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16. 03. 2008, 21:31

Turmac, sa vie, son oeuvre... [Personnel]

Il n'y a rien d'autre que ces murs, ce plafond et ce sol...
Une autre personne est avec moi ; d'après ce que l'on nous a dit, nous sommes frères... Pourtant, je n'ai aucun sentiment pour cet être qui partage ma cellule depuis bientôt 16 ans...
Nous nous évitons, nous ne discutons jamais... La seule chose que nous avons en commun, c'est un tatouage dans la nuque... Mon numéro est le 10061988 ; le sien est le 10061988b.

Nous ne mangeons rien d'autre que du sang que l'on nous apporte une fois par jour...
Les gardiens de notre cellule porte des combinaisons blindés et leurs lampes torches à UV nous imposent le "respect"...
Nous dormons sur le sol...

Cela va faire approximativement 16 ans et 3 mois que nous partageons cette cellule... Un bruit... La porte s'ouvre... Nous nous tapissons chacun dans un coin... Ils s'approchent de mon frère et l'emmènent...

Je suis seul... Cela va faire une semaine...
La porte s'ouvre... C'est pour moi cette fois... Que vont-ils faire de moi ???
Ils m'emmènent sur le toit du complexe... Les collines alentours sont belles dans la nuit...
Ils m'attachent les poignets à une antenne de relais... Ils m'expliquent que le soleil se lèvera dans 10 heures...

J'ignore pourquoi, mais je tire sur mes chaines, encore et encore... Je suis animé par une frénésie dont j'ignore la cause... Je sens en mon fort intérieur que ma vie est en danger... Ces saloperies de chaînes finissent par céder.
Les gardes reviennent et me remmènent dans ma cellule... Je sais désormais ce qu'ils ont fait de mon frère et, malgré tout, je leur en veux...

Une explosion... Des sirènes d'alarmes... Le mur de ma cellule vient de s'écrouler...
Pas le temps de réfléchir... Partir, fuir... J'évite les gardes...
Je me cache... Un garde passe à ma portée ; il n'a pas le temps de réagir, mes crocs sont déjà plantés dans son cou... Une carte d'accès, c'est tout ce dont j'avais besoin... L'armurerie est vide ; j'enfile une de ces armures blindés.
Libre... Enfin libre...

Me voilà en sécurité... Personne ne peut reconnaitre un prisonnier d'un garde dans ces armures de combat...
J'essaye d'avoir une démarche assurée et de ne parler à personnes... Un contrôle d'identité, mieux vaut ne pas y penser.

Maintenant il me faut trouver la sortie de ce complexe dans lequel j'ai grandis...
Un panneau... "Laboratoire de recherche génétique"... Je ne sais pas pourquoi mais je suis la direction qu'indique ce panneau...
Me voici dans une salle remplie de tubes à essais, de bocaux et de classeurs remplis de notes... Qu'est-ce que c'est que ça ???
Non... Ce n'est pas possible... Comment ont-ils osé ???
Ce visage ne m'est pas étranger, et pour cause, c'est celui de la seule personne que j'ai jamais connu... Oui, malgré les brulures, je reconnais mon frère...
Une note... "Le traitement dilué dans le sang n'a pas eu d'effet sur le sujet 10061988b ; nous allons voir si le sujet 10061988 résiste mieux au soleil que son jumeau".
Alors c'était donc ça... Nous étions des cobayes... Mais pour qui ? Pour quoi ?

Pas le temps de réfléchir d'avantage... Il faut que je parte d'ici.
Des bruits de pas... Ils sont au moins 5 à n'en pas douter...
Si ils me veulent vivant, il leur faudra autre chose que leur lampes à UV cette fois...

Ils sont là... Ils tentent de me raisonner... Ils veulent que je retourne sagement dans ma cellule...
Pfffff... Si l'espoir fait vivre... Le désespoir donne des ailes...
Je m'élance droit sur eux... Le sang gicle, les armes tirent en tout sens... Ils ne m'auront pas...
Encore un de moins... Ils ne comprennent pas ce qui leur arrive... La rage est en moi, incandescente, pure et déchainée...

