ! On se grouille !

Les ordres de Malthus résonnent dans le hangar, je ne sais pas pourquoi il a toujours ce besoin de crier après une attaque... En tout cas, ça l'air d'énerver un peu Blacwell ; mais à force, je ne m'inquiète plus trop pour ce genre de chose. Ces facultés plus ou moins développées à prendre tel ou tel état d'esprit face à un stimuli quelconque, on me les a présenté comme étant du "caractère". Et, à priori, j'ai plutôt "bon caractère" comme dit Allen...
Il n'empêche que Malthus a raison, on doit faire mouvement et très vite. Si on s'attarde trop dans le coin, des renforts humains vont arriver et on sera bon pour un autre affrontement mais sans l'effet de surprise cette fois-ci ; et d'un point de vue tactique, c'est pas très viable comme plan d'action...

J'agrippe une caisse de C4, on n'en a pas vraiment l'utilité aujourd'hui, mais d'après ce que j'ai compris des quelques échanges avec les autres cellules, une opération de libération est prévue dans un avenir relativement proche.
Il va aussi nous falloir faire le plein de munitions... D'ailleurs, Allen nous signifie qu'il est presque à sec niveau cartouche et que si une compagnie de renfort se pointe il ne pourra pas les immobiliser très longtemps.
Gichin garde son calme olympien, comme d'habitude, et commence à ramasser des armes et des munitions. Blacwell est déjà chargée et commence à se diriger vers le point de retraite. Malthus est encore plus agité depuis qu'Allen est intervenu. Et Xuè est déjà dehors... "Vite fait, bien fait" comme on dit.

Un quart d'heure ; c'est le temps qu'il nous a fallut pour regagner les égouts... Tout le monde semble aller bien. Même les deux nouveaux semblent avoir repris du poil de la bête, ils aident à porter notre "trésor de guerre".

- Putain ! Personne ne m'a ramener un scalp ! J'y crois pas les gars, vous craignez grave !

- Arrêtes tes conneries, c'est pas la peine d'essayer de passer pour encore plus taré que tu n'es aux yeux des nouveaux...

- Va chier Blac... Ils n'ont pas peur. Hein les glaireux ?

- Tu sais Allen, je ne vois pourquoi tu aurais besoin d'un scalp puisqu'à par nous personne ne pourrait le voir et on est déjà tous au courant que tu as tué des humains.

- Turmac, tu sais... Y a des moment où tu devrais avoir du sens de l'humour.

- Parce que c'est de l'humour ça ?

- Oh ça va... Puisque c'est comme ça je me la boucle.

- Bonne idée. Ca nous fera des vacances.

- Blacwell, pourquoi être aussi agressive avec Allen ?

- Tu comprendras quand tu seras grand mon chou...

Elle m'énerve quand elle me dis ça... Je mesure 1m87 et je la dépasse donc de dix centimètres, c'est elle qui est petite, pas moi et puis je n'ai rien à voir avec un chou.
Xuè semble être amusé par notre échange puisqu'un large sourire barre son visage. Malthus est en tête de colonne et semble ne pas écouter ; quand à Gichin, il est toujours aussi loquasse...
Les deux nouveaux n'ont pas l'air de vouloir prendre part à cette conversation et d'un côté, je les comprend. Moi même, j'ai mis une semaine à oser m'adresser au reste du groupe sans qu'on ne m'ait adresser directement la parole, alors...
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

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29. 11. 2009, 00:49

Posée sur le siège de son buggy, une clope au bec, Iridia contemplait l'attroupement de renégats s'ébattre joyeusement. Font les fous, jouent avec des morceaux de cadavres -ce que ces premiers-nés peuvent être dégueux parfois-, se remplissent, se congratule, s'engueulent, se touchent la nuit. Pi ils repartent en vitesse. Sans même un au-revoir. Sympatoche.

