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17. 08. 2009, 23:44

(Rp perso) Makina Doll

(HRP) Makina Doll

Prologue



Elle resta encore un moment, assise devant l'endroit qui lui servait de demeure, à savoir l'une des nombreuses maisons délabrées qui se trouvaient dans la Zone Cinq de la Cité. Elle ne dis rien et ne fis aucun geste autre que celui de se lever lorsque, lentement, la lune commença à descendre dans le ciel pour laisser la place au soleil.
A vrai dire, elle aurait pus ressembler à une statue, que ce soit par la pâleur de sa peau ou par son immobilité parfaite. Néanmoins, un oeil averti aurait remarqué que, au fur et à mesure que la lumière apparaissait, les mâchoires de la femme se crispaient et qu'une lueur de rage enflammait son oeil unique.

Quiconque qui, en sachant cela, aurait pus l'observer à cet instant aurait vus en cet acte une sorte de défi, comme si elle cherchait à se montrer plus forte que l'étoile incandescente.

Ainsi, au fur et à mesure que la nuit faisait place au jour et que sa peau commençait à émettre une inquiétante fumée, d'abord légère, puis de plus en plus abondante, elle resta là, forte et fière malgré la douleur qui se faisait de plus vive.


Puis, vint l'instant où se fut trop. D'un bond, elle se jeta en arrière, rejoignant la pénombre protectrice. Toutefois, elle ne partit pas immédiatement et resta un moment sur place, ses dents toujours serrées, regardant toujours le soleil comme si, d'un simple regard, elle pouvait le détruire et faire tomber la nuit éternelle.
Mais toute la haine que contenait son regard n'était rien face à la puissance de l'astre maudit. Il continuait à s'élever, repoussant les ombres et contraignant les êtres ténébreux à se dissimuler au plus profond de leur cachette.

Les rayons avaient presque atteint ses pieds lorsqu'elle finit par tourner les talons, non sans cracher une dernière malédiction avant de rejoindre sa cachette...



Elle traversa sa demeure d'un pas rapide, passa le salon qui faisait désormais office de salle d'entraînement, ne s'arrêta dans la "cuisine/boucherie" que le temps de récupérer un rat encore vivant qui lui servirait de casse-croûte et descendit dans la cave tout en aspirant le sang de sa proie.
Elle le finit rapidement, malgré la grimace de dégoût qui était apparu sur son visage. Hélas, sa chasse de la nuit s'étant révéler peu fructueuse (un seul vampire, lui même affamée et n'ayant que peu de sang). Elle caressa rapidement l'idée de prendre un des Humains qui effectuaient les tâches les plus basses mais la repoussa aussi vite.

Qu'importe le nombre, ce n'était pas le problème (il y a deux nuit de ça, elle avait réussis à vaincre un de ses semblables qui s'était montré aussi généreux quand à sa rançon que ses esclaves). Le problème était que, si ils voyaient qu'ils allaient devenir des repas, il y avait fort à parier qu'ils saboteraient le boulot ou s'enfuiraient carrément, hurlant à tous ceux qui voulaient l'entendre qu'elle étais une dévoreuse d'humain.

Quoique, si elle était discrète...


C'est en se promettant d'y penser et d'élaborer un plan qu'elle arriva jusqu'au bas des escaliers. Elle parcourus les quelques mètres qui servait de "hall d'entrée" pour arriver dans une pièce circulaire, au milieu de laquelle se trouvait une sorte de trône, assemblage de divers pièces de métal et de bois, qui était légèrement surélevée. Derrière lui se trouvait deux portes, menant chacune aux chambres des policiers en services et à celles des gardes. Les autres patrouillaient à l'extérieur ou avaient leurs chambres dans les étages. Un groupe permutait chaque jour avec celui de nuit pour leur permettre de se reposer et d'assurer un maximum de protection.

Néanmoins, l'objet de ses désirs ne fus ni le trône, ni même les chambres. Elle contourna le podium, n'adressa même pas un regard aux policiers qui l'accompagnaient et qui, de toute façon, allaient partir se coucher, et mis un genoux à terre, juste derrière l'estrade.
Ses mains agiles coururent sur les dalles en pierre qui ornaient le sol, puis s'arrêtèrent lorsqu'elle sentit une légère faille qui devaient faire cinq millimètre. Doucement, elle posa les mains à plat, inspira un coup et planta ses ongles dans la faille, jusqu'à ce qu'un léger déclic se fasse entendre. Un assemblage de dalle s'éleva légèrement, ayant la forme d'un rectangle, et la femme se saisit d'un bord, le ramenant sur le côté.
Il s'agissait en vérité du couvercle d'un cercueil qui était enfoncé dans la pierre pas soucis de discrétion.L'intérieur était, comme bien des cercueils, capitonné de soie rouge sang et possédait un coussin de la même couleur. Si il parait étrange d'offrir au mort un tel luxe (aux yeux des Vampire il s'entend), pour les êtres de la nuit, il s'agissait d'un confort non négligeable. Il est dur de bien se battre si on a passé la journée à dormir entre quatre planches de bois moisies...


Elle commença à s'allonger à l'intérieur, s'apprêtant à tomber dans sa léthargie habituelle, lorsque l'un des gardes l'interrogea.
Si ces yeux dardaient l'audacieux avec colère, c'était avec une voix qui pouvait paraître douce qu'elle l'interrogea.

"Que désires-tu Tomas?
Dépêche-toi, mon temps est précieux..."


