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22. 07. 2009, 15:02

[RP perso] De fil en aiguille...

Introduction

La Cité, la nuit. Un quartier de vampire, pas bien différent des autres. Dans sa demeure, le maître des lieux fulmine...


-Fais chier...

-Que se passe-t-il, Ma Dame? Lui demanda son serviteur, qui lui amenai pour la troisième fois un verre de sang alcoolisé...

-Y'a que je m'emmerde, voilà c'qui y'a! dit-elle en vidant son verre d'un trait.

-Ne pouvez-vous pas attaquer vos voisins, comme à votre habitude?

-Non. Ces feignasses d'agents disent qu'ils sont trop fatigués pour m'accompagner... C'est pas que j'en ai besoin pour battre ces minables, mais eux n'hésiteront pas à se planquer derrière leurs merdes de flics!

-Il faut les comprendre, Ma Dame... Ce sont des humains, ils ne sont pas aussi endurants que vous...

-Oh c'est bon, commence pas à me faire la morale, raclure... Allez, fout le camp.

-Mais...

-T'es sourd ou quoi? Fout le camp, je t'ai dit! Allez! DÉGAGE!!
Elle avait hurlé ces derniers mots. Le serviteur s'exécuta silencieusement, retenant un soupir d'exaspération, et disparût au dehors...

Et voilà que ça recommence. Je me fait chier. Putain. Deux heures que ça dure...
J'observais mon lieu de résidence. C'était une grande et ancienne auberge où je m'étais établie et que j'avais reconfigurée, de sorte qu'elle n'avait plus grand-chose d'une auberge... La chambre du gérant, derrière le comptoir, était désormais la mienne. J'avais reconverti la salle principale en une sorte de salle de réception où je m'entretenais avec mes invités... Quand il y en avait. A l'étage, la plus grande des six chambres était désormais une salle d'arme, dans laquelle j'entreposais toute les armes à deux mains que je trouvait, qu'elle soit de frappe, de hast ou d'autre chose... Ma collection. La plus petite faisait office de chambre pour Veil, mon chef espion, dont les services s'étaient révélés suffisamment bon pour qu'il mérite de vivre loin du danger que pouvait représenter mon quartier pour les humains... Parmi les 4 restante, 3 faisaient office de débarras, et la dernière était inutilisée.
Je me levais et faisait les cents pas. Que faire? Je déteste l'ennui. Bon, en tout cas c'est pas là que je vais trouver de quoi m'occuper... Je sortit alors, dépassa la maison des serviteurs, une veille baraque dépravée mais qui avait le mérite de se situer dans l'enceinte de "mon domaine" et d'être moins sujette à la délinquance que d'autres, pour arriver, au bout de quelques instants, dans le centre ville. Mon quartier. A cette heure-là, il n'était pas particulièrement animé, les humains étant des êtres qui pouvaient et préféraient vivre le jour.
Je marchais au hasard, passant devant des magasins délabrés, des bars mal fréquentés, des maisons closes et autre joyeusetés, quand j'entendis une voix.

-Ma Dame! S'il vous plait!

C'était une vieille humaine, ridée et hideuse, qui m'appelait d'une voix désespérée. Elle s'approcha et s'écroula à mes pieds, avant de s'accrocher à ma jambe droite.

-S'il vous plait, Ma Dame! Des mutants ont emportés mon mari! Je vous en supplie, vengez-le!

Encore? C'était déjà le sixième meurtre d'humain par des mutants en 2 jours... Si ça continue, dans une semaine j'en aurai encore perdu 18... Ou plus? Bref, trop de toute façon, c'est trop. Je me foutais bien pas mal de cette histoire de vengeance, mais des humains c'est toujours utile... Tant que tu les protèges, ils construisent pour toi, se battent pour toi et même te donnent quelquefois l'un des leurs à bouffer, en plus de leur dons du sang... Et en plus je me faisais chier. Deux raisons pour m'y mettre.

-Ouais c'est bon j'ai compris, maintenant lâche-moi vieille carne! dis-je en secouant ma jambe, la faisant tomber à la renverse. Puis je claquais des doigts, et Veil paru à mes côtés.

-T'as entendu? Tu me les trouves, et vite. Si demain je sais pas où ils sont, t'ira planter ta tente dehors...
Il acquiesça et disparût. La vieille me regardait avec les larmes aux yeux.

-Oh, merci merci merci! Soyez bénie, Ma Dame!

Je tournais les talons et repartit chez moi sans répondre. J'allais tromper mon ennui, enrayer une menace pour mon quartier et faire croire aux humains qui l'habitait que j'agissais de manière totalement désintéressée... Elle est pas belle la vie?
J'ai arrêté de jouer...


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23. 07. 2009, 19:20

Je rentrais chez moi. Pas la peine de continuer à tourner en rond, je me couchais. A mon réveil, Veil m'attendais dans la salle principale.

-Alors? Dépêche.
-Ils sont 5, dans les bas-fonds, Ma Dame. Quand j'ai cessé de les suivre, ils se dirigeaient vers un hôpital désaffecté.

Les bas fond. Une partie de mon quartier laissée à l'abandon, dans laquelle les rares humains qui avaient déclenchés ma colère et avaient réussi à survivre se réfugiaient, vu que je ne prenais jamais le temps d'aller là-bas.

-Bien. T'aura un toit au dessus de toi pour quelque temps encore.

Bon, pas la peine de traîner. Le temps de prendre ma barre de fer et j'étais partie.
En traversant mon quartier, je pus voir que de nombreux humains s'arrêtaient à ma vue, et se mettaient à parler entre eux. Je percevais des murmures du genre :
-Elle va tuer les mutants!
ou
-On est sauvés!

Pfff. Bande d'imbécile heureux.
Je décidai de les ignorer et de continuer mon chemin. Au bout d'environ une demi-heure de marche, j'atteignis une barrière de barbelés. C'est moi qui l'avait faite installer pour ne pas que la vermine pénètre dans la partie "saine" (façon de parler, bien sûr). Ça ne marchait apparemment pas aussi bien que je l'aurai voulu...
Bref. Veil avait parlé d'un hôpital, et il n'y en avait qu'un à ma connaissance là-bas. Je m'y rendit donc.
En chemin, je voyais des formes disparaître dans l'ombre; sans doute ces types qui m'avaient foutue en rogne et s'étaient planqués ici. Mais j'avais pas le temps de m'en occuper. Pour l'instant.

Une fois rendue, je ne trouvais pas de mutants, mais d'énormes empreintes imprimées dans la poussière indiquaient qu'ils étaient bien là avant. J'entrepris donc de suivre la piste et, au bout de quelques minutes, j'entendis un cri qui venait de la gauche, endroit où bifurquaient les empreintes. Inconsciemment, je pressais le pas, et arrivait devant une cour, où des mutants (ils étaient effectivement cinq : deux mastodontes et trois arachnopodes) essayaient d'attraper ce que je pris d'abord pour une fillette, mais qui se révéla être adulte -jeune, mais adulte-; une vampire, même.
C'était elle qui poussait ces cris. Pourquoi ne se défendait-elle pas? Elle avait pourtant un fusil dans les mains, mais elle ne faisait que courir, sauter et esquiver en criant. Tandis que je m'interrogeai, elle tourna soudainement et je pus apercevoir, l'espace d'un instant, pourquoi elle ne se servait pas de son arme. C'est sûr que quand le canon est séparé du reste du fusil, ça marche moins bien.
Bon, que faire? L'aider, ou la laisser se faire bouffer? D'un côté, j'avais tout mon temps, et je me fichais bien pas mal de ce qui pouvait lui arriver. D'un autre côté, elle pourrait toujours servir de diversion, ou de repas (mais pour moi cette fois). Et puis, ses cris me cassaient vraiment trop les oreilles... Bon, c'est décidé, je l'ai... Non, je tue les mutants avant qu'ils ne la tuent, nuance.

Je mis mit à courir, puis je me jetais sur un des arachnopodes, qui couina, surpris. Il était à présent à terre, et je le rouais de coups. Un mastodonte arriva derrière moi; par chance, ces bestioles beuglent systématiquement avant d'attaquer, ce qui me permit d'esquiver aisément en roulant sur le côté, laissant l'arachnopode reçevoir le coup à ma place, ce qui eu pour effet de broyer sa carapace et de le laisser se vider de son sang. Il ne me laissa pas le temps de me relever et essaya de me transpercer avec ses grandes griffes; cependant, il me suffisait de ma décaler très légèrement sur le côté pour éviter les coups des cet être pataud. Je finis par lui envoyer mon pied en pleine tête, le faisant tituber et me laissant tout le loisir de me relever. J'observais rapidement la situation : en face de moi, le mastodonte, qui recouvrait son équilibre; derrière lui, son confrère et, à ma gauche, un arachnopode. Le dernier et la petite avaient disparus.
J'attrapais ma barre de fer.

-Venez les petits, je vous attends...

Ils ne se firent pas prier. Le mastodonte le plus proche de moi tenta de m'attraper à deux "mains", sans doute dans l'espoir de me broyer; je fis un bond en arrière pour éviter l'attaque, mais l'arachnopode en profita, et sa patte me transperça l'épaule gauche. Pas de bol pour lui, j'avais justement choisi une arme qui pouvait s'utiliser à une main en cas de problèmes, et en plus j'étais droitière. Je commençai à le matraquer; ma barre rebondissait souvent sur sa carapace, me je parvenais parfois, par hasard à frapper à des endroits plus mous lui arrachant par là-même des couinements de douleur, ce qui finit par le faire lâcher prise; juste à temps pour m'écarter et ne pas recevoir l'attaque conjointe des deux mastodontes. Tsss. Un mutant n'avait aucune chance face à moi, mais leur nombre leur donnait un avantage sur moi. Mais bon, un peu de challenge ne fait pas de mal, n'est-ce pas?
Avant tout, il fallait éliminer l'arachnopode. Il n'était pas difficile de deviner que son rôle était d'immobiliser la proie du groupe pour laisser aux mastodontes le loisir de la tuer. Une technique étonnamment élaborée pour des créatures aussi stupides. Mais ce n'était pas le moment de s'émerveiller.
L'arachnopode chargea à nouveau, mais je l'attendais et je lui transperçai la gorge avant qu'il ne m'atteigne; certes, mon armes n'étaient pas prévue pour ça, mais ça a le mérite de marcher.
Restait les mastodontes. Eux, au moins, étaient dépourvus de protection et seraient facile à blesser, mais il était plus endurants et frappaient plus fort.
Leur grande taille me donnait cependant un avantage : ils se gênaient mutuellement.
Soudain, l'un d'eux frappa vers ma tête, mais j'eus le réflexe de parer; je poussai pour ne pas que le coup m'atteigne, et lui en faisait autant. Je n'arrivais pas à croire qu'il résiste aussi facilement; ça m'énervait et je sentais l'adrénaline monter. Un grand craquement se fit entendre, suivit d'un hurlement. Il avait un bras brisé. J'en profitais pour frapper de toute mes forces sur sa nuque; il s'écroula, me laissant le champ libre pour le deuxième qui, au final, ne m'avait pas vraiment posé de problèmes jusqu'ici. Ses réflexes ridicules, couplés à la perte de son compagnon, me permirent d'en finir rapidement avec lui.
C'était fini. Je frottais mon épaule -une cicatrice de plus...- tout en contemplant les cadavres. Soudain, je réalisai qu'il en manquait un. Je l'avais déjà remarqué, mais, dans mon excitation, je l'avais oublié. Heureusement, les traces étaient facile à suivre. Elle me menèrent dans une impasse, où l'arachnopode avait coincée la petite. Sans réfléchir, je lui jetais ma barre de fer, pour attirer son attention; j'étais vraiment en veine cette nuit, car elle se glissa entre deux morceaux de la carapace au niveau du cou. Il s'écroula en poussant un hurlement guttural.
La fillette, enfin en apparence, me regarda quelques instants, interloquées.

-Oh, merci merci merci! Vous m'avez sauvée la vie, un peu plus et il me bouffait!

Laisser un mutant m'échapper aussi facilement, même en plein combat, m'avait coupé l'appétit. Je ne la boufferais donc pas pour l'instant.
Je me mit à la détailler. Elle était petite, guère plus d'un mètre cinquante, et frêle. Son visage était fin, ses yeux violets; elle était coiffée d'un béret, et portait un débardeur blanc et un pantalon noir, tout deux tâchés. Seuls ses canines montraient qu'elle était bel et bien vampire, tant elle paraissait chétive et innocente.