« Bonjour chez vous aussi, bande de loques ! »

Pas croyable ça, une vraie bande d'impolis, heureusement qu'elle avait besoin d'eux... Elle aurait bien voulue fouiller le complexe désormais vide, histoire de se débarrasser de l'importun qui squattait impunément son crâne, mais le vrombissement d'une flopée d'hélico d'intervention rapide lui fit comprendre que c'était mort pour ce coups là. Elle démarra donc son engin et le fit doucement entrer dans la cour dévastée, roulant avec allégresse sur les cadavres écharpés. Non pas qu'elle haïssait viscéralement les humains. Mais les militaires, ctai pas la même cuisine. Les humains lambda ne l'avait pas arnaquée, asservie et au final transformée en arme vivante à leur service. Disons qu'elle savait faire la part des choses entre une espèce et un sous-ensembles de salopards. Tiens d'ailleurs, en parlant de ça, le plus immonde d'entre eux débarquait à l'instant même. Lieutenant Asif McNeil, responsable du projet Prédateur Alpha. Un ancien de l'armée pakistanaise, moitié autochtone, moitié colon, qui avait déserté quand tout foutait le camps et qui avait été recruté en même temps qu'elle. Sauf que lui, il avait hérité d'une affectation bien plus avantageuse, et en accord avec ses compétences. Un siècle auparavant, ce mec aurait fait concurrence au bon Doctor Mengele.

« Matricule 21511990 ! Nom de dieu ! »

Ne prononce pas le nom du seigneur en vain, sale connard... Il s'avança vers elle, attrapa un taser modifié à son ceinturon et lui balança un 100000V dans la tronche. Elle s'effondra. Comme une poupée, tremblant de tout ses membres pendant 5 secondes. Rah le petit enfoiré de vermisseau incontinent, si jamais elle s'évadait un jour, elle allait s'occuper de lui comme il le fallait.

« - Si vous étiez là depuis le début, pourquoi vous n'avez pas arrêté ces renégats ? Répondez !
- Pas capté que ça faisait partie de ma mission. Jfais sauter des ambassades moi, rien de plus.
- Salope ! Chienne ! »

Il lui asséna quelques coups de pieds dans le ventre, et une décharge de plus pour la forme. Elle hurla. Puis il la renversa et lui menotta les poignets et les chevilles. Puis, en la relevant, il la regarda droit dans les yeux, et lui murmura.

« -Je sais que tu fricotes avec eux. Jte choperais un jour, et tu souffriras. Oh oui, tu souffriras très longtemps.
- On verra ça, mon lieutenant. On verra ça.
- Mais pour le moment, tu vas aller faire un tour. XV88/1597/123, ça te parle ? »

Puis il éclata de rire, la merde humaine. Le jour où elle le retrouverait en tête-à-tête, celui-là...

**Trois semaines plus tard**

Ce pc du ministère de l'industrie allemande était doté d'un module de cryptage 4096 bits, qui se rechargeait toutes les 60 secondes très exactement. De là, Iridia entrait dans un espace reclus au sein du réseau, une interface qu'elle avait conçu et chargé dans les mémoires d'un antique supercalculateur de la NASA qui tournait encore, on ne sait pour quelle raison, dans un coin du monde. Quelques années auparavant, elle avait lâché un vers qui avait modifié certains programmes de fond d'un paquet d'ordinateurs sur le globe, créant des backdoor un peu partout. Elle pouvait s'en servir pour brouiller ses communications. Un opérateur qui tenterait de suivre sa trace localiserait l'expéditeur n'importe où, au choix à Berlin, Brasilia, Tokyo, Mars, Proxima du Centaure, ou même dans son propre trou du cul. Et c'était la même pour le destinataire. En gros, avec toute cette débauche de technologie, elle mettait peut-être 10 minutes pour balancer un simple mail, mais quand elle se disait planquée, ctai planquée. Mieux qu'un rat dans la plus profonde des tanières anales de cette foutue planète.

Et encore. Même avec ça, elle prenait un gros, très gros, énorme risque.

Salut les tarlouzes.

Bon, j'ai quelques nouvelles croustillantes pour vous. Alors Blac arrête de taper sur Allen, Gin réveille toi, Malth sort de ton bouquin, Xue lâche ces globes oculaires, et Turm ne regarde pas bêtement l'écran, c'est pas le moment de finasser.

Dans cinq jours, c'est le bordel. Et pas la petite maison de passe de campagne, nan, jvous parle de l'internationale de la baise rémunérée. (Ctune image, faites passer ça au Premiers-nés, sinon ils capteront pas).

