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02. 06. 2009, 20:32

[RP ASSOCIATIF] Une embrouille à 900 000 lol.

Lien HRP

L'introduction


- « Et là j’t’ai boosté l’injection pour donner plus de patate. Avec ca, mon pote, tu vas couper la route en deux. »
Il fait un de ses clin d’œil habituel.
- « ..Ah ouais, je t’ai aussi renforcé les barres de fer et les fixations des cranes sur la fourche avant. La prochaine fois que tu veut écraser quelqu’un, essaye de passer à coté et de lui envoyer un coup de pied plutôt que de lui foncer directement dedans. Un de ces quatre tu va la tordre pour de bon et on pourra plus faire grand-chose.. »

Sans attendre plus de détail je monte sur le chopper et ouvre les gazs. Le monte ronronne comme un grizzly. Tonio fait un pas en arrière avant de lancer :
- « .. On dit comme d’hab’..? »
- « Mais bien sur mon lapin »
Je lui fait un grand sourire qui exhibe toute mes dents, auquel il répond par une moue de dégout, et tourne la poignet à fond. Direction ma turne. Les murs rongés de cette sale ville défilent à coté de moi. C’est beau comme un jour de brouillard.
Un sacré mécano le Tonio. Il rate pas une occase pour chier dans son froc mais c’est un sacré mécano. A vrai dire, le seul qui ait mis ses doigts dans ma bécane sans les y laisser. Cette pute sait que je suis un bon plan pour lui. J’ai tendance à manger la concurrence quand elle fait du sale boulot, et c’est open-bar pour lui dans toutes les maisons closes de ma zone tant qu’il en fait du bon. Et puis la mécanique c’est un peu sa drogue à lui. Dans ce monde de tarés quand vous savez faire qu’un truc et qu’on vous permet de la faire, si ca peut vous occuper l’esprit pour pas penser au reste et, accessoirement, vous faire survivre un peu plus longtemps, vous vous enfoncez la tête dedans.

J’aperçoit maintenant la façade du Cult Movie. Un vieux cinéma désaffecté qui me sert de piaule. C’est grand, bien placé, et ca me change des odeurs d’égouts. Y’a même encore un stock de vieilles bobines qui trainent un peu partout. J’en ai maté quelques unes mais c’est toujours les mêmes conneries. Des jeunes humains tout pâles qui boivent des alcools forts en bande et qui se font bouffer vers le premier quart du film par d’autres humains morts qui sortent du sol, ou des humaines couvertes de peintures sur la gueule qui se font enfiler par des mâles remplis de pilules et membrés comme des golems. Par contre le plastique des pellicules qui fond fait des brulures qui ferait parler n’importe quel trou du cul.

Le chopper planqué dans ce qui été avant un hall d’entrée, je rentre dans la pièce centrale. Y’a un truc qui s’est enfoncé dans mon omoplate, la douleur commence à me figer l’épaule. J’arrache ce qui ressemble à un carreau d’arbalète et tombe sur son proprio, perché en haut des escaliers qui mènent à la grande salle, en train de recharger tranquillement un monstre en bois qui fait presque sa taille. Le bonhomme a une tête de petite frappe asiatique avec sa frange noire mi-longue et son visage de fouine à moitié dissimulé derrière une écharpe noire. D’ailleurs cette tapette est habillé tout en noir.
Je m’avance d’un pas décidé vers lui en enfilant mes poings américain, avec la ferme intention de lui défoncer la face. Et là, tout s'accélère. Il décoche un deuxième carreau dans la même épaule et effectue une série de saut avec rebond sur le mur pour se retrouver à quelques mètres derrière moi, où il commence à recharger sa machine. A sa surprise je ne m’attache pas à arracher le deuxième carreau mais plutôt à lui foncer dessus. L’effet de surprise est, sur ce coup, avec moi et me permet de lui envoyer une série de coup dont il évite la moitié et dont l’autre moitié lui vaut le vol de trois molaires et une grosse lésion au foie. Je réattaque direct pour lui faire passer, à coup de châtaigne, la tête à travers la fenêtre derrière lui mais il saute par-dessus moi en s’appuyant sur le mur. Avant que j’ai put me retourner et avant même qu’il ait touché le sol, je reçoit deux trait d’arbalète dans le dos. Et une fois retourné je m’aperçoit qu’elles ont été tirées par un autre gugus perché en haut des escaliers. Il a le crane rasé à blanc, un costume en jean neuf et une gueule à rendre jaloux un brulé à l’acide. Ils lèvent en même temps leur arbalète et m’envoie dans la poitrine une autre série de tir. Mon corps défonce la vitre comme le sexe d’un lycanthrope défoncerai l’hymen d’une pucelle humaine. Sans préavis. La chute ressemble à un vol en apesanteur. Puis c’est coupé net par un choc contre de la taule en ferraille et du verre brisé. Liquide chaud. Trou noir. Puits blanc. Fait chier.

Ce message a été modifié 10 fois, dernière modification par "Dysmenorrhe" (03.06.2009, 08:41)


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03. 06. 2009, 14:36

Je m'étirai et baillai longuement. Minuit. J'avais peut-être bien dormi un peu trop. Mais qu'importe, je m'étais auto-déclarée en vacances, pour cause de flemmardise aigue, et surtout parce que je ne voulais pas participer au rangement qui avait lieu à la bibliothèque. De toute façon, je n'étais pas d'humeur à être en "société". J'avais besoin d'air.

Le ciel noir ne laissait paraître aucune étoile. Un brouillard épais planait au-dessus d'Ultima, comme un voile d'amante oublié sur un corps endormi. La sombre cité paraissait fort calme ce soir-là. On n'entendait que vaguement le fracas des affrontements nocturnes. Les vampires, cette nuit, étaient aussi absents que les étoiles, et la brume lourde semblait vouloir remplacer le poids de la peur et de la menace dans l'atmosphère. Seule, la Lune réduite à un fin croissant se perdait entre les filaments fantomatiques qui lui faisaient un halo langoureux dans les sifflements vicieux du vent. Comme toujours, que ce fût l'eau, l'air, le feu, le sol, les astres ou le ciel, à Ultima Thule la Noire, tout semblait damné, vicié. Où était donc passé l'innocence?

Probablement dans mon estomac depuis mon dernier repas. Sales mômes... Quelle plaie ces trucs... Quelle idée d'en faire, vraiment.

Ne voulant pas être dérangée, et n'ayant aucune envie de croiser une connaissance, j'étais allée errer le plus loin possible de mes zones habituelles. Même le dôme si familier était invisible à l'horizon. Et le brouillard n'arrangeait rien.

J'avais trouvé un nouveau jeu pour passer le temps, intitulé "Crécherchezlesgenssanssefaireremarquer". C'était marrant de rentrer dans toutes ces propriétés plus ou moins grosses, de visiter, de piquer un ou deux trucs dans les frigos et autres garde-manger, éventuellement de dormir un peu, puis de partir l'air de rien. Jusque là, je m'étais découvert un réel talent pour cette discipline, même si une fois ou deux je m'étais retrouvée avec des chiens aux machoires claquantes collés aux basques. Envérité, à l'aube précédente, lassée de la facilité de la chose, j'avais jeté mon dévolu sur un bâtiment vide, un ancien cinéma, totalement désert, et où je pourrais déprimer tranquillement.

Après avoir cherché pendant plus d'une heure comment fonctionnait le truc pour les bobines (pour une fois, j'avais fait attention à ne pas tout casser), j'avais regardé un navet absolument navrant, avec des lycans ressemblant plus à des Teckels ébourriffés qu'à autre chose, et des humains encore plus pitoyables que ceux qu'on se coltinait déjà au quotidien, c'est vous dire la déchéance de ce truc. Finalement, je m'étais endormie dans un placard vide en prenant soin de bloquer la porte, et j'avais dormi plus que ma part.

L'odeur du sang vint me piquer les narines. Tiens, ce devait être l'heure de manger. Je sortis de ma cachette, réajustant mon bustier, faisant coulisser par habitude mes lames dans leurs fourreaux, et enlevant la sécurité de mon glock. Encore une nuit à mourir d'ennui en perspective. Si ça continuait à ce rythme-là, j'allais finir par aller bronzer, ne serait-ce que pour briser cette pathétique monotonie qui me tapait sur les nerfs. Tout était si lassant...

En haut des escaliers qui menaient au hall du bâtiment, je m'immobilisai. Le silence qui pesait sur le lieu était de ces silences sanglants qui règnent après les combats perdus et les vies envolées.
Le délicieux fumet venait directement de la pièce en dessous. J'avais du avoir des invités pendant le début de soirée...
Sans faire le moindre bruit, je descendis les marches, scrutant le palier qui se découvrait progressivement à mes yeux curieux. mais... rien du tout. Rien du tout à part une magnifique bécane qui m'arracha un sifflement d'admiration. L'engin faisait envie. mais j'avais plus urgent à faire pour l'instant. Je pénétrai dans la salle principale du rez-de-chaussée.


Oh oh... Joli vraiment. Un homme gisait face contre terre dans une marre de sang luisante, deux énormes carreaux d'arbalètes fichés dans le dos. Ses poings encore crispés sur ses poings américains étaient d'un rouge violacé sinistre. La couleur des brûlures chez nous les éternels... Il avait vraiment l'air en mauvais état. Je m'approchai sur la pointe des bottes, un sourcil levé exprimant mon étonnement. C'était qui ce gus? Pour s'être fait amoché comme ça, il avait pourtant du faire beaucoup de bruit... Pourtant, je n'avais absolument rien entendu... Ou alors celui qui avait joué aux fléchettes avec lui étaient du genre très discret.

Poussant un soupir mi-figue mi-raisin, je m'assis sur mes talons à côté de lui, et je commençai à enlever délicatement les lames dépassant de son échine. Les lames sanguinolentes entre mes mains paraissaient semblables au premier abord, mais après y avoir regardé de plus près, on pouvait distinguer un symbole différent sur la pointe de chacune. Qui s'amusait encore à marquer bêtement ses lames de nos jours? Ridicule...

Jetant un peu plus loin les deux projectiles, j'entrepris de me lécher les doigts, ruisselants d'un sang qui piquait agréablement la langue, tout en réflechissant à ce que j'allais faire. Deux options s'offraient à moi tout d'abord : Profiter de ce sang absolument délicieux ou laisser en vie ce vampire. La saveur suave et acidulée de l'hémoglobine était particulièrement attirante... Mais en même temps, tout boire d'un coup n'était pas la meilleure option. Et puis je n'étais pas particulièrement affamée, ni d'humeur meurtrière, comme ce pouvait être parfois le cas. Bon, première option retenue.

Assise en tailleur à la limite du sang et de la pierre du sol, l'index dans la bouche, j'observais l'objet de mon dilemne. Devais-je partir ou rester? Prudence ou... me rendant soudain compte d'à quel point la question était stupide, j'entrepris de le soulevé en le prenant par les aisselles. je trainai ainsi mon fardeau dans la salle qui servait autrefois à visionner les films, pleines de fauteuils, éventrés et renversé pour la plupart. Une banquette restait toute fois relativement utilisable, et j'y étendis mon mystérieux inconnu masqué. J'entaillai une de mes paumes et faisait couler au goutte à goutte mon sang sur ses plaies. C'était moins efficace que de le lui faire boire, mais je n'avais jamais aimé donner mon fluide vital pour un oui pour un non. Surtout pour un type bizarre qui se faisait flécher comme un poulet dans un cinéma plein de films bidons.

Au vu de l'état déjà avancé de la régénération de ses plaies, ça devait déjà faire une ou deux heures qu'il était sur le carreau le gus. En toute logique, si c'était pas une fiotte, il n'allait pas tarder à se réveiller, et vu sa carrure, à mon avis, la belle au bois dormant allait même revenir parmis nous, enfin moi, dans pas longtemps. La curiosité me piquait, et je mourais d'envie de soulever son masque. Seulement, le peu de bon sens que j'avais me disait de n'en rien faire.

En attendant qu'il revienne à lui, je fis le tour du propriétaire. Le magnifique chopper trônait toujours à sa place, et j'avais de plus en plus envie de faire un tour avec. Un grognement me fit revenir dans la pièce d'à côté. Vu le timbre de voix et l'air ronchon, ça m'avait tout l'air d'être un seigneur des bêtes. Y avait que eux pour avoir cette tête-là au réveil. Des vrais nounours...

Je me plaçai juste au-dessus de lui, le visage plein d'innocence et fendu en un large sourire enfantin aux canines aigues. Ses yeux s'ouvrirent derrière son masque et me fixèrent étrangement. C'est bizarre de ne pas pouvoir déchiffrer une expression de visage du premier coup d'oeil. C'est même très énervant. Mais je n'y pouvais pas grand chose, et en l'occurence, cela n'importait pas beaucoup, étant donné que ses poings américains étaient planqués un peu plus loin, et que de toute manière, j'étais forcément plus rapide que lui, surtout vu les blessures à peine refermées qu'il se trimballait joyeusement. En plus, mon humeur morose ternissait légèrement mon expression innocente et niaise, ce qui, en théorie, devait limiter le niveau d'énervement engendré, habituellement tout du moins, par ce genre de comportement.

- ça va mon chou? Tu te remets? Pas trop mal? Sympa ton masque, très chouette... c'est pour le fun ou ils se sont loupés quand ils t'ont refait le nez? Tu t'es fait pas mal canarder dis-moi... eux-aussi ils avaient à se plaindre de l'absence totale de confort réel ici? Au fait, trop cool ton engin dans le hall!!! Je suis fan! Dis, ça va vite au moins? Il y avait une raison particulière au fait que tu fût vautré comme une crèpe dans le hall ou c'était par hasard?
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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04. 06. 2009, 10:45

Un liquide chaud coule dans ma gorge. Le goût du sang. Il fait encore noir. Et je ne peut plus bouger. C’est peut être ca l’enfer. Etre immobilisé, à demi conscient et dans le noir. Pour l’éternité. Mais la douleur s’incruste dans ma chair. Une douleur bien connue. La résurrection est souvent plus douloureuse que la mort. Je refait peu à peu surface. Ouvre une paupière qui semble cristallisée. On est bien dans ce bon vieux monde de merde. Mais qu’es que je fout sur la banquette du ciné, bordel!? Elle apparait comme une fleur :

- ça va mon chou? Tu te remets? Pas trop mal? Sympa ton masque, très chouette... c'est pour le fun ou ils se sont loupés quand ils t'ont refait le nez? Tu t'es fait pas mal canarder dis-moi... eux-aussi ils avaient à se plaindre de l'absence totale de confort réel ici? Au fait, trop cool ton engin dans le hall!!! Je suis fan! Dis, ça va vite au moins? Il y avait une raison particulière au fait que tu fût vautré comme une crèpe dans le hall ou c'était par hasard?

Finalement j’ai peut être sous-estimé l’enfer. Je me redresse sur la banquette et, malgré la marche russe qui défile dans ma tête, tente de recoudre des bouts de consciences. Un bruit grave se répète dans mon crane comme un ectoplasme gras qui se viderai en chialant sa mère.
Autour de moi c’est la 3ème guerre mondiale, la pièce est complètement retournée. Le vieux film se recolle peu à peu. Tonio. Ma bécane. Les deux morveux qui me clouent comme un papillon. Qu’es que c’est que ces enculés qui viennent polluer mon air avec leur petites gueules de morceau viande tout rose. Je vais te me les.. Ma main commence à se serrer sur la mousse du fauteuil.

- "Sort d’ici juste deux minutes lapin, et après , si tu veut, je te dirais même pourquoi j’ai jamais réussi à pisser dans des chiottes sans en foutre à coté."

Elle s’exécute en lâchant une phrase que je n’entend pas, et en faisant expression que je ne vois pas. D’ailleurs je n’entend plus à part un bruit sourd qui montent de plus en plus. Le bruit de la porte qui claque sonne au milieu de ce brouillard sonore qui me dégouline maintenant par les yeux. Je me lève et frappe comme un possédé le premier fauteuil à porté. Les coups de poing américain font voler la mousse autour de moi. Quand j’ai défoncé jusqu’à la ferraille, j’arrache le fauteuil, je jette à travers la pièce et m'acharne sur le suivant.

Il a fallut cinq bonnes minutes à défoncer de la banquette pour me calmer. Je réajuste mon masque et me dirige vers la porte. La colère se décante. Tout devient plus clair dans ma tête. Je sort de la pièce et la retrouve assise sur la moto. Elle a des airs de poupée en porcelaine. Un sentiment étrange flotte. Elle éveille comme le souvenir d’une petite fille morte il y a longtemps. Une vieille image oubliée. Avant la grande torture.
Elle lève finalement un regard dubitatif sur moi. Je lui répond par un grand sourire.

- " Merci pour la pinte de sang lapin. Et maintenant dit moi si t’as vu passer deux connards avec des arbalètes pour la chasse à l’arachnopode et dans qu’elle direction ils sont partis?"

Son sourire amusé me ramène un peu à la réalité immédiate.

- "Au fait, qu’es que tu fout ici? "

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04. 06. 2009, 14:28

[HRP : Personnage Ilmar]

Le monde était devenu de pire en pire au fil des siècles... Je m'étais rendu compte qu'il n'y avait pas que Dieu qui avait envoyé ses anges pour s'occuper de l'humanité ; le Diable, avec l'autorisation du Tout-Puissant, avait également envoyé ses légions sur ce monde.
Seuls subsistaient quelques serviteurs du Seigneur tel que moi. Nous n'étions qu'une poignée et beaucoup des nôtres avaient été exterminés par les hordes démoniaques qui contrôlaient maintenant cette planète. Le Créateur, dans son infinie sagesse, avait sans doute un plan pour toutes ces brebis en perdition.
Dans tout cela, je m'étais trouvé une place dans une cité qui passait pour être la pire des catins de l'enfer : Ultima Thule...