-Qu'est-ce que tu foutais là?


Elle parût surprise. Elle hésita, cherchant ses mots. Le genre de choses qui a le don de m'énerver.

-Eh bien, euh, en fait, c'est à dire que, vous voyez...

-Putain, mais arrête de tourner autour du pot! Crache le morceau!

-J'étais poursuivie par ces bestioles. Elle commençait à se reprendre.

-J'ai vu ça, oui. Ce que je veux savoir, c'est ce que tu foutais sur MON quartier!

-Mais, c'est là que je vis!

L'annonce eu l'effet d'un coup de poing à l'estomac. De quelle droit squattait-elle ici?! Je me sentais bouillir, mais je me retenais; je voulais savoir la suite.
-Et de quel droit tu squatte ici?

-Ben, c'est ici que vivent les parias de votre quartier, et vu que vous ne venez jamais et que j'ai pas mon propre quartier, je me suis permise de...

- Rien à battre!! J'ai pas le souvenir de t'avoir autorisée à t'installer!

-Ca fait déjà deux mois que je suis là sans vous déranger!


Putain, elle marquait un point là. Je me foutais tellement de cette partie de mon quartier que le Maître des Ténèbres aurait pu s'y installer sans que je m'en aperçoive.

-Pfff... Et tu veux me faire croire que tu as réussi à te défendre pendant tout ce temps, taillée comme tu es?

-Parfaitement! Elle était maintenant assez enthousiaste.

-Je me sers très bien des armes à feu. J'ai simplement été prise au dépourvu quand ces mutants m'ont attaquée et que l'unique arme que je transportais à rendu l'âme sous le coup d'un mastodonte.

-Unique arme?

-Oui bien sûr, j'en ai d'autres. J'ai mon atelier, dans lequel je répare ou modifie ce que je trouve. Vous voulez que je vous montre?
J'ai arrêté de jouer...


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24. 07. 2009, 22:53

-Alors? Vous voulez ou pas?

La proposition m'avait surprise, si bien que je n'avais pas répondu.

-Bah, de toute façon j'ai rien de mieux à faire. Allez, j'te suis.
Mais qu'est-ce que je fout? Je la connaissais pas, donc la logique -ma logique- aurait voulu que je lui oppose un refus cinglant... Mais bon, c'est fait c'est fait.

-Au fait, moi c'est Mina!


-Mini? Ça te correspond bien...

Fallait bien que je rattrape le coup d'une manière ou d'une autre, non?

-Mais non, pas Mini, Mina!

-Oui, j'ai compris, Mini!

-Mais enfin! Puisque je vous dit que c'est Mina!

-C'est bon, pas la peine de t'énerver, jt'ai déjà dit que j'avais compris : Mini!
Elle fit la moue boudeuse d'un enfant qui fait semblant d'être contrarié. Elle avait compris, on dirait. Fallait pas s'attendre à avoir le dernier mot avec moi, non plus!
Elle reprit assez vite son sourire.

-Et vous?

-Quoi?

-Comment vous vous appelez?

-Pourquoi je te le dirais?

-Ben, je vous ai dit le mien, alors...

-'Pas le souvenir de te l'avoir demandé...
Elle sourit encore plus.

-Vous voulez toujours avoir le dernier mot, pas vrai?
J'esquissais un sourire. Mais c'est quoi cette gamine? Je suis en train de m'attendrir, là!

-Pfff... Anya.

-Hein?

-Mon nom. C'est Anya.
Elle me regardait, l'air interrogateur.

-Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis?

-Cherche pas à comprendre.
Elle ne répondit pas, elle avait l'air satisfaite. J'allais bien m'amuser avec cette gamine.

-On est rendues!
Pendant que j'étais perdue dans mes pensées, on étaient arrivées à un vieux garage. A l'intérieur, quelques bagnoles auxquelles il manquait des pièces, un atelier de soudure, un râtelier d'arme qui ne contenait que des armes à feu et, dans la pièce qui était le bureau du patron quand le garage en était encore un, un lit de fortune, fait d'une couverture usée jetée sur une grande caisse en bois.
La petite se dirigea vers le râtelier et commença à prendre plusieurs des armes qui s'y trouvaient.

-Tu fais quoi au juste?

-Ben, je m'équipe. Pour vous aider.
Je ne comprenais pas de quoi elle voulait parler.

-M'aider? M'aider à quoi?

-Vous plaisantez? Les mutants! C'est bien pour les chasser que vous êtes venue, non?

-Je plaisante pas, c'est toi qui divague. Je viens de me les faire!

-Vous voulez dire que vous n'êtes pas au courant? Y'en a une bonne vingtaine encore... Et d'après ce que j'ai vu, ils ont un chef... Enfin, un meneur.
Là, c'était le pompon. Il en restait tout un tas, alors que Veil m'avait dis qu'il n'y en avait que cinq... Il va se prendre une claque à mon retour, celui-là!

-Non, c'est pas ce que mes renseignements m'indiquaient. Mon chef espion m'avait dis cinq.

-A mon avis, c'est parce que cinq, c'est déjà beaucoup par rapport au zéro qu'il devrait y avoir... Je comprends qu'il ait pu se tromper et penser qu'ils étaient tous là...

-Mouais... Il aura quand même droit à une claque. Dis-voir, il a une drôle de gueule ton fusil à pompe là...

-Oh ça, c'est parce que je l'ai modifié pour faciliter le rechargement. J'ai fait en sorte qu'il puisse accueillir un chargeur plutôt que des balles une par une; les chargeurs je les fabriques moi-même, on les met là et...

-Holà, pas la peine de me dire tout ça, moi je m'en fout... Je te demande pourquoi il est comme ça, tu me répond que tu l'as modifié pour faciliter le rechargement. Le reste, jm'en fout.

-D'accord d'accord...
J'avais l'impression qu'elle commençait à cerner ma personnalité. Tant mieux pour elle.

-Bon, c'est bon, t'es prête? On va pouvoir y aller?
J'ai arrêté de jouer...


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Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Kalfa" (24.07.2009, 23:03)


4

25. 07. 2009, 19:50

-Alors?
-Oui, c'est bon, j'arrive!

Elle s'était bien équipée : fusil à pompe, fusil de sniper, berettas, chargeurs en quantité... Taillée comme elle était, ça devait au moins être aussi lourd qu'elle... Bref.
Une idée m'effleura l'esprit au moment ou nous nous apprêtions à partir.

-Y'a que des carcasses ici ou y'a des bagnoles qui fonctionnent dans le lot?
-Oui, celle-ci!

Elle désignait un vieille voiture, de taille moyenne, à peine cabossée, et qui était autrefois verte à en juger par les quelques traces de peintures qui subsistaient sur la carrosserie rouillée.

-Nickel. Prend le volant!
-Euh... D'accord!

Elle alla prendre des clés dans l'ancien comptoir, s'installa à la place conducteur tandis que je m'asseyais à ses côtés. Elle mit le contact, le moteur ronfla.
Si j'avais su...
On est sorties du garage et on a foncées droit dans le mur d'en face. Le choc n'avait pas été trop violent, de sortes que nous n'étions pas blessées. Je le regardais, tandis qu'elle gardait les mains crispées sur le volant, avant de lui coller une grande claque à l'arrière de la tête, qui fit voler son béret.

-Aieuh!
-Débile! T'aurais pu nous tuer en prenant plus de vitesse! On conduit pas quand on en est pas capable!
-Mais je pensais que j'y arriverais cette fois!
-Quand tu ne réussis pas quelque chose, ne réessaie pas si tu fait prendre des risques à quelqu'un!

Je sortais de la carcasse fumante en pestant; elle sortit aussi en vitesse.

-Je suis désolée!
-Oh c'est bon. Ferme-là et amène-moi à ces mutants.

Elle n'insista pas et commença à marcher. Au bout d'un moment, elle grimpa les marches d'un escalier extérieur pour arriver sur le toit d'un bâtiment.

-Là.

Elle désignait une rue du doigt. Deux mutants, des arachnoides, étaient en train de se disputer un cadavre.
Elle prit son fusil de sniper et me regarda, comme si elle attendait une autorisation.

-Ben vas-y. Que je voie si tu vise aussi bien que tu conduit...

Elle ne répliqua pas et s'agenouilla, collant son oeil à la lunette. Elle retint son souffle, puis tira. La détonation retentit comme un coup de tonnerre dans le silence des environs, suivie de très près par le hurlement de mort d'un mutant. L'autre eut un sursaut, puis commença à s'agiter et à se diriger vers nous avant qu'elle ne presse à nouveau la gachette. Plus d'arachnoides.

-Pas mal. Je ne savais pas que ton machin pouvait transpercer une carapace d'arachnoide...

-Uniquement les jeunes. J'ai dû tirer dans les espaces qui séparaient les différentes plaques.
-Minute. Je veux bien croire que tu ais pus le faire avec le premier, quand ils ne bougeaient quasiment pas tout les deux, mais pour le deuxième? T'es en train de me dire que tu as réussi à viser un point aussi petit sur une cible en mouvement?
-Oui. Je m'entraîne depuis que je suis toute petite.

Un bon tireur. C'est pas plus mal, ça m'aurait dérangé qu'elle m'aligne en voulant me couvrir...

-Bon. On continue, miss tireur d'élite de poche?

J'ai arrêté de jouer...


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5

26. 07. 2009, 22:48

Elle sourit. Elle avait visiblement pigée que je ne faisais que la taquiner.

-C'est marrant.
-Quoi donc?
-Vous la jouez brute, mais vous savez jouer avec les mots pour dire ce que vous voulez tout en gardant une image associable et antipathique. Je suis impressionnée.
-T'es quoi au juste? Tireuse, ou psy?
-Tireuse et mécano, il me semble. A moins que je n'ai un talent caché...
-Ok pour tireuse, mais un mécano ça sait conduire normalement...
-Et vous trouvez toujours le moyen pour glisser une vacherie ou plusieurs pendant une conversation. Je ne peux pas prétendre pouvoir en faire autant!
-T'inquiète, je te formerais.

Elle éclata de rire, et je fit de même. C'est sur cette touche de bonne humeur que nous continuâmes à traquer les mutants. Cela s'avéra relativement facile, la petite connaissant approximativement leur emplacement; quant à leur élimination, ils n'avaient pour la plupart pas le temps de nous atteindre, et les rares qui y parvenaient ne s'attendaient pas à me voir. Ça allait très vite, et en moins de trois quarts-d'heure, nous les avions tous abattus; tous, sauf leur meneur, que nous ne tardâmes pas à localiser. Il était étonnant qu'il ne soit pas accompagné de sous-fifre, comme c'était le cas la plupart du temps pour les meneurs, même primitifs.
De là où nous étions, -le toit d'un vieux bâtiment, comme pour la plupart du temps-, nous pouvions l'observer à loisir.
C'était un mastodonte. Un énorme mastodonte, au moins deux fois plus large et haut que les autres membres de son espèce, et qui avait visiblement la peau dure, très dure... Il était, par chance, dans une grande cours dégagée et nous tournait le dos.

-Bon. Celui-là, tu l'auras pas comme ça. Je vais aller au combat; essaie de ne pas me toucher, même si je sais que tu vise largement assez bien pour ça on est jamais à l'abri d'un accident. Et surtout, évite de t'approcher, parce qu'un coup et t'es dans les vapes. Compris?

Elle acquiesça d'un signe de tête et épaula son fusil tandis que je descendais du bâtiment et me postais juste assez loin de lui pour qu'il ne me sente pas.

-Maintenant!

Le fusil de sniper émit aussitôt une détonation, arrachant à la bestiole un hurlement plus teinté de surprise que de douleur, tandis que chargeait, ma barra dans les mains. Sa réaction ne se fit pas attendre, et il se retourna violemment en donnant un grand coup de griffe latéral que j'évitais in-extrémis en me jettant à terre. Un second tir du fusil de sniper me permit de me relever; cependant, il était rapide, surtout pour sa carrure, et habile, de sorte que je ne parvenais pas à placer de coups qui puisse se révéler efficace. Il semblait cependant me considérer comme une menace plus importante que les tirs qui s'enchainaient, car il n'y prêtait plus attention maintenant. Ça s'annonçait mal. Cela dura un moment; il frappait, et j'esquivais en donnant des coups visiblement inutiles; parfois, les tirs cessaient avant de reprendre, signe que Mina avait changée de chargeur. Et ce qui devait arriver arriva : les tirs cessèrent pour de bon, elle n'avait plus de munitions. Et vu la rage que l'autre mettait dans ses coups, il s'épuiserait bien après moi... Là, ça craignait vraiment. Je décidai au final de tenter le tout pour le tout et d'encaisser un de ces coups, qui me fit une belle entaille au flanc droit, pour lui montrer ce que donnait un des miens; il le reçut en pleine tête mais, là où un de ses congèneres aurait eu la tête broyée, il survécut; il grogna, certes, il avait visiblement pas apprécié du tout, mais là j'était vraiment dans la mouise. D'un revers de la "main", il m'envoya voler quelques metres plus loin et se précipita sur moi tandis que j'étais à terre. Merde, c'était fini alors?