Le haut commandement vient de percuter que vous pourriez éventuellement être une épine dans son pied (façon de dire que ces connards sont sur les dents après vos incursion répétée. Et ils flippent un peu depuis que vous leur avez tiré cette charge nucléaire.). En gros, ils veulent vous descendre. Ils vont rassembler tout les mercenaires, tout les anciens humains, bref tout les gens comme moi, dans la zone 70/AB/4769. Jvous fait pas de dessin (enfin si, en pièce jointe, mais vous verrez), si on vous tombe dessus, vous allez plier comme c'est pas permis et on vous retrouvera en compote ou en cellule. Et ils s'excitent ces temps-ci, donc jvous le souhaite pas plus que ça.

Ci-joint l'intégral du plan du bâtiment, que j'ai piraté au cadastre, c'est une vieille bâtisse datant du siècle dernier, qui date de la décolonisation. J'y suis déjà allé à une époque, j'ai annoté comme j'ai pu avec mes vieux souvenirs. J'ai aussi rajouté un dossier avec quelques infos tactiques assez vieilles et fragmentaires, vous en ferez bien ce que vous voudrez.

Sortez-nous de là et on se joindra à vous avec grand plaisir. Suffit de désactiver ce que ces enfoirés ont foutus dans nos têtes, et c'est partit pour la grande boucherie. Quitte ou double les gosses, jvous fait confiance.

Iri

PS : Ah et au fait ! Amenez moi 40g d'héro, de la bonne de préférence. Jvous expliquerait sur place.


Sending.

Yavais plus qu'à espérer, désormais.

Traître™ n°1
Parce que nous n'avons aucune morale, aucune fidélité, aucuns amis et que nous aimons ça.

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Iridia" (29.11.2009, 00:57)


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29. 11. 2009, 15:17

Putain de bordel de merde de bordel à cul de sa race nom de Dieu. Malthus ouvre des yeux comme des soucoupes, Turmac semble perplexe, même Gichin a réagi, pour une fois. Il a même l'air presque contrarié. Pour le coup, je partage le sentiment. Putain de nom de Dieu. Pour être une nouvelle, c'en est une, et pas une bonne par dessus le marché. Xue et Alsys, qui ont également écouté, ne disent mot, figés dans leurs activités respectives. Croque-Carotte a disparu y a de cela environ deux semaines et demi. On est donc plus que sept. Et au milieu de tout ça, y a que All qui a l'air ravi. Assis devant l'ordi, il vient de finir la lecture du mail, et un air de profonde satisfaction illumine son visage.

- On va enfin pouvoir se marrer un bon coup les gars! ça va saigner!!! He he he!!!

Je lui assène un coup à l'arrière du crâne, qui manque un peu de vigueur, avant de me tourner vers Malth. Il est pâle comme un linge, mais déjà je vois les engrenages de son cerveau tourner à plein régime. Le connaissant, il a hâte d'y être, d'échafauder un plan d'action, et en même temps il a envie de courir dans la direction opposée parce qu'il calcule déjà les taux d'échec et les pertes. Pourtant, je sais à l'avance qu'aucun d'entre nous ne va se défiler, et surtout pas lui. En fait, pour tout dire, la personne qui doit douter le plus... c'est moi. La mâchoire crispée, j'attends. Je ne sais pas trop quoi, mais j'attends qu'un truc se passe. J'ai le ventre noué, un mauvais pressentiment.


- Bon et bien... nous avons une date et un délais à respecter. Vous savez ce que vous avez à faire avant que les choses ne se précisent. Au boulot!

Il me jette un regard brillant d'excitation. Oui, c'est vrai, c'est l'occasion de remporter une sacrée victoire, et de libérer un grand nombre des nôtres. Ce n'est pas le moment d'être superstitieux ou de flancher. En avant, Blac! Je me retourne vers les deux morveux, les mains sur les hanches. Alsys s'est révélé être un garçon taciturne et pour le moins aimable, bien qu'un peu... schizophrène sur les bords? Dans tous les cas, il est doué, et même s'il fait un peu gringalet comme ça, c'est une vrai anguille. Quant à Xue... elle est pas mauvaise dans le fond, juste un peu aigrie avant l'heure, et d'une humeur de dogue dès qu'elle a pas une clope sous la patte. Bref, je les aime bien les deux cornichons.