Au détour d'un parc, j'avais fais main basse sur une chapelle de style gothique dont aucun anges déchu n'aurait voulu pour demeure. Quelques humains s'y étaient installés afin d'y trouver la protection de Dieu ; j'en avais fait mes serviteurs et ceux du Seigneur sans faire preuve de la moindre violence.
Ces hommes et ces femmes faisaient preuve d'une ferveur et d'une dévotion que je n'avais point vu depuis longtemps depuis que la Troisième Guerre Mondiale avait ravagé toutes les civilisations qui occupaient le monde. J'en étais venu à penser que cette guerre nucléaire n'avait été que le juste châtiment de Dieu face à la perversion et à l'hérésie qui gangrénait tout ce qu'Il avait créé...
J'avais d'ailleurs expliqué à mes ouailles en quoi ce châtiment n'avait été que la juste punition de Dieu qui, dans son infinie mansuétude, avait permis au Diable d'envoyé ses démons sur Terre afin de tester la foi des humains qui s'était révélée être faible ; dès lors, le Seigneur avait sans doute jugé bon de laisser ce monde entre les mains de Satan afin que ceux qui méritaient réellement son amour et son pardon puisse, à travers les souffrances, se révélés.

Cette nuit là, j'entendais en confession les différents humains qui trouvaient dans ma chapelle une sorte d'asile paisible où ils étaient en sécurité.
Ces pauvres êtres étaient tous des pécheurs mais aucun hérétiques ou démon n'avait jamais réussi à franchir le seuil de la seule demeure de Dieu d'Ultima Thule sans y avoir été invité. Ainsi, les humains trouvaient en ce lieu une sorte de protection en échange de leur soumission sincère au Tout-Puissant loué à travers les âges.
Si par malheur l'un d'eux avait l'audace de troubler la tranquillité de ce lieu ou de me mentir, s'abattait alors sur lui un châtiment expresse du Seigneur par mon bras armé.
J'étais donc en confession, entendant pour la énième fois les mêmes péchés lorsqu'une voie qui m'étais alors inconnu m'interpella :

- Pardonnez moi mon père car j'ai péché.
- Qu'as-tu donc fais enfant de Dieu ?
- J'ai tué.
- As-tu tué pour préserver ta vie ou celle de quelqu'un d'autres ?
- A vrai dire, j'aurais pu ne pas tuer ces gens...
- Tu as donc tué plusieurs fois. Combien de vies as-tu donc volé à l'équilibre du monde ?
- J'ai arrêté de compter au bout de quinze.
- Quinze ? Mais tu n'es qu'un humain... Quel homme, aussi fort et puissant soit-il, pourrait occire quinze autres de ses congénères sans subir les coups des démons qui vous gouvernent aujourd'hui ?
- Ce sont ces démons dont vous parlez qui m'ont poussé à tuer ceux de ma race mon père...

J'entendis jusqu'au bout la confession de cet homme qui disait s'appeler Jack et qui affirmait venir du Nord de la cité. Il s'était enfui du domaine de ses maîtres depuis quelques jours et remerciait le Seigneur de l'avoir protéger des embuches que lui tendaient les chasseurs de primes et autres sbires à la botte de ses maîtres.
Il m'expliqua comment les envoyés du Diable forçaient des humains à se battre à mort pour se divertir ; comment les humains, hommes et femmes, étaient parqués dans des cages et torturés afin d'être plus combatif une fois dans l'arène.
Il me narra son périple à travers la ville ; l'eau croupie qu'il dût boire, la faim qui lui tiraillait le ventre, la peur qui lui rongeait l'âme et qui lui fit penser plusieurs fois à commettre un des plus grand péché... Il était d'abord sortit du secteur où il était emprisonné de jour, il avait courut durant des heures et n'avait dormi dans un cinéma désaffecté que le lendemain matin, là où la lumière divine protégeait les hommes des agissements des anges de tout bord. Son voyage dura trois jours et il avait perdu espoir lorsqu'un des hommes sous ma protection l'avait recueilli et amené jusqu'à moi ; une chance pour lui ?

J'ordonnais que l'on fasse le nécessaire pour que le dénommé Jack reprenne des forces. Il pouvait dormir cette nuit, personne ne viendrait troubler son repos dans les murs de cette Chapelle...
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

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04. 06. 2009, 18:43

Ce gars me faisait bien marrer. Et ça moto était vachement confortable, par dessus le marché. Je l'attendis sagement dans le hall, assise sur sa moto, tandis que je l'entendais sacager la pauvre banquette innocente. Pas que j'aimasse particulièrement cette immonde chose bleue à points jaunes, mais c'était la dernière à peu prêt utilisable dans ce trou...

Je commençai à m'ennuyer, pendant que le fracas des armatures métallique se tordant et se percutant faisait trembler la porte. N'ayant rien à faire, je fixais le vide tout en lissant avec les doigts, encore et encore, machinalement, une mèche de cheveux, tout en comptant consciencieusement les secondes. Quand les deux minutes furent écoulées, j'attendis encore. Vu le raffus, il avait vraiment les glandes, et mieux valait ne pas le déranger dans ce qui semblait être une véritable crise de rage. Puis le silence se fit de nouveau. Il parut dans l'encadrure.

Il avait un air de prince vénitien déchu, avec ce masque dérobant ses traits à la réalité du regard, ce long manteau de cuir et cet air sombre, cette aura de violence contenue, de rancoeur brumeuse qui l'enveloppait comme une cape d'éternité acide, amère. Et ce regard que le jeu des lumières tantôt dissimulait tantôt faisait luir, était aussi froid et muet pour moi que ce masque devant ce visage inconnu.

J'optai pour une moue dubitative de la fille qui trouvait tout ça moyen (en vrai, je me réjouissais d'avoir de la compagnie, parce que j'avais beau grogner, mais bouder dans mon coin c'était pas mon truc).

- " Merci pour la pinte de sang lapin. Et maintenant dis-moi si t’as vu passer deux connards avec des arbalètes pour la chasse à l’arachnopode et dans quelle direction ils sont partis?"

Le subit grand sourire qu'il arbore me surprend. Je ne m'attendais pas à ce genre de comportement. Alors comme ça, les premiers mots au réveil n'étaient pas des paroles lâchées dans les brumes de la colère et de l'inconscience...

Un irrésistible sourire me monta aux lèvres. Pour mon plus grand plaisir, j'étais tombée sur un énergumen, y avait pas de doute là-dessus. Je m'apprêtais à lui demander, avec un sourire tout aussi large que le sien, de d'abord me donner les réponses à mes propres questions avant d'en poser de nouvelles, lorsqu'une interrogation me prit de cours :

- "Au fait, qu’es que tu fout ici? "

Ah... Pourquoi j'étais là? euh... Bonne question. Pendant un instant, je commençai à inventer un mesnonge énorme, avant de me rendre compte que ça ne servait à rien. Il n'avait pas besoin de savoir que j'avais crêché chez lui une bonne journée, et je n'avais pas besoin de lui dire. De plus, il n'y avait aucune autre raison à ma présence que les aléas du chemin et le hasard de mes caprices... peut-être même le hasard de la chance mais bizarrement, l'habitude des embrouilles douteuses à deux sous me faisait pencher pour le contraire.

- Et bien à vrai dire... euh... Bonne question :D Ce qui n'empêche pas le fait que j'ai la classe sur ta moto 8) D'ailleurs c'est bien la tienne hein mon chou? Tu sais que ça te va bien ça comme nom, "mon chou"? Tu trouves pas? Au fait t'avais pas déjà deux trois, voire sept, et même maintenant dix, réponses en retard? Il me semble bien que si... je t'écoute mon chou. Mais prends pas trop ton temps parce que j'en ai marre d'attendre et en plus, comme tu peux le voir, l'ennui me fait beaucoup parler pour ne rien dire.

Croisant les jambes, je m'installai confortablement sur la selle de cuir, en observant d'un air innocent et plein d'intérêt mon ténébreux interlocuteur. Je sentais poindre les ennuis avant même qu'ils ne me fussent tombés dessus, à force d'habitude. Différence avec d'habitude? Je n'attendais plus qu'ils m'atterrissent sur le coin du nez, j'allais tranquillement et directement à leur rencontre... Aucun intérêt à zigzaguer avec la fatalité.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Evangéline" (04.06.2009, 18:46)


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08. 06. 2009, 21:20

- Et bien à vrai dire... euh... Bonne question :D Ce qui n'empêche pas le fait que j'ai la classe sur ta moto 8) D'ailleurs c'est bien la tienne hein mon chou? Tu sais que ça te va bien ça comme nom, "mon chou"? Tu trouves pas? Au fait t'avais pas déjà deux trois, voire sept, et même maintenant dix, réponses en retard? Il me semble bien que si... je t'écoute mon chou. Mais prends pas trop ton temps parce que j'en ai marre d'attendre et en plus, comme tu peux le voir, l'ennui me fait beaucoup parler pour ne rien dire.

Sa jolie bouche débite à la chaine comme un AK-47. Je sais pas trop si je doit lui faire manger ses deux lèvres ou les laisser s'agiter comme un poisson qui frétille hors de l'eau. Une chose me séduit chez elle. Elle me rappel de plus en plus un souvenir fantôme d'avant la grande torture. Ce souvenir est comme un voile de brume qui recouvre et apaise mon sang noir et chaud. Mais ça ne reste qu'un souvenir.

- Sous le masque y'a ma gueule. Si tu sais ca, tu n'as rien à savoir de plus. Pour le reste, quand tu m'as trouvé écrasé sur le toit de cette caisse, je venais de me faire planter par deux insectes qui, à en croire l'état dans lequel ils ont mis ma baraque, cherchés quelque chose. Ah parce que j'ai oublié de te dire : ceci est mon palace, lapin. Et moi c'est Stup.

Je coupe net les présentations, "écarte" une pile de vieux posters de film déchirés qui trainent dans la pièce pour dégager une boite en bois et en sortir plein de petits sacs en plastique noir que je fourre dans mes poches.

- Il faut que je contacte La Seringue. Si y'a bien un fouineur qui aura un début de tuyau sur le genre de merde qui est en train de couler dans mes godasses, c'est lui.

Sans plus d'explication, j'enfourche aussitôt ma moto, démarre le monstre et tourne la tête vers la petite qui n'as pas bouger d'un poil, ni fait mine d'en avoir l'intention.

- Alors lapin, tu t'accroche ou tu vas te curer le nez ailleurs?

Ce message a été modifié 3 fois, dernière modification par "Dysmenorrhe" (08.06.2009, 21:33)


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09. 06. 2009, 13:59

Nuit.
Une ville, sombre, morne, anonyme, un homme, seul. Il marche et le son de ses bottes claque dans les ténèbres. L'homme est grand, beau, blond, tiens plus du Viking que de l'officier SS mais y a quelque chose de malsain en lui.

Et allez...

Soudain l'action s'anime, des goules par dizaines se mettent à pleuvoir sur notre héros qui les évite gracieusement et sort ses deux mitrailleuses. Un ballet mortel s'engage, les coups pleuvent sur l'homme qui semble n'en avoir cure et dézingue les créatures de l'Enfer les unes après les autres...

Ça suffit coupe-moi cette merde!

Mais Majesté...

Ta gueule! Ecoute c'est de la merde admet-le, je t'ai demandé un projet qui raconte ma vie pas un film de propagande à la mord-moi le noeud, alors tu remballes ta daube et tu reviens avec un projet sérieux et pas un truc de tarlouze. Et tu veux pas que je m'habille en cuir non plus? Et puis si tu veux on peut faire une scène porno avec des putes en pyjama rayé qui se font violer par des brutes fringuées en SS tant qu'à faire et puis on appellera ça Blade 12, y aura des espèces de créatures mi-lycan mi-alien et...

Il est parti depuis longtemps. Entouré de blaireaux c'est toujours la même chose, plus tu délègues plus t'es déçu y a pas à chier dans cette vie de merde faut toujours tout faire soi-même. Les vraies valeurs aristocratiques se perdent, encore un truc que mon père n'aurait jamais accepté puisse Odin prendre soin de son repos. Plus d'un millénaire que t'es cané vieille tanche faut pas t'étonner que les choses évoluent...

La ville me fera du bien. Je sors de mon manoir, traverse l'immense jardin dont je ne profite jamais et, après avoir franchi les multiples barrages et précautions qui entourent mon domaine privé, j'atteins la zone de la Cité qui m'est réservée, tout simplement un des endroits les plus riches de cette putain de ville. Mais je connais trop bien ces grandes avenues bien entretenues, j'ai besoin de misère et de saleté et c'est pas ici que je les trouverait. J'ai envie de sentir l'odeur de la pisse au fond d'une ruelle sombre, celle des rats crevés et des chats qu'on égorge. La vraie vie, en somme. Mais pour ça il va me falloir faire du chemin, et là ça me soule un peu de marcher.

C'est alors que j'entends le bruit d'une moto qui s'approche...

Nickel, c'est une grosse en plus à en juger par le raffut, je saute sur un abribus et j'attends tranquillement qu'elle arrive à ma hauteur, deux personnes sont dessus dont je n'ai pas le temps d'apercevoir le visage. Un petit bond et hop, je suis à leur hauteur et bam! D'un coup de pied brutal je vide les deux occupants qui n'ont pas le temps de comprendre leur douleur. L'engin se couche et dans un crissement agressif racle la chaussée sur plusieurs mètres, emporté par son élan. Je me relève prestement et me dirige d'un pas guilleret vers mon nouveau joujou, en mauvais état mais bon, c'est pour la soirée c'est pas trop grave.

Non loin les deux ex-occupants de la moto se relèvent difficilement.

J'vous l'emprunte pour la soirée si elle est encore en état vous pourrez venir la reprendre demain!

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Ihsahn" (09.06.2009, 14:02)


8

10. 06. 2009, 11:47

* Putain d'enflure de merde! Chiotte! *

Le type me disait vaguement quelque chose, de dos comme ça. Un vrai colosse, une grosse barraque énorme, pleine de muscles et de mécaniques. Du genre qui te met une claque et que ta tête part pendant que tu fais tes dix tours. Mais rien à carrer. Je lui sautai dessus en lui foutant un méga coup de pied dans le derrière, et un deuxième dans le creux des genoux, en prenant soin de bien racler l.

Stup et moi nous étions écrasés comme des merdes, et c'était vraiment le cas de le dire, sur le goudron, et c'était loin d'être agréable. Personnellement, j'était retombée sur le côté droit, et une bonne partie de la peau de mon biceps était restée acrochée à l'asphalte. En plus, la moto était niquée par terre, la carosserie étincelante était un vague souvenir, et la vision prochaine du cul de cette grosse brute de pachiderme dessus me faisait voir rouge.

Le gus était vraiment balèze, mon premier coup n'eut pas d'impact majeure, bien que son coxis ait largement senti mon pied lui rentrer dedans. En revanche, déjà surpris par mon premier coup rageur et désavantagé par sa masse impressionnante, tout doué qu'il pût être, il s'écrasa la face par terre. Je pris soin de lui sauter dessus de tout mon poids avant qu'il n'ait pu se redresser, et me saisis de la moto restée couchée en attendant sagement qu'on vienne la chercher. De l'autre côté, Stup se ramène.

Même sans voir son visage, on pouvait sentir qu'il avait une profonde envie de tout péter. L'air sombre, menaçant, il s'approchait à grand pas. Déjà qu'à la base il avait pas l'air rassurant... C'est limite si j'aurais pas lâcher la moto par précaution. Notre voleur du dimanche a repris ses esprits, moi je suis sur la moto prête à démarrer, et Zorro est ready pour dégainer. C'est alors que je reconnus notre agresseur. Oups...

- Oh... Ihsi... Comment ça va? :D

Ce n'était pas un des membres de la bilbiothèque que je connaissais le mieux, et à vrai dire, je n'avais jamais vraiment parler avec lui. Enfin, tout du moins assez pour me préparer à déguerpir vitesse grand V, au cas où le grand blond nordique n'aurait pas été d'humeur à me laisser filer avec son trophée et Stup (ou pas). Sûr que si l'envie lui prenait de nous faire valser, même à deux contre un... Heureusement que la bécane était encore en état... et que je courais vite... * Putain la merde... chiotte...*
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

9

10. 06. 2009, 20:40

Encore un bon contrat de merde...

J'le sens çà, surtout quand je suis mal installé sur un toit pourri avec la flotte qui s'infiltre sous mon blouson de cuir.

Haaa je déteste çà la flotte. D'abord ça brouille la vue dans la lunette de visée. Ensuite la cible est particulièrement floue et enfin, le plus important, la flotte dévie la trajectoire de la balle. Ho pas beaucoup, mais suffisamment pour faire la différence entre la vie et la mort. Et çà c'est coton pour un contrat! Une cible blessée et c'est le contrat non rempli, et donc une réputation en l'air... Ouais, important la réputation, hein? malgré tout!

En plus je connais que dalle dans cette cité, moi je suis nouveau ici... Enfin nouveau... J'me comprends. Nouveau dans l'métier quoi. Je viens d'ailleurs en fait, j'expliquerais plus tard, pas important. L'important c'est le contrat. Un dégommage en règle sur une cible prioritaire. Ouais, le boss me promet le pactole. Près d'un million de lols! De quoi vendre père et mère! Ha dommage que ça soit déjà fait arrrfff! Et pour moins que çà encore!

Bon, en attendant, j'me fais chier sur ce putain d'toit depuis trois plombes. La nuit commence à tomber et cette flotte semble avoir l'idée de continuer toute la nuit. Okay, va falloir faire avec...

En attendant, dans ma lunette de visée, je balaie régulièrement le bâtiment d'en face.

Pas de doute c'est bien le point central de cette cité. On reconnait bien les colonnes et le fronton antique. La biblio du savoir ils appellent çà! Me demande vraiment ce qu'on peut y apprendre. Pas beaucoup fréquenté d'ailleurs. A peine une ou deux "aller et venu" depuis que j'suis là. Et bien sûr rien à voir avec "la cible"...

"La cible"... pourtant facile à dénicher merde... Parait que c'est un des seules gaziers ici à se balader en bécane... Ouais, un vrai modéle à moteur à explosion, comme les taxis... Faut vraiment être cinglé pour utiliser ce genre d'engin, un risque à vous péter à la gueule, et repérable avec çà...

Mouais, patience mon vieux "Jer", suffit d'écouter... une bécane ça fait du bruit hein???
"On est reçu selon l'habit, reconduit selon l'esprit"
concours UT- Naissance d'une cité-
[RP perso] Guerre du sang: L'Origine!