L'homme triturait sa casquette, nerveux. Il avait depuis longtemps appris à ne pas se fier à la voix où à l'humeur de sa maîtresse, car celle-ci pouvait vite changer...
Il chercha du secours près de ses camarades qui, dans un élan de courage, firent tous un pas en arrière. Renonçant finalement à s'échapper, il s'élança.

"C'est... A propos de la maison de passe....
Devons nous...."


"Fais comme d'habitude!"

La voix de la Vampire s'était faites beaucoup plus froide, mais ce n'est pas cela qui choqua le garde.

"Mais, Dame Xuè, avec les espions qui...."

Il sursauta lorsque, folle de colère, la jeune femme redressa son torse et frappa le sol avec le plat de ses mains.

"JE M'EN FOUS DE CA!!
ALLEZ DONC LES CHERCHER, TORTURER LES ET TUER LES, MAIS OCCUPEZ VOUS EN!!"


Elle s'arrêta un instant, non pas pour reprendre son souffle qu'elle n'avait de toute façon plus, mais pour fixer l'Humain qui semblait sur le point de défaillir. En voyant la panique dans son regard, elle s'adoucit un peu.

"Sache, Tomas, que je n'accepterais pas de perdre de l'argent à cause d'une menace pareille... Surtout lorsque je paye des hommes comme vous pour éviter ce genre de choses...."

Elle se recoucha, non sans lancer un dernier avertissement.

"Si je perd ne serait-ce qu'un centime à cause de ça, je vous promet que vous supplierez tous les Dieux méprisables auxquels vous croyez de vous tuer..."

Le garde ne dis rien, tremblant trop pour qu'un seul son puisse franchir ses lèvres tandis que ses camarades refermaient le couvercle du cercueil sur son occupante.


Celle-ci, une fois dans l'obscurité, confortablement installée et en sécurité, ébaucha un rapide plan quand à son alimentation prochaine en sang humain frais et se laissa aller à sa léthargie habituelle qui avait la fâcheuse tendance à la plonger dans ses souvenirs.
Si ce n'était pas une nuit de chasse, c'était sa rencontre avec Azel, le loup-garou, ses victoires ou ses défaites, beaucoup trop douloureuse, dans certaines quêtes.
Et aussi, rarement, mais toujours aussi haïs, des scènes de son enfances, et pire, sa transformation en Vampire...

Et ce ne fus que lorsque son esprit alla à la dérive, lorsqu'elle ne pouvait plus rien faire jusqu'à la tombée de la nuit, qu'elle constata avec horreur que ses visions allaient être ceux de son passé tant haï....


~~~ Pourquoi croire en Dieu quand on peut croire en Nous? ~~~

~~~Danse pour moi esclave de la fainéantise!
Ton Zéphyr de hargne n'est tout au plus pour moi qu'une bise.~~~
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18. 08. 2009, 14:28

Chapitre 1:


Les souvenirs de la femme était celle de sa période humaine, avant qu’elle ne devienne un Vampire. Mais ce qu’elle « voyait » dans son esprit était d’avantage de brefs passages, quelques scènettes floues de sa vie passée. Tant mieux d’ailleurs, car, si il y avait bien une chose horriblement banale et affreusement ennuyeuse dans tous ses souvenirs, c’était bien ce moment de sa vie mortelle.

A vrai dire, son nom humain était le même que maintenant, mais la seule chose qui avait changé était la prononciation. Car Xuè, en mandarin, était un nom très étrange, qui pouvait signifier deux choses, quand bien même la façon de l’écrire soit différente. Il suffisait d’un changement léger pour que le mot qu’on voulait dire devienne tout autre.
En effet, si Xuè pouvait évoquer la joie, c’était aussi un terme qu’on utilisait pour désigner le sang…
Il faut reconnaître que ce nom était quasi-prophétique, car si une partie de sa vie se passa dans la joie, le reste de sa non-vie était tous simplement étroitement lié au sang, de par les capacités de sa race et, évidemment, le fais qu’elle doive sa survie au fluide vitale.

Une scène lui revint en mémoire, un peu moins floue que les autres. Inconsciemment, elle claqua des mâchoires dans son « sommeil », rageant intérieurement.


Devant elle, sur un vieux canapé en tissus dont la couleur était passé depuis longtemps, se trouvait un couple qui se tenait les mains, un sourire flottant sur leur visage. L’homme était un exemple type du « profil européen ». Les cheveux blonds et les yeux gris-clair, il couvait littéralement du regard la femme. Celle ci était une asiatique aux traits très doux et aux longs cheveux noirs. Ils commencèrent à parler, mais les voix était incompréhensible aux oreilles de la Vampire. Pourtant, elle se vit battre des mains et courir vers sa mère qui se baissa et écouta sa fille déclarer du haut de ses six ans qu’elle serait une grande sœur formidable avant de courir dans tous l’appartement, folle de joie.


La femme fis claquer sa langue lorsque ses souvenirs s’estompèrent enfin. Elle espéra que cela signifiait la fin du « cauchemar » et le réveil proche, mais, à son grand désespoir, c’est un autre souvenir qui succéda à l’ancien.