Une détonation assourdissante se fit entendre, suivie de près par le hurlement du mastodonte, qui m'aurait presque fait saigner des oreilles tant il était puissant. Ce dernier s'écroula, laissant apparaître Mina, le canon de son fusil à pompe encore fumant; elle avait tiré à bout portant.

-A mon tour de vous sauver la mise, on dirait!
-Je t'avais dit de ne pas t'approcher...
-Eh bien, je l'ai fait quand même.
-Ouais, et merci bien! Tu vois, des fois désobéir ça peut être salvateur!

Elle se mit à rire pendant que je me relevais et m'approchai du cadavre du monstre.

-Saloperie, pas vrai?
-Oui, effectivement. Je me demandais si on l'aurait avant que le jour ne se lève...
-Tu l'as dit. Eh, c'est quoi ça?

J'avais remarqué quelque chose dans son dos. C'était une marque au fer rouge, représentant un crâne transpercé par deux épées avec une garde étrange, légèrement ondulée.

-Je ne sais pas, je n'ai jamais rien vu de tel... Mais ça me fait penser à une marque qu'un maître apposerai sur ses esclaves.

-Ça pourrait bien être ça, en effet. Je vais ramener ça à Veil, et il trouvera bien d'où ça vient...

Je pris le tesson que je portait à la ceinture et entreprit de découper la marque. C'était pas facile, c'était même carrément chiant, mais au bout d'un long moment d'efforts, je finit par réussir.
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

6

27. 07. 2009, 23:14

Bon, on pouvait pas dire que c'était bien découpé, c'est pas trop mon domaine... Et puis j'aimerais vous y voir, avec un simple tesson, tiens! Mais au moins, j'aurais pas à faire venir Veil ici, ni à me trimballer le cadavre...

-Bon, on rentre?
-Oui. Quand est-ce que je vous reverrais?
-Hein?
-Quand est-ce que vous reviendrez me voir?
-Attend, me dit pas que t'as l'intention de passer une nuit de plus dans ce coin pourri?
-Ben... C'est là que je vit... Et puis c'est sans danger maintenant, y'a plus de mutants...
-Et ça te dirais pas que je t'héberge?
-Vous feriez ça?
-Bah ouais. Non seulement tu m'a aidée à trouver les mutants qui restaient, mais en plus tu m'as sauvée les miches... C'est suffisant, non?

Elle eu un sourire radieux... Pour changer. C'est spontané chez elle, le sourire, ou quoi?
Bref. Le retour fut rapide, puisque nous filions directement sans nous arrêter (sauf pour le pique-nique, bien sûr... De toute façon, si ils vivaient là, c'est que je les aimais pas. Même si je me souvenais pas pourquoi).
La traversée du quartier fut tranquille, étant donné l'heure tardive, mais il y avait toujours quelques badauds éveillés pour m'acclamer d'être revenue victorieuse. A l'auberge, Veil m'attendait.

-Bienvenue chez vous, Ma Dame. Ne vous voyant pas revenir, je commençais à craindre que les mutants aient bougés et que vous ayez été forcée de les rechercher... Mais je vois que vous êtes accompagnée. Puis-je savoir de qui il s'agit?
-Bon, on va commencer par le début...

Le bruit de la claque résonna dans la pièce. Je n'avais pas frappé très fort, mais Veil étant un humain, il a dû la sentir passer...

-Voilà, ça c'est fait.
-Me serais-je trompé dans leur emplacement?
-Non.
-Mais alors, où me suis-je trompé?
-Leur nombre. Y'en avait une bonne vingtaine de plus, et c'est elle, Mina, qui m'a aidée à les buter. Mais tu a deux circonstances atténuantes : la première, c'est que 5 c'est déjà beaucoup; la deuxième, c'est que j'ai encore besoin de toi.
Je jetais le morceau de peau sur la table.
-Tu me trouve ce que c'est que ce symbole. Va la plus vite possible, même si contrairement à d'habitude c'est quelque chose que je veux VRAIMENT savoir et donc que tu n'as pas de limite de temps... Mais je te rappelle que je ne suis pas connue pour ma patience.

J'emmenais Mina en haut, lui montrant la seule chambre inocupée.

-Ça te convient ça?
Elle regardait la chambre avec des yeux écarquillés.
-Bien sûr! Je n'ai jamais eu l'occasion de dormir dans une pièce aussi grande!
-Tant mieux, parce que ça m'aurait fait chier de devoir ranger les autres... Sur ce, je vais me coucher.
-Dites, heu...
-Quoi?
-Ça ne vous dérange vraiment pas de m'héberger?
-Pfff, vas te coucher, tu pose des questions cons quand t'es fatiguée...

Je descendais avant qu'elle n'ai pu me répondre et entrait dans ma chambre. Connaissant Veil, il aurait fait de son mieux pour aller le plus vite possible même si je ne le lui avait pas demandé. Si ça se trouve, demain il aura trouvé d'ailleurs. Bah, on verra bien!
J'ai arrêté de jouer...


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7

29. 07. 2009, 23:29

A mon réveil, je fus surprise de trouver Mina déjà réveillée; elle me dit qu'elle dormait toujours très peu. Bah, à sa guise.
Veil était là aussi.

-T'as du nouveau?
-Oui, en effet, Ma Dame. Ce symbole est l'emblème de Fryd, un Capteur d'esprit qui vit également dans la citée. Mes renseignements indiquent qu'il entraîne des mutants au combat, à la fois pour son bon plaisir mais aussi pour se débarrasser des gêneurs. Cependant, je ne sais pas trop pourquoi il les a envoyés chez vous; vous n'avez jamais eu le moindre lien, qu'il soit commercial ou autre, même par l'intermédiaire d'autres personnes. Vous n'êtes d'ailleurs pas la seule dans ce cas; de nombreux cas du même genre se sont produits dans la cité. Si vous le souhaitez, je peux mener l'enquête...
-Pas la peine, je vais lui demander moi-même pourquoi il fout le bordel. Tu viens Mini?

Elle acquiesça. Veil me communiqua l'adresse de ce Fryd, et nous nous mîmes en route. Son quartier était assez éloigné du mien, ce qui expliquait pourquoi je ne l'avais encore jamais frappé. Fallait un début à tout...
Le trajet fut sans encombre, mais au sein de la cité, ce n'était pas tellement étonnant. Fallait être vraiment con pour attaquer tout ce qui bougeait; les vampires les plus puissants se baladaient à loisir un peu partout, et de toute façon, quand on en a dans le ventre, on attaque quelqu'un quand il est chez lui.
Une fois arrivées, ce que nous vîmes... Ne correspondait pas du tout à un quartier de vampire. Là où on trouvait d'habitude poste de police, agence de protection, maison close, agence d'emploi et autres bâtiments vitaux pour un vampire, ne se trouvait qu'un tas de ruine fumante.

-Putain, mais qu'est-ce qui s'est passé ici?

-Je ne sais pas, c'est comme si... Il y avait eu une attaque massive de ce quartier. Avec des armes lourdes; elles doivent dater de la troisième. J'ai du mal à croire qu'on ait pu avoir recours à de telles armes sans que personne ne s'en aperçoive.

Je restai pensive. Elle avait raison; de armes capables de faire des dégâts pareils, ça s'entendait... Quoi que, j'habitai suffisamment loin pour ne pas l'entendre, mais tout de même...
Je perçus soudain un cri, un grand cri plein de rage, de colère et d'envie de tuer.

-Raaaaahhhh!!! Parle parle parle PAAAAAARLE! BÂTARD! J'vais te crever! Parle! Parle j'te dis!

Je jetais un regard à Mina. Même pas besoin de se parler, on était d'accord : on allait voir d'où ça venait.
Il ne fut pas difficile de retrouver l'origine de ce cri; c'était un capteur d'esprit, occupé à tabasser un humain au milieu de décombres. Quand il nous vit, il jeta l'humain en lui intimant l'ordre de ne pas bouger (même si, vu son état, ça risquai pas) et s'approcha de nous. Il bouillait.

-Qui et pourquoi. Vite.
-Ta gueule et vas te faire voir. Ok?
-Je ne plaisante pas. Si vous tenez à survivre, répondez.
-Vampire et paumés. Content?
-La vérité.
-Femme vampire et totalement paumées. Alors?
-Alors je crois que vous me tapez sur les nerfs.
-Et moi je crois que ce type s'en est déjà chargé. Qu'est-ce qu'il t'a fait, au juste?
-Répondez-moi et je consentirai peut-être à vous répondre.
-Ah, dommage, t'aurais dit "Répondez-moi et je vous répondrai", ça aurait marché, mais là vu qu'il y a une chance qu'on se fasse avoir, nan, pas question.
-Vous êtes bien arrogante... Et votre amie bien muette. Eh bien, disons que si vous consentez enfin à me dire ce que vous êtes venues foutre là, je vous direz ce qui me pousse à m'en prendre à cet humain.
-Ok, deal. Moi c'est Anya et elle Mini.
-Mina.
-Ouais, Mini, bien ce que je dit. Me coupe pas, tu veux? Donc je disais qu'un certain Fryd a lâché ses mutants sur mon quartier et que j'ai pas apprecié. Ça te va comme ça?
-Hum, je vois. Eh bien, Fryd, c'est moi. Il se trouve que j'élevais des mutants de combat, en effet. Cependant, des humains, menés par un vampire que je ne connais pas ont détruit mon quartier, et l'enclos des mutants par la même occasion. Pour le moment, j'essaie de faire cracher à cet humain ce qu'il sait.

Je haussai un sourcil. Faire parler un humain? Trop facile. Je jettais un oeil au dit humain, qui gémissait encore des coups de ce Fryd. Il allait passer un sale moment...
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

8

31. 07. 2009, 16:06

-Et la touche finale...

Crac. L'humain hurla, puis se mit à gémir en regardant sa main gauche, entièrement retournée sur le dessus de son bras, et avec les doigts dans le même état.

-Bon, on passe à la droite ou tu vas parler?
-Je... Je... Je...

La douleur combinée au spectacle de sa main le faisait bégayer. Dommage, j'étais pas du genre patiente, et j'attrapai sa main encore valide.

-NON! Je vais parler! Je vais parler!

Sa voix était implorante et entrecoupée de sanglots. Comme c'est touchant... Saloperie d'humain.

-Eh bien, dépêche-toi alors...
-Ce sont les... Les Ouroboros qui nous ont envoyés. C'est un des leurs qui a mené l'attaque, je ... Je n'en sait pas plus, je le jure!
-C'est bien vrai, ça? Tu ne sait pas pourquoi ils vous ont envoyés?
-Non! Ils nous avaient promis de nous débarrasser du joug des vampires si on le faisait... De nous laisser partir loin, là où il n'y en avait pas!
-Ah, ben c'est dommage pour toi ça...

Son regard s'emplit de terreur quand il compris ce que je voulait faire, mais il n'eut pas le temps de réagir; d'un geste rapide, je lui avais brisé la nuque.
Je me tournai vers notre nouvel "ami".

-Tu sais qui c'est, toi, ces "Ouroboros"?

-Vaguement. C'est une organisation de vampires fêlés du bocal qui veulent faire disparaître les humains et les autres vampires pour de bon... Ils n'étaient pas très dangereux jusque-là, mais... quand je vois l'état dans lequel ils ont mis mon quartier, je me dis qu'il faudrait peut-être les prendre au sérieux maintenant.

-D'ailleurs, pourquoi ton quartier et pas un autre?

-Je ne vois qu'une seule raison. Il y a peu de temps encore, j'ai ruiné pas mal de vampires en organisant des combats de mutants et en pariant sur les bons -et en truquant un peu les combats, bien sûr-. Certains devaient faire partie de leurs membres, et ils m'auront donc choisis pour tester leur nouvelle puissance.
Il parlait comme si c'était l'évidence même.

-Ah ouais. Pas de bol, hein? Bon, tu sais où les trouver sinon?