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Lost" (10.06.2009, 20:41)


10

11. 06. 2009, 22:55

Elle n'a pas soufflée plus de mot que ça et s'est accrochée derrière. J'ai pas réfléchie plus que ça et j'ai accéléré. La pluie s'est mise à tomber et nous glace jusqu'aux os. J'aime la pluie, ça calme les brulures. La moto fonce à tombeau ouvert dans le quartier des "loisirs" qui se vide à cause du sale temps. C'est par là qu'on y trouvera la seringue. Et je sais même exactement dans quel bar.
La seringue c'est un branleur qui trafique à droite à gauche. Il tiens son surnom de sa réputation. Quand il s'agit d'aller à la pèche aux infos, il sait toujours où sera le bon filon. Où trouver la bonne veine. Même si il faut fouiller un peu. Ça lui a valu plusieurs fois d'être à deux doigts d'y laisser la peau. C'est aussi peut être grâce à ça qu'il est encore entier. Avec un surnom pareil beaucoup le prennent pour un pro de la machine à coudre. Mais c'est juste un rumeur qu'il laisse courir pour qu'on le mette dans le même panier que tout les toxicomanes qui traine sur le bitume et qu'on l'oubli. Par contre ce con est complètement accro aux amphèt' et je suis sûr qu'il ne se l'ai jamais avoué à lui même. Ça sera ma monnaie d'échange.

Je tourne au croisement et file un coup de poignet à l'accélérateur. L'eau qui s'écarte des roues arrose les clodo, ça ma toujours fait pisser des.. . Le coup à été sec et violent. Je m'écrase de toute ma masse sur le sol et me cogne l'arrière du crane sur le goudron mouillé. La pluie qui m'arrose le visage tapote sur le cuir du masque. Je me relève et cherche autour de moi. La petite a été plus rapide. Elle est sur la moto, et le cafard qui a voulu nous éjecté et sur le sol à coté d'elle. C'est toujours la même chose. Les nerfs en boule, je m'avance vers la bécane, choppe la minette par la nuque comme un chat et la pose à coté de la meule qui tombe par terre. Le grand blond s'est redréssé et nous fixe d'un regard froid.

- Et lapin, c'est ca que tu veut ?

Je balance des grands coups de talon hystériques dans la bécane qui se transforme, sous les chocs, en un gros morceau de fer déformé qui bave un filet d'essence.

- Allez, secoue toi la queue devant, maintenant. Puisqu'elle te fait bander.

Sans attendre de réponses, physiques ou verbales, je me dirige à pied vers le "Ma-KB", dont l'enseigne lumineuse brille au bout de la rue.

Ce message a été modifié 9 fois, dernière modification par "Dysmenorrhe" (11.06.2009, 23:12)


11

12. 06. 2009, 10:25

L'homme, épuisé, transi de froid et affamé ne se fit pas prié lorsqu'on lui proposa un bol de soupe, une paillasse et de nouveau vêtements.
Il s'endormit en quelques secondes, apaisé et confiant... Un sourire avait illuminé son visage lorsqu'il m'avait remercié des bienfaits que nous lui avions prodigué mes ouailles et moi même ; ce genre de sourire qui vous suffise amplement et qui valent toutes les récompenses du monde.
Il ne craignait plus rien, personne n'avait jamais forcé les portes de ma chapelle, personne n'avait jamais osé pénétrer dans la maison de Dieu en arme et mal intentionné... Le Seigneur m'avait donc envoyé cet homme pour que je le sauve des griffes des anges déchus ; je me devais de protéger cet homme, de le cacher et de veiller à ce que le restant de son existence soit le plus paisible possible. Puisque telle était ma mission, rien ne m'empêcherait de réaliser l'impossible au nom du Créateur de Toute Chose.

Quelques heures passèrent. Tous étaient occupé au nettoyage de la chapelle, à la récolte des quelques légumes que notre potager nous offraient ou encore à prier avec ferveur...
J'inspectais la chapelle, relevant les différents endroits qui devraient être remis à neuf lorsque les battants de la porte frappèrent les murs dans un tonnerre du Diable. Dans l'encadrement de la porte massive se tenaient deux hommes armés. L'un portait un ensemble noir et l'autre un costume en jean.
Manifestement, ces deux anges n'étaient pas de mon côté...
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

12

12. 06. 2009, 16:19

J'aime. Mmmm j'aime.

Couillu le petit branlos, l'en a sûrement rien à fiche de qui je suis, ça à la limite je m'en cogne un brin en général sauf que là on est chez moi. Faut faire les présentations.

Je jette un oeil à la bécane. Morte. Félicitations gros lard, t'as encore fait le super bon choix. Et la petit pouffe qui a l'air de savoir qui je suis vu la tronche qu'elle tire. Je fais quoi? Est-ce que le mec s'est rendu compte que la rue est pleine de crevards prêts à se suicider si je claque un doigt? Sûrement pas. Je lui ai cassé son coup il doit avoir les nerfs grave. Du coup il se dirige vers la boîte minable au fond de la rue, faut que je fasse rénover cette partie de ma zone ça craint un peu. Mais ça tombe bien, c'est ce que j'étais venu chercher. Allez on va la jouer soft sait-on jamais, y a ptêt moyen de tirer un coup en fin de nuit. Qui sait, elle aime ptêt la violence? Va savoir.

Je fais un signe de tête rapide à deux, trois ombres qui attendent justement mes instructions et en moins de deux une dizaine de lascars entoure le couple.

Doucement les gars doucement, pour l'instant ce ne sont que des invités.

Un signe négligent de la main et les ombres s'évaporent. La classe, j'adore y a pas à dire.

Pardonnez leur rudesse, ils savent de qui tenir.

L'allusion est plus que grossière, si là ils ont pas pigé ils méritent juste pas de vivre.

Je suis le Seigneur de ces rues même si ce n'est pas le quartier dont je suis le plus fier, et je me nomme Ihsahn. A qui ai-je l'honneur, et que puis-je faire pour vous?

Je m'empare de la main de la gonze, que mes lèvres effleurent à peine. L'aristocratie norvégienne millénaire sait encore se tenir bordel de merde, on est pas que des brutes. J'ai le choix entre sourire cruel ou rictus figé et là c'est le drame, l'hésitation. Mmm, je te baise en gentleman poupée ou tu veux du barbare? Pfff de toutes façons je suis une brêle en léchage de culs, je suis un putain de chef par Thor, pas un majordome suceur de queues! Tant pis, ils auront la version glaciale, je ne connais que celle-là de toutes façons.

Je me tourne vers le mec en me demandant si je vais m'excuser pour sa moto. Oh et puis non, rien à branler de son épave. L'avait qu'à me laisser la lui prendre sans faire chier.

J'aurais ptêt pu lui demander aussi.

:D

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Ihsahn" (12.06.2009, 16:22)


13

15. 06. 2009, 13:44

Ils sont sortis de la nuit comme des diables et nous ont encerclés. Puis ils se sont arrétés, avec l'oeil vitreux et la position du chien à l'arret. Pret à mordre au moindre signe.

- Doucement les gars doucement, pour l'instant ce ne sont que des invités.

- Pardonnez leur rudesse, ils savent de qui tenir.


Les ombres se sont évanouies commes elles sont venues. Ca me reviens en pleine face. C'est comme la sensation d'un liquide glacé qui me coule le long de la colonne vertébrale. Trop longtemps enfermés dans mon trou, ne sortant que pour trouver du sang, j'avais oublié cette réalitée. Celle qui dit que y'a des morceaux de viande pour obéïr, d'autre pour commander. Les uns pret à lécher des couilles pour qu'on continu à leur marcher sur la gueule et les autres perdus si ont leur tiens pas la bite pour pisser. Et tout ce gentil monde bien sage se complaisant dans ce confort qu'on appelle hiérarchie. Aussi minable les uns que les autres dès qu'on leur fait croire qu'ils ont une place sur terre. Bande de pute opportunistes. J'avais oublié cette réalité qui dit qu'on est comme des mouches se noyant dans un saut d'eau croupie. Le goût amer et acide de la bile me reviens dans la gorge. Es que finalement j'ai bien fait de foutre les pieds dehors? Es que j'ai bien fait de me retaper toute cette merde? J'aurais peut être dût rester au Cult Movie en attendant que les deux insectes repassent pour leur faire leur fête une fois pour tout. Je me suis lancé comme un con, et j'avais oublié que le monde été toujours aussi niaïs.
Mais quand t'as pommé tes clefs dans un tas de merde, il faut y mettre la main même si ca pue. Et y'a personne qui me fera faire demi tour si j'ai pas envie. Pas même le dégout.

- Je suis le Seigneur de ces rues même si ce n'est pas le quartier dont je suis le plus fier, et je me nomme Ihsahn. A qui ai-je l'honneur, et que puis-je faire pour vous?

Le vampire blond fait un baise main à la petite et nous toise. C'est un vampire de l'ancienne école. On sent à la puissance que dégage son sang qu'il pourrait nous étaler sur l'asphalte quand il veut. Il nous a bien fait comprendre qu'on est en zone de chasse privée. Il a le regarde du prédateur devant ses nouveaux jouers. Ca va peut être encore finir découpée en morceau dans une poubelle, en attendant qu'ils se recousent tout seul. Ceci dit il a fait preuve d'un minimum de bonne volonté. Si il nous hache pas menu sur un coup de tête, ce mec est une aubaine.

- Moi c'est Stup. Et elle j'en sait rien. Tu vois lapin, avant que tu nous fasse voler de la bécane on été à sur la piste d'un humain surnommé la seringue. Parce qu'il se trouve que y'a des connards, à la recherche d'on-ne-sait-quoi, qui font le tour des maisons pour planter tout le monde à coup de carreaux d'arbalète et que ce minable pourrai nous rencarder sur d'où ca viens, et si il faut s'attendre à les voir repasser régulièrement. T'en as peut être entendu parler?

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Dysmenorrhe" (16.06.2009, 09:33)


14

15. 06. 2009, 14:28

La Seringue? Connait pas.

C'est quoi ce nom de tarlouze? M'en bat, y a juste un truc que j'ai pas bien aimé dans le petit laïus du masqué. Le tour des maisons? Des carreaux d'arbalète? Ca pue ça.

Rolf? T'as tout entendu?

Le grand Viking dégingandé semble sortir tout droit du mur qui nous fait face.

Oui, Majesté.

Bien, tu sais ce qu'il te reste à faire, je veux un rapport dans une heure.

Il disparait aussi subrepticement qu'il était apparu.

Je me tourne vers mes invités. Je ne sais toujours pas le nom de la donzelle qui semble muette, c'est pas grave le dénommé Stup a l'air assez bon pour tenir le crachoir.

Mon cher Stup, tout ce qui concerne mon territoire me concerne, et mon territoire est vaste. Je vais venir avec toi, je m'ennuyais justement. Vous alliez au Ma-KB? Allons-y, je n'ai jamais mis les pieds dans ce taudis infâme. Cherchons cette Seringue, Rolf nous ramènera des nouvelles fraîches sous peu.

15

19. 06. 2009, 11:40

Le Ma-KB est ce genre de bar à lumière rouge tamisé où se retrouve les gens qui n'aiment pas trop mettre leur visage à la lumière. Le brouhaha des discussions règnent avec la fumée et le jazz d'un vieil aveugle au piano. Nous entrons sans que personne ne fasse attention à nous, ou, du moins, n'en donne pas l'impression. La seringue est assis seul à une table appuyée dans un angle de la vaste pièce. Avant de le rejoindre je vais chercher trois pintes que je tend à mes deux compagnons. Après tout, on va pas se laisser abattre le moral par les emmerdes. La petite tiens sa choppe à deux mains comme une petite fille qui tiens un bol de chocolat. Le nordique renifle le breuvage avec une moue de déception.

On s'assoit à la table de la seringue qui lève les yeux sur nous, et, dans un réflexe de félin met sa main droite sous la table. Je sais pas si c'est la vue de mon voisin de droite qui la refroidit mais il s'arrête là. Ca serait pas étonnant ce mec vous connaît, même si vous le connaissez pas. Et c'est pour ca qu'on est là.

- C'est bien lapin, tu réfléchis vite.

- Caïman.. tiens donc, ca fait un moment. Moi qui te croyais agoraphobe. Après toute ces années tu te décide enfin à sortir ta gueule d'amour pour tirer une pute?

Je lui choppe l'oreille gauche pour frapper sa tête sur le mur à sa droite.

- Toujours autant d'humour, hein..

Il frotte sa mâchoire comme pour se la remettre en place. Le type est sec comme un mort vivant. Il a un costume de peau trop grand sur un corps trop amaigrit par la dope. Un sourire tranchant comme un rasoir qui laisse apparaître des dents semblables à des petits morceaux de verre plantés dans ses gencives. Des doigts entretenus mais ridés. Un visage taillé au couteau avec un air de blues man qui a vieillit trop vite. Le tout dans un costume blanc à chapeau feutre. Autrefois il devait être beau gosse, mais les rues de Ultima Thule ont eu raison de lui. Le poids de la peur et des soucis lui ont ravagé la face. Et ca reste quand même la pire de fouine.

- On va la jouer direct. Es que t'as entendu du bruit sur deux vampires armés d'arbalètes.

- L'un chauve en jean et l'autre habillé en noir? T'es juste le cinquième chez qui il s'invite.

- Et tu sais d'où viens l'odeur?

- Non. mais mes avis que ca pue sacrément. Parce que y'a un truc de sur. Ces mecs bossent pas pour eux.

- Qu’es qui te fait dire ca?

- Parce qu'ils sont encore en vie. Avec votre trou, vous êtes comme les ours, les vampires. On visite pas comme ca la planque de tout le monde sans se faire dessouder tôt ou tard. Si personne les a fait cramer au soleil c'est qu'il y a une ombre derrière. Et, généralement, moins on sais qui s'est, plus ça remonte haut et plus ça pue.

- Et t'as une idée de ce qu'il cherche et vers où on peut les trouver?

- Hé, t'as oublié de faire des trous pour les oreilles dans ton masque? Je croyais que le message été clair. Tout ce que t'as de mieux à faire c'est rentrer dans ton ciné, te mettre devant un bon porno et attendre que ça passe.

Je sens que ca fulmine à ma droite. Va falloir accélérer le débit avant que la seringue serve de peinture à toute la pièce. Je le rechoppe par l'oreille est lui éclate deux fois la tête sur le mur.

- Ecoute attentivement fils de pute. J'en ai strictement rien à foutre de tes conseils. Et on est pas là pour voir ton numéro de minable qui s'invente un peu de pouvoir en donnant les infos au compte-gouttes. Le deal est clair : T'as deux minutes pour vider tout ton sac avant que je t'arrache les poumons.

Il cache son regard derrière son chapeau, ses mains grattes nerveusement le bois de la table, et je sens presque la goutte de sueur lui couler le long de la tempe. Il a saisi le message. La communication, c'est parfois pas compliquer. Il suffit de provoquer la bonne volonté.

- Ok. Il semblerai qu'ils cherchent quelqu'un, mais c'est un putain de brouillard. Je sais pas qui, ni pourquoi ou même pour qui. Ils sont protégés par derrière, par un ou plusieurs gros bonnet, ca c'est sur. J'ai appris qu'ils ont du monde aux culs. Apparemment, des adeptes des Purgeurs. Une secte d'humain qui se prennent pour des chevaliers et veulent faire venir le démon qui purifiera la ville. Des tarés en puissance mais pas dangereux et pas bien discret. Et je sais pas si ils courent après la proie des deux vampires ou après les deux vampires, ni leur intérêt dans ce bordel. Mais le plus inquiétant pour eux, c'est qu'ils ont Tony Rasoio sur les basques. Les septs absorbeurs tailladés de partout et retrouvés entièrement vidés de leur sang et pendus par la colonne vertébrale y'a deux jours, c'est lui. Et lui on sais pour qui il bosse. Fregatura, une capteuse d'esprit de l'Est de la ville, qui fait dans le deal d'arme en grande quantité. Une pointure dans son genre.

- Je t'aime quand t'es comme ça lapin.

Mon grand sourire ne le décrispe pas.

- Et t'en sais pas plus?

- Si. Je sais que j'y mettrai peut être les oreilles, mais que je préfère me faire arracher les poumons tout de suite que d'y mettre les doigts. Et je sais aussi que la dernière fois qu'on a vu les deux mecs en arbalète, c'été du coté d'un quartier de l'Inquisition. Un quartier tenu par un certain Illmar.

Ses derniers mots sonnent comme une conclusion définitive, et une invitation plus ou moins déguisé à lui foutre la paix. Genre, j'ai fini aller voir ailleurs maintenant... Je me lève et lui met une calbotte qui fait voler son chapeau.

- Tu vois c'est plus cool pour tout le monde quand tu vide tout d'un coup. Allez, lapin, on te laisse à ta bière. Et bouge pas trop du coin, on aura peut être encore besoin de toi.

Avec ces conneries j'en ai oublié les sacs d'amphèt' qui devait servir de monnaie d'échange. Je me dit que ca servira pour la prochaine fois. Même si j'y crois qu'à moitié.

Ce message a été modifié 7 fois, dernière modification par "Dysmenorrhe" (19.06.2009, 13:19)


16

19. 06. 2009, 13:48

Stup me regarde d'un air dubitatif.

Tu connais Fregata l'ancien?

Mouais. Une trafiquante à deux sous, pas trop dans mon genre, je vois pas trop ce que Rasoio vient fiche là non plus. Lui par contre, Rolf pourra t'en parler il connait bien mes geôles. On pourrait ptêt l'intercepter et le faire causer. Sortons, il nous attend dehors.

Comme prévu le longiligne nordique est là, adossé à une carcasse de camionnette éventrée.

Majesté j'ai quelques infos à vous communiquer. Il semblerait que les agresseurs de ce monsieur travaillent pour les Jumeaux...