- Bon, les deux lapins, notre boulot à tous les trois ça va être d'organiser un rassemblement, parce qu'avec sept clampins en tout et pour tout, on pourrait même pas casser trois pattes à un canard. Alors on va rapatrier du renfort. Et attention, d'habitude c'est Gich qui m'accompagne, alors z'avez intérêt à pas faire les cons et à tenir la barre! On part dans dix minutes, y a pas de temps à perdre!

En temps normal, pour faire bonne mesure, j'aurais rajouté que c'était pas le moment de flirter. Mais on n'est pas en temps normal, et je suis même pas d'humeur. Sans leur laisser le temps de pouvoir répondre, je me détourne et commence à m'armer comme il se doit. Tandis que je grommelle en cherchant un chargeur au fond de mon sac, une main se pose sur mon épaule, me faisant sursauter.


- Qu'est-ce qu'il y a 'Chin?

- Hmmm... ne serait-il pas préférable que je vienne avec toi? Les autres factions ne les connaissent pas encore pour la plupart, ce serait mieux que...

- Non, c'est bon, il faut bien qu'ils se fassent une place et qu'on leur mette deux trois responsabilités sur le dos. Ils le méritent, ils ont fait du bon boulot ces dernières semaines. Et puis, de voir que les nôtres continuent à être libérés, de voir de nouveaux jeunes, ça peut encourager à bouger.

Je pose une main sur son bras massif, et lui souris tristement.

- Je leur fais confiance, Gichin.

Et c'est vrai. Pour moi, ils font partie de la bande maintenant. J'ai toujours été un peu trop prompte à accorder ma confiance, c'est vrai. Mais je sais que Gich est capable de comprendre ces choses-là, et que s'il n'était pas d'accord avec moi, il le dirait. Il hoche lentement la tête. Puis Malthus l'appelle, et il s'éloigne, de sa démarche tranquille et régulière, sa silhouette massive et familière exhalant une aura réconfortante. J'ai toujours beaucoup aimé Gichin pour ça, ce calme et cette force tranquille. Par contre, c'est bien la première fois que je le vois être aussi... ... parler aussi facilement, tout ça pour une réponse qui pourtant me parait évidente. Je ne sais pas... peut-être qu'il s'inquiète? Bon, c'est pas le moment de lambiner. J'enfile mon long manteau noir, c'est plus discret que de s'exhiber avec des flingues à la ceinture, détache mes cheveux, prends un paquet de clopes. Me retournant, je le balance sans prévenir à Xue, qui le rattrape avec une vivacité toute vampirique. Cette fille a des réflexes, et des bons qui plus est.

- Allez les morveux, on y va, et tenez-vous bien, il n'est pas question de bouffer qui que ce soit à la surface, sinon je lamine le fautif à coups de pied au cul jusqu'à ce que ça lui pète une dent! Allez! Et plus vite que ça!

- Eh Blac, si tu fais vraiment ça, tu me gardes la dent?

- Je t'emmerde All -- --

- He he...

Il me fait une de ses grimaces de sadique confirmé, avant de se retourner pour écouter de nouveau Malthus qui le foudroie du regard. Ca fait quand même plaisir de voir que y en a au moins un qui est vraiment de bonne humeur... Me retenant de sourire malgré moi, je m'engage dans le boyau puant de la portion d'égouts où nous nous sommes installés hier, notre jolie borgne et le pâle Alsys sur les talons. On ne les a pas beaucoup emmener à la surface durant les trois dernières semaines, mais assez pour savoir qu'ils sont capables de se contenir. Et puis, si une chose est sûre, c'est que ni l'un ni l'autre ne prennent les choses totalement à légères, et qu'ils aiment assez le travail bien fait pour se tenir correctement. Dans tous les cas... j'aime retourner à la surface. Et je crois que c'est le cas de la majeure partie d'entre nous. En même temps, qui peut bien aimer les égouts...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Evangéline" (29.11.2009, 15:19)


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29. 11. 2009, 17:21

Au final, mon pressentiment s'était avéré infondé. Après un long moment à entendre les coups de feu résonner et les cris déchirer la nuit, ils étaient tous revenus, peu voir pas blessés, les bras chargés d'armes en tout genres.
Quelque temps plus tard, nous étions de retour dans les égouts.