-En quoi cela vous intéresserait-il?

-Hum. C'est vrai qu'à la base j'étais venue pour te casser la gueule, mais vu que c'est pas de ta faute, faut casser la gueule au fautif, non?
J'avais prononcé ces dernières paroles sur un ton faussement innocent. Je commençais à m'amuser de cette conversation...

-Je vois. Eh bien, je sais où trouver l'un de leurs membres les plus récent. C'est un absorbeur, et il traîne souvent dans les bars de la cité. J'ai même remarqué qu'il suivait un emploi du temps précis.

-Bon, eh ben on va aller le voir pour lui faire cracher où sont ses copains... Tu viens aussi ou t'as les jetons?
En gros, "tu viens ou tu viens?"

Il se mit à réfléchir. Je profitai de cette pause pour l'observer plus attentivement.
Il était un peu plus petit que moi, mais il restait bien plus grand que Mina; il semblait solide, mais comptait apparemment plus sur son agilité que sa force. Ses cheveux étaient blanc avec des reflets bleutés, ses yeux bleus clair et son teint pâle; il portait une chemise à manche courte blanche, ouverte, ainsi qu'un pantalon bleu marine. Enfin, il arborait un collier semblable à un éclat de glace. Il portait décidément bien son nom, et si j'étais pas un vampire j'aurai presque froid en le regardant.
Il finit par répondre.

-Je n'y vois aucun inconvénient, puisque j'ai maintenant une dent contre les Ouroboros; j'aimerais simplement, avant que l'on se mette en route, vérifier si mon armurerie est intacte. J'étais parti voir des amis à moi, et, étant sûr de ne rien craindre, je n'ai pas pris d'armes; cela m'embêterait de devoir m'en procurer d'autres, qui de plus se révéleraient être de bien moindre qualité que les miennes.
-Ben va voir hein...

Nous partîmes, et nous arrivâmes bientôt à un bâtiment sobre, mais solide, qui présentait des fissures et des impacts mais qui tenait encore debout. Il y entra, et en ressortit quelque temps après. Il était maintenant équipé d'une série de couteaux de lancer, de deux dagues étranges à la lame sinueuse -j'avais déjà entendu parler de ces trucs... Des Kriss, je crois-, mais aussi d'une sorte de sabre, très fin, à la garde et à la poignée bleues, et très beau, le genre d'arme simple mais magnifique. Si cette arme était aussi mortelle que belle, je n'aimerai pas être en face, vraiment. Il semblait plus serein avec ses armes, et il reprit la parole.

-Bon, et si nous partions?
J'ai arrêté de jouer...


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9

01. 08. 2009, 23:18

-Ouais, on te suit. Il est où exactement?
Il se mit à marcher tout en parlant.
-Dans un bar qui porte le nom de "Felicis". Ne me demandez pas d'où vient ce nom, je ne le sais et je n'en ai cure.
-Tu sais, on s'en fout bien pas mal aussi...

Je ne connaissais pas ce bar. Mais en même temps, je connaissais même pas ceux de mon quartier... C'est pas le genre de choses qui m'intéressent, ces endroits confinés qui puent l'alcool et le shit, remplis de personnes shootées/bourrées/attardées (Parfois cumulable). Non, rien ne valait une bonne taverne des temps anciens, avec plein de place, plein de monde moins recommandable les uns que les autres, et toujours une bonne raison de déclencher une bagarre... J'en avais pas trouvé depuis bien longtemps, d'ailleurs... Les bonnes choses se perdent, décidément.
La voix de Fryd vint me troubler dans mes réflexions philosophiques.

- Nous y somme. A en juger par les gorilles devant l'entrée, il n'a pas failli à son emploi du temps habituel...

Devant l'entrée, en effet, se trouvait deux murs vivants, enfin vampires, d'au moins 2 mètres de haut, et ils ne laissaient personne rentrer, sauf certains qui présentaient ce qui devait être une invitation ou un truc du genre. Ça promettait d'être fun.

-Et donc? On peut se permettre de leur casser la gueule en public ou faut se la jouer fine?
-Si nous faisons trop de bruit, il se rendra sûrement compte de notre présence et filera à l'anglaise. Il faudra donc se "la jouer fine", comme vous dites.
-Oh fait chier.
Je pris un air faussement compatissant avant de continuer.
-Ben écoute mon vieux, désolée mais va falloir te démerder, parce que la discrétion c'est pas mon fort, et les flingues de la petite s'entendent bien. C'est con hein?
-En effet. Dans ce cas, je pense qu'il vaudrait mieux mettre la discrétion de côté et s'en remettre à votre efficacité au combat pour lui mettre la main dessus avant qu'il ne nous fausse compagnie.

-J'aime mieux ça! Bouge pas, je m'en occupe...

Je m'approchai de l'entrée innocemment, comme si je n'avais pas vu les gardes. L'un d'entre eux m'interpella.

-Eh, minute ma grande! (Comique, j'étais plus petite que lui...) C'est fermé tant que le maître Ulquor est ici, sauf pour ceux disposant d'une invitation.

Je le regardais avec un air de gamine déçue.
-Oh, je vous assure que je n'étais pas au courant! S'il vous plait, vous ne pourriez pas faire une exception? Mes amis m'attendent...
-Me prend pas pour un con, t'es mauvaises pour jouer la comédie...

J'avais repris mon air habituel.
-T'as tout à fait raison, abruti...

Avant même qu'il n'ait pu réagir, je lui envoyais mon poing dans la mâchoire (j'aurais volontiers visé son nez, mais c'était un peu trop haut pour moi).
Aussitôt, je pu entendre Fryd, qui était resté un peu en retrait, bondir sur le deuxième, tandis que les coups de feu commençaient à pleuvoir -trop nombreux pour venir de l'un des fusils de Mina, c'était sûrement ses berettas...-. Autour de nous, les humains se mirent à hurler et à courir pour s'éloigner de l'altercation, tandis que je tabassai la montagne de muscle avec qui j'avais causée, et ce avec une facilité décevante... Même pas besoin de sortir mon arme, il se retrouva très vite au sol, agonisant, avec des trucs cassés (je savais pas quoi, j'avais juste entendu "Crac" à plusieurs reprise) tandis que Fryd retirait la lame de son arme du ventre de son adversaire avant de l'essuyer rapidement sur les vêtements de ce dernier, et que Mina rangeait ses berettas, sans prêter attention aux cadavres des policiers venus en renfort qu'elle avait abattus.
Fryd se précipita à l'intérieur du bar, et en ressortit rapidement en tenant un des ses kriss sous la gorge d'un de ces vampires pétés de fric qui comptent sur les autres pour les défendre.
Le type en question, qui était un peu plus petit que Fryd, se la jouait gentleman : smoking queue-de-pie, chaussures cirées (avec toute la crasse qu'il y a dans cette citée, faut vraiment être con...) haut de forme, canne à pommeau, monocle, favoris, moustache taillée au poil près; bref l'idéal pour montrer à tout le monde qu'on est une tarlouze qui ne sait même pas par quel côté se tient une épée...

-Eh bien, mon cher Ulquor, tu voulais nous fausser compagnie?
-Fryd! Vas mourir, chien galeux! Sais-tu quelle est la somme que j'ai perdue la semaine dernière à cause de tes combats de mutants truqués tant que possible?
-Quelque chose comme un million de LOL, non? Allons, n'essaie pas de me faire croire que cette peccadille te manque... Ce n'est pas cela, en tout cas, qui t'a fait changer d'emploi du temps...
-Bien sûr que si! J'ai du revendre ma seconde propriété pour combler le trou que cela à crée dans mes finances!
Il commençait à m'énerver à chouiner, lui...
-Oh, pauvre chou... C'est pas pour t'écouter te plaindre qu'on est venus. Et si tu nous disais plutôt où sont tes copains de secte?
-Notre bien aimé Clan n'est pas une secte, insolente! Et ne t'imagine pas que je vais te dire quoi que ce soit! Qui est-tu, d'abord?

Je lui envoyais mon poing en pleine figure. Il faisait la bonne taille, lui, alors autant en profiter, non?

-Quand je pose une question, je veux une réponse, pas une autre question. D'accord? Donc. J'attends toujours.
-Va au diable! Tu n'arriveras pas à me faire parler!
Mina s'approcha alors et pris la parole, l'air impassible, comme si elle bavardait de la pluie et du beau temps :
-Dites, c'est un vampire, oui? Donc, si je lui tire dans la jambe, il se régénérera, non? Et ce peu importe l'arme que j'utilise, que ce soit mon beretta ou mon fusil à pompe...

Il blanchit dans l'instant qui suivit. J'ai une mauvaise influence sur cette petite... C'est génial.

-C'est bon! C'est bon! Je vais parler, mais retenez-la!
Oh, pas drôle, il abdiquait déjà. Même pas le temps de le torturer un chouïa...
-Ben bouge-toi le cul alors. On a pas que ça à faire...
Il prit un papier dans sa poche et nous le tendit. Il s'agissait d'un plan.
-Ça indique où est le Q.G. J'ai... j'ai une mauvaise mémoire, alors on m'a fait un plan. Prenez-le et laissez-moi tranquille!
D'un regard, je me mettais d'accord avec les deux autres.
-T'inquiète, tu seras plus tranquille que jamais...

La lame perça sa gorge avant qu'il n'ait compris le sous-entendu, et il s'écroula dans un gargouillis franchement rigolo. Maintenant, la nuit était pas très loin de se finir, et il fallait trouver un abri pour la journée. Ça tombe bien, y'avais plus personne dans le bar... Ni dans le quartier d'ailleurs. Enfin presque. En tout cas pas dans le coin.
J'ai arrêté de jouer...


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10

02. 08. 2009, 19:00

Je marchais calmement, mon manteau d'hermine brodé d'or flottant gracieusement au vent. Les humains et même les vampires m'acclamaient à mon passage. Je finis par arriver à la demeure du Maître des Ténèbres, qui me remit en personne la couronne du premier...

Je me levais en sursaut. Putain mais c'était quoi ce rêve à la con? Moi, avec un manteau de NOBLE? Et bien coiffée en plus! Décidément, mon cerveau à le don de créer des songes tordus...

Je m'assis sur le comptoir. Fryd était toujours allongé sur une table, bien qu'il fût réveillé, et Mina était assise dans un coin, en train d'entretenir ses armes. Vu comme elles brillaient, d'ailleurs, ça faisait un moment qu'elle était debout, d'ailleurs...

-Réveillée?
-Tu vois bien.
-En effet. Vous ronflez, très chère.
-Ah. Ben écoute, je dormais à ce moment-là, donc je m'en suis pas rendue compte... Bon, si on cassait la croûte et qu'on partait?
-Pourquoi pas.
-Bonne idée.

Quelques humains trainaient dans la rue, poussés par une curiosité morbide envers les cadavres qu'on avait laissés là. Un chacun. Ils n'eurent même pas le temps de crier.
Nous commençâmes à examiner le plan.

-Mouais, ça a pas l'air très loin d'ici...
-C'est vrai. Mais vous pensez pas qu'on aurait dû le laisser en vie?
A ces mots, nous avions cessés d'observer le plan et nous la regardions, stupéfaits; elle avait de la compassion ou quoi?
-Ben oui. Si le plan est faux, on pourra pas se venger, puisqu'il est déjà mort...
Pas con. Je commençais à sourire.
-Et si il est vrai? On aurait eu l'air con à le laisser en vie!
-Mais non enfin. Si il s'avérait que le plan était vrai alors que nous l'avions laissé en vie, ses alliés l'accuseraient de trahison et voudraient le tuer; donc on pourra lui épargner ça en le tuant nous-mêmes...

Décidément, plus ça va, plus j'adore cette petite. Nous nous mîmes en route vers le bâtiment indiqué par le plan, qui se situait à une dizaine de minutes à pieds d'ici. Le bâtiment en question était une caserne, et des gardes faisaient leur ronde autour. Enfin, ils étaient CENSÉS faire leur ronde, mais à la place ils pionçaient dans leurs guérite. Il fut donc très facile d'y entrer.
A l'intérieur, cela ne ressemblait pas tellement à une caserne. Nous étions dans un long et étroit couloir. Au fond, une porte. Derrière nous, la sortie. Une porte sur le flanc gauche, puis à droite, à gauche encore et à nouveau à droite. Cette dernière était ouverte, et de la lumière provenait de la pièce.
Je laissai Fryd s'approcher discrètement et jeter un coup d'oeil à l'intérieur. Il nous fit signe de venir.
La pièce était dépourvue de meuble. Elle était même complètement vide. A l'exception d'une chose...
Un Seigneur des bêtes était pendu là, en plein milieu de la pièce. Il était en piteux état, si bien que la pendaison n'est peut-être même pas la cause de la mort... Étrange.