Aïe. La tuile. Typiquement le genre de situation que je peux pas sentir... Ce sont pas les Jumeaux qui font peur, ils tiendraient pas 30 secondes seuls dans une pièce avec moi, mais leurs alliés c'est pas n'importe qui. Il parait qu'ils sont potes avec Kayser, rien que ça... Ces enfoirés font du deal d'armes et de sang ainsi que de chair humaine avec les Pollacks, en échange de leur protection et après se pavanent dans les plus beaux quartiers alors que ce sont que des parvenus de mes deux, sans doute pas plus vieux de trois cents ans. Tarlouzes...

Ces putains de lècheurs de boules vont pas me foirer ma nuit. Moi aussi j'ai des relations bande de fiottes.

Rolf tu appelles le régisseur d'Hastner et tu lui demandes s'il peut nous dire quelques trucs sur les deux pantins, du récent si possible.

Je me tourne vers les deux autres:

Je comprends mieux le rapport avec Fregata maintenant, sûrement cette histoire de combat d'humains. Ilmar je le connais bien c'est un très vieux pote, on peux aller le voir de suite si vous voulez. Sinon Rasoio j'en fais mon affaire, il sera au frais dans une poignée d'heures à tout casser.

J'aperçois un 4x4 juste à côté de nous. D'un coup de poing la vitre part en éclats. Deux-trois tripotages de fils et hop, le moteur démarre.

Vous montez? Je pense qu'on est un peu aux pièces pour le coup.

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Ihsahn" (19.06.2009, 13:52)


17

21. 06. 2009, 15:35

- Tu connais Fregata l'ancien?

- Mouais. Une trafiquante à deux sous, pas trop dans mon genre, je vois pas trop ce que Rasoio vient fiche là non plus. Lui par contre, Rolf pourra t'en parler il connait bien mes geôles. On pourrait ptêt l'intercepter et le faire causer. Sortons, il nous attend dehors.
- Majesté j'ai quelques infos à vous communiquer. Il semblerait que les agresseurs de ce monsieur travaillent pour les Jumeaux...

- Rolf tu appelles le régisseur d'Hastner et tu lui demandes s'il peut nous dire quelques trucs sur les deux pantins, du récent si possible.

- Je comprends mieux le rapport avec Fregata maintenant, sûrement cette histoire de combat d'humains. Ilmar je le connais bien c'est un très vieux pote, on peux aller le voir de suite si vous voulez. Sinon Rasoio j'en fais mon affaire, il sera au frais dans une poignée d'heures à tout casser.


- Vous montez? Je pense qu'on est un peu aux pièces pour le coup.

Je ne me doutais pas qu'avec juste une question ils allaient nous balancer tout le pavé à la gueule les deux frères Danois. Sans plus d'explication, le blond fait cracher le moteur du 4x4. Je monte sur la banquette arrière sans trop réfléchir pour éviter de me retrouver sur le carreaux comme une grosse merde et, déja, le monstre de fer trace à travers les rues.

- Ok, minute lapin. Moi j'suis parti pour retrouver les deux connards qui sont passés au Cult Movie pour leur faire la peau ou, mieux, le truc qu'ils cherchent, pour leur faire avaler. Même si faut allez jusque chez ce Ilmar pour ca. Mais j'aimerais quand même savoir deux, trois trucs sur le merdier : c'est qui ces "jumeaux" et ce Tony Rasoio? et c'est quoi cette histoire de combats d'humains à la con?

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Dysmenorrhe" (22.06.2009, 14:49)


18

23. 06. 2009, 14:17

Les voies du Seigneurs sont parfois impénétrables, même pour des anges...
Et cette fois-ci, notre Divin Créateur m'envoyait une nouvelle épreuve, deux anges déchus. Ces deux là semblaient n'avoir jamais entendu parler de cette chapelle et de tout les humains qui y vivaient sous la gouverne bienveillante du bras armé de Dieu que j'étais...
Ils n'avaient sans doute jamais prêté oreille aux récits faisant état d'une véritable forteresse défendue par des hommes et des femmes prêts à donner leurs vies ainsi que leurs âmes au nom du Seigneur Tout Puissant... Ils n'avaient certainement pas conscience de l'accueil que nous réservions à quiconque entrerait ici en arme et mal intentionné...


- Messieurs, je vous prierais de bien vouloir déposer vos armes. Si vous avez quelques réclames à formuler à l'encontre de notre communauté, vous pourrez venir vous en entretenir avec moi mais seulement si vous n'êtes pas armés.

Un sourire fendit en deux le visage du démon vêtu de jean, son compère en fit autant et ils échangèrent un regard.
Déjà, les humains présent dans la chapelle avaient saisis leurs armes et se tenaient prêts à réexpédier ces créatures maléfiques en Enfer, d'où elles n'auraient jamais dû partir.


- Tu penses vraiment que toi et ta bande de bouseux chétifs pouvez nous arrêter ?
- Je le crois en effet. Vos menaces ne nous effraient en rien car nous savons qu'il vaut mieux périr pour le Seigneur que de vivre pour soi-même.
- T'es complètement barré mon pauvre, on va vous exterminer... Alors laisses nous entrer et récupérer le petit Jack.
- Nul ne répond à ce nom ici.
- Te fous pas de nous, on aime pas ça.
- Et moi, je n'aime pas les créatures dans votre genre, particulièrement lorsqu'elles semblent mues par le pêché d'orgueil.
- Bon, ça suffit, on va se servir...
- Je n'en ferais rien à votre place.

Mon ultime avertissement avait été lancé, mais ces deux démons ne l'entendirent pas...
Alors qu'ils s'apprêtaient à avancer, une grenade atterrit à leurs pieds, ce qui les força à reculer hors de la chapelle. Mes hommes se placèrent aussitôt aux fenêtres, prêts à faire feu. Je sortis, ma hache de bataille à la main...
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

19

24. 06. 2009, 13:14

A tombeau ouvert, le 4x4 dévale les rues de la Cité en direction de la chapelle.

Les jumeaux? Des tarlouzes.

Je laisse un sourire cruel me déformer le visage.

Mais bien entourées, certains des plus puissants anciens de cette Cité les ont placé sous leur protection. Aucun qui ne soit à ma hauteur mais tous ensemble c'est une autre paire de manches. Je sais qu'ils organisent des combats d'humains entre leurs esclaves, et que certains des plus dépravés d'Ultima y assistent, et je sais aussi que Fregata travaille à leur fournir du matos en tous genres. Le rapport entre Fregata et les combats? Aucun, jusqu'à preuve du contraire, c'est ce qu'on va tâcher de découvrir. Quant à Rasoio c'est une fiotte qui bosse pour Fregata. Ca va mieux?

Le masque ne répond pas, songeur.

Ouais, sacré panier de crabes mon pote.

Mon portable sonne. Je lâche une main du volant pour décrocher.

Majesté? Rolf. J'ai envoyé un commando à la poursuite de Rasoio il est aux abords de la chapelle, vous ne devriez pas tarder à faire jonction avec eux.

C'est bon je les vois. Hastner?

Aucune nouvelles Sire, je vais réessayer de suite.

J'ai juste le temps de raccrocher pour freiner la caisse qui s'immobilise dans un crissement de pneus. J'aperçois la chapelle, qui semble remplie de mecs armés prêts à en découdre, Ilmar en tête, et juste devant, prêts à lui donner l'assaut les deux fiottes et leurs arbalètes. Une troupe de mercenaires guidés par un grand type barbu sont prêts d'eux, sur le point de se joindre au combat.

Je me dirige vers mes hommes.

Qui commande ici?

Un grand maigre se détache et s'agenouille devant moi.

C'est moi Sire, quels sont les ordres?

Lieutenant prenez deux hommes et faites le tour du bâtiment, je prends le reste avec moi. Exécution!

Je me tourne vers mes compagnons qui ont sortis leurs armes.

On fonce!

20

25. 06. 2009, 17:51

Les pneus ont couinés comme une arachnopode qu'en vous lui éclatez ses oeufs sous son nez. Y'a toute une population grouillante prète a en découdre devant une chapelle. Des mecs en soutane, des mercenaires armés pour le bal et deux typ.. .
Ca a craqué dans mes tympans, comme si une armée de cafards grattés dans mon crâne. Des fourmis grouillent dans toutes mes veines. Les poings sérrés sur mes poings US, je fixe les deux connards avec leur sourire dégoulinant qui me donne envie de leur arracher le visage et m'avance à travers la foule qui à commencé à s'entre-déchirer. Sur le parvis de la chapelle, les deux groupes se sont foncés dessus et se tabassent à coup de battes et de haches. Le bordel s'installe comme à la maison. Je balance des coups à droite à gauche sans distinctions de clan pour me frayer un chemin dans la masse jusqu'aux deux punaises. Mes coups sont violents et sans retenus. Ils ont tous pour but d'éclater du foie ou d'enfoncer des côtes dans un poumon. Qu'ils viennent pas me chialer sur les pompes, fallait pas être fidèle comme des chiens au connard qui vous a dit de venir vous faire tuer. Ca tourne chez moi au délit de faciès.

Quelques coups plus loin, et avec un cocard sur la gueule et l'articulation du coude gauche qui me fait souffrir, j'aperçois enfin les deux tueurs à l'arbalète qui s'emprennent à un moine armé d'une grande hache et de la flamme du fanatisme qui brille dans ses pupilles. Les cercles tracés par la double hache les empèchent de prendre le temps de recharger. Je me prépare à foncer dans le tas quand un truc dur et piquant me percute la colonne vertébrale. Je me retourne et aperçois un grand barbu armé du barre en fer cloutée qui se prépare à m'envoyer un autre grand coup de masse dans le dos. Mon épaule encaisse le coup et repousse l'arme. Faisant taper mon poing dans la paume de ma main, j'observe sa face faite de poil et de viande qui dégueule la niaiserie. J'oublie mon but initial, me disant que celui là, je vais tellement bien lui travailler le portrait que même sa mêre le reconnaitra pas. Il va prendre pour tout les autres.
Le mec n'as pas besoin d'un dessin. Il lève son arme, près a encaisser une attaque, et s'avance vers moi. Tant mieux, ca m'aurait fait mal de devoir lui expliquer.

- Approche lapin.

Ce message a été modifié 5 fois, dernière modification par "Dysmenorrhe" (25.06.2009, 18:07)


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26. 06. 2009, 15:26

Et c'était reparti pour une jolie baston. J'avais suivi machinalement la manoeuvre, sans dire un mot. Le gros pachiderme m'ennuyait profondément avec ses airs bizarre de gros bourrin qui se la joue classe, et mon ami coco lapin était de mauvais poil après que l'autre andouille lui ait bousillé sa bécane. A sa place, j'aurais pété une crise de façon bien plus spectaculaire que ça. Mais bon, pour trouver de nos jours quelqu'un ayant encore le vrai sens du grandiose et du théâtral... ça ne courait pas les rues.

Les regardant d'un air blasé tous se foutre sur la gueule dans la joie, la bonne humeur, les hurlements et la douleur, je me demandais ce que j'allais bien pouvoir faire en attendant qu'ils aient tous fini. Les mains sur les hanches, j'observais ce début de mêlée, qui promettait d'être particulièrement bestiale. * Quel cruel manque de raffinement...*
Mon regard fut attiré par la silhouette élancée de la chapelle qui se dressait derrière la masse des combattants, telle une triste sentinelle figée dans la pierre de son devoir, condamnée à devoir contempler la violence et la folie s'étaler iniquement à ses pieds. J'ai toujours apprécié les églises. Si grandes, si grises, si pleines de mots silencieux. Les réceptacles de fois incensées, et pourtant les calices de tant de sacré...

D'un bond léger, je me projettai au-dessus de la cohue. Avec un détachement moqueur, je me mis à avancer en sautant de tête en tête, d'épaule en épaule, de pointe d'arme brandie en nez proéminents, observant les combats avec un grand sourire innocent. Flanant ainsi au-dessus de ce sympathique combat généralisé, j'en profitai pour briser quelques nuques et faire craquer quelques pifs, pour le fun et pour l'étique. On ne se ballade quand même pas au milieu d'une mêlée les mains dans les poches sans au moins péter un nez.

Quelques mains et quelques lames essayèrent de me happer, mais sans succès. Cette bande de crevettes défraîchies pensaient vraiment pouvoir m'attraper aussi pathétiquement? Même en jouant à chat avec des mômes ils auraient perdu, en étant aussi lourdeaux. bref, tout ça pour dire que malgré la présence de quelques combattants digne de ce nom, la plupart des personnes en présence avait pété un boulon, des lueurs de fanatisme ou de simple rage dans les yeux. Une baston au milieu d'Ultima quoi. Donc, rien de bien intéressant.

Je finis par arriver de l'autre côté après avoir fait plusieurs détours pour éviter notamment une énorme hache particulièrement irritante et quelques autres armes pas très rassurantes pour ma balade en basse altitude. D'une impulsion, je me projetai avec aisance jusqu'à une corniche, non loin de ce qui ressemblait à une fenêtre sans vitre. Dommage, j'aurais bien eu envie de casser quelque chose pour rentrer. Je pénétrai donc dans ce qui semblait encore être une pseudo maison de Dieu. Mais quels étaient encore les cafards qui se réfugiaient dans la foi? Ils n'avaient pas compris en voyant leur monde détruit, qu'aucun dieu, aucun être suprême à part peut-être le diable, n'était là, et que si c'était le cas, ce n'était absolument pas pour leur faciliter la tâche et les protéger ou je-ne-savais-quelle-connerie-à-la-mords-moi-le-noeud? Décidemment, les humains étaient bien stupides. Et plus nombreux ils étaient, et plus ils le devenaient, bizarrement.

Couloir de pierre. Désert. J'entendais des sentinelles restées en réserve, leur pas résonnnant sur les dalles froides, mais elles étaient plus loin, et humaines apparemment. Il ne serait pas trop compliqué de les éviter. Et au pire, ce ne serait probablement pas trop compliqué non plus de s'en débarasser... D'un pas tranquille, je commençai donc à flaner dans les antiques couloirs, évitant les humains qui tournaient avec une discipline remarquable. Le propriétaire des lieux les avait bien dressés.

Les lieux n'étaient pas petits, mais on n'était pas non plus dans une cathédrale, et comparée à la bibliothèque, cette chapelle était quand même minuscule. J'eus vite fait le tour des zones où je pouvais me déplacer sans trop de risques. Non, contente d'avoir une raison de m'enfoncer plus avant dans le bâtiment, je suivis une odeur de peur. Sueur froide, battements de coeur affolés. Pour un vampire, ces sons se répercutaient contre les murs comme une fort agréable invitation.

Merde, y avait des gus armés jusqu'aux dents devant la porte qui m'intéressait. J'attendis un peu, pour voir s'ils allaient partir. On ne savait jamais, par un miracle de bonté du ciel... mais non, même dans les églises, pas de miracle, ils restaient plantés là avec des airs patibulaires de bons chiens de garde qui ne comptaient absolument pas me faciliter la tâche. Contenant un soupir agacé, je me résignai à devoir me fatiguer à m'en débarasser.

Vitesse 65%. Je me faufile derrière le plus proche et lui enfonce une aiguille dans la nuque, avec précision. Il ouvre juste la bouche dans un cri de surprise muette. L'autre n'a même pas remarqué. Décidemment, les humains, même bien entraînés, ne valaient pas grand chose question perception... D'un ennui mortel. Je réglai de la même façon son compte au dernier. Enfin, je voulus, mais il tourna la tête au même moment. Vraiment pas de chance. Je dus donc le finir à coups de talons dans le nez, passablement énervée par l'incapacité de cet imbécile à se laisser tuer sans broncher. Puis, ayant passé décemment mes nerfs sur l'imbécile, j'ouvris grand la porte, un sourire radieux illuminant mon visage.

Le gus à l'intérieur n'avait pas du tout l'air content de me voir. Il avait même l'air totalement terorrisé. Vexée qu'il n'apprécie pas mon air amical et rayonnant, je remplaçai ce dernier par une moue boudeuse et plaquai mes mains sur mes hanches d'un air mécontent.

Lorsque je trainai les deux cadavres encore chaud à l'intéireur de la pièce, l'humain, bien que massif, et qui avait bien vu que je n'étais pas de sa race, eut l'air encore plus horrifié. Pauvre chouchoutte... Pas comme si j'allais le manger... Quoi que... Je refermai la porte, et reprenai un sourire avenant.

- Salut, moi c'est Evy ^^ ça va? Tire pas cette tronche, ça me donne faim.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Evangéline" (26.06.2009, 15:36)


22

26. 06. 2009, 15:27

La grimace qu'il arbora me fit éclater de rire. Mais c'était vrai que, à la réflexion, j'avais quand même vachement la dalle. Je m'assis non loin de là, et, me saisissant du premier garde, dont le coeur, contrairement au cerveau, fonctionnait encore parfaitement, je plantai mes canines dans sa jugulaires. Miam. Après de longues gorgées, je laissai retomber son corps inanimé et pâle sur le sol. M'essuyant la bouche, je m'adressai au gus, qui n'avait pas osé bouger d'un poil. Je crois que le spectacle de cette montagne de muscles appeurée fera toujours partie des spectacles les plus pathétiques que j'eus l'occasion de voir...

- Alors mec, quoi de beau sous les vitraux?

Voyant qu'il ne répondait pas, je le foudroyai du regard. Il se raidit, comprenant immédiatement que je n'étais pas disposée à attendre une éternam qu'il daigne répondre.

- Le... le seigneur Ilmar me protège. Il a dit que... il a dit que je serai en sécurité. Qui... qui êtes-vous, pourquoi êtes-vous ici?

Je le regarde, interloquée. Hein? Qu'est-ce qu'il venait de dire le cafard? Un gus le protège? Alors que dehors y a tout qui pète? C'est quoi le délire? Tout naturellement, je lui réponds :

- Le seigneur Ilmar m'a dit de veiller sur toi. Tu n'es pas sans savoir que ça chauffe dehors. Au besoin on se barre d'ici. C'est quoi ton nom déjà?

- J... Jack. Vous... Vous êtes avec le seigneur Ilmar?

J'avais la tête de la vampire totalement désintéressée des humains et que ce genre de mission basique ennuyait profondément, un sourcil levé et le visage blasé. sans équivoque pour lui : la question était stupide, et je ne comptais pas prendre la peine de lui répondre, tant c'était dénué d'intérêt. Parce que, après tout, si je n'avais pas été avec Ilmar, je l'aurais déjà dégommé ou autre du genre, non? Et surtout, je n'aurais pas pris la peine de lui taper la discut, comme si j'attendais la suite des événements.