AHAHAHAHA !!! Ils ont voulus se prendre pour Dieu ??? Eh bien qu'ils aillent tous au diable !!!

Les cadavres sont légion autour de moi... J'ai mal... Ahrrr... Une balle dans l'épaule gauche et cette balafre sur le visage...
Vite retirer cette armure si je veux fuir ; les autres gardes ne vont pas tarder à arriver...

Un conduit d'aération... Je suis sauvé...
Je vais rester là... J'attends....

Cela va faire une demi heure que j'attends dans ce conduit d'aération... Tapis dans l'ombre comme un rat...
J'entends des hurlements et des coups de feu. Je m'approche d'une grille d'aération pour voir à l'extérieur...

Tout n'est que poussière, cendres et sang... Je n'étais pas seul...
D'autres hommes et d'autres femmes ont prit les armes durant le bombardement...
Je sors du conduit... J'attrape une arme, c'est un glock... Je vise et tire... Je vise et tire...
Une femme me dit que les gardes se sont regroupés dans la tour centrale...

Nous sommes nombreux... Trop nombreux pour eux en tout cas...
Le massacre commence...

Nous rassemblons les cadavres afin d'en tirer le maximum de sang... Je m'aperçois que toutes les femmes et tout les hommes qui m'entoure ont un code similaire au mien tatoué sur la nuque.

Je retourne au laboratoire... Je fouille les dossiers... Je tente de comprendre...
Ca y est ; j'ai trouvé ce que je cherchais...
Mes origines... Mon histoire...

" Projet 10/5963/257/VA.
Sur ordre du comité central, nous autorisons que les recherches génétiques concernant la création de nouvelles armes biologiques soient poursuivies.
Le but ultime de ces recherches restent la création d'êtres vivants pouvant servir notre glorieuse nation dans le cadre d'opération militaires secrètes ou kamikazes.
Tout pouvoir concernant ce projet est donné au secrétaire du parti à la défense du territoire et des zones annexées."

Ainsi c'est comme cela que ça c'est passé...
Nous ne sommes pas des êtres humains... Nous sommes des armes... Des machines à tuer...

Une assemblée se tient dans la cours du complexe... Nous décidons de tous nous séparer avant que l'armée n'intervienne...

Je pars vers le Nord... En chemin, je lis des livres, des dossiers... J'ai trouvé dans une chambrée un harmonica, je tente d'en jouer un peu...

Voilà plusieurs années que je hère sans but... Nous n'étions pas les seuls au complexe... Il y en avait d'autres dans ce vaste monde...
La Grande Guerre s'est terminée hier vers 23h15... Lorsque les bombes nucléaires sont tombées en masse un peu partout...
Heureusement pour moi, ILS m'ont créé de manière à ce que je résiste aux radiations...

Une ville abandonnée...
Ce quartier me parait bien... Une planche de bois ; j'y inscrits ces lignes que j'ai trouvé dans un ouvrage d'un certain C.Baudelaire :

"Sous une lumière blafarde
Court, danse et se tort sans raison
La Vie, impudente et criarde.
Aussi, sitôt qu'à l'horizon

La nuit voluptueuse monte,
Apaisant tout, même la faim,
Effaçant tout, même la honte,
Le Poëte se dit : "Enfin !

Mon esprit, comme mes vertèbres,
Invoque ardemment le repos ;
Le coeur plein de songes funèbres,

Je vais me coucher sur le dos
Et me rouler dans vos rideaux,
O rafraischissantes ténèbres !" "

Me voilà chez moi désormais...
"La foi, pour celui qui se tient au bord de tout ce qu'il connaît, et qui s'apprête à se jeter dans l'obscurité, c'est la certitude qu'il ne peut se passer que deux choses : qu'il trouvera sous ses pieds quelque chose de solide, ou qu'il apprendra à voler"
Horus Lupercal.