-On dirait qu'il y a personne dans cette pièce. Faudrait vérifier les autres.

Après quelque instants, nous avions visités les trois pièces "du côté" restante. Y'avait plus que la porte du fond...

-Eh bien, vous en avez mis du temps. Nous vous attendions...
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

11

03. 08. 2009, 01:35

C'était une femme, sans doute une absorbeuse (cheveux trop sombres pour une capteuse, trop de classe pour une reine des bêtes, pas assez de tatouages pour une cultiste). Elle était vêtue d'une longue robe noire, fendue sur le côté. Ses yeux noirs eux aussi brillaient de malice... Et de fanatisme.
A ses côtés, deux armoires à glace en costard-cravate,matraque à la ceinture, ak à la main.
Un vrai cliché...

-Vous pensiez vraiment pouvoir passer inaperçu? L'endroit est truffé de caméras de surveillance, et nous avons des espions un peu partout. En plus, vous avez passé la nuit à l'endroit même où vous avez liquidé un de nos membres. Ce n'est pas très malin...
-Et alors? Tu vas pas bouder parce que j'ai tué ton copain, non?
-Mon "copain"?
Elle gloussa.
-Soyons sérieux. Cette poule mouillée n'était bon qu'à nous financer, voyons... Mais ce n'est pas important. Puis-je savoir ce qui vous amène?
-A votre avis? Votre attaque sur mon quartier.
-Notre attaque? Très cher, je ne vous connais même pas, et cela vaut pour tout les autres membres...
-Inutile de me prendre pour un imbécile, mon amie. Quand on envoie des humains, on s'assure qu'ils soient capables de ne pas se faire prendre... Ou de ne pas parler.
Sa candeur fit aussitôt place à une grande dureté.
-Je vois. Eh bien, nous savions de source sûre que vous truquiez les combats de mutants que vous organisiez, et cela ne nous à pas plu. C'est donc pour cela que nous vous avons choisi pour tester notre nouvelle puissance... Qui nous a été accordée par les dieux pour purifier la Terre des humains et des vampires!
-Pas de puissance divine ici... Ce n'était rien d'autres que des explosifs. Et des lances roquettes. Rien de stupéfiant. Vous avez dû trouver un dépôt de la Troisième, tout simplement.
Elle explosa de colère.
-BLASPHÈME! C'EST INTOLÉRABLE! TUEZ-LES!!!

Les gardes ne se firent pas prier et commencèrent aussitôt à tirer. Fryd et Mina, restés un peu en arrière, se jetèrent dans la pièce la plus proche; pour ma part, ayant pénétrée plus en avant dans la pièce de la tarée, je dû courir pour les rejoindre. Par chance, les gardes partageaient visiblement le fanatisme de leur cheftaine, et la colère décroissait sérieusement la précision de leur tir, mais, malgré tout, ils me percèrent l'épaule gauche. Bordel, pourquoi toujours CETTE épaule-là? Fait chier, merde!

Même après que nous ayons disparus de leur champs de vision, ils continuèrent à tirer. Sont cons ou quoi? Et donc, ce qui devait arriver arriva : ils durent recharger. C'était le moment.
Je sortais en trombe, prête à frapper, mais l'un d'eux m'accueillit avec un énorme marteau de guerre, manquant de m'écraser le crâne. Mais d'où il sortait ça, l'enfoiré? Pire encore, l'autre avait presque fini de recharger... Ni une ni deux, je retournais dans la pièce où se trouvaient toujours Fryd et Mina. Ils entrèrent en même temps, et celui avec le ak commença à nous canarder, pendant que l'autre faisait des grands moulinets avec son truc, comme si c'était qu'un jouet. Pas d'autre choix que d'esquiver les coups du bourrin en essayant de rester dans l'axe, que l'autre puisse pas nous aligner... Mina, elle, était plus à l'aise dans l'esquive des tirs, et trouvait même le temps de tirer entre deux roulades. Invariablement, ils finirent tout deux par vider leurs chargeurs, et Fryd en profita pour foncer vers le gunner, qui jeta son ak et tira sa matraque et un couteau de sa botte, pendant que je protégeai Mina de l'autre, le temps qu'elle recharge, en parant et repoussant ses coups, et en le frappant dès que possible pour que son attention reste sur moi.

Mina finit par recommencer à tirer, et le bourrin de service se prit une rafale dans le bide, le forçant à reculer et à stopper ses assauts quelques instant; j'en profitai pour lui fendre le crâne. Fryd, de son côté, n'avait toujours pas tué son adversaire. Il esquivait et tailladait dans le même geste, prenait tout le temps d'assurer son geste, évitait les points vitaux, provoquait son adversaire à outrance... Il s'amusait. Au bout de quelques minutes, il fut lassé de ce ballet sanglant et acheva son adversaire en lui plantant la lame de son arme dans le menton, la laissant ressortir en haut de sa tête, avant de l'essuyer délicatement sur les vêtements de sa victime, comme à son habitude.

Restait l'autre siphonnée du bocal. Elle nous accueillit avec des tirs d'un petit revolver de poche, que j'encaissais sans problèmes, vu qu'elle n'avait même pas pris la peine de viser la tête ou le coeur; c'est pas trois petite balles tirées d'un flingue pas plus puissant qu'un lance-pierre (avec l'élastique bien tendu, j'avoue) qui vont me tuer... Je lui collai une grande baffe dans la gueule et lui arrachait son joujou des mains, avant de la saisir à la gorge et de la soulever à ma hauteur, tandis que ses pieds battaient dans le vide. J'étais pas contente du tout...

-Et maintenant, parle!
Elle ne réagit pas et se contenta de me regarder avec un regard qui ferait froid dans le dos... à un bébé congelé.
-T'es sourde ou quoi? Parle!
-Euh... Tu ne lui a pas posé de questions...
A ces mots, ma colère s'envola d'un coup, et je regardais Mina, incrédule.
-Ah, tu te décide ENFIN à arrêter de me vouvoyer! Pas trop tôt!
-Euh oui, mais si tu veux une réponse, faut lui poser une question...
-Pas con. Bon, la garce, tu vas nous dire où sont vos armes.
-Nous n'avons pas d'armes...
-Hein? Parle plus fort, j'entends rien!
-Normal, tu l'étrangle trop pour qu'elle puisse parler correctement...
-Ah, merde.
Je desserrais un peu mon étreinte, sans la lâcher pour autant.
-Bon, alors, où sont vous armes?
-Nous n'avons pas d'armes!
-Te fout pas de moi, j'aime pas ça!
Fryd me tapota sur l'épaule au moment où je m'apprêtais à lui envoyer une autre baffe.
-Puis-je?
Je poussai un soupir, puis lui tendit d'une main d'un air déçue, comme si c'était une bouteille qu'on cédait à regrets, ou un truc du genre.
-Tiens, cadeau.
Il la prit par la gorge également, mais, malgré la différence de taille entre Fryd et moi, elle ne touchait toujours pas le sol...
-Merci. Très chère apôtre, auriez-vous l'amabilité de nous dévoiler l'emplacement du sanctuaire où vous conservez votre don des dieux?
Ah ouais, pas con comme méthode!
-Peuh! Les hérétiques que vous êtes ne méritent même pas de poser leurs yeux sur une telle merveille!

Elle gémit tandis que Fryd lui broyait le bras. Imbécile, faut commencer par la main... Il avait plein de choses à apprendre, le pauvre! Néanmoins, je le laissai faire. Elle n'avait pas l'air d'aimer ça, mais elle avait pas l'air décidée à parler non plus. Mina finit par intervenir.

-Je peux essayer?
-Toi? dis-je, étonnée. Et tu veux faire quoi au juste?
Elle prit son fusil à pompe dans ses mains.
-Eh, doucement, va pas nous la tuer!
-T'inquiète. Tu veux bien la poser contre le mur, Fryd?
Il s'exécuta, et Mina approcha le canon de son arme de sa tempe.
-Allez-y, tuez-moi! Je rejoindrai mon Dieu, et sa colère pleuvra sur vous!
Mina ne réagit pas et plaça le canon juste à côté de son oreille, avant de tirer dans le mur; le hurlement de douleur de l'absorbeuse couvrit presque la détonation.
-Le tympan est une chose très sensible, et un fusil à pompe ça fait du bruit. En plus, les vampires ont l'ouïe plus développée que le commun des mortels... Et son tympan à elle ne devrait pas tarder à se régénérer, puisque vu l'odeur de sang qu'elle dégage, elle doit en être gorgée. Juste un petit moment...

A l'instant où l'autre, sonnée, paraissait recouvrer ses esprits, Mina fit feu à nouveau, lui arrachant un second hurlement. Ce petit manège dura un moment, Fryd la scarifiant de temps à autre, pendant que Mina rechargeait. Au bout d'une heure environ, elle nous supplia.
-Assez... Je vais parler... Arrêtez... Pitié...
-Eh ben on se bouge ma grande!
J'étais soulagée, c'était marrant de la voir brailler comme ça mais c'est très vite lassant...
J'ai arrêté de jouer...


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Ce message a été modifié 3 fois, dernière modification par "Kalfa" (03.08.2009, 19:08)


12

04. 08. 2009, 00:08

-Nous avons investis de notre présence sacrée une ancienne base militaire dans le désert...
Nous avons découverts un tunnel qui y menait, permettant de ne pas prendre trop de risques...

-Eh ben dis-nous où il est... Et vite.
-Ici, dans mon quartier... Sous l'hôpital... Dans la cave, le passage n'est pas caché, mais l'accès à la cave est interdit...
-C'est bien. Gentil chienchien!
Je me tournais vers les autres.
-Bon, qui c'est qui la tue?
Même pas besoin de réponse, on en avait tous envie. J'éclatai une caisse qui trainait là et ramassait trois échardes de tailles différentes. Un truc que m'avait suggéré Veil pour ce genre de situations...
-Celui qui à la plus courte gagne.
Mina en prit une, puis Fryd fit de même.
Et c'est lui qui gagne. Zut, raté.
Il prit son arme, et trancha la jugulaire de notre "pauvre" (façon de parler, en fait c'est bien fait pour sa gueule) victime, d'un grand geste, souple, élégant et rapide, si rapide que seules quelques gouttes de sang eurent le temps de se déposer sur la lame, qu'il essuya sur les vêtements du nouveau cadavre... Pour changer.

-Bon, on y va?
-Tout à fait.
-J'te suit.

Coup de bol, l'hôpital était à deux pas. A l'intérieur, en effet, il y avait des gardes. Humains. Pas de quoi en faire un plat... Deux trois coups et hop, plus personne!
En effet, une fois à la cave, une grande porte de fer trônait en plein milieu. Je l'ouvrait : un tunnel.
Ben c'est pas la sécurité qui les étouffes...
Nous nous mîmes en route. Le tunnel était long; bien qu'il soit rectiligne, on en voyait pas le bout. Ça promettait d'être ennuyeux à souhait...
Mina brisa le silence.

-Au fait, avec toutes les cicatrices que tu as sur les épaules, comment se fait-il que tu n'en ai aucune sur le visage? C'est bizarre quand même...

-J'avoue être curieux à ce sujet également.
Tiens, Fryd qui s'incruste.
Je pris un air exagérément sérieux.
-C'est pourtant évident... En tant que vampires, on peut se prendre à peu près n'importe quoi dans la gueule et y survivre, tant qu'on a du sang. Mais si on se prend un truc dans le coeur ou dans la tête, ben bye-bye la non-vie... Donc je fait tout pour pas que des armes tranchantes, perçantes ou autres saloperies touchent à ma tête. Tout simplement.
-Logique, en effet.

En temps normal, j'aurai même pas répondu à ce genre de questions, mais bon, je me faisait chier, alors...
Nous continuâmes à bavarder de choses sans intérêt de ce genre, jusqu'à apercevoir -enfin- la sortie.
Et ce que nous vîmes était véritablement impressionnant...
Nous étions sur une plateforme métallique surélevée, de sorte que nous puissions voir tout ce qui se passait en dessous.