Mais bien entendu, je ne connaissais pas le moins du monde ce dénommé Ilmar. Mais bon, qu'importait, si ce gars était là et "protégé", c'était peut-être qu'il était important. Et qui disait tenir entre ses mains un type important, disait pognon peut-être à la clef. Cool. Et puis, mettre le bazar, c'était toujours plus amusant que d'attendre sans rien faire qu'ils se soient tous entretués joyeusement.

- D'ailleurs, c'est ptête pas une mauvaise idée de se faire la malle tu crois pas? Parce qu'à mon avis, il vont pas tarder à tous débarquer :D Et ce serait ballot qu'ils mettent la main sur toi, hein Jacky? Allez, c'est parti minet, on décolle avant qu'ils n'aient fini de défoncer la porte principale :D

Quoi c'est pas bien de mentir comme on respire? Roooh... Il ne faut jamais se fier à une créature du diable, il devait le savoir de toute façon... mais apparement, avoir été en contact avec un qui se prenait pour un ange bienfaiteur pour les humains avait ramolli son bon sens. Dommage pour lui. Oh et puis, ce n'était pas non plus comme si j'allais le torturer ou le découper en rondelles. Pas de quoi en faire des tonnes. Il changeait juste de propriétaire... le temps de voir s'il était important ou pas dans toutes ces magouilles. He he he...

En fait, je tenais surtout à déguerpir parce que je craignais que quelqu'un ne remarquât très bientôt l'absence subite des deux gardiens de mon cher Jack. Les autres auraient plus de mal à rentrer, même s'ils arrivaient à venir plus ou moins à bout de la sécurité "extérieure". Moi, ça n'avait pas été trop difficle, mais j'étais spécialisée. Et à première vue, ce n'était pas le cas de la bande de gros bourrins sans cervelle qui s'égosillaient dehors.

Je lui demandai de bien vouloir m'attendre pendant que je vérifiais qu'on pouvait y aller. La voie était libre vers la plus proche fenêtre donnant sur l'arrière du bâtiment. J'entrainai donc à ma suite mon tout nouveau "protégé", et, après avoir atteint notre porte de sortie, je lui fis le coup du "pouce indien". Mon gros coco inconscient, je le balançai sur mon épaule, et sautait dans la ruelle. Je n'aurais qu'à inventer qu'il s'était évanoui. De toute façon il n'avait pas son mot à dire.

Je partis en courant. C'est qu'il était lourd en plus d'être neuneu l'animal! Je parvins toute fois sans trop de mal à ma planque la plus proche. Enfin, pas la mienne, celle d'un ami. Enfin, pas un ami, plutôt un gars que je trouvais très drôle de faire chier, et qui créchait de l'autre côté de la ville pour affaire. Il avait eu la mauvaise idée de me confier ce post...

En cas de pépin, il aurait une jolie surprise en rentrant... he he he. * Qu'est-ce qu'on s'amuse... *

Je réquisitionnai une pièce, donnait pour consigne aux agents de sécurité de faire comme d'habitude, tout en protégeant le gus, mais sans le laisser sortir s'il lui venait l'idée saugrenue de vouloir se barrer... sans toute fois le tuer bien sûr.

Jack se réveilla au moment ou je m'apprêtais à partir. Je lui lâchai avec un grand sourire :

- Le seigneur Ilmar est puissant. Tu as de la chance d'être sous son aile. Tu ne risques rien ici. Reste là jusqu'à mon retour. Ne sors avec personne d'autre. Certains individus en ont toujours après toi. Ciao Jacky, à tout à l'heure :D Repose-toi, tu risquerais de t'évanouir de nouveau... ^^

Vu sa réaction, il n'y avait aucun doute sur le fait qu'on en avait après lui. Mais qui aurait pris la peine de mettre Ultima sans dessus dessous tout ça pour un humain, doté de surcroit d'un Q.I de poulpe grillé? vraiment, la race vampirique avait des passe-temps de plus en plus douteux.

Je retournai vitesse grand V à la chapelle. Le combat touchait à sa fin. J'avais été discrète. Personne ne m'avait suivie. J'avais été prudente. Maintenant, restait plus qu'à attendre de voir comment se passait la suite... J'escaladai le toit, et assise un peu au-dessus de la porte principale, je me mis à regarder innocemment la scène en contre-bas, comme si je n'avais pas bougé d'un ongle.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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30. 06. 2009, 01:50

Cela faisait pas mal de temps que je suivais la fine équipée. Ayant revêtu la tenue de l'un des contre-assassin de l'illustre Ihsahn que j'avais consciencieusement assommé, je m'étais glissé dans le groupe qui surveillé les moindres faits et gestes des deux autres vampires. L'homme masqué me semblait étonnamment furieux. Les Nuances quand à elles m'indiquaient qu'il était en fait triste et profondément blessé. Il m'en apparaissait plus sympathique bien que ces nombreux coups de gueules me révulsaient à chaque fois. Evangèline de son côté me paraissait sereine par contraste avec les deux autres vampires et délicates en la comparant avec leurs carrures respectives. Ihsahn enfin ne m'étais pas inconnu. Je l'avais déjà rencontré et j'avais employé une partie de mon temps libre à me renseigner sur lui et ses alliés dont la liste se révélait aussi longue que mon bras. Mais malgré son pouvoir au sein de la citée, je n'aimais pas trop se personnage...

Au final seul le dénommé Rolf semblait avoir des soupçons sur mon identité car même lorsque je me suis montré, en même temps que les autres dans le but de s'opposer à l'homme au masque, aucun n'avait découvert ma véritable identité. Mais Rolf m'avait souvent regardé avec insistance me surveillais à chaque occasion. Il ne me laissait jamais tranquille dans mon interprétation.

Enfin arrivé à l'Eglise, je regardais d'abord si mes hommes étaient présents mais ils ne semblaient pas être de la partie. malheureusement je ne pouvais me permettre de me renseigner sur le sujet et me concentré sur le combat qui allait faire rage. Je m'éloignais discrètement des autres contre-assassin et m'embusquais en attendant d'intervenir au bon moment. J'avais troqué mon armure pour des habits plus légers et pratiques, décidé à reposer ma stratégie sur mon habileté et ma force et non sur mon endurance. J'appréhendais le combat, je ne voulais pas tuer ces gens et préférais laisser les autres vampires savourer cet instant. J'étais surpris de voir ces lieux investis par un vampire d'Ultima la Première car il n'y a pas si longtemps que cela, je désignais cet édifice à mes Sentinelles afin qu'elles puissent s'y réfugier lors d'opérations dans le secteur du fait du calme et du silence qu'il pouvait y régner. D'un point de vue tactique, le bâtiment était aussi facilement défendable par un petit groupe de combattant, ce qui en faisait une place forte improvisée idéale. Mais de mon point de vue, c'était un autre lieux qui a survécu à tous les vices et à toutes les horreurs qu'a traversé la ville. C'était un sanctuaire dans lequel j'avais plaisir à aller pour me recueillir, enfin, lorsque j'avais encore le temps.

La nostalogie m'envahissait et m'enveloppais d'un manteau de mélancolie. Et la venue d'Evangèline sur le toit n'arrangea pas cela. Et sans pouvoir expliquer pourquoi, je restais là attendant que quelque chose d'important se produise, n'arrêtant pas d'observer la vampire l'air pensif et la tête penchée... ( :) )

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30. 06. 2009, 11:19

Pendant que sa bastonnait en bas, je dois bien avouer que là-haut sur le toit, c'était le grand calme plat. pas plus mal. J'aimais cet atmopshère "à l'écart" pendant que j'observais la violence. Mais une odeur étrangement familière n'arrêtait pas de me titiller les narines, sans que je puisse mettre le doigt sur qui ou quoi dégageait cette fragrance. Rien de mieux pour m'irriter profondément.

Balançant mes jambes dans le vide, je continuai toute fois à contempler les combats en contrebas, laissant flotter mon esprit dans l'espoir d'une soudaine étincelle de souvenir. * Raaaah fichtre de nom de Dieu à deux balles... ça va me revenir... je l'ai sur le bout de la langue X( *

L'air innocent et pensif, j'avais les yeux fixés sur un excfité du bulbe qui tailladait tout ce qui passait à grands coups de hache, et qui mettait bien à mal deux gus munis d'arbalètes du genre "tu veux un steack de dinosaure?". On se serait cru dans un film d'horreur où le gland qui servait de réalisateur aurait légèrement oublié d'insérer des "gentils". oausi non mais parce qu'entre les fanatiques religieux qui défendaient leur tas de pierre en croix en dégommant tout ce qui bougeait, et la horde de créatures sataniques venues saccager ce même bâtiment pour des histoires de vengeance personnelle et probablement de pognon (y a toujours du pognon dasn ces histoires...)... Bref, pas très passionnant.

* J'AI TROUUUUUV... merde, non c'est pas ça... *

Si j'avais pu, je leur aurais bien tiré un coup de bazooka dans les dents, histoire d'accélérer un peu la manoeuvre, mais étant donné que ce genre d'arme semblait m'éviter comme la peste... Bref, j'étais condamnée à attendre qu'ils arrivent enfin, les uns ou les autres, à se dégommer. C'est dans ces moments-là que j'aurais bien aimé savoir jouer de la musique, ça aurait passé le temps. Et puis à défaut de mômes à faire hurler de peur, quelques autres bruits agréables n'auraient pas été de refus... Genre, un craquement de pif ou...

* Saleté! Je sais! :evil: *

La seule personne à qui je n'étais jamais parvenue à casser le nez. Je fis volte-face avec la vivacité d'un félin, et me ruant vers l'endroit d'où provenait l'odeur de l'espèce de concombre qui était planté là depuis un moment déjà, je balançai mon poing droit sur son nez. Et... comme d'habitude, il esquiva. Ce type m'aura toujours impressionné pour ça : l'instinct de protection de son nez. En tout cas avec moi.

Un grand sourire radieux aux lèvres, je lançai d'un ton enjoué qui en l'occurence n'avait rien de simulé :

- Furbyyyyy!!! Ah, j'avoue que j'ai mis le temps avant de te reconnaître! :D Qu'est-ce que tu fais là? T'étais pas censé aider à ranger la Bibli? 8| Surtout que c'est pas ton genre de sécher les corvées... Ne me dit pas que t'es venu prier hein? :| (non mais parce que là je te pète vraiment le nez... "-- --)

Il se mit à rire. Je ris avec lui, et malgré mes mucles détendus et mon allure décontractée, j'étais prête à lui renvoyer mon poing dans la figure s'il osait encore me vouvoyer dans sa réponse, après le nombre incalculable de fois où je lui avais dit de ne pas le faire. La routine en somme, mais une agréable routine.
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

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01. 07. 2009, 00:47

La guerre... La violence... Le meurtre... La cruauté...
Tant de choses, de concepts, qui avaient toujours ponctué mon existence. Le Tout-Puissant avait-il décidé de faire de moi son bras armé ?
Certainement. Tout n'est qu'oeuvre de Dieu dans l'univers ; et cette bataille faisait partie de son plan qui nous dépassait tous...
Personnes n'avait jamais osé s'en prendre à notre Chapelle après que quelques anges déchus aient été repoussés par les bons soins de mes ouailles et de moi même. Des humains parvenaient à tenir des démons en respect... Pourquoi ? Pour la bonne et simple raison que nous avions confiance ; nous nous laissions guider par la volonté du Seigneur et si l'un des nôtres devait mourir au combat, cela n'était rien d'autre que le fruit de Sa Volonté toute puissante et miséricordieuse.

Ainsi, je m'étais jeté au combat, comme à l'accoutumée... Ignorant les projectiles de tout genre qui me frôlaient, écrasant tout démons ou hérétiques se trouvant sur mon chemin. Mes hommes en firent de même et, bien que inférieurs en nombre, semèrent la mort, le chaos et la peur dans les rangs de nos ennemis.
Ma hache découpa, brisa, éventra autant de païens et d'ennemis de Dieu que les limites du monde orchestré par Ses bons soins le permettaient.
Et enfin, bien que cela fut certainement écrit, je fus à bonne distance de ceux qui avaient osé violer la tranquillité de Sa demeure...


- On dirait que ça va se jouer entre nous trois...
- Repentez vous et vos âmes auront peut-être une chance...
- Tu devrais plutôt te préoccuper de la tienne.

Les carreaux volèrent dans ma direction... J'en esquivais plusieurs avant que l'un d'entre eux ne vint se loger dans mon épaule gauche.
Un sourire malsain illumina le visage de mes deux adversaires, convaincus qu'ils étaient d'avoir le dessus... Mais la foi est toute puissante et il n'est aucun mal qui puisse venir à bout de celui dont la fureur et les desseins ne sont destinés qu'à servir la Gloire du Très Haut.
Le carreau fut expulsé de mon corps et ma blessure se referma quasi instantanément...
Les deux démons, mineurs à en juger par leurs pouvoirs limités, parurent surpris et une sorte de peur anima quelques instants leurs yeux....
Je les chargeais, ils esquivèrent beaucoup de mes coups mais, me concentrant sur un seul d'entre eux, je parvins à le jeter à bas. Sa jambe gauche fut sectionnée et dans un hurlement de douleur, il s'écroula... Il était encore vivant, son costume en jean baignant peu à peu dans son propre sang...

Puis, la douleur, vive et surprenante... Un nouveau carreau m'avait atteint, en plein thorax.
Mon poumon droit était perforé et ma foi me permis à nouveau de guérir cette affliction engendrée par un serviteur du malin...
Je me retournais et me retrouvais face au sourire narquois du Damné qui me tenais en joug, prêt à me décocher un ultime projectile en pleine tête...
Ma mission s'arrêterait donc ici...

Alors que le plan de Dieu semblait mettre fin à mon rôle, un corps démembré vint percuter mon bourreau et une silhouette que je ne connaissais que trop bien s'interposa entre moi et mon agresseur...
Finalement, j'avais encore des choses à faire en Son Nom.
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

26

05. 07. 2009, 17:45

Enfin Evangèline se dirigea vers moi, ayant senti ma présence. Et bien que cela me réjouissait, quelque chose dans son attitude m'alertait sur ses intentions. sa rapidité croissante et son poing vigoureusement lancé contre mon visage furent en effet des preuves suffisantes. L'esquive de "l'attaque" ne se révéla pas difficile et je ne dus que penché un peu plus la tête. Je vis passer le poing, suivi de son sourire radieux lorsque je la regardais ensuite. Je m'étonnais de la voir si réjoui à ma vue et si légère de cœur alors qu'une centaine de personne se livraient un combat à mort devant la petite église.

- Furbyyyyy!!! Ah, j'avoue que j'ai mis le temps avant de te reconnaître! :D Qu'est-ce que tu fais là? T'étais pas censé aider à ranger la Bibli? 8| Surtout que c'est pas ton genre de sécher les corvées... Ne me dit pas que t'es venu prier hein? :| (non mais parce que là je te pète vraiment le nez... "-- --)

Voici les paroles qu'elle m'adressa en guise de bonsoir. Je me mis à rire en entendant se surnom stupide qu'elle adorait me donner, moi un vampire plus vieux que le Grand Ihsahn et moins puissant que le vampire qui se battait avec une hache contre les gars et leurs arbalètes...

"Putain de nom de Dieu!" J'avais enfin retrouvé ses deux pourritures damnées qui avaient tenté de pénétrer dans mon domaine il y a plusieurs nuits.

A côté Evangèline avait une tête comique, les yeux ronds et arborant une bouche de poulpe. Mais je ne pus m'attarder sur elle et je ne pris que le temps de lui dire:

"J'ai un différent à régler avec un des allumés qui se battent. Je reviens tout de suite Angie."

Je sautais par dessus le rebord du toit pour me rattraper sur un lampadaire encore debout puis sautais vers une ruine pour ensuite me diriger vers le sommet de l'église par les toits environnants. Je me dépêchais, priant pour qu'au moins un des deux survives jusqu'à mon arrivée. Je sentais le l'air siffler à mes oreilles à cause de ma vitesse et mes veines se gonflaient tout comme mes muscles sous l'effort. Je n'étais plus qu'à une petite poignée de mètres lorsqu'un combat entre les deux arbalétriers vampires et le combattant à la hache s"engagea. Je ne pris pas le temps de suivre l'évolution du combat mais j'entendais quand même les claquements des arbalètes. Lorsque j'arrivais au sommet de l'église, un des vampires étaient au sol, la jambe séparée du corps. Il agonisait, il avait peur, il ne voulait pas mourir. Le second tenait en joug le défenseur de l'église et savourait cet instant trop longtemps à mon goût. La stupidité l'avait forcé à attirer la colère de nombreux vampires et il prenait le temps d'admirer la sensation de puissance que pouvait procurer se genre de situation...pathètique.

"Mais toi aussi tu prends un peu trop de temps... avec un peu de chance ils vont tous les deux ..."


Stance fut coupée dans sa remarque par un cadavre qui avait été propulsé avec force et précision sur le dernier arbalétrier encore debout. Ihsahn se positionna devant le vampire avec la hache. Moi je me jetais sur le premier vampire blessé, le harponnant de la main pour ensuite le tirer sur le sommet de l'église. Une fois en haut je le jetais devant moi. Je dégainais un couteau puis me tenais devant lui, impassible et le visage dissimulé. Le pauvre hurla de terreur et son cri couvris les bruits du combat en dessous de nous. Il me priait de l'épargner.
"NON, ne me tues pas! NON! Non!"

Je fis un pas, en signe de négation, contenant ma rage et mon désir ardent vengeance.

"Mais t'es qui?! Je t'ai rien fait, laisses MOI!"


"Il a une mémoire de poisson rouge ce lascar..."
dit Stance, suivant mes pensées.

Je me m'accroupis à coté de lui, et me penchais vers son visage. Je lui répondis, la voix grave, alors que ces gémissements n'avaient pas cessés.

"Vous le croyez? Pourtant il y a des lois ici qui dépassent la simple faute, la simple insulte. Vous et vos compagnons avaient tué plusieurs de mes hommes car ils m'avaient protégé lorsque vous aviez tenté de m'assassiner durant mon sommeil."