Elle se revit à l’école privée de Lhassa, regardant avec des yeux ronds son professeur. Au lieu de la gentille Madame Tseng, c’était un monsieur sévère avec la mine grave qui leur annonça que désormais, le Tibet avait rejoint la Chine et que par conséquent, tous les écoliers qui avaient rejoint le « Grand Pays » se devaient d’apprendre le mandarin car après tous, leur pays était parfait et leur langue l’était aussi. Comme leur professeur ne savait pas parler chinois, il était donc son remplaçant et leur apprendrait tous ce qu’il fallait savoir sur son pays.
Du haut de leur huit ans, les élèves ne comprenaient pas très bien tous ses changements, mais comme le professeur expliquait bien et racontait plusieurs histoires sur le pays, la grande intelligence et la générosité des dirigeants, ils apprirent très vite.
Au final, elle ne revis jamais Madame Tseng, ni elle, ni aucun autre élève…



A nouveau, la scène de sa vie se dissipa, toute suite remplacé par une autre…


Au collège, réfléchissant, elle se rendit compte que le monde avait bien changé… Petit à petit, les discours enflammés du directeur sur le pays qui luttait contre le capitalisme diminuèrent, pour tout à fais disparaître. L’histoire ne désigna plus les Américains comme des êtres fourbes et sans cœur mais comme des « hommes courageux qui avait sut faire preuve d’une bravoure digne du peuple chinois. »
Les étrangers, d’abord considérés froidement, devinrent très vite ceux devant lesquels on s’inclinait, en les invitant à revenir. On passa vite de la haine des autres à la curiosité et au désir de voyager pour découvrir les autres.
On essayait encore vaguement de donner à la Chine une grande importance, mais plus personne n’y croyait, et tous redevint comme avant. Ils n’étaient plus les habitants d’un « Grand Empire » mais d’une « Puissance économique importante, égalant même l’Amérique du Nord ». A part les Tibétains, forcément, qui devaient se considérer heureux d’être désormais Chinois.
Elle soupira en repensant à l’époque où il vivait simplement, sans désir de gagner des richesses autres que celles spirituelles…



Changement de décor, mais celui-ci était le dernier, elle le savait. Malgré son inconscience, elle sentait que l’influence du soleil baissait, laissant la place à la lune, petit à petit… Les dents serrées, elle se résigna à être la spectatrice de son dernier souvenir de la journée, espérant qu’il n’aurait pas de rapport avec sa transformation….


Elle était assise dans le salon désormais richement décoré et orné de plusieurs toiles de maître. En face, ses parents étaient sur le canapé, ne la regardant ni elle, ni sa sœur, mais la télévision à écran plasma qui était branché sur la chaîne des informations. Le présentateur était serein alors qu’il annonçait avec une voix indifférente que la Troisième Guerre Mondiale venait de commencer…

Les jours passèrent, et les médias s’en donnaient à cœur joie, relatant les nouvelles du front, les alliances des pays, les progrès des scientifiques quand aux armes et surtout, le projet Ab-1.
Ce projet était une révolution totale, un progrès tel qu’il permettrait aux soldats de devenir des sur-hommes et d’écraser les ennemis. Les volontaires étaient invités à se rendre aux bureaux de recrutements les plus proches pour devenir soldats ou bien faire partie du projet.
Néanmoins, très peu furent intéressés par cela, préférant nettement rejoindre les champs de batailles pour mourir le fusil à la main en chantant la gloire du pays. Aussi le gouvernement se décida à recruter de force des jeunes gens grâce à l’intermédiaire de convocation. Il était évident que tous ceux qui avaient reçus leur convocation et qui ne s’étaient pas présentés étaient considérés comme des traîtres. Et, être un traître en cette période de guerre, c’était tous simplement mourir et condamner sa famille…

Une semaine après le début du « recrutement obligatoire », alors qu’elle rentrait de la faculté de droit, elle retrouva ses parents et sa sœur, assis dans la cuisine. Sa mère pleurait et son père, le regard emplit de douleur, cherchait à calmer sa femme comme il le pouvait. A peine fit-elle un pas dans la salle que sa petite sœur-âgée alors de 14 ans- se jeta sur elle, criant et pleurant, prononcant des phrases aussi incompréhensible que les autres. Sur la table de la cuisine se trouvait une lettre officielle portant le drapeau chinois. Elle pâlie devant cette vision.
Sa mère redressa la tête et parla.



Contrairement aux autres voix de ses visions, elle l’entendit nettement, bien que les paroles lui semblaient être un échos lointain.


"Xuè… "

Elle ne fis pas attention à sa mère et ses mains, fébriles, se saisirent de la lettre qu’elle ouvrit. Elle tremblait légèrement lorsqu’elle parcourut rapidement le papier des yeux. Elle commença à la lire tous haut, ne se rendant pas compte que sa voix était si basse qu’elle était presque un souffle.

" Mademoiselle Xuè Malzot,

Vous êtes conviée à vous rendre, le Lundi 4 Décembre 2012, à la Gare de votre ville, Lhassa, à 14h au plus tard.
Un train vous sera entièrement réservés, pour vous et vos camarades, afin que vous puissiez rejoindre le laboratoire militaire de Pékin où vous participerez au projet Ab-1 pour la gloire du pays et la victoire.

Ci-joint une lettre résumant les affaires que vous pouvez emporter et le poids maximal autorisé de votre sac.

Monsieur Tsao, Secrétaire Général du Ministère de la Guerre. "


La réaction de la femme ne se fit pas attendre. Si tôt la lettre lue, elle tomba à genoux, pleurant toutes les larmes de son corps.



Le réveil fus brutal...