La base fourmillait d'activité. Ils étaient des milliers d'humains à s'agiter, transportant du matériel, réparant des véhicules, fabriquant des armes selon des plans trouvés là... Et une bonne centaine de vampires étaient là pour les surveiller. Mais le plus impressionnant, c'était le matériel... Des missiles, des tonnes et des tonnes de missiles, des caisses de grenades, des caisses de C4, de dynamites et autres joyeusetés explosives.
Y'avait de quoi faire péter toute la cité...

-Bon. Et on fait quoi maintenant?
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

13

05. 08. 2009, 01:25

Nous nous étions retirés dans le tunnel, afin de ne pas pourvoir être vu trop facilement.

-Alors? On fait quoi?
-Que proposez-vous?
Je le regardai en haussant un sourcil. Ça paraît évident, enfin...
-Hum. Oubliez ce que j'ai dit. Vous avez une idée, demoiselle?
-Mon nom, c'est Mina, et si tu m'appelle encore "demoiselle", je te colle un bastos dans les dents.

Je détournai mon regard de Fryd. Mina qui s'énerve? Fallait voir ça!
Ah non, elle souriait toujours, guillerette. Merde. Tant pis.

-Oh, toutes mes excuses en ce cas, Mina.
Pfff, il est sympa mais sa façon de parler, mielleuse au point d'en être dégoulinante est chiante parfois...
-Oui, j'ai une idée. On n'aurait aucune chance en menant un assaut de front, donc il faudrait s'infiltrer...
-S'infiltrer? C'pas drôle ça... T'es sûre qu'on peut pas foncer dans le tas?
-Jusqu'au coeur de la base. La plupart des bases de la troisième était dotée d'un système d'autodestruction...
A moitié dans la lune à cause de l'ennui que m'inspirait la situation, je m'éveillai soudain.
-Hein? Autodestruction? Ça veut dire qu'on va tout faire péter?
Elle me fit un grand sourire.
-Exactement. Je savais que ça te plairait...
-Génial! T'es d'accord Fryd? Ouais? Cool! Quand est-ce qu'on part?
J'avais débitée ces paroles à toute vitesse, ne laissant même pas le temps à Fryd de réagir; en fait, je lui demandais pas vraiment son avis, c'était juste pour la forme...
-Ils ont l'air de s'ennuyer ferme et de ne pas s'attendre a avoir de la visite; à mon avis, on peut y aller tout de suite...

Aussitôt dit, aussitôt fait. Nous descendîmes l'escalier métallique le plus discrètement possible (j'voudrais vous y voir, avec des chaussures de sécurité!) et nous ne fûmes pas repérés, par chance sans doute; puis nous commençâmes à nous glisser de caisse en caisse. Les gardes ne nous avaient toujours pas repérés; soit ils ne s'attendaient vraiment pas à ce qu'il y ai des intrus, et ne faisait donc pas attention, soit il y avait autre chose... J'aimais pas ça.
Plus nous nous rapprochions, plus mon pressentiment gagnais en intensité. Une fois parvenus à l'intérieur, Mina se référa aux plans accrochés sur les murs pour nous conduire au centre de la base... Étrange. Je n'en pouvais plus, il y avait quelque chose qui clochait, c'était OBLIGÉ. A un moment où nous aurions dû tourner à gauche, j'entraînai le groupe vers la droite, jusqu'à une pièce visiblement vide et fermait la porte derrière nous.
Mina s'indigna.

-Qu'est-ce qui te prends? On y était pre...
Je lui coupais la parole.
-Ta gueule.
-Mais pou...
-Chut!
L'oreille collée à la porte, j'écoutais, tendue. Des bruits de pas et des voix étouffées me parvinrent.
-...tout droit dans le piège... aucune chance... sujets expérience... regretterons être nés...
Je le savais. Je remerciais le ciel de m'avoir fait naître en tant que Reine des bêtes, me donnant la violence, mais aussi l'instinct tout deux propres au règne animal.
Je poussai un soupir de soulagement et me laissa glisser au sol, dos à la porte, les yeux clos.

-Tu peux me dire ce qui t'as pris au juste?!
Je rouvrit les yeux et lui lança un regard inquisiteur.
-Moins fort. Ou on y passe tous.
Elle se calma.
-Désolée... Qu'est-ce qui s'est passé?
-C'était un piège. Et on a foncé dedans tête baissée.
-Hein? Mais comment tu as su?
Elle était perplexe. Je détournai un peu le regard, ne sachant pas trop si ma réponse allait être prise au sérieux.
-D'instinct. Ça puait l'embrouille, c'était trop facile...
-Eh ben là tu m'impressionne... Et maintenant?
-Maintenant on a un peu de temps avant qu'ils ne s'aperçoivent qu'on s'est pas fait avoir. Faut trouver le moyen de sauver notre peau, et si possible de leur faire sauter la gueule par la même occasion...

Je me relevais et écoutais de nouveau. Pas un bruit. J'entrouvrit la porte. Toujours rien. Je fit signe aux autres et sortit la première.
Nous partîmes dans la direction opposée à celle ou le piège nous aurait menés. Pour l'instant, plus que la sauvegarde de la citée par la destruction de cette base, c'était le besoin de trouver quelqu'un pour me passer les nerfs qui m'occupait l'esprit. J'étais en rogne, et il fallait que je tue. Au détour d'un couloir, des bruits de pas se firent entendre. Voilà ma victime...
Faisant signe aux autres de s'arrêter, je me collais contre le mur, attendant qu'il arrive. Il marchait d'un pas tranquille, sans se soucier le moins du monde d'une éventuelle présence ennemie. Au moment où il tournait, je le saisis et lui plaqua aussitôt ma main sur la bouche pour l'empêcher de crier. Fryd esquissa un geste vers son arme, un sourire malsain sur les lèvres, mais je lui jetait un regard qui, bien que je le voulais simplement sévère, était plein d'une envie de tuer difficilement contenue. Il baissa la main, il avait compris. Celui-là était à MOI.
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

14

05. 08. 2009, 21:46

Lui bloquant les bras de ma main encore libre, je décidai de détailler plus attentivement mon nouveau jouet.
Il portait un casque, des lunettes de protection, et un morceau de tissu lui allait du menton jusqu'au dessus du nez; impossible de voir son visage. Il portait également un gilet pare-balle en kevlar ainsi qu'un pantalon militaire. Rien de bien remarquable. Mina le fouilla en vitesse, lui ôta ses armes et alla les déposer plus loin.

-Fais-nous donc voir ton joli minois, toi...

Lui lâchant les bras, sachant pertinemment que je ne courrais désormais plus aucun risque par cette entreprise, je lui arrachai son masque avant de lui enlever son casque et ses lunettes. Ah, tiens, ce n'était pas il, mais elle.
Qu'importe. Tous égaux face à la mort.
Mais elle pouvait tout de même se révéler utile...

-Bien. Je vais enlever ma main. Si tu n'en profite pas pour crier et que tu nous dis ce qui se trame, tu pourra partir. D'accord?


Elle ne réagit pas. Je fit mine de bouger ma main, et elle prit aussitôt une grande inspiration; la peste... Sans doute mon envie de tuer presque palpable qui l'aurait prévenue qu'elle ne s'en tirerait pas quoi qu'il se passe...
Je replaçai ma main et serrai plus fort cette fois, lui compressant la mâchoire. Elle n'émit aucun son, mais je sentais bien qu'elle n'appréciait pas... Tant mieux. Je me penchais vers elle et lui chuchotait à l'oreille.
-Eh bien, on a envie de faire des coups fourrés? C'est pas bien ça... Eh bien je suis désolée, mais je crois que tu ne vas pas apprécier la suite...
Je plantais mes crocs dans sa gorge. J'apprécie la saveur suave du sang vampirique pendant quelques instants, avant de laisser tomber ma proie par terre comme un vulgaire pantin. J'aurais volontiers fait durer le plaisir, mais la situation ne s'y prêtait pas... Et l'essentiel était fait : j'étais calmée...
Nous continuâmes dans la même direction, sans croiser personne cette fois, et nous finîmes par arriver dans une grande pièce, pleine d'écrans, qui affichaient divers endroit de la base. Le centre de contrôle. Sur le plus grand des écrans, nous vîmes un groupe de commando pirate, dont celui qui était visiblement le chef, à en juger la manière dont les autres tremblaient en le regardant, tempêtait. Mina regarda rapidement les boutons d'une machine que se trouvait là et en pressa un; aussitôt, nous entendîmes ce qu'il disait, ou plutôt hurlait...

-Mais COMMENT ont-il pu nous échapper?! Ces imbéciles auraient dû foncer tout droit dans cette salle, les analyses psychologiques indiquent clairement qu'ils ne peuvent pas s'être doutés de quoi que ce soit!
Analyses psychologiques? Depuis combien de temps ces types nous observaient-ils?
-Imaginez un instant qu'ils parviennent à partir et préviennent les Grands de la cité! Notre sainte tâche nous pourrait être menée à bien,par notre faute! Et pour cela, nous subirons le courroux divin! Trouvez-les, vite!
Mina pressa un autre bouton et un rideau de fer s'abattit devant l'unique sortie de la pièce où ils se trouvaient. Ils ne nous embêteraient pas comme ça...
-Que?!? Ils on investit le centre de contrôle! Malédiction!
Bien fait pour eux.

-Bravo Mina. Tu peux déclencher l'autodestruction?
-Juste une seconde... Voilà, c'est ça.
Elle pressa encore un autre bouton. Aussitôt, sur un des écrans s'afficha un compte à rebours. 00:00.
-Euh, c'est normal que ça indique 0?
-Oui, ce n'est pas encore lancé. Il faut d'abord que j'indique une durée... A ton avis, il nous faudra combien de temps pour sortir d'ici?
Je réfléchis un moment.
-Je dirai 5 minutes. Mais, attend une seconde. Le tunnel avait une porte. Tu peux y accéder?
-Euh oui, ça doit être ce bouton-là... pourquoi?
-Pour s'assurer qu'on soit les seuls à s'en sortir. Tu peux mettre un compte à rebours dans sa fermeture?
-Euh, non. Mais je peux débloquer les commandes de sécurité qui permettent de la manipuler depuis l'intérieur du tunnel.
-C'est pas tout à fait ce que j'espérai, mais ça fera l'affaire. Lance-le compte à rebours, met-le à 6 minutes. Au cas-où...
Elle pianota un instant sur les divers boutons, et au moment où les secondes commencèrent à s'écouler, tira sur dans la machine.
-Par précaution. Et maintenant, on court, parce que ça va faire un joli feu d'artifice!!

J'ignorais de quoi elle parlait, mais je n'en avais pas besoin pour suivre son conseil...
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

15

06. 08. 2009, 23:02

Une voix féminine, un brin mécanique, sortait des hauts-parleur accrochés un peu partout sur les murs :
-Autodestruction enclenchée, veuillez évacuer la base ou la désactiver. Explosion dans 6 minutes.
A mon avis, ils pencheraient plutôt pour la deuxième option, ce qui nous permettrait d'en avoir moins sur les talons...

Nous courions sans relâche. Au détour d'un couloir, nous croisâmes un groupe de soldats. Nous ne nous sommes mêmes pas arrêtés et on a foncé dans le tas sans se soucier de leurs armes. Après notre passage, ils étaient à terre. Nous finîmes par atteindre la sortie. Le plus dur restait à faire. Ici, pas d'espace exigu, nous étions en plein air, et tout un tas de vampires étaient là pour nous accueillir.
-Explosion dans 5 minutes.
Les humains couraient en tout sens, créant une véritable fusion générale. Fallait en profiter...
Nous faufilant parmi ces êtres fragiles et stupides, nous échappions en partie à la vigilance des gardes, qui, de plus, était mise à mal par l'explosion imminente. Et quand certains parvenaient tout de même à nous dénicher, les humains prenaient les tirs à notre place.