L'homme se figea, le visage décomposé et croyant voir un "mort-vivant-mort-vivant" (ça se complique
;()
. Il craqua ensuite, hurlant de nouveau, laissant la terreur le submerger.

"Moi j'voulais pas te buter, c'est les Jumeaux! J'ten prie pitié!

Le vampire que je regardais commencer à me dégouter, sa peur m'éclaboussait et me mettait de mauvais poil. Une colère, plus vindicative que la précédente me somma de mettre fin à ses jours en prenant le temps et le plaisir adéquate à la situation.

J'entendis quelqu'un dans mon dos, je me retournais, les sens en éveil et en garde mais je ne vis que l'homme masqué qui avait les main crispées sur deux poings américains. Il me toisa et me lança.

"T'es qui guignol? On se connait?"


"Non je crois pas avoir ce plaisir."

"Dans ce cas là, laisse moi faire les présentations. Ça c'est mon poing. Et ça c'est ta gueule!"


L'homme masqué c'était jeté sur moi, tentant d'attendre mon visage afin de rapidement me jeter à terre. J'esquivais facilement et reculais en attendant un second assaut qui ne se fit pas tant attendre. Ses poings se rapprochaient de plus en plus de moi et me frôlaient maintenant à cause du nombre incalculable d'attaque que le nerveux qui me faisait face tentait de m'asséner. Puis ayant assez d'être sur la défensive je lançais mon poing et mon gant de fer dans l'estomac de mon opposant. Celui-ci encaissa le choc mais recula sous la force de l'impact.

"Écoutez, je n'ai rien contre vous. Mon seul intérêt et de savoir ce que cet homme sait. J'ai déjà trop combattu pour apprécier un combat d'une telle intensité."

L'homme au masque semblait surpris, ne sachant pas trop si je l'avais complimenté ou si je me moquais éperdument de lui. J'attendais sa réaction, priant qu'il écoute le peu de raison qui avait subsisté dans son esprit damné car je ne me sentais pas la force de le vaincre sans y prendre plusieurs blessures...


"Yep, t'es dans la merde Furby..."

A plusieurs centaines de mètres de là, trois humains s'étaient réunis autour d'un modeste camp. L'un d'entre eux portait un fusil de sniper qu'il tenait d'une main et épaulé vers le ciel. Il portait un manteau de cuir marron qui était désormais recouvert de crasses, de saletés et d'autres substances encore plus dégoutantes qui lui donnaient une couleur maintenant noire. Son chapeau lui servait à ce moment à dissimuler ses yeux à ses camarades car il semblait déterminé à dormir à leur insu. Ses bottes, elles aussi en cuir, émanées elles aussi le vécut et la longévité. Le pied droit posé sur un décombre à bonne hauteur lui permettait de prendre sa pose favorite...

Le second semblait plus sérieux, ses habits étaient entièrement noirs et pratiques, plusieurs poches et emplacements de rangement apparaçaient et laissaient entrevoir l'organisation du bonhomme. Fait de tissu, ils semblaient aussi être neufs comparé à ceux de son collègue. Lui aussi avait un long fusil posé à ses cotés son regard semblait perdu tout comme son esprit dans une réflexion profonde...

Le dernier en revanche apparaissait vif et aux aguets. Ses yeux perçants observaient sans peur les décombres qui les entouraient. Ses habits, eux aussi noirs, semblaient directement sorti d'un film Japonais du XXI iè siècle dans lequel il est possible d'y voir un véritable Shinobi. Mais pour dénoter avec cela, le guerrier de l'Ombre avait un fusil d'assaut hérité de la Troisième sur les genoux. Il finit par s'adresser à ses comparses...

" Je vous rappelle que l'on doit se présenter à la vieille Eglise comme nous l'a ordonné SIre Firunbel. Nous ne devons pas risquer d'affrontement dans une pareille situation."


L'homme qui dormait fut extirpé de son sommeil bienfaisant et se montra peu coopératif:

" Attends Arnaheim. Je veux bien faire c'qu'il demande, mais il est JAMAIS à l'heure. Bon c'est un vampire plutôt tranquille, il ne nous égorge pas, il ne nous torture pas, mais il est toujours à la bourre ce mec. Alors je veux bien y aller, mais moi j'te dis qu'on a le temps... Sois cool..."

"Je pense que Longbolt a raison sur ce point, on a le temps même si je préférais être déjà dans cette vieille ruine à l'attendre plutôt qu'ici."

"Pff..."

" Eh Longbolt! Si on y arrive vite, tu pourras pioncer tant que tu veux, si tu fais la bouffe."


"Ok ça marche!"

Le dénommé Longbolt s'était lancé sur ses jambes et montrait à ces compagnons qu'il attendait le départ.

"Bon! On y a va?!"

Les Sentinelles se mirent en route, adoptant une formation large et se déplaçant lentement, sans bruits...

Ce message a été modifié 2 fois, dernière modification par "Firunbel" (06.07.2009, 01:09)


27

07. 07. 2009, 23:58

Mouais.... Il pleuvait trop trop là haut, du toit de l'immeuble à demi-effondré qui me tenait lieu de poste d'observation sur cette cité.
Il pleuvait trop et probable que j'avais été repéré.
De toute façon, un bon sniper ne reste jamais trop longtemps au même endroit.
Trop de risques d'être épié, trop de risque de routine... l'oeil rivé a la lunette se fatigue et en même temps la vigilance se relâche... Et c'est là qu'on se baiser, à se croire au dessus de tous,
invisible et invincible, c'est là que la mort survient sans crier gare..
D'autant que sous ma lunette ça se déplace à qui mieux mieux...
Ouais, d'après ce que j'ai vu, y a au moins deux bandes rivales qui s'affrontent... Et tout le monde semble donné rendez-vous dans cette espèce d'église désaffectée, non loin de cette fameuse biblio en face de moi...
J'ai eu beau prendre un tas de photos, scannées et expédiées aussi sec à mon employeur, impossible de repérer ma cible... Impossible de piger quoi que ce soit d'ailleurs dans ce qui semble être une guerre intestine...
Est-ce que ça me sert d'ailleurs, ces pseudos morts?
Parceque il faut savoir un truc les mecs... moi, j'suis du monde réel, tueur certes, mais réel, humain quoi...
Tandis que ces... choses en bas qui s'affrontent, ben elles sont pas humaines... et surtout, elles peuvent pas crever... Du moins c'est ce que me serine mon employeur..
Il m'a bien dit:
"tu verras Lost... là-bas tout est différent.. inversé.. C'est un monde de violence et de mort... Tout le monde cherche à s'entretuer et pourtant... personne ne meurt.... Ce sont des dingues.."
Des dingues? j'y ai répondu? C'est parfait, c'est un job pour moi, alors banco!

... BANCO! Tu parles... A peine arrivé dans cette cité de chiotte en ruine que déjà je regrettais le deal....
Je pensais repéré ma cible illico mais que dalle ouais...
Ces pseudo humains bougent trop vite, parlent trop vite et surtout refusent de crever trop vite!!!
Un comble pour un tueur non? Ben ouais!!! Une victime qui meurt pas même si vous lui videz votre chargeur dessus!!!
Un monde de dingue j'vous dis!!!
Bon aprés tout j'm'en branle total! Ils peuvent s'entretuer entre eux ces nazes, s'ils peuvent du moins ouarrff, j'm'en tape!!! Si seulement ils pouvaient y arriver!!!
Y a qu'un truc bizarre... Ouais, des humains semblent se balader parmi eux tranquillou, putain j'sais pas comment y font mais bref....
Des humains d'ailleurs j'en connais ici!!
Et c'est bien pour çà que je suis descendu de mon perchoir!!!
Mouais c'est des sortes de chasseurs de primes, des pros un peu comme moi, mais qui agissent en bande (moi jsuis toujours solo, hé ouais, comme çà pas de trahison les mecs, et toujours une seule part!!! Pas bête Lost hein???)
Bon bref, après avoir observé quelque temps la cité et rien vu de ma cible (que je connais pas encore, mais l'employeur me le dira en temps voulu-mouais tout çà c'est dans le deal-)
après quelque temps passé donc en pure perte dans la nuit et sous cette flotte pourrie, je décidais de rejoindre le campement de mes ptits chasseurs de prime!
Ils se tenaient peinard à quelques encablures de la biblio, à croire qu'ils se croyaient (oui répète je sais) à l'abri de toute embuscade ces blaireaux.
Ils avaient allumé un ptit feu et grignotaient des saucisses. En m'approchant le fusil sur l'épaule, l'odeur m'agrippa à la gorge..? Putain ça sent bon finalement leur bouffe de daube!!!!
Les trois gaillards me virent arriver et le plus costaud d'entre eux,
Arnaheim, me regardait m'approcher l'air goguenard. Voila... évidemment que l'enfoiré m'avait repéré sur mon perchoir, qu'est-ce que je disais?

- Hey Lost, lança t-il en ricanant, quel bon vent t'amène? viens te joindre à nous!!!

Quel enfoiré! Pour sur qu'il a la main droite sur son flingue, la main planqué par sa parka je veux dire....

Je lui réponds meme pas et pioche dans le barbecue improvisé, puis je m'adosse nonchalament contre le ptit muret qui clos leur campement improvisé... pffff déjà j'me fais chier...
Ces potes me regardent sans mot dire, mais ils en pensent pas moins... Mouais pas de doute, je marche sur leur plate-bande... On recherche la même cible...
Là dessus un nouvel intrus fait son apparition...
Grand, effilé comme un lame, les cheveux longs et noirs comme la nuit... Beau gosse... Mouais pas mal, pourtant jsuis pas une tarlouze mais j'envie déjà les ravages qu'il doit faire dans la gente féminine l'enfoiré... bref...
Ca discute... j"me tiens dans l'ombre en grignotant ma saucisse...
Faut qu'on le suive ha bon????
m'en fous..... c'est pas ma cible....
"On est reçu selon l'habit, reconduit selon l'esprit"
concours UT- Naissance d'une cité-
[RP perso] Guerre du sang: L'Origine!

Ce message a été modifié 7 fois, dernière modification par "Lost" (08.07.2009, 22:33)


28

09. 07. 2009, 00:18

- Ta gueule! ta gueule!! Tu sais pas c'que c'est la douleur, connard! Tu sais pas c'que c'est!!

Chacun de mes coups lui fait pousser un petit cri aïgu qui fait monter toujours un plus le besoin de violence. Aveuglé par la rage, mon poing frappe tout seul, je ne sens même plus les trois types qui s'acharnent à coups de baton sur mon dos pour sauver leur boss. Je me relève seulement quand plus rien de consistant ne sépare mes falanges du bitume. Il ne reste du barbu qu'un corps décapité et une pizza à la viande à la place de la tête. Les trois types, voyant qu'ils perdent la partie, prennent leurs jambes à leur cou. Je me tourne aussitôt vers les deux pantins. Avide de m'injecter ma dose de vengeance. L'un d'eux est au corps à corps avec le moine à la hache. L'autre .. l'autre à disparu. Non, il est sur un toit. Il se fait la malle sur le dos d'une sauterelle noire. Je fais le tour du batiment pour monter par derrière. Alors que j'escalade le mur de l'église, la pluie redouble d'intensité, me trempant les vètements jusqu'aux os. Il est hors de question qu'on me le sèche à la dernière seconde. Il est à moi.

Sur le toit un vampire se penche avec un couteau, sur son corps amputé d'une jambe. Prés à le saigner. Bordel de bordel de..

"T'es qui guignol? On se connait?"

"Non je crois pas avoir ce plaisir."

"Dans ce cas là, laisse moi faire les présentations. Ça c'est mon poing. Et ça c'est ta gueule!"

Je lui envoi une série de note tirés d'une partion dont j'ai le secret. Il esquive mes attaques dans une suite de mouvements nets et préçis avant de me faire reculer d'un coup de poing dans l'estomac. Je me rattrape sur mes pieds pour rebondir sur une deuxième charge.

"Écoutez, je n'ai rien contre vous. Mon seul intérêt et de savoir ce que cet homme sait. J'ai déjà trop combattu pour apprécier un combat d'une telle intensité."

Y'a des moments qui vous fond le même effet qu'apprendre que votre anus sais parler. Vous restez planté là. Coupez dans votre élan. Sans trop savoir quoi dire. Comme un con. J'arrive pas à savoir si ce type se fout reéllement de ma gueule ou si c'est juste une diversion pour faire sortir un katana de son fut. Le pire, c'est qu'il a l'air sincère.

- ".. c'est tout? Tu veut juste des infos?"

- "Ca pue le sang à plein nez. Il peut plus bouger, complètement à ta merci. T'as un couteau à la main. Et tu veut juste qu'il te raconte sa vie..?".

- "Et t'espère sincèrement me faire croire que tu l'as charrié jusqu'ici pour lui taper la causette?"

Ce message a été modifié 3 fois, dernière modification par "Dysmenorrhe" (09.07.2009, 00:24)


29

16. 07. 2009, 00:40

- ".. c'est tout? Tu veut juste des infos?"

- "Ca pue le sang à plein nez. Il peut plus bouger, complètement à ta merci. T'as un couteau à la main. Et tu veut juste qu'il te raconte sa vie..?".

- "Et t'espère sincèrement me faire croire que tu l'as charrié jusqu'ici pour lui taper la causette?"

Visiblement l'homme masqué me pensait assez fourbe pour égorger un vampire déjà en train de mourir. Cela s'annonçait palpitant de le convaincre du contraire.

- "Je n'essaie pas de vous faire croire quoi que se soit, car la croyance est l'expression de l'espoir que vous n'avez plus Homme au Masque. Je tâche simplement de vous expliquer mon rôle dans cette histoire."

L'Homme au masque me regardait durement, me montrant que sa patience commencer à céder sous les coups de sa colère.

-" Ce vampire qui se trouve derrière moi, agonisant, possède des réponses à mes questions et ce couteau n'est là que pour lui faire peur. Nous sommes tous les deux certains qu'il ne m'aurait pas été indispensable pour l'achever si je l'avais voulu."

Je jetais le couteau par dessus le toit, montrant que je n'en avais pas de réelle utilité. Ensuite je montrais à l'Homme au Masque que je n'avais rien d'autre dans les mains pour poursuivre mon argumentation.


-" Il y a plusieurs nuits, un groupe de vampire, dont celui présent derrière moi faisait parti, a attaqué mon quartier dans le seul but de m'assassiner. Malheureusement, les assaillants n'avaient pas pris en compte la détermination de mes hommes qui s'opposèrent à eux avec toutes les forces. C'est ainsi que...

L'Homme au Masque montrait que ce long discour l'ennuyer en faisant mine de bailler.

Et ben je suis un peu de son avis, s'est long, abrèges!


-"En clair, 7 de mes Gardiens mourrurent dans le combat et ne purent jeter à bas aucun de mes attaquants avant qu'ils ne repartent. Je suis ici pour laver l'affront. Pas le fait d'avoir voulu me tuer, mais celui d'avoir causé la mort de plusieurs de mes hommes tous des amis, des frères d'armes. Je veux faire payer le prix du sang à celui qui se dissimule paisiblement dans sa tanière se pensant à l'abri des balles et de ma fureur. Et si vous remettez ma parole en doute je vous dirais ceci Homme au Masque. La jeune femme qui vous a accompagné jusqu'ici, Damoiselle Evangèline, peut témoingner sur le fait que je suis un homme de parole.

Montrez-moi que vous avez le courage de faire confiance à un homme masqué..."(chuchotement)

Et avec un peu de chance, Angie va vouloir te péter le nez pour l'avoir dérangée pour un truc débile alors qu'elle était pépère sur le toit à côté. D'ailleurs je ferais la même chose.

Merci Stance...
;(

30

16. 07. 2009, 15:36

Euh... moi? Dire la vérité? ... Hmmm... Décidément, dans le genre optimiste, Firunbel avait droit à une palme en or. Mais pour une fois...

Abandonnant sourire et grimace, l'air froid pour éviter d'avoir à montrer quoi que ce soit d'autre que le fait que j'étais sérieuse, je lançai aux deux andouilles, sur un ton égal et clair :

- Je peux t'assurer qu'il est tout à fait capable de vouloir venger des péquenots morts à son service, c'est tout à fait son genre. Et question parole... à mon avis, il mérite la confiance de ceux qui sont encore capables d'éprouver ce genre de bons sentiments, ou ne serait-ce que des bribes.

Assise jusque là sur une grosse croix en pierre depuis laquelle je les observais avec un ennui croissant, je me laissai tomber sur le toit, et m'approchai d'eux. Arrivant vers Firunbel, j'assénai au passage un coup de botte à l'individu déjà bien amoché qui gisait là, ne lui octroyant qu'un regard lourd de mépris et plein d'un dégoût non dissimulé. Je continuai à l'intention des deux autres :

- Et si vous voulez mon avis, vous êtes vraiment des glands, parce qu'il me semble que votre situation est à peu prêt semblable. Alors au lieu de vous bouffer la gueule bêtement, vous feriez mieux de vous associer, ça nous ferait gagner du temps, ou tout du moins, on arrêterait d'en perdre. Ces gars vous sont tombés dessus à tous les deux. Vous voulez savoir pourquoi. Alors au lieu de vous poser des questions inutiles entre vous... Démonstration.

... ça y est, j'étais de mauvaise humeur. L'absence d'émotion notable sur mon visage en était la preuve. Et puis tout cela traînait décidément trop en longueur. J'allais faire en sorte que ça s'accélère un peu. D'un geste vif et prononcé, j'enfonçai le talon de ma botte dans l'une des plaies à l'abdomen de notre cher interrogé. Ce dernier avait eu le temps de recouvré un certain sang-froid, et de ce fait, je n'eus pas tout de suite droit aux hurlements pathétiques que Firunbel avait provoqués un peu plus tôt. Cependant il émit un grognement me montrant clairement qu'il n'était pas insensible à mes méthodes. M'adressant à Firunbel, je lâchai sur un ton faussement indigné, de nouveau joueuse le temps d'un instant :

- Et toi, tu me mêles encore une seule fois à une histoire d'honnêteté en m'appelant "damoiselle", et je te refais le nez avec le poing...