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19. 08. 2009, 13:45

Chapitre 2


Tout était calme à l’intérieur du caveau, faiblement éclairés par quelques chandeliers. A vrai dire, c’était même trop calme pour les gardes qui attendaient le réveil de leur maîtresse depuis presque trois-quart d’heure. Si dans les dix premières minutes, ils étaient restés debout, ils étaient dorénavant assis ou appuyés nonchalamment contre à mur. Un groupe de quatre homme était en train de jouer aux cartes, la seule femme levait parfois le nez de son livre pour constater l’avancement de la partie et le dernier était en train de fumer, les yeux rivés sur l’emplacement du cercueil, en train d’attendre.
Il était le seul à se soucier ou bien à entendre les sifflements et claquements furieux qui, bien que étouffés par la pierre, s’élevaient. Il savait très bien ce que cela pouvait signifier, et la perspective de passer la nuit à côté d’une Vampire folle furieuse ne l’enchantait guère. Il crus entendre un soupir de soulagement et ce fus à son tour d’en pousser un, presque résigné, alors qu’il sortait de la poche de sa veste son paquet de cigarette -plein, hélas- et son briquet, les gardant en main, comme pour apprécier leur contact pour la dernière fois.

Les autres gardes sursautèrent, et certains poussèrent même un petit cri lorsque le couvercle de la tombe s’ouvrit avec fracas et rencontra violemment le sol en pierre. Sitôt le choc passé, les fainéants se dépêchèrent, pour les uns de ranger les cartes, pour l’autre de poser son livre, et tous se mirent au garde-à-vous, maudissant pour la plupart la chance de leurs collègues qui n’étaient pas en service. Car la femme était en rogne, voir pire….

Celle-ci s’extirpa rapidement de son « lit » et, une fois debout, se dirigea immédiatement vers l’homme qui fumait. Il n’attendit pas qu’elle parle et lui tendit ses « présents » dont elle s’empara immédiatement. Il savait qu’il ne devait jamais revoir son tabac ni son allume-gaz, et c’est dépité qu’il la regarda commencer à fumer. Lui et les autres durent attendre qu’elle finisse sa cigarette et en allume une seconde pour qu’elle se calme… un peu…

« Merci Vlad…
Je pars chasser »


Elle tourna les talons et se dirigea vers la sortie. Sa garde rapproché lui emboîta le pas mais la femme se retourna vivement une fois arrivée au niveau de l’alcôve qui servait d’entrée à la salle et toisa les humains un moment, avant de prononcer d’une voix sèche et légèrement irritée.

« Je chasse…. Seule… »

Si son visage était calme, son œil unique promettait mille et une souffrance, voir même la mort, à quiconque la suivrait. Une fois l’avertissement donné, elle partit.



Une heure était passé depuis son début de chasse, mais elle n’avait rien trouvée, ce qui ne faisait qu’augmenter la rage qui bouillonnait intérieurement. Machinalement, elle sortit la dernière Malboro qu’elle avait, s’assura qu’il n’y en avait plus, et froissa le paquet dans sa main avant de le jeter dans la rue. Elle allait sortir son briquet lorsqu’un battement d’aile se fit entendre.

*Et merde*, jura-t-elle intérieurement.

Le sphinx, un sourire narquois sur les lèvres, atterrit sur le sol avec autant de douceur que peut avoir une bête traînant plus de cent-cinquante kilos de viande. La Vampire sentit la terre trembler alors que la créature posait ses pattes sur le sol.

« Et bien et bien…
Alors petit Vampire, que dirais-tu de jouer avec moi? »


L’intéressée ne répondit rien et contourna la créature aigle-lion-humain, pestant contre un retard probable et les victimes trop absente. Le rugissement bestiale que poussa son ennemi eut pour seul effet de la faire s’arrêter, jeter un regard en arrière et continuer sa route, au plus grand déplaisir de l’être surnaturelle.

« Comment oses tu, stupide être?!! »

C’en fus trop pour la femme , qui, déjà bien énervée, ne supportait pas qu’on froisse sa fierté.

« ECOUTE MOI BIEN, ESPECE DE TAS DE POIL DECEREBRE!!! »

Le Sphinx fus un instant ébahis par ce changement soudain, mais réagit au quart de tour en entendant les insulte. Il feula et grogna de colère, ce qui n’intimida pas le moins du monde l’inconsciente.

« J’SUIS DEJA ASSEZ SUR LES NERFS COMME CA, ALORS NE VIENT PAS ME CHERCHER, STUPIDE VOLLAILE!!
TU TE CROIS MALIN AVEC TES QUESTIONS A LA CON QUI EMMERDE TOUS LE MONDE?!! »


« TU VAS REGRETTER TES PAROLES, STUPIDE VAMPIRE!! »

Et il chargea, au plus grand plaisir de la combattante, qui se mis sur ses garde, prête à arracher la tête de la « boule de poil ».




« Par les Neufs Enfers…. »

Elle se releva un peu, une main en appuie sur le sol, l’autre sur son ventre, dont la blessure se refermait déjà. Elle grimaça en voyant le sang qui était répandu autour d’elle. Il lui faudrait trouver une proie, et vite, surtout que le soleil allait se lever dans quelques heures.
En tous cas, elle ne s’en était pas trop mal sortit. Juste quelques fractures ouvertes -désormais guéris- et un trou dans le ventre, mais en tous cas, elle avait un trophée! Sans sourciller devant la douleur, elle fouilla sa plaie béante et retira un petit morceau de griffe qui s’était cassé entre deux os et était resté coincé dans sa chaire. Ca plus deux plumes qu’elle avait réussis à arracher au monstre! Et une cicatrice sur le flanc de l’animal lui apprendrait qu’elle était dangereuse, quand bien même elle n’arrivait pas à le battre.
Néanmoins, sa joie fus très largement réfréné lorsqu’elle vit, gisant au beau milieu de la rue, sa dernière cigarette brisée. Elle retint une flopée de juron à grande peine et se résigna à attendre sa guérison totale sans occupation.