-Explosion dans 2 minutes.
Ça nous avait pris plus de temps que prévu...
En bas de l'escalier, un vampire, plus baraqué que les autres, empêchait les humains et les vampires les plus couards de monter.
-Pas de panique! Nous maîtrisons la situation, l'autodestruction sera désactivée sous peu!
La cohue ne cessait pas pour autant. L'un des vampires y participant hurla :
-C'est aussi ce qu'on nous a dit quand on a su qu'il y avait des intrus! Et pourtant! Le Visionnaire est un aveugle, ouais!
Le garde prit son arme et lui tira dans la tête.
-Le blasphème n'est pas toléré.
Il avait dit ça avec un calme forcé, et son bras tremblait sous l'effet de la colère. L'agitation cessa.
-Explosion dans 1 minute.
Personne ne bougea. Mais nous on avait pas que ça a faire. Ne pouvant me permettre de simplement me faufiler, je commençai à donner de grands coups de barre de fer dans la foule, piétinant ceux qui tombaient.
Le garde se tourna vers nous, mais Mina l'abattit. La panique reprit, mais nous étions presque rendus.
-Explosion dans 30 secondes.
L'ascension de l'escalier fut rapide. Une fois la porte franchie, Mina s'affaira sur un petit boitier juste à côté, tandis que Fryd et moi nous assurions que personne ne passait. La porte se ferma en même temps que le décompte final commença :
-Explosion dans 5 secondes.
Courant plus vite que Mina, je l'attrapais d'un bras et me mit à courir derrière Fryd, bien plus rapide et leste que moi.
-4.
Ce tunnel était long, trop long.
-3.
La voix était de plus en plus distante. Nous nous éloignions...
-2.
On ne voyait toujours pas la sortie. Au moins, cela signifiait que ce tunnel était suffisamment long pour que la Cité ne soit pas touchée, peut-être même l'explosion passerait inaperçue pour les vampires présents dans la cité; quant à ceux qui était partis explorer le désert, je ne garantis rien...

Je m'attendait à entendre la voix annoncer "1", mais ce ne fut pas le cas. Sans doute étions nous trop loin...
Au moment même où nous apercevions la sortie, le sol se mit à trembler, et un bruit assourdissant se rapprochait à toute vitesse. La porte n'avait bien évidemment pas tenue. Pas de lumière, le souffle de l'explosion ne nous avait pas encore atteint, par contre, à en juger par les gravas qui nous tombaient dessus, le tunnel allait céder... Nous étions proches de la sortie. Plus que quelques mètres... Le bruit était de plus en plus proche, une faible luminosité commençait à poindre derrière nous, le tunnel était de moins en moins praticable en raison des gravas. Nous finîmes par sortir, et nous nous dirigeâmes aussitôt vers la sortie de l'hôpital, sans même nous arrêter. Pourquoi y avait-il tant de marches à cet escalier? Malédiction!

Malgré tout, nous finîmes par sortir. Nous regardâmes l'hôpital s'effondrer sur lui même. Grâce à tout ces décombres, l'explosion n'était pas allée plus loin... C'était une bonne chose.
-Euh... Tu peux me poser maintenant?
Avec tout ces événements, j'avais oubliée que je portais toujours Mina. N'ayant pas envie de faire des efforts particulier pour la remettre sur ses pieds, je la lâchais simplement, la laissant tomber par terre. J'avais courue comme une dératée, elle pouvait bien faire un petite chute, non?
-Toujours aussi délicate je vois, grommela-t-elle en se relevant.
Je ne répondit pas et me laissait tomber à terre, essoufflée.
-Et maintenant?
Fryd ne semblait pas aussi essoufflé que moi. Sans doute avait-il plus l'habitude de courir comme ça...
-Y'a que moi qui sait écouter ici? Ils ont un chef, le "Visionnaire". Et ça m'étonnerai qu'il ait pété avec le reste. Donc faut le trouver. Et lui éclater la gueule...
-Et comment comptez-vous le trouver?
-C'est simple. Je rentre chez-moi, je met Veil sur le coup, et je pionce en attendant.
-Je vois. Il me faudra donc trouver un endroit où passer le jour jusqu'à avoir des nouvelles...
-J'te rappelle que ce quartier n'est plus à personne maintenant...

Il sourit et "prit congé de nous", comme il disait.
-Bon, on rentre?
-Ouaip.
Je me relevais et me mit en route, Mina à mes côtés. Direction la maison!
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

16

10. 08. 2009, 18:51

Je me levais, sortait et contemplait la lune.
Combien de temps cela allait-il encore durer?
Déjà 3 jours qu'on s'en était sortis, et toujours aucune trace de ce "Visionnaire"... Si ça continue je vais devenir dingue.
Je me mis à marcher au pif dans mon quartier. Après tout, c'est comme ça que je me suis retrouvée embarquée là-dedans, non?
Une odeur vint me titiller les narines. Une odeur de métal, couplée à une odeur de sang. Des lames ayant tuées et prêtes à recommencer. Six. Toutes proches.
Je me retournai brusquement et attrapai au vol le type qui m'avait sauté dessus sans faire le moindre bruit avant de le jeter violemment au sol. L'étonnement se lisait sur son visage, malgré la douleur qu'il éprouvait. J'avais du flair, il devait pas être au courant. Ses copains arrivèrent derrière moi, en courant et en faisant peu de bruit. J'attrapai le gus par terre et leur lançai dessus, les stoppant dans leur course.
Tout de noirs vêtus. Maniant chacun deux couteaux. L'air déterminés. Un peu d'action me fera du bien.

Ils recommencent à courir dans ma direction. Je me baisse pour esquiver un coup de couteau, donne deux coups de poing dans l'estomac du plus proche et recule pour éviter les autres assauts. Les deux encore en pleine forme m'attaquent tandis que l'autre est plié en deux. Un couteau se dirige vers ma tête. Je me penche sur le côté et le reçoit dans l'épaule, me laissant tout le temps de briser la nuque à son possesseur. Plus que deux.
D'un coup de ma barre de fer, je fauche les jambes du plus proche, qui tombe à la renverse, et lui écrase la tête. Plus qu'un. Le dernier s'est remis, et à l'air effrayé. Il commence à courir, je le rattrape et le plaque au sol, avant de l'assommer d'un grand coup de poing dans la tête.
J'examine les cadavres. Ils ont tous un tatouage représentant une boule de cristal à la base de la nuque. Ça ferait un bon emblème pour un visionnaire... Non, ce serait trop beau. Mais tout de même... Faut bien que je sache qui les a envoyés. Je charge le seul encore en vie sur mon épaule et le ramène chez moi.

Veil m'y attendait. Toujours aucune nouvelle. Je lui confie mon "invité" avec pour consigne de lui faire dire qui l'a envoyé. Aussi vite que possible. Et de lui faire boire juste assez de sang pour qu'il ne clamse pas.
Je retournais me balader. Il n'y eu aucun autre incident jusqu'à mon retour. Veil l'avait fait parler. C'était bien le Visionnaire qui les avait envoyés. Miracle. Mina était là. Nous partîmes ensemble chercher Fryd, après que Veil nous ai communiqué l'adresse de notre nouvelle cible.
Enfin, on allait pouvoir continuer...
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

17

11. 08. 2009, 23:01

Fryd était en train de superviser la reconstruction de l'hôpital, sans toutefois rénover le tunnel. Il avait également l'air de se faire sérieusement chier.

-Eh, Fryd, y'a du nouveau!
-Plait-il? Auriez-vous déniché notre ennemi?
-Yep. Et on va aller lui péter la gueule.
-Apparemment, cela n'a pas été simple, si j'en juge la nouvelle cicatrice sur votre épaule...
Mais bon sang, comment il fait? Aucun détail, même aussi anodin, ne lui échappe...
-Nan, je me faisais tellement chier que j'ai pas pris la peine d'esquiver. Allez, bouge.

Nous partîmes. Le quartier de notre cible se trouvait assez loin d'ici. En chemin, nous croisâmes de ces vampires hagard qui, en plein exploration du désert, avait assisté à l'explosion sans pouvoir en expliquer l'origine et était tout à fait conscient qu'elle était de trop grande ampleur pour provenir d'un piaf ou d'un lézard. Ils n'avaient pas été crus par leurs camarades et en étaient devenus fous. Ce n'était pas une grande perte; la folie est réservée au faibles.
Chemin faisant, nous ne préparions à la bataille qui nous attendait probablement. Je faisais craquer mes phalanges, réajustait mes gants et prenait l'air le plus antipathique et agressif possible (pour le fun).
Mina chargeait ses armes tandis que Fryd était plongé dans ses pensées, en proie à une réflexion intense. Le connaissant, il réfléchissait probablement à la manière dont il tuerait ses ennemis. Sadique, va.
Nous finîmes par arriver. C'était un quartier bien protégé, de nombreux policiers allaient et venaient et l'on voyait fleurir des boutiques d'armes un peu partout.
Cependant, la nature humaine des policiers fit qu'il ne nous posèrent pas trop de problèmes. Nous progressions rapidement vers le centre du quartier, et nous finîmes par apercevoir le bâtiment central. C'était une grande et large tour, sombre, menaçante, à l'aspect médiéval. Il y avait des gardes partout, encore plus que dans le quartier, et ils étaient vampires, eux. Ça allait être coton... Nous fîmes le tour de l'édifice en restant hors de vue. Il y avait trois entrées.

-Bon. Y'a trois entrées, on est trois. On se sépare?
-Si vous jugez que cela est nécessaire.
-Pourquoi pas... Ce sera l'occasion de voir si j'arrive à me débrouiller seule.
-Ok. On se retrouve en-haut si jamais tout les chemins y mènent, sinon en bas. Et tâchez de pas crever, ça m'arrangerait pas de devoir me farcir tout ces gus toute seule.

Nous nous séparâmes.
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

18

16. 08. 2009, 21:36

(Perso Mina)

J'entre dans la tour la première, prenant une porte au hasard; une pièce vide, un escalier. Je l'emprunte, n'ayant pas vraiment d'autres option. Le bruit des mes pas résonne dans le vide environnant, malgré tout mes efforts. Cependant, cette sonorité régulière a quelque chose d'apaisant. Je suis seule ici.
Je finis par arriver au bout de cette série de marche. En face, un mur. A gauche, un mur. A droite, un couloir. Encore une fois, cela m'épargne un choix. Je marche calmement, mes pas ne résonnent plus. Instinctivement, je porte la main à mon fusil. Je n'aime pas le silence, je n'aime pas CE silence. Je ralentis la cadence avant d'arriver dans un espace plus large que le couloir. J'y rentre prudemment. Une ombre se jette sur moi, je me jette sur le côté et l'évite de justesse. Elle se retourne, c'est un vampire. Il est grand, surtout pour moi, et large d'épaule. Il porte la main à son dos et en tire une claymore aussi grande que moi, un sourire malsain sur les lèvres.

-Eh bien ma petite, on s'est perdue? Allez, viens voir papa que je te serre dans mes bras...

Tout en disant cela, il fait ressortir fièrement les muscles de ses bras. L'opération serait fatale à coup sûr...
Mais ce n'est pas ça qui m'intimidera. Il a dit quelque chose qu'il ne fallait pas dire...
-Vous n'êtes pas mon père, que je sache. Et si vous voulez tellement me "serrer dans vos bras", venez me chercher. Je suis fatiguée de marcher.
J'attrape alors mon fusil et charge le prochain coup.
-Oh oh oh, doucement avec ça ma petite, tu vas te blesser.
Il me regarde, moqueur. Il me prend vraiment pour une gamine, ce n'est pas juste pour se moquer... Et pourtant, même Anya avait remarquée que j'étais adulte, et pourtant on peut difficilement la qualifier "d'observatrice"...
Il commence à s'approcher. Bon, de toute façon, vu le volume sonore de sa voix, j'ai déjà été repérée... Je fait feu et le touche en plein ventre. Il s'écroule dans un gargouillis immonde. Son sang commence à recouvrir le sol de la pièce.

Je reprend mon chemin tout en rechargeant mon arme. Je n'ai pas l'intention de faillir à ma tâche. Je finis par rencontrer d'autres gardes, moins imposants, plus agiles. Cependant, la faible largeur du couloir ainsi que la distance qui les sépares de moi ne jouent pas en leur faveur. Ils rendent l'âme sans avoir pu m'atteindre. Je range mon fusil et attrape mes berettas; si tant est que le nombre de gardes continue à croître, le temps de rechargement de mon fusil, bien que je l'ai réduit par diverses modifications, risquera d'être ma perte. Le reste du chemin se déroule sans encombres, les gardes étant particulièrement faibles. J'arrive enfin dans une petite pièce carrée, pourvue de quatre entrées : celle par laquelle je suis arrivée, une en face, une à ma droite et une à ma gauche, fermée par un porte d'ébène. Tandis que je contemple cette dernière, un garde surgit soudain de "l'entrée d'en face" et charge dans ma direction. Je n'aurais pas le temps de sortir mes armes...
Une lame surgit soudain sous sa gorge et lui ôte la vie aussi vite qu'elle est apparue. Fryd est arrivé par cette entrée aussi, on dirait... Tandis qu'il essuie son arme d'un air satisfait, des éclats de voix me parviennent. Des jurons. Ça ne peut être qu'Anya... La voici justement qui arrive par "l'entrée de droite", couverte de sang, mais visiblement pas le sien.