Puis, sur un dernier sourire, portant définitivement mon attention sur le semi-cul-de-jatte, je commençai les choses (plus ou moins) sérieuses :

- Bon alors mon mignon, pourquoi t'es venu chercher la merde chez Fifi et Zorro?

Il cracha par terre. Je fis tourner mon talon dans la blessure, faisant peser plus fort ma jambe en me penchant en avant au-desssus de lui. Ce ver, que j'avais eu tout le loisir de regarder faire depuis le toit, avait fait montre d'une cruauté ostentatoire. Un plaisir de faire souffrir bien particulier, dont je savais pertinemment, contrairement à ce que beaucoup peuvent croire, que ce genre de personnes craint énormément la douleur que pourtant elles dispensent avec tant de jouissance. Il allait être servi.

- J'ai mal entendu. Qu'est-ce t'as dit?

Ne lui laissant absolument pas le temps de répondre, je m'emparai d'un lambeau sanguinolent au niveau du moignon de sa jambe, et commençai à tirer lentement dessus, gardant étirer la chair au maximum et le plus longtemps possible. Le but n'était pas de lui arracher de la viande, juste de lui faire mal, très mal. Mon talon continuait à s'enfoncer de plus en plus impitoyablement au milieu de ses organes déjà bien mis à mal. Et je sentais rien qu'avec le yeux, la tension de ses mâchoires crispées à l'extrême. Mais tout ceci n'était qu'un avertissement.

- Excuse-moi je me suis laissée emporter...

Je lui décoche un grand sourire rempli d'une jouissance malsaine presque feinte, le fixant droit dans les yeux. A ce moment même, je savais qu'il commençait à comprendre que je n'avais aucune intention de ne serait que le menacer de la mort. Si quelqu'un devait le tuer, ce ne serait pas moi, de toute façon, bien que ce sujet ne devait plus avoir beaucoup de place dans sa tête inondée de la peur de la torture. Peut-être pour ça qu'ils étaient si fort à deux... l'assurance que l'autre pouvait toujours vous achever en dernier recours... toujours un petit plus bien rassurant, en plus de la possibilité d'attaquer dans le dos. Toujours souriante, je poursuivis avec une menace calme et tranquille dans la voix :

- Alors, reprenons. Tu n'as pas agi de ton propre chef n'est-ce pas?

... ... ... ... Ok. Je retirai mon talon sans me presser. Puis, arrachant négligemment le lambeau pincé entre deux doigts, je m'essuyai les mains sur mon pantalon, et glissai une main dans l'une des poches de mon bustier. L'air insouciant, j'en ressortis une allumette, que je craquai comme par magie sur le cuir d'une de mes bottes. Sur le ton des banalités, je commençai à lui exposer certaines choses.

- Tu vois, il parait que le pire des supplices autrefois, était le bûcher. En effet, la mort par le feu est l'une des plus douloureuses qui soit, bien que, et il ne faut pas que tu en doutes un instant, il y ait des méthodes tout aussi charmante. Dis-toi qu'agoniser longuement dans des flammes sur le toit d'une église, ça te rapproche du titre de martyr. D'ailleurs, la façon la plus simple de se rapprocher du paradis et des martyrs, il me semble bien que c'est l'immolation par le feu. Tu devrais être content. Enfin non parce que ce serait dommage de te tuer. Donc on va dire que tu vas simplement commencer à accumuler des points :D . Bref, si t'étais croyant t'aurais une consolation. Mais étant donné que tu l'es apparemment pas, tu vas simplement devoir te faire une raison. Je vais commencer par cautériser ta plaie, ça évitera que tu clapses entre temps, parce que t'as déjà eu du bol que ton artère se coince je ne sais pas trop comment de sorte à ce que tu sois encore de ce monde. Enfin quand je dis du bol... ou pas. Oui, à l'allumette ça risque d'être un peu long, mais dis-toi qu'au moins tu ne manqueras aucune sensation... Surtout que ce qui est bien avec cette méthode, c'est que toutes les zones du corps profitent de la même sensibilité... quoique certaines font encore plus mal... mais aucune moins... comme c'est dommage... pour toi...

Je m'amusais follement à voir la panique poindre de plus en plus fort dans ses yeux. Comme chaque fois que je m'ennuyais, la cruauté venait me distraire. J'approchai la flamme de ses chairs déchirées. Il frémit.

- Quoique, en fait, l'allumette c'est vraiment pas assez...

Je déchire un lambeau encore intact de ses vêtements. J'en humidifie une partie avec du sang, puis décroche une flasque accrochée à ma ceinture. Je verse l'alcool sur le tissu, qui s'embrase avec un "Fwouf" au premier effleurement de la flamme. Je le fixe toujours dans les yeux. Je vois le reflet du feu qui ondule devant la mer de terreur qui s'agite dans son regard. Pas habitué à être à la merci de la douleur... pauvre petit...

En vérité, je n'avais pas du tout l'intention de l'immoler. D'une part parce que ce serait trop long et fastidieux, et d'une autre, parce que l'odeur promettait d'être atroce. Mais ça, il ne pouvait pas le savoir. Et il ne le croyait pas une seconde. Mon sourire ouvertement hypocrite soudain disparu et mon regard ne le lui permettaient pas. Le feu commença à lécher sa peau sur le flanc, renforçant l'argumentation.

- Tu veux bien parler maintenant, où je continue? Demandai-je froidement.

Avant qu'il ne réponde, je rapprochai tout à fait ma torche improvisée de lui, là où malencontreusement quelques gouttes d'alcool étaient précédemment tombées... Il hurla.

- Nous prendrons ça pour un oui! Fis-je avec de nouveau un grand sourire innocent à mes deux zigotos qui n'avaient pas bougé.

On allait enfin pouvoir avancer...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

31

18. 07. 2009, 16:16

-Mais je suis où là?
Bon, récapitulons. Y'a eu cette tafiole qu'est venue me réveiller, je sais même pas pourquoi. Je l'ai coursé, mais il courait vite, ce con. J'ai fini par le perdre de vue. J'ai fait quoi ensuite? Ah, ouais, j'ai entendue du bruit et je suis allée voir, mais c'était juste un de ces clébards qui me collent aux basques. Sauf que j'ai pas fait gaffe par où je passais. Et merde. Paumée. Bon. Ensuite, j'ai marchée. Pendant des heures. Enfin il me semble, me connaissant ça pourrait très bien faire que 5 minutes que je marche. Bah, tant qu'il fait pas jour, j'en ai rien à foutre. Tiens, y'a de la lumière là-bas. Bon on va aller voir...


Je me dirigeais alors vers ce qui se révéla être un bar. Un type en est sorti, gros, gras, immonde, suant tant qu'il pouvait. Et c'était un humain. Il collectionnait les défauts, ce con!
Je décidai alors de ne pas tenir compte de lui et passai à côté sans le regarder, en le bousculant; de toute façon, un bar humain ne présentait aucun intérêt, et je ne vais pas m'abaisser à révéler à un humain que j'était paumée!
C'est alors qu'il s'adressa à moi :

"Eh toi! Tu vas où comme ça? Tu passe devant mon bar, tu me bouscule, tu pollue mon territoire! Tu crois tout de même pas que tu vas t'en tirer comme ça ?!

-Ta gueule, gros lard...

-Quoi? Répète un peu pour voir?


- T'es bouché ou quoi, gros lard? Je t'ai dit que t'était un gros lard, gros lard, pigé? Me prend pas pour une conne, gros lard!
J'avais pris l'habitude, quand je remarquais qu'une insulte marchait bien, de la placer un peu partout dans mes phrases, ça donnait des résultats marrant la plupart du temps.

-Quoi? Prend ça salope!

Il envoya son poing en direction de ma tête. Blasée, je décidai de ne même pas esquiver, et reçu le coup de plein fouet, ce qui eu pour effet de me faire très légèrement baculer la tête en arrière. Ridicule.

-C'est tout ce que tu sais faire, gros lard?

Il me regardait, surpris. Il s'est pas rendu compte que j'étais vampire, ou quoi? Mes canines sont pourtant visibles... Ah ouais, mes cheveux. Il me tombait devant le visage en ce moment, si bien qu'on ne les voyait pas. Bah, tant pis pour lui. Je vais même pas me salir le poing sur lui, me dis-je en prenant ma barre de fer, rangée dans mon dos, avant de frapper en direction de sa tête.
Il n'avait apparement pas vu non plus que j'étais armée, mais il eu le réflexe de se baisser. Bah, j'avais pas vraiment mis de vitesse dans ce coup. Pas de bol pour lui, dans la seconde qui suivait je lui avait envoyée mon pied dans l'estomac, ce qui eu pour effet de le plier encore plus en deux que lorsqu'il avait esquivé. Je profitais de ça pour le frapper derrière la nuque. Son corps s'étala par terre; c'était réglé.

-Ces chiures d'humains sont vraiment fragiles...

Quelques badauds avaient assisté à l'événement (on peut pas appeller ça une baston), mais ils n'en eurent cure; c'était sûrement monnaie courante dans le coin.
Décue qu'aucun ne vienne se prendre une raclée pour essayer de venger l'autre gros lard, j'emportais le corps dans le terrain vague non loin de là.

-Bon appétit les clébards...

Les chiens se jetèrent sur le cadavre. Putain, ça faisait combien de temps qu'il avait pas eu à bouffer, ces saloperies? Bah, de toute façon ils auraient de quoi faire là-dessus... Et il me foutraient peut-être le paix pendant ce temps.

-Bon, y'a pas un seul putain de vampire dans ce quartier? Me reste plus qu'à chercher, on dirait... Fait chier.

Par où aller? Aucune idée. Me restait plus qu'à tirer à pile ou face...
Pile, je continue vers la partie illuminée, face je reste dans l'ombre.
Je lançais la pièce...
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

32

19. 07. 2009, 15:11

J'observais la pièce décrire des cercles dans les airs, puis tomber. Je la ramassais : pile, donc partie illuminée.
J'aimais bien cette pièce. Je me l'était faite fabriquer rien que pour ça : pile ou face, et j'avais insisté pour qu'elle soit parfaitement équilibrée. Le côté face était marquée d'un crâne balafré sur l'oeil gauche, le côté pile était orné d'une rune dont j'ignorais la signification, mais qui me plaisait bien.
Je me frottai distraitement l'épaule gauche; qu'allai-je trouver là-bas? Du monde. Sans doute quelques chiures d'humains qui travaillait pour le maître des lieux. Des bars. Des maisons close. Bref, un quartier banal. Et dans la partie sombre? Moins de monde. Du silence. Des meurtres, de la violence; je pourrai même en profiter pour grignoter un peu -j'ai la dalle tiens, d'ailleurs-. Merde alors, la partie sombre paraît plus attirante au final... Tant pis, quand je laisse une décision au hasard je ne fais jamais marche arrière.
Je rejetais mes cheveux en arrière, puis partit, légèrement voutée, les poings serrés; c'était souvent suffisant pour que les nazes me foutent la paix, et pour que ceux capable de provoquer une baston un minimum intéressante se sente agressés... Bref, le bonheur. En tout cas c'était comme ça chez moi. En marchant, je m'amusais intérieurement à voir les passants changer de trottoir à mon approche; ce quartier ne faisait pas exception à la règle. Soudainement, je décidais de changer de côté moi aussi, et traversa donc. Une voiture, qui arrivait à ce moment-là, freina viollement, faisant crisser ses pneus.

-T'es pas bien ou quoi? Regarde ou tu va, pov'conne!

Je jetais un oeil à la voiture : personne dedans, sauf son conducteur. Nickel. Je connaissais vaguement le modèle, car j'avais déjà vu du coin de l'oeil la petite travailler dessus. Éviter le moteur, on sait jamais des fois que ça me pète à la gueule. Je me souvenais à peu près de l'endroit où il y avait le plus de trucs; c'est à cet endroit-là que mon poing s'écrasa, pliant le capot et broyant ce qui se trouvait dessous. Le moteur cessa de ronronner, le conducteur devint livide. Pas la peine d'aller plus loin, j'aime pas trop foutre le bordel dans le quartier d'un autre vampire... Du moins pas tant que je lui ai pas pété la gueule. Je continuais donc, et arriva jusqu'à un grand bâtiment, majestueux, d'un style assez ancien, en parfait état malgré tout. Je le regardais tout en marchant; malgré mon goût pour la baston et l'anarchie, ces bâtiments, dressés fièrement, parfaitement symétriques, avaient du charme à mes yeux. Je le contemplais donc pensivement quand j'entendis des cris de douleur. Aussitôt, je me rendis vers leur source, et, tandis que j'arrivai devant une petite église au style gothique, je pus voir un amoncellement de cadavres.

-Et merde, j'arrive après la baston...

Je m'approchai et vis deux hommes, l'un grand et blond, un vrai colosse, un Capteur d'esprit, et pas un jeunot, à en juger par la charisme qu'il dégageait, et l'autre, un curé habillé en noir, mais un curé pas comode à en juger par la grande hache qu'il se trimballait -je ne parvenais pas trop à déterminer à quelle race il appartenait.
Ils se tenaient au dessus d'un troisième individu dont je ne voyais que les jambes, allongé par terre et qui s'était visiblement pris un cadavre dans la gueule; mais les cris ne venaient pas de lui. Je finis par lever le nez et me rendre compte que les cris venaient de là; je décidai donc d'ignorer ces trois gus et de grimper voir...
Fait chier, chuis nulle en escalade. Je grimpai donc tant bien que mal, et je manquait plusieurs de me casser la gueule avant d'attendre le toit. En y arrivant, je m'approchai, et pus constater qu'il y avait 3 hommes et une femme. Deux des hommes, l'un habillé en noir et l'autre portant un masque, à en juger par les sangles derrière sa tempe, regardaient la femme, accroupie et qui ne me sembla pas si remarquable au premier abord -un bustier et un pantalon, une femme quoi- cramer le lard au troisième homme, un Damné (y'a qu'eux pour être aussi laids).
Je m'approchai, et les deux debouts réagirent aussitôt, prêt à se défendre; je levais mes mains pour montrer que je n'étais pas agressive : j'étais bien plus intriguée par ce type par terre. Je contournai les deux gars puis je m'assis à côté de lui, et le regarda vite fait. Il était mal en point : une jambe en moins, de plaies un peu partout...

-Tu fais quoi au juste, là? Demandais-je à la jeune femme sur le ton de celui qui demande ça pour causer et qui s'en fout royalement.

-Tu vois bien, je le grille un petit peu, répondit-elle sans me regarder.
Je restai quelque temps sans rien dire, puis reprit la parole :

-Pourquoi le feu au juste? Ca brûle les nerfs et après la victime ne sent plus rien. Y'a d'autres trucs rigolo à faire, tu sais. Tiens par exemple, tu peux lui plier les doigts -à l'envers, bien entendu-, phalange par phalange, histoire de faire durer le plaisir.

Je décidai de montrer l'exemple en saisit la main du type avant de lui plier la phalange du pouce comme décrit, puis en lui retournant tout à fait le pouce sur le dos de la main; il étouffa un cri de douleur.

-En plus, ça évite qu'il te fasse un coup bas. Sinon, tu peux aussi lui arracher une ou deux dents de chaque sorte, et les replacer au hasard, ça fait pas super mal mais c'est diablement marrant, tu peux me croire! Bon bien sûr faut lui déboiter la mâchoire avant, pour pas se faire mordre... Et pas lui arracher trop de dents non plus, sinon après on a beau les replacer on comprend plus rien à ce qu'il dit.
Y'a aussi les rats; t'en prend cinq ou six, bien affamés
(je peux te les trouver, si tu veux), tu les mets dans un grand sac en toile, puis tu le met lui dedans, en ne laisssant dépasser que la tête, et tu laisse les rats se remplir la panse pendant quelques minutes -pas trop hein, ça bouffe vite ces bestioles-...
Ou alors tu peux lâchement profiter du fait que ce soit un homme; en plus vu tes talons...

Je vis la terreur briller dans les yeux du type; énoncer à sa victime tout ce qu'on allait lui faire subir produisait souvent des effets marrant -une torture psychologique en somme.

En fait, je me foutait bien pas mal de ce qui se passait ici, ni pourquoi ce type était en train d'être torturé, mais je réalisait que depuis cinq minutes que je m'étais incrustée, j'avais encore insulté personne; fallait bien arranger ça.

-Au fait, est-ce que l'un de vous peut me dire où on est et ce qui se passe ici, ou vous être vraiment trop con pour ça?

Voilà, une petite pour commencer, on ira croissant plus tard, faut déjà connaître leur caractère pour trouver les bonnes...
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

33

20. 07. 2009, 14:32

Comme des grosses mouches vertes sur une merde bien fraiche, tout le monde s'est invité sur ce foutu toît et commence à s'engueler sur comment et pourquoi on va le cuire. On reste toujours un peu con quand on à soeur Marie Thérèse, une gamine pyromane et un colloque de puce sur patte qui s'agite sur quasi-cadavre qui doit regretter d'être sortit trop rapidement de la chatte à sa mère. Si ca continu comme ca le soleil va pas nous changer en pierre, comme dans cette vieille bobine que j'ai retrouvé dans la poubelle du Cult Movie, mais bien nous cramer sur place. Je me passe la main sur le crâne pour essayer de calmer la migraine que le bruit des discussions fait peu à peu germer dans mon cerveau et regarde mes deux mains où le sang séché à recouvert la crasse.

-Au fait, est-ce que l'un de vous peut me dire où on est et ce qui se passe ici, ou vous être vraiment trop con pour ça?

La question a le mérite de remettre les points sur les "i". Je fais les trois pas qui me sépare de l'unijambiste chauve et le choppe par le colbac pour le lever au dessus du vide.

- "Bon allez, j'en peut plus là, balance tout c'que tu sais."

Y'a des fois où un regard adéquat et une situation desespérée font qu'il n'y a pas besoin de plus. Le type crache un molard de sang noir sur ma veste et tente d'articuler un truc qui prend peu à peu forme.

- "Les J..j.les Jumeaux. Les Jumeaux veulent récuppérer leur bien. Et c'est pas vous qui pourrez les en empécher."