Une fois sa dernière entaille guérie, elle se releva, époussetât négligemment sa tenue comme si il ne s’était rien passé et s’apprêta à partir lorsque, du coin de l’œil, elle crus distinguer un mouvement dans les ombres. Une proie… Certainement un vampire, attiré par le sang, ou juste un curieux, mais dans tous les cas, c’était un repas potentiel.
Immédiatement, elle s’accroupit, cherchant à déterminer si l’inconnu lui tournait le dos ou non. Elle sut que c’était un de ses semblable lorsque, la silhouette, se sachant remarquer, commença à fuir. C’est avec un rire sadique qu’elle commença à pourchasser l’insolent qui avait pénétré sur son territoire.



Elle revint chez elle avec une bourse pleine d’or accrochée à la ceinture et suivit d’une vingtaine d’esclave. Si elle s’était bien nourri, la rançon avait été plus maigre qu’elle ne l’espérait, mais bon…
Elle se désintéressa de sa nouvelle main d’œuvre lorsque celle-ci fut prise en charge par les vétérans et alla directement dans l’armurerie pour vérifier rapidement son contenus et reposes ses Deserts Eagles ainsi que ses poignards sur leur support, tandis que ses couteaux de lancers atterrir sur une table basse.
L’astre maudit commençait à pointer son nez, et il lui faudrait aller se coucher, mais ses « songes » de la journée dernière la faisait hésiter. Il lui faudrait essayer d’avoir un sommeil sans rêves et pour ça…

C’est avec un soupir résigné qu’elle alla jusqu’à la salle de bain, où plus exactement la pharmacie des policiers. Là, elle retira une plaquette de somnifères dont elle préleva une pilule qu’elle avala rapidement. Elle hésita un court moment, puis en pris une seconde. De toute façon, ce n’était pas ce genre de chose qui pouvait la tuer.
Même si elle doutait que cette méthode puisse marcher -elle ne dormait pas vraiment, et ne rêvait pas vraiment non plus-, elle essaya de croire qu’elle allait passer une journée tranquille.
Elle donna ses dernières instructions de la nuit puis alla se reposer.

A l’instant même où sa tête toucha le coussin de soie, elle s’endormit instantanément, au grand étonnement de ses gardes du corps qui refermèrent la tombe.


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21. 08. 2009, 13:04

Chapitre 3:


Comme elle s’en doutait, les médicaments n’avaient eu aucun effets sur elle… Aucun positif en fait… Avec une rage impuissante, elle se rendit compte que ses faibles défenses mental ne faisaient que diminuer, laissant ainsi un flot de souvenir précis et continu l’envahir.
Si elle avait pus, elle en aurait hurlé…


C’était un jour de Décembre particulièrement froid. Peut-être était-il rendu ainsi par les sentiments que partageait la vingtaine de jeunes réunis devant la gare, dont les visages exprimaient tous de la peine, voir de la douleur. La guerre, ça ne devait pas être quelque chose d’humain pour qu’on se sente obligé de les arracher à leur famille, quand bien même ce soit pour devenir les précurseurs d’un grand projet révolutionnaire. Il ne savait pas encore à quel point ils avaient raison…
Quelques uns, fébriles, tentaient de rassurer leurs proches, leurs assurant que tout irait bien, sans pourtant y croire eux même. C’était d’ailleurs ce qu’elle était en train de faire.
Elle serra sa petite sœur dans ses bras, la tranquillisant avec quelques paroles et lui promettant de revenir le plus vite possible, lorsqu’elle serait assez forte pour défendre sa famille. Elle se surprit même à sourire et, bien qu’il sonna faux, il rassura la jeune naïve. Cependant, ces parents n’étaient pas aussi crédules, mais que pouvaient-ils faire? Ils lui avait bien proposé de fuir pendant qu’il en était encore temps, de changer de pays, mais elle avait, avec une froideur inhabituelle, démontrée la fiabilité de leurs plan. Même si sa conscience refusait et l’incitait à s’enfuir, elle était prête à y aller, pas par patriotisme, juste par amour pour sa famille…
Elle détourna son regard gris de ses proches, leur tournant le dos par la même occasion, pour les tourner vers le cadran de l’horloge murale de la gare. Elle en profita pour essuyer discrètement les quelques larmes qui commençaient à perler aux coins de ses yeux.

Il était treize heures moins le quart lorsqu’un officier apparu, fraîchement débarqué d’une jeep qui devais l’avoir pris à tout juste quelques rues de là, dans le plus grand hôtel de la ville. Aux galons, ce devait être un Major. Il était suivis d’un jeune sergent.