Il ne reste donc que l'entrée disposant d'une porte...
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

19

17. 08. 2009, 23:33

(Perso Fryd)

Ainsi, il faut nous séparer? Soit.
La petite part la première. Je ne suis pas convaincu qu'elle s'en sorte, frêle comme elle est... C'est son problème après tout.
Miss "j'étais venue te buter à la base", quant à elle, semble avoir du mal à choisir sa porte.
Eh bien, elle prendra celle qui reste, moi j'ai fait mon choix, tant mieux pour moi et tant pis pour elle. Et si elle n'est pas contente, c'est pareil...

Je me dirige donc nonchalamment vers une des deux portes restantes.
Elle s'ouvre sur une sorte d'armurerie : de nombreuses armes sont accrochées au mur ou dans des râteliers, et plusieurs mannequin à armure parsèment la pièce. Cependant, tout cela semble de bien piètre qualité et se trouve être d'un esthétisme douteux. Leur propriétaire doit être affecté d'un manque de goût affligeant...
Ne souhaitant pas continuer à subir cette agression visuelle, j'entreprends de chercher une sortie. Mis à part la porte par laquelle je suis arrivé, il n'y en a qu'une, un petit couloir, tout droit, bordé de chandelier et qui débouche sur une pièce dont je ne peux voir le contenu de là où je me trouve.
Sans hésiter, je l'emprunte et arrive très vite dans la-dite pièce. Elle est plus grande, bien qu'un escalier occupe la majorité de l'espace. En face de ce dernier, une grande tapisserie est accrochée au mur. Elle représente une scène de bataille, opposant Vampires et Loups-garou. Le sens du détail de son auteur est assez impressionnant, aussi, bien que je n'affectionne pas spécialement ce genre d'oeuvre, il faut bien l'avouer... Ça à de la gueule. Mais je n'ai ni le temps ni l'envie de rester planté ici, et j'emprunte donc l'escalier.

C'est un escalier de pierres, sans fioritures, mais assez beau de par cette même simplicité. J'aime les choses simples, comme en témoigne mon arme favorite.
Cette pensée me rappelle soudain que je suis en territoire ennemi, et je prends donc en main cette lame qui fait si élégamment couler le sang. Grand bien m'en fasse, voici des ennemis...
Ils sont trois, dans le hall sur lequel débouche l'escalier. L'un manie une masse cloutée, un autre une hache et le dernier une hallebarde. Non seulement ce sont donc forcément de gros balourds, mais en plus le manque d'expérience transparaît dans leurs mouvements hésitants. Ils ne s'en rendent pas compte, mais ils sont à ma merci. Autant m'accorder un peu d'amusement avant de continuer...

D'un bond, j'atterris au milieu de leur petit groupe. D'un coup rotatif, j'entaille leur chair au niveau du ventre, avant de me faufiler entre eux pour me placer hors de portée et pouvoir observer leur réactions. La douleur commence à se lire sur leur visage, faisant encore monter d'un cran ma frénésie meurtrière. Ils chargent dans ma direction. Je me baisse pour éviter l'assaut, toutes les attaques visant ma tête, et riposte d'un coup d'estoc perçant celui à la masse de part en part. Il s'écroule, et commence à se vider de son sang en hoquetant tandis que les deux autres observent le corps de leur camarade agonisant, hébétés. Ils se retournent vers moi, la haine déformant le visage de l'hallebardier, tandis que la peur envahissait celui du dernier.
L'hallebardier charge à nouveau, seul cette fois. J'esquive son coup sans peine et lui inflige une estafilade, lui arrachant une plainte et lui faisant perdre l'équilibre.

Un sourire malsain se dessine sur mes lèvres, et c'est un ballet sanglant qui s'engage. Je tourne autour de ma proie, entaillant et perçant à tout va sans lui laisser le temps de se relever, sous les yeux horrifiés de son compère, avant d'achever cette sanglante valse en lui perçant la gorge de la pointe de mon arme.
Je me tourne vers le seul survivant qui me regarde, tétanisé par la peur. Il ne me procurera aucun plaisir, aussi le tue-je donc sans la moindre cérémonie.

Je m'accorde quelques instants à admirer le sang coulant lentement le long de la lame vers la pointe et chuter sans un bruit, avant de l'essuyer sur les vêtements du cadavre le plus proche et de la ranger dans mon dos, jugeant que tout danger est écarté. Le reste du trajet se déroule effectivement sans encombres. Je finis par apercevoir un encadrement de porte donnant sur une pièce carrée. J'ai tout juste le temps d'apercevoir la petite arriver en face qu'un garde cours dans sa direction; j'ai tôt fait de le rattraper et de lui trancher la gorge comme il se doit. Peu après, Anya arrive en grommelant comme à son habitude. La pièce étant pourvue de quatre entrées, dont une seule ayant une porte, et chacun d'entre nous étant arrivé par une entrée différente, il ne nous reste qu'une option. Il est temps de demander des comptes...
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

20

19. 08. 2009, 00:50

(Retour à Anya)

Avant que j'ai eue le temps de choisir une porte, les deux autres étaient partis.
Bon ben il n'en reste plus qu'une...
Je l'ouvre et arrive dans une sorte de hall d'entrée. A ma gauche, un porte-manteau en bois. A ma droite, rien. En face, cinq gardes. Tout ça pour moi? Cool!
Ils me regardent, visiblement étonnés de voir quelqu'un ici, avant de sortir leurs armes et de se préparer à combattre.

Je jauge rapidement leur équipement : aucun d'entre eux n'a d'armes à feu. Au programme : poings américains, massue, tonfa, marteau et barre de fer (saloperie de copieur...). Rien de tranchant.
Ni une ni deux, je cours dans leur direction et me jette sur le plus proche, que je martèle de coups avant de me faire éjecter d'un coup de massue assez mollasson. Je roule sur le côté, donne un coup de pied dans une jambe et me redresse.
Ils se reprennent un peu et m'attaquent.
J'en reçois un d'un coup de poing dans le menton, enchaîne d'un coup de pied dans l'estomac d'un deuxième, bloque un coup de marteau et recule pour les observer. Ils sont désoeuvrés. J'en profite pour tirer ma propre barre de fer et briser le crâne de ce pâle imitateur, avant d'assommer le marteleur d'un coup bien placé, de briser le tibia gauche de celui à la massue et d'envoyer mon pied dans la fierté masculine de l'autre au tonfa.
De 5 adversaires peu compétents, je suis passé à un mort, un inconscient, un qui ne peut plus tenir debout, un qui gémit pitoyablement d'une voix suraiguë et un qui sur le point de faire dans son froc.

Je bondis sur lui avant qu'il n'ait le temps de se faire la malle. Effrayé, il tente de m'asséner un coup de poing. Je lui attrape la main sans mal et la broie, le faisant hurler.
Puis, n'ayant pas envie de faire durer le plaisir, je lui brise la nuque et fait la même chose aux autres.

Puis je continue, emprunte un escalier qui se trouvait là et arrive dans un long couloir. Deux gardes s'y trouvent, visiblement aussi peu doués que les précédents. Je décide alors de m'éclater un peu et commence à charger vers eux en hurlant.
-Raaaaaaaahhhh!!!!
Surpris, ne sachant pas trop comment réagir, le premier garde reste immobile. C'est en me voyant encastrer sa tête dans le mur que le second prend peur et se met à courir. Malheureusement pour lui, je cours plus vite et ai tôt fait de le rattraper.
-Tu vas crever, salopard!!

J'arrive dans une pièce carrée. Fryd et Mina y sont déjà. J'essuie distraitement le sang qui me coule sur le visage, bien que je n'ai pas la moindre plaie. J'y suis peut-être allée un peu fort avec le dernier...
En face de nous, une porte. C'est le seul endroit possible.
Fryd s'approche doucement de la porte et tend la main vers la poignée. Je le repousse du bras et défonce la porte d'un grand coup de pied. Je hurle pour couvrir le vacarme produit.

-COUCOU C'EST NOUS!
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

21

19. 08. 2009, 22:26

Le silence retombe. J'entends un déclic caractéristique.
J'ai tout juste le temps de me jeter sur le côté avant que les AK ne se déclenchent.
-Putain d'enfoirés de lâche! Enfoirés j'vais vous buter bande d'eunuques!
-A mon avis, il fallait vous en douter avec une entrée aussi... Théatrale.
-Oh toi ta gueule hein! Sans commentaires!

D'après ce que j'ai vu, ils sont 5 à tirer en riant comme des tarés.
Les tirs finissent tout de même par stopper.

-Ahahah, on fait moins les malins hein?
Salopard, tu vas voir ta gueule si je te choppe...
A ce moment, Mina m'agite un truc sous le nez et le lance dans la pièce avant que je n'ai eu le temps de l'identifier.
Klonk.
-Qu'est-ce que...
-Eh mais c'est...
-OH PUTAIN LES CONS!!!


Une explosion se produit dans la pièce, accompagnée des hurlements de douleur des gardes. Je regarde, étonnée. Elle me sourit, guillerette.
-J'ai piqué ça pendant notre incursion à la base...
Plus ça va plus je l'aime cette petite.
Nous entrons dans la pièce, désormais délabrée. Des restes d'une table, des morceaux d'une ex boule de cristal, des cadavres brulés (c'est fou comme ça schlingue...) et un qui est encore à l'agonie. Et hop, un cadavre de plus. Dans un coin de la pièce, qui se révèle être plutôt grande, un type, tremblant comme une feuille est recroquevillé. Je m'approche et le soulève par le col, lui arrachant un hurlement de terreur. Il a le crâne rasé, les yeux d'un bleu terne, porte un bouc, une toge violette décorée de symboles dorés et une amulette constituée d'un rubis dans un carré doré. Dans son cou, on peut voir un tatouage représentant une boule de cristal.
Il se met à parler d'une voix paniquée, mais la peur le fait bégayer.
-Ne...Ne...Ne memememe tou... touchez pas! Ou mon d... Mon dieu vous punira!
Nous nous regardons.
-On dirait que c'est bien lui qu'on cherche.
-Oui, en effet. Qu'allons-nous lui faire? Nous n'avons pas enduré tout cela pour l'abattre aussi simplement, non?
-Ouaip, tout à fait. On pourrait lui accrocher une corde à chaque pied, puis le lancer par la fenêtre en le retenant par les cordes... Et le premier qui lâche à perdu!
-Une variante du saut à l'élastique, quoi. Mais je suis pas d'accord, j'ai aucune chance.
Saut à l'élastique? C'est quoi ce truc encore? Pfff... C'est une bonne petite, mais elle raconte vraiment n'importe quoi des fois...
-Bon, alors quoi?
Tandis que je regarde Mina, l'autre illuminé me donne un coup de pied ridicule dans le tibia. Je tourne la tête vers lui, blasée. Il se décompose et commence à gesticuler comme un fou. Je lui donne un coup de tête et l'assomme avant de le lâcher.

-J'avoue être dépourvue d'idée pour cette fois.
-Moi de même.
-Pas mieux. Ben y'a plus qu'à le tuer comme ça, hein?
-Au moins le lancer par la fenêtre. C'est mieux.
-Ouais, je trouve aussi. Mais encore mieux quand il est conscient.
-Dit celle qui l'a assommé...
-Oh ça va hein. C'pas ma faute non plus si il tient pas les coups...
-Oui, mais vu la puissance des siens, je ne crois pas qu'il était nécessaire de riposter.
Il était amusé de la situation, bien qu'il voulait paraître cynique.
-Ça vaaaa, on va pas se disputer non plus...

Au bout d'une dizaine de minutes, l'autre se mit à émerger lentement.
-Hum? Qu'est-ce qui s'est passé? Je...
Soudain, il redevint parfaitement lucide.
-Aaah! Vous... Non! Noooon!
Trop tard, nous l'avions saisis. L'instant d'après, il passait par la fenêtre. Nous passâmes un long moment à savourer son hurlement, ainsi que le son (BLAF) qui suivit, puis nous redescendîmes, avant de nous diriger vers la sortie du quartier.
Une fois parvenus à cette dernière, Fryd posa une question.
-Et donc? Maintenant, que fait-on?
-Ben, déjà, on va aller dormir, parce que le soleil va pas tarder à se lever. Ensuite... On verra.
Nous rentrâmes alors. Je ne sait pas ce que l'on fera par la suite, c'est vrai. Bah, advienne que pourra!
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)