Ils éclatent d'un rire aigu démoniaque. Je sens que ca bouillonne derrière moi, mais il renchaine sans qu'on l'invite à le faire.

- "Une grosse mise à été mise sur un combat clandestin d'humain qui aura lieu dans 5 jours dans la grande arène. Le meilleur humain a été selectionné, un vrai tueur né engrainé tout les jours, avec la rage au trippe et des poings de fer. Mais ce con a réussi à s'enfuir jusque dans cette église."

Il fait une pause et affiche un petit sourire de satisfaction avant de continuer.

-"Les Jumeaux sont trop gros pour vous. Ils écorcheront quiconque se melera à cette histoire. Si c'est pas nous, d'autre viendront le récuppérer. Votre seul chance de garder tout vos membres est de le livrer."

- "Et qu'es qui te fait croire ca?"

- "Parce qu'on leur a dit où il été avant qu'on vienne à plusieurs pour le récuppérer."

Le type profite de la surprise que cette dernière info provoque pour sortir une lame de rasoir dissimuler derrière son dos. Le fil du rasoir tranche net dans l'air et coupe le bout de tissu qui le retiens au dessus du vide. Son corps disparait dans la nuit sans nous quitter du regard.

Il se passe une ou deux secondes où tout le monde digère le fait qu'il nous a quand même bien baisé.

- "Putain l'enculé! Putain l'enculé!"

Je balance cinq ou six coups de poing sur le sol pour canaliser ma colère et me retourne vers les autres. Les sentiments sont visiblement partagés pour mes semblables.Pour moi ca a un arrière gout de flop total. Des deux connards que j'avais prevu d'éclater, un viens de s'exploser lui même sur le bitume et il ne doit plus rester grand chose de l'autre. Faisant craquer mes doigts je réfléchie sur qui exercer ma vengeance et comment leur faire manger leurs testicules. Manifestement le nombre de connards s'est multiplié, ce qui risque de me donner du fil à retordre. Ca tombe bien, j'avais envie de tordre un truc ce soir.

- "Quelqu'un a vu ce putain d'humain et connait l'adresse des Jumeaux?"

Ce message a été modifié 3 fois, dernière modification par "Dysmenorrhe" (20.07.2009, 14:39)


34

21. 07. 2009, 14:29

"Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus. Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s'est parée pour son époux. Et j'entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Écris ; car ces paroles sont certaines et véritables. Et il me dit: C'est fait! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement. Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai son Dieu, et il sera mon fils.
Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort."
Apocalypse de Saint Jean 21.1-21.8

Oui, ma mission n'était pas terminée... J'avais encore tant à faire sur cette terre que Dieu m'envoyait jusqu'au pire des démons afin de me seconder dans ma lourde tâche.
Alors que je me relevais, celui dont la divine justice que je prodiguais avait emporté une jambe fut soustrait à mon jugement par une créature céleste ou non, mais qui, sans aucun doute, ne faisait qu'exécuter le plan de Dieu.
Je devais donc me concentrer sur l'ange déchu que mon vieil ennemi et ami Ihsahn avait écrasé sous un cadavre... Cette abomination me débectais, elle se savait perdue et à la merci de la moindre de mes volontés et cela semblait l'effrayer au plus haut point...
Mais avant même que j'eus eu le temps de m'approcher de celui que je condamnerai aux flammes éternelles, Ihsahn martelait déjà son visage de coups de poings.


- Alors tête de nœuds, pourquoi t'as radiné ici avec toute ta bande de connards ?! Parles !
- Va te faire foutre...
- Pardon ? J'ai mal entendu il me semble...

Le bruit des os se broyant sous une étreinte trop forte résonna contre les murs de la Maison du Seigneur et le hurlement de douleur du paria eut pu passer pour l'une des cornes du jugement dernier... Ihsahn tenait maintenant le bras gauche du supplicié qui hurlait encore de douleur en regardant son bras droit.
Je m'approchais, posais la main sur l'épaule démon nordique et demandait :


-Puis-je ?
- Bien sûr vieille branche, amuses-toi !
- Ce ne sera en rien un amusement mon cher et vous le savez. Tout comme vous savez qu'un jour je devrai vous renvoyer en Enfer d'où vous n'auriez jamais dû partir...
- Mais oui, mais oui... Les voix du Seigneur sont blablabla...
- Cessez donc de blasphémer !
- Ok, ok... Je ne dis plus rien.

Je me plaçais au dessus de notre invité et je m'apprêtais à le soumettre à la question.
J'empoignais mon chapelet et récitais un Pater Noster et deux Ave Maria avant de plaquer la Sainte Croix sur le front du damné qui hurla de douleur... Non pas que ces engeances démoniaques craignent le contact des objets saints, mais les clous dont était orné mon chapelet étaient tout juste assez grand pour piquer le siège de l'âme.


-Pourquoi ?
- Pourquoi quoi ?!
- Pourquoi ?
- Rhâ ! Mais merde ! Pourquoi quoi ?!
-Pourquoi ?
- On est venu pour récupérer un guss qui s'est évadé de chez son maître ! Y a une histoire de gros sous derrière et...

Un corps tomba sur le crâne du supplicié avant qu'il n'eut fini son explication ; mon bras gauche cassa sous le choc, mais ce n'était rien d'alarmant. Sans doute une punition divine pour ne pas avoir sût caché et protéger convenablement celui qui avait demander asile à notre Chapelle.
Je faisais signe à Ihsahn de me suivre, même si le lieux le dégouttait, il nous fallait poser des questions au principal intéressé qui devait encore être enfermé dans une des cellules des sous bassement de l'édifice érigé à la gloire de Dieu. Ihsahn fit signe à quelques autres vampires de le suivre...


"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.

35

21. 07. 2009, 22:47

Ça s'est passé très vite. Le masqué, qui avait l'air de se prendre un putain de mal au crâne, a choppé l'autre erreur de la nature et l'a maintenu au dessus du vide.

-"Bon allez, j'en peux plus là, balance tout c'que tu sait."

Bizarrement, le type a bel et bien vidé son sac... Avant de faire un geste rapide, qui fit qu'il partit s'écraser comme un merde en contrebas pendant que le masqué ne tenait plus qu'un morceau de tissu dans les mains.
Y'a eu un putain de blanc, le truc qui te semble irréel tellement c'était agité autour avant.
Et là, notre ami a explosé. Il a cogné allègrement sur le toit, avant de se retourner et de brailler :

-"Quelqu'un a vu ce putain d'humain et connait l'adresse des Jumeaux?"

Re-blanc. C'en était presque comique. Finalement, je décidais de rompre le silence.

-T'es sourd, t'es débile ou tu le fait exprès? Il l'a dit, l'humain est dans l'église. Et tes Jumeaux, j'ai même pas la moindre idée de qui c'est, alors compte pas sur moi pour te dire où ils sont!

Entre temps, je m'étais déplacée vers le bord du toit, et pus constater que le Damné était tombé sur un des ses congénères. C'était pas une grande perte. Sauf que les deux autres, que j'avais vus en arrivant et qui s'occupaient justement de celui-là, étaient en train de rentrer dans l'église.

-On ferait bien de se remuer le cul. Ça bouge en bas.
-Qui?
La question était clairement sur le ton de l'exaspération, il allait vraiment tout péter si la réponse ne lui convenait pas. Je voudrais bien voir, tiens... Bref.

-Un viking sans casque et un curé avec une hache.

Il parut se calmer un peu.
-C'est bon. Le viking, comme tu dit, c'est lui qui nous a amené là. Et le curé, c'est un de ses potes, d'après ce qu'il dit.
-Eh bah, raison de plus pour aller voir.

Il avait pas l'air d'apprécier que je lui dicte que faire, mais j'entamais la descente avant qu'il ai pu en placer une.
Allez, direction l'église!
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

36

24. 07. 2009, 14:47

La nouvelle été apparement du genre préssée. Elle débarque comme une fleur sur un tas de fumier, et elle s'imagine qu'on va gentillment supporter son odeur de chien mouillé sans lui demander si, en plus, elle serait pas là pour nous enculer à la moindre occasion. Peut être qu'elle s'est fait visiter par les vampires de mains des jumeaux, qu'ils lui on pelé son chat préféré, et que fifille veut s'venger. Faut croire que ces Jumeaux se sont mis pas mal de monde sur le dos. A ce rythme on risque d'être beaucoup à faire la queue pour leur filer des chataignes.
Baissant la tête au dessus du mur auqu'elle elle s'agrippe, je pris la decidion de lui demander.

- Hé connasse. Tu peut nous expliquer en quoi ca t'regarde et pour qu'elle putain de raison je t'enverrais pas mon 48 dans les dents pour t'envoyer rejoindre l'autre connard?

Ce message a été modifié 1 fois, dernière modification par "Dysmenorrhe" (24.07.2009, 14:49)


37

24. 07. 2009, 16:01

-Hé connasse. Tu peux nous expliquer en quoi ça t'regarde et pour qu'elle putain de raison je t'enverrais pas mon 48 dans les dents pour t'envoyer rejoindre l'autre connard?

Tiens c'était une bonne question ça. Je me suis laissé emportée par la perspective de ne plus me faire chier...
Bon, on va lui répondre.

-Bon, on va résumer. Un abruti me réveille, je le course, je me paume, je me balade au pif, j'entends l'autre brailler, je viens voir, je vous demande où on est, vous me répondez pas. Donc il me reste plus qu'à vous suivre jusqu'à qu'on me réponde. Pigé, débile?

Il ne répond pas. Je continue à descendre, comme ça si il décide quand même de me plomber la gueule, ben je tomberais de moins haut... C'est déjà ça. Alors, il réagit ou pas?
J'ai arrêté de jouer...


Chat #1!(autoproclamé)

38

25. 07. 2009, 17:40

-Bon, on va résumer. Un abruti me réveille, je le course, je me paume, je me balade au pif, j'entends l'autre brailler, je viens voir, je vous demande où on est, vous me répondez pas. Donc il me reste plus qu'à vous suivre jusqu'à qu'on me réponde. Pigé, débile?

Elle se remet à descendre sans se soucier de la possibilité de prendre un coup de talon dans la gueule. Habituellement les gens flippent un minimum quand tu leur sort ca, même si il le cache. Mais elle, ca lui fait autant d'effet que si je lui avait demandé l'heure. Je comprends mieux les nombreuses cicatrices qui parcourent ses épaules. C'est une fondue de plus dans cette joyeuse ville, et elle a décidée de nous suivre. Je crois pouvoir deviner sa race sans trop me planter.
Comme je me suis perdu dans mes pensées, elle est maintenant trop loin pour prendre un coup de latte.

- Ok. On verra ça en bas.

J'entame la descente du mur derrière elle. Les deux autres ont déja disparus du toît et doivent nous avoir devancé. M'accrochant aux vieilles pierres du batiment pour descendre à mon rythme, je me repasse en même temps les derniers moments de l'histoire, comme on se rappasse une bobine , pour essayer d'y voir plus clair. La seringue, la baston, le toît, la torture, le suicide et.. Je fronce d'un seul coup les sourcils sous le masque et tourne tête vers la vampire qui me précède.

- Et t'avise plus de me traiter de débile! Ok!

39

27. 07. 2009, 17:32

Dans d'autres circonstances, j'aurais volontier explosé de rire. Si c'éty pô mignon... Ils se sont bien trouvés ces deux-là, je sens que ça va être drôle. Mais en l'occurence, si Jacky est si important que ça... et vu que c'est moi qui l'ai tchourré cette fois... et si je présente la chose de manière incongrue... je risque fortement de me retrouver avec un certain nombre de personnes sur le dos. Et, en toute honnêteté, je n'ai aucune envie de me faire démonter la gueule pour un pauvre humain comme lui, qui n'est même pas foutu de s'avaler un ptit cacheton de cyanure quand il le faut et qui préfère venir semer son merdier. Quoique... Oh et puis merde, on n'a qu'à improviser.

J'attends au pied de la façade les deux zigotos qui descendent tant bien que mal. Firunbel est déjà en bas à côté de moi. Je le regarde d'un air mécontent.

- Dis-donc Furby, t'en as pas marre de te planquer derrière ton masque? Le rôle de Zorro est déjà pris en plus, je sais pas si t'as remarqué... Et puis, est-ce que je me planque sous un masque de citrouille, moi, hein? Non, alors zou! Enlève-moi ça, tu m'stresses...

Je continue à maugréer dans ma barbe tout en attendant que les deux larrons daignent enfin toucher le sol. Putain mais ils pourraient pas sauter pour aller plus vite? Rah mais c'est pas vrai d'être bredin comme ça... Non, c'est pas vrai, je suis pas vraiment stressée par le fait que tout le monde se la joue fantomette et son masque ce soir... La preuve, je ne regarde même pas s'il réagit ou pas.

J'ai l'air énervée, et la seule personne ici qui me connaisse assez pour percevoir que c'est tout autre chose que de l'agacement, c'est Firunbel. Et j'espère fortement que même s'il a des suppositions foireuses comme occasionnellement il nous en sort, il les gardera pour lui. Ce n'est vraiment pas le moment d'attirer l'attention sur moi.

Je réfléchis ardemment à un moyen d'avoir l'air blanche comme neige dans toute cette histoire. Et un moyen si possible qui pourrait me rapporter au passage. Le problème, c'est que, même si Chou masqué est susceptible de bien vouloir magouillé tant qu'il peut se venger au final, j'ai des doutes à propos du gars en soutane qui se ramène avec Ihsahn. Sûr que vu la tronche qu'il nous tire, il a pas l'air du genre à traiter avec le Diable, comme qui dirait...

Ouh putain... c'est un ancien comme le Ihs... Et en plus il a l'air vachement en rogne. Toute insolente que je sois, j'avoue que de voir ces deux monstres se diriger droit vers nous, en sachant que je risque ma peau si le pseudo-curé en question est le dénommé Ilmar dont a parlé Jacky... Ouargh... Je glisse discrètement à Fifi en me mettant discrètement en retrait à côté de lui :

- Ahem... Je surveille nos arrières...

En clair, ne m'en demandez pas trop pour le moment... J'aurais bien rajouté au passage que s'il avait un service à me rendre et que par hasard j'aurais oublié, je l'autorise à mettre en marche son honnêteté légendaire pour me sauver la mise s'il y a besoin... mais à ce stade, mon orgueil est encore trop entier et puis ce n'est pas encore nécessaire. Ca c'est ce qu'on appelle "la solution de rechange pour quand tout part en cacahouète"...

Mon Chou et Garguantuette mettent enfin pied à terre. Je suis en plein milieu, pas trop devant pas trop derrière. Prenant un air détaché et souriant, je regarde nos deux zozos se ramener. J'espère qu'on va pas avoir droit à une visite guidée...
Que sonne le glas de la Mort, que résonne la colère des cieux déchaînés, que s'élèvent les hurlements de désespoir et les suppliques vaines, que déferle le torrent des flammes infernales, que coule le sang de ces vies impies, que perlent à leur paupière le regret de leur vie souillée. Mais que cesse enfin, cet insipide et insidieux battement dans ma poitrine...

40

07. 08. 2009, 16:03

Je n'avais pas pu m'empêcher d'échapper plusieurs rictus en voyant le ridicule de la scène. Nous tentions d'interroger un des damnés et il s'était suicidé en tombant sur son camarade. En d'autres circonstances nous aurions pu dire "une pierre deux coups" mais étrangement ce type de phrase devait être éviter avec soin afin de ne pas contrarier le Vampire-au-masque. Mais après cet épisode contrariant j'entrepris de descendre du toit, décidé à suivre le mouvement pendant que je tentais de me rappeler d'un élément qui me paraissait important.

Une fois en bas je regardais avec intérêt les deux autres vampires entreprendre à leur tour la descente. Mais ce moment que choisit Evangéline pour me parler d'un sujet très intéressant...


- Dis-donc Furby, t'en as pas marre de te planquer derrière ton masque? Le rôle de Zorro est déjà pris en plus, je sais pas si t'as remarqué... Et puis, est-ce que je me planque sous un masque de citrouille, moi, hein? Non, alors zou! Enlève-moi ça, tu m'stresses...

Je continuais à observer les deux autres, l'air surpris. Pourquoi cette remarque? Elle connait pourtant mes habitudes. Moi qui porte habituellement un heaume comme-ci il s'agissait d'un assistant respiratoire.

M'enfin, elle fait sa crise ou c'est une idée? demandais-je à Stance.

Bien peut être, il faut croire que les vampires du genre féminin peuvent encore avoir des règles.

Merci... dis-je ironiquement.

Mais alors que le vampire au masque et la demoiselle aux fausses allures de camionneuse arrivèrent devant nous Evangéline me fit une autre remarque désormais incompréhensible.

- Ahem... Je surveille nos arrières...

A croire qu'elle était plus aux prises de la peur que de la colère. Mais je gardais ses pensées pour moi, ne souhaitant pas la mettre dans l'embarras et la voire se justifier misérablement devant tous ses vampires et ses prédateurs sans compassion.

Mais le groupe était enfin rassemblé et se dirigea à l'intérieur de chapelle tandis que j'attendais, immobile, veillant à ce que tous me dépassèrent et rentrèrent dans l'antique sanctuaire. Après quoi je me dirigeais vers les cadavres des deux damnés avec la ferme intention d'obtenir des informations utiles pour la suite de l'enquête. Mais désireux d'en savoir le plus possible je demandais à Evangéline de rester à mes côtés pour les fouilles. Et devant les regards interrogateurs des autres vampires je ne fis que garder le silence tout en ayant l'air absorbé par ma tâche. Et lorsque je jugeais le groupe assez éloigné pour qu'ils ne puissent m'entendre, je m'arrêtais un instant et regardait Evangéline. Presque inquisiteur, je la fixais fermement.

-Pourquoi ces remarques Evangéline? Vous avez un soucis soudain pour ce que je fais ou vous avez un véritable problème avec autre chose? Parce que si vous ne me dites rien je peux rien alors on arrête les allusions.

Après quoi je me penchais sur les cadavres pour leur faire les poches espérant avoir de la chance.

Toi! De la chance?! Il faut pas rêver...


Merci Stance...