« Bien le bonjour, mes courageux compatriotes. J’espère que vous savez que c’est un grand honneur que d’être choisis pour participer au projet Ab-1. »

Quelques grognements de désapprobation furent la seule réponse que le militaire reçut. La femme crut même entendre quelqu’un demander dans un murmure pourquoi personne ou presque ne s’était désigné volontaire si leur sort était si envieux.
Malgré tous, le gradé ne quitta pas le sourire qu’il avait abordé depuis le début et invita les « volontaires » à passer les uns après les autres pour montrer leur carte d’identité au jeunot afin que celui ci coche leur nom sur la liste de présence. Ci les futurs sujets le firent, ce fus plus avec réticence qu’autre chose. Le sous-officier prenait les cartes, les lisaient à voix haute, puis cochait sa fiche après avoir rendus les papiers.
Quand vint le tour de la femme, il regarda sa carte d’identité, étonné de voir un nom étranger.

« Xuè Malzot, née en Mars 92, 20 ans donc, Lhassa… »

Il la regarda, étonné.

« Vous êtes Eurasienne? »

« Oui Monsieur. »

« Un problème Sergent? »

« Aucun chef! »

« Alors dépêchez vous! »

La discussion s’arrêta comme elle avait commencé, dans l’indifférence totale.
Au final, sur les cinquante convoqués, ils n’étaient que trente-deux…



Lorsque tous le monde fus passé, on les invita à prendre place dans le train qui avait été réservé. A la grande surprise des sujets, des militaires s’y trouvaient déjà, attendant qu’ils viennent. Si beaucoup trouvèrent ça louche, il ne dirent rien et s’assirent le plus loin des militaires et de la façon la plus regrouper possible. Ils étaient méfiant, et c’était compréhensible vus le regard qu’on leur lançait…

Pour essayer de briser la glace et le malaise ambiant, certains tentèrent de discuter avec leurs voisins ou bien de faire parler des groupes en faisant des jeux, mais rien n’y faisait, aucun n’avait envie de s’amuser, et les « organisateurs » déclarés n’étaient pas eux même d’humeur à faire la fête. Les quatre heures de voyage se passèrent dans un silence et une gène malsaine, augmenté lorsque les volontaires forcés s’aperçurent que les soldats étaient armés de pistolets, même si ils étaient cachés sous les vestes.
La majorité se dirent qu’ils ne reviendrait jamais vivant là où ils allaient. Elle aussi le pensa, et on peut dire qu’ils n’avaient pas tort…


L’arrivée au complexe scientifique militaire fus aussi morne que le voyage. Beaucoup considéraient d’un mauvais œil leur futur prison malgré la tentative de réconfort pitoyable des savants. Les sujets n’y mettaient pas du leur non plus, mais comment leur en vouloir?Tous pressentaient un truc louche derrière tous ça, mais ne pouvait rien y faire. Partir maintenant, ça voudrait dire être abattu dans la seconde où l’on avait fais demi-tour et apporter le déshonneur sur sa famille ainsi que la mort.
Si ils avaient su ce qu‘ils allaient endurer, pas un n’aurait hésité avant de commencer à courir.

Le directeur du centre se présenta devant eux et les mena jusqu’à une salle de conférence, afin de suivre le discours de bienvenue. Peu en écoutèrent la moitié, et encore moins le firent en entier, mais elle le faisait, cherchant les failles et les indices dans ce flot ininterrompu de mot.

« Chers camarades,

Je dois saluer votre courage et votre volonté d’aider notre Nation à remporter la victoire contre tous ceux qui, autrefois alliés, on préféré nous tourner le dos pour aller fricoter avec nos ennemis, dans l’espoir vain d’acquérir ne serait-ce qu’une part hypothétique d’un trésor de guerre inexistant.
Je vous le dis, chers amis, vous êtes notre futur et la personnification de la victoire! Chacun de vous porte en lui un don, une qualité, que, moi et mes équipes, feront tous pour les développer et faire ainsi en sorte que vous soyez assez fort pour renverser nos ennemis!
Je reconnais que certains de nos… entraînements, pourront être éprouvant, mais soyez rassurés; nous vous offrirons tous le repos dont ils vous sera nécessaire afin que vous soyez les plus à même de reprendre l’entraînement. Vous verrez, dans quelques temps, vous serrez devenus plus fort grâce à nous, et vous pourrez partir chez nos ennemis, la fleur au fusil, où vous les aurez en peu de temps détruit et contraint à nous obéir! »


Les yeux de la femme s’écarquillèrent alors qu’elle analysait chacun des mots prononcés, ignorant le reste du discours qui ventait l‘installation et le matériel. Grâce à ses cours de droits, elle savait qu’un mot pouvait révéler bien des choses, et que la moindre hésitation, le moindre changement de ton, pouvait en dire bien plus sur les intentions cachés d’une personne.
Elle resta un moment à réfléchir, puis se présenta mentalement ses hypothèses.