Trois semaines ont passées depuis, durant lesquels j'ai pu exécuter quelques opérations pour le groupe, me faisant me sentir utile. Et là, Allen vient de lire à haute voix un mail de mauvais présage.

- On va enfin pouvoir se marrer un bon coup les gars! ça va saigner!!! He he he!!!
Fidèle à lui-même, il se voit déjà tuer de nombreux humains. Quel caractère...

- Bon et bien... nous avons une date et un délais à respecter. Vous savez ce que vous avez à faire avant que les choses ne se précisent. Au boulot!

En effet, mieux vaut ne pas rester les bras croisés. Blacwell se retourne vers nous.
- Bon, les deux lapins, notre boulot à tous les trois ça va être d'organiser un rassemblement, parce qu'avec sept clampins en tout et pour tout, on pourrait même pas casser trois pattes à un canard. Alors on va rapatrier du renfort. Et attention, d'habitude c'est Gich qui m'accompagne, alors z'avez intérêt à pas faire les cons et à tenir la barre! On part dans dix minutes, y a pas de temps à perdre!

Ce qui nous laisse un peu de temps pour nous préparer. J'accroche à ma ceinture la dague ainsi que les glocks que l'ont m'a confiés, avant de les recouvrir de ma veste et de fourrer des couteaux de lancer équilibrés dans mes poches. Sait-on jamais.

- Allez les morveux, on y va, et tenez-vous bien, il n'est pas question de bouffer qui que ce soit à la surface, sinon je lamine le fautif à coups de pied au cul jusqu'à ce que ça lui pète une dent! Allez! Et plus vite que ça!
- Eh Blac, si tu fais vraiment ça, tu me gardes la dent?

- Je t'emmerde All -- --

- He he...

Comme toujours, ils se lancent des pics. A croire que c'est plus par habitude que par mésentente...
Blacwell commence à partir, et Xuè et moi lui emboitons le pas. Je suis un peu anxieux; je n'ai pas souvent eu l'occasion de sortir et j'ai toujours peur de ne pouvoir résister à la tentation de me nourrir.

Pourtant, l'air frais de la nuit met fin à mes craintes. Pas d'odeurs chimiques ni de murs autour de moi; je me sens libre.
D'après Blac, une autre cellule se trouve non loin de notre refuge, c'est donc eux que nous joindrons dans un premier temps. Pour cela, il nous faut traverser un village humain, sans quoi nous perdrions trop de temps.

Les gens n'étaient pas tous couchés dans le patelin, malgré l'heure tardive. Il y avait même une certaine activité, pour une raison que j'ignore. Cela ne me plait pas, je n'aime pas la foule. Je ne sais pas pourquoi, mais devoir passer au milieu de nombreuses personnes à tendance à me stresser. Je tente de me calmer en me répétant que je suis un être conscient, pas un animal sauvage. Cela peut sembler idiot, mais ça m'aide malgré tout. Je me laisse trop facilement emporter. Je ne peux pas toujours me contenir, mais rien ne coûte d'essayer.

Nous nous faufilons au milieu de la masse d'individus, aussi bien pour traverser le village le plus vite possible que pour rester discrets et nous fondre parmi les humains. Je zigzague sans bruit au milieu des corps, prenant soin de ne toucher personne; Xuè est à ma droite et Blacwell, qui s'était pourtant engagée la première, est désormais quelque peu derrière nous, ayant quelques difficultés à progresser sans pousser ceux qui la gênent.

Une fois sorti, je m'arrête et me retourne en attendant Blacwell, qui progresse aussi bien qu'elle peut, l'air un peu énervée, tandis que Xuè continue sans nous attendre, à une allure toutefois suffisamment lente pour nous permettre de la rattraper. Finalement, je me tourne vers Blac, sans cesser de marcher.

-Et... Comment va-t-on s'y prendre, pour les convaincre que nous disons la vérité, et surtout pour qu'ils se joignent à nous? Certes, ils sont censés adhérer à notre cause, mais le vice peut toucher n'importe qui, non?


Elle me regarde et pousse un léger soupir, semblant chercher ses mots. Oui, je dois être trop méfiant, ou pessimiste, c'est vrai. Mais c'est dans ma nature, je n'y peu rien. Je ne sais pas comment m'y prendre avec les gens, et j'ai donc du mal à leur faire confiance sans les connaître.
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)