*Voyons… « Courage et volonté »… Pourquoi-a-t-il parlé de courage? Il n’avait pas un ton ironique, mais pourtant, le mot volonté est vraiment déplacé quand on est en fasse de personnes qui n’ont pas eu le choix… Courage… Avec ça, il sous-entend que ce qui est prévus pour nous sera bien plus dur et usant que ce qu’il veut nous faire croire…
Ensuite, « le futur et la personnification de la victoire »… C’est un peu exagéré quand on sait que l’Homme n’est pas parfait. De même, une trentaine de personne fasse à une armée, c’est plus suicidaire pour nous que pour ceux en face… Mmm… Il avait vraiment l’air confiant en affirmant ça… Il ne pense quand même pas faire de nous des hommes-machines style les Powers Rangers?
Et pourquoi a-t-il aussi insisté sur nos qualités? Si quelqu’un est doué en peinture, c’est une bonne chose, mais pour une armée, c’est totalement inutile. Il doit sous-entendre quelque chose d’autres, mais quoi? … Nos capacités physique peut être? Et celles psychiques?
Bon, laissons ça de côté pour l’instant…
Il a hésité avant de prononcer entraînement. C’est sûr, on ne vas pas faire quelque chose comme ça. Qu’est-ce qui peut être aussi éprouvant et dur pour que le mot entraînement ne puisse pas tout à fais coller? Des expérimentations? Et si oui, mécanique ou bien… humaine?
Si ça se trouve, ils vont développer des armes, des combinaisons ou je ne sais quoi, et on vas devoir les tester.
Et cette affirmation qu’on puisse devenir fort rapidement, et surtout cette évocation à la destruction… Non, vraiment, il cache quelque chose de trop louche pour être honnête… Et dire qu’on est pris au piège comme des rats, putain!*


Elle se pris la tête dans les mains et soupira.

*J’aurais vraiment dû accepter l’offre de papa et maman…*

La présentation des membres de chaque groupe scientifique la tira de ses pensées. On leur expliqua qu’il y allait avoir en tous huit groupes de quatre sujets pour chaque équipe et que, ceux qui se révélaient avoir un potentiel élevé seraient pris en charge par le directeur lui même.
La femme secoua la tête, mi-incrédule, mi-dégoûtée. Vraiment, quelque chose n’allait pas…


Et ce sentiment ne la quitta pas lorsqu’on les conduisit jusqu’au loft où devait résider son groupe, le groupe trois, et qu’on leur passa la tenue obligatoire, à savoir un T-shirt et un short long en coton blanc…


~~~ Pourquoi croire en Dieu quand on peut croire en Nous? ~~~

~~~Danse pour moi esclave de la fainéantise!
Ton Zéphyr de hargne n'est tout au plus pour moi qu'une bise.~~~
From Eury-the-cat

Chat femelle # 1 ™

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28. 08. 2009, 12:36

Chapitre 4:



Ils avaient passé trois jours à déambuler dans les locaux aussi impressionnants qu’éclatant, du laboratoire militaire. Trois longs jours à se traîner des chambres jusqu’au salon, du salon jusqu’au réfectoire et ainsi de suite. Et, à part dans les chambres, les soldats étaient partout, veillant à ce que personne n’envisage ne serait-ce qu’un instant de fuir. Contrairement où ils étaient dans le train, ils affichaient visiblement leurs armes, que ce soit un fusil ou un revolver, afin que le message soit clair. De toute façon, aucun des captifs n’avaient envie de tenter une chose aussi désespérer. De un parce que ce serait aussi idiot qu’inutile, en plus, leur famille serait tuée, de deux parce que, au final, ce n’était pas aussi affreux que ce qu’ils avaient envisagés. Pour l’instant, à part traîner dans les locaux, ils n’avaient rien eu d’autres à faire, alors peut être que…

La femme secoua la tête mi-indigné, mi-dégoûté par le comportement de ses camarades. La plupart étaient issus d’un milieu pauvre que l’état capitaliste n’avait pas épargné, mais c’était en même temps les plus proches de la perfection spirituelle car, en renonçant à la richesse, ils avaient continués à suivre la voie du Bouddha… Et la croyance en la bonté possible des êtres humains…
Elle soupira devant tant de naïveté. Par expérience, elle savait que l’Homme était une créature cupide et sans grand intérêt, et ses sentiments étaient renforcés depuis que la Troisième avait débutée. Tous ces morts, toutes ces ruines… Et tous ça pour flatter l’ego de personnes qui se croyaient plus puissantes que les autres… Vraiment, quelles créatures stupides…

Un nouveau soupire traversa ses lèvres alors qu’elle se rendis au bloc trois -sa.. Chambre…- pour aller se reposer. Elle n’avait envie de rien faire, et puis même, il n’y avait rien à faire alors…


La porte s’ouvrit automatiquement alors qu’elle arrivait et, sans sourciller, elle pénétra à l’intérieur et constata, sans surprise, que ses « compagnons de cellules » étaient présents, à savoir une autre femme tout juste majeure et deux hommes à peine plus âgés. Ils avaient un peu parlés le jour de leur arrivée, et elle connaissait leurs noms respectifs; Yuè, Sha et Wu. La première était une orpheline, prise en charge par un monastère très proche de l’état d’esprit du temple Shaolin. Le second était venus de façon volontaire (l’un des très rares) par élan patriotique et le dernier était issus de la classe ouvrière et pensait que rien ne pouvait être pire que le milieu dont il était issu.

« Xuè, te voilà! »

L’intéressé regarda celui qui s’était adressé à elle, Sha et le détailla rapidement du regard. Grand, dans les un mètre quatre-vingt-dix, cheveux et yeux noirs, le gaillard avait un visage qui gardait encore quelques traces de l’enfance. On se demandait comment un jeune homme d’à peine dix-neuf ans avaient bien pu venir de son plein gré. Et pourtant, quand on lui demandait, il se contentait d’éclipser la question en en posant une autre à son tour.
La femme salua les trois « enfants » d’un léger signe de tête avant de s’asseoir à leurs côtés. Aucun de ses camarades ne s’offusqua de son manque de paroles; ils savaient qu’elle n’était pas très bavarde et toujours sur ses gardes depuis qu’ils étaient arrivés ici.
Yuè bondit sur ses pieds, passa rapidement la main dans ses cheveux courts pour les ébouriffer d’avantage et se posta devant son amie, se redressant autant que son mètre soixante-cinq lui permettait, un large sourire éclairant son visage bronzé par de nombreuses années d’entraînements à l’extérieur.

« Hey, Xu, avec les gars on pensait aller embêter la pimbêche du groupe Un, ça te dirait de venir avec nous? »

Avec un grand sourire, l’Eurasienne approuva d’un signe de tête avant de se lever à son tour. La futur victime était la fille d’un homme politique et se targuait de n’être ici que pour faire penser au « bas peuple » que tous le monde participait à la guerre mais que, lorsque les tests commenceraient, elle serait de nouveau chez elle. Ajouté à cela son comportement pédant, et elle s’était mis à dos presque tous les sujets scientifiques, en plus de quelques gardes.
Avec un petit rire de victoire, les quatre du groupe Trois se levèrent, prêt à en faire baver à la petite idiote. Au final, peut être que ça n’était pas si terrible d’avoir été choisis….


La cruelle vérité les frappa à l’aube du quatrième jour, et plus exactement lorsqu’ils furent réveillés en fanfare à cinq heure du matin par des soldats de mauvais poils. Le quatuor n’eut pas le temps de se rendre compte de ce qu’il se passait et ils se retrouvèrent, sans trop savoir comment, dans le couloir, entourés par les militaires qui les poussaient dans le dos afin qu’ils avancent plus vite. Un rapide coup d’œil aux autres chambres leurs apprirent qu’ils n’étaient pas les seuls à avoir eu le droit à un réveil brutal. Considérant que résister serait inutile, ils se laissèrent guider jusqu’au réfectoire où attendait les savants et leur chef.
Les trente-deux personnes étaient là, aucun sujet ne manquait à l’appel, et la riche idiote semblait être offusqué par cela. Furieuse, elle se dirigea vers le directeur, prêt à lui faire savoir le fond de sa pensée, mais celui ci se contenta de répliquer sèchement, l’interrompant par la même occasion.

« Votre père a été démis de ses fonctions hier, vous êtes donc devenu un sujet comme les autres, c’est tous! »

Si la situation n’avait pas été aussi dramatique, les autres en auraient ris. L’ex-importante avait les yeux ronds et sa bouche s’ouvrait et se fermait comme si elle était un poisson hors de l’eau. Pourtant, le ton dur de l’homme et le fais qu’ils aient parlé d’eux comme de rats de laboratoire empêchait tous sentiment de bonheur ou de revanche. A vrai dire, ça sucitait d’avantage la méfiance et un profond sentiment de trahison de la patrie. Mais quelques uns essayaient de rester confiant. Après tous, cette fille n’était pas appréciée, c’était donc normal qu’on ai cherché à la faire taire de façon sèche, non? Mais même ceux qui se disait ça ne pouvait y croire vraiment. Ils voyaient bien où la convocation menait maintenant; un enferment et une absence de liberté digne des pires goulags ou prisons de l’état.


Les groupes de scientifiques allèrent se positionner à proximités de leurs sujets, leur jetant à peine un regard. La femme les observa pourtant, sans s’intéresser au fait qu’ils les snobaient.
L’un de « leurs » savants était petit et rondouillard. En fait, il ressemblait d’avantage à un hamster bourré aux hormones de croissance et à qui on aurait passé des vêtements plutôt qu’à un humain.
Le second était un intello, grand, mince, presque filiforme, et avait un visage sérieux et grave. Cependant, il ne semblait pas être uniquement cela, mais plus… Coléreux peut être?
La dernière, quand à elle, était le modèle typique de la « femme savante modèle ». Les cheveux longs, attachés en queue de cheval, un tailleur gris sous sa blouse et des lunettes carrés, elle aurait pus être sympathique si elle ne méprisait pas autant les désignés et n’avait pas ce petit air suffisant sur le visage.
Et chacun avait un badge situé au niveau du cœur, qu’ils portaient comme un trophée et qui résumait leur noms, leurs fonctions et leurs droits d’accès dans le labo. Ils devaient être au dessus des simples gardes, c’était forcé. Après tous, le pays se targuait de développer une élite, et les militaires n’étaient considérés que comme de la chaire à canon si ils étaient au bas de la hiérarchie.

La femme frissonna en pensant à cela. Si les militaires, pourtant jugés peu important, étaient plus haut placés dans la hiérarchie qu’eux, alors eux, les sujets, de quelle manière étaient-ils considérés? Et surtout, est-ce qu’on les jugeaient encore comme des humains, et non pas de simples bêtes sans âme?
Non pas qu’elle considère les animaux comme des « bêtes sans âmes » (le fais qu’elle se considère comme une animiste était une de ses fiertés secrètes), mais les humains avaient tendance à traiter ces êtres comme de simples objets…
Et si c’était ce qu’ils étaient devenus?


Leur escorte les firent se lever et conduisirent chaque groupe jusqu’à une salle différente. Les portes mécaniques s’ouvrirent, et on les fit entrer. Les gardes avaient resserré leurs armes contre eux…


~~~ Pourquoi croire en Dieu quand on peut croire en Nous? ~~~

~~~Danse pour moi esclave de la fainéantise!
Ton Zéphyr de hargne n'est tout au plus pour moi qu'une bise.~~~
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Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Xue" (28.08.2009, 13:33)